Randonner en été

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Entre Le Pont et Vallorbe N° 1161
Le Pont — Vallorbe • VD

Entre Le Pont et Vallorbe

Le cours de l’Orbe est assez mystérieux. La rivière prend sa source en France, alimente les deux lacs de la vallée de Joux, puis disparaît dans les profondeurs du sol, sans laisser de trace, pour resurgir plusieurs kilomètres plus loin, au pied d’une imposante paroi rocheuse. Il faut 24 heures au cours d’eau pour parcourir son trajet souterrain entre le lac Brenet et Vallorbe, alors que les randonneurs l’effectuent en dix fois moins de temps, sans se hâter. La randonnée débute au Pont, à l’extrémité septentrionale du lac de Joux, et longe d’abord le lac Brenet. Au niveau de la Cave à la Metsire, on traverse la route cantonale pour poursuivre sur un chemin forestier qui s’élève en pente douce vers le col du Mont d’Orzeires avant de rejoindre le sommet de l’autre côté. C’est là, dans une très vaste clairière, que s’est installé le Juraparc: bisons, ours et loups s’y ébattent dans plusieurs enclos. Le chemin redescend à nouveau dans la forêt et devient un peu plus raide. Il est situé à une bonne distance de la route, sauf sur 200 mètres: là, le terrain est tellement escarpé que les marcheurs doivent suivre le bord de la route balisée en conséquence. Juste après, le sentier en lacets très abrupts aboutit à la grotte aux Fées. Si l’on est muni d’une lampe de poche, on peut s’improviser spéléologue et aller découvrir la première partie de la grotte. L’entrée de la grotte de l’Orbe est située un peu plus bas. La variété de ses stalactites et de ses stalagmites mais aussi ses cours d’eau souterrains lui ont valu la réputation d’être l’une des plus belles de Suisse. Un circuit sécurisé et illuminé permet de l’admirer, les pieds au sec. Un charmant sentier riverain longe la rive droite de l’Orbe en direction de Vallorbe, traverse la région de l’étang du Grand Morcel et remonte jusqu’à la gare de Vallorbe.
Sur le chemin du gruyère N° 1162
Charmey — Gruyères • FR

Sur le chemin du gruyère

La traversée du pont suspendu qui relie le bord du lac de Montsalvens à la presqu’île est le premier moment fort de cette randonnée placée sous le signe de la diversité. Le chemin monte et descend le long de la rive et offre plusieurs sites propices au pique-nique et à la baignade. A son extrémité occidentale, le lac est fermé par le barrage construit entre 1919 et 1921, d’une hauteur de 115 mètres, d’où le regard plonge dans le ravin. On retient son souffle à la vue des marches et des passerelles installées le long du mur et des rochers, inaccessibles au public. C’est après le barrage que commence la partie la plus spectaculaire de la randonnée: la traversée des gorges sauvages de la Jogne. Les enfants apprécient particulièrement les petits ponts qui se balancent et grincent en rythme lorsqu’on les emprunte. Plusieurs tunnels sombres taillés dans la roche donnent une note mystérieuse à l’aventure. On peut s’éviter cette ambiance en emportant une lampe de poche. Le long du chemin qui mène à Gruyères, on verra la chapelle des Marches, construite en 1705, et le pont en bois au toit couvert de bardeaux, baptisé «Pont qui branle» mais qui, contrairement aux ponts précédents, ne vacille pas. La petite cité médiévale de Gruyères, parfaitement restaurée, est un vrai bijou. Après en avoir fait le tour, on ira visiter le château qui trône au sommet de la colline. Un spectacle multimédia raconte l’histoire passionnante de la construction de la forteresse et de ses comtes, baillis, préfets et artistes. La randonnée se termine plus bas, à Pringy, à la Maison du Gruyère. Le célèbre Gruyère AOP est fabriqué le matin et à midi dans la fromagerie de démonstration (infos détaillées sur le site www.lamaisondugruyere. ch). Pour y assister, il faut quitter Charmey assez tôt ou effectuer la randonnée dans le sens opposé.
Randonnée des lacs à Bellwald N° 1163
Stn. Furggulti — Richinen • VS

Randonnée des lacs à Bellwald

Cette randonnée permet de découvrir jusqu’à sept lacs de montagne de la vallée de Conches. Vu l’étendue de la région située au-dessus de Bellwald, on peut écourter ou prolonger l’itinéraire à sa guise, dès le début d’ailleurs, à la station supérieure de Furggulti. Une envie de sommet? Il suffit de franchir les 300 mètres de dénivellation jusqu’au Risihorn. Par contre, si l’on opte tout de suite pour l’itinéraire des lacs, on emprunte ici le chemin de montagne vers le Wirbulsee. Attention, la bifurcation pour le Mittelsee est toute proche. Ceux qui le désirent peuvent déjà abréger la randonnée à cet endroit. Avec un peu de chance, on verra près du chemin qui s’élève en pente douce vers le Wirbulsee des nez-noirs du Valais, ces jolis moutons qui se signalent par un long bêlement qui résonne alentour. Du Wirbulsee, on rejoint en dix minutes le Lengsee où l’on peut s’arrêter pour prendre un bain de pieds. La randonnée se poursuit jusqu’à l’intersection du Honeggerhorn. On ne manquera pas le détour par le Brusee: d’ici, par-dessus la crête, la vue sur la haute vallée de Conches est superbe. De retour à la bifurcation, on descend presque à plat vers le Mittelsee puis, le long d’une pente plus raide, jusqu’au Spilsee où un banc invite à un repos prolongé et l’eau scintillante à un bain. La descente à la station intermédiaire de Richinen s’effectue sur un beau chemin de montagne qui longe par moments le bisse de Unnera. Avec les sommets de la vallée de Conches devant soi et l’odeur des herbes de montagne dans les narines, on parcourt le dernier tronçon sans s’en rendre compte. En bas, le Fleschensee aux eaux d’un bleu vif, sa place de jeu et l’assiette valaisanne de l’auberge nous attirent irrésistiblement. On rejoindra Bellwald, un village sans voitures, à toute vitesse en trottinette ou plus calmement en télésiège.
Randonnée sur la troisième chaîne du Jura N° 1166
Passwang — Obere Tannmatt • SO

