Randonner en été

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Dans le Parc naturel de Beverin N° 1677
Wergenstein, Dorf — f • GR

Dans le Parc naturel de Beverin

Le parc naturel de Beverin comprend quatre vallées et deux régions culturellement et linguistiquement différentes. Le parc doit son nom au Piz Beverin, culminant à près de 3000 mètres. A ses pieds, la randonnée suit d’étroits sentiers et de petites routes pour mener au Schamserberg, au-dessus du Val Schons. Dans cette vallée subsiste le romanche le plus rare, le sutsilvan, qui ne comprend plus qu’un millier de locuteurs. L’un des objectifs du parc naturel est donc de préserver et de promouvoir l’idiome romanche. Peu après le départ de Wergenstein, la vue s’étend déjà sur des alpages soigneusement entretenus aux mayens brunis par le soleil. Après avoir traversé le Val da Larisch, il faut marcher sur un sentier d’altitude jusqu’au lac Libi. Les nuages et les sommets de l’autre versant de la vallée se reflètent dans l’eau cristalline. Avant le village de Lohn, la forêt sonore «tùn resùn» (en sutsilvan) propose plusieurs stations le long du chemin. Divers objets permettent d’y comprendre qu’on ressent le monde par l’audition aussi. Enfin, l’église réformée de Lohn et ses deux tours d’époques différentes méritent le détour.
Un sommet des Préalpes fribourgeoises N° 1678
Les Paccots, Les Rosalys — s • FR

Un sommet des Préalpes fribourgeoises

Les bâtiments d’alpage aux toits soigneusement couverts de tavillons sont un bien culturel des Préalpes fribourgeoises. La fabrication de ces planchettes exige savoir-faire et habileté! Le bois doit être abattu et transformé au bon moment, et les tavillons sont disposés dans un sens particulier, de la couronne aux racines. Ainsi, l’eau peut bien s’écouler et les tavillons ne pourrissent pas. Ces toits, que l’on voit plusieurs fois au cours de la randonnée sur le Niremont, sont durables, ne nécessitent presque pas d’entretien, régulent la température interne du bâtiment et sont pour la plupart fabriqués en bois local. La randonnée débute par un échauffement sur la route goudronnée. Après le pont sur le ruisseau de Rathvel, le parcours monte vers le Niremont par des chemins plus étroits sur les alpages délaissés en automne. Du large sommet, la vue sur le lac Léman, les Alpes valaisannes et savoyardes et les hauteurs du Jura est splendide. La chaîne du Moléson toute proche, avec ses sommets escarpés, est aussi impressionnante. Le long de la crête herbeuse du côté nord, on passe devant la chapelle Notre-Dame du Niremont, qu’il faut visiter avant de descendre à Semsales sur un chemin en copeaux de bois raide mais agréable.
Haute-Engadine automnale N° 1789
Surlej, Corvatschbahn — a • GR

Haute-Engadine automnale

En automne, des milliers de mélèzes se parent de couleurs en Haute-Engadine, plongeant chaque année durant trois semaines les lacs de Silvaplana et de Sils dans un décor doré, entre fin septembre et début novembre. Au début de la randonnée, le chemin monte depuis Silvaplana-Surlej sur le versant nord en serpentant le long de pylônes et de canons à neige, mais on plonge rapidement au cœur de la nature. Quelles couleurs! Mélèzes jaune vif et aroles d’un vert profond contrastent avec le bleu métallique du ciel. Il vaut la peine de quitter de temps à autre le chemin principal pour prendre des petits sentiers battus: derrière une barrière en bois, la vue s’ouvre sur le bleu turquoise du lac de Silvaplana. Une clairière dotée d’un petit marais, peu avant La Muotta, offre un lieu idéal pour pique-niquer. Après la traversée du ruisseau grondant Ova da la Rabgiusa, on abat les 200 mètres de dénivelé jusqu’à la rive du lac, par des virages abrupts en épingles d’abord, puis plus tranquillement, avant de rejoindre un large chemin de promenade. Après une demi-heure de plat, on atteint Sils Maria. Le dernier tronçon du circuit, sur la presqu’île Chastè, permet d’apprécier encore une fois les mélèzes: derrière chaque courbe se cache une nouvelle crique entourée d’arbres dorés. Il y a plus de 30 bancs sur la presqu’île: à l’époque, Nietzsche avait déjà décrit ce lieu comme «le plus beau de l’Engadine» et il semblerait que beaucoup de gens pensent comme lui.
Mélèzes flamboyants du Val Bedretto N° 1790
Pesciüm — e • TI

