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Braunwald - lieu de villégiature N° 0673
Grotzenbüel — Braunwald Bergstation • GL

Braunwald - lieu de villégiature

Braunwald se trouve sur un plateau situé à l’ouest du Linthal, dans le canton de Glaris. Depuis 1907, on y accède uniquement par funiculaire, ce lieu de villégiature étant l’une des huit stations suisses sans voitures. A l’autre bout du village, qui est rapidement atteint, la télécabine nous amène à Grotzenbüel où l’on pourra prendre un petit café au restaurant, tout en profitant du panorama qu’offrent les Alpes uranaises. Pourquoi ne pas revenir une autre fois pour gravir l’Ortstock? Et là‑bas, au nord, ne s’agit-il pas de l’Eggstock? Notre randonnée débute à plat, avant d’aborder une succession de légères montées et de légères descentes. Au début, on ne cesse de voir des panneaux de direction et des objets du sentier des nains, un chemin familial à thème. Ce dernier commence à Gumen, mais une variante plus courte permet de le rejoindre à Grotzenbüel. La perspective de visiter le château des nains motivera la plupart des enfants à marcher. Notre itinéraire, quant à lui, se poursuit, via Ortstockhaus, à travers des alpages et des forêts, avant de descendre jusqu’au petit lac de Bergetensee, une occasion pour certains de tester leur résistance au froid. La descente devient raide et aboutit au Restaurant Nussbühl à Nussbüel, connu loin à la ronde pour son fameux kouglof. Le chemin nous ramène ensuite à Braunwald, où l’on peut gagner le Märchenhotel Bellevue, l’Hôtel des contes, après avoir passé une nouvelle fois à côté de la télécabine Hüttenberg-Grotzenbüel. Pourquoi ne pas y terminer la journée en douceur avec un verre de vin rouge?
Le long des crêtes N° 0603
Luthernbad — Thal • LU

Le long des crêtes

Le tronçon du Napf à l’alpage de Lüderen relève des grands classiques du réseau de chemins de randonnée de l’Emmental et fait partie intégrante de l’itinéraire panoramique alpin (itinéraire national no 3). Il est important de bien prévoir les horaires, puisque cette randonnée est relativement longue, et l’accès n’est pas simple (les cars postaux ne circulent que le dimanche vers Lüderen et Mettlenalp, de là, montée au Napf en env. 45 min). En semaine, il est possible de monter ou de descendre à Luthern Bad (Napf) ou Heimisbach (Lüderen), ce qui rallonge toutefois la randonnée. Ceux qui veulent opter pour la version plus agréable prévoiront de passer une nuit sur le Napf ou à Lüderen. Les biens culturels d’importance nationale ne pourront être admirés qu’en venant depuis Langnau. Mais les bâtiments un peu moins importants ont aussi leur intérêt. Sinon, les atouts de cette randonnée sont surtout le paysage et le panorama. En venant de Luthern Bad, on atteint le Napf en une bonne heure et demie, sur un chemin relativement escarpé. De là, on jouit une première fois d’un panorama magnifique. Le chemin continue alors en montagnes russes durant trois heures et demie en passant par Niederänzi, Hochänzi et devant la cabane de Lushütte, pour rejoindre l’alpage de Lüderenalp. D’étroits sentiers en forêt et à travers des pâturages, d’où l’on peut régulièrement contempler les ravins de l’Emmental, alternent le long de cet itinéraire sur la crête séparant les cantons de Berne et de Lucerne. Si l’on veut s’éviter la descente de Lüderen à Tal, on pourra demander un taxi jusqu’à Wasen ou passer la nuit à l’hôtel. Cette randonnée peut également être effectuée dans l’autre sens (un peu plus de montée et 20 minutes de plus).
Sörenberg N° 0630
Sörenberg — Hirsegg • LU

