Randonner en été

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Au cœur de l’Alpstein N° 0924
Ebenalp — Wasserauen • AI

Au cœur de l’Alpstein

Le massif de l’Alpstein offre une vue à couper le souffle à ceux qui quittent l’Ebenalp pour rejoindre Wasserauen. La randonnée parcourt un cercle, ce qui permet de profiter de l’impressionnant panorama depuis tous les côtés. A la station supérieure d’Ebenalp, on peut prendre un petit quelque chose à l’auberge avant de se rendre au célèbre Wildkirchli. Cette suite de grottes préhistoriques se compose d’une caverne transformée en 1657 en chapelle, où se dresse un autel, de la «Kellerhöhle», où vécurent des ermites entre le XVII et le XIXe siècles et enfin de la grotte transformée aujourd’hui en un restaurant. Ces grottes ne furent jamais habitées par l’homme, mais par des ours des cavernes, jusque vers 90 000 avant J.-C. Ces ours étaient si grands que les hommes qui découvrirent leurs ossements au Moyen Age pensèrent d’abord qu’il s’agissait de vestiges de dragons. A voir le paysage, on pourrait presque le croire. Après la visite des grottes, les randonneurs peuvent affronter la montée assez raide vers le Schäfler. Là-haut, au cœur du somptueux décor de l’Alpstein se trouve une auberge isolée, qui accueille depuis près de 100 ans des hôtes assoiffés et affamés. La marche se poursuit de manière spectaculaire sur la crête, entre le Schäfler et Lötzlisälpli. La cuvette où se trouve le lac de Seealp semble menacée par les sommets alentour. Le but de la dernière grande montée à travers un paysage rocheux est l’auberge Mesmer. On redescend ensuite à nouveau vers le lac de Seealp, en suivant un trajet raide, avec, devant soi, le bleu de l’eau et les montagnes qui semblent monter la garde sur la vallée. Le lac de Seealp est un lieu idéal pour se baigner, faire un tour en bateau à rames ou manger à l’auberge Seealpsee. L’auberge Alpenrose de Wasserauen offre la dernière possibilité de prendre des forces.
Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman N° 0921
La Cézille — Nyon • VD

Le «Sentier des Toblerones» du lac Léman

Mieux vaut prévenir les enfants avant la randonnée pour éviter toute déception: le long du sentier des Toblerones, rien n’est comestible, pas de chocolat en vue. Il s’agit d’un chemin de randonnée pédestre à caractère historique, aménagé le long de la ligne de fortification de la Promenthouse qui avait été édifiée avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Alors, pourquoi ce nom? Tout simplement parce que les éléments rappellent de loin un immense Toblerone. Des personnes passionnées d’histoire se sont regroupées pour préserver ces intéressantes fortifications de la destruction et créer un sentier didactique historique. Le parcours, parsemé de blocs de béton, commence à La Cézille. La ligne fortifiée, comme le chemin, serpente, généralement à l’ombre de la forêt, le long de ruisseaux, parfois près de maisons ou de terres cultivées. Les blocs de béton, recouverts d’une quantité plus ou moins importante de mousse ou de lierre, servent de refuges à des oiseaux et à des insectes. A hauteur de la Villa Rose, le chemin s’écarte de la ligne fortifiée et la partie intéressante du parcours prend fin. Ce bâtiment est en fait un fortin camouflé en maison qui fait partie des fortifications. Le chemin passe ensuite à travers l’immense terrain de golf de Gland. La dernière demi-heure s’effectue sur un parcours goudronné, le long de propriétés de nantis. On n’en verra guère que les haies de thuyas hautes de plusieurs mètres, de fastueux portails d’entrée et des toits de tuiles. On ne manquera sous aucun prétexte le Musée national suisse installé dans le beau château de Prangins du XVIIIe siècle. Outre les expositions, on peut aussi admirer les salles meublées dans le style de l’époque ainsi que le jardin potager créé selon les plans d’origine, où sont cultivées des variétés rares et anciennes.
Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons N° 0922
Stoos — Fronalpstock • SZ

Vue plongeante sur le lac des Quatre-Cantons

De Schwyz/Schlattli, le funiculaire de Stoos, construit vers 1930, met dix minutes environ pour rejoindre la localité. Dans le tunnel, les deux véhicules ont juste la place pour se croiser et dans la faible lumière, on imagine à quoi devait ressembler le travail dans les mines de montagne. A Stoos, le chemin passe devant le Wellnesshotel en direction du village. Après les dernières maisons, voici déjà la première montée en lacets qui mène par des prairies au Chlingenstock. Cette marche assez raide offre une belle vue dégagée sur le Grosser Mythen. Si l’on veut s’éviter des efforts, on empruntera le télésiège. La randonnée sur la crête commence à 1935 mètres d’altitude. Le chemin de montagne est très bien aménagé et sécurisé, mais il est essentiel d’être bien chaussé. Seuls ceux qui ont le pied sûr et ne souffrent pas du vertige peuvent entreprendre cette marche. Que le temps soit ensoleillé et dégagé ou que l’on se trouve au-dessus de la mer de brouillard, la vue est splendide. Sous le regard des imposantes Alpes de Suisse centrale, l’étroit sentier suit la crête. A droite, Stoos reste constamment visible. A gauche, tout en bas, les eaux du lac des Quatre-Cantons scintillent sous nos yeux. La randonnée mène par un relief contrasté au Huser Stock, en passant par le Rot Turm et le Nollen (où l’on peut descendre à Stoos, via l’Alp Firenboden). Le Huser Stock se contourne sur la gauche. Après un bref passage aux virages étroits, le chemin s’élargit et les pas gagnent en souplesse. Du Huser Stock, on descend vers la cabane d’alpage de Furggeli avant d’affronter une dernière petite montée raide pour parvenir en un lieu qui semble nous rapprocher du ciel. Le Fronalpstock et sa terrasse panoramique nous invitent à une longue pause. Lorsque toutes les photos sont faites, les randonneurs descendent à Stoos en télésiège.
Deux jours aux limites du Jura N° 0867
Olten — Sommerau • SO