Randonnée sur la troisième chaîne du Jura

Le départ de la randonnée s’effectue sur le versant nord du Passwang, qui relie le Schwarzbubenland au Plateau. Après s’être brièvement élevé à travers la forêt, le sentier serpente le long de la troisième chaîne du Jura. Par beau temps, la vue sur les Alpes et le Plateau est époustouflante. On passe par des forêts clairsemées, des pâturages et près de fermes dispersées avant de rejoindre assez vite le Sunneberg. Il est conseillé de faire un bref crochet par la Barenflue, d’où l’on voit le Guldental et Ramiswil. Le restaurant Erzberg propose non seulement des boissons fraîches mais aussi des spécialités culinaires, dont le burger au boeuf Angus, préparé avec la viande des bêtes élevées par les tenanciers. Le terrain est maintenant plat et le chemin longe la crête jusqu’au col de La Scheulte. Une route a été construite au col de La Scheulte car ce lieu de passage entre le Laufonnais et le Plateau a joué un rôle important au cours des deux guerres mondiales. Les bunkers et barrages antichars encore présents le long du chemin sont d’ailleurs nombreux et peu discrets. La deuxième partie de la randonnée passe par le Parc naturel de Thal, dont l’objectif est de protéger et d’exploiter les vastes forêts et pâturages de la région du Guldental. Avec un peu de chance, on pourra voir des animaux rares comme le lynx, l’aigle royal ou le grand tétras. Les botanistes amateurs observeront quant à eux la flore locale. Attention: le bus du parc de Tannmatt à Gänsbrunnen (correspondence pour Soleure) ne circule que le dimanche. La reservation est obligatoire à partir de 5 personnes. On peut descendre à pied à la route principale par la Wolfsschlucht dans une heure et quart environs pour prendre le bus vers Balsthal ou Gänsbrunnen.
Impressionnant parcours vers le Rothorn N° 1167
Rossweid — Bergstation Rothornbahn • LU

Impressionnant parcours vers le Rothorn

Le site de la Rossweid accueille depuis peu le Mooraculum, un parc-aventure pour les familles consacré au marais. Ce thème n’a pas été choisi au hasard puisque la région fait partie de la biosphère de l’Entlebuch inscrite à l’UNESCO et que les marais sont l’un de ses précieux biotopes. De la Rossweid, le chemin passe près du Hundschnubel, une montagne raide (qui rappelle à l’auteur la première piste bosselée de son enfance), par des petites routes et des prairies. Le flanc septentrional escarpé du Rothorn, ses impressionnants éboulis et ses rochers déchiquetés, encore à l’ombre le matin, est plutôt rebutant. A partir de la Blattenegg, le chemin très abrupt, glissant après la pluie, est déconseillé à la descente. A la Chrutere, le terrain redevient plus plat et on se croit presque arrivé sur la crête. Apparaît alors un obstacle, un étroit couloir qui semble bloquer le chemin. On aurait pourtant pu distinguer de loin déjà l’escalier bétonné et ses centaines de marches qui, associé aux câbles en acier, rend le «Lättgässli» accessible. Après avoir gravi les dernières marches dans un couloir toujours plus resserré, on atteint la crête d’où l’on a une vue splendide sur les Hautes-Alpes bernoises et, tout en bas, sur le lac de Brienz. Le chemin qui mène au Rothorn passe d’abord brièvement sur le sommet de l’arête: pied sûr et absence de vertige sont indispensables! On continue sur le flanc méridional, raide lui aussi, où l’on apercevra peut-être des bouquetins, même de près! Il serait dommage de renoncer au petit détour par le sommet du Rothorn, d’où l’on voit l’itinéraire du deuxième jour du trek du bouquetin: il se poursuit le long de la crête, puis rejoint Sörenberg par un grand arc de cercle sur le col de Glaubenbielen. De retour à la station supérieure du téléphérique, on a bien mérité un verre de «vin du sommet».
Autour du Gamser Rugg N° 1168
Gamsalp — Oberdorf • SG

Autour du Gamser Rugg

Entre Alt St. Johann et Wildhaus, les versants du nord du Toggenbourg ne manquent ni de remontées mécaniques ni de restaurants de montagne et sont donc appréciés des randonneurs. Officiellement, le Gamser Rugg n’appartient pas au célèbre et imposant massif des Churfirsten, ce qui explique peut-être que la Gamsalp soit un peu moins fréquentée que son voisin, le Chäserrugg. De Wildhaus, on rejoint aisément le point de départ grâce à deux télésièges. L’agréable terrasse du restaurant de la Gamsalp offre une vue fantastique sur le Säntis et, en bas, sur la vallée du Rhin. En montant sur la croupe par le sentier géologique, on s’instruit sur la formation des Churfirsten. Selon la saison, on voit fleurir ici le lys martagon, le lys safrané, la pulsatille des Alpes et la campanule en thyrse. La descente entre le faîte et le lieu-dit Alt Hütte passe par de spectaculaires champs karstiques. Il arrive que le lys martagon fleurisse alors que l’automne est bien avancé et que l’on observe des chamois sur les pentes opposées. D’Alt Hütte au Kurhaus Voralp, on suit une petite route dont la dernière partie est asphaltée. Le lac de Voralpsee est situé un peu plus bas, dans une dépression. En plein été, on peut descendre s’y rafraîchir (avant de remonter). Au niveau de Gamperfin, suivre l’indicateur en direction de Herti pour ne pas manquer la partie intéressante du chemin du marais. Ce «Moorweg», qui contourne le haut-marais au paysage intouché et protégé, parcourt une forêt peu dense où poussent des buissons de myrtilles et des fleurs. On franchit le marais sur une passerelle en bois, afin de protéger la végétation. A partir de Herti, on poursuit sur la petite route jusqu’à Ölberg. Après avoir traversé des pâturages et une forêt clairsemée, on rejoint rapidement la station intermédiaire d’Oberdorf pour redescendre en télésiège.
Randonnée d’altitude dans le Prättigau N° 1169
Stn. Madrisa • GR

