Randonner en été

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De Loco au mont Salmone N° 0801
Loco, Paese — Auressio • TI

De Loco au mont Salmone

Le Salmone (1560 m) s’offre aux yeux des randonneurs sur le territoire du futur «Parco Nazionale del Locarnese». La montagne offrant, qui plus est, un aperçu impressionnant et l’une des meilleures vues panoramiques sur le delta de la Maggia entre Locarno et Ascona. Le premier tronçon depuis le point de départ à Loco jusqu’au col de la Garina suit parfois un joli chemin pavé et passe devant deux églises. L’église San Remigio se trouve près du début du parcours à Loco. Elle fut mentionnée pour la première fois en 1228, mais elle est probablement encore plus ancienne. On atteint après une demi‑heure l’Oratorio del Sassello, une chapelle baroque qui se dresse au milieu de la forêt. Sa nef à deux travées fut construite à la fin du XVIIe siècle. Le chemin mène sur le col de la Garina par l’Alp Ighelon, en haut d’une grande clairière qui s’étend au‑dessus des nombreuses huttes et maisons d’alpage. Le chemin continue depuis le col par la forêt et quelques champs d’éboulis derrière le sommet du Salmone. La croix du sommet se trouve à l’extrémité orientale de celui‑ci. Lors de l’ascension du Salmone et aussi lors de la descente vers Auressio, prêter sans cesse attention aux marques rouge et blanc sur les arbres et les pierres, car les feuilles mortes recouvrent le chemin en automne. Pour la descente vers Auressio, on randonne sur 300 mètres depuis la croix du sommet sur le chemin pédestre avant de bifurquer sur la gauche, vers le sud (panneau direction Vii et Verscio). De magnifiques panoramas sur le paysage montagneux et sauvage de la Valle Onsernone et des Centovalli s’offrent depuis le grand carré d’alpage derrière le sommet.
L’attrait du Mythen N° 0802
Brunni • SZ

L’attrait du Mythen

Il est possible de moduler la boucle en fonction du niveau de difficulté souhaité: les randonneurs exigeants monteront à pied à Holzegg (1 h, 300 m de dénivelé), puis au Grosser Mythen (2 h pour l’aller‑retour, presque 500 m de dénivelé). Les promeneurs moins sportifs gagneront Holzegg en téléphérique et laisseront le Mythen sur leur droite pour prendre l’itinéraire en direction de la Rotenflue. Après un tronçon pentu en forêt, ils déboucheront sur un mamelon offrant une vue splendide: à droite se dresse la paroi sud‑est du Grosser Mythen, très escarpée, avec son sentier qui ser‑pente en zigzag entre les rochers de calcaire blanc. A gauche, le regard caresse un charmant paysage de collines qui s’étend jusqu’à Ibergeregg. De la Rotenflue, non loin, on aperçoit le lac des Quatre‑Cantons, Brunnen et le Rigi. A l’arrière‑plan: les sommets de la chaîne des Alpes schwyzoises et uranaises. Pour redescendre, on emprunte le chemin au‑dessus de Müsliegg (chemin panoramique) qui longe l’alpage de la Rotenflue (vente de fromage d’alpage). Passé le restaurant de montagne Zwäcken, le chemin légèrement pentu traverse une piste de ski et conduit sur la crête qui s’étire de la Halbegg au Furgellenstock en passant par Schindleneggen. La dernière descente mène à proximité du restaurant d’alpage Furgellen. De là, le sentier se poursuit vers l’ouest jusqu’à Brunni en traversant notamment une région de marais.
Haut-marais de Chaltenbrunnen N° 0836
Hst. Kaltenbrunnen — Meiringen • BE

Haut-marais de Chaltenbrunnen

Avec beaucoup de dextérité, le chauffeur de car postal australien nous conduit depuis Meiringen dans la vallée du Reichenbac et saisit l’occasion pour nous raconter la chute mortelle de Sherlock Holmes dans les chutes du torrent Rychenbach. Rapidement nous atteignons Kaltenbrunnen, le point de départ de la randonnée du haut‑marais. Seulement, ce haut‑marais est encore invisible. Il reste encore pas mal de dénivelé à franchir. Après quelques virages en direction de Rosalaui, le chemin bifurque sur la droite au dessus du Rychenbach. Il faut maintenant décider si poursuivre la randonnée vers Ober Stafel via Undere Stafel (par la gauche) ou par Seilialp (par la droite). Les deux itinéraires sont raides et exigeants. Le haut‑marais commence là où le terrain s’aplatit et il paraît tout de suite évident que la montée valait bien la peine. L’étendue que nous abordons est un vrai bijou. Le sol est mou et spongieux. Un panneau d’information renseigne sur les particularités du lieu. La magie des couleurs automnales de ton rouge et ocre, les glougloutements et gazouillements, les petits lacs et les mares et, en arrière‑plan, l’imposante chaîne montagneuse comprenant les Engelhörner créent une impression durable. C’est grâce à l’altitude qu’aucune tourbe n’a jamais été extraite ici, ce qui a permis de préserver les 20 ha de marais. Nous atteignons bientôt le point le plus haut de notre randonnée (1874 m). Le marais est maintenant derrière nous. L’imposant massif de Wandelhoren (2303 m) attire l’attention. En passant par Obersten Wandel, Mittlesten Wandel et Untersten Wandel, trois splendides localités d’alpage sur trois différents niveaux, le chemin descend en pente raide à la limite de la forêt. Le chemin jusqu’à Isetwald traverse des pâturages peuplés de vaches brunes puis des chemins goudronnés jusqu’à Falcheren. Longeant des parois rocheuses abruptes, les 250 derniers mètres de dénivelé sur un chemin de forêt féodal constituent le point culminant de la randonnée. Depuis Willigen, on atteint Meiringen soit avec le car postal soit en parcourant encore 1,5 km à pied.
Hauts plateaux: la Gemmi N° 0835
Gemmipass — Sunnbüel • VS