Deux jours aux limites du Jura

Cette randonnée de deux jours vous mènera sur les traces des pionniers qui ont façonné le Chemin des Crêtes du Jura. C’est en 1905 que les membres de l’Association du Jura suisse ont entamé le marquage jaune et rouge du Chemin des Crêtes du Jura entre Aarau et Balsthal, qui devait être prolongé vers l’est et l’ouest au fil des ans. Un véritable travail de pionnier, sachant que le marquage des itinéraires de randonnée n’en était qu’à ses premiers balbutiements. La randonnée, désormais signalisée en jaune, s’étend d’Olten à Trimbach, puis monte raide jusqu’aux ruines du château de Froburg, qui date du XIVe siècle. Ici, on contemple six siècles. La tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Gösgen se dresse au loin. Peu après les ruines de Froburg, la randonnée se poursuit sur l’itinéraire no 5 de La Suisse à pied: le Chemin des Crêtes du Jura. Par monts et par vaux, on atteint le point culminant de la randonnée, le Geissflue, avant de quitter l’itinéraire no 5. De là, on emprunte le versant droit au-dessus de Barmelweid, avant la descente raide qui mène au restaurant Barmelhof. On poursuit vers Erlinsbach, puis jusqu’à Aarau. Le deuxième jour de la randonnée mène vers le nord via le point de vue Alpenzeiger, d’où l’on monte dans le Jura. Suit un tronçon à travers bois. L’itinéraire serpente au-dessus de Loränzebad, puis remonte vers Barmelweid et suit le chemin panoramique en terrasse jusqu’à Romatt. Après une descente escarpée, on arrive à Oltingen. La randonnée se poursuit à travers des vergers de cerisiers jusqu’au Zigflue, puis redescend sur Zeglingen. A Rünenberg, l’itinéraire bifurque à gauche dans les gorges de Stierengraben et à travers une vallée tranquille jusqu’à la gare de Sommerau, d’où l’on retourne à Olten. Seuls quelques tronçons de la randonnée sont sur route goudronnée.
Le Gambarogno au printemps N° 0871
Piazzogna, Rist. Gambarogno — Ranzo, Paese • TI

Le Gambarogno au printemps

La région du Gambarogno, située sur le versant ombragé du lac Majeur, est bien plus attrayante qu’on ne pourrait le penser au premier abord. Son Parco botanico compte une collection de magnolias mondialement, connue et le site offre de belles possibilités de randonnées. Les chemins ne sont pas très fréquentés. La promenade à travers une châtaigneraie sauvage se fait dans le calme. La montée de Vairano à Monti di Vairano n’est pourtant pas de tout repos et ne s’effectue pas sans quelques gouttes de sueur. A Sasso di Grumo, un arrêt sur la terrasse de l’établissement Alp Grüm est bien mérité. Le chemin longe ensuite agréablement la courbe de niveau, passant par des cuvettes raides creusées en direction du lac, puis remontant vers les monts. Cette randonnée peut tout à fait être effectuée en mars ou au début avril, mais la vue sera plus belle un peu plus tôt dans la saison car les châtaigniers n’auront pas encore de feuilles. Le chemin de randonnée pédestre, qui mène de Monti en Monti, est très bien aménagé et se parcourt commodément. De Monti di Vairano à Monti di Sant’Abbondio, en passant par le Monti di Gerra, on rencontre plusieurs jolis ruisseaux et l’on tente d’apercevoir le lac Majeur et ses eaux d’un bleu sombre. Là-haut règne un calme absolu, la forêt nous invite à faire une pause. A partir de Monti di Sant’Abbondio, le chemin escarpé descend vers le lac et passe devant la Chiesa del Lauro, construite sur un site magnifique. Après une descente longue et raide, les marcheurs sont heureux d’arriver à la gare de Ranzo.
Le Gambarogno au printemps N° 0872
Alpe di Neggia • TI

Le Gambarogno au printemps

Gambarogno: un nom qui sonne comme une promesse de jolies localités, de collines boisées, de jardins fleuris d’anciens rosiers, de pergolas ombragées recouvertes de vigne et, bien entendu, de magnolias et de camélias à floraison précoce. Ce petit bout du Tessin se découvre au cours d’une randonnée autour du Monte Gambarogno. Cette boucle, qui part de l’Alpe di Neggia et y revient, offre une vue unique sur le lac Majeur. On quitte rapidement l’élévation en traversant une prairie menant vers une petite forêt de hêtres. Les troncs noueux de ces vieux arbres pourraient bien abriter quelques esprits de la forêt. Après ce passage au milieu des arbres, nous voyons pour la première fois la plaine de Magadino et une minuscule partie du lac Majeur. Il faudra attendre Sopra Lirna (point 1554) pour admirer le vaste panorama, qui s’étend des îles de Brissago à la plaine de Magadino, en passant par le delta d’Ascona et Locarno, au bord de ce lac Majeur d’un bleu profond. Ce lieu est particulier, et on ferait bien de s’y attarder un peu avant de grimper vers le Monte Gambarogno. D’ici, on voit le barrage à l’entrée du Val Verzasca, mais aussi de nombreux autres détails. A l’Alpe Cedullo, une halte culinaire s’impose. Dans la quiétude des montagnes, on peut déguster calmement les variétés de fromages aux délicieuses odeurs que Maurizio et Sylvia Minoletti fabriquent sur l’alpage. Après avoir repris des forces, on repart pour la dernière partie du parcours qui traverse principalement une hêtraie fraîche et verte. Derrière l’église Sant’Anna, un chemin mène dans le joli village d’Indemini, construit tout en pierres, mais c’est le sentier de gauche qu’il faut emprunter pour rejoindre l’Alpe Neggia en suivant une légère pente qui s’élève.
Des témoins du temps passé N° 0873
Muttenz, Mittenza • BL