Randonnée d’altitude dans le Prättigau

Dans la région de Klosters, on aime raconter des légendes. Le Madrisa-Land, un parc de jeu et d’aventures pour les enfants, en fait d’ailleurs revivre quelques-unes. Avant de le visiter, encore faudra-t-il que les enfants (et leurs parents) effectuent une randonnée de trois heures. De la station supérieure de la télécabine de Madrisa, le chemin passe près les restaurants Saaseralp et Zügenhüttli en direction d’Älpli. Là, un sentier raide rejoint le Schaffürggli, une arête du Madrisahorn d’où l’on a une vue magnifique sur le Prättigau. C’est aussi le lieu d’une légende qui porte sur les alpages situés en contrebas, aux abondantes herbes aromatiques et au foin très nourrissant. Un jour, le fils d’un riche paysan qui, l’hiver, s’occupait de nourrir les vaches resta fort longtemps sur l’alpage sans venir rechercher de la nourriture. Le père, inquiet, y monta et constata avec surprise que le bétail était bien nourri, que de bonnes quantités de lait, de beurre et de fromage étaient présentes et qu’il y avait assez de foin pour plusieurs semaines. Le père demanda des explications à son fils qui lui répondit: «Tu vois, Madrisa m’a aidé. Elle a apporté des racines et des herbes, les a mélangées à du sel, puis les a fait manger aux bêtes». Le père se retourna et vit une jeune fille endormie d’une étonnante beauté, à l’aspect sauvage. Elle se réveilla et lui dit: «Dommage que tu sois venu. Si tu n’étais pas monté, j’aurais pris soin du bétail avec ton fils, incognito. Maintenant, je dois les quitter, lui et l’alpage.» Elle partit avec tristesse d’un pas léger, comme en flottant sur la neige, vers les rochers qui portent son nom. Plus personne ne l’a jamais revue. Peut-être l’apercevrez-vous lors de la descente à travers les superbes pâturages. Et si ce n’est pas le cas, elle sera là à coup sûr au Madrisa-Land!
Magnifique paysage du col du Lukmanier N° 1170
Passo del Lucomagno — Acquacalda • TI

Magnifique paysage du col du Lukmanier

La montée entre le lac d’accumulation et le Passo dell’Uomo sur une ancienne route militaire cahoteuse est pénible, mais le reste de l’itinéraire est fantastique. Le col se situe sur une ligne de partage des eaux européenne. Vers le sud, l’eau coule dans la rivière Tessin puis dans l’Adriatique. Vers le nord, dans le Rhin et la mer du Nord. Nous suivons le cours d’eau en direction du Val Piora, mais tournons à gauche à la bifurcation suivante pour rejoindre un vaste haut-plateau. On voit alors apparaître la couronne de rochers clairs du Pizzo Columbe (ou Campanitt) entre le Passo delle Columbe et le Passo del Sole. Il est très surprenant qu’un sommet de calcaire soit situé dans une région dominée par le gneiss sombre et c’est une image spectaculaire que celle de ce Campanitt vu depuis le Passo del Sole, le point le plus élevé de la randonnée. Les pointes rocheuses crevassées s’élèvent dans le ciel, telles des clochers. L’endroit est idéal pour un arrêt prolongé. Sur le versant opposé, au Pizzo del Sole, vit un couple d’aigles que l’on verra peut-être tournoyer dans les airs. La descente vers Lareccio offre un magnifique coup d’œil sur le massif de l’Adula et son Rheinwaldhorn, le point culminant du Tessin. Au niveau de la limite de la forêt, très précisément à côté du premier grand mélèze, le chemin jouxte un abîme. C’est là le seul passage de la randonnée qui pourrait être dangereux. Au hameau de Lareccio, le chemin vers Acquacalda est signalé par l’indicateur «Riserva forestale». La descente raide à travers la forêt féérique, la Selva Secca, est le dernier moment fort de la randonnée. Au Centro Pro Natura Lucomagno, à Acquacalda, on profitera du soleil couchant sur la terrasse, avant de dormir à l’hôtel ou sous une yourte, car la région du col du Lukmanier est bien trop belle pour qu’on n’y passe qu’une journée.
Balade dans le Jorat N° 1214
Bercher — Moudon • VD

Balade dans le Jorat

Moudon, le 10 janvier 1868. La ville a rarement accueilli une telle foule: 20 000 personnes se pressent pour assister à la décapitation d’Héli Freymond. Cette foule fait-elle seulement preuve de curiosité morbide en voulant voir un spectacle sanglant? S’est-elle rassemblée pour s’assurer que justice soit faite? Ou veut-elle simplement assister à l’une des dernières exécutions? Puisque, quelques années plus tard, la Constitution fédérale va mettre un terme à la peine de mort. La randonnée s’inspire de la vie du double meurtrier Héli Freymond et des lieux où il vécut et commit ses crimes. Elle débute à Bercher, le terminus de la ligne du Lausanne - Echallens - Bercher (LEB). Il s’agit d’abord de descendre au bord de la rivière la Menthue avant de remonter vers le Jorat. La balade traverse cette longue crête qui s’étend entre le nord de Lausanne et les hauteurs de Moudon. Elle passe par Saint-Cierges, lieu de domicile de la première victime puis, au lieu-dit Les Troncs, elle s’approche de la scène où s’est déroulé le deuxième crime. A la ferme de Beauregard, l’oeil est attiré par la couronne des Alpes. On se trouve ici sur le versant oriental du Jorat. Le chemin descend à Moudon, tout près de la gare, là-même où Héli fut jadis condamné puis décapité, entouré d’une foule de voyeurs. A l’époque, des opposants de la peine de mort se demandèrent, non sans ironie, si l’effet dissuasif escompté était atteint? Si un tel châtiment pour l’exemple avait un sens? La peine capitale fut en effet abolie en 1874, avant d’être réintroduite cinq ans plus tard pour encore environ 60 années. Cette randonnée traite donc non seulement des crimes d’Héli, mais aussi de l’histoire de la peine de mort en Suisse.
Virée au bois des Brigands N° 1215
St-Cierges — Thierrens • VD

