Randonner en été

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Sur la trace d'un escargot N° 0896
Stn. Niederrickenbach — Ristis • NW

Sur la trace d'un escargot

Il a survécu à l’Age de glace grâce à une fine stratégie. Qui est-il? Un tout petit escargot d’à peine 6 millimètres de large et 3 de haut. La progression des glaciers l’a poussé à se réfugier sur des sommets alpins épargnés où il vit depuis, caché sous les plaques calcaires des versants sud, profitant de la fonte des neiges au printemps. Il a été découvert en 1916 par le naturaliste bâlois Leo Eder sur l’alpage de Bannalp (NW), c’est pourquoi il est appelé «hélice de Nidwald». Pendant longtemps, c’était là son seul habitat connu. Il a été l’objet d’une étude de 2006 à 2010. On sait depuis qu’on le rencontre de part et d’autre de la vallée d’Engelberg et dans les cantons d’Uri, d’Obwald et de Berne, entre 2100 mètres et 2575 mètres d’altitude. La randonnée sur les traces du Trochulus biconicus - son nom scientifique - suit les sommets et crêtes où il vit et est très plaisante pour ceux qui aiment les hauteurs. On monte de la station de Haldigrat au mont Risetenstock, en passant par le Brisen, puis on redescend pour la nuit à l’alpage de Gitschenen, près d’Isenthal, à Uri. Le deuxième jour, on se rend sur les monts Chaiserstuel et Bannalper Schonegg par un chemin de randonnée alpine pour découvrir son habitat naturel. La marche se poursuit autour des monts Walenstöcke, à travers la vallée de Schöntal, jusqu’au Rot Grätli, où la vue s’ouvre sur le massif du Titlis et les Alpes bernoises. Le panorama est encore plus vaste depuis les flancs de l’Engelberger Rotstock, mais il faut faire un détour d’une bonne heure, certes signalisé, mais qui n’est pas un chemin de randonnée officiel, recommandé seulement aux alpinistes chevronnés. On rejoint le refuge de Rugghubel en passant par la vallée de Griessental, et on termine à la station Ristis des remontées mécaniques de Brunni.
Dans les allées de Zurich N° 0876
Zürich Leimbach Station — Zürich HB • ZH

Dans les allées de Zurich

«Il pleut deux fois sous les arbres», dit le pasteur et écrivain bernois Kurt Marti dans un poème sans titre. Randonner sous les arbres lorsqu’il pleut? Une idée pas très séduisante de prime abord. Mais, tout bien considéré, pourquoi ne pas tenter l’expérience? Les arbres offrent une protection de dernière minute en cas de bruine ou de vent. Et, surtout, ils mettent une note de couleur lorsque la grisaille nous prive de soleil et de ciel bleu. Randonner dans les allées de Zurich en passant par les terrains de sport et les places de jeux, les parcs ou les cimetières conduit de Zurich Leimbach sur les rives de la Sihl, devant le Höckler et la praire communale, jusqu’au quartier Enge et son Museum Rietberg, son parc Rietbergpark et sa collection de plantes succulentes. On suit la rive gauche du lac de Zurich en passant par l’Arboretum, la Bürkliplatz, puis, enfin, la place Lindenhof et le centre historique de la ville. A ce stade, on a déjà parcouru près de 600 ans d’histoire de la ville. Toutes les générations ont aménagé l’espace public selon l’esprit de l’époque et y ont planté des arbres. Chaque kilomètre vous amènera un peu plus loin dans le passé, en commençant par l’époque contemporaine et l’attention toute particulière que l’on donne à la biodiversité ainsi qu’à la protection et à la promotion des espèces locales. On parcourt ensuite le XIXe siècle et on découvre son intérêt pour le vaste monde et les espèces exotiques. A cette époque, on disposait une collection de végétaux issus des cinq continents dans les parcs de la ville. La randonnée se termine au Moyen Age dans la vieille ville de Zurich et ses tilleuls plantés non pas pour des raisons ornementales mais symboliques. En effet, c’est sous les tilleuls que se déroulait la vie publique en ce temps-là, et même souvent aujourd’hui encore!
Le long de l’Aubonne sauvage N° 0875
Bière — Allaman, gare • VD

Le long de l’Aubonne sauvage

L’Aubonne prend sa source au nord de Bière et serpente sur 12 kilomètres en direction du sud-sud-est, avant de se jeter dans le lac Léman au niveau d’Allaman. Le chemin qui suit la rivière peut être divisé en deux parties. La première part de Bière et suit l’Aubonne sur ses 12 kilomètres jusqu’à Allaman. C’est un morceau de choix pour les adultes férus de botanique. Il y a une attraction, à mi-parcours, au nord de la petite ville d’Aubonne: l’Arboretum. Ce parc consacré aux arbres et arbustes, ouvert en 1968, est soigneusement entretenu par de nombreux bénévoles de la région. Il recèle des plantes existant dans l’hémisphère Nord, dont plus de 200 espèces d’érables, de nombreuses zones humides et d’innombrables chênes. Les visiteurs sont enchantés au printemps par les magnolias et les rosiers, et en automne par le parfum des arbres-au-caramel. La dernière étape de la randonnée, qui va d’Allaman jusqu’à l’embouchure de l’Aubonne dans le lac Léman, est aussi la plus belle. Très différente de l’Arboretum, car très sauvage. Les enfants curieux seront ravis, il y a là des castors, des oiseaux qui chantent, des mouettes, des canards, une rivière sauvage tout en étant plutôt tranquille et sûrement quelques rayons de soleil pour pique-niquer au bord du lac. L’Aubonne traverse ici une forêt alluviale protégée avant de se jeter dans le lac Léman près d’une petite presqu’île de gravier. Plus loin, l’itinéraire de randonnée traverse des champs, des prairies, des pâturages et les jardins fruitiers du domaine agricole Chanivaz, qui figure dans l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale, mais n’est malheureusement pas accessible.
Regennass dans le Jura soleurois N° 0878
Bärschwil Station — Erschwil • BL