Mélèzes flamboyants du Val Bedretto

Vers la fin de l’automne, les mélèzes du versant sud du Val Bedretto brillent d’un superbe éclat automnal. Telles des flammes dorées, ils se détachent sur le fond bleu du ciel et s’élèvent loin au-dessus de la limite de la forêt fermée, devenant de plus en plus petits à mesure qu’ils se raréfient. Un jeu de couleurs impressionnant! Pour en profiter le temps d’une randonnée, il vaut mieux se renseigner sur l’horaire du téléphérique montant à Pesciüm, pour qu’il soit encore en activité. De la station supérieure de Pesciüm, le dénivelé est faible et l’altitude presque constante. Les marcheurs passent près d’alpages exploités en été. Au Stabiello Grande, on fabrique même du fromage. Mais lorsque les mélèzes se parent de couleurs, les alpages sont déserts, l’eau ne coule plus dans les fontaines et il vaut mieux avoir un pique-nique et une boisson avec soi. Chemin faisant, on voit ici et là des petites prairies au milieu de la forêt, où les vaches paissent en été. Il s’agit des pâturages boisés que l’on trouve encore dans 15% des forêts de montagne en Suisse. Ils sont surtout utilisés par les bovins, mais aussi par les chèvres. Ici, sur les alpages du versant sud du Val Bedretto, il s’agit de vaches. Autrefois, les chèvres étaient nombreuses elles aussi. Les villageois les menaient vers les forêts voisines du versant nord. De l’Alpe di Valleggia, le sentier suit la route et descend à travers une forêt d’épicéas jusqu’à Mott. Sur le versant opposé de la vallée, la forêt d’essences mixtes, où poussent des feuillus aux couleurs automnales et de sombres conifères, est bien visible. Le long de la rivière Tessin, on rejoint le village de Bedretto et l’arrêt de bus.
Au sommet du Folly N° 1791
Lally — s • VD

Au sommet du Folly

La construction de bâtiments en bois de mélèze connaît un boom en Suisse, à tel point que la demande excède l’offre. Durable et résistante, cette essence se substitue au sapin – moins onéreux – pour les parties particulièrement exposées aux intempéries, telles que les revêtements de façade ou les terrasses. La commune de Blonay n’échappe pas à cette tendance. Soucieux de mettre en valeur les mélèzes locaux tout en bénéficiant de leurs propriétés, les instigateurs du nouvel Espace régional des Pléiades, inauguré en 2017, ont opté pour une façade ventilée dans ce résineux au feuillage caduc. L’édifice polyvalent, qui comporte un restaurant doté d’une terrasse panoramique – le «1209» –, est l’endroit idéal pour un café avant d’attaquer la randonnée qui mène aux Avants en passant par le sommet du Folly. Depuis la gare de Lally, on atteint le Restaurant «1209» en quelques minutes en suivant la route balisée en direction des Tenasses. Après la pause café, on poursuit jusqu’à la réserve naturelle, avant de bifurquer à droite et de descendre vers le refuge des Pautex. Plus bas, au point 1153, on entame la montée – d’abord en forêt puis à découvert – en direction du chalet de Montbrion. Un peu plus haut, on franchit un col flanqué d’un bivouac, puis on longe brièvement le flanc du Folly. Au point 1612 débute un raidillon jusqu’au sommet; ce dernier offre une belle vue sur le lac Léman. Pour redescendre, on quitte provisoirement le balisage et on suit le sentier rejoignant directement la Forcla. On retrouve alors le chemin balisé qui mène jusqu’à la féérique Goille aux Cerfs. Plus bas, à la Cergniaule, on débarque malheureusement sur une route asphaltée, qui mène jusqu’à Sonloup. Les randonneurs épuisés peuvent rejoindre confortablement les Avants en funiculaire. Les autres y descendent par un petit chemin raide dans la forêt.
Randonnée au-dessus de la vallée du Rhône N° 1792
Morthey, centre — e • VS

Randonnée au-dessus de la vallée du Rhône

En automne, le chasseur va chasser et l’amateur de châtaignes va en ramasser. Cette randonnée leur conviendra à coup sûr. A mi-chemin, à Chiboz, se trouve le Relais des Chasseurs, célèbre pour son gibier, tandis qu’à la fin de l’excursion, une forêt de châtaigniers attend ceux qui souhaitent ramasser les fruits. Le parcours débute à Ovronnaz, dans le quartier de Morthey, en direction de Chiboz d’en Haut, un hameau situé à quelque 1300 mètres d’altitude; il est entouré des sommets du Haut de Cry, du Petit et du Grand Muveran et du Grand Chavalard. La randonnée variée se déroule dans sa première moitié sans grand dénivelé sur un sentier panoramique, avec une vue constante sur la vallée du Rhône. Dans les endroits plus arides, les rochers renvoient l’agréable chaleur du soleil d’automne. Ici, le climat doux est favorable à la viticulture. A Chiboz, les marcheurs passent près d’un moulin alimenté par un bisse. Détruit par une avalanche en 1950, il a été reconstruit près de 40 ans plus tard. Une association le gère dans le but de préserver la culture traditionnelle du seigle. Le Relais des Chasseurs, entreprise familiale, poursuit son activité dans la tradition. Il est réputé pour ses spécialités de gibier joliment présentées, ses plats de champignons, sa raclette et sa viande de bœuf d’Hérens. Après la halte culinaire vient la descente vers Fully (Vers l’Eglise), principalement le long de la route goudronnée, avec, de part et d’autre, le vignoble aux couleurs automnales. Une fois qu’ils ont rejoint la forêt de châtaigniers de Fully, les marcheurs sont autorisés à ramasser des fruits pour leur propre consommation. La châtaigne est d’ailleurs fêtée, deux jours durant, chaque année en octobre.
Du côté saint-gallois du Tössbergland N° 1675
Wattwil — n • SG