Virée au bois des Brigands

Les brigands du Jorat étaient des personnes bien ordinaires, des pères de famille, des petits artisans qui volaient pour subvenir aux besoins des leurs. Point de bandes organisées, de Robin des bois, comme est véhiculée leur image aujourd’hui encore. Quand on marche dans les forêts de la région étendue du Jorat, le vent qui souffle entre les feuilles des arbres nous susurre des histoires incroyables – souvent devenues légendes – qui se sont déroulées durant plusieurs siècles dans la région qui relie le Chalet-à-Gobet et les hauts de Lausanne et Thierrens au nord de Moudon. Cette randonnée familiale commence au centre du petit village de St-Cierges. Après avoir pris à gauche devant le cimetière au lieu-dit La Sable, les premiers mètres se font sur une route asphaltée, mais très joliment bordée par des champs de colza d’un jaune intense à cette saison de l’année. Au deuxième croisement, prendre à droite direction la forêt. Après environ 300 mètres, on atteint un chemin herbeux qui se faufile entre les arbres. On peut alors jouer aux aventuriers avec les enfants en leur proposant de se frayer un passage entre les branches. En arrivant sur le chemin de pierre, on continue tout droit en suivant l’indication du Chemin des blés. On arrive alors à l'’Auberge des brigands et, un peu plus loin, à leur refuge. Ici on pourra griller saucisses ou marshmallows, et jouer avec les totems de bois. De ce point partent trois sentiers thématiques en boucle d’environ 30 minutes chacun. Le randonneur peut alors prendre le temps de découvrir le donjon par le Sentier du donjon ou le jardin botanique cultivé par des élèves de la région. Après avoir découvert les sentiers, on sort de la forêt côté nord-est et on repart vers l’ouest pour rejoindre Thierrens et le prochain arrêt de bus.
Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz N° 1216
Chalet-à-Gobet — Montpreveyres • VD

Le Bois de Jorat, sa forêt et ses ruz

Les dernières maisons du Chalet-à-Gobet à peine passées que le Bois du Jorat apparaît déjà dans toute sa profondeur. Quelques pas encore le long d’une clairière et l’on entre dans un formidable monde végétal. Le chemin balisé - que l’on a intérêt à bien suivre pour ne pas se perdre - n’est jamais ennuyeux. Il monte, il descend. Le spectacle est partout. Les essences d’arbres sont variées, avec beaucoup de feuillus toutefois. Toute aussi riche et diversifiée, la végétation est plus ou moins dense selon l’ensoleillement. Ici et là, des ruisseaux pleins de fraîcheur glougloutent, les oiseaux chantent, la forêt vit. On y rencontre des promeneurs, bien sûr, mais aussi des cyclistes, des cavaliers, voire des voitures sur la route des Paysans. Au détour d’un chemin, une clairière apparaît, puis une autre, bien plus grande. On est sorti de la forêt, une magnifique vue s’étend vers le nord-est, direction Moudon, et le sud-est avec les Préalpes fribourgeoises et le Moléson en point de mire. Les villages alternent avec les champs et les forêts. La marche par monts et par vaux se poursuit en bordure de clairière. A mi-chemin, il faut songer à repartir. Tout à la fois bucoliques et impressionnants, des ravins et des ruz attendent le randonneur, avant et après le village soigné de Ropraz. On y voit même des marmites glaciaires, témoins du travail millénaire de l’eau de la Bressonne. Une dernière langue de forêt pointe à l’horizon après le lieu-dit Ecorcheboeuf, un nom qui donne le frisson. Toute primesautière, la Bressonne s’invite à nouveau, avant la montée jusqu’à la cure et l’église de Montpreveyres. On s’approche un peu du paradis. Ces belles bâtisses historiques sont situées sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le long du Talent N° 1217
Mauvernay — Echallens • VD

Le long du Talent

Cette randonnée dans le Gros-de-Vaud nous fait découvrir la région d’origine des fameux pâtés. Ce mets en pâte feuilletée, farci de viande et surmonté de sa gelée caractéristique est fabriqué ici de manière traditionnelle par les sœurs Brigitte Grossenbacher et Maggy Berti. Elles vivent à Etagnières, près du Talent, la rivière locale, et ont déjà gagné plusieurs prix grâce à leurs pâtés. Au «Petit Encas», les deux dames préparent ce régal apprécié loin à la ronde sur la base d’une vieille recette en n’utilisant que des produits régionaux: de la pâte à la farce, tout est maison. Pour garantir la fraîcheur, les sœurs ne travaillent que sur commande. Il existe plusieurs formes, tailles et farces de pâtés. La randonnée le long du Talent comporte une version longue ou une plus courte à partir de Cugy. Le Talent prend sa source près de Mauvernay et un chemin de randonnée balisé le longe dans la forêt. Peu après l’abbaye et l’auberge de Montheron, il faut chercher le S entier du Talent qui n’est pas un chemin officiel et n’est pas balisé de manière continue: là où la route principale franchit la rivière sur la gauche et où le chemin de randonnée balisé monte à droite vers Bottens, on choisit la petite route qui se poursuit tout droit et d’où, après quelques temps, un sentier part sur la gauche. A partir d’ici, on restera le plus près possible de la rive du Talent. A Cugy, on peut faire une halte au moulin transformé, qui abrite un restaurant, une boulangerie et une boucherie. Peu après, près de la scierie, un détour par une petite route pentue est nécessaire avant que l’itinéraire ne redevienne plus facile. On traverse le pont situé sous le moulin d’Assens, puis un chemin forestier tourne à gauche. A partir du lieu-dit Reni, on choisira le chemin en copeaux de bois, baptisé «Sentier des racines/Vitaparcours», qui mène à Echallens.
Sur la route du sel II N° 1219
Ste-Croix — Vuiteboeuf, Bahnhof • VD

