Randonner en été

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Les Alpes du Val Bedretto N° 0762
Pesciüm — Ronco • TI

Les Alpes du Val Bedretto

Une randonnée au Tessin résonne comme une promesse de beau temps, ce que l’on vérifiera à peine le tunnel du Gothard franchi. C’est en effet à Airolo que nous quittons le train pour emprunter un bus qui dessert la station inférieure de la télécabine d’Airolo-Pesciüm. Pourquoi ne pas retarder un peu son départ vers les hauteurs et entrer dans la fromagerie de démonstration Caseificio del Gottardo? C’est là que sont fabriqués des fromages corsés à pâte mi-dure ainsi que du beurre, de la crème et du fromage à tartiner. On pourra compléter son pique-nique en achetant un fromage local au magasin du restaurant attenant. Le long de l’itinéraire, les lieux se prêtant à l’arrêt ne manquent pas. De l’Alp Pesciüm, la randonnée sur les crêtes suit la route des Alpes dans le Val Bedretto, dont l’un des points forts est la vue superbe sur l’ancienne route toute en contours du col du Gothard, dite de la Tremola. Au-delà de cette curiosité de caractère historico-culturel ainsi que des alpages rencontrés chemin faisant, le Val Bedretto séduit aussi par ses charmants lacs de montagne entourés de pâturages et de buissons de myrtilles. Au niveau de l’Alpe di Valleggia, l’itinéraire quitte le chemin des crêtes pour descendre dans la vallée, puis dans le petit village de Ronco. L’arrêt du car postal qui nous ramène à Airolo est situé au milieu du village. Juste en face, le ristorante Stella Alpina propose une délicate cuisine des Alpes telle qu’un risotto aux myrtilles ou une assiette froide composée de fromages d’un alpage de Bedretto et de différents jambons crus. On ne saurait conclure le repas sans goûter à une célèbre spécialité locale, la Pastefrolle, un sablé croquant en forme de S qui se vend jusqu’à Milan!
Une randonnée mystérieuse N° 0763
Trubschachen — Trub • BE

Une randonnée mystérieuse

Simon Gfeller, un auteur qui rédigeait en dialecte de l’Emmental, écrivit en octobre 1932 que le vent soufflait à l’arrière du Napf d’une tout autre manière. On comprend vite ce qu’il entendait par là en effectuant la randonnée entre Trubschachen et Trub, qui passe par la Risisegg. Après une montée de 50 minutes à la Vorder Risisegg, on suit une petite route droite tracée sur la croupe de la colline qui s’étire en longueur. On rejoint bientôt la Mittler Risisegg. C’est dans l’imposante ferme de ce lieu que le «Stauffenjutzi», un yodleur maléfique, sévit dans les années 60. Ce valet de ferme qui avait assassiné trois femmes n’avait pas trouvé le repos éternel et venait effrayer les habitants de la Risisegg. Si l’on emprunte le chemin en direction d’Altgfääl par un temps pluvieux, on perçoit assez bien cette ambiance inquiétante: le brouillard s’accroche aux collines, le petit village de Trub, en bas dans la vallée, semble mystérieux et délaissé, le vent frais souffle dans les cimes des sapins. Mais par une belle journée de printemps, l’impression est tout autre. Il fait doux et le soleil brille sur la chaîne de collines. Après une heure et demie de marche, une pause à l’Ober‑Altgfääl s’impose. La famille Zaugg, qui souffrit autrefois des méfaits du «Stauffenjutzi», exploite ici de mai à octobre une buvette temporaire équipée d’un foyer. Il faut ensuite revenir sur ses pas avant d’entamer la descente qui passe par le Risiseggchnubel. Une fois que l’on a rejoint le lieu‑dit Sandgrabe, il suffit de suivre le chemin qui longe la rivière Trueb pour parvenir au village de Trub.
Gorges profondes et vieux tunnels N° 0764
Schangnau — Langnau im Emmental • BE

Gorges profondes et vieux tunnels

De Schangnau, il ne faut même pas une heure pour rejoindre le Räbloch. C’est là, dans la gorge de l’Emme, que de hautes parois rocheuses se rejoignent et forment un passage naturel. De l’eau ruisselle et jaillit de partout, dans les profondeurs. Selon une légende, durant l’hiver, le serpent de l’Emme se réfugie ici, entre les écueils, pour s’évader au printemps en sifflant, avant de gonfler et d’inonder la vallée. Après ce détour par le Räbloch, on revient sur le chemin pédestre en direction d’Eggiwil, chemin qui bifurque assez vite dans la gorge suivante, le Schopfgraben. On y pénètre par la réserve naturelle de Pfaffenmoos avant que le chemin ne s’étire sur les pentes raides, de ravine en ravine. Au niveau de Sorbach, l’itinéraire rejoint l’Emme et la longe sur une petite route goudronnée jusqu’à Eggiwil. Après avoir passé la nuit dans les environs, on poursuit la randonnée en passant par la chaîne de sommets du Gyrsgrat‑Hohwacht, qui constitue aussi l’itinéraire n°2 de Suisse à pied, baptisé Trans Swiss Trail. Une vue à couper le souffle! A nos pieds, un patchwork de champs et de forêts et, ici et là, une imposante ferme isolée. Au premier plan, la chaîne des Préalpes, du Hohgant au Stockhorn, et au second plan, les géants de glace de l’Oberland bernois. L’Emmental dans toute sa beauté! Sur le Gyrsgrat, l’itinéraire passe par le Hegeloch, l’un des plus anciens tunnels de Suisse. En 1839/40, des paysans l’avaient percé dans une roche de conglomérat avec le soutien financier de l’hôpital bernois de l’Ile qui possédait des terrains dans la région. De l’autre côté des rochers se trouve la croupe de Hüpfebode et sa fromagerie. L’occasion d’acheter un morceau d’emmental avant de poursuivre vers la Hohwacht, un point de vue qui doit son nom à un ancien poste de signalisation. Comme prévu, on bénéficie ici d’une vue dégagée sur la vallée de l’Ilfis. La randonnée se termine par une descente en pente douce vers Langnau.
Le long de la Jogne 1 N° 0767
Rellerligrat — Musersbergli • BE