Du côté saint-gallois du Tössbergland

Sur une immense plaine alluviale, sable et galets s’amassèrent jadis pour former de la roche de poudingue (nagelfluh), dont le plissement, à la fin de la formation des Alpes, créa la vallée du Tössbergland. Les marcheurs voient cette pierre affleurer le sol ou apparaître sous forme d’étranges formations rocheuses. De Wattwil, le chemin passe près de l’ancien couvent Sainte-Marie et monte vers le Chapf. Il traverse un bout de forêt, se perd dans la prairie et redevient visible plus haut, près d’une grange. Après le hameau de Steintal, il s’élève par la Stämisegg jusqu’au col d’Alplisattel et il est bien raide par endroits. En direction d’Unter Alpli, le parcours suit le sentier géologique. Près du panneau d’information «Bergschlipf-Hügeli», on voit des blocs de poudingue éclatés qui ont glissé sur une couche de marne et forment de petites collines herbeuses. Du panneau, un joli tracé mène par la crête au Chellenspitz, d’où l’on a la plus belle des vues sur le Säntis, les Churfirsten et les Alpes glaronnaises. La descente, sur le bord antérieur du Chellenspitz, passe par Unter Alpli et Ober Loh. Ensuite, le chemin traverse parfois des pâturages. Peu avant Libingen, attention au ravin escarpé et au terrain glissant par temps humide.
Le Welschgätterli, région jura soleurois N° 1676
Grindel, Oberdorf — f • SO

Le Welschgätterli, région jura soleurois

Entre Grindel et Erschwil s’étendent des plis jurassiens marqués qui permettent de marcher longuement sur les hauteurs, d’admirer les sommets et les vallées et de traverser tantôt le canton du Jura, tantôt la région soleuroise du Schwarzbubenland. Grindel, en légère surélévation par rapport au Laufonnais, est séparé de celui-ci par une étroite vallée boisée. Le parcours quitte le village en direction de Fringeli et monte par le flanc raide de la forêt. Les panneaux indicateurs mentionnent à présent le Welschgätterli. Pour le rejoindre, il faut passer par des pâturages presque dépourvus de chemins et par la forêt jusqu’à la longue crête du Stierenberg, d’où l’on voit les sommets jurassiens. Par endroits, c’est l’à-pic d’un côté. En cas de vertige, ne pas s’approcher du bord! Le Welschgätterli, ou portail des Welsches, est un col situé entre Montsevelier, dans le Val Terbi jurassien, et Erschwil. Le chemin choisi suit toujours la crête, passant près de rochers où l’on peut s’accrocher à une chaîne, jusqu’au Greierlet. Avant la tête rocheuse boisée du Hörnli, le chemin descend à Erschwil. Attention: ne pas manquer le début de la pente sur quelques lacets raides, car ici, un autre sentier mène au Hörnli.
Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg N° 1681
Oberrickenbach, alte Post — t • NW

Wellenberg, dans la vallée d’Engelberg

Si le discret Wellenberg est célèbre, c’est parce qu’il fut question d’y stocker des déchets radioactifs en 1987. Après des polémiques et huit votations, la dernière datant de 2018, le dossier a été classé sans suite. L’avenir du site comme lieu de randonnée semble assuré. La montée à l’Eggiliberg traverse des bas-marais d’importance nationale et des prairies sèches protégées. Ici le foin est encore rassemblé en meules. Il est conseillé de faire un bref détour par le sommet du Wellenberg, auquel on accède par le flanc sud, un peu exposé, équipé de marches et de chaînes. Ceux qui se sentent mal à l’aise peuvent faire demi-tour. Le chemin quitte ensuite la forêt pour rejoindre le sommet et sa croix, où l’on s’assied pour admirer la vue dégagée sur la vallée d’Engelberg. Le retour à l’Eggiliberg a lieu par le même chemin. Il faut alors gravir une pente assez raide dans la forêt puis traverser un terrain dégagé et d’autres zones marécageuses jusqu’à la chapelle Saint-Théodule (St. Joder) du XVe siècle. Le parcours traverse encore la forêt ainsi que des prairies et emprunte parfois la route vers Grafenort. Là, ne pas manquer la chapelle octogonale Sainte-Croix de 1689, considérée comme un haut-lieu d’énergie… sans rayonnement radioactif.
Panorama au Simplon N° 1788
Simplon Hospiz — t • VS