Sur la route du sel II

La ligne de chemin de fer à voie étroite Yverdon–Ste-Croix forme une boucle de plusieurs kilomètres entre Vuitebœuf et Ste-Croix jusqu’à Six-Fontaines, puis emprunte une rampe qui monte avec une progression de près de 500 m de dénivelé jusqu’à la petite ville de Ste-Croix, au pied du Mont de Baulmes, dans le Jura vaudois. Les charrettes qui, jusqu’au XVIIIe siècle, amenaient le précieux sel – en sens inverse – des salines françaises de Salins à Berne empruntaient le chemin direct et plus court. Afin qu’elles ne glissent pas sur les flancs escarpés du Jura au-dessus de Vuiteboeuf et finissent dans les gorges de Covatanne, on mit en place un système de tracé destiné aux charrettes. Le plus impressionnant de Suisse en son genre! La randonnée part de Ste-Croix en suivant d’abord la route cantonale qui descend à Yverdon-les-Bains. On quitte le goudron au niveau du Rocher, afin d’emprunter le chemin de randonnée qui mène à Château-de-Ste-Croix. Ici, il ne faut pas se tromper en descendant dans les gorges. Le chemin pour rejoindre la Via Salina est signalisé par des panneaux indicateurs marron à partir de Château-de-Ste-Croix. La route fait un grand virage vers Le Château , puis elle bifurque, le chemin pédestre étant celui de droite. La descente à travers la forêt est un peu raide. On parcourt un bout de plat en suivant les panneaux marron à gauche, puis on arrive sur le tracé de la Route du sel après une petite montée. On pourrait facilement prendre ces traces taillées dans le calcaire pour une voie romaine. En réalité, ce n’est qu’à partir du XIVe siècle que les différentes traces, les lieux d’évitement et les marches destinées aux bêtes de somme furent taillés dans la roche en plusieurs étapes. Parfois, elles sont enfouies sous les feuilles mortes. Le chemin de randonnée suit l’une ou l’autre des voies sur de longues distances avant de finir dans le village pittoresque de Vuiteboeuf.
Le Brienzer Rothorn N° 1124
Glaubenbielen — Brienzer Rothorn • OW

Le Brienzer Rothorn

Depuis le col du Glaubenbielen – le point de départ de la randonnée – jusqu’au sommet du Höch Gumme, il faut venir à bout de plus de 600 mètres de dénivelé. Sur le premier tronçon, on suit un large chemin avec vue vers la station de Sörenberg et le décor montagneux. On continue à travers les alpages, avec un passage en pente raide en aval d’un rocher. Sur le Höch Gumme, on appréciera une belle pause enrichie d’une vue panoramique à 360°, un pied dans le canton d’Obwald et l’autre dans le canton de Berne. La frontière intercantonale s’étend jusqu’au Brienzer Rothorn. Là, les cantons de Lucerne, Berne et Obwald se rejoignent. Le chemin entre Höch Gumme et le Brienzer Rothorn est cependant tout sauf plat: après une courte descente, on remonte sur l’Arnihaaggen. Puis, on redescend sur environ 200 mètres pour atteindre l’Eiseesattel. Sur tout ce tronçon, on jouit d’une superbe vue sur le lac de Brienz ou en direction de Sörenberg. Finalement, on aborde la montée finale vers le Brienzer Rothorn. Au sommet, on rejoint les randonneurs qui ont préféré emprunter le court chemin depuis la station de chemin de fer pour apprécier la belle vue. Pour le retour, il est idéal de prendre place dans un wagon de la Brienzer Rothornbahn. Le train à crémaillère rejoint directement Brienz. Si on a de la chance, on attrapera l’un des anciens trains à vapeur pour jouir du trajet de retour d’une heure environ, plutôt que de prendre l’un des trains modernes à moteur diesel. À Brienz, on pourra monter dans un bateau pour naviguer jusqu’à Interlaken et terminer tout en douceur cette belle journée de randonnée d’été.
Et au bout, le lac N° 1129
La Valsainte — Schwarzsee Bad • FR

Et au bout, le lac

Après un trajet long mais divertissant à travers l’agréable paysage printanier, les randonneurs descendent du car postal à la Chartreuse de La Valsainte. Ils ne sont pas nombreux et les moines préfèrent aussi rester entre eux, il n’y a donc pas de visite du monastère au programme. Une escapade dans les hauteurs est toutefois bien prévue: la randonnée débute avec une ascension. D’abord quelques instants sur la route, ensuite le chemin s’enfonce dans la fraîcheur de la forêt printanière. Les pas des randonneurs y sont accompagnés par le gazouillis des oiseaux. Entre Les Gros Grenérets et Le Chalet Neuf, les randonneurs rencontrent pour la première fois les vaches fribourgeoises qui broutent paisiblement en vue de fournir le lait pour le célèbre Vacherin. Après un tronçon dans la forêt, la suite ressemble à une chasse aux indices, mais pas de quoi s’inquiéter: le losange se situe à proximité de Chalet Neuf. L’ascension est presque terminée, et voilà déjà le plus haut point de la randonnée. On y profite d’un panorama sur le charmant Pays de Fribourg. La randonnée se poursuit sur les crêtes, en direction de La Patta. La première moitié de la randonnée est parcourue, l’occasion de faire une pause à la sympathique buvette de l’Hauta Chia. Une fois repartis, les randonneurs ne doivent pas manquer la bifurcation à gauche depuis la route, sans quoi ils se retrouveraient à Plan Rosset. Le chemin des crêtes du Lac Noir mène à La Spielmannda. De là, on quitte la crête pour entamer la descente tranquille. On se trouve maintenant dans la partie alémanique, comme l’indiquent les noms Fuchses Schwyberg et Tierliberg. Sur la fin, la randonnée passe près d’un pâturage avec des veaux (attention!) près du téléski et se termine au Lac Noir, où les randonneurs peuvent rafraîchir leurs pieds fatigués dans l’eau et se détendre. Un endroit idéal pour ce faire est Schwarzsee Bad, on s’y croirait en vacances!
Paroi imposante N° 1130
Bettlach — Grenchen • SO

