Randonner en été

1366 entrées ont été trouvées
Le Schächental d’en haut N° 1544
Ober Axen — Klausenpass • UR

Le Schächental d’en haut

On a beau savoir que les faucheurs de foin sauvage s’activent sur des pentes abruptes, on s’étonne malgré tout de l’à-pic quand on emprunte le sentier des foins sauvages. Les versants sont escarpés, le fanage n’est donc pas une partie de plaisir. Pour s’y rendre, on prend la télécabine d’Oberaxen à «Flüelen, Gruonbach». Les lève-tôt gravissent les 500 premiers mètres à l’ombre des pins. Après la rude montée, les marcheurs ont bien mérité une pause-café à l’alpage de Franzen: le point de vue au-dessus du bistrot s’y prête bien. Pour longer le flanc du Rophaien, il faut avoir le pied sûr. Les faucheurs œuvrent de mi-juillet à fin août. Leur travail, certes fascinant, crée des nuisances sonores à cause des souffleuses et hélicoptères. Dès Unter Hüttenboden, le paysage est marqué par un terrain vallonné recouvert de sapins. On atteint bientôt le chemin panoramique de la vallée de Schächental. Du bistrot de Fleschsee, il vaut la peine de faire un petit détour pour admirer la vue depuis le sommet du Hüenderegg avant de rejoindre la télécabine de Ruogig, puis l’auberge Skihaus Edelweiss. Le lendemain, on grimpe jusqu’au col de Chinzig Chulm, où l’on découvre une petite chapelle ainsi qu’un imposant panorama. De là, le chemin panoramique du Schächental descend vers le col du Klausen. Après Heger Wald, la route de gravier se transforme en sentier sauvage et isolé; il monte et descend à travers bois et pierriers. Après avoir dégusté une soupe revigorante à l’Alpbeizli Heidmanegg, on reprend la route en dessous de l’hôtel Klausen-Passhöhe, puis on longe le joli ruisseau de Niemerstafelbach jusqu’au col du Klausen.
Tour du canton de Glaris N° 1545
Klausenpass — Tierfehd • UR

Tour du canton de Glaris

Cette randonnée de deux jours le long de la Via Glaralpina débute au col du Klausen. D’ici, il faut rejoindre le chemin de grande randonnée qui longe plus ou moins fidèlement la frontière du canton. Pour commencer, le chemin monte au milieu de pâturages verdoyants avant de franchir une imposante barre rocheuse en direction du col du Fisetenpass. Après la cabane de Gemsfairenhüttli, on arrive au Hasentrittli. Ce premier passage assez ardu est sécurisé par des câbles métalliques. En cas de météo changeante, on peut redescendre dans la vallée en téléphérique depuis le Fisetenpass. On bifurque ici dans la Via Glaralpina, qui longe la crête raide jusqu’au col de Gemsfairenjoch, soit un dénivelé de 800 mètres. Myrtilles, fleurs et formations calcaires cèdent la place aux gravats et à la roche nue. Les derniers mètres de dénivelé sont palpitants: une fissure verticale par-ci, des gravats instables par-là... La prudence s’impose! En même temps, la vue sur le Claridenfirn est à couper le souffle. La descente aussi requiert de la concentration: il faut traverser un pan rocheux et de la neige en bordure du glacier. Les bâtons sont nécessaires. Seuls des montagnards expérimentés devraient passer ici. Une heure plus tard, on retrouve un terrain plus stable. La cabane Clariden émerge au loin. Au deuxième jour, on monte au col de Beggilücke, puis on descend sur un sentier raide jusqu’à Ober Sand. Tôt le matin, on y aperçoit des marmottes et des chamois. Le chemin monte ensuite jusqu’à la cabane Fridolin, où une collation s’impose avant d’attaquer la forte dénivellation le long des eaux du Bifertenbach jusqu’à Hintersand, puis jusqu’à Tierfehd.
Une Via Glaralpina isolée N° 1546
Stn. Kalktrittli — Elm • GL

Une Via Glaralpina isolée

Les premiers 1000 mètres de dénivelé entre Tierfehd et Chalchtrittli se font en téléphérique. De la station, un chemin de randonnée mène à la cabane de Muttsee. Une alternative consiste à emprunter la galerie d’accès au barrage de Limmeren. Une fois à la cabane, on traverse le nouveau barrage avant de monter au refuge du Kistenpass. Avant le refuge on bifurque sur la Via Glaralpina au marquage bleu-blanc direction la Muttenlücke, longeant ensuite la crête et le Kistenband jusqu’au col de Kistenpass. La troisième cabane, la cabane de Biferten, est en effet l’objectif du jour. Elle se dresse en bordure d’un haut plateau et donne sur la région de la Surselva. La randonnée se poursuit le deuxième jour direction du Panixerpass (Pass dil Veptga ou Pass Pigniu sur les panneaux indicateurs grisons). On passe ensuite par les cols de Falla Lenn et de Forcla da Gavirolas. Les militaires qui s’y exerçaient autrefois au tir ont cédé la place aux bouquetins. Le chemin est émaillé de cascades jusqu’à l’alpage d’Alp Mer. De là, il faut encore franchir 300 mètres de dénivelé jusqu’au refuge du Panixerpass. Ici, ni électricité ni eau courante, mais un charme palpable. Le troisième jour, par bonnes conditions, on peut effectuer l’étape alpine de la Via Glaralpina jusqu’aux Bündner et Glarner Vorab, puis redescendre à Elm via la cabane de Martinsmad. Il faut alors suivre les panneaux de la Via Souvorov, un itinéraire facile, jusqu’à Elm. On voit le lac de Häxenseeli en contrebas. Plus loin, le sentier serpente entre les parois rocheuses avant de déboucher sur l’alpe Ober Stafel.
De col en col N° 1547
Weisstannen — Bachlaui • SG

