Randonner en été

1366 entrées ont été trouvées
Les monuments de l’Emmental N° 1425
Krauchthal, Post — Bolligen, Lutzeren • BE

Les monuments de l’Emmental

Non, ces photos n'ont pas été prises dans un parc national des Etats-Unis, mais à 25 minutes de Berne, dans des forêts discrètes. L’«Eléphant» se dresse à la fin de cette randonnée familiale. Depuis là, pourquoi ne pas monter à la tour du Bantiger? L'origine de cette formation en molasse n'est pas claire. Des chercheurs tchèques ont découvert que différentes tensions dans la pierre avaient pu influencer l'érosion causée par le vent, l'eau, le gel ou les sels. L'érosion serait plus faible là où le poids sur la pierre est le plus important. D'autres sont d'avis que des casseurs de pierres, chargés de construire le château fort voisin de Geristein, auraient consacré leurs temps morts à créer une forme d'éléphant, symbole religieux du baptême. La randonnée qui débute à Krauchthal s'élève ensuite vers une crête boisée en passant près de quelques parois rocheuses très pentues. S'il a plu, le terrain est glissant et la prudence est de mise. On atteint bientôt les «Fluehüsli», deux maisons bâties dans la roche, encore habitées de nos jours. Construites au XVIe siècle, elles sont évoquées dans un roman de Jeremias Gotthelf qui les décrit comme un lieu de protection et de refuge pour les pauvres gens. Un long passage dans la forêt permet ensuite de rejoindre la tour du Bantiger. La forêt de Geristein et les ruines de son château fort ne sont plus très loin. On découvre ici l'«Eléphant», à l'extrémité de l'éperon rocheux du Büündli, vers le sud (2 606 350 / 1 204 340). C'est au printemps qu’il est est le mieux visible, lorsque les feuilles des arbres environnants ne sont pas encore ouvertes.
Le Pilate par les crêtes N° 1429
Eigenthal — Pilatus Kulm • LU

Le Pilate par les crêtes

Avant de partir, les randonneurs ont intérêt à évaluer si leur projet de marche est faisable ou non. Un seul bref passage peut suffire à le rendre impossible. La randonnée exigeante qui appelle à ce type de réflexion est celle qui part de l’Eigental vers le Pilate via les sommets du Rottosse et du Widderfeld. L’arrivée ne se fait qu’au bout d’un long tronçon vertigineux qui n’est pas du goût de tout le monde. Mais hormis ce passage, cette randonnée particulièrement variée constitue une magnifique expérience pour qui a le pied sûr. Elle démarre depuis Eigenthal par un tronçon tout à fait plat le long du ruisseau Rümlig. Un petit kilomètre plus loin, juste après l’auberge, le chemin bifurque sur une route forestière en direction de la vallée pour se transformer en chemin de randonnée de montagne après seulement deux lacets. Ce chemin raide muni de marches conduit élégamment jusqu’à une crête. Puis on continue jusqu’à Oberalp et on vient à bout de quelques nouveaux passages raides jusqu’au Rottosse, qu’on laisse à sa droite pour cheminer en direction du Widderfeld, une colline verdoyante sur laquelle on ne grimpe pas: le chemin tourne à gauche. Vient ensuite un tronçon vertigineux le long de crêtes avec un passage d’escalade facile. A partir de Gemsmättli, le chemin longe un flanc de montagne abrupt pour arriver au Tomlishorn. Il faut profiter de ce sommet avant d’emprunter le chemin de tourisme pédestre menant à la station supérieure du Pilate.
Circuits autour d’Appenzell N° 1431
Appenzell • AI

Circuits autour d’Appenzell

Au printemps, les prairies du pays d’Appenzell sont verdoyantes, formant un contraste magnifique avec les maisons bourgeoises parées de couleurs vives. Deux circuits courts permettent de découvrir le chef-lieu, Appenzell, ainsi que le doux paysage vallonné alentour. Le premier itinéraire débute dans le centre de la localité et se dirige vers le nord avant de traverser la rivière Sitter et de contourner la brasserie Locher, qui produit l’Appenzeller Bier. On longe ensuite la rivière avant de franchir le nouveau pont et son arc en bois. A noter que la mise en valeur de cette zone de détente a été récompensée par le Prix Rando 2018. L’itinéraire suit ici les rives du Kaubach, bordées d’une cascade, jusqu’à un ancien moulin. Puis il retourne à Appenzell, empruntant un chemin creux datant du Moyen Age près de Leimet. Il vaut la peine de s’attarder pour admirer les façades richement décorées qui bordent la Hauptgasse. Notamment celle de la droguerie Löwen: les panneaux des volets sont ornés de motifs peints représentant des plantes médicinales. La seconde partie du circuit découverte commence au bout de la Hauptgasse, près de l’Adlerplatz. L’«Appenzeller Rundweg» longe ensuite la Sitter jusqu’à Weissbad avant de retourner à Appenzell à travers des pâturages soigneusement entretenus. Le paysage est marqué ici par les fermes caractéristiques aux toitures en T. En Appenzell Rhodes-Intérieures, la partie habitable est souvent de couleur bleu clair ou vert clair, alors que l’étable est peinte en jaune vif et les portes en rouge brique. L’origine de cette combinaison de couleurs est incertaine. Jadis, les teintes à disposition était limitées, et certaines peintures avaient pour effet d’éloigner les parasites du bois. Mais la religion aussi aurait joué un rôle.
Le pont des superlatifs N° 1432
Randa • VS