Paroi imposante

La paroi est visible de loin. Le Wandfluh trône majestueusement au-dessus de Granges dans le Jura soleurois. Il semble impossible à escalader. C’est cependant très simple. A gauche se trouve l’Ängloch, une petite entaille dans la paroi. Plus l’entaille est étroite, et plus l’ascension est agréable: un escalier solide a été construit sur ce terrain accidenté. Et c’est ainsi qu’on atteint le départ d’une randonnée spectaculaire de Bettlach à l’Obergrenchenberg, d’où l’on profitera de sublimes vues. La randonnée débute sur la place du village à Bettlach et monte à travers le village. Rapidement, les maisons deviennent plus rares et le chemin plus étroit. Puis on suit un sentier à travers la forêt, où poussent d’immenses étendues d’ail des ours. Même lorsque les fleurs de ces plantes comestibles sont fanées depuis longtemps, leur odeur suit le marcheur tout au long de la randonnée. La pente ne s’arrête pas: on atteint bientôt un sentier, puis un chemin en gravier, avant d’apercevoir enfin le restaurant Bettlachberg. Celui-ci se situe au-dessous de la paroi dans une prairie de montagne verdoyante. La montée devient vraiment ardue. Le sentier serpente en lacets à travers la forêt. Une fois arrivé tout essoufflé à la paroi rocheuse, on aperçoit soudain le fameux escalier qui mène doucement à l’Obergrenchenberg. La vue sur le Plateau est impressionnante. Un vieux mur de pierres sèches sépare la paroi rocheuse des champs et protège les vaches d’une éventuelle chute. Il y a plusieurs places de pique-nique et des foyers. Puis le chemin relativement plat continue à travers prairies et forêts jusqu’à l’Untergrenchenberg, où se trouve un autre restaurant. A partir de là commence une longue et raide descente à travers la forêt jusqu’à Granges. Avec un peu de chance, le randonneur dégote un bus local à l’entrée de la ville et s’économise les deux derniers kilomètres jusqu’à la gare.
Des envies décuplées N° 1135
Ober Axen — Ratzi • UR

Des envies décuplées

Autrefois, la fenaison sauvage était pratiquement une question de survie: elle permettait en effet de nourrir une ou deux vaches supplémentaires durant les mois d’hiver. De nos jours, l’accent est plutôt mis sur les contributions à la protection de la nature versées aux agriculteurs qui s’astreignent durablement à un mode de culture écologique. Quoi qu’il en soit, les faneurs sont aujourd’hui encore toujours actifs sur les flancs escarpés et les versants exposés du Rophaien. La première partie de la magnifique randonnée entre Ober Axen (1011 m) et Ratzi emprunte le sentier des faneurs, ou Wildheuerpfad, sans jamais être trop exposé. On a beau transpirer pendant la montée jusqu’à l’alpage de Franzen, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss et le lac d’Uri n’en est que plus saisissante. Le chemin monte et descend doucement le long du versant et des pâturages en pente raide, et ce n’est qu’à Unter Hüttenboden que les choses se corsent à nouveau. Le point culminant se situe près d’un petit lac idyllique, le Fleäch-Seeli (1812 m). Un foyer «Schweizer Familie» y invite les randonneurs à faire une pause. Sinon, on peut aussi commander un café glacé ou un steak au bistrot-kiosque de Flesch. À partir de là, le paysage change et paraît plus doux, les pâturages sont plus grands et plus plats, et l’étroit chemin cède la place à une route. Mais la vue, elle, reste imprenable: au-delà de la vallée du Schächental se dressent les cimes du Bälmeten, du Hoch Fulen, du Gross Ruchen et du Schärhorn. La foison de bifurcations et de panneaux indicateurs décuple les envies! Vaches, vététistes et randonneurs se côtoient sans difficultés. Au besoin, on peut s’arrêter pour manger dans divers restaurants et établissements d’alpage, ou encore abréger la randonnée à Ruogig ou Biel (téléphérique jusqu’à Bürglen). Après cinq heures et demie environ de marche, on arrive au but. L’auberge de montagne de Ratzi (descente en téléphérique vers Spiringen) est le lieu idéal pour échafauder de nouveaux plans devant un café ou une bière. En préparant la nouvelle étape jusqu’au col du Klausen, par exemple.
Au crépuscule dans l’arrière-pays N° 1112
Menznau — Buttisholz • LU

Au crépuscule dans l’arrière-pays

Cette randonnée à travers le doux paysage de collines de l’arrière-pays lucernois est somptueuse un après-midi d’automne. Le chemin est le plus souvent plat et longe des champs, des fermes et des chapelles. Le départ se situe dans le petit village de Menznau, à environ une demi-heure de RER de Lucerne. De la gare, on commence par monter la colline de l’Allmend en redescendant jusqu’à Geiss. Jusqu’ici, l’ordre règne: des vaches qui broutent paisiblement, des chiens de ferme qui gambadent joyeusement et des enfants qui rentrent de l’école. Au coeur du village se tient l’église paroissiale de Saint-Jacques: à partir de là, les randonneurs empruntent le chemin de Compostelle. Au croisement, près du hameau de Galgeberg, on peut quitter le chemin de Saint-Jacques en direction du lac Soppisee ou, si l’on est en forme, faire encore un crochet vers la chapelle de Saint-Gall et Erasme à Buholz. Près de la ferme Dünnhirs, c’en est provisoirement fini de la tranquillité: même si l’on dit que les chiens qui aboient ne mordent pas, on est content que ces créatures proches des loups soient bien à l’abri dans un grand chenil. Autour du Soppisee, le calme revient et l’on profite du crépuscule en toute tranquillité. Le ciel déploie des couleurs allant du rose pâle à l’orange, les nuages se déclinent du gris au violet et du sol s’élèvent de délicates nappes de brume. Avant qu’il ne fasse trop froid, on continue à longer la rive du lac et l’on passe devant les belles fermes près de Soppensee, Schore et Soppestig. Là, il convient de traverser la route avec prudence. Non loin de là, la chapelle Saint-Ulrich se tient au beau milieu de la cour d’une ferme. On passe ensuite devant la pittoresque chapelle de Sainte-Odile pour rejoindre Buttisholz, son église dédiée à Sainte Verena et son château (en mains privées). Si l’on dispose de toute une journée, on peut encore prolonger la randonnée jusqu’au lac de Sempach.
Elfes des marais et Mürtschenstock N° 1120
Amden — Arvenbüel • SG