De col en col

Mieux vaut arriver à Weisstannen la veille. Avec un peu de chance, on peut voir des cerfs brouter le soir. Le lendemain, on part tôt pour la marche de sept heures. Depuis Weisstannen, le chemin enjambe le ruisseau Seez, puis monte en larges virages sur une route menant à l’alpage Underrüti. Là, le chemin devient sentier et grimpe le Madchopf par l’alpage Galans. Un tronçon panoramique sur les crêtes mène d'abord au col de Lauifurggla avant de longer les flancs du Fulegg jusqu’au Siezfurggla. Puis le chemin suit à nouveau la crête jusqu’au Fansfurggla: direction le Spitzmeilen, plein nord. Au col de Schönbüelfurggel, prendre le chemin à l’est. La cabane Spitzmeilen apparaît et on l’atteint après une brève descente. Le lendemain, on monte à l’ouest du Wissmeilenpass en passant devant le lac Madseeli. La vue s’étend jusqu’au col du Klausen. Un chemin descend vers l’alpage Mülibach Oberstafel, puis rejoint une route jusqu’à la cabane Skihütte Mülibachtal. C’est par la forêt que l’on rejoint la vallée suivante et son fossé Widersteiner Loch, dont on sort par le col de Widerstein, avant de descendre au lac Oberer Murgsee et à l’auberge de montagne. Après le col de Murgsee, la randonnée se termine dans la belle vallée du Mürtschen. Après les rochers, le chemin suit le ruisseau Mürtschenbach jusqu’à Unter Mürtschen en contrebas. Plus loin, celui-ci se jette dans le Gsponbach, puis en cascade dans le Murgtal. Le chemin plonge dans la forêt de Gspon, puis se divise. A droite, on atteint Bachlaui et l’arrêt de bus de Murgtal.
Au sommet du Vilan N° 1548
Älpli • GR

Au sommet du Vilan

Le Vilan (GR) est une montagne idéale pour une première ascension d’un sommet avec des enfants. Les petites cabines doubles de couleur jaune de l’Älplibahn de Malans s’élèvent jusqu’à la buvette, seul endroit où se restaurer pendant la randonnée. D’ici, il reste 600 mètres de dénivellation à franchir, ce que des enfants entraînés et bien équipés vont faire sur un chemin de randonnée alpine raide. Peu après la station supérieure, le chemin, d’abord bordé de lys orangés et de la rare stemmacanthe rhapontique, grimpe à droite sur un passage ombragé. A partir de Mürli, il monte le long de l’arête, puis suit la crête jusqu’au sommet. Techniquement, le chemin n’est pas très difficile, mais certains passages sont exposés et exigent une grande attention. Un premier sentiment de victoire apparaît au Messhaldenspitz. Deux tiers du dénivelé ont déjà été avalés et d’ici, au moyen d’une carte nationale, il est possible de reconnaître les lieux et sommets alentour. Le chemin passe ensuite sur la crête située du côté du Rheintal, à côté de pentes à pic. Le sentier, en bon état, est assez éloigné du précipice. En contrebas du sommet, il s’élève en zigzag. Vient ensuite le grand moment de l’arrivée au faîte, à 2376 mètres d’altitude! Il est large, les enfants peuvent y faire une pause sans courir de risque. Le choix, pour la descente, se porte sur le chemin de montagne en direction de la Jeninser Alp. Il est en effet moins raide et plus agréable, mais moins varié. Il traverse des prairies, puis d’immenses champs de rhododendrons, une vision superbe, surtout au printemps. Une petite route retourne à l’Älplibahn. En été, le téléphérique est très prisé. Ne pas oublier de réserver la montée et la descente la veille au plus tard.
Tout en haut du Chaiserstuel N° 1549
Alp Sinsgäu — Bannalp Kreuzhütte • NW

Tout en haut du Chaiserstuel

Proche de Lucerne, le Chaiserstuel est une montagne appréciée. Trois téléphériques mènent à ses abords. Cette randonnée familiale passe par un chemin de randonnée alpine exigeant. Son niveau exigeant convient à des enfants entraînés, au pied sûr. Elle débute à Oberrickenbach avec le tout petit téléphérique pour paysans de l’Alp Sinsgäu. En fait, il y a deux cabines, et l’une d’elles est même ouverte. Pour mieux faire passer le début de la randonnée sur la petite route, jusqu’à Rinderstafel, les parents ont tout intérêt à prévoir un jeu. L’itinéraire devient ensuite plus intéressant. A la Sinsgäuer Schonegg, une première vue panoramique se dévoile. Là commence le chemin balisé en blanc-bleu-blanc, dont une petite partie passe sur une crête. La montée suivante, longue et plus raide, est difficile, surtout s’il a plu récemment. Le chemin est alors glissant et les bâtons se révèlent bien utiles. Il est conseillé de ne pas effectuer la randonnée en sens inverse. Le chemin débouche sur une large arête et il faut marcher dans un pierrier, presque sans trace, jusqu’au Chaiserstuel. Tout à la fin, une petite escalade sans difficulté attend les marcheurs. Le sommet est large et recouvert d’herbe. La descente s’effectue par le chemin de randonnée de montagne. Les marcheurs attentifs verront des fossiles de moules et de bouts de coquilles d’escargot. Dès que le terrain devient plus plat, il est aussi possible, avec une certaine prudence, d’élargir son champ de recherches. Le mieux est de photographier ses trouvailles, pour garder le sac léger et permettre aux randonneurs suivants d’admirer ces fossiles, dont quelques beaux exemplaires se trouvent aussi sur le chemin qui mène à la Kreuzhütte et à ses abords immédiats.
Autour du Mattstogg N° 1550
Niederschlag • SG

