Randonner en été

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Le monde perdu N° 0470
Réclère — Damvant • JU

Le monde perdu

En Haute-Ajoie, à la frontière française, se dissimule un monde merveilleux et souterrain. Les grottes de Réclère nous emportent dans un voyage à travers le temps, tandis que le parcours didactique du Préhisto-Parc nous apprend comment le monde animal s’est développé sur la Terre. Tant les grottes que le parc des dinosaures conviennent pour les enfants de tous âges. Attention toutefois: ce ne sont pas Petit-Pied et ses amis du film « Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles » qui se cachent derrière les arbres, mais des dinosaures et des raptors en taille réelle! Dès les premiers pas dans les grottes, on est époustouflé par un impressionnant amphithéâtre illuminé. On se croirait presque dans le « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne. On apprend, durant la visite guidée, que les stalagmites et les stalactites sont des formations calcaires et que les plus spectaculaires d’entre elles ont un nom. Ainsi le dôme, la plus grande stalagmite connue en Suisse, avec ses 15 mètres de haut. Au bout d’une heure, on ressort à la lumière du jour et, en s’aventurant dans le Préhisto-Parc voisin, on se voit projeté dans un univers d’une autre ère. Éblouis, les enfants contemplent la forêt jurassienne et se lancent à la recherche de leurs créatures préférées : où se cache Petit-Pied, le petit apatosaure? Un stégosaure se dresse en bordure du chemin, un ptéranodon est perché dans les arbres et un énorme platéosaure captive le regard des enfants émer­veillés. Un pont suspendu permet de traverser le lac et d’observer deux ichthyosaures au combat avant de déboucher sur les effroyables et fascinantes bêtes tant attendues : un oviraptor, un deinonychus et un tarbosaure monstrueux. Heureusement que nous sommes au Préhisto-Parc et non dans Jurassic Park.
Le sensorium de Rüttihubelbad N° 0471
Worb — Walkringen • BE

Le sensorium de Rüttihubelbad

Distinguer diverses textures en marchant pieds nus, faire résonner le bois et la pierre, plonger dans le monde de l’obscurité… Voilà quelques~ unes des nombreuses expériences qui attendent les enfants au sensorium de Rüttihubelbad. Même les plus jeunes y trouveront du plaisir. De Worb, les panneaux de randonnée jaunes indiquent Worbberg. Après seulement 45 minutes de marche, on arrive déjà à Rüttihubelbad. Là où se dressait autrefois un centre de cure, on peut s’essayer aujourd’hui à l’épanouissement des sens dans 40 stations ludiques et variées. Mais par où commencer? Peut-être par les tuyaux d’écoute, qui interceptent les fréquences, ou par les boules à impulsions, qui rendent tangibles le rythme et la puissance? Il y a aussi les bols chantants, étourdissants, ou le grand gong. Il faudra alors conjuguer concentration et intuition pour produire des sons harmonieux. L’idée d’un sensorium émane du philosophe allemand Hugo Kükelhaus. Pédagogue et artiste, ce dernier créait des jouets en bois dans les années 30 déjà, d’où une prédominance du bois dans l’exposition. On peut ainsi observer le contraste entre le dendrophone, en bois, qui émet des sons chauds, et le lithophone, en pierre, avec ses sons froids. Sans oublier le « chemin des pieds nus », que l’on parcourt les yeux bandés, foulant une surface recouverte successivement de matériaux divers: cailloux, copeaux de bois, laine ou sable. Toute l’attention du marcheur se porte ainsi sur le contact du pied avec le sol. Après une stimulation des sens, on se remet en route en direction de Walkringen (35 min. de marche d’après le panneau jaune). L’allée à suivre invite à une véritable promenade, évoquant l’époque des cures de jadis. On poursuit jusqu’à Wikartswilmoos, puis on longe la rivière jusqu’à Walkringen, d’où partent train et bus en direction de Worb et de Berne.
Le sentier musical de Toggenburg N° 0472
Selamatt — Oberdorf • SG

Le sentier musical de Toggenburg

Avez-vous déjà vu une balançoire à bascule xylophonique? Une crécelle dans un tronc d’arbre, un bois-batterie ou une pierre chantante? Et que font ces flippers au bord du chemin? Bien d’autres ins­truments encore jalonnent le parcours du sentier musical de Toggenburg, une promenade facile sur le chemin des crêtes, reliant Alp Selamatt (au­dessus d’Alt St. Johann) à Oberdorf (au-dessus de Wildhaus). Au total, 23 instruments attendent d’être utilisés par les musiciens en herbe. On trouve un grillage en flûtes, des cordes à clochettes, un banc silencieux. Créées de la main de célèbres mélomanes, ces installations attisent notre curiosité. On entend par exemple les arbres conduire des sons, le bruit de l’eau ou la mélodie du gravier au fond d’une rivière. Même les rochers retentissent. On y a creusé des cavités afin qu’ils deviennent de véritables instruments à vent ou de percussion et qu’ils résonnent! Il y a aussi les deux didgeridoos rocheux, dans lesquels on peut chuchoter, chanter ou souffler. Devant chaque instrument, un petit panneau informatif donne des explications. Ce chemin musical est idéal pour tous les enfants, peu importe leur âge. On y accède au choix par une des trois cabines (Alt St. Johann-Selamatt, Unterwasser-Iltios ou Wildhaus-Oberdorf) et doté d’un billet «Klangweg». Chacun peut choisir son parcours, sachant que 1h 30 à 2h 30 devraient suffire, sauf si l’on veut tout voir et tout essayer. Mais finalement, pourquoi ces flippers au bord du chemin? Ils s’inscrivent dans la prolongation de l’improvisation musicale car les billes d’acier vont cogner contre les cloches et les faire retentir.
Chemin alpin d’Appenzell N° 0566
Schwägalp — Kronberg • AR