Sörenberg

Les tourbières abritent une faune et une flore relativement pauvre en nombre d'espèces. Malheureusement, ces espaces vitaux sont en péril en Suisse et, au cours des deux derniers siècles, non moins de 90% des tourbières ont disparu à cause de travaux d’assèchement, des cultures ou de l’extraction de la tourbe. La plus vaste tourbière de notre pays se situe entre Flühli (LU) et Habkern (BE), et la randonnée que nous vous proposons permet de découvrir ce décor en faisant une boucle. Le car postal vous conduit jusqu’à Sörenberg, une fois par heure. Un petit sentier forestier grimpe jusqu’à Husegg, d’où l’on jouit d’un panorama imprenable sur toute la région: le Hagleren à l’est, le Rothorn de Brienz au sud et la longue crête du Schratteflue à l’ouest. Non loin de l’auberge «Salwideli» et sur le chemin de la buvette d’alpage «Schlund», le chemin longe de belles tourbières hautes. Certaines héber­gent des épicéas et des pins de montagne aux formes tordues et noueuses, d’autres, au contraire, ne comptent pas un seul arbre mais abritent des orchis et des assemblages touffus de trolles et de silènes. Plus on s’approche du Schratteflue, mieux on devine la présence d’un sol karstique et plus on aperçoit les arêtes et les sillons du calcaire corrodé. Restez attentifs au balisage entre Silwänge et la cabane de Bodehütte : le sentier serpente et on pourrait presque s’y perdre s’il n’y avait pas des jalons qui marquent la traversée d’une forêt clairsemée. Le chemin redescend ensuite dans la plaine et vous mènera droit sur l’arrêt de bus au bord de la route cantonale.
Alpthal N° 0632
Alpthal — Brunni • SZ

Alpthal

Les Mythen, 1898m d’altitude pour le grand et presque autant pour le petit, surplombent la cuvette schwyzoise. Ces deux montagnes, l’une ressemblant à une majestueuse cathédrale carrée, l’autre à une gigantesque molaire appartenant à un monstre préhistorique, constituent un point de référence dans le paysage. Il n’est pas rare qu’elles restent éclairées par des rayons de soleil malgré le mur de foehn. La randonnée traverse les Préalpes schwyzoises en direction des Mythen et commence à l’arrêt de bus près du village d’Alpthal. Le chemin se perd aussitôt dans le ravin de la forêt Vogelwald : les nombreux éboulis et les importants aménagements du lit du ruisseau laissent imaginer le chaos qui règne ici à chaque gros orage, accompagné de grondements et de craquements. Cependant, les corrections n’ont pas été entre prises dans l’unique but de protéger les lotissements. Les chercheurs de l’Institut fédéral des recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL étudient depuis plus de 40 ans dans cette vallée les relations entre précipitations, écoulement et charriage dans les ruisseaux et ils ont même construit le seul dispositif de mesure d’alluvions au monde. Au bout d’une heure et demie, on atteint enfin le flanc de la montagne, qui permet de se diriger vers le sud. On commence par traverser une zone battue par une tempête, où pousse une forêt dense d’épicéas et de sorbiers, entremêlés de quelques imposantes souches d’arbres renversés. Une fois atteint le Näbikenfirst, on découvre des vues grandioses sur les deux Mythen. Finalement, on longe le pied des Mythen jusqu’à Holzegg, puis le chemin redescend vers l’arrêt de bus de Brunni.
Saucisses et balades N° 0611
Bürglen — Tellskapelle • UR

Saucisses et balades

Cette randonnée est consacrée à un «bien culturel» particulier, la saucisse d’Uri qui, selon le site sur le patrimoine culinaire suisse, est une saucisse crue à base de viande de boeuf, de porc, de chèvre ou de cerf. Elle se prête à merveille à un casse‑croûte. Et on la trouve dans la plupart des restaurants et des boucheries situés le long de cet itinéraire qui suit aussi les traces de l’incontournable Guillaume Tell. Nous partons de Bürglen, où l’arrêt du car postal jouxte le Musée Tell sis dans la Wattigwilerturm, passons entre l’Hôtel Tell et l’église Saint‑Pierre et Paul*, puis, plus loin, devant la chapelle de Tell. Un héros omniprésent! Ici et là se dressent les panneaux d’un sentier didactique sur Tell. En bas, près de la rivière Schächen, l’itinéraire passe devant le «Tells Heim», puis près de la maison de Souvorov*, et atteint l’entrée d’Altdorf. C’est là que se trouve la salle où ont lieu tous les trois ans les jeux de Tell (prochains jeux en 2012). Cinq minutes plus tard, voici la petite tour* devantlaquelle a été érigée la célèbre statue de Guillaume Tell*, œuvre du soleurois Richard Kissling (1895). Le chemin pédestre passe devant l’église paroissiale Saint‑Martin* et l’Hôpital des étrangers*, monte à droite, se glisse entre des murs de pierres sèches, puis se transforme en sentier de gravier longeant le ruisseau jusqu’à la gare de Flüelen*. Là, l’itinéraire se poursuit sur la Voie suisse, par de légères montées et descentes, offrant des vues superbes sur le lac et les montagnes, puis passe par la galerie de l’ancienne Axenstrasse, jusqu’au plateau de Tell*. On termine par une visite de la chapelle de Tell bâtie en 1883 (quatre grandes fresques d’Ernst Stückelberger) ou par une boisson dans le restaurant.
Rigi N° 0585
Brunnen — Rigi Kaltbad • SZ