Autour du Mattstogg

La rive nord du lac de Walenstadt, pour l’essentiel rocheuse et nue, s’élève âprement vers les Churfirsten. Tout à l’ouest par contre, la nature a créé une large terrasse. Amden se situe à 500 mètres au-dessus du lac, au pied d’un imposant massif calcaire, le Mattstogg. Cette randonnée, qui en fait le tour, débute à Niederschlag, aisément accessible en télésiège depuis Amden. De la station supérieure, on rallie d’abord l’alpage de Walau, où l’on bifurque vers l’ouest. Par une courte ravine rocheuse, on atteint l’étroite bande verdoyante de l’Obloch, qui offre une très belle vue sur les Alpes glaronnaises, le Glärnisch et le Tödi. Une courte descente mène à l’alpage d’Oberfurggle. A peine 300 mètres plus bas, on arrive à Hasebode. S’ensuit une montée d’une heure et demie sur le versant nord du Mattstogg, d’abord sur une route forestière en pente douce, puis sur un chemin naturel sinueux à travers bois et pâturages jusqu’à l’alpage de Hintermatt. Là, le sentier se perd dans des paysages karstiques accidentés jusqu’à la cabane et auberge de l’alpage d’Oberchäsere, où l’on peut jouir d’une terrasse ombragée et se désaltérer. Le visiteur qui le demandera à Pius Jöhl pourra observer le lendemain matin comment la crème de la veille, stockée dans un réfrigérateur naturel à base de neige, est transformée en beurre selon un procédé ancestral. Le dernier tronçon du circuit de Mattstogg, entre l’Oberchäsere et le télésiège, se divise en deux parties. La première part vers l’est à travers l’alpage de Vordermatt, qui offre des vues magnifiques sur le massif de l’Alpstein. La seconde, qui débute sur l’Hinter Höhi, retourne vers le sud-ouest, à Niederschlag.
Vers luisants le long de la Verzasca N° 1551
Sonogno — Brione Verzasca • TI

Vers luisants le long de la Verzasca

Cette randonnée permet de découvrir l’univers des vers luisants, des insectes nocturnes difficiles à voir. Avec de la chance et de la patience, il est possible d’en trouver dans un terrain semi-ouvert vers le milieu de l’été, par beau temps, le soir entre 22 h et minuit, près de la rivière Verzasca. L’expérience, si on la vit, est inoubliable: entourés de petits points lumineux qui volettent, les marcheurs croient vivre un vrai conte de fées. La randonnée part de Sonogno et se dirige vers la sortie de la vallée, à Brione. Peu avant ce village, on rejoint des prairies que les vers luisants affectionnent. Le chemin est facile à trouver, puisqu’il suit le cours de la rivière en direction de Brione et de Lavertezzo. L’itinéraire passe tantôt par la forêt, tantôt le long de l’eau où se dressent des cairns, et suit sur une légère pente le versant droit de la Verzasca. Peu après le village de Frasco, le chemin franchit la rivière par un pont pour piétons et cyclistes. Observer des vers luisants revient à assister à leur accouplement. Ces insectes luisent en effet pour s’attirer. Les femelles sont posées au sol ou sur des tiges d’herbe, les mâles volettent à la recherche de la bonne partenaire. Les vers passent la majeure partie de leur vie sous forme de larve: une fois éclos, les femelles vivent une à trois nuits, contre deux semaines pour les mâles. La larve assez insignifiante croît quant à elle pendant deux ans. Pas étonnant qu’il soit difficile de trouver le bon moment et le bon endroit pour admirer la parade amoureuse de ces insectes. Ceux qui prévoient d’observer les verts luisants devraient réserver leur chambre à l’avance pour la nuit, pour pouvoir profiter de leur randonnée nocturne.
Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG) N° 1600
Elm — Vorsiez • GL

Du Sernftal (GL) au Weisstannental (SG)

En quittant le village d’Elm, blotti au fond de la vallée du Sernftal, le randonneur n’oubliera pas d’admirer les belles demeures en bois groupées autour de son église. Classées monuments historiques, leur construction remonte jusqu’à la fin du XVIe siècle. Pas moins de 1246 mètres de dénivelé séparent la localité du col de Foo (Foopass), situé à la frontière des cantons de Glaris et Saint-Gall, et point culminant de la randonnée. Plusieurs ponts de bois jalonnent cette montée confortable où pâturages verdoyants et forêts d’érables et de sapins se disputent l’espace. A l’est, l’imposante paroi rocheuse formée notamment par les Piz Segnas et Piz Sardona laisse s’échapper quelques cascades vertigineuses. Cette zone remarquable appartient au haut lieu tectonique de Sardona, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Des couches de roche anciennes sont venues y recouvrir des couches plus jeunes, témoignant de la formation des Alpes et de la tectonique des plaques. Largement méconnu, le Foopass est pourtant emprunté depuis au moins 3200 ans. D’importantes découvertes archéologiques, en effet, ont attesté de la présence d’habitants dès l’âge du bronze. Commence alors la belle et longue descente vers Vorsiez, d’abord en pente douce, comme pour mieux permettre les coups d’œil sur le panorama environnant. Puis la vallée isolée du Weisstannental, où s’écoule le torrent parfois grondant de la Seez, se rétrécit et devient plus abrupte. Les plus chanceux auront l’occasion d’observer chamois, bouquetins, marmottes ou même aigles royaux, qui ont tous élu domicile dans la région.
Le vallon de l’Hongrin N° 1601
Rochers-de-Naye — Rossinière • VD