Elfes des marais et Mürtschenstock

Le chemin panoramique d’Amden commence en réalité à la station supérieure du télésiège de Niederschlag. En basse saison, il faut toutefois partir du principe que celui-ci est fermé. Les randonneurs commencent ainsi leur parcours en attaquant dès le départ les quelque 400 mètres de dénivelé. Il s’agira en principe du seul effort à fournir, la suite n’étant que pur plaisir. La majeure partie du chemin est plate et large, il est donc idéal pour les familles et autres promeneurs à la recherche d’un parcours agréable. Le chemin est sans obstacle jusqu’à Hinter Höhi et l’aire de grillade du magazine « Schweizer Familie ». Rien ne s’oppose à un grand pique-nique dans ces paysages marécageux. Les randonneurs poursuivent leur route à travers le haut marais protégé, reconnu au niveau national, où poussent le drosera insectivore, la linaigrette et la laîche. En bordure du marais, on trouve également des myrtilles et des rhododendrons des Alpes. Par ailleurs, on dit que les elfes des marais vivent ici. Flottant à peine au-dessus des nappes de brume, ces gentilles créatures sont à peine visibles à l’œil nu. Avant le virage au niveau de Letzbüel, le marcheur jouit par beau temps d’une belle vue sur le Säntis. Puis il poursuit son chemin en direction de Furgglen. Le restaurant d’alpage est ouvert tous les jours de juin à novembre. De là, on aperçoit juste en face la commune d’Amden et prend la mesure du chemin parcouru jusque-là. Un morceau bleu du lac de Walenstadt et de l’impressionnant sommet du Mürtschenstock ainsi que les Alpes glaronnaises offrent un panorama parfait en cette journée d’automne. À l’alpe Hüttlisboden, le randonneur peut, s’il le souhaite, faire un crochet par la crête du Gulmen et redescendre au village en passant par le col de Vorder Höhi. Ou alors, il longe cette montagne de 1789 mètres en direction de Schwisole. À Altschen, il peut opter pour le chemin sur la gauche à travers la prairie et la forêt jusqu’au village d’Arvenbüel ou profiter encore du panorama pendant la descente. Une fois au village, le marcheur repart en bus en direction de Ziegelbrücke et a tout loisir de repenser à cette belle randonnée pendant le trajet.
Le Schiesshorn pour les sportifs N° 1025
Arosa • GR

Le Schiesshorn pour les sportifs

Pour cette randonnée on n'a pas besoin d’avoir les nerfs solides, mais au moins de bons genoux. De la gare d’Arosa, redescendre à proximité du lac supérieur d’Obersee et continuer le long du lac inférieur d’Untersee jusqu’aux chemins de randonnée. Le départ de cette jolie petite randonnée de 5 h se trouve ici. Après avoir franchi la rivière, le chemin de randonnée de montagne du Furggatobel se dessine à travers la forêt, les éboulis et les prairies de montagne. Pendant la montée, la vue se dégage sur les sommets et les maisons qui s’élèvent en face à Arosa. A l’arrivée au pt. 2153, les randonneurs peuvent choisir une ultime fois s’ils veulent ou non emprunter le chemin Walser sur le Maienfelder Furgga en direction de Davos ou si cette ascension ne leur convient pas. La première solution est décrite ci-après. Bientôt, les randonneurs ont parcouru la moitié du chemin autour du sommet du Schiesshorn. Même s’il s’agit d’un circuit, il est recommandé de commencer l’itinéraire par Furggatobel afin de marcher le plus longtemps possible du côté ensoleillé de la montagne. Peu après avoir franchi quelques petits lacs de montagne idylliques, on atteint le point culminant. Le randonneur qui le souhaite peut encore grimper 200 m de dénivelé et atteindre le sommet du Schiesshorn (chemin de randonnée non balisé!). Pour les autres, le versant sud de ce géant qui sommeil offre un magnifique panorama. Le pt. 2427 est un endroit idéal pour se reposer et admirer les sommets environnants. Avec un peu de chance, on aperçoit quelques bouquetins. Il est toujours impressionnant de voir comment ces animaux peuvent vivre dans ce paysage aride. Ici commence la descente vers le lac d’Alteinsee, en passant par Schönböden. On longe la rivière Alteinbach pour retourner dans la vallée. Le chemin est parfois raide, mais un petit détour par la cascade d’Altein est encore possible. Puis le chemin plat passe à nouveau par la forêt et remonte pour la dernière ligne droite le long du lit de la rivière jusqu’au point de départ. Pour finir, on emprunte péniblement la route pour remonter vers Arosa. Au loin, le Schiesshorn observe les randonneurs épuisés mais heureux en leur murmurant doucement: «A bientôt!». Ce n’est pas une menace, mais bel et bien une promesse.
Dans la partie inférieure du Toggenburg N° 1113
Bütschwil — Mosnang • SG

Dans la partie inférieure du Toggenburg

Bütschwil, avec son église caractéristique, se situe sur la ligne de chemin de fer entre Wil et Wattwil. En longeant le ruisseau, on accède à Zuckenmatt par le hameau de Dottingen. Là, on a un premier aperçu sur les hauteurs où se situe le château. En marchant à travers une petite vallée sur le versant sud du Hochwacht, on atteint rapidement Aufeld. On suit l’itinéraire en direction de Rachlis sur une courte distance, puis le panneau jaune indique aux randonneurs un chemin de montagne allant vers Schönengrund. La montée raide menant sans tracé précis au sommet en vaut la peine, car elle offre une vue grandiose. Sur les bancs, au niveau de la grande croix, on embrasse du regard la région du Toggenburg et celle de l’Alpstein, le Fürstenland au nord-est et, au nord-ouest, Iddaburg, dont l’église blanche resplendit. On a aussi un bel aperçu du Plateau suisse. Puis on redescend plein sud jusqu’au panneau indicateur. Au croisement, on emprunte le chemin qui redescend par la forêt. A la ferme Hof Cholwis, un chemin descend par les prés. Peu avant le hameau, un jalon placé près d’un banc rappelle que le centre géographique de la grande commune de Mosnang se situe ici. L’unique restaurant de cette randonnée se dresse dans les prés. Une bonne raison pour y faire la pause de midi. La route asphaltée mène par le hameau de Lenzligen jusqu’à Wolgensingen. Une légère montée vers Haaggen et on aperçoit déjà Mosnang, au fond d’une cuvette. Une descente raide au départ mène au village. A noter que l’ancienne championne de ski alpin Maria Walliser a fait ses premiers pas sur des lattes sur les pentes du téléski situé sur le versant nord du Hochwacht. De la place du village près de l’église, le car postal part toutes les demi-heures pour Bütschwil.
Dans une vallée escarpée N° 1084
Bignasco — San Carlo • TI