Chemin alpin d’Appenzell

En avril 1999, pas moins de huit mètres de neige étaient relevés juste en dessous du sommet du Säntis: un record absolu. De là à parler d’une surprise? Le Säntis est en effet connu pour son caractère imprévisible. Il dépasse à peine les 2500 mètres d’altitude, mais sa situation très exposée lui vaut ses caractéristiques, dignes de la haute montagne: une météo extrême, un enneigement massif et surtout une vue à couper le souffle. Le «Chemin alpin d’Appenzell» ne monte pas aussi haut, puisqu’il commence au pied du Säntis, à Schwägalp (1350 m), mais le sommet le plus impressionnant du massif de l’Alpstein impose sa domination pendant ces deux heures de randonnée fleurie jusqu’au Kronberg. Le chemin monte et descend sans grande difficulté et vous conduira d’abord au refuge de la Chammhalde, d’où vous aurez une vue particulièrement impressionnante sur la paroi rocheuse du Säntis. Vous traverserez ensuite un charmant paysage de marais et forêts pour arriver au Schotzenälpli puis monterez jusqu’à la Dorwees. De là, une dernière petite montée et vous voilà sur le Kronberg! On raconte dans la région qu’il y a bien longtemps de cela, un géant avait voulu franchir le massif de l’Alpstein avec un sac rempli de petits chalets. La pointe du Säntis accrocha le fond de son sac et le géant sema une à une ses petites maisons à travers le paysage. Et de fait, le pays d’Appenzell est connu pour son habitat rural dispersé. A défaut d’être véridique, la légende est charmante et ce ne sont pas les randonneurs arrivés sur le Kronberg (1663 m) qui diront le contraire! La vue sur ce paysage de collines s’étend jusqu’au lac de Constance: un spectacle enchanteur, tout comme la descente en téléphérique sur Jakobsbad.
Les Pléiades N° 0507
Fayaux — Lally • VD

Les Pléiades

Le «Train des Étoiles» emmène les randonneurs de Vevey au point de départ de cette excursion, la station de Fayaux. Et pour se mettre en jambes, ça commence par une bonne montée. En restant dans le train jusqu'à la station suivante, on évite toutefois ce premier raidillon. Très vite, les marcheurs aperçoivent au loin les premiers narcisses blancs. À proximité de l'Aplayau, le chemin traverse une petite prairie avec des maisons de vacances où ils abondent et embaument l'air. On ne tarde pas à déboucher sur une petite route qu'il faut suivre en direction de la station de Lally, avant de tourner à gauche et de monter vers la forêt. En pleine période de floraison, une fois passé la forêt, les marcheurs se retrouvent au milieu d'un champ de narcisses étincelants. L'expression «neige de mai» pour décrire les étendues de narcisses en fleurs prend alors tout son sens. Une fois parvenu sur le plateau du sommet, des bancs de pique-nique invitent à faire une halte. Le splendide panorama sur le Léman et les chaînes de montagnes environnantes s'apprécie encore mieux en position assise. On ne peut pas rater l'Astro-Pléiades, un intéressant chemin-découverte dont les diverses installations permettent de se familiariser avec le système solaire et l'univers. Après une courte montée dans la direction opposée, le chemin longe la crête vers le nord avant de bifurquer vers le sud près de la ferme de Prantin. L'occasion se présente alors d'aller voir le haut-marais des Tenasses: tourner à gauche au panneau indicateur. Un long chemin en planches y mène à travers la forêt et au-dessus d'une prairie humide avant de regagner la route. L'excursion se poursuit sur l'asphalte. Une courte montée permet de rejoindre la station de Lally, où l'on peut tranquillement attendre le «Train des Étoiles» au buffet de la gare Les Sapins.
Le Chasseron N° 0508
Môtiers (NE) — Ste-Croix • NE

Le Chasseron

Au programme de cette excursion du Val de Travers, dans le Jura neuchâtelois, jusqu'au «Balcon du Jura vaudois»: des gorges étroites et des hauteurs offrant toute une palette de paysages. Le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau a séjourné à Môtiers de 1762 à 1765. Poursuivi, c'est ici qu'il a provisoirement trouvé asile. C'est ici aussi qu'il s'est promené, dans les environs de Môtiers, au Chasseron et au Creux du Van, se découvrant une passion pour la botanique. La maison où il a vécu pendant ces années d'exil abrite aujourd'hui le musée Jean-Jacques Rousseau. Juste à côté, à la maison «des mascarons», se trouve le musée régional d'histoire et d'artisanat du Val de Travers, dont une salle est consacrée à l'histoire de l'absinthe. En effet, la vallée a longtemps constitué un haut lieu de la production de la «fée verte», objet de bien des controverses. De la gare de Môtiers, après un quart d'heure de marche, un panneau de bois en bordure de forêt indique «Grotte Cascade». Cela vaut la peine de faire un petit détour jusqu'à ces belles chutes d'eau. Ensuite, en suivant les indicateurs, vous empruntez les gorges de la Poëta-Raisse (ou Pouetta-Raisse) en direction du Chasseron. L'intéressant passage à travers les gorges est bien aménagé: escaliers, passerelles en bois et mains courantes facilitent la progression. Attention toutefois aux glissades par temps humide. À la sortie des gorges, la perspective s'ouvre sur un vallon, sur les hauteurs duquel la forêt fait place aux pâturages. La vue s'étend toujours plus loin, et c'est un beau chemin panoramique qui mène au sommet du Chasseron. Là, une halte s'impose - peut-être au restaurant de montagne - avant de repartir le long de la crête puis, derrière les Petites Roches, de redescendre sur Sainte-Croix, le berceau de l'industrie des boîtes à musique.
Du côté du Napf N° 0509
Trub — Langnau im Emmental • BE