Des témoins du temps passé

La boucle passant par le Sulzchopf, la Schauenburgflue et les trois ruines du Wartenberg est attrayante à plus d’un titre et peut occuper une journée entière. Les enfants comme les adultes aiment en effet griller des saucisses et découvrir des ruines. Le train, puis, à Muttenz, le bus amènent les randonneurs à l’arrêt Mittenza. Après la sortie de la localité, une grande partie du trajet passe par la forêt et de petites routes naturelles. Le premier foyer à grillades se trouve peu après le lieu-dit Chlosterchöpfli et à partir du Sulzchopf, les endroits convenant à un pique-nique ne manquent pas. Le premier beau site panoramique est le Sulzchopf, d’où l’on voit aussi bien la ville de Bâle que la France et l’Allemagne. Le week-end, la Schauenburgflue, que l’on rejoint peu après, est un peu moins fréquentée que le site précédent et se prête à une longue pause de midi, à condition de prendre garde au précipice. L’itinéraire se poursuit à la descente, passe devant la ruine de Neu Schauenberg, hélas fermée au public, et parvient à l’Egglisgraben, où se trouve une auberge. Vient ensuite une partie peu intéressante, mais courte, sur une route goudronnée et sous des lignes à haute tension. On peut découvrir ici des signes de l’extraction du sel: le sel gemme est extrait à Zinggibrunn, Sulzhof et Eigental, à 400 mètres de profondeur, où il est mélangé à d’autres roches, ce qui explique sa couleur grisâtre. Le mot sel vient d’ailleurs du latin sal, qui signifie «trouble» ou «sale». Enfin, le moment tant attendu par les enfants est arrivé: près des trois ruines du Wartenberg, hautes tours, couloirs sombres et murs élevés leur permettent de rêver au monde des chevaliers et des nobles dames.
Un oiseau rare dans le Seeland N° 0874
Murten — Cudrefin, La Sauge • FR

Un oiseau rare dans le Seeland

Cette promenade printanière entraîne les visiteurs du Seeland au cœur de la nature et les incite à garder les yeux grands ouverts. Elle commence à Morat par un tour dans les ruelles animées de la jolie cité des Zähringen, où l’on peut accompagner son café de la célèbre spécialité locale, le gâteau à la crème. Bien revigorés, les marcheurs quittent la ville par la porte du nord et descendent, sur leur gauche, vers le lac. Le chemin longe la rive, passe devant la buvette du camping de Löwenberg et pénètre dans la forêt du Chablais. Bien qu’éloigné de quelques mètres seulement, le lac est invisible, dissimulé par les roseaux et la végétation. On entend cancaner des oiseaux d’eau, les chants des rossignols et du coucou résonnent dans la forêt. Le populage des marais ou l’anémone des bois aux fleurs blanches et jaunes poussent à la lisière du chemin. Les premières feuilles éclosent sur les arbres et buissons. Sur quelques kilomètres, l’itinéraire passe par la route, devant le terrain d’entraînement de la protection civile et la gare de Sugiez. Il se poursuit sur un chemin naturel, le long du canal de la Broye. Des sites de pique-nique sont prévus près du pont en bois qui surplombe le canal. On voit des hérons cendrés au bord de l’eau. Le centre-nature de La Sauge abrite un site de nidification des martins-pêcheurs. Avec un peu de patience, on peut en voir depuis un observatoire, grâce aux jumelles que l’on aura emportées. Une webcam dévoile la vie de l’oiseau dans sa cavité de nidification. Le centre propose aussi des expositions, un laboratoire écologique, un parcours sur un sentier et des observatoires. Après la marche et l’observation, place à la restauration, sur la terrasse de l’auberge.
Sur une arête du Mittelland N° 0869
Dielsdorf — Baden • ZH

Sur une arête du Mittelland

L’itinéraire qui mène du village zurichois de Dielsdorf à la cité argovienne de Baden, par Regensberg et la Lägern, a un charme insoupçonné. Les maisons à colombages du début du parcours donnent au visiteur un avant-goût de ce qui l’attend à Regensberg: un retour au Moyen Age. En effet, 750 ans d’histoire s’offrent ici aux regards. Regensberg est l’une des cités les mieux préservées du pays et compte bien des particularités. La petite ville du flanc oriental du contrefort de la Lägern présente le caractère généreux des habitations typiquement savoyardes, telles qu’on en voit souvent en France et en Suisse romande, mais guère en Suisse alémanique. On dit souvent de Regensberg qu’elle a un petit air français, que l’on doit à la situation patrimoniale de l’époque. Il ne faut pas manquer de visiter la place du village, le puits profond, le château et sa tour. Et pourquoi ne pas prendre le temps de monter à son sommet pour admirer, par temps dégagé, un vaste panorama? On reconnaîtra à cette occasion que le mariage de l’histoire et de l’époque contemporaine s’est fait avec intelligence. On quitte l’histoire de Regensberg pour céder au charme des beautés naturelles lors de l’agréable montée sur la Lägern. Sur l’arête, on peut s’intéresser aussi bien à la géologie qu’à l’astronomie (chemin des planètes). Les vues superbes sur les Alpes, le Rhin et l’Allemagne, de l’autre côté, rendent ce sentier spectaculaire encore plus attrayant. Le chemin de montagne est étroit, exige un pied sûr et mieux vaut ne pas être sujet au vertige, offre des sensations fortes, mais ne nécessite aucune condition physique particulière. Au bout de la croupe, l’itinéraire descend en pente raide et rejoint la charmante ville de Baden, qui mérite elle aussi une visite.
Ode à la nature vers Aarau N° 0870
Schönenwerd — Auenstein • SO