Le vallon de l’Hongrin

Aux Rochers-de-Naye, point de départ de la randonnée, le regard est attiré par le Léman d’un bleu scintillant. L’itinéraire longe l’autre versant, à travers le vallon préservé de l’Hongrin, pour rejoindre le Pays d’Enhaut. Dès le départ, le jardin botanique alpin de La Rambertia se présente avec près de 1000 espèces cultivées. L’itinéraire débute le long d’une magnifique arête qui conduit plus bas au col de Chaude. Le chemin suit à gauche un tronçon de route en dur jusqu’au chalet du col de Chaude, où il est possible de se restaurer à la belle saison. L’alpage est producteur de plus de 450 meules de L’Etivaz AOP par saison. L’itinéraire se poursuit ensuite en descente pour rejoindre la rivière de l’Hongrin à La Vuichoude d’en Bas, avec une vue saisissante sur la double voûte caractéristique du barrage de l’Hongrin, qui culmine pour la plus haute à 123 mètres. De là, le randonneur remonte par la route, puis par un sentier en lacets jusqu’au Linderrey. La vue sur le lac de l’Hongrin est impressionnante. Le pompage-turbinage des eaux du Léman par les forces motrices lui confère sa particularité. Le chemin redescend ensuite par les routes d’alpages au col de Sonlomont, qui permet de basculer dans le Pays d’Enhaut. La descente, tout d’abord progressive jusqu’au Tanchin, se fait nettement plus raide dans la zone forestière des Traverses. Quelques passages câblés en viennent à bout avant de rejoindre le Revers près de la fromagerie bio du Sapalet, où un self-service donne accès aux productions familiales. Le franchissement de la Sarine sur un pont de pierre datant de 1650 permet de rejoindre la gare de Rossinière.
Une arête face au Léman N° 1602
Rochers-de-Naye — Caux • VD

Une arête face au Léman

La ligne historique à voie unique Montreux – Les Rochers-de-Naye a été ouverte en deux temps: dès 1892 pour le trajet Glion – Rochers-de-Naye et complétée en 1909 par le tronçon Montreux – Glion. Depuis le sommet, la vue panoramique est imprenable sur le Léman, les Alpes et au loin la chaîne du Jura. L’itinéraire suit dans un premier temps les flancs de l’arête sud-ouest des Rochers-de-Naye, qui plonge direction Léman. Cette descente, en balcon à flanc de coteau, inaugure agréablement la randonnée. Après un bucolique passage entre deux parois rocheuses à la hauteur de Sautodoz, le chemin se poursuit le long de l’arête boisée en contournant le sommet des Dentaux pour déboucher sur Le Creux à la Cierge. De là, l’itinéraire bascule à droite sur le versant nord-ouest boisé des Rochers-de-Naye. Un sentier en traversée descendante amène à Liboson d’en Haut, d’où une route en dur rejoint Haut-de-Caux. Sa gare située sur la ligne de train offre une possibilité de raccourcir la marche. La suite de l’itinéraire, à travers le village de Caux, passe devant le Caux-Palace. Ce bâtiment emblématique de la région, construit en 1902, oriente alors la station vers un tourisme de luxe pendant la Belle Epoque (les années 1910). Les deux guerres mondiales sonnent les années de crise, la fréquentation du palace chute. Après 1945, le Caux-Palace est acheté par Initiative et Changement International, une organisation non gouvernementale internationale qui prône la paix, une bonne gouvernance et une économie juste et durable. Elle reste propriétaire aujourd’hui du Caux-Palace et y organise des rencontres et séminaires. La randonnée se termine à quelques pas de là, à la gare de Caux.
Belles vues sur le Eggen Höhenweg N° 1512
Stein AR, Dorf — Trogen • AR

Belles vues sur le Eggen Höhenweg

Il s'agit d'un itinéraire classique à travers le pays d'Appenzell: la randonnée de Stein à Trogen en passant par Teufen. Les belles aires de repos sont nombreuses, et invitent à faire une pause: Au bord de la rivière, où on peut se baigner et faire des barbecues. Sur la crête avec une vue magnifique sur l'Alpstein. Ou plutôt sur la clairière idyllique, où une mer de boutons d'or donne des sensations printanières.... Dès le début de la randonnée à Stein, le musée du fromage d'Appenzell avec sa couleur locale et le petit village de Stein avec son joli centre village près de l'église attirent les visiteurs. Mais il est encore trop tôt pour faire une pause: environ cinq heures de rando seront encore prises sous les pieds. On descend d'abord par des chemins étroits jusqu'à la rivière Sitter. Elle s'écoule ici dans un lieu qui devient de plus en plus large, un endroit merveilleux. Le chemin remonte en pente raide à l'autre côté. Le sentier traverse de larges champs, passe devant le monastère de Wonnenstein et traverse une colline en direction de Teufen où les randonneurs trouveront à quelques mètres plus haut le jardin de l'herboriste A. Vogel. Une fois la crête est atteinte, on continue toujours avec une vue sur l'Alpstein. Le Säntis traîne encore un peu dans les nuages, l'Altmann se détache avec audace, Schäfler et Ebenalp sont encore enneigés si tôt dans l'année. Sur le chemin Eggen Höhenweg, par contre, le soleil nous réchauffe au début de l'été. De nombreux bancs invitent à prendre le soleil et à s‘attarder avant de traverser confortablement la forêt jusqu'à la fin de la randonnée à Trogen.
Aux portes de la France sur le Mont d'Or N° 1539
Vallorbe • VD