Regennass dans le Jura soleurois

Dans le canton de Soleure, il existe un lieu qui se prête parfaitement à une randonnée pluvieuse tranquille et intéressante. Il s’agit de Regennass, une petite vallée calme et boisée. La randonnée commence à la croisée des cantons de Bâle-Campagne, de Soleure et du Jura. Le chemin (Raum Unter Wiler) est d’abord goudronné sur 1,6 kilomètre, puis presque entièrement naturel. Le point de départ est une ferme qui n’en est plus une. En effet, «Bärschwil Station» ne voit plus s’arrêter que des bus. Du côté sud de la Birse, on fait d’abord quelques pas le long de la petite rivière en direction de l’ouest, puis on monte vers Unter Wiler sur un chemin cabossé. De petites routes de quartier mènent à l’arrêt «Hölzlirank», à l’extrémité ouest du village, où commence la première étape de la randonnée géologique de Bärschwil. Les panneaux de signalisation bleus indiquent le chemin sur les 9 prochains kilomètres. Une route empierrée traverse la forêt en montant légèrement. La vallée, traversée par une rivière sans nom, s’appelle Regennass. Les recherches sur ce nom curieux révèlent qu’il s’agirait d’un ancien sobriquet. A la sortie du bois, au niveau de la colline, il y a une grande place de pique-nique équipée, avec un barbecue fixe. Des montagnes calcaires au relief doux caractérisent le paysage du Jura tabulaire. L’itinéraire suit l’une de ces chaînes de collines en montant légèrement. On arrive à Ober Fringeli après avoir passé les fermes de Wasserberg et de Vögeli. Puis, on rejoint Oberbergli en suivant un chemin quasiment plat à travers le pâturage Stierenberg. La descente est ensuite rapide à travers la forêt et des pâturages qui offrent une vue magnifique jusqu’à Erschwil.
Canal navigable dans la forêt N° 0879
Stn. d'Eclépens — Chavornay • VD

Canal navigable dans la forêt

Dans ce cadre idyllique, les commerçants hollandais du XVIIe siècle rêvaient d’une liaison entre la mer du Nord et la mer Méditerranée. Il fut prévu de créer un canal navigable entre le lac de Neuchâtel et le lac Léman, qui ferait partie d’un projet plus vaste de voie navigable européenne. Mais ce projet chimérique tomba littéralement à l’eau en 1648 par manque de moyens financiers. La partie du canal qui fut terminée à ce stade servit toutefois encore pendant 200 ans à assurer les liaisons régionales par bateau entre Cossonay et Yverdon-les-Bains. L’itinéraire mène d’abord à deux constructions qui attestent de l’existence de l’ancienne voie de transport. Après quelques minutes de marche, on tombe sur des vestiges du canal¹ de 60 mètres de long, flanqués de hauts murs de rétention. Peu après, on aperçoit, plus bas, le chemin de fer Morges-Yverdon qui traverse le Mormont en passant dans deux tunnels et qui découpe l’ancien lit du canal. La maison du commis, construite entre 1640 et 1650, mérite un petit détour. Le randonneur ne trouvera d’autres traces du canal que s’il traverse la plaine de l’Orbe en empruntant des chemins non balisés. Quant au chemin de randonnée, il rejoint Le Coudray en sillonnant un paysage rural et boisé. Le raccourci par la route nationale qui mène à Goumoëns-le-Jux permet d’éviter un détour de 5 kilomètres passant par Oulens-sous-Echallens. Le dernier bout du chemin longe la rivière Talent. A l’époque, on trouvait plusieurs écluses et ponts, ainsi qu’un port à Chavornay. Le trafic sur l’ancien canal prit définitivement fin en 1829, lorsqu’un aqueduc s’effondra non loin de là. L’église St-Maurice¹ à Chavornay vaut elle aussi qu’on s’y attarde. Lorsque l’on prend ensuite le train pour Yverdon-les-Bains, on voit bien que le viaduc de l’autoroute a été construit très haut afin de permettre le futur passage de chalands.
Une rive sans obstacles N° 0880
Rapperswil (SG) — Schmerikon • SG

Une rive sans obstacles

Rapperswil-Schmerikon: c’est l’un des chemins sans obstacles mis en place l’an passé par SuisseMobile et destiné - en particulier, mais pas seulement bien sûr - aux personnes à mobilité réduite. Un chemin plat à souhait, en bonne partie en gravier, qui débute à proximité de la gare de Rapperswil (SG). Très vite, il rejoint la rive nord du lac de Zurich. Les dernières maisons de Rapperswil passées, c’est la campagne: ses champs, ses cultures maraîchères, ses vergers. Et ses surprises. Elles ne manquent pas tout à long de ces rives paisibles. L’histoire est là, bien racontée par les panneaux didactiques qui jalonnent la route. C’est le couvent cistercien de Mariazell-Wurmsbach fondé en 1259 qui apparaît tout d’abord. Le site abrite une école privée réputée. Un peu plus loin, l’ancienne petite gare de Bollingen attire la curiosité. Et encore plus loin, l’église de Saint-Pancras, un témoin du XIIe siècle, domine le hameau de Bollingen. Quelques pas encore et l’on passe à proximité, sans vraiment le voir, car il est caché dans la verdure, du petit château - la tour de Bollingen - construit par le célèbre psychiatre suisse Carl Gustav Jung et qui lui servait de lieu d’écriture. La randonnée se poursuit. Coincé entre le lac, la voie de chemin de fer et la route, le chemin est un peu ennuyeux. Par chance, une petite oasis pointe son nez: la Wirtschaft zum Hof. Le restaurant donne l’occasion de faire une dernière une halte avant Schmerikon, tout en admirant la jolie chapelle de Saint-Meinrad, construite au XIIIe siècle, un lieu idéal pour les photos de mariage.
Par ici les bourdons jurassiens N° 0881
Sombeval — Courtelary • BE