Le long de la Jogne 1

La Jogne naît dans un lieu paisible. Sa tranchée commence sur une butte, près de Hinderi Schneit, délimitée à droite par un chemin et à gauche par un chemin de randonnée. Tel un point d’exclamation, un sapin trône, seul, en haut du Jaungrund. L’endroit est marécageux et, plus bas, l’eau s’amoncelle, formant un petit ruisseau qui disparaît vers Abländschen. Le randonneur laisse la Jogne couler dans la vallée car elle longe, un peu plus loin, la route, pas très attirante pour une balade. L’itinéraire est spectaculaire. Il longe la face sud des versants des Gastlosen. Pour faire ce tronçon, il y a le choix entre un circuit au départ de Jaun et un itinéraire depuis l’Oberland bernois (comme au départ de la station supérieure Rellerli/Schönried, par ex.). Le chemin du Jaungrund y est agréable et en grande partie en descente, avec de superbes points de vue (sur une mer de brouillard, selon le temps). Après le Jaungrund, il reste deux montées raides: celle qui mène à la Grubenberghütte, puis celle de Wolfs Ort, le long de la Wandflue. Ces deux efforts sont récompensés par un panorama époustouflant. De Wolfs Ort, il est également possible de rejoindre Jaun par le Chalet du Soldat. Au printemps et à la fin de l’automne, il est recommandé d’emprunter le flanc sud, où la neige fond plus rapidement. Là, le chemin suit les formations rocheuses abruptes du Sattelspitzen et des Gastlosen. La force des parois rocheuses et des dents qui s’élèvent dans le ciel est très palpable. La randonnée s’achève par une halte à la petite buvette Grat avant de redescendre avec le Gastlosen‑Express.
La Via Romantica dans le Parc Ela N° 0754
Hst. Wiesen — Filisur • GR

La Via Romantica dans le Parc Ela

Un étonnant chemin a été aménagé entre le hameau Walser de Jenisberg et Filisur. Il part de la gare de Wiesen, près du viaduc homonyme, le plus haut pont en maçonnerie des Chemins de fer rhétiques et passe par des ravines, des amas d’éboulis et des couloirs d’avalanche. Après un détour de cinq minutes par cet ouvrage historique, on revient en arrière pour passer devant la gare, poursuivre vers le nord et franchir le pont de pierre qui surplombe le profond ravin de la Landwasser. On monte ensuite par de grands contours, longtemps accompagnés par le grondement du torrent, qui se fait très fort dans un long virage d’où la vue sur les profondeurs et le viaduc est grandiose. Après une heure de marche environ, voici Jenisberg, minuscule village Walser habité toute l’année. Le joli restaurant Gässälibeiz offre un en-cas de midi simple et du gâteau fait maison. A la sortie du hameau, un chemin étroit mais bien aménagé longe le versant jusqu’à Filisur. Le bruit de l’eau et la vue sur la Landwasser sont à nouveau présents. Après un passage dans la forêt, puis par des éboulis glissants, les marcheurs dominent l’impressionnant Drostobel. En traversant ce passage exposé et spectaculaire, on pense aux audacieux planificateurs, constructeurs et responsables de l’entretien de ce sentier pédestre. Voici pour la dernière fois de la journée le viaduc qui se dessine comme en filigrane. Peu après ce point fort de la randonnée, l’Älpelti, son grill, sa table et ses bancs invitent à une halte. On accède à l’emplacement de Schönboden, peu éloigné et doté lui aussi de foyers pour grillades et de bancs, en passant par une forêt marécageux humides et d’autres zones d’éboulis. Le dernier tronçon de chemin passe devant les ruines de Greifenstein et au-dessus du tunnel hélicoïdal des Chemins de fer rhétiques pour redescendre à Filisur. Il existe aussi un chemin direct mais raide.
Ambiance de conte de fées près de Grächen N° 0753
Hannigalp — Grächen • VS

Ambiance de conte de fées près de Grächen

La région de Grächen mérite toujours une excursion! Les familles ou les grands‑parents accompagnés de leurs petits‑enfants apprécieront tout particulièrement le plateau surplombant le Mattertal. Le trajet sur la Hannigalp en «télécabine de conte de fée» est déjà riche en promesses. La journée sur l’alpe commence agréablement par un rafraîchissement sur la terrasse ensoleillée offrant une vue panoramique, ou par une visite du nouveau parc de jeu familial. Le début de la randonnée s’effectue sur un large chemin qui monte en pente douce, au‑dessus des tipis, dans la forêt de conifères. L’Alp Stafel n’est pas loin. Elle offre une belle vue sur les Alpes bernoises, du Bietschhorn à l’Aletschhorn. Au niveau de l’indicateur pédestre, on poursuit à droite sur un petit sentier où alternent pierres et racines, en direction de Chrüterabord. Il traverse une forêt de conifères dégagée où poussent de superbes rhododendrons et buissons de myrtilles. Les enfants peuvent escalader les petits ou les gros blocs de roche. Peu après l’entrée dans la forêt sombre, l’itinéraire rejoint par une dépression de terrain plate la bifurcation vers Chrüterabord, où a été installée une place pour des grillades, idéale pour la pause de midi ou un goûter. Vient alors un petit chemin qui descend en zigzag entre pierres et fragments de roche en direction de Z’Seew. Après ce passage délicat, les marcheurs peuvent se reposer sur un banc, puis suivre un agréable chemin jusqu’au bord du lac. Peu avant ce but, le chemin traverse un bisse, l’un de ces célèbres canaux d’irrigation valaisans. En léger contrebas se trouve le ravissant lac qui invite à une dernière halte. Sur le versant sud du lac, audessus de la petite route, une installation Kneipp permet de rafraîchir ses pieds fatigués. Il ne reste que quelques minutes de marche jusqu’à l’arrêt de car postal à Grächen.
L’Emmental, une région pour tous les sens N° 0755
Eggiwil — Trubschachen • BE