Ode à la nature vers Aarau

Canalisé, bétonné et monotone: tel est le cliché. Mais en suivant le cours de l’Aar entre Schönenwerd et Auenstein, c’est une toute autre impression qui se dégage. Une impression faite de contrastes, de diversité et de rencontres avec le milieu aquatique. Le parc Bally, à Schönenwerd, a été aménagé aux XIXe et XXe siècles. Depuis le passage au nouveau millénaire, il offre de nouveau des sites naturels et aquatiques bien entretenus, mais aussi des lieux restés intacts au sein desquels la rivière dessine son lit. Les nombreux travaux de revitalisation menés depuis 2003 ont apporté une grande diversification: échelles à poisson, cours d’eau de contournement, marécages, lacs d’eau souterraine et tronçons qui laissent à nouveau la rivière exercer toute sa puissance, par l’érosion, le charriage et la sédimentation. Le castor, l’ombre et le nase aiment s’y ébattre. Et des oiseaux de toutes sortes, des amphibiens, des poissons, la flore et la faune aiment y revenir. On peut aisément découvrir cette diversité au cours d’une randonnée. Celle-ci débute sur terrain plat, emprunte quelques volées d’escalier et de petites montées et descentes. La ballade est dominée par l’Aar qui coule tranquillement dans son lit, le clapotis des jolis cours de contournement, le babil des oiseaux, le battement d’ailes d’un cygne ou le bruissement d’un lézard qui prend la fuite. Les randonneurs peuvent faire halte pour reprendre des forces dans les restaurants et buvettes situés au bord de la rivière. Alternativement, ils peuvent emporter un pique-nique et s’arrêter aux nombreuses places et aux foyers prévus à cet effet.
A pied à travers l’agglomération N° 0868
Birmensdorf — Bremgarten • ZH

A pied à travers l’agglomération

Cet itinéraire offre un mélange de nature, de civilisation et de traces des pendulaires de notre temps. De la gare de Birmensdorf, une légère descente à travers la localité permet de rejoindre la rivière Reppisch. Le chemin au léger dénivelé se poursuit dans la forêt, par des prairies et des champs jusqu’à Friedlisberg. Cette localité aux villas décorées avec le plus grand soin semble compter plus de nains de jardin que d’êtres humains. On coupe ensuite à la descente, vers Rudolfstetten, en passant à l’arrière de cette localité étendue pour remonter vers l’ouest. Ceux qui s’intéressent à l’histoire du trafic feront un petit détour par la gauche pour rejoindre Berikon-Widen ou le Mutschellen, comme on le nomme communément. Ligne ferroviaire et route se côtoient sur ce petit col. Avec ou sans crochet par ce lieu, Widen est le point d’orientation suivant et nous voilà marchant vers la Reuss. Près de Giren, l’itinéraire contourne sur la droite un joli étang et se poursuit vers Bremgarten. La moitié de la randonnée se parcourt sur un revêtement dur, l’autre sur des chemins naturels.
Etangs et pâturages des Franches-Montagnes N° 0915
Bollement • JU

Etangs et pâturages des Franches-Montagnes

L’étroitesse de la Combe Tabeillon est telle que les ingénieurs ferroviaires ont dû imaginer un virage en épingle à cheveux pour la franchir. Au cours du trajet en train, nous nous élevons de quelques mètres puis traversons plusieurs tunnels avant de descendre à la halte de Bollement et de rejoindre le hameau. Aujourd’hui, le grand étang de Bollement est placé sous la protection de la nature. Autrefois, le moulin d’une scierie utilisait la force de l’eau qui s’écoulait de l’étang. Le sentier pédestre suit le ruisseau Tabeillon dans le fond de la vallée ombragée et humide dont la flore évoque la forêt vierge, avant qu’une digue n’arrête sa course dans le haut-marais de Plain de Saigne. Ici, la combe s’ouvre sur le paysage typique des Franches-Montagnes. Seul le «train rouge qui bouge» rompt le calme des lieux. Après un repas à l’Auberge de la Gare du Pré Petitjean, où l’on peut goûter l’une des bières au goût âpre de la Brasserie des Franches-Montagnes, une imposante allée mène à Montfaucon. Ne pas manquer ici le joli magasin «Couleurs du Terroir», riche en produits régionaux. La balade se poursuit vers l’est, le long des pâturages. On distingue au loin des éoliennes. Plus tard, en passant tout près d’elles, on entendra la puissance de leurs ailes qui tournent. La vue dégagée jusqu’aux Alpes suscite la réflexion: comment l’énergie hydraulique a-t-elle marqué le paysage du fond de la vallée, quelle sera, demain, l’empreinte de l’énergie éolienne? Les éoliennes seront-elles un jour à l’arrêt et considérées comme des monuments historiques? Ou aura-t-on droit ici à un parc d’attractions qui les transformera en grandes roues? Plus qu’une descente courte, mais raide, pour rejoindre Saint-Brais, d’où un bus mène à Glovelier. Il est aussi possible de s’enfoncer à nouveau dans la combe et de revenir au point de départ.
De belles vues dans la région du Baselbiet N° 0923
Arlesheim — Frenkendorf • BL