Hauts plateaux: la Gemmi

Les Romains connaissaient déjà le passage du Valais à l’Oberland bernois par le col de la Gemmi. Dans les années 1950, l’attention s’est de nouveau portée sur cette voie rapide entre le Valais et l’Oberland bernois. Par chance, les plans prévoyant la construction d’une autoroute de Loèche‑les‑Bains à Kandersteg via la Gemmi n’ont jamais été mis à exécution. Un chemin en pente douce descend vers le Lämmerenboden. Les méandres des rivières des glaciers recouvrent presque toute la vallée. Il se pourrait que demain déjà, à la suite de fortes pluies orageuses, le paysage soit partiellement modifié par les masses d’eau se frayant de nouveaux chemins à travers la plaine. Un coup d’œil au ciel vaut également la peine lors de journées ensoleillées, lorsque les courants thermiques sont favorables. On pourra peut‑être apercevoir, faisant des cercles, un des majestueux gypaètes barbus qui nichent dans la région. D’énormes éboulis de pierres s’étendent au bas du Dauberhorn. Il faudra encore plusieurs semaines jusqu’à ce que le lac du Daubensee soit à nouveau gelé et qu’un réseau de pistes de ski de fond et de chemins de randonnées hivernales recouvre sa superficie. Sur certains tronçons ombragés, les températures semblent déjà presque hivernales. L’eau du Daubensee est d’un blanc laiteux. Ce phénomène est dû à la poudre de roche poncée par le glacier du Wildstrubel en glissant sur les fonds rocheux. Le lac n’a que des affluents, aucun émissaire. Son eau s’infiltre dans le sol karstique. Le chemin ensoleillé qui continue en direction de l’hôtel de montagne Schwarenbach et de la station supérieure de Sunnbüel donne l’occasion de se réchauffer et de refaire le plein de soleil.
Haut-marais de Rothenturm N° 0837
Biberbrugg — Rothenthurm • SZ

Haut-marais de Rothenturm

Le SOB mène les randonneurs de Pfäffikon ou Arth‑Goldau à Biberbrugg. Une brève marche à pied le long de la route principale en direction de Schwyzerbrugg, puis le chemin de randonnée bifurque vers de superbes paysages marécageux. Ces marécages ont causé divers désaccords dans les années 1980, jusqu’à ce qu’une décision populaire enterre définitivement le projet d’installation d’une place d’armes de l’Armée et contribue à protéger durablement les paysages marécageux en Suisse.Longeant la Biber, un chemin de randonnée mène jusqu’à Gutschsagen. Juste avant, il est possible d’abréger le tour en prenant le chemin qui va directement à Bibersteg. Notre parcours se poursuit sur un tronçon de route peu fréquenté jusqu’à l’embranchement avec un chemin carrossable à la lisière de la forêt. Un dénivelé régulier nous conduit au col du Raten par le Breitfeld. Le restaurant, lieu d’excursion, offre une vue splendide sur les montagnes zougoises ainsi que du Rigi jusqu’au mont Pilate. Encore une brève montée et nous atteignons la clairière de St. Jost. Outre le coin de grillade familial, la chapelle et le restaurant incitent à prolonger la halte.Après avoir repris des forces, un chemin plus raide et difficile descend par la forêt jusqu’à Bibersteg. De retour dans les paysages marécageux, le chemin continue jusqu’au hameau de Steinstoss où une auberge conviviale est prête à accueillir les passants. Puis, le sentier conduit de nouveau à la Biber à travers le marais, ses bouleaux et ses plantes vivaces. Un chemin agréable aboutit ensuite à Erste Altmatt. En suivant la route, la randonnée se poursuit jusqu’à la gare de Rothenturm en passant par la tour de Letziturm, qui a donné son nom à la localité.
Le long de la Reuss N° 0808
Mellingen — Bremgarten • AG

Le long de la Reuss

La randonnée hivernale entre Mellingen et Bremgarten ne manque pas de charme. Début décembre, elle se combine à merveille avec une visite du marché de Noël de Bremgarten, le «Christchindli‑Märt». Le point de départ se situe dans la petite ville médiévale de Mellingen. Ses ruelles tortueuses invitent à la balade, mais les randonneurs ont encore trois bonnes heures de marche devant eux. L’itinéraire traverse le pont pour rejoindre l’autre rive de la rivière que l’on ne quitte plus jusqu’à Bremgarten. Le chemin riverain est très varié. Il passe d’abord devant des champs de légumes congelés, pénètre dans la forêt où il ne cesse de monter et de descendre sur des pentes assez douces. Plusieurs passages sont raides et bien que le chemin convienne aux enfants, il n’est pas adapté aux poussettes. Ici et là, il offre de belles vues sur la Reuss. Après plus d’une heure de marche, on rejoint Gnadental. L’imposant couvent, transformé en home médicalisé, se trouve sur l’autre rive. On peut visiter sa chapelle. La marche se poursuit, et l’on passe devant des serres et des cultures maraîchères avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Les méandres de la Reuss s’accentuent, le paysage est de plus en plus sauvage et prend des airs de jungle. Nous voilà dans la forêt alluviale de Foort qui a été créée suite à la perte importante de territoire réservé à la faune et à la flore, causée par l’aménagement de la Reuss. Les animaux se sont d’ailleurs approprié ce paysage fluvial: on voit partout des arbres arrachés par les castors. Après la «jungle», des champs de légumes longent sans fin la Reuss jusqu’à ce qu’apparaisse Bremgarten, située légèrement en surplomb de la rivière. Là nous attendent du vin chaud et des bretzels.
Safari hivernal aux oiseaux N° 0807
Full, Hst. Schulweg — Bad Zurzach • AG