Aux portes de la France sur le Mont d'Or

La gare de Vallorbe est immense. Pour les voyageurs ferroviaires, la petite ville était l’étape avant la France. Elle se situe d’ailleurs toujours sur la ligne du TGV Lausanne–Paris. Les randonneurs qui foulent le Mont d’Or passent eux aussi la frontière. Une vue grandiose sur le lac de Joux, mais aussi, à l’est, sur une imposante falaise rocheuse les attend au sommet. Revenons à la gare de Vallorbe, qui constitue un obstacle pour les marcheurs. Le chemin part d’abord vers l’ouest. Après 500 mètres, il passe sous les voies puis longe celles-ci sur près de 2 kilomètres en direction de l’est. Il traverse ensuite la forêt par un vaste arc de cercle et débouche juste avant Pralioux Dessous sur un pâturage qui offre une belle vue sur la vallée de l’Orbe. L’itinéraire se poursuit vers Pralioux Dessus, où il faut bien rester sur la droite tout en montant par des prairies vers la crête, à la frontière avec la France. Le chemin suit la crête jusqu’au sommet, avec des à-pic à droite et un terrain plat sur la gauche. Le retour s’effectue par le même chemin, sur la crête, et traverse des pâturages typiques du Jura jusqu’à la Grande Echelle puis la Petite Echelle. La descente vers la route est plutôt raide. En contrebas de celle-ci, le chemin est magnifique. Il rejoint la Grotte aux Fées puis la Grotte de l’Orbe, qui mérite une visite. La balade jusqu’à Vallorbe, le long de l’Orbe qui sort ici des grottes, est charmante. C’est avec l’eau de la rivière qu’est fabriquée la bière de la Brasserie de la Concorde, fondée en 2014. Depuis 2019, la microbrasserie est installée au Day.
Vestiges de la Première Guerre N° 1530
Langenbruck — Waldenburg • BL

Vestiges de la Première Guerre

Les montagnes du Jura dans la région de Hauenstein sont idylliques au printemps. Difficile d’imaginer qu’une guerre aurait pu éclater jadis dans ce paradis vert. Pourtant, un immense bastion militaire comprenant des bunkers, abris, réservoirs et centrales téléphoniques y fut construit lors de la Première Guerre mondiale pour servir de défense contre une éventuelle attaque de la France ou de l’Allemagne. La plupart des installations militaires sont encore en bon état et rappellent cette sombre époque. Certaines d’entre elles se dressent au bord du chemin de randonnée; d’autres sont plus éloignées de son tracé officiel et par conséquent plus difficiles à trouver, bien qu’il suffise parfois de parcourir quelques mètres pour les apercevoir. La carte figurant dans la proposition de randonnée en ligne, disponible sur www.randonner.ch, aide à les localiser. On accède aux installations de Hauenstein depuis le village de Langenbruck. Le chemin monte gentiment en direction de l’est jusqu’au col de Spaleneggli, où il s’enfonce dans la forêt. On découvre des traces de la Première Guerre mondiale près des falaises de Gwidem: des positions d’artillerie et un poste d’observation. D’autres installations sont visibles au col de Gwidemhöchi et surtout dans les alentours de la Belchenflue: la route sud dynamitée dans la roche, un réservoir d’eau et la colline même, qui servait de poste d’observation et qui fut aussi dynamitée, ce qui explique sa forme actuelle. Au col de Chilchzimmersattel, près de la colline de la Spitzenflüeli et de la Lauchflue, on aperçoit de nombreuses autres constructions. De la Lauchflue, un chemin exigeant descend jusqu'aux ruines de Waldenburg, en passant par la crête du Rehag. La vue sur la commune de Waldenburg, destination de la randonnée, y est remarquable.
Randonnée frontalière aux portes de Bâle N° 1580
Rodersdorf — Schönenbuch • SO

Randonnée frontalière aux portes de Bâle

La randonnée commence dans le petit village soleurois de Rodersdorf. Elle traverse la vallée de la Leimental pour déboucher sur les crêtes de la forêt. Grâce à la douceur du climat de cette plaine du Rhin supérieur, de jeunes pousses de hêtre vert tendre surgissent de-ci de-là alors que l’hiver sévit encore sur les crêtes du Jura. Cette chênaie en zone frontalière compte parmi les plus grandes de Suisse, comme en témoignent les glands de l’année passée jonchant le sol. Ici, sur des sols en lœss (du sable fin déposé en période glaciaire sur la plaine d’épandage du Rhin), les hêtres sont dans leur habitat naturel. Il n’est donc pas surprenant d’en apercevoir un exemplaire géant proche de la frontière, vers Saint-Brice; le plus grand de Suisse du Nord-Ouest selon l’autorité forestière soleuroise. Après avoir admiré ce hêtre imposant, on continue en direction de la chapelle Saint-Brice, située dans une grande clairière. Il s’agissait d’un lieu de pèlerinage important au Moyen-Âge. Juste à côté se trouve la ferme-auberge, une construction alsacienne typique à colombages jaune pâle. L'auberge est actuellement fermée. L’itinéraire mène ensuite au mont du Wessenberg, en traversant d’anciens peuplements de chênes. Avec un peu de chance, on peut entendre un rare pic mar frapper le bois. Après la descente, l’itinéraire n’emprunte pas le chemin vers Hagenthal-le-Haut, mais celui non balisé sur la crête à travers les chênaies, rappelant l’essence prédominante de cette randonnée. Un court tronçon sur la terrasse principale, puis les marcheurs amorcent la descente en direction de Schönenbuch, longeant la frontière sans presque s’en apercevoir. Seule l’immatriculation des voitures garées indique un retour en terres helvétiques.
Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne N° 1577
St-Blaise-Lac — La Neuveville • NE

Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne

Extraite pendant des siècles dans la commune de Saint-Blaise, la pierre d’Hauterive, une molasse calcaire aux teintes jaunes, accompagne les randonneurs tout au long de l’itinéraire. Ce jaune est typique des façades des villages vignerons en chemin: fonçé, il s’accorde parfaitement aux versants ensoleillés de la première chaîne jurassienne ayant cultivé le raisin pour produire des vins frais et minéraux. Depuis la gare «Saint-Blaise-Lac», il est recommandé de s’accorder un petit détour par le port afin d’admirer la fontaine conçue par Mario Botta pour marquer le début de la balade des 12 fontaines au fil du Ruau. Le tronçon en forêt qui suit se caractérise par une grande diversité d’arbres et un calme reposant. Ce n’est pas le cas en contrebas, sur la large plaine de la Thielle au pied sud du Jura, où s’entremêlent les bruits de l’autoroute et de la voie ferrée. Habitée depuis le néolithique, la zone entre le lac de Neuchâtel et celui de Bienne est chargée d’histoire. Les épées et boucliers de fer celtes de La Tène, au bout du lac de Neuchâtel, sont connus dans le monde entier. De tout temps, la plaine de la Thielle était un lieu de transition, où les cultures, les religions et les souverains se côtoyaient de manière étonnamment pacifique. Pourquoi se faire la guerre si l’on peut s’asseoir à la même table pour apprécier un verre de vin blanc? Aujourd’hui, les rencontres se font entre Suisses romands et alémaniques, entre les sommets paisibles du Jura et les zones à forte densité du Plateau. Les contrastes s’entendent et se voient, comme celui des tours métalliques de la raffinerie de Cressier qui surgissent derrière la silhouette d’un village idyllique. Les amateurs de contrastes trouveront donc leur compte dans les vignes entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne.
De Morges à Allaman N° 1582
Morges — Allaman gare • VD

De Morges à Allaman

Autrefois ville commerciale d’envergure sur le Léman, Morges est aujourd’hui avant tout une cité touristique. Le centre-ville recèle des petits restaurants servant des crus locaux, des marchés et des commerces animés. Morges est aussi appelée la Fleur du Léman, car elle accueille tous les ans la Fête de la Tulipe au retour du printemps. La randonnée débute à la gare de Morges. Pour commencer, l’itinéraire mène jusqu’au débarcadère à travers le centre-ville animé. Il suit le bord du lac Léman, passe devant le château et à travers le parc de l’Indépendance, qui accueille la Fête de la Tulipe en avril. Les randonneurs suivent ensuite le sentier didactique de la truite sur ses sept kilomètres, en longeant les berges du lac jusqu’à l’embouchure du Boiron. L’itinéraire remonte ensuite le long de la paisible rivière, en la traversant à plusieurs reprises. Le sentier de la truite propose douze lieux d’observation équipés de panneaux didactiques pour découvrir les richesses naturelles et historiques de la région, dont notamment les vestiges d’un village préhistorique lacustre, la faune et la flore de la ceinture littorale, la pêche et les principaux poissons du Léman. À la fin du sentier thématique, l’itinéraire redescend sur St-Prex, un petit bourg médiéval qui vaut le détour. Le point fort suivant, l’Aubonne, n’est qu’à quelques kilomètres. Cette rivière protégée semble couler loin des zones bâties, dans un environnement relativement sauvage, pour aller se jeter dans le Léman. Le dernier tronçon monte à travers les vignes en direction d’Allaman, dont le château est visible de loin. La gare est située à quelque 500 mètres du village.
De Ilanz à Versam N° 1581
Ilanz — Stn. Versam-Safien • GR

De Ilanz à Versam

Il y a 10 000 ans, des milliards de mètres cubes de roches ont été précipités vers la vallée de Flims. C’est ainsi que se sont progressivement formées les gorges du Rhin, «Ruinaulta» en romanche, creusées dans la roche calcaire. D’impressionnantes formations rocheuses et des paysages fluviaux sauvages ont alors vu le jour. Des oiseaux rares tels le Petit Gravelot et le Chevalier guignette nichent dans les gorges du Rhin. Dans les pinèdes sur les versants des gorges, différentes sortes d’orchidées, parfois rares comme le sabot de Vénus, prospèrent. La randonnée commence à Ilanz. Il est recommandé aux marcheurs qui ont le temps de faire un tour dans la vieille ville. Un circuit mis en scène avec des acteurs permet de se faire une idée de la vie dans la «première ville sur le Rhin» au XVIe siècle. Ensuite, le chemin de randonnée de montagne suit le Rhin antérieur. Le paysage fluvial entre Ilanz et Reichenau, avec ses forêts alluviales et ses îles, est aussi apprécié des amateurs de kayak que l’on peut, avec un peu de chance, observer se débattre avec le courant. En chemin, des aires de grillades, dont certaines mettent même du bois à disposition, invitent à faire une pause. Il est possible d’écourter la randonnée en s’arrêtant à la gare historique de Valendas-Sagogn pour parcourir la partie reculée des gorges en train. Les randonneurs se sentant encore d’attaque devraient cependant impérativement continuer à pied jusqu’à la gare de Versam-Safien, et ce pour deux raisons: premièrement, parce que le paysage est de plus en plus beau et impressionnant, avec des parois de roches calcaires se dressant à 300 mètres de haut et des formations rocheuses étranges bordant les gorges; deuxièmement, parce que la gare abrite un excellent petit restaurant mystique.
Sur les hauteurs du lac de Zurich N° 1579
Meilen — Feldbach • ZH