Par ici les bourdons jurassiens

La randonnée qui va de Sombeval à Courtelary est charmante. Si l’on s’arrête de temps à autre et que l’on s’attarde un peu pour observer les bourdons sur le versant sud du vallon de St-Imier, les 500 mètres de déclivité jusqu’au haut-plateau de la Montagne du Droit sont un jeu d’enfant. Le tintement des cloches de vaches, le sifflement du train en direction de La Chaux-de-Fonds et le chant des grillons accompagnent le randonneur. Partir à la recherche des bourdons, l’oreille tendue, c’est également s’étonner de toutes les autres rencontres que l’on fait. Si l’on en a assez des insectes et que l’on souhaite voir des animaux plus grands, on peut aller visiter les écuries de la Fondation pour le cheval près de Le Jeanbrenin. Lorsqu’il fait chaud, nos sympathiques compagnons à quatre pattes se reposent dans leur box. Les plaquettes sur les portes indiquent l’âge du retraité et parfois même le travail qu’il a accompli étant jeune, à l’image de ce Belge imposant qui, à l’époque, tirait les charrettes de la brasserie Feldschlösschen et qui, aujourd’hui, savoure un repos bien mérité. A côté de cela, la randonnée offre tout ce dont on peut attendre du Jura, à savoir un haut-plateau couvert de prairies et planté de sapins majestueux. Une belle vue dans la vallée, qui s’étend jusqu’à la prochaine chaîne montagneuse, le Chasseral. Et, bien entendu, beaucoup de fleurs; car la randonnée mène à travers deux pâturages secs d’importance nationale.
Canal navigable dans la forêt N° 0882
Bremblens — Morges • VD

Canal navigable dans la forêt

Alors que l’on distingue nettement encore des traces de l’ancien canal d’Entreroches sur le terrain, ou tout au moins sur les cartes (carte nationale, carte Dufour), au cours de la première randonnée, le second itinéraire, présenté ici, suit la partie imaginaire, jamais réalisée, du projet de voie navigable. Un départ depuis Cossonay, à l’endroit où le projet dut être enterré faute de moyens financiers, prolonge la randonnée d’environ une heure et demie et comporte des tronçons entiers à l’écart de la rivière. C’est pourquoi la randonnée commence à Bremblens, accessible par le car postal qui vient de Morges. Après une heure environ, on tourne sur le sentier de la Venoge et on longe la rivière jusqu’à son embouchure dans le lac Léman. L’inclinaison de la Venoge est reconnaissable clairement à deux endroits au cours de la randonnée. Si on en fait abstraction, on peut sans peine s’imaginer des bateaux naviguant par ici. Le lit de la rivière devrait bien entendu être creusé, la profondeur de l’eau étant, par endroits, inférieure à 1 mètre, et les nombreuses courbes et boucles de la rivière devraient être rectifiées. Le paysage de prairies et de bois est tout à fait idyllique et, avec un peu d’imagination, on peut même voir des chalands chargés y glisser. L’illusion se trouble sur quelques mètres à deux endroits, lorsqu’il faut passer sous plusieurs ponts de route et de chemin de fer entre Echandens et Ecublens. Le bruit et les graffitis sur les murs bétonnés nous rappellent que nous nous trouvons à proximité d’une ville. Puis, entre Préverenges et St-Sulpice, il faut retraverser la semi-autoroute et trouver le chemin qui descend vers le canal se jetant dans le lac Léman. La promenade d’une heure le long des rives du lac jusqu’à Morges clôt l’aventure sur une note harmonieuse.
Quatre sources en cinq jours N° 0888
Oberalppass — Gotthardpass • UR

Quatre sources en cinq jours

Le chemin des quatre sources est un projet unique en Europe: en quelques jours, on traverse à pied quatre cantons (Uri, Grisons, Valais et Tessin) et l’on découvre la source de quatre cours d’eau importants (le Rhin, la Reuss, le Tessin et le Rhône). Ces sources peuvent également être atteintes par étapes d’une journée, car les transports en commun ne sont jamais bien loin. En 2014, Suisse Rando a décerné le Prix Rando à cette randonnée. Les deux premières étapes se prêtent idéalement à une marche de deux jours. Le premier jour, on chemine du col de l’Oberalp jusqu’à la source du Rhin, le Lai da Tuma ou lac de Toma. Ensuite, on traverse une grande zone humide, composée d’innombrables ruisseaux et mares, ainsi que de bas-marais et de marais de pente. Une fois le col de Maighels franchi, on découvre le splendide lac de Portgeren. Une heure plus tard, le but de la première journée, la cabane Vermigel, est atteint. La seconde étape commence par la traversée de l’Alp Summermatten, parsemé de petits cairns scintillants. Cette zone est connue pour abriter de nombreux minéraux. Le sentier monte ensuite au point culminant de la randonnée, le Piz Giübin, à 2776 m d’altitude. On se repose en admirant le superbe panorama et l’on descend jusqu’au barrage du lac de Sella. De là, le sentier, parallèle à la route goudronnée, rejoint le col du Saint-Gothard, but de ces deux jours de randonnée. L’hospice, l’hôtel et le musée sont visibles de très loin. Information: le car postal du col du Saint-Gothard jusqu’à Andermatt ou Airolo circule de juin à octobre. Pour en savoir davantage et consulter les horaires, www.carpostal.ch (cliquer sur «Titres de transport», «Titres de transport spéciaux», puis «Calculer le prix de l’Alpine ticket»).
L’escalier des records N° 0883
Mülenen — Niesen • BE