Safari hivernal aux oiseaux

La vie est dure pour les oiseaux en Suisse: de nombreux milieux naturels ont disparu en raison de l’intensification de l’agriculture et de la construction d’habitations et de routes. Une des réserves ornithologiques les plus riches est le lac artificiel de Klingnau, long de 3 km et situé avant l’embouchure de l’Aar dans le Rhin. Il s’est formé dans les années 1930, lors de la construction d’une grande centrale électrique fluviale; très vite, il est devenu un milieu de vie privilégié pour les oiseaux et un des buts d’excursion préférés des ornithologues. Aujourd’hui, le lac de Klingnau est la seule réserve naturelle argovienne qui possède un statut international et qui soit protégée au niveau cantonal et fédéral. Cette «balade‑safari» débute à Full, village situé sur le Rhin, en face de Waldshut. Sur les chemins qui longent le Rhin et l’Aar, on aperçoit des traces de castor. Une très belle plaine alluviale s’étend au nord du lac de Klingnau, le Gippinger Grien: c’est une mosaïque de surfaces d’eau ouvertes, de marais, de saulaies et de forêt gérée. En toutes saisons, le lac de Klingnau permet d’observer des oiseaux: 220 espèces y nichent chaque année. Les espèces les plus fréquentes sont les canards – colverts, fuligules morillons ou harles bièvres –, ainsi que les limicoles (charadriiformes), comme le courlis cendré ou la bécassine, et plusieurs types de rapaces. Du petit village de Klingnau, la randonnée se poursuit par l’ascension du mont Acheberg avant de redescendre sur Bad Zurzach et sa charmante vieille ville.
Circuit dans la vallée de Göschenen N° 0791
Göscheneralp — Göschenen • UR

Circuit dans la vallée de Göschenen

La vallée de Göschenen recèle de nombreux trésors, dont celui de Planggenstock, un agrégat de cristaux de 107 centimètres de long, pesant 300 kilos, qui dame le pion à tous les autres cristaux découverts dans les montagnes suisses et que l’on peut admirer au Musée d’histoire naturelle de Berne. Le gardien de la cabane de Bergsee connaît le lieu exact de sa découverte. Le Planggenstock, où les cristalliers se rendent régulièrement, se trouve en face de la terrasse de sa cabane. Au sud‑est du Planggenstock se trouve la Lochberglücke qui, pour les alpinistes entraînés, est le site d’accès à la vallée de Göschenen et le point de départ du grand circuit. De la cabane Albert‑Heim, dans la vallée d’Urseren, à celle de Damma, puis par les cabanes de la Chelenalp, du Bergsee, de la Voralp et de Salbit, ce trekking alpin s’effectue en quatre ou cinq jours. Le petit circuit dure le temps d’un week‑end: il quitte le lac de la Göscheneralp pour monter directement à la cabane de Bergsee. Entre les cabanes de la Voralp et de Salbit, on parcourt le chemin inauguré en 2010, qui comporte une échelle métallique de 45 mètres et le pont suspendu de Salbit, construit avec les matériaux de l’ancien pont de Trift. Ce qui frappe vraiment est l’aspect archaïque des paysages. Les champs de glace de la chaîne des Damma se dessinent à l’horizon, les moraines creusent des ornières dans la paroi rocheuse au bas des deux Sustenlimihorn, les éboulis de couleur rouille brillent sur les restes des glaciers qui s’élèvent jusqu’au Sustenjoch. Ceux qui s’aventurent ici ne doivent pas souffrir du vertige, avoir un pied sûr et des connaissances de la façon dont on progresse dans un terrain alpin.
Le long des bisses N° 0787
Ausserberg — Eggerberg • VS

Le long des bisses

La randonnée le long des bisses, qui mène d’Ausserberg jusqu’au bord de la Niwärch - un bisse construit en 1381 dans la vallée de Baltschieder - puis qui longe le bisse de la Gorperi vers Eggerberg, est l’une des plus spectaculaires de ce type en Valais. Si l’on ne souffre pas du vertige et que l’on a le pied sûr, on appréciera les fonds de précipices visibles depuis le chemin, exposé par endroits. L’itinéraire débute à la gare d’Ausserberg ou près de l’église. Il faut d’abord grimper à travers des champs parfois raides pour rejoindre le hameau de Niwärch. Le bisse coule au-dessus des maisons, là où les prairies d’un beau vert tendre alternent brusquement avec de l’herbe brune et sèche. Le chemin longe le cours d’eau jusqu’à Choruderri. Le tronçon suivant n’a plus de raison d’être depuis la construction de la conduite de Niwärch, longue de 1,7 kilomètre. Toutefois, depuis 1973, la section du CAS de la Blümlisalp et le groupe local du CAS d’Ausserberg maintiennent en état le bisse de la Niwärch et ses bazots (chéneau de bois) restaurés. Le passage dans les rochers est déconseillé aux âmes sensibles. Un petit sentier étroit, mais en bon état, passe ensuite à côté de profonds précipices après Ze Steinu, tout en bas de la vallée de Baltschieder. Sur l’autre versant du ruisseau, le bisse de la Gorperi descend en pente douce vers Eggerberg. Les passages exposés se contournent par des petits tunnels construits lors d’un assainissement complet réalisé autour de 1930. L’un des anciens bazots et un passage ont été reconstruits le long d’une paroi en surplomb: une belle décharge d’adrénaline! Mais même sans passer par le lieu-dit «Mehrheji» ou par l’ancienne Niwärch, il y a de quoi apprécier la randonnée dans cette vallée sauvage.
Le long du Val Müstair N° 0792
Ofenpass — Müstair • GR

