Sur l’itinéraire qui mène des Hauts-Geneveys à la Tête de Ran (1329 m), puis qui longe le chemin des crêtes vers le Mont Racine avant de descen* dre à Montézillon, la vue porte au-delà des lacs de Neuchâtel et de Morat, jusqu’aux Alpes qui, telles un collier de perles, bordent l’horizon. Le but de cette randonnée gourmande est L’Aubier, l’un des rares hôtels écologiques de Suisse. Tout ce qui est servi ici est de production biologique et a été cultivé en grande partie dans la ferme selon les principes de l’agriculture Demeter. La ferme livre du lait, du fromage et des céréales. La volonté de respecter la nature se reflète aussi dans les matériaux de construction de L’Aubier: bois et pierre naturelle sont ici dominants. Le tartare de boeuf est un vrai délice: la viande du domaine, coupée à la main, est extrêmement goûteuse et la portion est généreuse, comme tout ce que propose L’Aubier. Les végétariens ne sont pas oubliés: le choix va du jus de carotte aux su* shis végétariens, de la mousse au chocolat aux meringues et aux glaces. Le pain est lui aussi maison, préparé par le maître des lieux. Le fait que le restaurant offre un vue magnifique ajoute au plaisir du repas. Christoph et Michèle Cordes, qui gèrent L’Aubier, ont l’hospitalité dans le sang. Ils consacrent du temps à leurs hôtes et sont ouverts à tout, un vrai «duo qui a du coeur». Michèle est romande, Christoph est d’origine allemande, une «fusion» qui a créé une attitude d'ouverture sur le monde transmise non seulement aux trois enfants, mais aussi au chien de la famille. C’est en effet avec une énergie débordante que Kofi a suivi Christoph, qui a lui aussi effectué la randonnée d’une durée de quatre heures (voir la vidéo). L’Aubier est né dans les années 1970, de l’idée de quelques jeunes gens. Aujourd’hui, 1300 fans d’écologie soutiennent par leur participation et leurs contributions l’hôtel auquel appartient également un café à Neuchâtel.