L’escalier des records

Une fois par an, des dizaines de sportifs montent en courant l’étroite rampe d’escaliers qui longe la voie ferrée jusqu’au Niesen. Le plus long escalier du monde a ses adeptes! Même si grimper 11 674 marches en un peu plus d’une heure n’est pas à la portée de tous. C’est un Colombien qui détient le record de vitesse. Francisco Sanches n’a mis que 52 minutes et 22 secondes pour atteindre le sommet de cet «escalier des records». Le rythme des randonneurs est tout autre. Comme les escaliers ne sont accessibles aux piétons qu’une fois par an, en juin, ils empruntent le chemin assez raide, qui longe plus ou moins la voie ferrée et rejoint le sommet en cinq heures environ. Là-haut, la vue est imprenable. Le chemin commence à Mülenen, à droite de la station inférieure, et passe par le pont sur la Kander. Les débuts sont plutôt agréables, puis la pente devient de plus en plus raide et l’on monte en entendant les grincements du funiculaire. A plusieurs reprises, les marcheurs ont le choix entre la voie directe et un itinéraire moins raide un peu plus long. Jusqu’à la station intermédiaire de Schwandegg environ, le chemin traverse surtout la forêt. Au-delà de la limite de la forêt, on découvre un panorama dégagé, où le bleu profond des lacs de Thoune et de Brienz tranche avec la blancheur des sommets de l’Oberland bernois. Pourquoi ne pas profiter d’une telle vue près de Schwandegg, le temps d’une grillade? Les virages en épingles à cheveux sont ensuite toujours plus étroits et plus nombreux, car le sommet se rapproche. Il se peut que l’on se fasse dépasser par un athlète qui s’entraîne pour la course du Niesen. Alors qu’il se rafraîchit un peu plus tard sous la douche publique de la station supérieure, le marcheur, lui, boit une boisson fraîche au restaurant. Le sommet est vaincu, et lors de la descente d’une demi-heure, les randonneurs peuvent observer, depuis le funiculaire, les 11 674 marches que les coureurs défieront en juin.
Le plus haut chemin de randonnée N° 0884
Gruben • VS

Le plus haut chemin de randonnée

Le chemin de randonnée le plus élevé d’Europe permet de découvrir un panorama exceptionnel et de marcher en haute altitude. Le randonneur est entouré des neiges éternelles et d’une végétation qui, très vite, se fait rare. Lors du départ, à l’aube, le soleil atteint les sommets du versant opposé de la vallée, alors qu’ici, il fait frais. Juste après la cabane de Tourtemagne, voici le Gässi, passage le plus délicat de l’itinéraire. Les pierres détachées crissent de manière inquiétante sous les semelles. Les gradins rocheux sont assurés par des chaînes et des cordes. Le niveau de difficulté est celui d’un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc. On sort du couloir pour rejoindre une arête. Derrière nous se dresse l’imposant glacier de Tourtemagne. Le chemin longe la moraine: à droite, le glacier de Brunnegg et à gauche, des formations rocheuses abstraites. Au-dessus trône le Barrhorn. Ce paysage désertique est apaisant. Au moment où le glacier semble à portée de main, la pente devient plus raide. On rejoint par un pierrier le Schöllijoch, où d’étranges formations rocheuses témoignent de la permanence du vent. Le chemin bifurque alors vers le nord et passe par le flanc du Barrhorn. En montant vers le sommet, entre les plaques de neige, on marche sur des éboulis, dans lesquels le pied s’enfonce presque à chaque pas. Mais on ne regrette pas l’ascension. Du sommet, on admire le glacier de Brunnegg, l’imposant groupe des Mischabel et les Alpes bernoises. La randonnée peut s’effectuer en un jour, mais comme l’accès au lieu de départ prend déjà du temps, il est conseillé de prévoir deux jours et, par exemple, de passer la nuit à la cabane de Tourtemagne.
Chasse aux citrouilles à Pfungen N° 0886
Pfungen — Tössegg • ZH

Chasse aux citrouilles à Pfungen

La région de Pfungen détient un record du monde: Beni Meier cultive des citrouilles géantes dans sa pépinière. Cet horticulteur originaire du weinland zurichois a raflé ses premiers prix aux Championnats suisses de pesée de citrouille il y a quelques années. En 2013, il a présenté à la balance une cucurbitacée d’une circonférence de 5 m et d’un poids de 1053,5 kg. La randonnée familiale commence à Pfungen, que le S-Bahn de Winterthour dessert. De la gare, on suit le quai jusqu’au croisement, puis on se tourne vers la Töss et on traverse une passerelle au-dessus de la rivière. Un crochet à droite mène à l’exploitation de Beni Meier. Le chemin grimpe ensuite dans la forêt pour rejoindre les hauteurs de l’Irchel et la ferme Oberhueb par la campagne. Un coup d’oeil en arrière, sur la ville de Winterthour, vaut la peine. La randonnée continue sur une route forestière jusqu’à la clairière de Breitmatt. La cabane romantique en rondins invite à la détente. Les chemins forestiers, bien balisés, mènent à la tour d’Irchel, haute de 28 m, controversée à une époque en raison de son antenne. Au sommet, une vue dégagée s’offre au randonneur sur le weinland zurichois jusqu’à la chaîne volcanique de l’Hegau. Les chemins et les sentiers forestiers alternent en direction du point de vue Hochwacht. Là aussi, la vue s’étend de la plaine de Rafzerfeld et du village d’Eglisau jusqu’à une grande partie de la Forêt-Noire. Puis la descente depuis le mont Hörnli mène au village viticole de Teufen. La randonnée peut se terminer ici, à l’arrêt du car postal. Mais il est conseillé de continuer jusqu’à la jonction de la Töss et du Rhin (1,5 km de plus). L’itinéraire passe devant de somptueuses maisons à colombages et rejoint le restaurant d’excursion Tössegg.
Sur les sept ponts de Flims N° 0887
Flims Dorf — Stn. Alp Naraus • GR