Le long du Val Müstair

Les randonneurs qui apprécient les longues marches et le changement seront servis avec l’itinéraire panoramique entre le col de l’Ofen et Müstair. Le système cardio-vasculaire est tout d’abord mis à l’épreuve à Valbella sur un chemin raide mais sans danger. En arrivant sur les hauteurs, les amateurs de sommets seront fascinés par le paysage de pierres, d’éboulis et les forêts de conifères. Les courtes ascensions intermédiaires sont rapidement abordées, et la plus difficile est suivie d’une descente raide qui se sent dans les jambes. Cette variété rend attrayant le trajet au-dessus de la vallée de Dario Cologna. Le champion olympique et champion du monde de ski de fond a en effet grandi à Tschierv. La faune et la flore sont magnifiques. La vue sur la vallée et les villages est aussi impressionnante que celle qui s’étend sur la chaîne de montagnes et l’imposant massif de l’Ortles, symbole distinctif du Tyrol du sud limitrophe. Les différentes localités ont également beaucoup à offrir. Lü, par exemple, était la commune la plus élevée d’Europe, à 1920 mètres d’altitude, jusqu’à la fusion des communes en 2009. Toutes les communes de la vallée de Müstair ont alors fusionné pour devenir «Val Müstair». Lü est un secret d’initiés pour les botanistes et amateurs de la flore: des types rares d’orchidées, des Scrophulariaceae et des plantes médicinales y prospèrent. En raison du ciel dégagé et de l’altitude, la localité accueille l’Alpine Astrovillage, un centre dédié à l’observation des étoiles et à l’astrophotographie. Müstair, le village le plus à l’est de la Suisse, a également de quoi fasciner. Le couvent Saint-Jean, devenu célèbre, fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nature et culture N° 0793
Couvet • NE

Nature et culture

La randonnée en boucle au départ de Couvet promet de nombreuses découvertes à caractère historique, culturel, littéraire, paysager et géologique. Dans le village déjà, on passe près de trois biens culturels d’importance régionale: l’église, l’Hôtel de l’Aigle et l’«Ecu de France», une imposante bâtisse. Puis vient une petite merveille géologique, le «Corridor aux loups» qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas dû à la main de l’homme qui aurait fait sauter la roche, mais à la nature qui a façonné ce passage tout à fait intéressant. Par temps de pluie ou de brouillard, la prudence est de mise car le sol est glissant. Il s’agit également d’être très attentif, plus haut, sur le chemin entre Bas des Roches et La Roche, là où des marches ont été creusées dans la pierre. Ces deux passages sont assurés par des chaînes en fer ou des rampes. L’itinéraire se poursuit vers Monlési, passe devant un tilleul creux (le Tilleul des catholiques) qui abrite une image de la Vierge, avant de descendre à Boveresse et Môtiers. On découvre ici d’autres biens culturels: la ferme de Monlési¹, dans laquelle séjourna Rousseau, le séchoir à absinthe¹ et la «Maison des Chats»¹ à Boveresse. Môtiers a d’autres joyaux à présenter: près de la gare se trouve l’église¹, voisine de l’ancien prieuré St‑Pierre¹, où l’entreprise Mauler produit depuis 1859 des vins mousseux. Au bout de la large Grande‑Rue se dresse l’Hôtel des Six‑Communes¹, puis, à gauche, plus en avant, le château d’Ivernois¹ et, de l’autre côté de la rue, en oblique, une maison double qui abrite le Musée des Mascarons et le Musée Rousseau. C’est là que vécut l’écrivain de 1762 à 1765. On rejoint Couvet en train ou à pied, en 45 minutes, le long de l’Areuse.
Sous le charme du Cervin N° 0794
Unterrothorn — Blauherd • VS

Sous le charme du Cervin

Dans cette randonnée, pour une fois, ce n’est pas le sommet à gravir qui a le premier rôle, car celui‑ci est réservé au Cervin. Le «Horu», comme le nomment les indigènes, vole la vedette à l’Oberrothorn, un 3000 très minéral. Il faut dire que l’exposition en plein air «Peak Collection», qui permet aux visiteurs de mieux connaître l’univers de la montagne autour de la station supérieure d’Unterrothorn, détourne elle aussi l’attention. Dix‑huit œuvres d’art présentent les principaux sommets du panorama. Le chemin de randonnée conduit d’abord en légère descente vers le Furggji, où commence l’ascension et où se dresse un panneau d’information sur le génépi des neiges, une plante qui pousse uniquement en ces lieux. Le chemin en zigzag monte sur le flanc sud de l’Oberrothorn. On trouve régulièrement au bord du parcours l’une des sculptures du «Weg zur Freiheit» (Chemin vers la liberté). Les yeux de verre nous invitent à regarder au loin, tandis que les pensées gravées sont destinées à être intériorisées. Les pierriers sont parfois un peu glissants. Une corde permet de s’assurer sur un passage plus raide. Le chemin ne présente aucun danger, mais il faut quand même avoir le pied sûr et de bonnes chaussures. C’est surtout au sommet que la prudence est de mise car, sur sa face arrière, des parois friables tombent à pic sur plusieurs centaines de mètres. Sinon, le sommet est assez large pour que l’on puisse y pique‑niquer et prendre des photos. Pour descendre, on emprunte d’abord le même chemin jusqu’au Furggji avant de se diriger vers l’auberge de la Fluhalp et le lac Stelli. Sur ce tronçon, quelques installations de ski dérangent un peu, mais vu le fantastique panorama que l’on a depuis l’Oberrothorn et la beauté du paysage, il ne faut pas s’en formaliser. Du lac Stelli, la randonnée se poursuit jusqu’à la station de Blauherd.
Piz Languard N° 0832
Alp Languard — Fda Bernina Diavolezza • GR