Du côté du Napf

Cette excursion printanière dans la région du Napf commence à Trub, un beau village avec un ancien couvent accessible en bus au départ de Langnau. Une partie de l'itinéraire suit le chemin didactique consacré aux anabaptistes, des chrétiens persécutés dans cette région perdue au fond de l'Emmental. Fidèles à l'Évangile et refusant de se soumettre aux autorités de l'époque, les anabaptistes ont été emprisonnés, bannis et même exécutés jusqu'au XVIIIe siècle. Après cette sombre incursion dans l'histoire de notre pays, les paysages au lumineux patchwork de forêts, de prairies et de pâturages n'en semblent que plus harmonieux dès que les 1000 mètres d'altitude ont été franchis. Chemins vicinaux et étroits sentiers forestiers se succèdent le long de l'itinéraire, clairement balisé d'un bout à l'autre. Via Stauffen, la Hohmatt et la Geissgratflue, l'excursion se poursuit jusqu'à l'alpage Lüderenalp, suivant la plupart du temps une crête entourée de ravins et offrant de belles perspectives. Le Napf s'inscrit un moment dans le panorama. Avec ses 1408 mètres d'altitude, il est le point culminant du massif de poudingue, en bordure des Alpes. À l'alpage Lüderenalp, les marcheurs peuvent se restaurer, choisir de regagner déjà la vallée en bus ou de rester dormir sur place. Pour ceux qui continuent, le chemin passe par le hameau de Rafrüti, puis par celui d'Egg et par la Hohgrat. La pente tout d'abord faible devient franchement raide en direction du sud et du but de l'excursion: Langnau dans le val de l'Ilfis. Cette partie-ci de notre randonnée printanière longe une crête et promet de magnifiques panoramas. Pour ceux qui souhaitent écourter la balade: près du hameau d'Egg, un chemin descend dans le ravin du Gohlgraben jusqu'à l'arrêt de Mettlen, d'où un bus mène à Langnau.
Les rives du Walensee N° 0510
Weesen — Walenstadt • SG

Les rives du Walensee

Le chemin menant de Weesen à Walenstadt en passant par Quinten fait 21 kilomètres, soit 7 heures et 30 min de marche. Si la distance est trop longue, il est possible de n'en effectuer qu'une partie, par exemple de Weesen à Betlis ou à Quinten ou de Walenstadt à Quinten. Au cours de cette belle randonnée, vous traversez des forêts mixtes et de résineux, en longeant partiellement le lac ou en prenant de la hauteur pour admirer le splendide panorama. Si vous choisissez de faire la totalité du parcours, n'ayez crainte de manquer de provisions. Plusieurs restaurants où il fait bon se restaurer sont répartis sur le chemin. Par exemple, l'hôtel-restaurant Flyhof à Weesen, dont le jardin surplombe directement le lac ou l'auberge Paradiesli à Betlis, joliment située au pied de la chaîne des Churfirsten, au milieu des prés et des bois. À Quinten, il y a le restaurant Seehus, et à Walenstadt, entre autres, l'hôtel-restaurant Churfirsten, non loin de la gare. Bien qu'appréciée des promeneurs, la «Riviera de Suisse orientale» et son chemin de randonnée sur la rive nord du lac de Walenstadt ne sont pas trop fréquentés. Des aires de pique-nique et des foyers aménagés ainsi que des endroits pour la baignade incitent à faire des pauses. Les férus de flore s'étonneront de trouver ici une végétation méditerranéenne. Le chemin de randonnée est facilement accessible par train et par bateau, ce qui simplifie la planification de l'excursion. En cas de brusque changement de temps, il est toujours possible de se réfugier dans l'une des stations de la compagnie de navigation du Walensee. Entre Weesen et Walenstadt, les CFF desservent plusieurs gares, en face, sur la rive gauche du lac. De nombreux parkings sont à disposition pour ceux qui se rendraient sur place en voiture.
Des gorges de Rofla à celles de la Viamala N° 0511
Roflaschlucht — Viamala • GR

Des gorges de Rofla à celles de la Viamala

On atteint les gorges Roflaschlucht avec le car postal au départ de Thusis (changer à la poste d'Andeer). Cette randonnée peut être parcourue sans problème en une journée. Il est toutefois recommandé de faire le voyage d'approche la veille pour passer une nuit tranquille à l'hôtel et découvrir les romantiques gorges de la Rofla le jour de l'arrivée ou le lendemain matin. Pendant les mois d'hiver de 1907 à 1914, Christian Pitschen-Melchior, un aïeul de l'actuel propriétaire de l'hôtel, a taillé dans le roc au prix d'un dur labeur un chemin qui commence directement derrière l'hôtel et conduit jusqu'à une cascade, en traversant des galeries dans les gorges. Si le torrent a perdu une partie de sa puissance à la suite de la construction de barrages, cet ouvrage réalisé à la force du poignet n'en reste pas moins impressionnant! Après la visite, le randonneur revient à l'hôtel pour prendre le chemin de Zillis et des gorges de la Viamala (Viamalaschlucht). Cet itinéraire est une partie de la ViaSpluga qui, dans le sens inverse, conduit de Thusis à Chiavenna en franchissant le col du Splügen. A Zillis. il ne faudra pas manquer de visiter l'église St-Martin pour y admirer le célèbre plafond en bois décoré. Ce bien culturel d'importance nationale est une représentation de l'image chrétienne du monde au moyen-âge. D'autres grands moments de cette randonnée sont les «Punt da Suransuns», deux ponts en granit d'Andeer construits par Christian Wildener au XVIIIe siècle, ainsi que les gorges de la Viamala qu'il faudra absolument visiter, même si cela nécessite d'affronter deux fois l'escalier de plus de 300 marches! Il sera ensuite temps de récupérer dans le car postal sur la route de Thusis.
Les gorges de l Ofenloch N° 0512
Schwägalp — Seebensäge • SG