De belles vues dans la région du Baselbiet

A quelques minutes à pied à l’est du centre historique d’Arlesheim se trouve le point de rencontre de cinq petites vallées du massif de Gempen. C’est là qu’est situé l’un des plus importants jardins paysagers anglais de Suisse, l’Ermitage d’Arlesheim. A l’inverse de ce que propose la stricte architecture géométrique des jardins baroques français, les jardins «à l’anglaise» suivent les principes du paysage naturel, offrant aux visiteurs des visions variées tout au long du parcours: grottes naturelles, beaux points de vue, le château de Birseck et les espaces naturels aux formes multiples et aux étangs charmants situés au pied de la colline du château permettent de passer des moments calmes dans un cadre romantique. Mais le temps passe et d’autres beaux lieux attendent le promeneur qui se rend à Frenkendorf. Le chemin longe des étangs, passe par le lieu-dit «Im Finsteren Boden» pour monter à la Schartenflue. D’ici, et mieux encore, de la tour de Gempen, on jouit d’une vue fantastique sur la plaine du Haut-Rhin, insérée entre les Vosges et la Forêt-Noire, et sur Bâle, entourée de son agglomération française et allemande. Dans la direction diamétralement opposée, la Schauenburgflue, qui est le but suivant, offre elle aussi une belle vue sur le haut du Baselbiet. Entre les deux, on peut manger au restaurant d’altitude de Gempen ou à celui de Schönmatt. De la Schauenburgflue, le chemin se poursuit en passant par la ruine de Neu Schauenburg jusqu’au Bienenberg, hélas à nouveau sur un chemin goudronné. Heureusement, la vue sur la colline du Bienenberg et le Röserental nous fait oublier cet inconvénient. C’est au restaurant Bienenberg que l’on passe les derniers moments dans la nature. Il est temps de se remémorer la journée avant de redescendre vers la partie ancienne de Frenkendorf et de rejoindre la gare.
Un haut-lieu du Diemtigtal N° 0919
Nüegg • BE

Un haut-lieu du Diemtigtal

Le Diemtigtal, jolie vallée latérale du Simmental, est bien connue et appréciée des sportifs d’hiver. A cette saison, par beau temps, des centaines de skieurs, lugeurs et randonneurs se côtoient sur le domaine skiable et les sentiers du Wiriehorn. En été, le calme règne dans cette vallée qui a obtenu en 2011 le label de «Parc naturel régional». Le trajet en télésiège à six personnes entre l’arrêt du car postal de Riedli et la station supérieure de Nüegg dure quelques minutes. Le chemin suit un revêtement dur, à plat, puis monte en pente douce sur un sentier naturel à l’Alp Bodeflue. La traversée du flanc nord vers l’Alp Wirie s’effectue depuis quelques années sur une petite route qui facilite l’accès à l’alpage. On retrouve un étroit sentier à l’Alp Wirie. Voici bientôt la bifurcation où l’on quitte le circuit pour rejoindre le sommet qui, d’ici, n’est plus qu’à une petite heure. L’agréable chemin traverse tout le flanc ouest, franchit la crête nord et débouche sur monticule de pierres, ou cairn, érigé au point le plus élevé. Ah, les sommets! On peut s’y serrer la main, s’y embrasser, inscrire son nom ou quelques mots dans le livre, lire quelques-unes de ses pages, prendre une photo, faire l’important... Vers le sud, la vue porte jusqu’au Mont-Blanc, au-delà des grands 4000 bernois. Au nord, le Jura s’offre à nos yeux, loin derrière la chaîne du Stockhorn. Il est conseillé d’emprunter le même chemin à la descente, jusqu’à la bifurcation. Là, après une brève montée jusqu’au col, le sentier traverse un pierrier, des alpages bien verts au pied des impressionnants rochers sommitaux du Wiriehore puis revient sur le domaine skiable. Encore un court passage goudronné entre le Schwarzeberg et le télésiège. Il est possible de louer une trottinette à la station supérieure pour redescendre cheveux au vent.
Sur la première chaîne du Jura N° 0920
Untergrenchenberg — Kurhaus Weissenstein • SO

Sur la première chaîne du Jura

Marcher, boire ou manger? Pas moins de cinq auberges de montagne se situent le long de cet itinéraire et trois autres sont accessibles moyennant un bref détour. Nul besoin de s’encombrer d’un pique-nique, on fera halte dans le lieu de son choix. La randonnée n’offre pas seulement de bons moments culinaires, mais aussi une grande variété de sentiers, des vues superbes et un sommet pour couronner le tout. Du Restaurant Untergrenchenberg, l’itinéraire traverse des pâturages jurassiens en direction de la Wandflue. Après une petite demi-heure, on quitte le chemin des crêtes. Au niveau du spectaculaire site panoramique proche de l’Ängloch, un sentier raide descend au Bettlachberg. Si la soif se fait sentir, un bref détour de cinq minutes permet de rejoindre le restaurant homonyme. Sinon, on bifurque sur la route alpine, qui, en contrebas de l’imposante paroi rocheuse, mène au restaurant Oberes Brüggli. Trois quarts d’heure plus tard, nous voilà devant le bistrot suivant, le Schauenburg, d’où l’on a une belle vue sur la montée bien raide vers la Hasenmatt qui nous attend. Pourquoi ne pas reprendre des forces? Du col de la Müren, un petit détour mène à une autre auberge, l’Althüsli. D’ici, la Hasenmatt n’est plus qu’à 20 minutes. On resterait volontiers sur ce site pour admirer le panorama alpin grandiose. Incroyable mais vrai: le «pierrier» proche de la croix du sommet a été créé par une seule et même personne qui a patiemment monté les pierres jusque-là des années durant. Avant de rejoindre l'auberge de Hinter Weissenstein, les randonneurs doivent traverser un «désert de la soif» assez long. Mais après, les voilà tout près du but, le restaurant Sennhaus à Weissenstein.
Les gorges sauvages du Gottéron N° 0877
Freiburg, Bahnhof • FR