Le pont des superlatifs

Le pont suspendu Charles Kuonen n’était pas destiné à être une attraction touristique: il devait simplement enjamber un ravin sur le chemin de randonnée entre Grächen et Zermatt. Or, depuis l’inauguration en 2017 de cet ouvrage de 494 mètres de long, les randonneurs affluent dans la vallée du Mattertal pour franchir le pont des superlatifs d’un pas émerveillé. Car nulle part ailleurs dans le monde il n’existe un aussi long pont suspendu accessible aux piétons. On l’emprunte à l’occasion d’une randonnée d’un jour depuis Randa. Le chemin qui y mène débute directement à la gare et grimpe vers la croix de bois du Tschuggen. Une fois au pont, le randonneur doit se donner du courage, car seule une étroite voie en caillebotis le sépare du précipice: 85 mètres plus bas, le Dorfbach fait entendre son mugissement en charriant dans la rivière Matter Vispa l’eau de fonte et les éboulis du versant ouest du Dom. Ici, le changement climatique est tangible: le recul du Festigletscher et le dégel du permafrost mettent la montagne en branle, si bien qu’en 2010, un rocher a endommagé l’ancien pont dans sa chute. Les ingénieurs ont réussi à déployer un pont plus sûr au-dessus du ravin – un projet qui a remporté le Prix Rando en 2018 qui récompense les chemins de randonnée exceptionnels. Quand la chance est au rendez-vous, le pont a bien plus à offrir que les dangers de la montagne et un panorama sublime; il révèle aussi des représentants de la faune alpine. Des chamois y sont régulièrement observés et il n’est pas rare qu’un aigle royal profite des courants thermiques du lieu. Une fois le pont franchi, le marcheur décide s’il veut redescendre directement à Randa en traversant les forêts de mélèzes ou faire un détour supplémentaire par la cabane Europa non loin de là.
Le marais de la Wolzenalp N° 1433
Wolzenalp — Nesslau • SG

Le marais de la Wolzenalp

Pour les randonneurs, le nouveau tronçon de chemin dans le haut-marais de la Wolzenalp (SG) offre un réel avantage. Il a d’ailleurs été distingué par le Prix Rando 2018 pour sa gestion respectueuse de l’environnement et l’engagement bénévole de classes d’école et d’entreprises. La randonnée débute à la station supérieure du télésiège de la Wolzenalp. Là où, en hiver, skieurs et snowboardeurs dévalent les pistes commence le haut-marais, dont les bouleaux aux troncs blancs se voient de loin en été. Orchidée, droséra, gentiane, parnassie des marais, cypéracée, linaigrette à feuilles larges, myrtilles: la végétation est très diversifiée. Après la cabane Hännis du ski-club de Schaffhouse, le nouveau tracé ne passe plus par le haut-marais, mais par la forêt, sur un bon chemin, jusqu’à Spitzweid. Les 850 mètres supplémentaires du tronçon sont d’ailleurs nettement plus attrayants. La vue porte sur le marais et le massif de l’Alpstein. Quant aux pieds mouillés, fréquents sur l’ancien chemin humide et boueux, ils appartiennent au passé. Sur les sites les plus intéressants, des bancs en bois ont été installés et des sculptures, au bord du chemin, invitent à faire une pause. Une fois le nouveau parcours dépassé, la boucle passe par Laui, dans l’Ijental. Il s’agit de traverser l’Ijentaler Bach, de longer le cours d’eau sur sa rive gauche, par Laufenweid, puis de descendre vers Oberbürzlen et Unterbürzlen. Avant la traversée de la rivière Thur, on aperçoit la chapelle du Johanneum sur sa petite île. Il ne reste plus qu’à franchir un nouveau pont, puis à longer la rivière Luteren jusqu’à la gare de Nesslau-Neu St. Johann.
Les rives du Bisistal N° 1434
Ibach — Bisisthal • SZ

Les rives du Bisistal

Qui creuse une fosse y tombera. Ce proverbe s’est avéré vrai de manière radicale dans la vallée du Muotatal. Sur le plateau, la rivière s’écoule large et indolente mais, plus à l’est, elle a creusé une gorge étroite que l’on ne pouvait franchir autrefois que par un pont étroit. En 1799, des soldats français brûlèrent le recouvrement boisé du pont lors de combats contre des troupes autrichiennes. Six mois plus tard, les soldats français durent fuir devant l’arrière-garde du général russe Alexandre Souvorov. Ils se précipitèrent sur le pont endommagé et tombèrent dans l’abîme par centaines. Après la guerre, un nouveau pont en bois fut construit à proximité. Il porte le nom de pont Souvorov. L’ouvrage se trouve sur le chemin de rive qui mène d’Ibach à Muotathal. Le début de la randonnée n’est pas très attrayant. En partant de l’église d’Ibach, on commence sur un trottoir et à partir d’Hinteribach, on continue sur une route. Juste au-dessus de la chapelle Maria zum guten Rat, on bifurque sur un joli chemin rural ancien. On atteint vite le pont Souvorov. La gorge longue de plusieurs kilomètres n’est que rarement visible durant la période de végétation, les nombreux arbres poussant sur les flancs escarpés dissimulant ses eaux. A partir de Schlattli, le chemin de randonnée en direction de la vallée est presque plat. Après le champ de tir Selgis, le chemin mène à la route de Vorderen Brügg en passant par Ried, puis à Muotathal en passant par la zone alluviale de Tristel. A Hinterthal, on bifurque dans le Bisistal. Un chemin nouvellement aménagé mène à la route de Zwingsbrügg en passant par le Herrgottstutz, puis longe la Muota jusqu’à Bisisthal en passant par Mettlen. Ce chemin réaménagé a reçu le prix spécial lors du Prix Rando 2018.
De Courgenay à St-Ursanne N° 1150
Courgenay — St-Ursanne • JU