Sur les sept ponts de Flims

Ouvert en 2013, le Trutg dil Flem relie sept ponts, véritables oeuvres d’art du célèbre ingénieur Jürg Conzett (né en 1956). Ce nom signifie à peu près «trottoir au bord du torrent de Flims», et une telle originalité ne peut qu’éveiller la curiosité de parcourir ce sentier primé du Prix Rando 2014. Un chemin abrupt mène à une sorte de gorge, puis traverse un labyrinthe sauvage et enchanteur de rochers moussus, qui exige une très grande prudence. Après le Punt Gronda (point 1297), le sentier court sur la berge, et c’est là que le Trutg commence à dévoiler son secret: fin et élancé, le pont Muletg traverse la Flem, puis, de l’autre côté, le chemin abrupt mène au pont suivant, le Wasserfallbrücke, un arc élégant au-dessus des tourbillons. Plus haut, la vue sur ces deux ponts est fascinante: leurs différences de matériaux et de construction semblent créer un dialogue. Le troisième ouvrage, le Punt da Max, lui aussi différent, fait entrer l’art du pont dans une nouvelle phase. Le milieu de la symphonie est atteint au Punt Tarschlims, au plus profond du lit du torrent. Puis le sentier se remet à monter jusqu’au pont Pilzfelsen, qui semble être une passerelle renversée sur les talus de pierre, posée à un saut de puce des minces piliers de bois du Verweilbrücke. Le point d’orgue de ces superbes réalisations est le petit Oberste Brücke, posé aussi légèrement et audacieusement qu’un haïku. Sur la dernière portion du sentier, jusqu’à la station de Naraus, le randonneur a l’impression d’avoir traversé une symphonie de ponts en sept mouvements. Il ne s’agit alors plus qu’une simple randonnée, mais bien d’une véritable expérience artistique.
Sihl sauvage, lac paisible N° 0889
Sihlbrugg — Wädenswil • ZG

Sihl sauvage, lac paisible

Le chemin des rives du lac entre Richterswil et Wädenswil, d’une longueur de 1,6 kilomètre, est un bel itinéraire mais pour de grands randonneurs, il ne peut s’agir que d’un dessert. Si l’on veut goûter au plat principal, il vaut mieux commencer par engloutir quelques kilomètres avant de déguster la friandise qui s’est vu décerner le Prix Rando 2014. Le circuit, à travers la vallée sauvage de la Sihl, se conclut par le joli chemin riverain de l’association zurichoise du tourisme pédestre. Il commence à Sihlbrugg Dorf, un lieu peu attirant entre les cantons de Zurich et de Zoug. Peu après le départ, heureusement, à l’exception de quelques fermes, les traces de civilisation disparaissent, et seule la rivière et son gargouillis nous accompagnent. Une vue spectaculaire s’offre à nous au Sihlsprung, où la Sihl se faufile entre d’imposants blocs de pierre. On oublierait presque qu’il s’agit de la même eau qui coule paisiblement quelques kilomètres en aval à travers Zurich. Après l’usine électrique, le chemin quitte la Sihl et gravit une colline. On rejoint enfin Schönenberg et Samstagern à travers prairies et forêts. Le relief offre ici une vue imprenable sur le lac, ce qui explique que la région soit très construite. Si l’on veut éviter les routes asphaltées, on emprunte le bus local jusqu’à la gare de Richterswil. C’est là que commence le chemin des rives du lac, que l’on suit jusqu’à Wädenswil. Par moments, l’itinéraire passe par des passerelles construites directement sur l’eau. Cette solution montre qu’un chemin de randonnée pédestre peut être conçu de manière attrayante dans une région densément bâtie. Peu avant d’arriver au but, on peut faire une halte sur la tour panoramique en bois.
Prolongement de la rampe sud N° 0890
Eggerberg — Brig-Glis • VS

Prolongement de la rampe sud

Il n’est pas très agréable de marcher sur l’asphalte ou le béton. La rampe sud du Lötschberg a été prolongée afin de ménager les pieds des randonneurs. Elle mène aujourd’hui jusqu’à Naters, en passant par un escalier de pierres naturelles spectaculaire le long du bisse de Drietschneri. Auparavant, on descendait dans la vallée depuis le haut de Brigerbad, puis on continuait sur une route asphaltée jusqu’à Brigue. Avec son projet, la Communauté d’intérêt du chemin de randonnée du Lötschberg a comblé une lacune. Cela lui a valu le Prix Rando spécial décerné aux chemins de randonnée sans revêtement dur. L'excursion classique commence à Hohtenn, son prolongement à la gare de Lalden. Tous les chemins ont été réaménagés dès Brigerbad, où se trouve la place équipée de tables en bois. Le premier chemin de randonnée ferroviaire d’Europe ne séduira pas que les férus de trains, son nouveau tronçon passant majoritairement au coeur de la forêt de protection, bien au-dessus de la ligne BLS. Cette forêt de protection n’existerait pas sans les nombreuses conduites d’eau et les bisses le long du chemin. Sans elle, la ligne de chemin de fer et le chemin de randonnée aménagé à grands frais seraient exposés aux chutes de pierres et à l’érosion. L’eau jaillit des conduites un jour par mois. En été, elle rafraîchit également les randonneurs. On gravit ensuite quelque 825 marches magnifiques en pierre naturelle jusqu’à Naters. Certes, les jambes font mal, mais l’itinéraire en vaut la peine, avec ses nombreux points de vue donnant sur la vallée. A Naters, les randonneurs retombent sur un chemin en revêtement dur. Mais le pittoresque centre du village redonne du charme à l’itinéraire jusqu’à la gare de Brigue.
La plus vieille maison en bois d’Europe N° 0885
Klein Sternen — Schwyz • SZ