L’Emmental, une région pour tous les sens

La journée commence par un café au «Hirschen», «Löwen» ou «Bären». Presque toutes les auberges de l’Emmental portent en effet des noms d’animaux, et celles d’Eggiwil, lieu de départ de la randonnée, ne font pas exception. Le chemin passe devant le bâtiment scolaire, descend vers la rivière Emme, puis la longe en direction de l’amont, ce qui permet d’admirer les collines arrondies et les fermes aux toits imposants, typiques de l’Emmental. A Heidbühl, on suit brièvement le Geissbach, puis on grimpe une pente assez raide dans la forêt pour s’élever encore jusqu’au pâturage de la Steinbödeli. Le chemin monte par des alpages et des fermes isolées. Un coup d’oeil régulier en arrière permet de profiter d’une vue au loin toujours plus belle. Nous voici sur le Hinder Rämisgumme, un alpage connu pour la beauté de ses crocus en fleurs au printemps, qui offre toute l’année une vue légendaire sur l’Oberland bernois à l’ouest et sur l’Entlebuch et son imposante Schrattenflue à l’est. Longeant la crête, l’itinéraire mène au point le plus élevé de la randonnée, le Rämisgummenhoger.Le petit chemin insignifiant se poursuit par la ligne de faîte, le long de la clôture du pâturage, jusqu’au restaurant d’alpage Erika, à Geissholle, qui sert un excellent menu de midi ou, plus tard, une petite assiette. Il est temps de rebrousser chemin jusqu’au Vorder Rämisgumme, puis de descendre vers Trubschachen. A la bifurcation suivante, l’itinéraire balisé descend sur la droite par des pâturages préalpins vers Buhus, se poursuit dans la forêt, puis longe le ruisseau Steibach jusqu’au hameau homonyme. Après quelques mètres sur le sentier nouvellement balisé, situé à gauche de l’Ilfis, apparaît la fabrique de biscuits Kambly d’où sort une odeur alléchante. En franchissant le pont, on rejoint la gare mais aussi le centre Kambly, son magasin, sa confiserie de démonstration et son café.
De Soleure au château de Buchegg N° 0756
Solothurn — Kyburg-Buchegg • SO

De Soleure au château de Buchegg

La randonnée débute à la gare de Soleure, que l’on quitte par la station de la ligne RBS, au sud. Les premières centaines de mètres s’effectuent sur la route principale, puis on rejoint des routes secondaires. Peu après la prison de Schöngrüen, on tourne à droite, puis, assez rapidement, à gauche, pour entrer dans la forêt de Wildmannswald. Le chemin vers Lüterkofen est alors agréable. Après avoir quitté la forêt, on atteint le joli village en un quart d’heure environ. Avec Ichertswil, Lüterkofen forme une commune double qui compte tout juste 750 habitants. L’itinéraire se poursuit à travers de belles prairies et le long d’une forêt jusqu’à Küttigkofen, l’une des plus petites communes du canton de Soleure. Dès que l’on quitte le village, le chemin tourne à droite. Attention, à partir d’ici, il ne faut plus suivre les balisages pédestres bien connus. La marche se fait sur l’itinéraire de la 3e randonnée forestière soleuroise, baptisée «Buechibärger Rundwanderung», en direction de Mühledorf. Son balisage vert-jaune-rouge, très explicite, nous fait d’abord passer entre la forêt et le Mülibach, puis devant un pâturage à vaches avant que la forêt, les rochers et les prairies n’alternent à nouveau. Le long du chemin, des panneaux informent sur la région et son histoire. A partir de Mühledorf, l’itinéraire suit à nouveau les panneaux indicateurs jaunes. Près du hameau de Wolfstürli, la vue sur les crêtes du Jura est dégagée. Le dernier tronçon jusqu’à Kuburg-Buchegg traverse à nouveau une belle forêt. Une fois sur place, pourquoi ne pas visiter à Buchegg le «Buechischlössli»? Ce sont le château et ses seigneurs qui ont donné son nom à la région de Bucheggberg. La tour actuelle fut édifiée en 1546 sur les ruines du château. De Kyburg-Buchegg, le car postal dessert la gare de Lohn-Lüterkofen. D’ici, les trains de la RBS circulent en direction de Soleure et de Berne.
Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris N° 0757
Mettmen — Unter Ämpächli • GL