Panorama au Simplon

Au Simplon, les camions gravissent les 2000 mètres avec peine, les lignes à haute tension grésillent et les pylônes font l’intermédiaire entre le nord et le sud. Les cols sont des zones de transit pas forcément agréables pour les amoureux de la nature, mais passionnantes au niveau culturel et historique. Le col du Simplon était déjà utilisé au temps des Romains, mais il a gagné en importance avec le sentier muletier de Kaspar Stockalper, puis la route militaire de Napoléon. La randonnée débute à l’hospice du Simplon. Le chemin suit d’abord la route, puis tourne à gauche. Le bruit du trafic disparaît après la barrière et le panneau indiquant Simplon Dorf, laissant place à un paysage marécageux et au lac Rotelschsee. Toujours à la même altitude et avec une vue imprenable sur les Alpes, on longe le versant sud du Hübschhorn en direction de Homatta, un alpage surplombant la route du col. Le sentier traverse d’éparses forêts de mélèzes et de genévriers, avant de déboucher sur une piste empierrée, aménagée jadis pour la construction de paravalanches. A Homatta, le panneau indicateur pointe Hobielestafel, d’où le chemin descend à pic jusqu’à Simplon Dorf. A mi-chemin, le randonneur qui souhaite admirer les vieux mélèzes de la forêt de Hittuwald n’emprunte pas le chemin direct vers le village, mais suit le sentier panoramique et rejoint, après trois zigzags, le bisse de Chrummbacheri jusqu’à la route du col. De là, il ne reste plus qu’un court tronçon asphalté jusqu’au village. Fin octobre, le Hittuwald offre un spectacle haut en couleur. Selon leur altitude et leur emplacement, les mélèzes sont encore vert pâle, déjà jaune vif ou même orange ardent.
Paysages des Franches Montagnes N° 1784
Le Bémont • JU

Paysages des Franches Montagnes

Dès que les randonneurs quittent la route principale, au Bémont, ils apprécient la vaste étendue à l’effet libérateur et les vertes collines des Franches Montagnes. La région paisible dégage de l’énergie et le chant des grillons ajoute une note presque méditative. De quoi oublier les passages sur les revêtements durs. La boucle passe par des hameaux isolés, puis par Montfaucon, où une halte culinaire s’impose, avant de retourner au Bémont par des tourbières. La Bosse, le premier hameau, séduit par le charme de ses vieilles fermes. En passant devant la chapelle, on quitte la route pour traverser une belle prairie. Sur la droite, de petits cratères, les dolines, apparaissent dans le sol. A l’autre bout de l’étroite ceinture boisée, voici Les Enfers. Les produits locaux vendus en libre-service devant les fermes typiques du Jura ne manquent pas d’intérêt. Le restaurant «Aux Couleurs du Terroir», à Montfaucon, met lui aussi l’accent sur les articles régionaux. Ceux qui préfèrent manger un pique-nique peuvent faire leurs achats dans le magasin de l’établissement. La randonnée se poursuit sur l’autre versant de la crête sur laquelle se situe Montfaucon, où une allée d’arbres descend vers Le Prépetitjean. De la gare, suivre l’indicateur en direction de Saignelégier, grimper légèrement dans des prairies et passer par deux brefs tronçons boisés avant de retrouver l’étendue verte, ses murs typiques en pierres sèches et ses dolines. Une impression de monotonie pourrait s’installer sur le chemin plat s’il n’y avait le détour vers l’étang des Royes, qui est protégé. Après avoir admiré le lieu, il ne reste plus qu’à faire une petite promenade digestive pour retourner à la gare du Bémont.
Val Tuoi, sauvage et doux N° 1785
Guarda, cumün • GR

Val Tuoi, sauvage et doux

Le voyage jusqu’à Guarda est long. Pour explorer le Val Tuoi, on peut passer la nuit au fond de la vallée, à la cabane Chamonna Tuoi, que l’on gagne à la fin du premier jour. Partant à l’est du village, l’itinéraire suit une route de montagne le long de la Via Uorsin, le «chemin d’Ursli». On la quitte bientôt pour descendre vers la rivière Clozza et rejoindre le chemin menant à Alp Suot sur la partie droite, sauvage, de la vallée. A Alp Suot, on passe de l’autre côté de la vallée, qui est plus doux, et l’on monte tranquillement jusqu’à la cabane au pied du sommet Piz Buin. Mais le personnage d’Ursli continue d’accompagner les pensées. Connaissez-vous ce petit garçon avec son bonnet pointu? Le livre pour enfants de Selina Chönz, illustré par Alois Carigiet, est paru en 1945 et s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. Ursli a donc déjà conquis quatre générations d’enfants. Il vivait à Guarda, comme sa créatrice. Pour dessiner la maison des parents d’Ursli, Alois Carigiet s’est inspiré de la maison n° 51. Le lendemain, on suit le chemin d’altitude passant par le lac Lai Blau. L’itinéraire part derrière la cabane et grimpe à l’assaut de la montagne. A l’embranchement, il faut prendre à droite pour gagner le lac. Le chemin qui revient à Guarda n’est plus très long, et on a donc le temps de se reposer au bord de l’eau, qui arbore des reflets émeraude tôt le matin. La descente jusqu’à Alp Sura par des alpages parfois marécageux et de beaux champs de fleurs secs est douce, puis se fait plus raide et traverse une forêt clairsemée jusqu’à Guarda. Avant de prendre le car postal pour la gare, on peut partir à la découverte du village d’Ursli.
Le Regelstein et le ski N° 1787
Ricken SG — l • SG