De Courgenay à St-Ursanne

C’est en douceur, devant le restaurant de la Petite Gilberte à Courgenay, que débute cette randonnée dans les plis et les replis de la chaîne jurassienne. Jusqu’à la forêt et la première dénivellation, des vergers et des champs accompagnent le marcheur, dont le regard est avant tout porté sur sa droite, sur le paysage vallonné qui mène vers la France. Un long chemin forestier permet de prendre de l’altitude. Dans sa dernière partie, il serpente entre d’imposants rochers, endroit propice à un traquenard. A la Vacherie Mouillard, qui abrite une petite chapelle, on découvre une vaste clairière et des champs qui témoignent de la rudesse du climat. Pas de culture généreuse à ces altitudes (800 m), mais de l’herbage. C’est déjà ça! Après une petite crête, l’itinéraire, tracé le long d’une magnifique allée d’arbres, plonge sur le hameau de Seleute (prononcer «sleute»). La quiétude du lieu est palpable. Les gens prennent le temps de vivre, dit-on. Pour s’en convaincre, un arrêt au restaurant s’impose. C’est par un sentier qui descend à travers bois que l’on quitte cet endroit idyllique pour atteindre un petit plateau. Le Doubs est en contrebas. Mais il faut toutefois s’approcher de Saint-Ursanne pour l’apercevoir. La randonnée se termine en apothéose. Principalement constituée de bâtiments médiévaux et de maisons bourgeoises datant du 14e au 16e, la cité est un bijou. Un couvent, avec sa basilique romane et son cloître, complète ce remarquable ensemble architectural qui fait le bonheur des touristes. A noter que des travaux de réfection des canalisations dénatureront un peu l’endroit jusqu’en 2019.
Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal N° 1409
Golzern • UR

Boucle de randonnée au Vallée du Maderanertal

Pénétrer dans la vallée de Maderan est comme plonger dans un autre univers. Alors que la vallée de la Reuss est traversée par le trafic intense de l’autoroute, à quatre kilomètres de là à vol d’oiseau en direction de l’est, le silence règne. Un circuit de randonnée très varié permet de découvrir le versant ensoleillé qui s’élève au-dessus du village de Bristen. L’itinéraire convient également aux enfants. Cette aventure alpine demandera toutefois quelques efforts, car les randonneurs devront d’emblée gravir une pente assez raide. Le sentier étroit monte ensuite en zigzag à travers des prairies alpines, quelques plantations d’arbres espacées et un vallon étroit. Arrivés au restaurant de montagne Oberchäseren, les marcheurs sont presque au bout de leur ascension. De là, le sentier continue pendant quelque temps sur terrain plat ou en montant légèrement. La vue sur la vaste vallée est grandiose. Les parois escarpées et les sommets dentelés qui entourent la vallée de Maderan offrent un sublime contraste avec l’idyllique lac Golzerensee, qui scintille en contrebas. Cette magnifique randonnée d’altitude s’achève à la cabane de Windgällenhütte. Lors de la descente vers Golzern, la pente est nettement moins raide qu’à la montée. Le chemin traverse des prairies alpines pierreuses, enjambe le cours d’eau Stäfelbach, puis passe dans une forêt de montagne clairsemée. En chemin, les randonneurs peuvent profiter de la vue magnifique sur le lac de montagne. La descente s’achève au hameau de Seewen. Pour atteindre le Golzerensee, il faut revenir sur ses pas sur quelques centaines de mètres en direction de la vallée. Les vastes prairies qui bordent les rives du lac invitent à venir s’y reposer. Un radeau est même mis à la disposition des amateurs de baignade. Enfin, les marcheurs terminent leur randonnée sur un chemin plat qui mène à la station supérieure du téléphérique qui descend de Golzern à Bristen.
Les montagnes ancestrales du Tessin N° 1408
Foroglio • TI

Les montagnes ancestrales du Tessin

Le Val Calnègia se distingue par son paysage montagneux primitif et sauvage. La randonnée dans la vallée latérale du Val Bavona convient également aux enfants et aux jeunes. L’ascension commence à Foroglio, sur un sentier de forêt pentu. Après quelques minutes de marche, une grandiose cascade apparaît, là où la rivière de montagne Calnègia prend sa source. Ensuite, le sentier de montagne longe une falaise verticale. Grâce à la présence d’un garde-fou, même les personnes souffrant un peu du vertige pourront s’y aventurer en toute sécurité. La dernière partie du raidillon passe devant une petite chapelle. Une fois au sommet, le paysage change complètement: ici, la Calnègia traverse un haut plateau boisé. Le chemin longe la rivière en montant légèrement. Après un certain temps, le silence s’installe de manière surprenante. Il suffit alors de jeter un œil dans le lit de la rivière pour constater que l’eau a disparu. Une épaisse couche de gravier remplit le lit de la rivière, raison pour laquelle la Calnègia ne coule plus en surface, mais en profondeur. Là où un petit pont en bois traverse la rivière de montagne, le chemin de randonnée continue sur la rive sud. Lorsqu’on regarde plus attentivement de l’autre côté de la rivière, on peut apercevoir de petites maisons en pierre nichées entre d’énormes rochers. En été, celles-ci sont utilisées par des agriculteurs ou habitées par des vacanciers. Certaines demeures sont blotties contre les rochers, et même dans des cavités dominées par d’énormes dalles en pierre. Plus en amont, le terrain devient un peu plus raide, juste assez pour que les alluvions ne restent pas sur place et que la Calnègia remonte à la surface. Bientôt, les maisons et étables en pierre de Calnègia surgissent. Le hameau est un endroit idéal pour faire une petite pause. Puis, les randonneurs empruntent le même chemin pour revenir à Foroglio, leur point de départ.
Franchir le Lopper N° 1419
Stansstad Schiffländte — Hergiswil Schiffländte • NW

