Randonner en été

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La Valsainte – Charmey par le sentier agricole N° 1615
La Valsainte — Charmey • FR

La Valsainte – Charmey par le sentier agricole

C’est une douce balade qui allie contemplation, nature et paysages façonnés par la main humaine. Le départ se situe à La Valsainte, une magnifique chartreuse, dont la disposition des bâtiments donne à méditer sur l’équilibre des formes. On suit ensuite le sentier agricole créé par le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut avec les agriculteurs de la région faisant partie d’un réseau écologique. Des panneaux didactiques renseigneront les promeneurs curieux. Depuis la chartreuse, la balade débute dans la forêt jouxtant l’arrière des bâtiments conventuels. Fraîcheur assurée en se dirigeant vers la rivière du Javro, qui a donné son nom à cette vallée appréciée pour le calme qu’elle dégage. Le pont de bois franchi, une place de pique-nique attend déjà ceux qui désirent rêver auprès de l’eau claire. On remontera ensuite vers la route communale. Après quelques minutes, on emprunte un sentier bucolique qui conduit jusqu’à Charmey, d’abord en ligne droite, puis qui bifurque pour traverser pâturages et forêt avant d’arriver à l’alpage de Montminard. Le parcours offre une vue sur un panorama de montagnes, sur la vallée et ses paysages agricoles typiques: prairies, granges, fermes sans oublier les arbres isolés, les vergers et les haies qui faisaient à l’époque la richesse des agriculteurs. L’arrivée à Charmey permet de découvrir ce village préalpin qui propose aux visiteurs une palette d’activités: bains, musée et restaurants avec leurs spécialités gruériennes. Sans oublier l’ancienne forge de La Tzintre, ainsi que les caves à fromages d’alpage qui accueillent jusqu’à 1500 meules de Vacherin Fribourgeois AOP et 6000 pièces de Gruyère AOP.
Imposantes Gastlosen N° 1616
Gastlosen, Mauzes Bergle • FR

Imposantes Gastlosen

Le tour des Gastlosen est non seulement une randonnée particulièrement diversifiée mais au niveau nature, c’est aussi une expérience à part entière. Ces parois calcaires, ayant parfois près de 300 m de haut, soulevées à la verticale lors de la formation des Alpes, impressionnent par leur majesté. La chaîne est d’ailleurs classée paysage et géotope d’importance nationale. La marche débute au Mauzes Bergle à l’arrivée du télésiège. Rapidement, on aperçoit le Chalet du Soldat. Le sentier traverse la forêt du Stillwasserwald, ambiance mystérieuse avec des arolles postés sur des gros blocs de rochers au pied des falaises. En chemin, le randonneur découvre le Grossmutterloch, une trouée dans la paroi du Pfadflue. Selon la légende, cette cavité est due au diable qui, fâché, a jeté sa grand-mère contre la paroi. Les géologues y voient plutôt un phénomène naturel d’érosion lié à la présence de failles dans la roche. Une fois passé le Chalet du Soldat et sa belle terrasse plein sud, un tronçon un peu plus technique conduit au col du Loup (1915 m). De ce point culminant, le sentier longe le flanc sud des Gastlosen avec des pâturages séchards et quelques pierriers au pied des falaises. Véritable paradis des grimpeurs, il n’est pas rare d’en apercevoir sur ces dalles calcaires sculptées par le ruissellement de l’eau et chauffées par le soleil. Lorsqu’on arrive à l’extrémité nord de la chaîne, le chalet d’alpage Grat, également buvette, marque un changement de direction. Le sentier redevient plus escarpé et plonge dans le versant nord vers la forêt du Mattenwald. Dans une ambiance plus fraîche et humide, on rejoint agréablement le Mauzes Bergle. La descente vers Jaun peut alors se faire soit en télésiège, en trottinette, ou à pied.
Vue sur trois lacs dans le canton d’Obwald N° 1496
Turren — Kaiserstuhl • OW

Vue sur trois lacs dans le canton d’Obwald

Depuis la station supérieure du téléphérique de Turren, grimper au sommet du même nom avant de débuter la randonnée vaut le détour. En haut, une tortue en fers à cheval contemple au loin les pics d’Obwald et d’Uri. Derrière le col du Brünig se dessinent les quatre mille mètres enneigés des Alpes bernoises. Des promeneurs préparent leurs grillades sur les aires officielles. La première partie de la randonnée relie Turren à la crête de Dundelegg par Dundel sur une route d’alpage asphaltée. Dans les pâturages et prairies humides, des papillons de toutes les couleurs virevoltent. Le sentier des papillons, que l’on suit par endroits, porte donc bien son nom. Grâce aux panneaux d’information sur le chemin, on peut essayer de reconnaître les papillons. On grimpe au Sädel, le point le plus élevé de la randonnée, par la dorsale herbeuse de Dundelegg. Bien plus bas, les eaux bleu-vert du lac de Lungern scintillent; au nord, suivant la luminosité, on voit les reflets bleu ardoise du lac de Sarnen et au loin, une bande pâle et délavée du lac des Quatre-Cantons. Trois lacs en un coup d’œil! Le chemin panoramique traverse des pâturages et de courts tronçons de forêt en descendant vers Feldmoos, l’imposante colline d’Ankenhubel pointant derrière les bâtiments d’alpage. Depuis la crête d’Äschligrat, on distingue déjà en contrebas, au bord du lac de Lungern, le but de la randonnée: le hameau de Kaiserstuhl avec sa gare et son auberge. Mais pour le moment, le chemin passe encore devant le joli alpage Emmeti puis descend abruptement dans la forêt vers Bürglen, avant de prendre la route qui longe la rive du lac. La plage et sa magnifique vue sur le col du Brünig invitent au repos. Heureux le randonneur qui a emporté son maillot de bain!
De Klewenalp NW à la vallée Grosstal UR N° 1498
Klewenalp — Gitschenen • NW