La plus vieille maison en bois d’Europe

La bâtisse qui détient le record de la plus ancienne maison en bois d’Europe n’en laisse rien paraître. Jusqu’à la moitié des années 1980, on ne savait guère que la maison Bethlehem, à Schwytz, datait du XIIIe siècle. Construite avant même la création de la Confédération, elle survécut au grand incendie de Schwytz de 1642 et abrita de nombreuses générations. Bien qu’ayant acquis au fil des siècles des fondations en pierre, une galerie et subi quelques changements, la maison a largement conservé son état d’origine. Ce témoignage du Moyen Age, devenu un petit musée, peut se visiter un jour de randonnée. L’itinéraire proposé mène de la région du Hoch-Ybrig à Schwytz, en passant par l’Ibergeregg et l’Alp Zwüschet Mythen. Il commence à la station supérieure du télésiège de Sternen, au-dessus de Weglosen. La marche se fait d’abord à plat, le long de l’arête, jusqu’au Wilde Maa. Une petite montée jusqu’au Spirstock, puis l’on poursuit vers Laucheren Chappelen, une chapelle en bois à la façade de bardeaux, dont l’autel est dédié à saint Wendelin, patron des paysans, des Alpes et du bétail. Le chemin passe ensuite par l’Ibergeregg, ce col qui relie la partie du canton de Schwytz orientée vers Zurich à celle dirigée vers la Suisse centrale. D’ici, le sentier mène à la Holzegg, au pied du Grosser Mythen, d’où l’on peut faire un détour d’un peu plus de deux heures (et 500 mètres de dénivelé) par le sommet. Il est aussi possible de poursuivre directement vers l’alpage de Zwüschet Mythen. Depuis le site du même nom, la vue porte déjà sur Schwytz, but de la randonnée et chef-lieu du canton. La maison Bethlehem se situe dans l’enceinte de la fondation Ital Reding, juste au-dessus de la place principale.
Entre le Toggenburg et le Fürstenland N° 0853
Flawil — Uzwil • SG

Entre le Toggenburg et le Fürstenland

De la gare de Flawil, la randonnée commence par traverser tout droit la localité. Au croisement, il vaut la peine de faire quelques pas sur la gauche pour admirer les maisons richement peintes et l’emblème de Flawil, un grand fer à cheval constitué d’anciens fers à cheval. A la hauteur des dernières maisons, le panneau indique de monter à gauche vers le cloître Magdenau. Ce lieu paisible, créé en 1244 par le chevalier Giel De Glattburg, mérite qu’on s’y arrête. Aujourd’hui, les 16 sœurs cisterciennes qui y vivent accueillent volontiers randonneurs et randonneuses chez elles pour la nuit, que ce soit pour découvrir la vie du cloître ou simplement acheter un de leurs produits. Les nonnes proposent également des visites guidées aux groupes. Il est possible de se régaler en face, au restaurant Rössli, construit en 1792, et d’y admirer la salle de fête avec ses fresques historiques. Après cette halte méditative, l’itinéraire se poursuit le long de la grande scierie qui appartient également au cloître. C’est là que se situe la chapelle dédiée à Sainte Verena. On emprunte alors un chemin de forêt qui redescend en direction de la route que l’on traverse peu après le Weiler Buebental, avant de remonter, toujours par la forêt, jusqu’au restaurant panoramique d’Eppenberg. Une vue fantastique sur le Fürstenland récompense les efforts des marcheurs. La promenade continue à travers la forêt jusqu’à la ferme Eberwies, puis longe la route jusqu’au Weiler Bisacht. Là, une somptueuse ferme aristocratique du début du XVIIIe siècle, transformée aujourd’hui en résidence, attire l’attention. L’itinéraire se poursuit à travers la forêt et descend vers Oberuzwil et la gare d’Uzwil.
Une vue sans limite N° 0847
Heiden • AR

Une vue sans limite

Une situation internationale, le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures? C'est ce qu'illustre une randonnée au Fünfländerblick. La promesse de voir cinq pays depuis un point n'est plus remplie aujourd'hui, le Bade, le Wurtemberg et la Bavière n'étant plus des Etats souverains depuis 1871. Mais avec l'Allemagne et l'Autriche, ce sont toujours trois pays que le promeneur aperçoit depuis ce point de vue, et le panorama est toujours aussi renversant qu'à l'époque. Le point de départ de la randonnée est la place de la poste à Heiden. L'itinéraire commence en direction de Grub/AR. Une fois le hameau de Frauenrüti traversé, le promeneur poursuit sa route à travers le Mattenbachtobel en direction de Grub/AG. Seule une petite montée à travers la forêt le sépare alors du Fünfländerblick («vue sur cinq pays» en allemand). Le restaurant «Rossbüchel» a été reconstruit en 2014, après un incendie avait détruit la moitié de la maison en novembre 2009. Quelques bancs sont par contre toujours à disposition des pique-niqueurs. La balade continue ensuite par Landegg, puis mène jusqu'à Wienacht. Sur le chemin, le promeneur peut voir le chêne planté en 1913 pour marquer les 400 ans d'appartenance des demi-cantons à la Confédération. Il vaut la peine de faire un crochet par le hameau de Tobel pour y admirer les maisons en bois, protégées, datant du XVIIe siècle. Pour retourner à Heiden, le promeneur longe Schwendi par le haut, puis continue sur la droite après la gare. Vers la gare, deux choix se présentent au randonneur: retourner à Heiden ou descendre à Rorschach, sur les rives du lac de Constance. Le chemin menant au lac traverse toutefois en grande partie des zones habitées.
Un sommet qui domine N° 0893
Malbun • LI