Les gorges de l Ofenloch

Depuis Gossau, le chemin de fer Appenzellerbahn conduit à Urnäsch. Ensuite vient une course en car postal jusqu'au col de la Schwägalp, au pied du Säntis. En face du restaurant, le chemin de randonnées traverse un superbe espace de marécages jusqu'au col Chräzerenpass, jadis un passage important entre le Toggenburg et l'Appenzell. L'itinéraire suit un chemin carrossable jusqu'à l'alpage Alp Horn, où il vaut la peine de se retourner pour admirer le Säntis et la Silberplatte. En effet, la suite sera la descente dans la région des sources de la rivière Necker. Des chemins ardus, parfois sécurisés au moyen de câbles, longent les parois rocheuses arrosées par une multitude de cascades. Après la grimpée à travers la forêt Sandwald, le randonneur se retrouve sur l'Alp Neuwald, ensoleillée. La descente qui suit dans l'Ofenloch nécessite de faire preuve d'attention pour ne manquer en aucun cas l'entrée à l'orée de la forêt, sans quoi on pourrait s'égarer dans les parois rocheuses. Les gorges de l'Ofenloch sont véritablement imposantes. Les parois de poudingue sont presque écrasantes. Par temps humide et à la période de la fonte des neiges, il est souvent impossible de traverser le Necker car certains ponts manquent. La montée à l'Alp Ellbogen demande d'avoir le pied sûr, la paroi plongeant sur une centaine de mètres vers le torrent qui s'échappe de la gorge. Une fois à l'Alp Ellbogen, il n'est pas si facile de prendre une décision lors de l'arrêt à la fontaine: veut-on encore grimper les quelque 300 mètres de dénivelée jusqu'au Hinterfallenchopf et prendre en compte une descente plus longue? L'autre solution est la descente du ravin Rappenloch jusqu'à l'arrêt de bus de Seebensäge. Là se trouve le premier restaurant. Le car postal conduit soit à la Schwägalp, soit directement à Nesslau d'où part le train pour Wil.
De la Combe Biosse à la Combe Grède N° 0513
Villiers — St-Imier • NE

De la Combe Biosse à la Combe Grède

Sur les hauts de Neuchâtel s'ouvre le Val de Ruz, une vallée que l'on ne s'attend pas nécessairement à trouver derrière la première crête du Jura. La randonnée commence avec une montée sur les contreforts du Chasseral à l'extrémité orientale de la plaine, là où la route se faufile entre les crêtes et dans les gorges en direction du Vallon de St-Imier. L'itinéraire traverse de belles prairies jurassiennes et passe par les Métairies Clémesin et d'Aarberg, où la tranquillité et les mets authentiques invitent à faire une première pause. Les alpages de ce genre sont nombreux au Jura. Construits à l'origine par les bourgeoisies de la région pour l'estivage du bétail, ils ont souvent été transformés en restaurants de montagne ou en auberges aménagées simplement. Après la Métairie d'Aarberg, le chemin descend en forte pente en direction de la Combe Biosse, profonde entaille creusée par l'érosion dans la crête du Chasseral. D'impressionnants rochers calcaires s'élancent vers le ciel en dominant ses deux flancs, tandis que le sommet de la gorge forme une douce cuvette. Bientôt, la tour rouge-blanc de l'émetteur du Chasseral pointe dans le ciel à l'horizon. Les personnes qui prennent le temps de faire le détour jusqu'au sommet y découvriront un époustouflant panorama sur le Plateau et les Alpes. De l'autre côté du Chasseral, au nord, une agréable place de pique-nique attend le randonneur au Pré aux Auges. C'est ici que commence la Combe Grède, profond sillon dans la crête. Le chemin qui descend, bien aménagé et assuré au moyen de chaînes, a reçu en 2000 l'indicateur doré des Chemins pédestres bernois. Malgré tout, les personnes sujettes au vertige auront avantage à faire le détour facile qui passe par L'Ilsach pour rejoindre à nouveau notre itinéraire en dessous du passage délicat.
Les gorges de l'Aa N° 0514
Grafenort — Engelberg • OW