De Klewenalp NW à la vallée Grosstal UR

Depuis la station supérieure de la télécabine, à Klewenalp, il vaut la peine de jeter un petit coup d’œil en arrière avant d’entamer la randonnée: on admire le lac des Quatre-Cantons, derrière le Rigi, à l’Est les sommets des Mythen. Les maisons de vacances de Klewenalp laissent rapidement la place à une petite route d’alpage emmenant les randonneurs à travers des paysages diversifiés. Après Tannibüel, le chemin de randonnée se transforme en petit sentier, qui l’été longe le trajet du télésiège jusqu’à la crête Chälenegg. Visible au loin, le sommet du Schinberg est encore plus impressionnant et escarpé de près. La randonnée traverse de courts pierriers avant d’atteindre son point le plus haut: le col Hinter Jochli, où les marcheurs aiment s’arrêter pour profiter d’une magnifique vue, notamment sur le Pilatus à l’ouest et sur l’éblouissant glacier du Blüemlisalp au-dessus de la vallée Grosstal. La descente se fait par les flancs du Schwalmis, striés de bandes rocheuses. C’est l’une des rares régions du monde où vit la Veloutée de la Suisse centrale. Comme les températures grimpent, cet escargot aimant le frais continue de prendre de l’altitude, mais les montagnes de la région ne seront bientôt plus assez hautes pour compenser le réchauffement climatique. En passant «Bei den Seelenen», on aperçoit plusieurs lacs ensoleillés sertis dans les prairies vallonnées. Dans leurs eaux peu profondes se reflètent les sommets Uri Rotstock, Brunnistock et Blackenstock. Le chemin de randonnée descend sur Gitschenen en passant par les alpages Ober et Unter Bolgen. La température remonte à mesure que l’on descend. Les marcheurs pourront choisir entre deux auberges à proximité de la station de télécabine pour se sustenter avant de rentrer.
La Basse-Engadine de village en village N° 1495
Lavin — Zernez • GR

La Basse-Engadine de village en village

Après le long tunnel de la Vereina, le train des Chemins de fer rhétiques jaillit dans la lumière de la Basse-Engadine. Le paysage est fait de montagnes calcaires sauvages et d’étendues de forêt. L’excitation de la randonnée grandit encore sur le tronçon menant à Lavin. Le village a été presque entièrement détruit par les flammes en 1869 et reconstruit dans un style différent, avec des toits plats et des rues plus larges. Pour arriver au chemin de rive de l’Inn, il faut traverser le village, ce qui permet de découvrir son architecture accueillante. Là, on traverse le pont couvert en bois et on remonte la rivière sur un large chemin asphalté par endroits. L’étrange toponyme «Foura Baldriun» sur la carte correspond à une forêt pleine de gorges, de crevasses et de grottes. Durant la guerre de Trente Ans, les villageois s’y seraient cachés quand les armées autrichiennes envahirent la Basse-Engadine. Peu après, on atteint Susch, au pied du col de la Flüela, unique liaison directe entre le nord et la Basse-Engadine jusqu’à la construction du tunnel de la Vereina en 1999 et souvent fermé en hiver. Après Susch, le sentier continue de longer l’Inn. À Fuorcha, on passe devant les potences d’un ancien site d’exécution. Sur le tronçon suivant, des travaux étaient en cours en 2018 pour élargir les chemins forestiers. Le chemin étroit aurait été plus joli pour randonner, mais il y a désormais plus de place pour la cohabitation entre randonneurs et cyclistes. À Zernez, but de la randonnée, la «Glatscharia» et ses créations glacées ainsi que plusieurs restaurants attirent du monde. En outre, un tour du village et de ses innombrables bâtiments historiques s’impose.
Vue sur les hauts-lieux de Vals N° 1552
Vals, Zervreila — Vals, Post • GR

Vue sur les hauts-lieux de Vals

Un gâteau aux pruneaux, ça n’a peut-être rien d’original et les buvettes d’alpage en proposent souvent, mais celui de la cabane Hängela est particulier: pâte à biscuit, pruneaux et noix caramélisées, le tout décoré de fruits et de crème fouettée. Cette création sort de la cuisine de Trudi Schnider, qui gère avec sa fille Nicole l’avenante cabane Hängela, au-dessus de Vals. Toutes deux tiennent à offrir une atmosphère chaleureuse mais aussi des mets faits maison, à base de produits régionaux et d’herbes aromatiques qui poussent devant la maison. La carte est courte, mais tous les plats sont préparés avec amour sur le fourneau à bois. La randonnée classique entre Zervreila et Vals, par Gadastatt, a autant de succès que la cabane car elle passe sur une brève distance par les hauts-lieux de la région. Après le trajet jusqu’au lac de Zervreila, il faut emprunter le mur du barrage et s’élever vers Frunt. En traversant l’ouvrage, ne pas manquer la photo du jour: le Zervreilahorn, une pointe rocheuse qui se reflète dans le lac. Au-delà du mayen de Frunt, les marcheurs montent et descendent jusqu’à Gadastatt. Nombre d’entre eux, ayant fait le plein de belles vues, descendent à Vals en télécabine. Mais pourquoi ne pas poursuivre sur le versant ensoleillé jusqu’au mayen de Stafelti, où la vue sur les montagnes de Vals s’accompagne de celle sur les toits du joli village? D’ici, la cabane Hängela (pas encore inscrite sur les cartes) et son fameux gâteau aux pruneaux n’est plus très éloignée. En la quittant, il ne faut pas se laisser décourager par la petite route monotone qui descend par le lieu-dit «An der Matta». Après le troisième virage en épingle à cheveux, les constructeurs du chemin ont eu pitié des marcheurs: un sentier en zigzags à travers prairies et forêts rejoint le centre de Vals.
Balade aux abords de la ville de Saint-Gall N° 1553
St. Gallen, Stahl — St. Gallen, Heiligkreuz • SG