Un sommet qui domine

De son sommet, la vue panoramique sur les montagnes du Liechtenstein, d’Autriche et de Suisse est tout simplement grandiose. Par temps clair, on aperçoit même le lac de Constance. D’une altitude de 2198 mètres, le Galinakopf est un point de vue apprécié car le chemin de montagne du Liechtenstein qui y mène se parcourt aisément. Le début de la montée est facile. Devant l’Alpenhotel Malbun, près duquel s’arrête aussi le car postal de Vaduz, on monte brièvement sur une route goudronnée raide. En dessous de la chapelle, on suit la direction du Saasförkle, une sorte de dépression. Le chemin sinueux traverse une forêt et passe devant un lac. Au Saasförkle, la voie tourne à gauche vers le Schönberg, un beau site à découvrir à une autre occasion, car c’est en prenant à droite que l’on rejoint le Galinakopf. La petite route au revêtement naturel se transforme à partir du Mattaförkle en un sentier de montagne qui s’élève à travers des pins assez bas jusqu’à la crête qui tient lieu de frontière, le Guschgfieljoch. Les pentes herbeuses sont recouvertes de belles anémones, orchidées, rhododendrons, grandes gentianes et vérâtres blancs. Après la traversée du flanc sud herbeux, de plus en plus raide, et du passage très pentu et pierreux sur la crête sud-ouest, un peu exposée, on rejoint bientôt le sommet et sa croix. En regardant vers le sud, on peut suivre en bas pratiquement tout l’itinéraire jusqu’au Sassförkle. A l’ouest, les Drei Schwestern du Liechtenstein saluent le Säntis et le Tödi à l’horizon; on reconnaît dans la vallée du Rhin Sargans et le Gonzen. Au sud, on voit le Naafkopf et la Schesaplana, tandis qu’à l’est s’élèvent les sommets du Vorarlberg. Après un repos bien mérité, le retour s’effectue par le même itinéraire.
A travers trois pays N° 0894
Älpli — Bim Chrüz (Sareis) • GR

A travers trois pays

L’itinéraire du Barthümeljoch passe par trois pays en un seul jour. A la station supérieure Älpli, en Suisse, on quitte le large chemin alpin à la hauteur du premier indicateur, en direction du Jeninser Obersäss. Le sentier longe alors le Vilan. Des passerelles en bois facilitent la traversée des versants herbeux et marécageux. Sur le haut-plateau, on emprunte le chemin de gauche, qui traverse une prairie, rejoint le pied d’un cône en passant par la crête, puis descend à l’Alp Bad. D’ici, on parvient à un lac aux reflets émeraude: l’Unterst See. S’il ne fallait pas monter au Barthümel* joch, le site serait idéal pour pique-niquer. Après une brève descente dans le lit pierreux du ruisseau, une petite route remonte, traverse un court tunnel et rejoint l’Alp Ijes. On poursuit vers l’est, jusqu’au panneau indiquant la montée vers le Barthümeljoch. Au Barthümeljoch, une vieille plaque en fer portant l’inscription «Österreich» (Autriche) nous accueille. D’ici, on admire le panorama en déballant son pique-nique. Le chemin des crêtes du Liechtenstein traverse ensuite quelques passages escarpés et délicats jusqu’à la cabane de Pfälzer, située sur sol liechtensteinois et d’où l’on voit le Naafkopf, une montagne commune aux trois pays. Si la randonnée s’effectue sur deux jours, on y dormira. La montée à l’Augstenberg (le point le plus élevé de l’itinéraire avec ses 2359 mètres) n’est pas des plus faciles, mais au sommet, la vue sur le Liechtenstein et la vallée du Rhin fait vite oublier les efforts. On rejoint la station supérieure de Sareis (Bim Chrüz) par le chemin panoramique de la princesse Gina (Fürstin-Gina-Weg), bien connu au Liechtenstein. Si la randonnée ne dure qu’un jour, on descend alors à Malbun en télésiège.
Prodiges au Parc national N° 0895
Punt la Drossa P4 — Il Fuorn P6 • GR

Prodiges au Parc national

Il y en a beaucoup, même si on les remarque à peine. En effet, il ne faut pas sous-estimer les fourmilières qui bordent les chemins de randonnée. Car dans le Parc national, cette nuée de minuscules bêtes, avec leurs 350 000 kilos additionnés, pèse autant que tous les bouquetins réunis. Et les fourmis ne sont pas les seules merveilles à passer inaperçues dans ce parc. Les arbres annelés par les pics ou les épicéas rongés par les chèvres révèlent bien des choses sur les habitants des lieux, même lorsque ceux-ci ne veulent pas se montrer. Mais attention, il ne faut pas quitter les chemins si l’on veut préserver la nature du parc intacte. La randonnée sur l’alpage de La Schera commence au parking 5, accessible par le chemin qui part de l’arrêt de bus Il Fuorn, et longe la route du col. Le chemin de randonnée de montagne mène rapidement dans la forêt en longeant les petits sapins rongés par le gibier et les troncs d’arbre troués par le bec des pics. Au sortir de la forêt, nous voilà déjà à La Schera. On peut faire une pause sur la place prévue à cet effet, autour de la maison en pierre, au milieu de marmottes. Des cerfs rouges s’étendent ici parfois; on en voit encore les traces. Le chemin du retour ressemble à une tranchée dans une mer d’arbres tombés à terre et devenus gris-blanc après des décennies passées sous le soleil brûlant. Imbriqués tels des allumettes, ils gisent parmi les mélèzes verdoyants et débordants de vie, envahis de buissons de myrtilles, de mousse et de lichen. Après le croisement au point 1828, le chemin mène directement à Punt la Drossa (P4).
Sur une arête du Mittelland N° 0869
Dielsdorf — Baden • ZH