Le Freiberg Chärpf, dans le canton de Glaris

Dans le pays de Glaris, entre les rivières Sernf et Linth, s’élève un massif montagneux, le Freiberg Chärpf, qui se distingue par le charme de ses paysages et une histoire particulière. La journée commence par un trajet en bus de Schwanden à Chis, puis en téléphérique jusqu’à la Mettmen‑Alp. Le chemin pédestre longe le lac artificiel de Garichti et monte vers les rochers de Widerstein, où se pratique l’escalade. Il s’élève ensuite lentement au Wildmadfurggeli. Le site offre une vue superbe sur la plus ancienne zone de protection de la faune sauvage d’Europe, le Freiberg Chärpf . Malgré l’interdiction de chasser la faune, édictée en 1548 dans le but de la protéger de l’extinction, des dispositions spéciales permettaient de contourner la loi. L’une d’entre elles était la coutume des chamois de noces: un couple de Glaris qui se mariait entre la Saint‑Jacques (25 juillet) et la Saint‑Martin (11 novembre) avait droit à deux chamois du Freiberg pour son repas de noces. Comme la population de chamois était décimée, ces dispositions furent abrogées en 1792. Cette histoire a inspiré la sculptrice glaronnaise Tina Hauser qui a créé des oeuvres pour un sentier de onze stations. Elles sont placées en partie le long du chemin de randonnée, au‑dessus du plateau des lacs de Wildmad, un lieu magnifique pour le pique‑nique. C’est d’ici que l’on a la plus belle vue sur les Tschingelhörner et le célèbre trou de Saint‑Martin. La descente passe par le Gelbchopf et la Chüebodenalp, puis à travers une forêt clairsemée et des pâturages jusqu’à Unter Ämpächli, où un restaurant de montagne moderne permet aux marcheurs affamés de se servir de pâtes, soupes ou salades. Ils descendent ensuite en télécabine à Elm, où l’ancienne championne de ski Vreni Schneider débuta son incroyable carrière et où l’on produit l’Elmer‑Citro, la plus célèbre limonade de Suisse.
Le pays du Pinot noir schaffhousois N° 0758
Siblingerhöhe — Trasadingen • SH

Le pays du Pinot noir schaffhousois

De Schaffhouse, le bus n° 21 nous amène au point de départ de la randonnée, sur la Siblingerhöhe. D’ici, la vue au loin est étonnante: le Hallauerberg et le Wilchingerberg, tels une banane, enlacent le Klettgau, et l’on aperçoit aussi Trasadingen, le but de notre itinéraire. En passant par le point le plus élevé de la randonnée, le Hammel (616 mètres), puis devant le Hinter Berghöf et, peu après, le Vorder Berghöf, on distingue les chaînes de montagnes du sud de la Forêt-Noire. Plus près de nous, voici les villages de la région de cultures et de vignes de Klettgau, surmontés par l’église de St. Moritz, l’emblème de Hallau. Lors de la descente, on pourra non seulement visiter cette église, mais aussi le musée de la viticulture situé à Hellau entre des maisons imposantes, des délicieuses arrière-cours et de jolies ruelles. La vinothèque, qui tient aussi lieu d’office du tourisme, mérite une visite. Quelques gorgées du Pinot noir local et des renseignements sur la région permettent de porter un autre regard sur le plus grand paysage viticole d’un seul tenant de Suisse alémanique. Le chemin longe des haies jusqu’au Wilchingerberg. Avant que l’itinéraire ne passe devant le Wilchinger Berghus et ne descende à Trasadingen, où il prend fin, on peut profiter une dernière fois de la vue depuis le point localement le plus élevé, Uf Rummelen, à 590 mètres. Parfois, les Alpes se dessinent même au loin. Le village frontalier de Trasadingen offre une attraction particulière: on peut y passer la nuit dans un tonneau! Chez les Rüedi, on dort en effet dans des tonneaux datant de deux siècles ou dans des chambres d’hôtel récentes, en forme de tonneau en bois, qui offrent tout le confort moderne: douche, WC et télévision. On peut aussi déguster au bar à vin ou dans le lounge de la ferme des Rüedi des spécialités solides et liquides de la région.
Le passé guerrier de la campagne bâloise N° 0759
Eptingen — Waldenburg • BL

Le passé guerrier de la campagne bâloise

Durant la Première Guerre mondiale, la fortification d’Hauenstein fut une importante ligne de défense de l’armée suisse. Des tranchées et des bunkers de cette période en témoignent encore le long de notre randonnée. Celle-ci commence à Eptingen, dont la source était autrefois utilisée par l’établissement de Bad Eptingen pour ses bains curatifs. De nos jours, elle est mise en bouteilles et vendue comme eau minérale. Le chemin monte lentement vers l’auberge Chall, où l’on s’arrêtera le temps d’un café ou, pour les moins matinaux, du repas de midi. Nous voilà non loin des crêtes du Jura. Un bunker déguisé en rocher dans la forêt et la présence de la maison du général Wille ne laissent planer aucun doute: l’actuelle route forestière était autrefois une route militaire. Elle mène d’ailleurs à la Belchenflue, une importante base militaire de la fortification, qui était un poste d’observation. Aujourd’hui, c’est l’une des «montagnes» les plus connues du Jura bâlois. De son sommet, à 1099 mètres, la vue est magnifique: au premier-plan, le Plateau, puis, plus loin vers le sud, le panorama alpin complet, du Säntis au Moléson et, au nord, les Vosges et la Forêt-Noire. La randonnée se poursuit le long de tranchées mais soudain, au bord du pâturage situé en contrebas de la Geissflue, le sentier prend fin. Au loin, devant soi, un oeil exercé repère un panneau jaune. Il s’agit de traverser la prairie, sans chemin tracé, et sans s’inquiéter de l’apparition d’un chamois. On suit la crête pour franchir le Rehhag et la Gerstenflue jusqu’aux ruines de Waldenburg. La bourgade homonyme, située en contrebas, servait au Moyen Age à assurer la route du col et offrait les services de muletiers qui franchissaient l’Oberer Hauenstein. Nous voici au but. Pour terminer la randonnée en beauté, on peut décider d’entrer dans le restaurant Löwen ou dans le petit magasin qui vend des produits locaux.
Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman N° 0760
Lutry — St-Saphorin • VD