Franchir le Lopper

La randonnée commence par le trajet en bateau entre Lucerne et Stansstad, comme autrefois, lorsqu’il n’y avait encore ni route ni chemin de fer. Elle évite les hauts-lieux touristiques qui entourent le lac des Quatre-Cantons. Le chemin est calme et isolé, mais permet d’admirer le Pilate, le Rigi, le Bürgenstock et le Stanserhorn depuis le Lopper, une montagne qui sépare la baie de Horw de l’Alpnachsee. Après une montée raide qui passe près de la chapelle de Lopper, la première partie de la randonnée se déroule sur le versant méridional où poussent des pins sylvestres, des orchidées et des ifs, amateurs de chaleur. Le climat est tout autre à partir du col du Rengg, ce que montre déjà la brève descente vers la chapelle de Rengg. Ici, les hêtres dominent et des scolopendres poussent dans le sous-bois. Le chemin se poursuit par des prairies et des pâturages vers le Renggeli, puis jusqu’à l’ancien restaurant Brunni. La descente vers Hergiswil s’effectue le long de la rivière Steinibach. Ici et là, des orchidées sont visibles sur les prés mouillés. A l’emplacement des premières maisons, la rivière est contenue entre de hauts murs, ce qui prouve qu’en cas d’intempéries, ce cours d’eau paisible se transforme en torrent. Un sentier traverse des prairies vertes jusqu’au vieux village et à l’église. Le débarcadère est tout proche. Tout au long de la randonnée, le panorama et la vue sur les célèbres sommets entourant le lac des Quatre-Cantons sont superbes. Vers le sud, les montagnes couvertes de neige au-dessus d’Engelberg sont même visibles.
Le versant ensoleillé du Rigi N° 1420
Weggis Schiffländte — Hinterbergen • LU

Le versant ensoleillé du Rigi

Une vue splendide s’offre aux randonneurs durant l’ascension de Weggis à Rigi Kaltbad et Rigi Unterstetten, puis pendant la descente jusqu’à Hinterbergen et Vitznau, avec en point d’orgue un formidable trajet en téléphérique. L’itinéraire est parcouru de conglomérats de roches: le poudingue, ou nagelfluh en allemand. Il y a quelque 30 millions d’années, l’ancien lit de la Reuss a déposé ici des gravats issus des Alpes en formation, façonnant peu à peu le Rigi. Pas besoin d’avoir pris des cours de rattrapage en géologie pour en apprécier les contours. Une fois qu’on a passé la cerisaie sur les versants sud et tempérés du lac ainsi que la chapelle de Heiligchrüz, le chemin est agrémenté de petites cascades qui se déversent sur les pentes de nagelfluh. Un peu plus haut, trois blocs de conglomérats géants s’entrelacent, formant une sorte d’arche rocheuse. Tout aussi spectaculaire, un chemin aménagé dans la falaise débute un peu plus loin près du restaurant Bärenstube. Taillé dans la roche entre 1905 et 1911, il a été calqué sur le sentier des falaises du Bürgenstock. Une pause permet de profiter du panorama avant de redescendre à Hinterbergen, d’où l’on effectue le dernier tronçon confortablement assis dans le petit téléphérique qui mène à Vitznau.
Dans les gorges de Risleten N° 1421
Emmetten, Schöneck — Seelisberg • NW

Dans les gorges de Risleten

On extrait du gravier depuis bientôt 140 ans dans le canton de Nidwald. Il n’y a qu’à voir la dragueuse ancrée entre Beckenried et Treib, qui plonge sans relâche son godet à plus de 170 m de profondeur et remonte du sable et du gravier du fond du lac des Quatre-Cantons. Une partie de ce gravier provient du glacier de la Reuss, qui date de la dernière période glaciaire, il y a environ 30 000 ans. L’autre partie est charriée en continu par la rivière Choltalbach depuis la chaîne du Brisen jusqu’ à Risleten. On peut visiter les gorges du même nom, idéalement par temps sec, afin de ne pas glisser sur les flancs escarpés depuis le chemin, qui est par ailleurs bien sécurisé. Le début de la randonnée est agréable et paisible. On part de la station de bus de Schöneck, puis on traverse la forêt sans dénivelé, avec parfois la vue qui s’ouvre sur le lac. Plus loin, le Choltalbach offre une belle démonstration de sa force en cas d’intempéries. On s’émerveille de la beauté des chutes d’eau et du ruisseau tempétueux depuis de petits ponts. Plus bas, au bord du lac, un coin pique-nique et baignade permet de faire une pause, avant que l’on remonte le même chemin jusqu’au croisement «Risleten». Là, on prend à gauche et on grimpe. Une fois à Sonnwil, un petit bout de chemin est bétonné, puis devient une route de gravier qui mène dans les bois et passe devant un coin grillades. Prendre à gauche à «Brennwald». La forêt est d’abord clairsemée et le chemin ensoleillé, puis on s’enfonce dans les bois. La vue s’ouvre sur le lac à deux endroits et on trouve ici un coin grillades. La descente vers Seelisberg commence à Höch Flue.
Seelisberg au printemps N° 1422
Treib — Bauen • UR