Piz Languard

Sur les hauteurs de Pontresina trône la majestueuse pyramide du Piz Languard, avec le petit refuge Georgy situé près du sommet. Depuis l’alpe Languard, en lisière de forêt, un sentier tout à fait praticable monte sans s’arrêter jusqu’à l’embranchement menant au sommet. Moyennant quelques litres de sueur, mais avec une vue splendide, il s’élève encore sur 250 mètres jusqu’au refuge Georgy, l’un des hébergements de randonnée les plus hauts de Suisse. De là, un bon sentier, mais exposé sur une courte distance, conduit au sommet lui‑même. Le panorama est époustouflant: des Alpes valaisannes, bernoises et glaronaises jusqu’au massif de la Bernina en passant par la Silvretta, le Weisskugel ou l’Ortler, ce sont des centaines de sommets qui s’offrent au regard – un spectacle particulièrement remarquable au lever ou au coucher du soleil. Le célèbre glacier de Morteratsch possède toujours sa superbe coulée de glace, mais cette langue disparaît à vitesse grand V. Même le Biancograt du Piz Bernina, le Graal de nombreux alpinistes, pourrait perdre de son éclat, mais les premiers rocs victimes de la fonte pourraient briser les élégantes arêtes du massif. Ces phénomènes, liés au réchauffement climatique, peuvent être découverts le long du passionnant sentier climatique reliant Muottas Muragl à l’alpe Languard, en passant par le refuge Segantini. Ce sentier constitue en outre l’une des deux possibilités pour la descente: en allant vers Muottas Muragl ou en faisant une boucle vers l’Alp Languard. Après la descente du sommet, le sentier s’étire au pied de la Crasta Languard, le long des plateaux caillouteux du Fuorcla et du Lej da la Pischa. En chemin, on peut souvent observer des bouquetins du grand troupeau du Piz Albris. Sur les hauteurs fleuries du Val da Fain, il faut encore surmonter un passage légèrement exposé. Ensuite, sans jamais perdre de vue la blancheur massive du Piz Alv, on serpente dans la vallée, sur le chemin, jusqu’au pont sur la Berninabach, et enfin la gare de Diavolezza des Chemins de fer réthiques.
Asperges et vignes du Weinland zurichois N° 0857
Buchberg — Dorf • SH

Asperges et vignes du Weinland zurichois

Dès la fin avril, ça y est! Les asperges de Flaach sont là, il est temps de laisser sur les rayons des magasins celles qui ont été importées de pays lointains. Le Flaacherfeld est une plaine de plusieurs kilomètres carrés, proche de Rüdlingen, délimitée par deux cours d’eau, la Thur et le Rhin. Au début de la randonnée, près de l’église de Buchberg, un village situé sur une élévation, la vue s’ouvre sur ce vaste paysage agricole. Les rives du Rhin en pente sont couvertes de vignes, et la mosaïque colorée de champs du Flaacherfeld s’étend vers le nord‑est. A fin avril, le jaune des champs de colza étincelle, peu avant que le vent du début de l’été ne berce les champs verts d’orge et de blé qui brilleront de leur éclat doré en juillet et en août. Seuls les champs d’asperges sont gris, car ici, on cultive avant tout les asperges blanches, dont les pousses délicates se dissimulent jusqu’à leur récolte dans la terre sablonneuse. L’itinéraire traverse le pont sur le Rhin au niveau de Rüdlingen, puis passe à côté du nouveau centre de visiteurs de la réserve naturelle de Thurauen. Il s’agit du plus important projet de revitalisation des prairies du Plateau suisse. De lourdes machines de chantier ont permis de dégager un espace plus vaste sur le dernier tronçon de la Thur. Le chemin décrit un grand arc de cercle près du confluent de la Thur et du Rhin, puis se poursuit à travers champs jusqu’au village de Flaach. Là, le caractère de l’itinéraire se modifie du tout au tout et prend un nouveau visage. Pendant une heure environ, le chemin traverse une bande de forêt et l’on entend en permanence le gargouillis apaisant d’un ruisseau. Sur la droite, des champs s’étendent paisiblement.
Arbres en fleurs dans le Laufonnais N° 0858
Bärschwil — Grellingen • SO

Arbres en fleurs dans le Laufonnais

Fin avril, une journée fraîche mais claire. Dans le Laufonnais, le ciel d’un bleu profond est parsemé de nuages qui traversent lentement le ciel, tels d’immenses cotons d’ouate. En bas, dans la plaine verte, le clocher de l’église de Brislach brille au soleil. Le jaune domine sur les pentes, grâce à la présence d’innombrables dents‑de‑lion et boutons d’or, mais le plus beau spectacle est celui des cerisiers, poiriers et pommiers en fleurs: leurs couronnes éclatantes évoquent d’immenses boules de Noël étincelantes. Pour assister à cette mer‑ veille de la nature, il faudrait effectuer cette randonnée entre mi‑avril et mi‑mai, mais la flo‑ raison dépend de la météo. Bien souvent, des arbres se parent de fleurs abondantes une année et offrent un spectacle plus modeste un an plus tard. La randonnée très variée entre Bärschwil et Grellingen, dans le Laufonnais, s’effectue du printemps à la fin de l’automne. Bärschwil est situé dans une petite vallée du Jura soleurois. A Laufon, la jolie vieille ville, de petite dimension, mérite une visite. On y voit une muraille partiellement conservée et trois portes. La randonnée se poursuit ensuite vers Brislach par un paysage de champs et de pâturages. Le passage par la vallée de Kaltbrunnen est le moment fort de la randonnée. La vallée étroite, densément boisée, se rétrécit par endroits jusqu’à former une gorge, et le chemin suit constamment la rivière Ibach jusqu’à son embouchure dans la Birse. La vallée est connue pour son site de découvertes archéologiques. On a trouvé dans des cavernes des traces des hommes de Néandertal, mais aussi les plus anciennes de l’homo sapiens sapiens, qui vivait en Suisse il y a quelque 15 000 ans de cela.
Réserve naturelle et agriculture N° 0860
Laupen — Murten • BE