Balade aux abords de la ville de Saint-Gall

Promenade à Saint-Gall ne rime pas forcément avec tour des trois étangs. En optant pour l’autre côté de la ville, il est possible de rejoindre en quelques minutes de bus à partir du centre une zone où dominent la forêt et la faune. De l’arrêt de bus «St. Gallen, Stahl», un chemin bien balisé monte à travers le quartier de Schoren, un lotissement de cheminots. Saint-Gall se présente ici sous un visage campagnard et insouciant. Le parcours entre dans la forêt, avec encore, en fond sonore, le grondement de l’autoroute, qui disparaît dès que les voitures pénètrent dans le tunnel de Rosenberg. La balade se poursuit ici et là à travers des clairières où apparaissent soudain des fermes isolées qui semblent enchantées. Le chemin monte enfin en direction de Strebel, un lieu délicieusement calme tout proche de la ville. Il est possible de faire une boucle supplémentaire par un chemin bien balisé dans la forêt, très apprécié des joggeurs. Ou alors de passer brièvement par l’agréable quartier de Rotmonten pour bifurquer assez vite sur le sentier pédestre en direction du Wildpark Peter und Paul. Ce chemin traverse une réserve naturelle, où une allée romantique invite à flâner. Voici enfin le parc Peter und Paul, qui abrite des animaux sauvages et possède un restaurant. Le chemin de randonnée traverse le parc en direction de Heiligkreuz. Du parc, il suffit d’un quart d’heure de descente dans la forêt pour rejoindre la ville. Le parc, gratuit, est toujours ouvert. Fondé en 1892 déjà, il fit l’acquisition, 14 ans plus tard, des premiers jeunes bouquetins du Val d’Aoste italien. A l’époque, les bouquetins des Alpes avaient pratiquement disparu. En 1911, les premiers adultes furent relâchés dans la vallée de Weisstannen, dans l’Oberland saint-gallois, ce qui marqua le début de la réintroduction des bouquetins dans les Alpes suisses.
Du Rinderberg à la Horeflue N° 1556
Rinderberg — Saanenmöser • BE

Du Rinderberg à la Horeflue

Le Rinderberg est un magnifique belvédère. Il n'est pas surprenant qu'il y ait un si grand nombre de personnes. Une télécabine à six places permet d’accéder aisément au sommet. Et la randonnée jusqu’au Hornberg est elle aussi à la portée de chacun. Seniors, enfants ou personnes souffrant de problèmes articulaires peuvent parcourir le chemin de crête pas trop raide tout en admirant la vue sur les montagnes. En hiver, la région se transforme en un vaste domaine skiable, mais seules les remontées mécaniques le rappellent. La buvette de l’alpage de Parwenge, qui sert du fromage d’alpage, de la saucisse, du jambon mais aussi des glaces maison, se prête bien à une première halte. Lors de l’éclosion des fleurs, la région offre une vision étonnante. Les néophytes ont droit à de l’aide à partir du Hornberg. En effet, le chemin peu fréquenté sur la Horeflue est un sentier didactique équipé de petits panneaux présentant le nom et la photo des fleurs. Quel plaisir de découvrir que telle fleur se nomme le grand boucage et telle autre la globulaire à feuilles en cœur! Le bref passage sur la Horeflue étant exposé et raide, il est déconseillé aux randonneurs qui n’ont pas le pied sûr. En haut, une belle vue sur Gstaad récompense les efforts. On y trouve une table de pique-nique et un foyer pour grillades. Logiquement, le chemin du retour vers Horeneggli est tout aussi raide que celui de la montée. D’ici, un télésiège descend à Schönried. Les marcheurs peuvent cependant choisir le chemin qui mène à Saanenmöser. Il traverse des prairies pour rejoindre le petit village bien desservi par le train.
Paisibles Franches-Montagnes N° 1557
Le Prépetitjean — Saignelégier • JU

Paisibles Franches-Montagnes

Il faut l’avouer: l’accès aux Franches-Montagnes n’est pas des plus aisés. Impossible de rejoindre l’une des localités de la région sans changer au moins trois fois de train. Un train qui, parfois, fait halte dans des lieux où l’œil peu exercé ne voit qu’une forêt et le petit bâtiment de la gare. Le Prépetitjean, l’un d’entre eux, se compose d’un hôtel et de deux ou trois fermes qui offrent parfois un logement. Et comme les fermes isolées sont ici légion, la région compte aussi de nombreuses petites routes asphaltées peu fréquentées. Ce sont ces routes qu’il faut suivre pour rallier Le Petit Bois-Derrière et son auberge. L’itinéraire traverse des champs et les célèbres pâturages jurassiens où paissent des chevaux, mais aussi des moutons ou des vaches allaitantes. Dans la forêt, les petites clairières se succèdent. Elles offrent tout à coup une vue sur une ferme ou un lièvre qui tressaute et disparaît dans les fourrés. Voici Les Rouges-Terres, qu’il faut contourner pour passer devant le café-restaurant du Sapin. Ici, un petit détour par l’étang des Royes, magnifiquement isolé, est conseillé, avant l’approche du camping de Saignelégier. D’anciens sentiers se dirigent ensuite vers la localité, par des bois et des champs. Une petite chapelle rappelle que les chemins n’étaient pas très sûrs autrefois et que l’on craignait les bandits. Peu après, le vieux chemin aboutit à la route. Voici Saignelégier. Il est possible d’éviter la route principale pour rejoindre la gare en suivant les panneaux jaunes. L’itinéraire est plus compliqué, mais on s’en accommode puisqu’il traverse de belles prairies jurassiennes.
Vue panoramique sur le Rigi N° 1558
Rigi Scheidegg — Rigi Kulm • SZ