Les gorges de l'Aa

La tranquille randonnée le long du lit de l'Engelberger Aa commence à la gare de Grafenort, une localité dans laquelle on peut admirer une imposante maison de maître construite en 1690, utilisée aujourd'hui comme maison de vacances par les moines du monastère bénédictin d'Engelberg et dont des locaux peuvent être loués pour des manifestations. Le chemin suit la voie ferrée de la Zentralbahn et le tracé de l'Aa que l'on franchit à plusieurs reprises pendant la montée tranquille et régulière vers l'amont. A Obermatt, les amateurs d'histoire de l'industrie se réjouiront de l'impressionnante centrale hydroélectrique et de son bassin de compensation, qui datent de plus d'un siècle. A mi-chemin environ, à l'entrée de la véritable gorge de l'Aa, deux places consécutives seront l'occasion de pique-niquer ou de faire une grillade. La première et plus ancienne, avec de grandes tables et des bancs en bois, est aménagée dans la forêt quelques centaines de mètres avant Obermatt, tandis que la deuxième, plus récente, se trouve peu après l'usine électrique; le randonneur y trouvera une grande table en pierre et des sièges taillés dans des troncs d'arbres. L'ancien chemin le long de l'Aa a été en grande partie anéanti par les intempéries de l'été 2005, et c'est lors de la remise en état que la nouvelle place a été réalisée. Après avoir repris des forces, il est temps de poursuivre à travers le vacarme de la rivière. A certains endroits de la gorge, le chemin prend des hauteurs aventureuses sur des ponts suspendus. Ces derniers, véritable attraction du nouveau chemin pédestre, enthousiasmeront aussi les enfants. A la sortie de la forêt, le marcheur se réjouit du magnifique panorama qui s'offre à lui, puis il arrive au tranquille lac Eugenisee, d'où le chemin continue à plat jusqu'à la gare d'Engelberg.
Val Lavizzara N° 0515
Fusio • TI

Val Lavizzara

Le circuit qui passe par le Lago di Mognola, tout au fond du Val Lavizzara, est prometteur de changement. L'Alp Vacarisc, où le randonneur peut voir les fromagers à l'oeuvre et s'approvisionner, est atteinte après trois quarts d'heure de montée. Ardu, le chemin continue via les alpages de Corte di Mezzo et Corte del Sasso jusqu'au bisse de Canà, restauré récemment. Construit en plaques de pierre et même partiellement creusé dans le rocher, il servait jadis à l'irrigation des alpages arides. L'itinéraire traverse ensuite un paysage intact poncé par le glacier jusqu'au Lago di Mognòla, idéal pour le pique-nique et pour un bain rafraîchissant, avant de commencer la pénible descente en zigzag à partir du bout du lac. Le premier tronçon, pentu, longe une cascade pour descendre jusqu'à la plaine de Corte Mognòla. La suite traverse de belles forêts de mélèzes au sous-bois riche en myrtilles! A l'embranchement, il faut reprendre la direction de Vacarisc, d'où l'on rejoint rapidement le coquet village de montagne de Fusio, en contrebas, avec sa belle Osteria et un petit magasin. Encore envie de marcher? Le petit tronçon supplémentaire jusqu'à Mogno, le village en aval, est récompensé par la visite de l'église conçue par le célèbre architecte Mario Botta!
Lac de Thoune - Hohgant N° 0517
Habkern — Niederhorn • BE

Lac de Thoune - Hohgant

Juste en dessous du terminus du car postal «Habkern, Zäundli», le chemin pédestre quitte la route et commence à monter en direction du Gemmenalphorn. Le premier but intermédiaire est l'Alp Bäreney. L'itinéraire qui passe par Stand est particulièrement recommandé car il suit une arête partiellement boisée mais d'où la vue est aussi parfois dégagée de part et d'autre. Bäreney est un alpage à l'abri du Guggihürli, quelque peu caché et ombragé le matin, mais quelques minutes plus tard et un peu plus haut apparaissent déjà les chalets d'alpage de Gstapf, chauffés par le soleil dès la première heure et qui invitent à faire un arrêt pour jouir du panorama. Le sentier, jalonné des derniers pins et épicéas, continue en se faufilant entre les marais. Il faut ensuite de nombreux zigzags au chemin de montagne pour grimper jusqu'au sommet du Gemmenalphorn, d'où l'on voit la moitié de l'Arc alpin. De l'autre côté, une grande partie du Mittelland apparaît et, 800 mètres en contrebas, le val Justistal avec son fond en faucille. Les bouquetins sont nombreux du côté du Justistal et sur le trajet de la descente du Gemmenalphorn. De ce dernier jusqu'au Niederhorn en passant par Burgfeldstand, le chemin reste sur l'arête. Ici, il est bien utile d'avoir le pied sûr et de ne pas être sujet au vertige, certains passages étant plutôt aériens! Le Niederhorn est un but d'excursion idéal en raison de la vue grandiose sur les Alpes bernoises, de l'agréable restaurant du sommet et de la télécabine qui ramène confortablement le randonneur à Beatenberg.
Verbier N° 0518
Les Ruinettes • VS

Verbier

Sur les hauts de Verbier, la nature offre tout ce qu'il faut pour faire battre fort le coeur des amateurs de randonnées et des amis de la montagne. Selon l'itinéraire, ce sont tantôt les Alpes valaisannes, tantôt les Alpes vaudoises qui apparaissent. Les lacs enchanteurs invitent à pique-niquer sur leurs rives, tandis que chamois, bouquetins et marmottes font leur apparition sur la route. De plus, d'agréables cabanes jalonnent le chemin pour reprendre des forces ou passer la nuit. La cabane du Mont-Fort, par exemple, est particulièrement bien située sur son estrade face à d'impressionnants sommets. La vue va du Petit Combin au massif du Mont-Blanc. Derrière le bâtiment se trouve une intersection d'itinéraires de VTT et de chemins pédestres. L'exigeant Sentier des Chamois prend la direction de la cabane de Louvie. Les chamois, les bouquetins et les marmottes y sont à l'aise dans les rochers. A gauche, un étroit sentier monte avec force tournants en direction du Lac des Vaux. Ici, trois petits lacs ont donné naissance à de nombreuses légendes valaisannes. L'ère glaciaire a modelé le paysage de cette région et un intéressant panneau explique comment la nature poursuit son travail. Le sentier reprend ensuite la direction de Verbier via le Col des Mines, où l'on a extrait le plomb et l'argent jusqu'en 1869. Bien avant d'y arriver, on aperçoit de nouveau le village devenu célèbre pour ses pistes de ski et qui attire aujourd'hui les hôtes estivaux à la recherche de nature et de randonnées en montagne.
Excursion sur le thème de la bière N° 0522
Saignelégier • JU