Le Regelstein et le ski

De prime abord, le Regelstein n’a rien d’une montagne. Comme un long dos d’âne herbeux, il sépare le Toggenbourg de la plaine de la Linth. Un mur en pierres sèches marque la frontière. On a du mal à croire qu’il y a plus de 40 ans, la Coupe du monde de ski s’est déroulée ici. Le 2 janvier 1977, le Suisse Heini Hemmi remportait le slalom géant, suivi par son frère Christian et l’Italien Gustav Thöni. Plus de 30 000 spectateurs suivirent la course du Girlen, piste reliant Regelstein à Ebnat-Kappel. Le domaine skiable du Regelstein était apprécié: les beaux week-ends, on y affluait, et des trains menaient directement de la plaine à Ebnat-Kappel. Mais le village est situé à 600 mètres d’altitude et le manque de neige donnait du fil à retordre aux exploitants du domaine. Des courses de la Coupe du monde durent être reportées. Alors les installations furent démontées et vendues en Amérique du Sud. Le refuge Girlen rappelle encore cette époque. Si on le gravit depuis Ricken, on se dit que le Regelstein mérite tout de même le nom de montagne. La montée par la forêt est rude. Et l’on ne profite du panorama que peu avant le sommet. Splendide, il s’étend des sommets orientaux de la Suisse et de la plaine de la Linth jusqu’aux Alpes de Glaris et de Suisse centrale. Sur le chemin d’Oberbächen, on croise des vaches dont le lait sert à fabriquer un excellent fromage. Au restaurant d’alpage, il faut goûter aussi au «Schlorzi», spécialité du Toggenbourg à base de poires séchées et de crème. Pendant la longue descente jusqu’à Ebnat-Kappel passant par Unterbächen et Relis par un bois clairsemé et de jolis marais, on a le temps de brûler ces calories.
Vers le Gällihore N° 1782
Sunnbüel • BE

Vers le Gällihore

Le parcours entre Sunnbüel et le Gällihore offre de belles vues sur Kandersteg, la vallée sauvage du Gasteretal et la Spittelmatte, où passe le chemin de la Gemmi. Au-dessus trône l’Altels. En 1895, à l’aube, une crevasse se forma dans le glacier d’Altels, à 3340 m d’altitude. Un bloc de glace de quelque 4,5 millions de m3 d’épaisseur s’abattit sur la Spittelmatte et se transforma en un torrent de débris de glace qui enterra tout sur son passage. L’onde de pression précédant l’effondrement fit tournoyer dans les airs les poutres et les planches des cabanes d’alpage, les personnes et le bétail présents et déracina un millier d’arbres près du lac Arveseeli. On ne voit plus rien de l’immense avalanche glaciaire, pas même depuis le Gällihore. L’ascension se fait par un étroit chemin dans un grand champ d’éboulis escarpé et se poursuit dans ce même terrain sur deux douzaines de virages en épingles à cheveux. La montée exige parfois un peu d’improvisation. Rien de difficile, mais les passages exposés sont réservés aux personnes non sujettes au vertige. Peu à peu, on se rapproche de la paroi rocheuse raide et imposante du sommet sur laquelle progressent les amateurs d’escalade. Les randonneurs font l’ascension du Gällihore par l’arrière, sur le versant opposé à Sunnbüel. Ils atteignent d’abord le Gratsattel, à 2164 m d’altitude, où, pour la première fois, il y a assez de place pour une pause agréable. L’itinéraire est ensuite moins pierreux et se poursuit à travers une prairie. Le sentier remonte enfin un couloir avant d’atteindre le large sommet. Le chemin du retour est le même. Il est important d’avoir assez de force dans les jambes pour descendre sur le pierrier.
Pèlerinage le long du lac de Thoune N° 1672
Interlaken West — n • BE

Pèlerinage le long du lac de Thoune

Les pèlerins du XVe siècle avaient intérêt à se munir d’une lettre de protection d’un prêtre et à rédiger leur testament car les bandits de grands chemins rôdaient et il n’était pas rare de tomber malade en dormant dans les auberges miteuses. Aujourd’hui, les randonneurs partent le cœur léger sur les traces d’un beau patrimoine culturel et religieux. D’Interlaken Ouest, l’itinéraire suit la promenade du canal jusqu’à la réserve naturelle de Weissenau, qui offre une vue splendide sur le lac et les montagnes. Après Neuhaus et Manor Farm, où se trouvait au Moyen-Age un cellier du couvent d’Interlaken, le chemin vallonné gagne la route que l’on suit jusqu’à Sundlauenen. Là, au croisement, il vaut mieux rester sur le chemin inférieur menant au débarcadère. On monte ensuite vers la route puis, par des marches creusées dans la roche, aux grottes de Saint-Béat. Selon la légende, le pèlerin irlandais Béat en aurait chassé un dragon, au nom de Dieu. L’itinéraire suit les pentes boisées de Beatenberg, en contournant une immense gravière et en offrant ici et là de beaux points de vue. Le chemin traverse une étroite gorge forestière puis rejoint Merligen, d’où la vue sur la pyramide du Niesen est unique.
Toute la variété des Franches-Montagnes N° 1673
La Combe — n • JU