Vue panoramique sur le Rigi

Il est rare qu’une région de montagne soit aussi bien desservie que celle du Rigi. Voilà pourquoi des groupes de touristes du monde entier rejoignent le sommet en train à crémaillère et n’en descendent que pour prendre quelques photos. Ceux qui aspirent à une plus grande quiétude emprunteront le téléphérique modernisé à Kräbel, au-dessus d’Arth-Goldau. Il mène en six minutes à peine vers le belvédère de Rigi Scheidegg, où commence le sentier panoramique vers Rigi Kulm. Jusqu’à Rigi Wölfertschen, le chemin est adapté aux fauteuils roulants. A Wölfertschen, il est possible d’emprunter le train qui se dirige vers Rigi Kulm ou Arth-Goldau. La randonnée jusqu’à Wölfertschen passe par un chemin plutôt plat depuis la Scheidegg en faisant un arc de cercle près de quelques maisons de vacances. Suivent de vertes prairies où paissent les vaches. L’itinéraire passe ici et là près d’un alpage, parfois associé à une petite exploitation alpestre. Des bancs permettent régulièrement de se reposer et d’admirer la vue. A Dossenbach, le parcours emprunte un tunnel puis rejoint d’abord Rigi Unterstetten et Rigi First. A la gare de Wölfertschen, le chemin se transforme en un étroit sentier qui grimpe en pente raide vers Staffel. Par la suite, il conserve sa forte déclivité. Les touristes sont nombreux à parcourir à pied le court trajet entre Kulm et Staffel. Peu à peu, la vue s’ouvre de tous côtés. Les lacs de Zoug, de Lauerz puis à nouveau celui des Quatre-Cantons sont bien visibles. Les marcheurs, essoufflés après la montée, peuvent maintenant faire une halte et profiter de la vue, par exemple depuis l’une des nombreuses auberges de montagne présentes le long de l’itinéraire.
Randonnée frontalière de deux jours N° 1559
Bogno — Brè sopra Lugano • TI

Randonnée frontalière de deux jours

Les virages semblent sans fin, mais voilà qu’apparaît quand même Bogno, tout au fond du Val Colla. L’arrêt se situe près de la chapelle. Un chemin serpente sur une pente raide et s’élève au-dessus du village, passe par des prairies, près de quelques maisons de vacances, puis entre dans la forêt clairsemée avant de rejoindre le Passo di San Lucio. Il s’agit du premier point de vue sur l’Italie. A partir d’ici et deux jours durant, la randonnée s’effectue constamment sur la crête, parfois en Italie, parfois en Suisse. Ceux qui aiment s’amuser pourront même poser un pied dans un pays et l’autre à l’étranger. Rhododendrons, rochers à pic et charmants pâturages: à chaque détour du chemin, une nouvelle vue inattendue s’offre aux marcheurs, ce qui rend la montée nettement moins pénible. Le soir, il faut descendre à travers la forêt pour atteindre la Capanna Pairolo. Un charme italien, une équipe très sympathique et une spécialité: la polenta. Le lendemain matin, c’est le moment de rejoindre les Denti della Vecchia, ces dents de calcaire appréciées des grimpeurs. Elles se dressent tout droit dans le ciel, offrant un sujet de photo pittoresque avec le lac de Lugano en arrière-fond. L’itinéraire descend ensuite vers l’Alpe Bolla. La cabane est située un peu en contrebas de l’itinéraire proposé. Voici le moment de la montée raide sur le Monte Boglia. Il faut jeter un dernier coup d’œil nostalgique sur le panorama et sur l’Italie, car le chemin descend ensuite vers la Suisse. Il parcourt la forêt sur une pente douce, qui ménage bien les genoux. Seule la dernière partie bien raide risque de laisser quelques souvenirs. Une fois à Brè sopra Lugano, un petit tour du très joli village s’impose.
Plaisir printanier N° 1510
Sursee — Nebikon • LU

Plaisir printanier

Le fracas du tonnerre se rapproche, devient assourdissant; un sifflement strident retentit au passage d’un train express rempli de pendulaires. Qu’il est agréable de retrouver le silence du petit matin, une fois quittée la gare de Sursee. Un chemin bien balisé mène à travers la forêt de Sursiwald jusqu’au lac pittoresque de Mauesee. Une petite île y abrite le château de Mauensee, dont la première mention remonte à quelque 830 ans. Il est malheureusement impossible de visiter cette propriété privée et son jardin idyllique. Mais quelle belle vue de loin! Le chemin mène à travers champs jusqu’au village de St. Erhard, nommé «Deret» par les vrais Lucernois, puis monte en pente douce sur le Santeberg. Cette jolie chaîne de collines de grès offre une vue grandiose sur les sommets alpins encore enneigés. Difficile d’imaginer que le Santeberg est formé de sable compressé, charrié il y a 22 millions d’années par un grand océan. Près de Kaltbach, des grottes ont été creusées dans le Santeberg. Aussi froides et humides qu’un cachot, elles servent à l’affinage du noble emmental et d’autres fromages. Au prix de quelques gouttes de sueur, les randonneurs découvrent une jolie aire de repos dotée d’un foyer à l’orée de la forêt de Pfarrwald. Le chemin, parfois étroit, parfois large, mais toujours varié, mène à travers bois puis longe prés et champs fleuris jusqu’au point culminant, la colline de Chätzigerhöchi (699 m). Les yeux rivés sur les Alpes de Suisse centrale, on réalise alors: quelle chance de randonner en Suisse! Le chemin descend en étroits zigzags jusqu’à Nebikon, où l’on peut prendre le train pour revenir au point de départ de cette belle journée de marche.
Narcisses et gorge du Chauderon N° 1603
Sonloup — Montreux • VD