Les terrasses de Lavaux au bord du lac Léman

La région de Lavaux s’étire sur le versant suisse du lac Léman, entre Lausanne et Vevey. Recouverte de vignes, au bénéfice d’un ensoleillement généreux et placée depuis 2007 sous la protection de l’Unesco, elle comprend des jolis villages et des hameaux anciens. C’est à la gare de Lutry que débute cette agréable randonnée d’une durée de trois heures, bien signalée par les panneaux indicateurs jaunes. Le marcheur se munira d’une carte, à toutes fins utiles. Le sentier pédestre, tout en contours, en descentes et en montées à travers les vignes, surplombe le lac Léman. A l’horizon, on voit bien les pointes (enneigées) des Alpes vaudoises et valaisannes. Le long de l’itinéraire, des panneaux renseignent sur la région. On apprend que les terrasses furent aménagées pour la viticulture au XIIe siècle par des moines cisterciens, car le terrain trop pentu ne se prêtait pas à l’agriculture. Les amateurs de vin les remercieront car le Lavaux, avec ses 800 hectares, forme le plus grand vignoble d’un seul tenant de Suisse. La randonnée traverse les trois zones viticoles de Lutry, Villette et Epesses. Le long du chemin, des caves de vignerons et des petites cabanes invitent à déguster un petit verre de Chasselas local. Les arrêts sont appréciés en été, car il fait vite chaud sur ce versant orienté plein sud. Une protection solaire et un couvre‑chef sont vivement conseillés. Au cours des autres saisons, le promeneur appréciera l’agréable chaleur et, en automne, les belles teintes des feuilles des vignes. L’itinéraire traverse Grandvaux, Chenaux et Riex pour rejoindre Rivaz et, enfin, St‑Saphorin, d’où un train ramène les marcheurs à Lausanne. Ceux qui le souhaitent passeront la nuit dans le Lavaux pour profiter encore un peu de l’ambiance de vacances qui se dégage du lieu.
Les crêtes du Jura neuchâtelois N° 0761
La Chaux-de-Fonds — Les Ponts-de-Martel • NE

Les crêtes du Jura neuchâtelois

Cette randonnée pédestre, à travers pâturages et collines, conduit de La Chaux‑de‑Fonds aux Ponts‑de‑Martel en longeant l’ouest de la Vallée de La Sagne et des Ponts. Après la sortie sud de la gare de La Chaux‑de‑Fonds, elle traverse en diagonale les parcs de la ville en tendant vers l’extrémité sud. Au passage, on y découvre un kiosque à musique datantde la période «Art nouveau», ainsi qu’une riche variété d’espèces d’arbres et de buissons. Après avoir longé la bordure ouest de la piscine, on aperçoit les indicateurs jaunes situés à proximité d’un rond‑point. Le chemin monte alors en direction de La Sagne en passant par le Mont Jacques, puis se dirige vers Les Ponts‑de‑Martel. Avec ses sapins, Le Communal est un long pâturage boisé typique du Jura neuchâtelois. Des dégagements généreux offrent des coups d’oeil sur les environs. Après le passage de La Rochetta, le sentier suit une arête boisée jusqu’au point de vue Pt 1257.3 au Grand Som Martel. Au sommet, le randonneur jouit d’une vue exceptionnelle loin à la ronde: à l’est, le Chasseral, les éoliennes du Jura et du Mont Soleil, les villes et les villages de la région et, par bonne visibilité, les hauteurs des Vosges. A l’opposé, on découvre le Creux du Van, le Chasseron et, dans le lointain, quelques cimes des Alpes. Les métairies du Grand Sommartel, du Petit Sommartel et de la Petite‑Joux proposent des spécialités régionales. Des chevaux en pâture égayent la marche en direction du Petit Som Martel. Au‑delà de la Petite Joux, changement de décore: le sentier quitte les pâturages. Serpentant entre les rochers d’une combe pittoresque, il descend par la Pouette Combe pour aboutir à la gare des Ponts‑de‑Martel.
Sur le chemin des sculptures N° 0643
Hindelbank — Burgdorf • BE

Sur le chemin des sculptures

Cette randonnée est consacrée au sculpteur et plasticien Bernhard Luginbühl, né en 1929 à Berne et décédé 2011. Luginbühl avait entretenu des liens étroits avec Jean Tinguely. Il est également connu pour ses constructions en bois qu’il enflamme dans une mise en scène spectaculaire. Le train conduit les randonneurs à Hindelbank d’où ils empruntent un passage souterrain puis le chemin de randonnée qui mène à travers la forêt du «Chräiholz» en direction de Schleumen, malheureusement en grande partie sur le bitume. En sortant du bois, l’itinéraire longe la route sur près d’un kilomètre et bifurque sur la gauche en direction de Mötschwil. C’est là qu’habitait l’artiste à partir de 1965 dans une ferme transformée en 1998 en parc de sculptures de la fondation Luginbühl. Le parc est ouvert pour groupes à rendez-vous. On peut également admirer une partie des sculptures de l’extérieur.Le randonneur passe ensuite devant le restaurant Schütz, puis tourne à gauche et suit un chemin escarpé (pas de chemin de randonnée balisé!) le long de la forêt jusqu’à Rüti près de Lyssach (de nouveau balisé). En passant par le marais Meienmoos, il atteint la gare de Burgdorf Steinhof. Il arrive ensuite dans la ville haute par les rues Bernstrasse et Schmiedengasse, puis à droite par la Rütschelengasse au bout de laquelle se trouve un autre personnage de Luginbühl, le «Wächter» (gardien). En contrebas de la colline du château, l’itinéraire suit la Sägegasse jusqu’à un grand croisement où le randonneur bifurque à gauche en direction de la basse ville pour bientôt découvrir l’«Alte Schlachthaus» (ancien abattoir). Cette construction, mentionnée pour la première fois en 1287, est l’ancien Niederspital; il fait partie des biens culturels d’importance nationale. Aujourd’hui, le bâtiment, ouvert le dimanche, héberge près de 40 objets de Luginbühl. Le randonneur peut ensuite atteindre la gare principale par la Mühlegasse et passer devant deux autres sculptures en empruntant la Platanenstrasse.
Ile de Reichenau N° 0714
Stn. Reichenau • EU