Seelisberg au printemps

Un calme plat règne sur le lac des Quatre-Cantons. Le bateau glisse doucement sur les eaux turquoise entre Brunnen et Treib, où débute cette randonnée printanière très appréciée, en particulier des familles, en dépit de sa proportion élevée de revêtement dur. La montée vers Seelisberg emprunte un chemin raide mais agréable, qui débute entre l’auberge Wirtshaus zur Treib et la station inférieure du funiculaire. A Seelisberg, l’itinéraire longe la route principale et traverse le village jusqu’à une place de jeu. S’ensuit un long tronçon en forêt émaillé d’aires de grillades et de points de vue. On réalise alors que le vent s’est levé sur le lac, comme toujours aux alentours de midi. Sur la terre ferme, l’air s’est réchauffé et a pris de la hauteur, cédant la place au vent du lac, plus frais, qui s’est levé. Pour les amateurs de voile, le moment est venu de sortir leur planche. La randonnée continue, délaissant les points de vue et le spectacle en cours sur le lac. On passe devant le petit château de Beroldingen, puis voilà déjà les fermes de Wissig. C’est ici que débute la descente, qui enchaîne volées d’escalier et chemins étroits jusqu’à l’embarcadère de Bauen.
Grottes préhistoriques N° 1423
Grellingen — Meltingen, Meltingerbrücke • BL

Grottes préhistoriques

La vallée de Kaltbrunnen, facile d’accès, est un lieu verdoyant aux forêts denses: des chemins ombragés grimpent en suivant le lit non bâti d’une rivière, on peut faire du feu dans de jolis coins et jouer dans l’eau peu profonde. Cette région du Jura est fort intéressante d’un point de vue géologique et archéologique. On y trouve des formations calcaires typiques très diversifiées, et des outils et ossements d’animaux préhistoriques ont été découverts dans des grottes. Le sentier didactique du karst raconte tout cela sur la moitié de l’itinéraire. La partie entre la gare de Grellingen et les gorges du Chessiloch n’a rien de spectaculaire, mais il y a peu de goudron et de trafic. On traverse un des nombreux petits ponts sur l’Ibach, que l’on suit en remontant le ravin et à travers les prairies, d’abord sur une petite route de forêt, puis sur un bon chemin pédestre. Les rochers et des troncs d’arbres couchés sont couverts de mousse, le lichen décore les arbres, et les fougères les hautes parois calcaires. Celles-ci sont creusées par des grottes formées par l’eau d’infiltration. Trois sont praticables sans danger, ce qui est une aventure mémorable pour les enfants, sachant que l’endroit était habité il y a 15 000 ans. On traverse la rivière et on grimpe un peu pour atteindre la grotte Kohlerhöhle. La Heidenküche, en face, est moins facile d’accès. Plus en amont, on trouve l’impressionnante Ibachhöhle. De jolies places de pique-nique font oublier l’absence de restaurant. On termine la randonnée sur un petit chemin dans les gorges, puis sur un petit bout de route au niveau du pont Meltingerbrücke, et on arrive à l’arrêt de bus pour Laufon.
Le sauvage Tannzapfenland N° 1426
Fischingen, Kloster • TG

Le sauvage Tannzapfenland

Le réseau des chemins de randonnée suisse s’étend sur 65'000 kilomètres. Quelque 1500 collaborateurs, pour la plupart des bénévoles, veillent à son entretien sur le terrain. L’une d’entre eux s’appelle Ruth Scherrer et vient de Fischingen, en Thurgovie. Elle parcourt «ses» 40 kilomètres de chemins deux fois par an, au printemps et à l’automne. Elle nettoie les panneaux, remplace les fixations et les marquages défectueux et débarrasse le chemin des branches et autres arbustes qui l’encombrent. La région qu’elle a choisie n’est pas de tout repos: Fischingen est située dans le Tannzapfenland, une région sauvage, boisée et traversée de fines crêtes et autres parois rocheuses escarpées. Il lui faut en tout cas son sécateur et généralement son échelle. La boucle qui part de Fischingen et passe par Dussnang, Buchegg et Rotbühl avant de revenir à Fischingen via Kreuzhof offre un bon aperçu du Tannzapfenland (pays des pives). Si la montée entre l’abbaye de Fischingen et le restaurant Frohsinn à Dussnang est plutôt tranquille, celle qui suit se poursuit sans interruption jusqu’au point culminant de la colline Chapf. Tout en traversant des prairies fleuries et des forêts verdoyantes, on apprécie au fur et à mesure de la montée une vue de plus en plus impressionnante sur le Säntis et les Churfirsten, symboles de la Suisse orientale. La descente entre Rotbühl et Fischingen est corsée. Le paysage reste fleuri et les points de vue nombreux jusqu’à Kreuzhof. Puis on se met à grimper vers le sommet de la vallée, principalement dans les bois. Si l’on est attentif à la riche signalisation placée en hauteur sur les arbres, on constate l’important travail fourni pour l’entretenir.
L’Emmental et sa molasse N° 1424
Krauchthal, Post — Burgdorf Steinhof • BE

