La réponse d’Adrian Wüest, responsable technique adjoint des Luzerner Wanderwege:
«Cela ne devrait en principe pas être le cas. Les noms de lieux sur les indicateurs de direction se basent sur les cartes nationales à l’échelle 1:25 000. Avec une carte papier entre les mains, il n’y a pas vraiment d’ambiguïtés. Les cartes en ligne de map.geo.admin.ch, avec leur fonction de zoom, peuvent elles prêter à confusion. En fonction de l’échelle, les noms des lieux peuvent varier.
Parfois, la population locale utilise une orthographe différente de celle des indicateurs de direction ou prononce autrement le nom d’un lieu. Dans l’Entlebuch, la carte indique par exemple «Rossfuhren», mais les habitantes et habitants disent «Rossfure». A Willisau, il y a un «Honegg», mais il est prononcé «Honig» dans le langage courant. Il y a aussi le cas du Pilate: le lieu «Kanapee» figurait sur l’indicateur de direction. La population locale sait exactement de quel endroit il s’agit, mais le nom ne figure sur aucune carte nationale. Il a atterri là par inadvertance. Entre-temps, l’indicateur de direction a été remplacé. Il arrive souvent que les gens sur place nous contactent lorsqu’ils pensent qu’un nom est mal orthographié. Cela révèle un certain patriotisme local. Les choses peuvent parfois prendre un tour émotionnel. Il faut donc avoir une règle, sans quoi l’orthographe sur les indicateurs de direction serait très hétérogène. Or, nous en avons près de 7800 dans le canton de Lucerne.
Les indicateurs de direction ont une durée de vie d’environ 30 ans. Il peut toutefois arriver qu’il faille les remplacer plus tôt, par exemple suite à des actes de vandalisme ou à des dommages causés par des véhicules ou des arbres.»
La question vient de Fredy Helfenstein. Il reçoit en remerciement un coussin gonflable Suisse Rando.