Narcisses et gorge du Chauderon

De Sonloup, le chemin grimpe de forêts en clairières jusqu’à atteindre le point culminant de la marche: Le Cubly à 1187 m. Aux ruines de la Tour carrée de Salausex, un avant-poste datant du 10e siècle, se trouve une place de pique-nique qui offre l’un des plus beaux panoramas sur le Léman. De mai à juin, et avec un peu de chance, les prairies à narcisses rythment la randonnée, dès que la forêt cède la place aux pâturages. Cette fleur emblématique de la région apprécie les sols frais, légèrement humides et relativement riches en nutriments. De retour aux Avants, le chemin tourne à droite juste avant la petite église. Il plonge alors dans une nouvelle forêt, plus dense, et ne tarde pas à devenir abrupt. Cependant le sentier est bien aménagé et des marches d’escalier facilitent les passages les plus raides. 1 kilomètre plus loin et 200 mètres plus bas coule la Baye de Montreux, le ruisseau que le sentier va désormais suivre. Le premier défilé rocheux de la gorge du Chauderon passé, se présente un court tronçon sur asphalte qui annonce l’entrée de la partie profonde de la gorge. Ce défilé est particulièrement impressionnant de par la hauteur et la verticalité de ses falaises. Certaines sont recouvertes de mousses alors que sur d’autres tombent de véritables cascades végétales. Le ruisseau chute à de nombreuses reprises dans un spectacle saisissant où le vacarme des cascades se mêle à l’odeur de l’ail des ours. 2 kilomètres plus bas, le quartier des Planches à Montreux offre un étonnant contraste. De nombreux cafés et restaurants invitent à la flânerie avec une vue privilégiée lors des couchés de soleil.
Lacs et prairies humides des Mosses N° 1604
Col des Mosses — La Lécherette • VD

Lacs et prairies humides des Mosses

Au col des Mosses, une station dédiée en hiver aux sports nordiques (ski de fond, raquettes), le chemin s’élève rapidement au milieu des chalets et sous une ancienne installation de remontée mécanique. Ce premier palier franchi, voilà un plateau, le chalet de Lioson d’En bas. On peut découvrir la fabrication artisanale du fromage, autour du chaudron et du feu de bois. L’Etivaz AOP, produit uniquement en été dans les alpages de l’appellation, suit une charte qui en assure l’exceptionnelle qualité. Le chemin, après un court tronçon sur route, s’engage dans une belle montée jusqu’à Vers les lacs. Il se poursuit, en balcon, parmi les rochers et les arbustes vers le lac Lioson. Après une descente, à 1850 mètres d’altitude, un restaurant côtoie ce lac d’origine glaciaire, site de pêche en été et haut lieu de plongée sous la glace en hiver. L’itinéraire longe le lac avant de descendre vers le plateau marécageux de Pra Cornet, où la buvette des Charmilles incite à la pause gourmande. Cette zone humide fait partie intégrante du site marécageux d’importance nationale des Mosses et de La Lécherette. Six haut-marais et des centaines d’hectares de bas-marais s’étendent sur ce site d’une diversité remarquable en biotopes. Cette mosaïque de milieux (zone humide, pâturages, prairies) constitue un habitat unique pour les oiseaux, les papillons, les libellules, les batraciens, les reptiles, etc. Après une traversée à flanc de coteau, se présente la dernière descente vers La Lécherette, une sympathique station.
Du plateau des Mosses au Pays-d’Enhaut N° 1605
Col des Mosses — Château-d'Oex • VD

Du plateau des Mosses au Pays-d’Enhaut

La randonnée, dont une grande partie se déroule sur un revêtement dur, débute à l’arrêt du car postal du col des Mosses. Dans un premier temps, elle traverse le plateau des Mosses jusqu’à La Lécherette. Inscrit depuis 1996 à l’inventaire des sites marécageux d’importance nationale, ce site abrite de nombreux biotopes de haute valeur pour l’écologie et la biodiversité. Un plan d’affectation vaudois en assure la protection tout en préservant les activités humaines, agricoles en particulier, touristiques aussi. Depuis La Lécherette, le sentier serpente sur le flanc des Monts Chevreuils, haut lieu de la randonnée à ski et en raquettes à neige en période hivernale. Sur le versant nord, la vue est imprenable sur le Pays d’Enhaut: on aperçoit la vallée de la Sarine, la chaîne des Vanils et le massif de la Gummfluh. A ses pieds, le randonneur découvre Les Moulins et Château-d’Œx, les prochains objectifs. La descente se poursuit de pâturages en prairies, sur l’ancienne piste de ski des Monts Chevreuils juste avant d’arriver aux Moulins. La fromagerie bio séduira les plus exigeants gastronomes avec son Gruyère AOP et son fromage à raclette. En face, la façade fleurie de la Croix d’Or capture le regard, du bois ouvragé aux inscriptions et des fleurs à la belle saison. L’itinéraire rejoint alors la Sarine en longeant des prés d’herbes odorantes. Une dernière montée à travers champs amène au village de Château-d’Œx, point d’orgue de la randonnée. Dernières foulées et voilà la gare du MOB (Montreux Oberland bernois), primée en 2017 par FLUX avec une mention particulière pour le passage sous voie richement décoré, une œuvre d’art. Ce prix récompense les nœuds ferroviaires qui se distinguent par leur accueil, leur exploitation et leur architecture.
La traversée du Pays-d’Enhaut N° 1606
Rossinière — Rougemont • VD