L’Emmental et sa molasse

Le village emmentalois de Krauchthal est dominé par des carrières de molasse dont le rôle économique fut important pour la région aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles ont permis la construction de la cathédrale de Berne, mais également d’églises et de fermes. Un sentier didactique sur ce thème (le Sandsteinlehrpfad) conduit à quatre anciennes carrières. On y apprend tout ce qu’il faut savoir sur l’exploitation de la molasse. Pour l’emprunter, il faut suivre les panneaux marron, après le restaurant Hirschen. Un petit détour par le Chrützflue vaut le coup d’œil: depuis le pavillon de pique-nique en bois, la vue porte sur l’imposant établissement pénitentiaire de Thorberg et les collines de l’Emmental. Au-dessus des carrières, il est possible de retrouver le chemin de randonnée qui traverse alors une forêt clairsemée. A Hostränz, on jouit par beau temps d’une magnifique vue sur le Jura, tandis qu’à Zimmerberg, on voit loin dans l’Emmental. On descend ensuite dans la vallée en suivant un bref instant la route principale. On tourne alors au niveau du restaurant Steingrube, fermé, pour continuer en direction du restaurant Rothöhe à travers champs et forêt. On peut reprendre des forces ici avant d’entamer la dernière descente vers Berthoud. Les randonneurs qui souhaitent découvrir le travail ardu des carriers peuvent s’en retourner par le même chemin et emprunter des outils au musée du village de Krauchthal.
De Wil à Remigen en passant par le Laubberg N° 1402
Wil AG — Remigen • AG

De Wil à Remigen en passant par le Laubberg

Remigen est un village viticole possédant une très longue tradition. Lorsque l’Empire romain installa, il y a 2000 ans, un camp de légionnaires sur le site voisin de Vindonissa, on planta des vignes aux alentours dans le but d’approvisionner la garnison. Le climat de la région est similaire à celui de la Bourgogne et les vins produits ici n’ont rien à envier aux grands crus bourguignons. Sur l’un des cinq domaines, le vignoble «Horn» qui borde le chemin de randonnée, on a même aménagé un petit vignoble antique. La vigne est guidée sur de longs poteaux en bois selon la méthode dite des piliers, comme dans l’Antiquité. La randonnée commence dans l’ancien village agricole de Wil et progresse jusqu’au sommet du Laubberg sur un chemin de gravier en faisant de grandes boucles. Le mot «sommet» peut sembler prétentieux pour cette colline d’à peine 648 mètres. Mais, bien que l’on soit en plaine, la vue donne la sensation d’être en montagne. Après avoir longé la lisière de la forêt jusqu’à la ferme de Liechthof, le randonneur poursuit son ascension dans la forêt. En réalité, il existe un chemin plus direct pour rejoindre le col de Bürersteig, mais il vaut la peine de faire ce petit détour d’une demi-heure pour découvrir la vaste clairière près de la colline de Bürerhorn. Par le col de Bürersteig, on passe de la vallée de l’Aar à la vallée du Fricktal. Les automobilistes circulent ici à toute vitesse et sans considération. La prudence est donc de mise lorsqu’on traverse la route. Après quelques pas en forêt, le vacarme des voitures est déjà oublié. Progressivement, les hêtres laissent place aux pins. On descend ensuite doucement à travers une longue clairière jusque dans la vallée de la rivière Schmittenbach. Puis, le chemin suit la lisière de la forêt sur les hauteurs de Remigen à travers les vignobles avant de rejoindre le centre du village.
Sur le chemin de la vallée N° 1403
Grimmialp — Oey • BE

Sur le chemin de la vallée

Le Diemtigtal se distingue par ses paysages culturels intacts et pleins de charme composés de bâtiments historiques précieux. Hormis les villages de Diemtigen (récompensé en 1986 par le prix Wakker pour son image de village intacte) et d’Oey, la vallée compte surtout des habitations dispersées. Le chemin de la vallée promet un moment de randonnée unique. Grand classique de la randonnée, il mène de Grimmialp à Oey, en aval, en empruntant des chemins simples et sans ascensions notables Les différents arrêts du car postal permettent d’adapter aisément l’itinéraire. Une partie du trajet coïncide même avec le sentier des maisons du Diemtigtal, qui mène à plusieurs habitations en bois et bâtiments d’exploitation imposants et richement décorés. Le chemin de la vallée alterne entre larges routes de gravier et petits sentiers forestiers ou de prairie. Depuis Grimmialp, terminus du car postal, les marcheurs rejoignent la rivière de vallée Fildrich en passant le petit lac Blauseeli, puis en longeant le cours d’eau Senggibach. Le chemin de rive est bien aménagé et traverse le hameau de Schwenden jusqu’au terrain de jeux aquatique «Gwunderwasser», puis à place où se tient la foire au bétail d’Anger. Sur le versant droit de la vallée, le chemin continue vers Riedli, où l’on traverse à nouveau la Fildrich pour rejoindre la rive gauche ensoleillée. Puis, à partir de Wampflen, l’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt ombragée. Peu avant la traversée de la Chirel, deuxième rivière de la vallée, le chemin devient un peu plus pentu. Enfin, depuis Horboden, la vallée s’élargit à vue d’oeil. Au cours de l’été 2005, des inondations ont provoqué dans cette zone des dégâts considérables et emporté une grande partie de la forêt alluviale. La végétation s’est remise depuis, mais quelques brèches parmi les jeunes pousses laissent entrevoir un superbe panorama sur la vallée et les montagnes alentours. Cette randonnée très variée et enrichissante se termine à la gare d’Oey, située au bout du village.
De Chavannes-de-Bogis à Versoix N° 1404
Chavanne-de-Bogis — Versoix • VD