Toute la variété des Franches-Montagnes

Un haut-plateau doucement vallonné s’étendant sur 200 kilomètres carrés, à 1000 mètres d’altitude, et un climat rude: pas étonnant que la région ait été largement déserte jusqu’au XIVe siècle. Le prince-évêque de Bâle décida alors d’attirer des habitants en exemptant de certains impôts ceux qui venaient défricher et cultiver cette terre, laquelle prit dès lors le nom de «Franches-Montagnes». Les Franches-Montagnes donnent une impression bienfaisante de calme et de liberté. Mais on ne s’y ennuie jamais, grâce au paysage structuré en petites vallées. S’y côtoient dolines, zones humides, pâturages entrecoupés de haies et buissons, forêts clairsemées et hauteurs panoramiques, fermes dispersées, petits villages et étonnantes auberges, comme près de la gare de La Combe. On se croit au bout du monde, mais une imposante bâtisse attend les hôtes. La balade à travers cette contrée unique en son genre débute par une montée dans une forêt. Les panneaux indicateurs sont fiables, mais il arrive que l’on traverse des pâturages sans bien distinguer de chemin. Après Les Genevez, l’itinéraire longe un mur de pierres sèches et traverse bois et pâturages jusqu’à une élévation où une place de grillades invite à une halte avant la descente à Tramelan.
Douce randonnée d’altitude N° 1630
Glaubenberg — g • OW

Douce randonnée d’altitude

Selon l’Inventaire fédéral, le site marécageux de Glaubenberg qui s’étend sur 130 km2, est «d’une beauté particulière et a une importance nationale» – c’est d’ailleurs le plus grand de Suisse. Les marais, les forêts et les alpages s’alternent rapidement, offrant une base vitale et un habitat à de nombreux animaux sauvages. Le grand tétras, le tétras lyre et même le lynx y sont de retour. Une raison suffisante d’aller explorer ce paysage situé entre les cantons de Lucerne et d’Obwald au cours d’une randonnée. Le point de départ se situe au col du Glaubenberg, très populaire, qui relie les communes d’Entlebuch et de Sarnen. La première partie du chemin se déroule sur une route d’alpage jusqu’au passage entre Sewenegg et Trogenegg. Puis on monte et on descend le long de la crête, devant une vue splendide sur la couronne des Alpes bernoises et de Suisse centrale. Du col Sattelpass, la montée est raide jusqu’au sommet du Bärenturm, dont le nom laisse à penser qu’on a pu y apercevoir des ours autrefois. Tout près de là, on fabriquait du verre il y a 250 ans. Des vitres, des bouteilles vertes, des verres, des vases et des flacons de pharmacie de formes et de couleurs diverses. Des quantités de bois étaient nécessaires pour la fusion du sable, de la potasse, du calcaire et de la soude. La randonnée se poursuit à ciel couvert jusqu’à Looegg, puis dans une clairière, jusqu’au sommet Haldimattstock et à des alpages marécageux, avant d’arriver à Nünalp. Il est possible d’ajouter un autre sommet à la randonnée, le Nünalpstock, qui culmine à 1900 m. Ensuite, on ne fait plus que descendre les 600 m de dénivelé jusqu’à Sörenberg, où les randonneurs pourront prendre le car postal et un rafraichissement dans l’une des nombreuses auberges.
Belle vue, lieu sacré et site touristique N° 1627
Niederrickenbach — p • NW

Belle vue, lieu sacré et site touristique

La légende raconte qu’au temps de la Réforme, un jeune berger sauva une statue de Marie et la cacha dans le creux d’un érable de l’alpage. À la fin de la saison, impossible de sortir la statue. On décida alors d’édifier une chapelle à côté de l’arbre et il fut enfin possible de dégager la statue du tronc pour la placer dans le lieu saint. La chapelle Heilige Maria im Ahorn (Sainte-Marie de l’érable), nommée ainsi en souvenir de l’événement, devint bientôt un lieu de pèlerinage prisé. Au XIXe siècle, on bâtit à côté le couvent de bénédictines Maria Rickenbach. Mais outre ces édifices religieux, ce haut lieu énergétique est aussi apprécié pour sa magnifique situation au-dessus de la vallée d’Engelberg. Le chemin de randonnée de montagne monte en douceur jusqu’à l’alpage Ahorn. De plus en plus raide, il traverse prairies, forêts et pierriers. Après plusieurs virages, le plateau d’Unter Musenalp surprend avec sa superbe vue sur les massifs du Brisen, du Risetenstock et du Schwalmis. Le tronçon escarpé qui redescend par Bärenfallen est bien sécurisé grâce à des marches et des rampes. Le chemin ne présente ensuite plus aucune difficulté. Longeant des prés pentus, observé de temps à autre par quelques vaches, le randonneur arrive à Tannibüel, puis remonte tranquillement jusqu’à l’alpage de Klewenalp. Là, il peut profiter de plusieurs restaurants et places de jeux et d’une vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons, le Rigi, les Mythen et bien d’autres sommets.
Double col au Lötschberg N° 1780
Selden, Gasthaus Steinbock — e • VS