Réserve naturelle et agriculture

Si vous souhaitez faire une randonnée digne de ce nom, d’une durée de trois ou quatre heures, sans grandes dénivellations, qui passe à la fois par de vastes champs et des forêts ombragées, qui ne soit dépourvue ni d’une note historique ni d’une très belle réserve naturelle, l’itinéraire qui vous mène de Laupen à Morat est fait pour vous. Grâce à son altitude maximale de 600 mètres, il se parcourt toute l’année. Le départ a lieu dans la petite ville de Laupen, au confluent de la Sarine et de la Singine, connue pour son château construit au Xe siècle sur un promontoire rocheux stratégique. Après une demi‑heure de marche environ, on rejoint la réserve naturelle de l’Auried, un petit bijou qui comprend de nombreux étangs et mares. Avant la canalisation de la Sarine, il s’agissait d’un bras secondaire de la rivière. Par la suite, on y exploita une gravière. Un observatoire central offre une vue idéale sur les zones marécageuses et les petits lacs. C’est l’endroit rêvé pour une pause prolongée. L’Auried prouve aussi que les réserves naturelles et l’agriculture peuvent très bien vivre en harmonie. Dans l’eau et dans la roselière, on entend coasser et gazouiller sans relâche; un héron cendré attend patiemment une proie, tandis qu’un chevreuil s’avance prudemment le long de la rive. Plus loin, des vaches écossaises Highland broutent l’herbe et en face, près de la ferme de Risau, deux tracteurs s’activent dans les champs. La prome- nade passe à la fois par des terres cultivées et des forêts, par les villages de Liebistorf et de Salvenach, et descend enfin à Morat, où l’on peut se reposer dans l’un des restaurants de la charmante vieille ville médiévale en attendant le train du retour.
L’agriculture dans le Jura neuchâtelois N° 0861
Col de la Vue des Alpes • NE

L’agriculture dans le Jura neuchâtelois

L’altitude maximale de 1700 mètres de ses sommets font de la chaîne du Jura le petit frère des Alpes. Pourtant, pour le paysan dont les champs et les bêtes dépendent des conditions météorologiques, le Jura présente aussi des défis. L’eau de pluie pénètre à toute vitesse dans le sous‑sol karstique et en plusieurs endroits, l’eau des citernes est indispensable à la survie du bétail lors de sécheresses. En hiver, on enregistre des températures sibériennes, et les vents coupants peuvent balayer en toute saison les crêtes exposées. Certains hivers, comme le dernier, sont si longs que début juin, la neige recouvre encore les sommets. Primevère officinale et narcisse jaune poussent alors sur le tapis brun de l’herbe de l’année précédente. La randonnée entre le col de la Vue des Alpes et le Mont Racine est une superbe boucle aux nombreux atouts. D’une durée de cinq heures, elle est plutôt longue, mais les dénivellations sont limitées et se répartissent bien sur l’ensemble du trajet. Les belles vues sont nombreuses: lac de Neuchâtel et lac de Morat, Alpes et, de l’autre côté, Jura français. A noter que le lieu de départ situé sur le col de la Vue des Alpes n’est normalement accessible en car postal que le mercredi et le dimanche. Renseignez‑vous avant de partir. Ceux qui veulent terminer la randonnée agréablement s’installeront sur la terrasse du restaurant de la ferme de Gümmenen, près de la Tête de Ran, pour déguster à l’ombre des grands arbres une polenta ou un risotto préparés par l’hôtesse tessinoise. Juste à côté, vaches et bœufs broutent l’herbe délicieuse, et Shiva, le chien de la ferme, somnole le long du mur en se réveillant pourtant pour accueillir joyeusement chaque nouvel arrivant.
Viticulture dans les Grisons N° 0863
Malans — Fläsch • GR

Viticulture dans les Grisons

La «Bündner Herrschaft» n’est pas seulement la dénomination historique du district qui comprenait les quatre communes de Fläsch, Maienfeld, Jenins et Malans, mais un nom qui se rattache surtout au principal vignoble des Grisons. Les «Herrschäftler», ou seigneurs, ne désignent pas non plus les habitants de la région, mais les vins que l’on presse ici. Leur diversité est surprenante: pas moins de 45 cépages sont cultivés sur les pentes au doux relief. Celles‑ci sont idéalement orientées vers le sud‑ouest et peuvent souvent, grâce au foehn, bénéficier du soleil et emmagasiner de la chaleur lorsqu’ailleurs, le froid et le brouillard règnent en maîtres. En octobre, quand souffle ce foehn, les raisins sont littéralement «cuits», comme on aime à le dire ici. Les degrés Oechsle augmentent et offrent aux vignerons et aux amateurs un excellent vin, le «Föhnwein». La randonnée à travers la «Bündner Herrschaft» ne dure que trois heures, ce qui laisse le temps de déguster un bon vin dans un restaurant ou de visiter une cave, appelée ici «torkel». Chaque week‑end, d’avril à octobre, un pressoir ouvre ses portes à Maienfeld, et d’autres manifestations sont proposées (voir le site www.graubuendenwein.ch). A Fläsch, ceux qui souhaitent poursuivre la randonnée peuvent longer le Rhin jusqu’à Balzers ou repartir en direction de Malans en empruntant un autre itinéraire. La région est aussi la patrie de Heidi, le personnage peut‑être le plus célèbre des Grisons. Il y a 130 ans, Johanna Spyri s’est inspi- rée du paysage et des maisons pour écrire ce livre qui a connu un succès mondial. Au‑dessus de Maienfeld, la randonnée mène directement à la maison de Heidi et à l’étable des chèvres.
Là-haut, près des chèvres N° 0782
Urnäsch — Kronberg • AR