Ile de Reichenau

En hiver, lorsque les bateaux ne circulent pas, c’est au départ de Constance que l’on rejoint le plus aisément l’île de Reichenau en train ou en bus. Cette randonnée mène de l’arrêt de la gare de Reichenau à l’île, en passant par la route principale, puis le chemin cyclable et pédestre le long de la digue. On peut commencer par la visite de l’église d’Oberzell décorée de magnifiques fresques ottomanes. L’itinéraire s’élève ensuite vers la Hochwart, le point le plus élevé de la randonnée. De ce lieu, la vue sur l’ensemble de l’île et sur la rive opposée, en Suisse, est belle et dégagée. La descente vers Mittelzell nous ramène au centre. Sur la place du village, un très ancien tilleul et l’ancien siège du bailli du couvent, l’actuel musée local, attirent les visiteurs. Non loin d’ici, sur la rive nord de l’île, la cathédrale de Sainte‑Marie et Saint‑Marc est le haut lieu à ne pas manquer. En l’an 724, le moine errant irlandais Pirmin créa sur l’île un cloître bénédictin qui devint rapidement l’un des principaux centres spirituels d’Occident. La randonnée mène vers le point le plus occidental de l’île, à Niederzell. Ici, la troisième église, ses trésors et un petit musée attendent les visiteurs. Le chemin traverse les plantations de légumes, rejoint le débarcadère de la rive sud, puis se poursuit jusqu’à l’église d’Oberzell. Il ne reste plus qu’à décider si l’on veut rejoindre la gare à pied ou en bus.
Plateau du Gempen N° 0715
Dornach • BL

Plateau du Gempen

Les Bâlois sont généreux, et ceux d’entre eux qui pratiquent la randonnée dans le coude du Rhin partagent volontiers un ou deux secrets avec des marcheurs d’autres régions. La boucle qui part de la vallée de la Birse et mène dans le Jura tabulaire, vers Hochwald et Gempen, est idéale en hiver si la neige n’est pas trop abondante. D’après les indigènes, il n’est pas rare que la neige fasse ici totalement défaut. Lors de la montée de la gare de Dornach‑Arlesheim à la Herrenmatt, on quitte la vallée densément peuplée et industrialisée pour retrou~ ver la solitude de la forêt du Schwarzbubenland (la partie la plus au nord du Jura soleurois), en passant par le champ de bataille de la guerre de Souabe (1499). L’auberge de la Herrenmatt fait partie de Hochwald. Non loin, un monument sobre rappelle la chute d’un avion, en 1973, qui causa la mort de 108 personnes. L’itinéraire bien balisé sur toute sa longueur traverse alors le plateau du Gempen, un paysage protégé d’importance nationale. Les étapes suivantes sont le village de Gempen et la Schartenflue, sa tour panoramique et son restaurant. D’ici, on descend vers une autre auberge, celle du Schlosshof, d’où l’on fera un bref détour pour aller admirer la ruine du château de Dorneck. Après avoir franchi la frontière entre les cantons de Soleure et de Bâle‑Campagne, on découvre avec surprise l’ermitage d’Arlesheim, un parc parsemé de rochers, de chemins, de grottes et d’étangs. Dans le village tout proche, la collégiale baroque mérite une visite. Si l’on veut s’épargner le dernier kilomètre le long de la route vers la gare de Dornach‑Arlesheim, on empruntera à Arlesheim le tram jaune de la BLT qui relie la place de la gare de Bâle.
Bachtel N° 0716
Hinwil • ZH

Bachtel

De la gare, traverser Hinwil en direction de la colline de l’église pour monter au cimetière. Suivre la Berneggstrasse en passant devant les dernières villas. On rejoint la lisière de la forêt où l’on peut aussi garer sa voiture. A la première bifurcation, tourner à droite (Sackweidstrasse), traverser le hameau de Sack et poursuivre jusqu’à Wernetshausen. A la hauteur de l’auberge de Bachtel, un chemin étroit mène par des prés, puis, plus haut, le long d’un ruisseau, dans la forêt. Le sentier devient raide. Les indicateurs pédestres offrent deux possibilités. Continuer tout droit. Le chemin de droite rejoint le sommet en passant par Orn, un itinéraire qui sera emprunté à la descente. Des signes jaunes sur les arbres offrent des repères à travers la forêt et ses divers chemins. Au point 947 apparaît le sentier circulaire qui va à Orn et en revient. Il contourne la montagne par son versant ouest jusqu’au panneau «Bachtel‑Ost». Là, un sentier comportant des marches s’élève en pente raide par la crête nord jusqu’au sommet, un plateau sur lequel on trouve une tour, un emplacement pour des grillades et une place de jeu. De la tour, on admire aussi bien le Säntis que la Jungfrau et le Jura. Jusqu’à Orn, descendre le long du chemin Albert‑Weber qui serpente sur un pan herbeux. Près des places de stationnement, suivre brièvement la Bachtelstrasse vers l’ouest, jusqu’à ce que le chemin pédestre rejoigne un sentier traversant une prairie. Passer par Schwändi, à l’écart de la route, pour retrouver les panneaux indicateurs dans la forêt. Emprunter alors le même chemin qu’à la montée, par Wernetshausen, afin de descendre à Hinwil.
Eglises et autels de la vallée de Conches N° 0706
Ulrichen — Reckingen VS • VS