Double col au Lötschberg

De la vallée de Kandertal, il existe deux variantes pour rejoindre Loèche-les-Bains par des chemins de randonnée de montagne. La classique emprunte la route directe de la Gemmi. Considérablement plus longue, mais aussi plus variée et plus attrayante, celle de deux jours passe par l’ancien chemin muletier du col du Lötschen puis par le Restipass. La randonnée débute dans le Gasteretal. Un pont suspendu traverse la Kander à hauteur de l’auberge Steinbock. Un sentier abrupt en zigzag permet de gagner rapidement de l’altitude. On atteint Balme en passant par Gfelalp et Schönbüel, puis il faut traverser le glacier en suivant les piquets orange. Une dernière ascension traverse une pente escarpée parfois exposée, mais sécurisée par un câble. On atteint alors le large plateau du col et son petit lac. Un petit détour par Kummenalp permet de mieux l’admirer. De retour, on suit un chemin d’abord presque plat, avec une belle vue sur le Bietschhorn, puis on redescend une pente modérément raide jusqu’à Lauchernalp. La deuxième étape, depuis Lauchernalp, suit un chemin d’altitude surplombant le Lötschental par des pâturages vallonnés: on traverse Hockenalp, Kummenalp et Restialp, trois hameaux pittoresques. Tout n’est alors plus que solitude et nature. Des paliers mènent au Restipass. La vue y est grandiose: à l’ouest, la vallée du Rhône et le Mont Blanc, à l’est, tout le Lötschental jusqu’au col de la Lötschenlücke. Après le lac de Wysse See et Schnydi, on parvient enfin à Rinderhütte, d’où redescend le téléphérique pour Loèche-les-Bains.
Indomptable Gasteretal N° 1781
Kandersteg, Talstat. Sunnbüel — n • BE

Indomptable Gasteretal

Le randonneur remarque bien vite qu’il pénètre dans une vallée sauvage. Le chemin monte abruptement, à l’ombre d’une cluse. La rivière Kander gronde si fort qu’il est difficile de s’entendre. Peu après l’élégante arche de pierre, la route s’aplanit et le marcheur peut apprécier l’idyllique paysage fluvial bordé de rhododendrons. Par une belle journée d’été, la vallée semble paisible et charmante. Mais les apparences sont trompeuses: lors de fortes pluies ou en hiver, lorsque les avalanches dévalent la pente, l’endroit n’est pas des plus hospitaliers. Les intempéries ont formé et forment aujourd’hui encore les contours de la longue vallée encaissée. Rien n’est immuable: les chemins et les routes doivent être régulièrement entretenus car les trombes d’eau engloutissent les constructions. Les habitants, qui ne vivent dans la vallée qu’en été, s’y sont habitués. Le chemin mène ensuite le long de la rive droite de la Kander. L’endroit est si reculé que des joyaux botaniques y poussent encore: sabot de la Vierge, clématite des Alpes, dauphinelle sauvage ou encore diverses petites orchidées rares. Le chemin traverse la plaine, entre de hautes parois rocheuses. Au point 1432, le chemin enjambe à nouveau la Kander et progresse dans une forêt de montagne clairsemée. C’est ici que pousse le très rare épipogon sans feuilles. Comme il ne fleurit – sous certaines conditions – que tous les sept ans, il est difficile à trouver. Le randonneur arrive bientôt à Selden. S’il a envie de poursuivre la marche, il peut longer la Kander jusqu’à l’alpage Heimritz.
Au-dessus du lac d’Oeschinen N° 1783
Oeschinen (Bergstation) • BE

Au-dessus du lac d’Oeschinen

La randonnée panoramique passant par Heuberg est un classique, à juste titre. De l’étroit sentier tracé sur d’abruptes parois rocheuses, au-dessus du lac d’Oeschinen, on voit constamment l’imposant Blüemlisalphorn. Une toile de fond parfaite pour méditer sur la beauté des sommets. Les montagnes ont longtemps été jugées sinistres et laides. Au Moyen Age, on les fuyait. N’étaient-elles pas le lieu de puissances secrètes? Même pour Luther, elles symbolisaient des ruines, dévastées par le déluge biblique. Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que cette peur cède la place au plaisir de la découverte propre au romantisme. L’intérêt pour la montagne et ses habitants provoque alors une vraie ruée vers les Alpes suisses. Entre 1854 et 1865, on voit surtout des Britanniques, alpinistes, universitaires et aristocrates, tenter les premières ascensions. L’art et la littérature véhiculent une image romantique d’un univers alpin idéalisé. On sait aujourd’hui que la perception esthétique des montagnes, très personnelle, est influencée par la culture. Comment se forger une opinion? Par exemple en effectuant la randonnée de montagne de trois heures qui débute à la station supérieure Oeschinen. Au premier croisement, suivre le chemin «Läger, Oeschinensee» puis, à la deuxième bifurcation, la direction «Heuberg». Les marcheurs grimpent avant d’aborder la pièce maîtresse du parcours, un passage panoramique exigeant un pied sûr. Après une heure et demie environ, ils rejoignent Oberbärgli et sa buvette d’alpage. De là, le chemin descend vers le lac d’Oeschinen, où l’on peut se reposer, se baigner ou se restaurer dans une auberge de montagne avant de se diriger vers la télécabine.
Face aux trois géants bernois N° 1632
Sulwald — p • BE