Là-haut, près des chèvres

La chèvre blanche est un signe distinctif de la région, au même titre que le bouvier de l’Appenzell ou la saucisse à bouillir. Après s’être maintenu très longtemps à un faible niveau, l’effectif caprin appenzellois est maintenant en lente augmentation, grâce à l’appétit retrouvé des Suisses pour le lait et le fromage de chèvre. Un troupeau de ces sympathiques bêtes vit sur l’alpe Blattendürren, en dessous du Kronberg, un sommet qui offre l’une des plus belles vues de la région d’Appenzell. Pour aller voir ces jolies chèvres, il faut quitter Urnäsch, rejoindre d’abord l’alpe Ober‑Guggeien et tourner sur la gauche pour monter à l’alpe Blattendürren. Après avoir repris des forces – et fait quelques caresses aux chèvres –, compter encore deux heures de pente assez raide pour monter au Kronberg. De l’auberge de Blattendürren, tourner à droite et rejoindre le sommet en passant par Grossbalmen et Kleinbetten. La vue panoramique fait oublier la fatigue de l’ascension. Ceux qui souhaitent marcher davantage peuvent emprunter un chemin en pente douce qui descend par la Scheidegg en direction d’Appenzell ou rejoindre Jakobsbad par une pente plus raide. Et si les efforts de la montée sont jugés suffisants, il suffit d’emprunter la télécabine du Kronberg qui descend toutes les demi‑heures dans la vallée.
Sur le sentier glaciologique N° 0783
Alp Sardasca • GR

Sur le sentier glaciologique

Le sentier didactique traverse la zone en aval du glacier (dite «marge proglaciaire») de la Silvretta qui, depuis 150 ans, ne cesse de reculer. Ce retrait a fait apparaître sur plus de 1550 mètres un jeune paysage unique en son genre, qui figure à l’Inventaire fédéral des marges proglaciaires et des plaines alluviales alpines. Le long de la boucle de 4 kilomètres, 15 panneaux donnent de nombreuses informations sur les glaciers, le climat et l’homme. Le chemin de randonnée de montagne mène presque jusqu’au glacier de la Silvretta et permet aux marcheurs de contempler de près le très rapide recul des «glaces éternelles». Le parcours dure deux heures, sans compter les arrêts devant les panneaux d’information. A proximité de la cabane Silvretta, des petits lacs de montagne invitent à une baignade avec vue sur le glacier. Il est conseillé de passer la nuit à la cabane, puisque la montée de deux bonnes heures entre l’Alp Sardasca et la cabane correspond à une dénivellation de près de 700 mètres. La terrasse ensoleillée et les environs proches de la cabane se prêtent bien à un arrêt prolongé, et le sentier didactique, l’un des itinéraires régionaux de «La Suisse à pied», se parcourt plus agréablement le lendemain, lorsque l’on est bien reposé. Une fois de retour à l’Alp Sardasca, on peut prendre le temps de boire une boisson fraîche au bar à sirops avant que le taxi de la société Gotschna ne nous emmène à Klosters.
De la Sarine à la Saane N° 0784
Château-d'Oex — Saanen • VD

De la Sarine à la Saane

L’itinéraire de Château‑d’OEx à Saanen est aisé, plus ou moins plat, et ne présente aucune difficulté même si le temps n’est pas au beau fixe. Du fait des nombreux barbecues et des aires de pique‑nique jalonnant la rive de la Sarine, l’itinéraire convient bien aux familles avec enfants en bas âge. A peine a‑t‑on laissé Château‑d’OEx derrière soi, que l’on parvient à un impressionnant pont suspendu. Erigé en 1883, le pont Turrian passe pour le plus ancien pont suspendu de Suisse romande. Et bien sûr, il oscille un peu lorsqu’on le franchit. Ensuite, le joli chemin de rive offre régulièrement une vue spectaculaire sur la Sarine, qui peut couler ici librement, sans endiguement. La cascade de Ramaclé tient la vedette en offrant un petit coin de paradis pour une baignade dans la Sarine. On traverse ensuite le hameau francophone de Gérignoz qui renferme quelques chalets anciens dans leurs plus beaux atours. Dès que le chemin se dirige de nouveau vers la Sarine, petits et grands doivent s’armer d’un peu de courage: un étroit pont rouillé est le seul passage possible sur la rivière. Plus tard, l’itinéraire monte vers les voies du chemin de fer Montreux‑Oberland Bernois, avant de redescendre vers la Saane, que l’on ne quitte ensuite pratiquement plus jusqu’à Saanen. Toutefois, plus on s’approche de Saanen, plus la rivière est domestiquée, la volonté humaine l’emportant sur la nature sauvage. On aperçoit finalement la gare fleurie si pittoresque de Saanen.
A travers la gorge de Viamala N° 0785
Zillis — Thusis • GR