De Chavannes-de-Bogis à Versoix

Longue de 27 km, la Versoix est un affluent en apparence modeste du Rhône. Toutefois, puisque la rivière prend sa source au pied du Jura français où elle draine des zones karstiques étendues, elle coule toujours en abondance, même en été. C’est pourquoi elle n’est pas un petit ruisseau modeste, mais bien une rivière majestueuse. Étant donné que les ressources en eau de la Versoix sont constantes même en période de sécheresse, elle servait déjà aux Romains à alimenter la région de Nyon par le biais d’un aqueduc. Depuis le Moyen-Âge, la rivière actionnait des moulins et servait à l’irrigation. Malgré cette exploitation intense, le lit de la rivière a gardé son aspect naturel sur de larges portions. La randonnée au bord de l’eau se divise en deux parties. Les marcheurs prennent le départ au poste frontière de Chavanne-de-Bogis. Depuis l’arrêt de bus, l’itinéraire revient un peu vers le lac Léman avant de bifurquer sur un chemin rural graveleux. Sur ce premier tronçon de l’itinéraire, la Versoix n’est presque pas visible, car le chemin de randonnée traverse des étendues à ciel ouvert, à plusieurs centaines de mètres de la forêt alluviale. À partir de Chavanne-des-Bois, le paysage change. Maintenant, les marcheurs longent directement la rivière à travers la réserve naturelle de Combes Chapuis. Les arbres aux racines entrelacées poussent directement au bord de l’eau; par endroit, les bosquets sont même entourés d’eau, comme de petites îles. Près du hameau de La Bâtie, l’itinéraire continue sur un peu plus d’un kilomètre à l’écart du cours d’eau avant de rejoindre à nouveau les rives. Peu après le passage sous l’autoroute, les randonneurs quittent définitivement la forêt alluviale fraîche. Ils montent vers la zone d’habitation de Versoix et atteignent rapidement la gare de la petite ville.
De Saint-Gall à Bernhardzell N° 1406
St. Gallen Haggen — Wittenbach • SG

De Saint-Gall à Bernhardzell

Cette randonnée facile le long de la rivière Sitter offre des contrastes passionnants. La première partie suit le chemin des ponts de Saint-Gall, qui ne compte pas moins de 18 constructions différentes enjambant la rivière. Après la descente dans le fossé de la rivière Wattbach, les randonneurs empruntent d’emblée le Haggenbrücke, un pont filigrane considéré comme la plus haute traverse d’Europe. Suivent ensuite plusieurs ponts couverts en bois, dont celui à proximité de Kubel, aussi appelé le «pont parlant» en raison de ses nombreuses inscriptions. Le viaduc de la Sitter est particulièrement impressionnant: les piliers et les voûtes en pierre de chaque côté sont unis par une structure massive en acier. Plus loin, l’itinéraire emprunte le gracieux pont Fürstenlandbrücke en béton armé, puis la passerelle suspendue appelée «Ganggelibrogg», véritable joyau historique construit en éléments de fonte en 1882 et guère modifié depuis. Le chemin des ponts s’achève avec les deux ponts de Spisegg. Depuis le pont sobre en béton construit dans les années 1960, on peut admirer l’élégant pont en bois vieux de près de 200 ans. Les paysages et les chemins se montrent ensuite sous un tout autre jour, invitant les marcheurs à poursuivre encore un peu leur randonnée le long de la Sitter. À l’écart des zones d’habitation, la rivière traverse des zones alluviales isolées. L’itinéraire de randonnée continue sur la rive est presque exclusivement sur des chemins naturels. Malgré la proximité de la ville, le paysage boisé de bord de rive est plongé dans un silence presque féérique. Plusieurs aires de grillades fixes et de jolis coins de baignade invitent à faire une pause au bord de l’eau. Après avoir passé la passerelle de Hätterensteg, on continue vers Joosrüti, puis jusqu’au pont de Leerbrugg. De là, l’itinéraire continue vers l’est à travers le fossé de Bächitobel, en montant légèrement jusqu’à Wittenbach.
Boucle de randonnée dans le Jura soleurois N° 1407
Hägendorf • SO

Boucle de randonnée dans le Jura soleurois

On peut très bien s’imaginer qu’autrefois les gens craignaient ce paysage particulièrement sauvage. La légende raconte qu’une ribambelle de diables se sont tant amusés dans l’eau fraîche de la rivière Cholerbach que l’eau fumait, bouillonnait et sentait le soufre. Lorsque les habitants de Hägendorf en eurent assez, ils envoyèrent un frère capucin dans les gorges pour chasser les démons. Au début du XXe siècle, un joli sentier de randonnée a été tracé dans cette petite vallée plongeante et permet aux randonneurs de parcourir sans danger ces gorges autrefois impraticables. Depuis, ce fossé pittoresque est devenu une destination de randonnée prisée, en particulier par les familles. Depuis la gare de Hägendorf, on traverse le village en direction du nord. Après avoir passé un petit lac de barrage, le chemin pénètre dans la forêt pour atteindre l’entrée des gorges du diable. Il serpente le long de la rivière en montant légèrement. L’eau jaillit sur des plaques de roche striées et se jette de parois rocheuses hautes de plusieurs mètres. Entre deux chutes, elle traverse de grands bassins calmes. Au croisement de Tuftbrunnen, le chemin quitte les gorges pour un moment et grimpe au niveau de Gnöd, longeant l’autoroute A2 pendant quelques minutes. En passant par Schlössli, on arrive à la forêt de Fasiswald. Bientôt, la vue s’ouvre peu à peu. En empruntant le Wuestweg, les randonneurs atteignent la montagne Allerheiligenberg. Le restaurant du même nom sert des produits provenant de la ferme attenante. Depuis la terrasse, la vue s’étend sur la chaîne du Jura, jusqu’à Olten à l’est et à la couronne alpine au sud. L’itinéraire traverse les pâturages qui se déploient en contrebas du restaurant jusqu’à la forêt et revient ensuite, au niveau de l’Allerheiligenrank, vers les gorges du diable. Enfin, les marcheurs passent à côté du Tuftbrunnen pour revenir à Hägendorf.
De l'Ittingen à Stammheim N° 1410
Kartause Ittingen — Stammheim Bahnhof • TG