Sur les hauteurs du lac de Zurich

Il y a 12 000 ans, le bassin du lac de Zurich était creusé par le glacier de la Linth. Cet héritage pittoresque dessiné par la glace apprécié tant des Romains que des Alamans et des Habsbourg est aujourd’hui l’une de plus grandes agglomérations de Suisse. Quiconque se promène sur les versants sud de la montagne du Pfannenstiel s’en rendra cependant à peine compte: le dos tourné à l’agglomération, le regard embrasse les Alpes glaronaises et de Suisse centrale; un panorama composé de forêts, de pâturages et de vignes. Au départ de la gare de Meilen, la randonnée suit d’abord les indicateurs de direction pour Uetikon avant de bifurquer à gauche après un bon quart d’heure, pour monter en direction du Pfannenstiel antérieur. Ici, au Meilemer Tobel, un pont de 62 mètres, le plus long de son type dans le canton de Zurich, traverse la rivière Beugenbach. Quelque 20 minutes plus tard, au hameau de In der Au, le chemin rejoint l’itinéraire circulaire 84 autour du lac de Zurich. Entre Männedorf et Stäfa, les marcheurs ne manqueront pas de remarquer que l’itinéraire bordé d’églantiers, de clématites et de noisetiers monte avec une régularité étrange pour mener finalement sur un viaduc. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer entre Wetzikon et Meilen. Cette liaison, qui reliait l’Oberland zurichois avec le lac de Zurich, a vu le jour vers la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’euphorie pour les chemins de fer. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’importants assainissements étaient nécessaires. L’exploitation prendra fin en 1950. Plus on se rapproche de la frontière avec le canton de Saint-Gall, plus on se croit à la campagne. L’itinéraire traverse un site protégé. En longeant des paddocks et des champs de maïs, les marcheurs arrivent à Feldbach pour amorcer une montée raide dans un petit vignoble, avant de rejoindre la gare.
Depuis le Wynental au Seetal N° 1578
Teufenthal AG — Lenzburg • AG

Depuis le Wynental au Seetal

Il n’y a pas de fumée... sans feu pour les grillades. Devant et dans les immenses grottes Sandsteinhöhlen, des enfants s’amusent, cherchent des bâtons pour leurs cervelas ou grimpent sur les tunnels. Les grottes dans la forêt de la Liebeggerwald sont un vrai paradis du jeu. Certaines entrées de ces grottes interconnectées font plus de dix mètres de large, des rayons de lumière s’y aventurent et d’élégants piliers séparent les différentes cavités. Les bancs invitent les marcheurs à faire une pause et sortir le pique-nique. Peu après le départ, voici déjà le premier château, le Trostburg, à Teufenthal (AG). Ce château médiéval est juché sur un éperon rocheux de 40 mètres de haut. Aux côtés de la forteresse grise se dresse une séduisante tour blanche arborant le blason bernois. Privé, ce château ne peut être visité que de l’extérieur. Quelque 20 minutes plus tard, on aperçoit le château de Liebegg: une branche de la famille des seigneurs de Trostburg était partie au XIIIe siècle pour s’installer un 500 m plus au nord. Ce château regorge de découvertes: il abrite le Hexenmuseum (Musée de la sorcellerie) avec ses baguettes magiques, boules de cristal et vieux grimoires. Après le petit arrêt cervelas près des grottes, on poursuit vers Seon, à travers champs et forêts pittoresques. Ici, on peut se plonger dans l’histoire industrielle de la vallée de la Seetal et découvrir les premières fabriques de textiles de la région. Tout d’abord, une vannerie travaillant avec de la paille, du raphia et du crin de cheval, puis au XIXe siècle une fabrique de cigares et une filature de coton. L’itinéraire rejoint ensuite l’Aabach et suit ce charmant cours d’eau jusqu’à la ville de Lenzbourg. Ici, un détour par la colline du château s’impose: le château de Lenzbourg, l’un des plus grands de Suisse, récompensera les randonneurs par une vue splendide sur la ville et l’itinéraire parcouru.
Au dessus du lac de Thoune N° 1576
Tschingel ob Gunten, Dorf — Heiligenschwendi, Reha Z. • BE

Au dessus du lac de Thoune

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Suisse était largement pourvue d’un système d’alerte sophistiqué. Placées sur des sommets visibles au loin, des tours de guet (les «signaux», ou «Chutzen» chez les Alémaniques) servaient à donner rapidement l’alerte à la population par des feux ou des signaux de fumée. L’Ancienne Berne en comptait plus de 150 entre le Rhin et le Léman. La tour Blueme en faisait partie et transmettait les alertes par exemple à la tour du Bantiger, située à 30 kilomètres, non loin de Berne. À l’époque, ces hauteurs accueillaient des pâturages et n’étaient donc pas boisées. De nos jours, la tour construite en 1984 dépasse de justesse les cimes des arbres et offre une vue panoramique sur les Alpes bernoises. La randonnée débute à Tschingel, un petit village ensoleillé sur les hauteurs du lac de Thoune. Le chemin est facile à trouver: il suffit de suivre les panneaux en direction de Blueme. Très escarpé, le premier tronçon traverse en ligne droite des pâturages et des prairies en fleur pour rejoindre Margel. Après cet effort, les randonneurs peuvent s’accorder une petite pause sur le banc et apprécier la vue sur le lac de Thoune et les sommets bernois. Après Tschingelallmi, on poursuit sur un sentier rocailleux pour traverser une splendide forêt. Des épicéas hautes-tiges se dressent sur un lit vert vif de buissons de myrtilles et le chemin est ponctué de souches recouvertes de mousse. Ainsi, les derniers mètres de dénivelé se font sans peine. Au pied de la tour panoramique, des aires parfaitement aménagées attendent les amateurs de grillades. À la descente, l’itinéraire emprunte d’abord un chemin forestier, puis un sentier raide jonché de racines vers Wolfgruebe. On suit ensuite la route forestière pendant une dizaine de minutes, avant d’emprunter l’escalier menant au centre de réadaptation Heiligenschwendi.
Une zone alluviale aux portes de Bâle N° 1531
St-Louis, Pet. Camargue • EU