Excursion sur le thème de la bière

Saignelégier est un carrefour routier mais aussi le centre culturel des Franches-Montagnes, dans le canton du Jura. Le brassage d'un large éventail de bières régionales appartient ici aussi à la culture locale, avec la Brasserie des Franches Montagnes, abrégée BFM. L'établissement situé au centre de la localité existe depuis 1997 et s'est bâti une bonne réputation, y compris auprès des randonneurs, avec ses bouteilles de bières aromatisées aux étiquettes originales. «La Torpille», par exemple, avec sa triple fermentation, contient 7,5 % d'alcool et a remporté en 2006 la médaille d'or aux Journées de la bière de Soleure. Boire une telle bière se mérite? après un circuit à travers les champs et forêts des Franches-Montagnes, paradis du randonneur. La randonnée descend d'abord vers Les Pommerats et la vallée encaissée du Doubs jusqu'à l'ancien Moulin Jeannottat, devenu un restaurant et un but d?excursion. Elle se poursuit le long d?un sentier ombragé qui remonte les eaux frontalières, propices à la baignade, jusqu'à Goumois. Une halte dans le village scindé en deux - la partie est se trouve en Suisse, la partie ouest en France - redonne de l'énergie avant la montée vers Saignelégier. Si vous êtes déjà au bord de l'épuisement ou si vous avez bu beaucoup de bière des Franches-Montagnes, le car postal vous amènera de Goumois à Saignelégier. Qu'on rallie la destination du jour à pied ou par le car jaune: avant le retour (il est conseillé d'emprunter les trains à voie étroite des Chemins de fer du Jura CJ), on peut aller boire une choppe, par exemple au Café du Soleil, un lieu qui date de 1788 et où règne une bonne ambiance, à côté du centre équestre. On y propose des bières de toutes les couleurs (blanche, blonde, rousse, brune) et pour tous les goûts, de la caramélisée à la bière de sauge. Santé!
La vallée d'Engelberg N° 0523
Engelberg — Talstation Fürenalpbahn • OW

La vallée d'Engelberg

La randonnée circulaire d'Engelberg à Fürenalp est longue, exigeante et prend du temps. Avec ses sept heures de marche effective et des dénivellations de 800 mètres en montée comme en descente, ce n'est pas une balade. À Engelberg, on remonte le village en suivant les panneaux pour Horbis. Le chemin passe devant l'abbaye d'Engelberg et la grotte de Lourdes avant d'atteindre la Rue Horbisstrasse. À «Ende der Welt» (le bout du monde), qui fait référence au restaurant situé au fond du vallon de Horbis, on a l'occasion de faire une pause avant la montée abrupte de 500 mètres à travers la forêt jusqu'à Ober Zieblen. C'est le tronçon le plus pénible et monotone de toute la randonnée. Le paysage change près de la cabane de Ober Zieblen, desservie par un téléphérique pour le transport de marchandises. Le chemin d'altitude nous mène à Dagenstal, franchit le torrent et gravit le versant opposé vers Fürenalp, où se trouvent un restaurant et une station de téléphérique. À Fürenalp, les randonneurs suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. Nous sommes ici sur une partie du Grotzliweg, le chemin des «Grotzlis», terme local désignant de jeunes pins. À Äbnetalp, on peut écourter la randonnée en prenant le petit téléphérique qui descend à Stäfeli. Si on continue, on atteint les chutes du Stäuberfall. Ici, le chemin bifurque à droite et rejoint la Via Alpina, la route nationale numéro 1 de SuisseMobile, qui descend du col de Surenen. D'ici, la randonnée redescend agréablement le long des eaux du Stierenbach. Les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli annoncent la fin proche de cette longue excursion. La marche se poursuit encore un peu, passant par Herrenrüti jusqu'à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut par chance prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.
Silberen et le col du Pragel N° 0524
Vorder Richisau — Pragelpasshöhe • GL

Silberen et le col du Pragel

Ce circuit exigeant sur le Silberen part de Richisau. Au début, suivre brièvement la route en direction du col du Pragel. Au pont (Unter Gampel), le chemin de montagne bifurque vers le sud en direction du Silberen, suit brièvement le torrent et serpente à travers les pâturages en pente. Le sentier est étroit et, en été, envahi de fleurs des Alpes multicolores. Lorsqu'il a plu, le terrain irrégulier est boueux et glissant. On arrive au premier plateau sur l'Alpeli. Le panneau indique la direction du sud-est. D'ici, le chemin longe un large chemin muletier. Peu après se présente un point de vue magnifique: au loin, le lac bleu-vert de Klöntal scintille, et dans la vallée de Linthtal, les cimes du Fronalpstock et du Mürtschenstock s'élancent dans le ciel. On continue jusqu'à Schattgaden, sur l'alpe de Hinter Silberenalp, en longeant la vallée de Rossmattertal et en passant devant la cabane du Vorder Silberen, les yeux tournés vers le massif du Glärnisch. À Schattgaden (panneau indicateur près de l'abreuvoir), on change de direction et on se dirige vers l'ouest. Le chemin traverse maintenant une pente herbeuse façonnée par l'eau et remonte jusqu'au haut plateau du Silberen. Le chemin de montagne, marqué et visible loin à la ronde, mène directement à la croix de Twärenen, le plus haut point du circuit. Pour la descente, on retourne sur ses pas sur 50 mètres jusqu'à la bifurcation peinte sur la roche, qui pointe vers le nord-est pour le col du Pragel. Les champs karstiques marqués de rigoles et d'aspérités recouvrent peu à peu les verts pâturages. Le chemin escarpé s'arrête après la cabane de Butzen, au col du Pragel (place de parc Est). Si on en a encore envie, on peut redescendre à Richisau. Ou mieux: passer la nuit au col. Une troisième variante est proposée par les services de taxi du garage Pragel.
Pays-d'Enhaut N° 0525
L'Etivaz — Bergstation Gondelbahn • VD