Dans une vallée escarpée

Dans un nuage d’écume, la Bavona trace son lit dans la vallée depuis les hauteurs du Basodino et traverse un étrange univers rocailleux. D’immenses blocs de roche se sont détachés, ensevelissant des maisons, et des crues ont détruit églises et hameaux. Jusqu’au XVIe siècle, les habitants ont affronté la violence des éléments, s’établissant dans ce cadre inhospitalier. Ils ont utilisé des blocs et des plaques de pierre pour construire les «splüi», des abris pour les animaux et les provisions, et aménager de petits jardins sur des dalles de roche. Plus tard, ils se sont mis à passer l’hiver à Bignasco et à Cavergno. Dès le mois de mai, ils remontaient dans les hameaux du Val Bavona pour y faire paître leurs troupeaux sur les alpages. Les refuges ont servi jusqu’au siècle passé. La route n’a été construite qu’en 1956. Sur le pont de Roseto, une inscription rappelle une des nombreuses crues. Fado et Sonlerto ont été plusieurs fois détruits par des glissements de terrain. En 1992, seules quelques maisons de Faedo ont été épargnées. Sonlerto est né sur les vestiges d’un glissement de terrain. Cette région sauvage s’offre aujourd’hui au randonneur comme un musée en plein air, avec ses refuges construits par les hommes. Désormais, les maisons servent d’hébergements de vacances. Et le chemin qui traverse les douze hameaux du Val Bavona et passe devant la chute d’eau de Foroglio est le même que celui qu’empruntent jusqu’à ce jour les processionnaires du premier dimanche du mois de mai. Il monte de Cavergno jusqu’à l’église de Gannariente. San Carlo est situé au bout de la vallée. D’ici, un téléphérique monte dans la région du glacier du Basodino. A peine quelques heures en bus et en remontée mécanique séparent les palmiers du lac Majeur des glaciers du Basodino.
Dans l'ouest agréable N° 1026
Chancy — Dardagny • GE

Dans l'ouest agréable

Comme c’est souvent le cas dans le canton de Genève, c’est une randonnée de y en y dont il s’agit ici. En clair: de Chancy à Dardagny ou, encore, des champs à la vigne, le long du Rhône et de la frontière franco-suisse. En fait, le Rhône, on le devine seulement, au départ de Chancy, en contrebas, entre les arbres, puis à La Plaine, lorsqu’on le traverse. Le canton de Genève est petit, la ville est grande. Mais, ici, aux confins de la république, la campagne est paisible, reposante. Vaste même. On le voit bien au Martinet, un lieu-dit plein de carrefours où il faut faire confiance aux écriteaux de Genève Rando pour trouver son chemin. Le paysage est vallonné. A l’ouest, le regard se porte sur une percée dans la chaîne du Jura français, en direction de Lyon. Une magnifique allée de peupliers se faufile entre les champs. On marche vraiment par monts et par vaux. La formule n’est pas galvaudée. A Avully, les restaurants sont accueillants, comme le village dont on devine le passé rural. A l’ouest de cette localité, on voit Gennecy, un grand ensemble d’habitations qui détonnent un peu, si loin de la ville. C’est alors la descente sur La Plaine - siège du célèbre créateur de parfums Firmenich, fleuron de l’industrie genevoise - pour retrouver le Rhône. On le traverse par un pont sans charme, mais fonctionnel. Heureusement, de l’autre côté, de belles vignes accueillent le randonneur. Après un petit passage en forêt surprenant par sa végétation, ces mêmes vignes l’accompagneront jusqu’à Dardagny, but de l’excursion. On ne quittera pas ce village sans jeter un coup d’oeil sur son magnifique château dont les origines remontent au XIIIe siècle.
La décroissance totale au Säntis N° 1022
Gamplüt • SG

La décroissance totale au Säntis

La télécabine se balance très lentement au-dessus des prés et déjà des cimes rocheuses s’élèvent derrière les sapins: le Schafberg et, encore plus loin, l’Altmann. Selon un des randonneurs assis dans la télécabine à six places, c’est ce qui fait la beauté de la région du Säntis. «L’Alpstein est à la fois folklo et charmant.» Des cheveux blancs comme neige couronnent son visage tanné et la couleur bleue des eaux d’un lac alpin éclaire ses yeux. «C’est un domaine de randonnée typique pour les randonneurs», ajoute la dame à côté de lui avec un fort accent zurichois. Une ascension plaisante pour un début de randonnée: la télécabine qui monte à Gamplüt est une véritable thérapie. Jusqu’ici, c’est également la seule installation en Suisse qui fonctionne à l’énergie solaire. A Gamplüt, les chemins se séparent. Le parcours se poursuit sur le charmant alpage vers le nord, puis à gauche à travers une forêt clairsemée de feuillus avant de redescendre vers Alpli par un chemin forestier. Là, on balaye du regard la source de la Thur, dans le massif du Säntis, et le paysage jusqu’aux Churfirsten, où l’on a l’impression que de gigantesques corps de morses se succèdent: une petite pause s’impose avant de reprendre le chemin qui grimpe en zigzags sur 1000 m de dénivelé, jusqu’à la crête, dans le massif de l’Alpstein. Derrière Lauchwiss, au nord de Stoss, une petite partie est exposée, mais très vite on atteint le Stosssattel. De retour du côté sud de l’arête, le chemin s’enfonce dans un paysage lunaire karstique et traverse d’énormes plaques d’argent sur lesquelles les grimpeurs s’entraînent volontiers. De retour en haut de la crête, on parvient rapidement à l’auberge de montagne de Tierwis. Là, trois possibilités s’offrent au randonneur: répartir la randonnée sur deux jours et dormir à l’auberge, prendre le téléphérique du Säntis à l’arrêt intermédiaire Stütze situé à 30 minutes ou bien poursuivre le circuit sur un autre lapiaz impressionnant et retourner à la télécabine de Gamplüt.