Face aux trois géants bernois

On ne les présente plus: l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau attirent les foules du monde entier dans l’Oberland bernois. S’éloigner un peu des sentiers battus permet de contempler les trois géants au calme. De Sulwald et la Soustal, on aperçoit les majestueux sommets et l’on peut faire connaissance avec les vaches, dignes représentantes de l’agriculture alpine. «Huit personnes ou une vache», indique le panneau du téléphérique menant d’Isenfluh à Sulwald. En été, le bétail se délecte d’herbes juteuses, laissant place aux randonneurs. Les trois sommets se montrent pour la première fois à Sulwald, au début du tour. La vue sera plus belle encore depuis le col de Sousegg, après deux heures et quelques mètres de dénivelé sur un sentier escarpé débutant à l’ombre de la forêt. Sur l’alpe Suls, les vaches accueillent le randonneur. Cloches, cotons à fromage et boilles à lait devant le chalet indiquent qu’on peut y acheter du fromage d’alpage, à déguster après un crochet d’une dizaine de minutes par le lac de Sulsseewli.. La montée à Sousegg n’est pas de tout repos, mais l’effort est récompensé: le Sulsseewli, le Schilthorn, les deux Lobhorn et bien sûr les trois géants sont là. En contrebas, on peut admirer la Soustal et les méandres du Sousbach. La descente est parfois vertigineuse. Mais la vue sur la vallée d’altitude est toujours plus belle et le ruisseau, en bas, rafraîchira les pieds brûlants d’effort. Le Sousbach accompagne le marcheur jusqu’à l’alpage fromager Sousläger. Sur le dernier bout, le sentier forestier est captivant et touffu, mais le regard porte parfois au loin. Et l’on éprouve alors à quel point cette vallée est isolée.
Entre les vallées N° 1636
Gitschen — l • SZ

Entre les vallées

Cette randonnée de montagne débute sans grande difficulté: le téléphérique Chäppeliberg (Käppeliberg)-Spilau monte jusqu’à la station amont de Gitschen. La cabane Lidernenhütte, bâtie en 1944 par la section Mythen du Club Alpin Suisse, n’est pas loin: c’est l’occasion de prendre des forces pour la journée. La randonnée mène, sans dénivelé, à l’alpage Lidernen qui offre une vue grandiose sur l’autre flanc de la vallée. Le regard erre sur la chaîne de montagnes: du Chlingenstock et du Hängst au Schwarz Stock en passant par le Lauchstock, le Sisiger Spitz et le Driangel. Les amateurs de fromage pourront s’en procurer de délicieux à l’alpage. Une légère descente par gorges et paliers rejoint Höchi, au cœur d’une vallée romantique et sauvage. Après une ascension parfois abrupte à travers un paysage alpin à la riche végétation, la randonnée se poursuit en direction d’Achslen. On ne s’ennuie jamais sur ce tronçon: passages dégagés et vues à pic alternent avec collines et rochers. Dans cette région isolée, on rencontre souvent des vaches, mais rarement d’autres randonneurs. À Achslen, on choisit le chemin de gauche qui mène aux chalets d’alpage d’Ahöreli, de Riggis et d’Ebnet. La descente offre une vue sur le village de Muotathal et la vallée du même nom. Seule différence: la localité s’écrit avec un h et la vallée sans. La descente se poursuit à travers de larges pâturages et de calmes forêts. La beauté sauvage des gorges de Helltobel se dévoile en franchissant par deux fois le ruisseau Bürgelibach qui dévale la vallée en grondant. En bas, le chemin mène par le fond de la vallée au village que traverse la rivière Muota. La commune offre plusieurs possibilités de restauration non loin de l’arrêt du car postal.
Fascinante chute du Leuenfall N° 1621
Schwägalp — d • AI

Fascinante chute du Leuenfall

Quel spectacle que celui de l’eau de la chute du Leuenfall qui s’écrase dans les profondeurs! En 2007, le Saint-Gallois Felix Lämmler a battu un record du monde en descendant, en chute libre, la cascade en kayak. Cette randonnée mène de Schwägalp à la fameuse chute, considérée comme un lieu magique. Le chemin passe sous le téléphérique et mène en direction de Potersalp par un terrain dégagé. À droite s’élèvent les parois rocheuses du nord de la chaîne du Säntis, avec le proéminent Öhrlikopf ainsi que l’Altenalptürm et le Schäfler. Sur les alpages communautaires de Potersalp a lieu chaque année durant la saison d’estivage la «Potersalpstobede», une fête populaire. La randonnée continue en direction d’Oberer Borstböhl puis descend dans la forêt par Schwizerälpli et Grossberndli. Les randonneurs arrivent à Lehmen par un tronçon de forêt touffue qui permet d’apercevoir à la fois la chute du Leuenfall et les collines d’Appenzell. L’auberge de forêt Lehmen est idéale pour se restaurer avant d’aller voir la chute. L’eau du Berndlibach tombe de 34 mètres de haut et rejoint peu après le ruisseau Wissbach. Un petit détour sur la gauche du chemin de randonnée s’impose. En traversant le Wissbach, on atteint l’auberge de montagne Ahorn, autre option de restauration. On sillonne alors forêts et vastes prairies, vallées et collines, parfois sur du revêtement dur, pour arriver à Weissbad. On n’y rencontre tout d’abord que quelques chalets, puis de plus en plus de maisons. Avant Weissbad, on peut encore admirer un magnifique panorama sur le Hoher Kasten et le Kamor. La randonnée s’achève à l’arrêt «Appenzell, Sonnenhalb» à Rechböhl ou au village de Weissbad.