Une zone alluviale aux portes de Bâle

Enfants ou adultes, tous les visiteurs de la Petite Camargue Alsacienne se transforment bien vite en ornithologues en herbe. Une fois qu’ils ont contracté le virus de l’observation, ils commencent à reconnaître les différents chants d’oiseaux. Cette randonnée familiale part à la découverte des mélodieux rossignols, entre mi-avril et fin mai, le long de la rue du Canal, puis sur la rive gauche du canal de Huningue. Les rossignols affectionnent tout particulièrement les berges des rivières. Le sentier de la «Mittlere Au» quitte le canal, sur la gauche, pour rejoindre le cœur de la Petite Camargue Alsacienne. Il traverse la forêt, puis serpente le long des bras de rivières où nichent des cygnes. A l’observatoire n° 5, les jumelles permettent de voir les oiseaux d’eau sur les mares lointaines. Au niveau de la tour, le chemin se ramifie. Les enfants ne savent que choisir. Partir vers la gauche et l’observatoire n° 6, qui est peut-être le pavillon le plus passionnant de l’«étang U», puisqu’il est situé directement au bord de l’eau et que les arbres sont emplis de nids, ou poursuivre tout droit vers l’«étang Nord»? Les deux chemins se rejoignent à la pisciculture, une ancienne installation impériale qui abrite aujourd’hui l’administration de la réserve naturelle et la station d’observation de l’Université de Bâle. Des places pour le pique-nique sont installées ici et, le week-end, on peut souvent y boire un café. Près de la maison des iris, les enfants apprécieront l’hydroplantarium. Ils pourront se coucher sur les passerelles et observer le monde aquatique. Vient ensuite le chemin de la Pisciculture, qui permet de rejoindre l’arrêt de bus.
Géologie autour de la colline du Hirnichopf N° 1528
Nunningen, Oberkirch — Wasserfallen • SO

Géologie autour de la colline du Hirnichopf

C’est le monde à l’envers dans le Jura plissé: les collines sont devenues des vallées, les vallées des collines. Les géologues nomment ce phénomène l’inversion du relief. Il résulte de l’érosion qui a détruit de hautes chaînes de montagnes. C’est arrivé à Nunningen, comme l’explique un panneau aux ruines de Gilgenberg. On y accède à travers les alpages depuis l’arrêt «Nunningen, Oberkirch». Depuis les ruines, le chemin passe sous le flanc ouest de la Geissflue, rejoint Chrüzboden, puis continue sur la droite vers Meltigerberg. Pour rejoindre le Hirnichopf, il faut d’abord suivre la route. Les randonneurs traversent des pâturages, empruntent une route forestière, puis un chemin à travers bois jusqu’au sommet. De là, ils parcourent le Zinglenberg, au-dessus des falaises abruptes de la Roti Flue, jusqu’au Nunningenberg. Des notions de géologie permettent d’associer ces collines et ces vallées à des chaînes de montagnes. Le col encaissé de Ulmethöchi devient alors une colline, le Geitenberg une vallée. Depuis le Nunningenberg, les randonneurs traversent les prairies sur la droite, puis suivent la route vers le Stierenberg. L’itinéraire monte, puis redescend à travers de maigres pâturages vers Ulmethöchi, puis traverse de riches alpages en direction du Geitenberg. Peu avant la ferme de Bürten, le chemin bifurque à droite vers le Schattberg. Après avoir emprunté une brèche dans la roche, on débouche sur la colline de Vogelberg, puis on remonte jusqu’au Passwang. Le chemin traverse une forêt clairsemée le long de l’arête rocheuse du Passwang, atteint Hintere Wasserfallen, puis monte jusqu’à la station supérieure de la télécabine de Wasserfallen.
Sur les hauteurs de la Valle Maggia N° 1584
Ponte Brolla — Maggia • TI

Sur les hauteurs de la Valle Maggia

Une mer de fougères, un pont en pierre pittoresque et trois ânes à flanc de talus: la vallée du cours d’eau Ri da Riei est un havre de paix. Seul le sommet de la Colma sépare cette vallée sauvage, où arbres et plantes peuvent pousser en toute sérénité, de la Valle Maggia, plus animée. Ici, des maisons en pierre vides, parfois en ruines, témoignent d’une autre époque. Le point de départ à Ponte Brolla impressionne: il suffit de traverser le pont, de laisser derrière soi quelques palmiers puis de plonger son regard dans les eaux turquoises pour oublier son quotidien. Après avoir traversé Tegna, on emprunte un chemin en pierre escarpé pour grimper à la petite chapelle Sant’Anna, sans oublier de se retourner pour admirer la splendide vue sur le delta de la Maggia et le lac Majeur. On longe ensuite la vallée enchanteresse le long du Ri da Riei, pour rejoindre le hameau de Streccia, où le cours d’eau prend sa source. Le chemin est parsemé d’imposants châtaigniers, de troncs creux et de souches d’arbres. Un panneau apprend aux marcheurs que ces arbres remportent le nom de «géant» lorsque leur circonférence atteint sept mètres. Trois géants se dressent aux alentours de Dunzio. Ils ont entre 350 et 700 ans, ont survécu à des incendies de forêt, des maladies et à la foudre et sont considérés comme monuments naturels. À partir de Dunzio, l’itinéraire suit une route asphaltée sur quelques kilomètres, avant de bifurquer sur un nouveau chemin de randonnée. Les marcheurs pénètrent progressivement dans la Valle Maggia, habitée, pour découvrir un autre point fort entre les villages bien conservés d’Aurigeno et de Moghegno: un petit détour les mène à la chute du Ri di Dentro, qui dévale une falaise pour s’engouffrer dans un bassin pittoresque. Enfin, en traversant le nouveau pont, on atteint Maggia, but de la randonnée.