Rigi

Deux belles étapes de la boucle du lac des Quatre-Cantons mènent de Brunnen à Rigi Kaltbad par la Rigi Scheidegg (logement possible à l’auberge, télécabine), mais on peut aussi les parcourir isolément. La première partie est une randonnée exigeante d’un jour, alors que la deuxième consiste en une paisible balade sur le tracé d’une voie de chemin de fer désaffectée. A Brunnen (SZ), l’extrémité orientale du massif du Rigi, l’Urmiberg, se dresse à la verticale depuis la vallée où coule la Muota. Il s’agit de franchir près de 800 mètres de dénivellation d’un seul coup … et ce n’est là que à peine la moitié de l’ascension jusqu’à Rigi Kaltbad. On peut s’arrêter à plusieurs endroits pour reprendre son souffle et admirer la vue. Bien que l’itinéraire soit considéré comme un chemin de montagne, il n’exige pas de prouesses d’alpinisme, mais seulement une bonne forme et de l’endu~ rance. Deux personnes peuvent souvent marcher côte à côté sur les sentiers. D‘Urmiberg à Rigi Scheidegg, l’économie alpestre est très présente dans la région traversée. Seuls les vachers peuvent utiliser des véhicules motorisés. Lors de la deuxième étape entre Rigi Scheidegg et Rigi Kaltbad, les promeneurs sont plus nombreux. Les passionnés de chemins de fer s’y rendent eux aussi, car là où passe le sentier de randonnée circulait, entre 1874 et 1931, le train de la Scheidegg, aujourd’hui désaffecté. Le viaduc en acier d’Unterstetten et un tunnel long de 75 mètres témoignent de cette époque. Les amateurs de nature apprécieront que dans le vaste site de détente sans voitures du Rigi l’on accorde une importance particulière au maintien de la diversité biologique.
Walenpfad N° 0587
Chrüzhütte — Brunnihütte SAC • NW

Walenpfad

Lors d’une première visite à la Bannalp, on a presque le souffle coupé à la vue des sommets pointus des Walenstöcke et de leurs parois rocheuses qui dominent la Bannalp. Heureu~ sement, les prairies où paissent des vaches et le lac de Bannalp, au coeur de la vallée, donnent à l’ensemble de la scène une note à la fois mystique et apaisante. Plusieurs chemins en boucle ainsi que le «Zwärgliweg », le chemin des nains destiné aux enfants, entourent le lac de Bannalp et conviennent bien aux familles. Le Walenpfad, quant à lui, qui contourne les Walenstöcke pour rejoindre Brunni, exige un pied sûr et une absence de vertige. De la station supérieure de la Chrüzhütte, on descend d’abord à l’auberge d’Urnerstafel, à l’est du lac. D’ici, le chemin monte à l’alpage d’Oberfeld, où l’on peut étancher sa soif et acheter des produits d’alpage comme un fromage de chèvre. Vient alors la partie la plus difficile: jusqu’à la Walegg, il s’agit d’affronter les montées les plus raides et les passages les plus exposés avec des vues plongeantes. La Walegg est le point le plus élevé de la randonnée et un lieu de halte idéal. Sur l’autre versant, on descend à la Walenalp, où un foyer offert par le magazine «Schweizer Familie» invite à une nouvelle pause. Le sentier remonte ensuite par la forêt, mène à Rosenbold par des pierriers et des pâturages, puis à la cabane Brunni. Les pieds fatigués profiteront du «Kitzelpfad», un sentier à parcourir pieds nus autour du Härzlisee, pour ressentir toutes sortes d’éléments – copeaux de bois, eau, gravier –, se masser les pieds et se laisser chatouiller.
Chemin des crêtes d’Obwald N° 0588
Melchsee-Frutt — Eggen • OW