Les gorges sauvages du Gottéron

L’eau est très présente dans le canton de Fribourg. Cinq de ses sept districts portent d’ailleurs le nom d’une rivière: la Veveyse, la Glâne, la Broye, la Singine et la Sarine. Cette dernière déroule ses méandres à travers le chef-lieu cantonal, la ville médiévale de Fribourg. Au fil des millénaires, elle s’est frayé un passage à travers d’imposantes roches de molasse. La première moitié de la randonnée est consacrée à la Sarine, au bord de laquelle se trouve la Basse-Ville, l’ancien quartier des artisans. En-haut, sur les rochers, se dresse la Haute-Ville, ses maisons patriciennes et la cathédrale. Aux XIXe et XXe siècles, la Sarine n’a guère changé d’aspect et s’est développée vers l’ouest. Aujourd’hui encore, elle forme à l’est la limite entre ville et périphérie. Elle coule à travers une réserve naturelle et des forêts, un terrain idéal pour la randonnée. La deuxième partie de la balade mène vers la Galtera ou, en français, le Gottéron, une rivière charmante qui coule du district de la Singine vers la ville et qui, au niveau du Pont de Berne, aussi connu sous le nom de «barrière de rösti», se jette dans la Sarine. Sur ses derniers kilomètres, le cours d’eau a creusé une gorge profonde entre les murs de molasse: les gorges du Gottéron, naturelles et sauvages. L’ancien chemin a longtemps été en mauvais état avant d’être reconstruit, il y a 20 ans seulement. Dans la partie des grottes du Gottéron proches de la ville, la vallée du Gottéron, des maisons à colombages tordues, des bâtiments de l’ère préindustrielle, d’anciens moulins et scieries bordent l’étroite route.
Auprès des oiseaux migrateurs N° 0903
Champéry • VS

Auprès des oiseaux migrateurs

A la fin de l’été et en automne, un nombre inimaginable d’oiseaux survole chaque jour le col de Bretolet en direction du sud. Depuis plus de 60 ans, la Station ornithologique suisse de Sempach y exploite une station de baguage qui n’est accessible qu’à pied. La randonnée est également réalisable avec des enfants, mais dans ce cas, mieux vaut la répartir en deux étapes. Après avoir suivi des routes goudronnées un moment après Champéry, on tourne sur un petit chemin après le camping à l’orée du village. Il monte doucement à travers une gorge. Un petit pont en bois permet de traverser un ruisseau. Ensuite, il finit de franchir la gorge par le côté droit et mène les randonneurs sur un chemin en dents de scie, à travers un champ de myrtilles et de petites forêts. Juste après, on aperçoit quelques maisons de Barme. Ce petit village est niché sur un plateau entre les montagnes. Les prés sont verdoyants, un petit ruisseau clapote, les vaches paissent. Les deux auberges sont ornées de fleurs luxuriantes. Durant l’été, un bus fait régulièrement le trajet entre Champéry et Barme. Les marcheurs qui souhaitent des étapes de randonnée plus courtes peuvent dormir ici et s’attaquer au col de Bretolet et au col du Cou seulement le lendemain matin. Ainsi, il reste encore suffisamment de temps pour visiter la station de baguage, où les responsables donnent volontiers des informations. Le col du Bretolet est à deux pas du col du Cou. Le chemin reste sur la crête et peut être très venteux. Sur le col du Cou, on peut voir une cabane des douanes qui était encore occupée il y a quelques années. Enfin, il faut descendre le bon kilomètre que l’on vient de monter, mais la descente est très douce la plupart du temps.
Randonnée impressionnante sur le glacier N° 0831
Cab. Brunet • VS

Randonnée impressionnante sur le glacier

Un taxi alpin conduit les promeneurs de Lourtier, situé dans le val de Bagnes encore intact, confortablement jusqu'à la cabane Marcel Brunet. Point de départ de cette randonnée, la vue y est panoramique. Passant devant quelques aroles disséminés, le chemin varié monte à la plaine alluviale de Pron Sery. Depuis le col voisin des Avouillons, une vue magnifique donne sur le glacier de Corbassière, qui se tourne en direction de la vallée, tel un fleuve figé. Ce glacier de vallée, à peine recouvert d'éboulis, est le cinquième plus long fleuve de glace de Suisse. Dans la descente vers la rive morainique gauche du glacier, le promeneur peut voir le long du chemin, parmi les pelouses fleuries de seslérie bleuâtre, la rare scutellaire des Alpes. Ses petites fleurs labiées bleues ressemblent à celles, plus connues, du lamier. Depuis la crête de la moraine ( incroyable de penser qu'en 1850 le bord du glacier arrivait jusqu'ici ), le chemin descend en direction du nord-est jusqu'à la nouvelle passerelle ( 2013 ), qui passe par-dessus le fleuve d'écoulement devant la langue du glacier. Le chemin des moraines et du glacier est officiellement barré. En passant par La Tsessette, le promeneur monte maintenant à la cabane FXB Panossière. Depuis la terrasse de la cabane, il peut admirer le panorama des hauts sommets entourant le Grand Combin et la belle langue du glacier, plate, d'une largeur de presque un kilomètre. En passant la nuit à la cabane, la traversée du Col des Otanes jusqu'au barrage de Mauvoisin ( T3, 2 h 45 min ) serait aussi très attrayante. Pour faire la boucle, le randonneur descend le long des moraines vers Plan Goli. Les estimations de l'âge et les fouilles sur les nombreuses collines morainiques, en partie parallèles, ont permis de reconstituer l'histoire du Glacier de Corbassière. Au point 2233, le promeneur suit l'embranchement en direction de la cabane Marcel Brunet. Après la traversée de la moraine bien marquée, l'itinéraire conduit le promeneur à travers la marge proglaciaire et au milieu de la roche polie par la glace jusqu'à un pont passant par-dessus l'eau s'écoulant du glacier. Il continue par La Maye, puis passe par un autre nouveau pont ( Dyure de Séry ) avant d'arriver à la cabane Marcel Brunet.
Une vallée si bien préservée N° 0797
Sils-Maria • GR