Sur une arête du Mittelland

L’itinéraire qui mène du village zurichois de Dielsdorf à la cité argovienne de Baden, par Regensberg et la Lägern, a un charme insoupçonné. Les maisons à colombages du début du parcours donnent au visiteur un avant-goût de ce qui l’attend à Regensberg: un retour au Moyen Age. En effet, 750 ans d’histoire s’offrent ici aux regards. Regensberg est l’une des cités les mieux préservées du pays et compte bien des particularités. La petite ville du flanc oriental du contrefort de la Lägern présente le caractère généreux des habitations typiquement savoyardes, telles qu’on en voit souvent en France et en Suisse romande, mais guère en Suisse alémanique. On dit souvent de Regensberg qu’elle a un petit air français, que l’on doit à la situation patrimoniale de l’époque. Il ne faut pas manquer de visiter la place du village, le puits profond, le château et sa tour. Et pourquoi ne pas prendre le temps de monter à son sommet pour admirer, par temps dégagé, un vaste panorama? On reconnaîtra à cette occasion que le mariage de l’histoire et de l’époque contemporaine s’est fait avec intelligence. On quitte l’histoire de Regensberg pour céder au charme des beautés naturelles lors de l’agréable montée sur la Lägern. Sur l’arête, on peut s’intéresser aussi bien à la géologie qu’à l’astronomie (chemin des planètes). Les vues superbes sur les Alpes, le Rhin et l’Allemagne, de l’autre côté, rendent ce sentier spectaculaire encore plus attrayant. Le chemin de montagne est étroit, exige un pied sûr et mieux vaut ne pas être sujet au vertige, offre des sensations fortes, mais ne nécessite aucune condition physique particulière. Au bout de la croupe, l’itinéraire descend en pente raide et rejoint la charmante ville de Baden, qui mérite elle aussi une visite.
Ode à la nature vers Aarau N° 0870
Schönenwerd — Auenstein • SO

Ode à la nature vers Aarau

Canalisé, bétonné et monotone: tel est le cliché. Mais en suivant le cours de l’Aar entre Schönenwerd et Auenstein, c’est une toute autre impression qui se dégage. Une impression faite de contrastes, de diversité et de rencontres avec le milieu aquatique. Le parc Bally, à Schönenwerd, a été aménagé aux XIXe et XXe siècles. Depuis le passage au nouveau millénaire, il offre de nouveau des sites naturels et aquatiques bien entretenus, mais aussi des lieux restés intacts au sein desquels la rivière dessine son lit. Les nombreux travaux de revitalisation menés depuis 2003 ont apporté une grande diversification: échelles à poisson, cours d’eau de contournement, marécages, lacs d’eau souterraine et tronçons qui laissent à nouveau la rivière exercer toute sa puissance, par l’érosion, le charriage et la sédimentation. Le castor, l’ombre et le nase aiment s’y ébattre. Et des oiseaux de toutes sortes, des amphibiens, des poissons, la flore et la faune aiment y revenir. On peut aisément découvrir cette diversité au cours d’une randonnée. Celle-ci débute sur terrain plat, emprunte quelques volées d’escalier et de petites montées et descentes. La ballade est dominée par l’Aar qui coule tranquillement dans son lit, le clapotis des jolis cours de contournement, le babil des oiseaux, le battement d’ailes d’un cygne ou le bruissement d’un lézard qui prend la fuite. Les randonneurs peuvent faire halte pour reprendre des forces dans les restaurants et buvettes situés au bord de la rivière. Alternativement, ils peuvent emporter un pique-nique et s’arrêter aux nombreuses places et aux foyers prévus à cet effet.
A pied à travers l’agglomération N° 0868
Birmensdorf — Bremgarten • ZH

A pied à travers l’agglomération

Cet itinéraire offre un mélange de nature, de civilisation et de traces des pendulaires de notre temps. De la gare de Birmensdorf, une légère descente à travers la localité permet de rejoindre la rivière Reppisch. Le chemin au léger dénivelé se poursuit dans la forêt, par des prairies et des champs jusqu’à Friedlisberg. Cette localité aux villas décorées avec le plus grand soin semble compter plus de nains de jardin que d’êtres humains. On coupe ensuite à la descente, vers Rudolfstetten, en passant à l’arrière de cette localité étendue pour remonter vers l’ouest. Ceux qui s’intéressent à l’histoire du trafic feront un petit détour par la gauche pour rejoindre Berikon-Widen ou le Mutschellen, comme on le nomme communément. Ligne ferroviaire et route se côtoient sur ce petit col. Avec ou sans crochet par ce lieu, Widen est le point d’orientation suivant et nous voilà marchant vers la Reuss. Près de Giren, l’itinéraire contourne sur la droite un joli étang et se poursuit vers Bremgarten. La moitié de la randonnée se parcourt sur un revêtement dur, l’autre sur des chemins naturels.