Pays-d'Enhaut

Le paysage ouvert, baigné de lumière et charmant situé à la frontière des Alpes vaudoises et de l'Oberland bernois invite à une randonnée de montagne dont on ne doit pas sous-estimer la longueur et le dénivelé. Cette excursion exigeante mais très gratifiante part de L'Etivaz, au pied du col des Mosses, en direction de la Fenêtre d'Arnon et du lac d'Arnon (Arnensee), pour ensuite attaquer une deuxième ascension vers le Col de Voré et enfin redescendre jusqu'à la station supérieure de la télécabine Isenau-Les Diablerets. L'étape intermédiaire est le lac d'Arnon, une perle touristique utilisée pour la production d'électricité et ourlée de sapins sombres sous les «deux mille» verdoyants et peu rocheux. Au lac d?Arnon, on peut se rafraîchir lors d?une baignade, mais aussi passer la nuit sur place, ou alors rentrer prématurément avec le bus à la gare ferroviaire de Gstaad. Il serait dommage de n?effectuer que la première partie de cette excursion fortement marquée par l'exploitation des alpages, car la deuxième étape propose des vues spectaculaires vers les «montagnes du diable», en direction des versants raides du massif Oldernhorn (la Becca d'Audon)-Diablerets. Les chemins ne présentent pas de passages exposés ou problématiques, ils sont toutefois parfois un peu grossiers et humides par endroits après une averse. Il est intéressant de remarquer que, au col de la Fenêtre d'Arnon et au Col de Voré, les frontières cantonales et linguistiques coïncident avec la frontière culturelle, du moins en ce qui concerne les techniques de randonnée: dans l'Oberland bernois, les signalisations sont meilleures qu?en Pays de Vaud.
L'Oberhalbstein N° 0526
Tigignas — Radons • GR

L'Oberhalbstein

Dans l'Oberhalbstein, sur les hauts du petit village de montagne de Savognin, les chemins pédestres riches en paysages serpentent au milieu des ruisseaux qui s'écoulent dans un décor vert vif avec, en coulisses, des rochers monumentaux et des glaciers. Le chemin panoramique, la «Veia Panorama», porte bien son nom. On discerne au loin les montagnes grisonnes, du Piz Mitgel jusqu'au Piz d'Agnel, et on s'émerveille devant les rochers et les glaciers. Depuis la station intermédiaire du télésiège de Savognin, à Tigignas, un chemin varié mène à travers des forêts ombragées et sur des versants ensoleillés vers les hauteurs. Il longe le lac Lai Lung, idylliquement situé. On grimpe jusqu'à Mot Laritg, d'où l'on distingue en amont l'église de Ziteil, le lieu de pèlerinage le plus haut d'Europe, et on aperçoit en même temps la vallée. Un sentier didactique botanique consacré à la flore alpestre s'étend entre Mot Laritg et la station supérieure du télésiège, à Somtgant. Cent vingt plantes sont présentées au moyen de tableaux. Astrid Thurner, droguiste à Savognin, responsable des inscriptions, propose en outre des visites guidées. Les histoires botaniques passionnantes racontées sur le sentier de découverte de la flore alpine rehaussent encore la beauté du chemin panoramique. Celui-ci continue vers la station supérieure de Somtgant et reste marqué, côté gauche, par les sommets. Par d'étroits sentiers de montagne, les promeneurs descendent au hameau de Radons, qui s'étale devant un paysage montagneux pittoresque.
Sur le chemin des sculptures N° 0527
Baden • AG

Sur le chemin des sculptures

Entre les files de voitures crachées par le tunnel du Baregg, par-delà les trains grondant sur les ponts, parmi les villages de banlieue, les usines modernes et les installations industrielles historiques se cache une nature enchantée. Ce décor idyllique étonne autant que le vrombissement du trafic au-dessus de la rivière irrite. Les communes de Baden, de Wettingen et de Neuenhof ont créé un sentier culturel le long de la Limmat à l'occasion des 700 ans de la Confédération. Depuis près de 20 ans, ce chemin charme les visiteurs par son magnétisme. La pierre sur la rive envahie par les herbes ressemble à un bloc erratique. Ce n'est qu'en y regardant de près que l'on discerne l'oeuvre d'art: l'anneau de pierre de Heiner Richner. Située au bord du lit calme de la rivière, en aval du canal supérieur de l'ancienne filature, là où l'eau dégringole comme un rideau contre un mur de plus de cent mètres de large, la sculpture ressemble à un bateau qui nous invite à une promenade idyllique dans le décor anonyme du village de Webermühle. L'oeuvre d'art dialogue avec le paysage. Tout comme les autres oeuvres placées le long du chemin culturel, comme les tiges dressées par Gillian White dans une clairière de la forêt, qui imitent de façon ludique l?aspect des arbres, ou le paquet de rames recouvert de mousse de Hans Thomann, qui donne libre cours à l'imagination. En flânant le long de la Limmat, on découvre 21 oeuvres d'artistes de la région et de toute la Suisse. Les visites guidées, un dépliant ou une brochure fourniront de plus amples informations.
Sur le chemin des sculptures N° 0528
Eschenbach (LU) — Oberrüti Bahnhof • LU