Une vallée si bien préservée

En marchant vers le Muott’Ota, le randonneur a constamment sous les yeux un vaste panorama. Après avoir traversé la forêt de God Loret et rejoint le Muotta da Güvè, il pourra admirer des vues variées sur l’Engadine, le Val Fex et le Val Fedoz voisin. Du point 2458, le plus élevé du Muott’Ota, on voit même les trois vallées à la fois. A la montée, le chemin serpente durant de longs moments dans la nature aux teintes d’automne: mélèzes jaunes, buissons verts des rhododendrons et feuilles déjà rouges des myrtilles offrent un beau contraste avec les lacs d’Engadine en contrebas. Vient alors la descente par l’Alp da Segl et la carrière un peu cachée dans laquelle, il y a près de 50 ans, on extrayait à la main le gneiss utilisé pour les dalles de Fex. En bas, dans la vallée, une pause sur la terrasse de l’Hôtel Fex s’impose. Cet hôtel de montagne datant des débuts de l’ère du tourisme fut démonté pièce par pièce vers 1900 et transporté depuis St. Moritz Bad dans des voitures tirées par des chevaux. Le Val Fex, une vallée sans voitures, a pu se soustraire à l’explosion de la construction en Engadine et conserver sa beauté naturelle, grâce à une ordonnance restrictive en matière de construction, ainsi qu’à l’interdiction de pose de lignes électriques au‑dessus du sol et d’installation de téléphériques. Le chemin du retour longe la forêt, parallèlement à la route sur laquelle circulent des calèches qui desservent les hameaux de la vallée. A Crastas, il faut faire un détour par la petite église, l’emblème de la vallée. Ce lieu n’est plus très éloigné de Sils Maria. Après Platta, le chemin de la rive gauche de la rivière Fedacla passe par une gorge romantique.
L’authentique Basse-Engadine N° 0798
Ramosch — Strada • GR

L’authentique Basse-Engadine

A une époque, la région de Tschlin était le grenier de l’Engadine. Aujourd’hui, elle fait partie des régions les plus sèches de Suisse. Ramosch, lieu de départ de la randonnée, est quant à lui considéré comme le village ensoleillé le plus chaud de l’Engadine. Ceci s’explique par le paysage en terrasses du côté nord‑ouest de la vallée: autrefois, les champs étaient irrigués et l’on y cultivait du seigle qui, grâce à la douceur du climat, poussait particulièrement bien. La randonnée mène d’abord à travers ce paysage en terrasses et offre une vue imprenable sur la Basse‑Engadine pendant toute l’ascension. Un peu plus tard, le chemin mène au Val Ruinains par la forêt, puis il traverse deux ruisseaux. Le chemin en pente douce mène à Tschlin, où une Biera Engiadinaisa locale réjouira les randonneurs assoiffés. Les activités artisanales du village portent le label «Bun Tschlin» (littéralement: de bonnes choses venant de Tschlin). Une concentration exclusive de produits régionaux et biologiques a fait de ce village authentique de Basse‑Engadine une destination touristique de petite taille, mais d’un grand intérêt. Le retour vers la vallée peut se faire par le chemin du dectique verrucivore. Ce chemin de découvertes familial permet d’aller à la rencontre, via neuf panneaux d’information, de tout ce qui fleurit, marche, rampe, vole et gazouille dans cette région. Le chemin tire son nom d’une espèce de sauterelle prétendument «mangeuse» de verrues.
Ruée vers l’or au Simplon N° 0799
Gondo — Simplon-Dorf • VS

Ruée vers l’or au Simplon

Au cours des siècles derniers, le Chemin de Stockalper qui passe par le col du Simplon était l’une des principales voies commerciales à travers les Alpes. On y transportait diverses marchandises, mais aussi des soldats qui, du Valais, devaient rejoindre la Lombardie. Aujourd’hui, l’ancien sentier muletier reliant Gondo à Brigue ou vice‑versa est un chemin de randonnée apprécié que l’on peut parcourir en trois étapes d’un jour. La première partie mène en près de six heures de Gondo à Simplon Village. Juste après le départ, une première ascension vers la vallée de Zwischbergen nous fait passer près de la cascade du «Grosses Wasser». Si l’on a le temps, on peut faire un détour par le site des mines d’or, observer les bâtiments de l’ancienne société minière ou se laisser guider dans l’une des anciennes galeries. Ou encore faire une brève halte près du pont de bois du torrent. L’itinéraire se poursuit dans la vallée, par des hêtraies d’un beau vert et près de troupeaux de moutons en transhumance. A Zwischbergen commence la partie la plus raide de la randonnée car il faut absorber une dénivellation de 500 mètres en une heure et demie. La récompense? La vue sur les montagnes alentour depuis le sommet du col de Furggu. Après la descente, on rejoint dans le fond de la vallée le hameau de Gabi où se trouve l’auberge dans laquelle Napoléon Bonaparte se serait restauré en 1807. Le restaurant, en vente, est fermé. Une dernière montée mène à Simplon Village, but de l’étape. Les marcheurs qui ont encore de l’énergie peuvent approfondir leurs connaissances de la flore et de l’histoire locales en visitant l’Ecomuseum. Les autres iront se reposer dans l’un des hôtels ou emprunter le car postal pour rentrer chez eux.
Greina, en pleine nature N° 0800
Puzzatsch — Pian Geirètt • GR

