A la station inférieure de la télécabine du Monte Tamaro, le doute n’est plus permis: nous nous dirigeons vers un haut-lieu des loisirs. Les affiches nous montrent des vététistes en plein effort, des fans d’accrobranche, des adeptes de tyrolienne et des bolides en luge. Après un trajet de 20 bonnes minutes vers l’Alpe Foppa, le Monte Tamaro se présente pourtant sous des traits très paisibles. A quelques pas du restaurant se dresse l’église Santa Maria degli Angeli, dessinée par le célèbre architecte Mario Botta. Telle une passerelle de bateau s’étendant sur l’éperon rocheux, elle offre une vue magnifique sur Bellinzone et les sommets alpins enneigés. Il faut prévoir du temps pour visiter ce chef-d’œuvre de l’architecture contemporaine. Les parents ont toutefois une grande décision à prendre: d’abord marcher ou se luger? Comme le départ de la randonnée est situé à côté de la piste de luge, il s’agit d’être persuasif. Peut-être la vue sur le buffet de gâteaux de la Capanna Tamaro facilite-t-elle la décision. La montée sur la route d’alpage créée pour la construction de l’émetteur présente un faible dénivelé. Une variante plus difficile, qui exige que l’on utilise brièvement ses mains, franchit la crête pour rejoindre la tour émettrice. D’ici, seules quelques minutes nous séparent de la Capanna Tamaro et de sa superbe terrasse. Le sentier raide et étroit qui descend à l’Alpe Duragno quitte la crête et bifurque peu avant la montée vers le Monte Tamaro. Sur cet alpage, on fait du fromage de vache, de brebis et de chèvre, servi ou vendu sur place. Le dernier tronçon de la randonnée en forme de boucle quitte l’Alpe Duragno, sur un chemin d’altitude qui longe la pente, et nous ramène à l’Alpe Foppa. Au loin résonnent déjà les cris joyeux des adeptes de la tyrolienne. Il n’en faut pas plus pour que les enfants hâtent le pas.