Sur le chemin des sculptures

C'est les enfants qui vont être contents! Ils découvriront toutes sortes de figures énigmatiques le long du chemin dans le sous-bois lumineux au-dessus de Dietwil: une tête de cheval ensorcelée, par exemple, ou des champignons et des fleurs de la taille d'une fillette, une belette audacieuse dont la tête dépasse d'un panier, un castor et même un dauphin qui fait une culbute au-dessus de la rivière. Toutes ces figures ont été sculptées à la tronçonneuse dans des souches et des troncs d'arbres. Après le passage de la tempête Lothar, Bruno Rölli, un ancien agriculteur de Dietwil, a commencé à créer ces oeuvres d'art enfantines à partir du bois devenu inutile. Ses 17 figures forment un sentier sculptural qui orne la forêt d'Altweier depuis 2005. Certaines sont désormais recouvertes de mousse, alors que sur d'autres poussent de véritables champignons. Au coeur de ce royaume enchanté, on atteint un grand espace de pique-nique. À l'issue de la randonnée, le couvent majestueux d'Eschenbach frappe le regard. Ses origines remontent au XIVe siècle. Il est aujourd'hui habité par des nonnes cisterciennes et est réputé pour son tissage et ses ouvrages au crochet. À partir d'Eschenbach, le chemin large et principalement en gravier est agréable et facile. Il mène à travers un petit bois, puis à travers de vieux vergers, mais surtout dans de vastes pâturages jonchés de haies sauvages qui font le bonheur des oiseaux et de toutes sortes de petits animaux. On passe sans s'en rendre compte du Freiamt de Lucerne à celui d?Argovie, tandis que le Rigi s'élève haut dans le ciel au-dessus du lac des Quatre-Cantons.
Sur le chemin des sculptures N° 0529
Bulle — Marsens • FR

Sur le chemin des sculptures

Il y a quelques années, les tronçonneuses hurlaient toute la journée. Aujourd'hui, il règne un silence religieux: le chemin des sculptures à la tronçonneuse du Gibloux, dans le canton de Fribourg, est un lieu de recueillement... plein de surprises. On se demande comment il est possible de créer des figures aussi fines à l'aide d'un outil aussi encombrant et brutal que la tronçonneuse et à partir d'un morceau de bois qui se confond avec le sol. La tempête du siècle, Lothar, frappa la forêt fin décembre 1999, peu après l'ouverture du chemin des sculptures situé en amont de Sorens et long de trois kilomètres, en comptant la boucle. Elle endommagea gravement les sculptures, qui ont été restaurées depuis et qui, avec d'autres plus récentes, s'alignent désormais le long du chemin signalé par les panneaux culturels marron. Outre les mondes animalier, humain et abstrait, les sculptures ont différentes significations artistiques et, avec leur taille et leur technique variées, elles enrichissent le paysage déjà pittoresque de la région du lac de Gruyère. L'exposition en plein air, gratuite, est accessible toute l'année sans problème, même actuellement pendant la saison froide. Le chemin de Bulle jusqu'ici peut toutefois être éprouvant en cas de neige fraîche. L'itinéraire se fait tout d'abord à ciel ouvert, vers le nord-ouest, puis il traverse une forêt de sapins dense et tourne en direction du nord-est au début du chemin des sculptures, dans la forêt de Derbali. Ce chemin, dans cette forêt qui constitue un prolongement du sommet du Mont Gibloux, est le point culminant, tant géographique que touristique, des randonnées de l'hiver naissant; il mène au camping de Sorens et à son restaurant bienvenu. La descente au village de Marsens aboutit à un arrêt des tpf de la ligne Fribourg - Bulle.
Sculptures et architecture N° 0530
Ligornetto — Chiasso • TI

Sculptures et architecture

Le car postal de Mendrisio laisse les randonneurs à Ligornetto. Après une petite montée, nous nous retrouvons déjà devant le musée et l'ancien lieu d'activité du sculpteur et homme politique Vincenzo Vela. Vela était l'un des sculpteurs européens les plus importants du XIXe siècle; il créa de nombreuses statues pour des monuments, en partie funéraires. Ses moulages en plâtre sont empreints d'humanité et d'émotion. Ils donnent une idée saisissante de la diversité de son oeuvre. La fontaine du village et sa sépulture au cimetière en font également partie. Puis la randonnée mène à Genesterio, le lieu de naissance de Mario Botta, le célèbre architecte tessinois. On peut y admirer l'une de ses premières oeuvres, à l'église, contre laquelle il construisit le presbytère de façon très respectueuse. La façade ocre moderne est toutefois une question de goût. Le panneau nous indique Stabio, en passant à gauche des bâtiments industriels, le long de la frontière avec l'Italie, puis Prella et enfin Brusata. Ce petit village est célèbre pour avoir été le lieu de naissance de l'architecte baroque romain Carlo Fontana, qui vécut au XVe siècle. Après une petite montée, nous arrivons à Monte Marello, le point culminant de la randonnée et l'un des derniers prolongements des Alpes avant la plaine du Pô. Puis le chemin descend vers Novazzano. L'itinéraire traverse ce village pittoresque et conduit aux bâtiments commerciaux près de Pobbia. Il est possible de terminer la randonnée à Balerna. Ceux qui ont envie de marcher encore une petite heure peuvent suivre le rail ou l'orée du bois jusqu'à Chiasso.