Eglises et autels de la vallée de Conches

Des vallées dérobées, des forêts de mélèzes inondées de lumière, des lacs de montagne cristallins, des décors aux couleurs envoûtantes: à un jet de pierre des maisons villageoises en bois brunies par le soleil, on se retrouve dans un parc naturel à couper le souffle: c’est ainsi que l’Office du tourisme d’Ernen présente sa région sur son site internet. Il faut admettre que, dès que l’on arrive dans la vallée de Conches, certains de ses atouts sautent aux yeux. Ce n’est pas sans raison que de nombreux villages et hameaux de la vallée de Conches figurent à l’Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS), dans la catégorie des objets d’importance nationale (parmi lesquels Blitzingen, Biel, Ritzingen, Selkingen, Münster‑Geschinen, Ulrichen, Reckingen, Gluringen). Les maisons de bois douillettes, dont les couleurs sombres sont rehaussées par des fleurs multicolores aux fenêtres, illustrent bon nombre de cartes postales. A Ulrichen, un petit pont de bois nous fait d’abord traverser le Rhône, que nous longeons ensuite en direction de Münster. Après une heure et demie, nous atteignons ce village sur le versant opposé. On ne manquera pas de visiter l’église baroque Sainte‑Marie*, avec son extraordinaire autel en bois sculpté datant de 1509, qui fait partie des chefs‑d’œuvre du genre en Suisse. Du centre du village, une petite route goudronnée et abrupte monte juste à côté de la Croix d’Or, pour nous conduire au sentier d’altitude «Gommer Höhenweg», qui traverse un paysage de forêts et de mayens en direction de Reckingen. Après la descente sur Löwwigadme, au village nous attend l’église de la Nativité (Mariä Geburt)*, le plus bel édifice baroque haut‑valaisan du XVIIIe siècle, avec ses riches ornements. Devant l’église, une pierre commémorative rappelle la grosse avalanche de 1970, qui a coûté la vie à de nombreux habitants. Après une heure de marche supplémentaire, on arrive à Biel‑Selkingen.
Imposants presbytères du temps de Gotthelf N° 0707
Lützelflüh — Wynigen • BE

Imposants presbytères du temps de Gotthelf

«Que se passerait‑il si vous disiez à Mathys: ‹Prépare l’attelage, je vais à Lützelflüh ! ›? Ce serait merveilleux de vous voir débarquer un beau matin.» Voilà ce qu’écrivait en 1832 Albert Bitzius, qui deviendra ensuite célèbre sous le nom de Jeremias Gotthelf, à son ami Joseph Burkhalter. La même année, Bitzius avait été nommé pasteur de Lützelflüh et avait emménagé dans le presbytère* situé derrière l’église. C’est justement vers cet édifice, qui doit être transformé en lieu de rencontre dédié à Gotthelf, que nous nous dirigeons en quittant la gare de Lützelflüh. La sépulture de l’écrivain près de l’église – à côté des tombes de Simon Gfeller et d’Emanuel Friedli – et le monument commémoratif de la rue qui mène à l’auberge Ochsen sont deux autres jalons qui rappellent Gotthelf. Juste après l’auberge Ochsen, le chemin pédestre tourne à gauche et monte sur Elleberg, puis Egg, où l’on trouve, près de l’ancienne école, un mémorial en l’honneur de l’autre grand poète de l’Emmental, Simon Gfeller. La route qui traverse Egg est certes goudronnée, mais la vue sur les collines et les failles (appelées «Chrächen») des deux côtés offre une compensation. La fromagerie de démonstration d’Affoltern et la colonne commémorative sur le Lueg constituent deux autres étapes à ne pas manquer avant de redescendre sur Schwande et Wynigen. Gotthelf lui‑même a dû emprunter souvent ce chemin pour rendre visite à son collègue pasteur Gabriel Farschon. Ce dernier a marié Gotthelf et Henriette Zeender en 1843, et a également prononcé l’éloge funèbre de l’écrivain en 1854. Souvent, tous deux se retrouvaient dans l’ancienne auberge «Zum Wilden Mann»* qui se trouve sur la rue adjacente à l’église et au presbytère*. En passant successivement devant la fontaine du village* puis devant ces bâtiments, on arrive à la gare.
Lucerne et ses remparts N° 0708
Bahnhof Luzern — Verkehrshaus • LU

Lucerne et ses remparts

Bien que plusieurs musées méritent une visite, c’est sur les fortifications que cette randonnée mettra l’accent. Evidemment, le pont de la Chapelle (Kapellbrücke) et son château d’eau, dont nous nous approchons en quittant la gare par la rive gauche de la Reuss, en font partie. A côté de l’église des Jésuites Saint‑François‑Xavier, on continue jusqu’à l’ancien arsenal, qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire de la ville. C’est là que se trouve le pont de l’Ivraie (Spreuerbrücke), qui, depuis le XIVe siècle, relie les deux rives. A la fin du Moyen Age, il était intégré aux remparts de la ville. Après avoir traversé la Reuss, le chemin prend sur la gauche le long du St‑Karliquai pour nous emmener jusqu’à la première des neuf tours, vestiges des remparts de la Musegg, qui faisaient également partie du mur d’enceinte de la ville. D’ouest en est, on admirera les tours Nölli (28m, construite en 1513), Männli (33m), Luegisland (52,6m), Heu (ou tour de garde, qui a explosé en 1701 et a été reconstruite), Zyt (31m), Schirmer (27,5m), Pulver (27,5m), Allenwinden et Dächli. Puis, en passant par la Museggstrasse et la Zürichstrasse, on arrive à la Löwenstrasse, où l’on peut visiter le Panorama Bourbaki, le Jardin des Glaciers et le monument du Lion. L’itinéraire nous conduit ensuite au bord du lac, passe devant le Grand Hotel National et suit le quai jusqu’au Musée suisse des transports. De là, une multitude de possibilités s’offrent à nous: embarquer sur l’un des cinq bateaux à vapeur, partir en direction d’Adligenswil et Ebikon, ou encore poursuivre la promenade au bord du lac jusqu’à Meggen en passant par le château de Meggenhorn.
Lacs de montagne N° 0691
Oberalppass — Nätschen • UR