La traversée du Pays-d’Enhaut

Dès l’arrivée à Rossinière, le regard est capté par le Grand Chalet, voisin majestueux de la gare. Les belles dimensions de ce bâtiment du 18e siècle s’expliquent par sa première fonction: une cave à fromages pour la commercialisation de plus de 600 meules! Aujourd’hui, il abrite la famille du peintre Balthus (1908–2001), son atelier et la fondation du même nom. La randonnée traverse l’étonnant village de Rossinière et son remarquable ensemble de constructions en bois, une vraie tradition vivante à découvrir sur la place du village. L’itinéraire grimpe par les pâturages jusqu’au Pâquier au Lièvre, direction Château-d’Œx en pente douce. Après la traversée de la Sarine sur le pont Turrian, le plus ancien pont suspendu de Suisse (1883) encore en fonction, le chemin longe une zone alluviale d’importance nationale qui conserve la dynamique naturelle du cours d’eau ainsi que sa flore et sa faune. A ne pas manquer: la rafraîchissante cascade du Ramaclé. Une brève montée mène au hameau de Gérignoz, d’où l’on rejoint la rive opposée de la Sarine pour atteindre Les Combes. L’itinéraire traverse ensuite la route cantonale pour reprendre de la hauteur jusqu’à la buvette des Serpenteys, réputée pour ses mets aux fromages servis à la belle saison. Le chemin s’enfonce ensuite dans le vallon des Ciernes Picat pour aboutir sur les hauts de Rougemont. La descente finale traverse le village et ses maisons dont les façades regorgent d’inscriptions peintes ou sculptées. Pour les amateurs de papier découpé, un petit détour sur les traces du maître et précurseur Louis Saugy, sous forme de parcours didactique, en vaut la peine.
La Pierreuse, pâturages et parois calcaires N° 1607
Les Granges-Gérignoz — L'Etivaz • VD

La Pierreuse, pâturages et parois calcaires

La réserve naturelle de La Pierreuse a été créée en 1945 et elle est aujourd’hui gérée par Pro Natura. Depuis 1946, les forêts situées au-dessus de 1500 mètres sont laissées à elles-mêmes. Sur 34 kilomètres carrés, la plus grande réserve naturelle de Suisse romande s’attache à créer une cohabitation entre l’élevage traditionnel et la protection de la nature: exploitation extensive dans les pâturages de basse altitude tandis que les herbages de haute altitude sont réservés à la faune sauvage. Elle offre ainsi des habitats de qualité dépourvus de dérangement tout en maîtrisant l’embroussaillement. Dès l’arrêt du MOB aux Granges-Gérignoz, les parois calcaires de La Pierreuse surplombent le paysage. Le point culminant du massif, la Gummfluh, s’élance comme une flèche pointée vers le ciel. C’est là, par le vallon de la Gérine, que débute l’itinéraire par une descente vers le hameau de Gérignoz. Dès lors, la montée vise un point culminant, le Plan de la Douve, plateau herbeux perché à plus de 2000 mètres d’altitude. La randonnée, dans un premier temps en forêt, puis à travers les pâturages, longe d’immenses parois à l’allure dolomitique. C’est le royaume de l’aigle et du faucon, des chamois et des bouquetins. A la Case, entre le col de Base et le Plan de la Douve, le marcheur croise un dernier ressaut de pierriers. La descente se poursuit jusqu’au village de L’Etivaz, éponyme du fromage bien connu. Un pas sûr et des bâtons de marche faciliteront la perte d’altitude. Arrivée à l’hôtel du Chamois, une belle occasion de se rafraîchir. A côté, à la Maison de L’Etivaz et caves de L’Etivaz AOP, le randonneur peut attendre le car postal qui y fait arrêt tout en découvrant les petits et grands secrets de ce fromage emblématique.
Les lapiaz de Pierra Perchia N° 1608
Allières — Les Avants • FR

Les lapiaz de Pierra Perchia

Passer de la vallée de l’Hongrin au grand décor du bassin lémanique, c’est ce que propose cette randonnée qui s’adresse aux bons marcheurs avec ses quelque 900 mètres de dénivelé positif. Le départ s’effectue à Allières, hameau situé sur la commune de Haut-Intyamon. Première étape: le pâturage d’Orgevau. Au fur et à mesure de la montée, les sommets des Préalpes puis des Alpes se dévoilent. Deuxième étape, le pâturage de L’Urqui, limite entre les prairies à la flore variée et l’univers des cailloux. Avec un peu de silence et de chance, la faune sauvage pourra être observée: chamois, bouquetins, aigles. La traversée de la petite combe de Pierra Perchia plonge le randonneur dans un monde minéral envoûtant. Les lapiaz, formés de roches karstique creusées par les eaux, abritent gouffres et souterrains. De là, il reste à franchir le col avant un coup d’œil époustouflant. Par temps clair, le bassin lémanique est visible jusqu’à la chaîne du Jura. La descente longe la chaîne des Verraux, sous les sommets de la Cape au Moine et du Corbé jusqu’au col de Jaman, itinéraire le plus court entre le Pays-d’Enhaut, la Gruyère et le Léman, qui a longtemps désenclavé les hautes vallées. Au 19e siècle, les touristes cherchant le soleil ont remplacé les marchands de fromages. Les oiseaux empruntent également ce passage lors de leur migration, d’où la présence d’une station de bagage et d’ornithologues. La descente se poursuit dans la forêt. Après des zigzags serrés, le randonneur traverse le pâturage des Jor. Il parvient aux Avants, village où les narcisses abondent en mai et qui connut un développement hôtelier important dès le milieu du 19e siècle avec l’apparition des transports publics.
Sur le sentier des fromages N° 1609
Allières — Montbovon • FR