De l'Ittingen à Stammheim

La randonnée facile au départ de l’ouest de la Thurgovie et à destination du Weinland, région viticole zurichoise, mène d’emblée à un véritable bijou parmi les monastères de Suisse. Pendant près de sept cents ans, des moines ont vécu et travaillé dans la Chartreuse d’Ittingen. Aujourd’hui, cette vaste propriété abrite, entre autres, un centre de séminaires et le Musée d’art de Thurgovie. L’itinéraire contourne le monastère par l’ouest, puis parcourt plusieurs dizaines de mètres de dénivelé ascendant à travers la forêt, qui cède ensuite sa place à une nouvelle étendue plate de prés. Une fois les fermes de Vorderhorben, Grundwies et Seehof dépassées, le chemin offre de superbes vues sur les forêts et collines voisines, avant d’atteindre le lac Hüttwilersee. Certes, la majeure partie du chemin de randonnée ne longe pas directement l’eau, mais une passerelle en bois offre de beaux aperçus des paysages très diversifiés le long des rives. Berges plates, prairies humides, marécages, petits étangs et lisières étagées se côtoient, formant ainsi une mosaïque de formes et de couleurs. Un peu plus loin, une imposante colline se dresse à l’extrémité ouest du lac, dominée par une grande ruine. Il s’agit des vestiges du château de Helfenberg. Ce paysage pittoresque invite les marcheurs à faire une longue pause. Ensuite, le chemin mène au lac Nussbaumersee, qui compte plusieurs zones publiques de baignade, et enfin au petit village de Nussbaumen. La dernière partie de l’itinéraire est particulièrement charmante: avec une vue imprenable sur la chaîne des Alpes, les randonneurs traversent de longues rangées de vignes, puis quittent le canton de Thurgovie pour entrer dans le Weinland zurichois. La randonnée se termine au village viticole de Stammheim, qui offre un joli panorama avec ses nombreuses maisons à colombages bien conservées.
Vieux chemins neuchâtelois N° 1411
Les Sagnettes, Chablais — Couvet • NE

Vieux chemins neuchâtelois

Plaisir en vue pour les amateurs de fouilles et de découvertes! Les premiers 100 mètres de cette randonnée familiale comportent déjà des traces: des ornières de 10 centimètres de large environ étaient creusées autrefois dans la roche pour éviter que les véhicules ne glissent. Les ornières, ou rainures, aujourd’hui couvertes de terre et d’herbe, peuvent être dégagées avec les talons. Ces voies servaient sûrement à la livraison de céréales à l’ancien moulin de La Roche, situé un peu plus haut. De là, un vieil escalier descend le long d’une paroi abrupte, en passant par une petite plateforme panoramique qui sert de place de pique-nique. Au Bas des Roches, une belle rangée d’arbres longe le chemin, avant que l’on ne retrouve le ruisseau le Sucre. Peu avant le pont, un panneau donne la direction, à droite, du corridor au Loup, point culminant de la randonnée. Vient alors un long escalier. Celui-ci longe ensuite un rocher en corniche, c’est le début du corridor au Loup, qui s’étend sur 200 mètres environ. Ici, la roche se compose de trois couches, une tendre entre deux plus dures. Des eaux d’infiltration ont rongé davantage la pierre tendre que la roche dure et les gels et dégels constants ont fait sauter des blocs. Ainsi est né le corridor au Loup, un nom étrange puisqu’il n’y a pas de loups ici. Reste à traverser la forêt et le village de Couvet pour rejoindre la gare. Ceux qui en ont envie peuvent emprunter le train pour Neuchâtel et descendre au premier arrêt pour visiter les anciennes mines d’asphalte de La Presta. Ils découvriront comment ce minerai était extrait par tonnes durant l’époque florissante où il servait à recouvrir les trottoirs des grandes villes.
Un écosystème protégé N° 1412
Col de la Tourne — Les Ponts-de-Martel • NE

Un écosystème protégé

Sous protection, les tourbières ont fait l’histoire de la vallée des Ponts, dans les Montagnes neuchâteloises. Une randonnée qui part du col de la Tourne permet de découvrir l’environnement dans lequel elles se sont développées. Après une montée dans les champs, puis en forêt, le randonneur atteint les rochers de Tablettes. Escarpé, ce dernier offre une remarquable vue sur le lac de Neuchâtel, le Plateau, les Alpes. Ce rocher est juché à l’extrémité est d’une crête de près de 5 km qui agrémentera la marche jusqu’à la hauteur de Noiraigue. Agréable, légèrement vallonnée sur les deux tiers de sa longueur, celle-ci offre des percées sur la passe qui conduit au Val-de-Travers. La prudence est de mise: le précipice est tout proche. En face, le Creux du Van apparaît peu à peu. Au terme de cet épisode sur le fil du rasoir, après l’antenne de télécommunications, et encore un peu de forêt, le paysage change. L’itinéraire débouche sur la vallée des Ponts où s’égrènent les villages et les fermes. Magnifique! Après le hameau de Brot-Dessus, la marche se fait sur des chemins agricoles, puis quasiment à travers champs, à la merci du balisage. Ici et là, on perçoit des ensembles de bouleaux. Ils trahissent la présence d’une tourbière en voie d’assèchement. Un ruisseau, le Bied, serpente dans le pâturage, creusant le relief. La tourbière des marais Rouges est visible au terme de la randonnée. Au sud des Ponts-de-Martel, un sentier didactique permet de s’imprégner de l’atmosphère calme et magique de cet écosystème protégé.