Greina, en pleine nature

Les premiers projets d’intégrer la Greina à la politique d’économie énergétique datent de la période suivant la Première Guerre mondiale. Après le succès de la campagne nationale pour la protection du haut plateau dans les années 80, la Greina représente aujourd’hui le symbole du changement de paradigme dans le rapport à la nature: les plans de transformer le plateau préservé en lac artificiel ont été abandonnés. Depuis 1996, la plaine d’environ 6 kilomètres de long fait partie de l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels. Randonner pendant la semaine permet de s’immerger dans un paysage solitaire, unique: le territoire protégé se distingue par une grande variété de biotopes uniques. Puzzatsch dans le Val Lumnezia est le point de départ pour le passage de la Greina des Grisons au Tessin. Le chemin par le col de Diesrut est plus facile que l’ascension depuis le Val Sumvitg, mais est déconseillé aux personnes sujettes au vertige. Le chemin de montagne mène à la Terrihütte, l’objectif du jour, par un petit pont au‑dessus du Rein da Sumvitg et un plateau rocheux sécurisé par des cordes. L’itinéraire se poursuit, le deuxième jour, autour du Muot la Greina. Un couloir de rochers sécurisé par des chaînes est difficile, mais pas impossible. Une fois surmontée cette étape, le chemin mène sans difficultés par le paysage d’un romantisme sauvage vers le col de la Greina, puis vers la Capanna Scaletta et Pian Geirett jusqu’à l’arrêt du Bus alpin.
De Loco au mont Salmone N° 0801
Loco, Paese — Auressio • TI

De Loco au mont Salmone

Le Salmone (1560 m) s’offre aux yeux des randonneurs sur le territoire du futur «Parco Nazionale del Locarnese». La montagne offrant, qui plus est, un aperçu impressionnant et l’une des meilleures vues panoramiques sur le delta de la Maggia entre Locarno et Ascona. Le premier tronçon depuis le point de départ à Loco jusqu’au col de la Garina suit parfois un joli chemin pavé et passe devant deux églises. L’église San Remigio se trouve près du début du parcours à Loco. Elle fut mentionnée pour la première fois en 1228, mais elle est probablement encore plus ancienne. On atteint après une demi‑heure l’Oratorio del Sassello, une chapelle baroque qui se dresse au milieu de la forêt. Sa nef à deux travées fut construite à la fin du XVIIe siècle. Le chemin mène sur le col de la Garina par l’Alp Ighelon, en haut d’une grande clairière qui s’étend au‑dessus des nombreuses huttes et maisons d’alpage. Le chemin continue depuis le col par la forêt et quelques champs d’éboulis derrière le sommet du Salmone. La croix du sommet se trouve à l’extrémité orientale de celui‑ci. Lors de l’ascension du Salmone et aussi lors de la descente vers Auressio, prêter sans cesse attention aux marques rouge et blanc sur les arbres et les pierres, car les feuilles mortes recouvrent le chemin en automne. Pour la descente vers Auressio, on randonne sur 300 mètres depuis la croix du sommet sur le chemin pédestre avant de bifurquer sur la gauche, vers le sud (panneau direction Vii et Verscio). De magnifiques panoramas sur le paysage montagneux et sauvage de la Valle Onsernone et des Centovalli s’offrent depuis le grand carré d’alpage derrière le sommet.
L’attrait du Mythen N° 0802
Brunni • SZ

L’attrait du Mythen

Il est possible de moduler la boucle en fonction du niveau de difficulté souhaité: les randonneurs exigeants monteront à pied à Holzegg (1 h, 300 m de dénivelé), puis au Grosser Mythen (2 h pour l’aller‑retour, presque 500 m de dénivelé). Les promeneurs moins sportifs gagneront Holzegg en téléphérique et laisseront le Mythen sur leur droite pour prendre l’itinéraire en direction de la Rotenflue. Après un tronçon pentu en forêt, ils déboucheront sur un mamelon offrant une vue splendide: à droite se dresse la paroi sud‑est du Grosser Mythen, très escarpée, avec son sentier qui ser‑pente en zigzag entre les rochers de calcaire blanc. A gauche, le regard caresse un charmant paysage de collines qui s’étend jusqu’à Ibergeregg. De la Rotenflue, non loin, on aperçoit le lac des Quatre‑Cantons, Brunnen et le Rigi. A l’arrière‑plan: les sommets de la chaîne des Alpes schwyzoises et uranaises. Pour redescendre, on emprunte le chemin au‑dessus de Müsliegg (chemin panoramique) qui longe l’alpage de la Rotenflue (vente de fromage d’alpage). Passé le restaurant de montagne Zwäcken, le chemin légèrement pentu traverse une piste de ski et conduit sur la crête qui s’étire de la Halbegg au Furgellenstock en passant par Schindleneggen. La dernière descente mène à proximité du restaurant d’alpage Furgellen. De là, le sentier se poursuit vers l’ouest jusqu’à Brunni en traversant notamment une région de marais.