Sur le sentier des fromages

La balade, une agréable descente entre forêts et prairies, commence à Allières, hameau situé dans le vallon de l’Hongrin. Avant de se diriger vers Montbovon, une halte s’impose à l’hôtel de la Croix de Fer pour y déguster une spécialité régionale. Cette auberge était un relais sur le sentier muletier du col de Jaman (18e siècle), qui permettait aux barons du fromage, le nom donné aux riches commerçants, d’exporter leurs meules jusqu’à Vevey. De là, le gruyère était acheminé par barque, route et péniche jusqu’à Lyon, en France voisine. En aval de la gare d’Allières, après avoir suivi la route, les randonneurs trouvent l’ancien chemin qui les conduit de la forêt au pont du Pontet. Une perle sur le parcours. Ce pont de pierre, franchissant l’Hongrin, est le plus ancien attesté du canton de Fribourg et figure déjà sur une carte de 1578. Lors de sa restauration en 1993, le pavage originel de la chaussée a été redécouvert, laissant apparaître les ornières caractéristiques du passage des chars. Une fois la fraîcheur de la rivière de l’Hongrin quittée, l’arrivée sur un balcon offre une vue dégagée sur la vallée de l’Intyamon et la Dent de Corjon. A la belle saison, présence de très belles prairies fleuries. Par temps dégagé, il est possible d’apercevoir quelques sommets des Alpes en arrière-fond. Plus tard, on arrive à Montbovon, village blotti tout au bout de la vallée. Mentionné dès 1255, il est, de par sa situation, un carrefour entre la Gruyère, le Pays-d’Enhaut et le bassin lémanique. De tout temps passage très fréquenté, il accueille deux lignes de chemin de fer construites par les compagnies Montreux Oberland Bernois (1903) et Transports publics fribourgeois (1904).
Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon N° 1610
Montbovon — Enney • FR

Sentier agro-sylvicole dans l’Intyamon

De Montbovon à Enney, cette randonnée présente les atouts de la vallée de l’Intyamon: villages typiques, ponts historiques, rivières, forêts, paysages agricoles, vues sur la chaîne des Vanils. Créé par le Mouvement agricole de l’Intyamon, ce sentier est entièrement balisé par des panneaux didactiques. Le marcheur emprunte la route jusqu’au lac de Lessoc, puis longe sa rive gauche avant d’arriver vers une particularité: un ensemble de quatre ponts (routiers et ferroviaire) qui enjambent la rivière de l’Hongrin. Quelques centaines de mètres plus loin, un pont tout en bois, dont la charpente et la toiture sont en tavillons, traverse le cours de la Sarine. Sa date de construction est gravée dans le portique rive droite: 1667. Le village de Lessoc s’aperçoit en sortant de la forêt. Constitué d’un dense réseau de maisons et fermes, il comporte en son cœur une remarquable fontaine couverte. A la sortie du village, l’église vaut une visite avec son plafond de bois peint. Le marcheur traverse ensuite un pâturage discret, suit la lisière de la forêt avant de parvenir à une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Il y verra cascader la rivière de la Taouna, qui apporte encore aujourd'hui de l'énergie hydraulique à la scierie de Grandvillard. Pour les passionnés de patrimoine, il est possible de suivre un parcours qui signale et décrit les édifices d’intérêt. Après la découverte de Grandvillard, qui doit la richesse de son architecture à son activité pastorale et à la commercialisation du fromage, le marcheur retrouve la Sarine et son cordon boisé. Il traverse une dernière fois la rivière pour rejoindre Enney, où l’attend une gare dans un pur style régionaliste.
De l’Intyamon à la vallée du Motélon N° 1611
Enney — Charmey • FR

De l’Intyamon à la vallée du Motélon

A l’arrivée à Enney, village à l’entrée de l’Intyamon («entre les monts» en patois), on aperçoit à l’est le col de La Forcla, point culminant de cet itinéraire qui passe entre deux sommets effilés, la Dent du Chamois et la Dent du Bourgo. Le décor étant posé, la marche débute par la traversée de la vallée de la Sarine. Après un petit tronçon de route, le randonneur prend progressivement de la hauteur. Le sentier traverse un pâturage et côtoie des habitations isolées. En contrebas, vue sur Estavannens et ses deux hameaux et en face la large vallée de l’Intyamon avec ses chaînes de montagne. Après un passage en forêt , le chemin traverse l’alpage des Perreyres. La deuxième partie de la montée est plus raide et longe les pâturages secs de Ciernedon, riches en biodiversité. Au col de La Forcla (1546 m), la vue sur les paysages de part et d’autre vaut bien une halte. Les randonneurs motivés peuvent faire un aller-retour vers le sommet de la Dent du Chamois (1830 m). Compter environ 1h15. Le sentier redescend ensuite dans la vallée du Motélon par un charmant vallon parsemé de chalets d’alpage dans leur majorité encore en activité en été. En bas, au bord du ruisseau, la pinte du Pralet (Motélon) permet de se restaurer. La fin de la randonnée conduit à Charmey en passant par le pittoresque plateau de La Monse. Le chemin longe une longue allée d’érables soulignée par un magnifique mur en pierres sèches restauré. Plus loin la chapelle et le chalet de La Monse ainsi qu’une ferme rappellent que ce plateau était autrefois un hameau habité à l’année. Le chalet d’alpage de La Monse avec son toit tavillonné est l’un des plus anciens du canton de Fribourg (16e siècle). Une dernière descente et voilà l’arrivée à Charmey au pied des Dents Vertes si bien nommées.
Le long des gorges de la Jogne N° 1613
Charmey — Gruyères, gare • FR