Lacs de montagne

Le train du Matterhorn‑Gotthard circule de Göschenen, via Andermatt, ou de Disentis jusqu’au col de l’Oberalp, où le phare d’un rouge éclatant du centre d’information nous invite à en apprendre davantage sur les sources du Rhin. Le chemin de randonnée monte vers le nord par trois échancrures qui se sont formées dans le terrain jusqu’à la Fellilücke, très appréciée des skieurs de randonnée. La vue plongeante sur le Fellital, jusqu’à la vallée de la Reuss et sur le canton d’Uri, est saisissante en toute saison. Le chemin vers le Lutersee passe par une terrasse qui longe le Schneehüenerstock. Sur la gauche, le regard se porte vers le bas, sur le col de l’Oberalp et son lac d’un bleu profond. Après tout juste deux heures de marche, nous voilà au Lutersee. La vision du reflet dans l’eau des parois rocheuses du Gross Schijen ou du Brunnenstock est inoubliable. Les grandes pierres éparpillées dans les prairies autour du lac invitent au repos et à la contemplation du splendide paysage alpin. Le son des cloches de vaches permet d’oublier la vie en plaine et son rythme effréné. Le temps passe à toute vitesse, il faut déjà repartir. La descente est d’abord raide, puis le chemin suit un bel itinéraire d’altitude qui mène pratiquement à plat au domaine skiable d’Andermatt. De loin déjà, les deux éoliennes montrent la voie. La vue sur le massif du Gotthard et, vers le nord, sur les glaciers de la région du Susten, au‑delà des Schöllenen, est impressionnante. Un large chemin carrossable mène à l’arrêt de Nätschen de la ligne du Matterhorn‑Gotthard. L’attente n’est pas longue dans le charmant bistrot. Voici le train qui ramène les randonneurs fatigués mais heureux au col de l’Oberalp ou directement à la maison.
Lacs de montagne N° 0692
Stn. Riffelalp — Sunnegga • VS

Lacs de montagne

Le Cervin, un cliché éculé? En photo peut‑être, mais lorsqu’on l’a devant soi, on ne s’en lasse pas. Le long de la randonnée qui part de la Riffelalp, au‑dessus de Zermatt, pour rejoindre la haute vallée de Findeln et qui se poursuit jusqu’à Sunnegga, ce sommet majestueux est constamment sous nos yeux et se reflète en plus dans plusieurs lacs de moraines. La plus belle montagne du pays? Le Cervin, sans aucun doute! Le train du Gornergrat emmène les randonneurs jusqu’à la Riffelalp, d’où un agréable chemin part vers une forêt plutôt clairsemée. En admirant au passage une flore alpine très colorée, on se dirige vers l’auberge «Grünsee», bâtie sur une moraine du glacier du Findel (qui a aujourd’hui beaucoup reculé) avant de poursuivre dans la même direction jusqu’au Grüensee. De sa rive, on voit se refléter pour la première fois le Cervin. Suit alors un paysage de moraines. Un pont en bois permet de franchir l’impétueux Findelbach puis un large chemin traverse un terrain de gravats: nous voilà au Grindjesee. Par temps clair, et s’il n’y a pas de vent, le Cervin s’y reflète dans toute sa splendeur. Loin au‑dessus de l’entaille que le ruisseau a creusée dans la vallée, on voit le troisième lac de montagne du parcours: le Leisee (les Stellisee et Mosjesee se trouvent au‑dessus de la route pour l’un et au‑dessous pour l’autre). Des engins de jeu et un grill prouvent que des familles passent par ici. De nombreux randonneurs, petits et grands, apprécient sûrement de pouvoir retourner à Zermatt en empruntant le «métro», c’est‑à‑dire le «Sunnegga Express» tout proche.
Lacs de montagne N° 0693
Splügen • GR

Lacs de montagne

De Coire, on rejoint Splügen en car postal. Les randonneurs suivent le panneau indiquant les lacs de Suretta et bifurquent à gauche, en‑dehors du village, au niveau du premier virage à droite de la route du col. Le sentier pédestre tourne et monte constamment à travers la forêt (Fugschtwald), en offrant ça et là des vues sur le village et le versant opposé. Après une heure trente de marche, le premier passage raide est derrière soi et un banc nous tend les bras. On quitte alors une zone boisée pour un beau paysage marécageux. L’itinéraire mène jusqu’au point 2066 (Räzünscher Alp), puis le chemin se perd par instants dans un désert de pierres. Les balisages permettent heureusement de suivre la bonne direction. On peut contourner les fragments rocheux qui bloquent le chemin et rejoindre en quelque 40 minutes les lacs de Suretta. Le lac supérieur se prête bien à un pique‑nique, car on peut notamment s’asseoir devant la cabane non gardiennée. Les plus courageux peuvent faire un tour sur le lac en bateau à rames, tandis que les autres se reposent et profitent du calme absolu. La descente passe à nouveau par le panneau indicateur, au point 2066, mais cette fois, nous suivons la direction d’Isabrüggli, où se trouve un arrêt de bus, le long de la route du col du Splügen (rares courses entre Splügen et l’Italie). De l’autre côté de la route, le chemin mène en une bonne demi‑heure à Splügen, en passant par Bodmenstafel et le pont en marbre. Sur ce tronçon, le chemin de randonnée suit la Via Spluga inaugurée en 2001. Une fois à Splügen, pourquoi ne pas faire un petit tour du village et un arrêt à l’hôtel «zum Weissen Kreuz», une ancienne auberge de muletiers¹?
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.