A travers la gorge de Viamala

La randonnée de Zillis à Thusis conduit le randonneur au cœur de la gorge de Viamala et se divise en deux parties. Celle entre Zillis et le kiosque de Viamala est plus courte et plus facile. Outre la visite de l’église St‑Martin, on peut découvrir de beaux bâtiments anciens à Zillis et Reischen. Mais c’est au niveau du pont suspendu «Punt de Suransuns», sous le pont de la route nationale au‑dessus du Rhin postérieur, que l’ingénierie moderne atteint son apogée. Peu après, le centre de la gorge ne manquera pas d’impressionner le randonneur, avec ses parois rocheuses atteignant jusqu’à 300 mètres, ses vues spectaculaires en contrebas, ses ponts historiques et son escalier (payant) qui conduit jusqu’aux marmites glaciaires et aux impressionnantes formations rocheuses. On peut terminer la randonnée au niveau du kiosque de Viamala et monter en car postal en direction de Thusis ou Zillis (de mi‑avril à mi‑octobre), ou bien poursuivre en direction du nord jusqu’à Thusis, par ex. par la Veia Traversina. Cette portion de chemin de randonnée de montagne offre quelques parties exposées et franchit un ravin par la passerelle de la Traversina. L’escalier suspendu est la seconde idée de génie de l’ingénieur grison Jürg Conzett. L’élégante construction constituée de câbles d’acier et d’un escalier en bois suspendu en son centre n’est pas à la portée de tous. Une fontaine naturelle, de courts chemins exposés et un ravin enchanté agrémentent les dernières montées et descentes du parcours. La clairière Saint‑Albin, qui abrita la ruine de l’ancienne chapelle, est particulièrement romantique. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le château de Hohen Rätien avant de continuer via Sils en direction de Thusis.
La crête au-dessus d’Adelboden N° 0788
Tschentenalp — Sillerenbühl • BE

La crête au-dessus d’Adelboden

La recherche de la Vogellisi débute sur la Tschentenalp. Sur un chemin qui doit être du goût de cette ancienne herboriste: il passe par une région sauvage et délaissée. Un remède secret contre les genoux flageolants serait le bienvenu sur le flanc sud du Gsür. La randonnée franchit transversalement l’énorme entonnoir du Stigelbach sur la pierre de schiste qui tombe abruptement. L’ascension vers l’Albristhore débute vers la Furggialp, d’abord par un pré raide, puis, à partir du col de Furggeli, par un grand champ d’éboulis. Ici, le sentier n’est plus marqué, et l’on doit faire soi-même des choix à certains endroits. Par moments, il faut également faire usage de ses mains, ce qui n’est pas pour les alpinistes novices. Les efforts dépensés durant l’ascension sont récompensés par le panorama superbe offert par le point le plus élevé de la chaîne du Niesen. La randonnée continue jusqu’au Lavey, sur la crête qui plonge vers Stigelschwand et d’où le parcours effectué est visible à tout moment. Au Seewlehore, on aperçoit le chemin quelques dizaines de mètres en contrebas, sans toutefois apercevoir le tracé qui descend. Le chemin de la crête se termine sur la crête du Lavey, où l’on peut poursuivre vers le col du Hahnenmoos ou vers la télécabine du Sillerenbahn. Les précipices sont à présent derrière. La Vogellisi a connu une fin différente: lors d’une journée d’octobre où le foehn soufflait, l’herboriste, âgée de plus de 90 ans, a soudain vu trouble, a trébuché et est tombée dans le précipice. Cela a brisé le cœur de son fier corbeau en plein vol, et l’oiseau magnifique est tombé de la crête d’Aemmerten avec la Vogellisi. Cette crête peut également être visitée sur le sentier Aeugi-Lowa.
Tour du sommet du Pilate N° 0790
Fräkmüntegg — Pilatus • LU

Tour du sommet du Pilate

Plusieurs itinéraires pédestres convergent en étoile vers le Pilate. Le Heitertannliweg, sur la face nord de la chaîne de montagne allongée, est particulièrement attrayant, loin de l’agitation autour du Pilate. L’ascension depuis le Fräkmüntegg offre un panorama plein de contrastes. La majeure partie du chemin assure une vue au loin sur le Plateau jusqu’au Jura et à la Forêt‑Noire. Le nom curieux du point de départ était auparavant appliqué à tout le massif: «fractus mons» signifie montagne cassée. Le nom ne pouvait mieux correspondre, car le Pilate se présente comme un massif déchiqueté, comme le montre clairement l’ascension sur le Heitertannliweg: le chemin étroit et rocailleux est très escarpé au bas des parois rocheuses et des gigantesques éboulis. La chapelle pittoresque de Klimsen se dresse de manière spectaculaire au bord du précipice. Un florissant hôtel de montagne se dressait autrefois à côté. Il a brûlé au XXe siècle et a finalement été rasé. Il vaut la peine de faire une halte pour observer la vue sur le lac des Quatre‑Cantons. Ensuite, la montée reprend par quelques virages en zigzag jusqu’à la plate‑forme panoramique qui mène de la station supérieure du train à crémaillère du Pilatusbahn à la pointe de l’Oberhaupt. Le Chriesiloch est franchi sur un escalier métallique escarpé et, après quelques mètres de dénivelé, on atteint le sommet de l’Oberhaupt. A présent, la vue est également dégagée au sud. Au loin se trouve Obwald et à l’arrière se dressent les sommets de Suisse centrale et les Alpes bernoises. Le retour vers la vallée s’effectue par le téléphérique vers Kriens ou par le train à crémaillère le plus raide du monde vers Alpnachstad.