Le long des gorges de la Jogne

Suivre le fil de la Jogne en partant de Charmey, traverser la plaine des Marches, puis la Sarine pour se rendre jusqu’à la cité médiévale de Gruyères. Voilà une randonnée riche en joyaux à la fois naturels et historiques. Depuis Charmey, les marcheurs descendent vers le lac de Montsalvens. Entre forêts et pâturages, ils longent ses rives jusqu’au barrage inauguré en 1921, premier ouvrage en voûte d’Europe. Ils poursuivent leur chemin en s’aventurant dans les gorges de la Jogne. Après une forêt escarpée se succèdent une série d’escaliers, de galeries et de passerelles qui permettent de suivre au plus près le cours de la Jogne. Une jolie balade pour petits et grands qui pourront faire une pause pique-nique au bas des cascades avant de s’élancer vers Broc et la plaine des Marches. Située au pied de la Dent de Broc, la plaine des Marches était autrefois un important marécage alimenté par la Sarine. Des milliers de pèlerins y ont afflué et y affluent encore. Ils cheminent, comme les marcheurs, le long d’une allée de tilleuls pour se recueillir auprès d’une vierge gothique dans la chapelle Notre-Dame des Marches (1705). C’est la guérison subite d’une jeune fille qui a donné à ces lieux leur notoriété ainsi que le tilleul plus que centenaire dont il fait bon goûter l’ombre. Grâce au Pont qui branle, ouvrage en bois recouvert de tavillons, les randonneurs traversent la Sarine avant d’arriver à Gruyères, bourgade préservée. Perchée sur la colline, cette petite cité offre une vue impressionnante, notamment sur les montagnes où l’on fabrique le célèbre fromage à qui elle a donné son nom. Autre découverte: le château des comtes de Gruyères que l’on peut visiter pour une balade du Moyen Age au 19e siècle.
Des alpages au lac Noir N° 1614
Charmey — Schwarzsee Bad • FR

Des alpages au lac Noir

Cette randonnée relie la verte Gruyère à la Haute-Singine et son célèbre lac Noir, en passant par des lieux enchanteurs tels que le Pré de l’Essert et sa chapelle ou le vallon préservé des Recardets. L’itinéraire qui débute à Charmey, mène au pittoresque lieu-dit Village d’En Haut. Il grimpe ensuite rapidement le long du parc aux biches pour rejoindre la crête de La Vatia. Le sentier gravit allégrement quelque 500 mètres de dénivelé, tantôt en forêt tantôt sur des pâturages. Au col et chalet de Tissineva (1474 m), transformé en buvette, une pause est bienvenue pour admirer le magnifique panorama des Préalpes gruériennes. La descente qui suit dans le vallon du Rio de l’Essert passe au pieds des Dents Vertes et débouche sur le Pré de l’Essert, où se trouve la ferme habitée à l’année la plus isolée de la commune de Val-de-Charmey. La charmante chapelle Saint-Garin sur la colline vaut le détour, tout comme la quinzaine d’érables centenaires situés dans le pâturage en amont. La randonnée remonte ensuite par une piste carrossable jusqu’au chalet d’alpage Bi Gîto («beau gîte» en patois) avant de traverser à flanc de coteau sous le sommet de Patraflon (1915 m). On bascule dans le joli vallon des Recardets et le bassin-versant de la Singine. On franchit ainsi la frontière des langues même si la toponymie est trompeuse. Le Schwarzsee est déjà à portée de vue. La descente est agréable, les buvettes d’Ober et Unter Recardets, ou plus bas la cascade du Seeweidbach avec son dragon, méritent aussi de petites haltes. Quant au lac Noir, but final de la randonnée, il invite à une trempette rafraîchissante en attendant le prochain bus.
Le Schächental d’en haut N° 1544
Ober Axen — Klausenpass • UR

Le Schächental d’en haut

On a beau savoir que les faucheurs de foin sauvage s’activent sur des pentes abruptes, on s’étonne malgré tout de l’à-pic quand on emprunte le sentier des foins sauvages. Les versants sont escarpés, le fanage n’est donc pas une partie de plaisir. Pour s’y rendre, on prend la télécabine d’Oberaxen à «Flüelen, Gruonbach». Les lève-tôt gravissent les 500 premiers mètres à l’ombre des pins. Après la rude montée, les marcheurs ont bien mérité une pause-café à l’alpage de Franzen: le point de vue au-dessus du bistrot s’y prête bien. Pour longer le flanc du Rophaien, il faut avoir le pied sûr. Les faucheurs œuvrent de mi-juillet à fin août. Leur travail, certes fascinant, crée des nuisances sonores à cause des souffleuses et hélicoptères. Dès Unter Hüttenboden, le paysage est marqué par un terrain vallonné recouvert de sapins. On atteint bientôt le chemin panoramique de la vallée de Schächental. Du bistrot de Fleschsee, il vaut la peine de faire un petit détour pour admirer la vue depuis le sommet du Hüenderegg avant de rejoindre la télécabine de Ruogig, puis l’auberge Skihaus Edelweiss. Le lendemain, on grimpe jusqu’au col de Chinzig Chulm, où l’on découvre une petite chapelle ainsi qu’un imposant panorama. De là, le chemin panoramique du Schächental descend vers le col du Klausen. Après Heger Wald, la route de gravier se transforme en sentier sauvage et isolé; il monte et descend à travers bois et pierriers. Après avoir dégusté une soupe revigorante à l’Alpbeizli Heidmanegg, on reprend la route en dessous de l’hôtel Klausen-Passhöhe, puis on longe le joli ruisseau de Niemerstafelbach jusqu’au col du Klausen.