Chemin des crêtes d’Obwald

Le chemin des crêtes d’Obwald fait le tour de l’ensemble du canton. Il mène en cinq étapes d’un jour du Pilate au col du Brünig par le Glaubenberg, puis jusqu’à Melchsee‑Frutt, et enfin à Grafenort, en passant par le col de Storegg. La dernière étape, qui relie Melchsee‑Frutt à Eggen, au‑dessus de Grafenort, peut très bien s’effectuer sous la forme d’une excursion d’un jour. Le chemin est assez difficile, exige un pied sûr, une absence de vertige, une bonne endurance et un certain sens de l’orientation. Même si le parcours est un itinéraire de «La Suisse à pied» (n° 57) et que des balisages en blanc‑rouge-blanc sont présents, ils ne sont pas toujours bien visibles. Dans l’herbe et les broussailles, la trace du chemin est presque inexistante par endroits. Une fois ces efforts accomplis, un paysage varié et de belles vues sur des collines vertes, des rochers escarpés et des sommets pointus s’offrent aux marcheurs. Sur la Melchsee‑Frutt, le joli lac est une première récompense. Puis le chemin suit les flancs sauvages du Melchtal. Le début du parcours, jusqu’à Unter Stafel, est encore simple. Y succède la partie la plus difficile, jusqu’à Unter Boden. On ne voit pas toujours le chemin qui passe parfois par de fortes déclivités, mais des cordes ont été installées ici et là. Il faut garder de l’énergie pour les montées et les descentes présentes jusqu’au col de Storegg. Vient une nouvelle descente jusqu’à l’Alp Eggen, où un petit téléphérique rejoint Mettlen. Une dernière marche, agréable, le long de l’Engelberger Aa et voilà qu’apparaît la gare de Grafenort.
Le Pilate N° 0589
Gfellen — Pilatus • LU

Le Pilate

Pourquoi ne pas effectuer la dernière étape de la grande boucle Lucerne–Napf–Pilate sur un autre parcours magnifique à partir de Gfellen, dans la vallée de la rivière Entlen? Au terminus du car postal, à l’Hôtel-Restaurant Gfellen, le panneau indicateur mène d’abord à des maisons de vacances isolées. On quitte la route asphaltée pour grimper doucement à travers des prairies, jusqu’à la ferme «Mittlisthütten». Le sentier monte alors dans la gorge ombragée de l’Eibach. Là où le chemin est détruit, des cordes ont été installées. A la première bifurcation, passer par Alpeli pour rejoindre le Risetestock. Le soleil brille sur Gfellen, 800 mètres plus bas. Au sud-ouest, on voit au loin les Alpes bernoises, dont le Stockhorn. Autre vue splendide: celle sur le Titlis et le Pilate, but de la journée. Sur cette haute route au somptueux panorama, montées et descentes se succèdent. Le sentier, souvent pierreux, passe aussi par des champs de bruyères et de belles prairies qui sont des hautmarais. Après la cabane de Tripoli viennent des passages délicats, avec des marches en bois et des cordes, jusqu’à ce que l’on rejoigne le point de vue de Mittaggüpfi. D’ici, on atteint le Pilate en trois heures, à travers des paysages variés, mais il faut prévoir un peu plus de temps, car on ne progresse pas vite sur ce terrain karstique. Sans compter qu’après une descente vers le Felli (dénivellation de 200 m), il faut remonter jusqu’au Widderfeld. La descente qui suit par des rochers en surplomb est assurée par des cordes et des barres en fer; on l’aborde de préférence face contre la paroi. Il faut ici avoir le pied sûr et aucun vertige, comme d’ailleurs pour le passage du Gemsmättli sur le chemin de crête qui mène au Tomlishorn. Nous voilà près du but, comme le prouve la présence de touristes japonais.
Via Suworow N° 0590
Biel (Kinzig) — Muotathal • UR

Via Suworow

Du 27 au 28 septembre 1799, le général russe Alexander Souvorov passa avec ses troupes d’Altdorf au Muotatal, en franchissant le Chinzig Chulm. Dès l’été 2011, l’ouverture du sentier culturel Via Suworow permet de marcher sur ses traces. On quitte le téléphérique à Biel pour entreprendre une agréable montée vers le Chinzig Chulm. Il s’agit ensuite de traverser le flanc escarpé situé en contrebas des Fruttstägen et de monter jusqu’au sommet du col. Là s’ouvre une vue magnifique sur les Alpes uranaises et jusqu’au massif du Gotthard. Au nord se présente la chaîne aux étranges formations rocheuses, dont font partie les sommets du Rossstock et de Fulen. Si l’on souhaite poursuivre sur la Via Suworow, il faut descendre en plusieurs paliers vers Grund et Liplisbüel par les alpages du Chinzertal et du Wängital. La variante par la Seenalp représente un léger détour, mais permet de voir un ravissant petit lac. Avant d’entamer la descente vers le Muotatal à travers le Hürital, il est possible de se restaurer à la fromagerie d’alpage de Liplisbüel ou, plus bas, dans le restaurant du même nom. Sur l’ancienne route du Hürital, on descend jusqu’à Chapf en passant par Grüenenboden et Stali. Après la traversée de la gorge du Hüribach, un sentier pédestre, partiellement recouvert de dalles de pierre, présente une forte déclivité jusqu’à Muotathal. Sur le versant opposé de la vallée, on peut voir les pentes qui mènent au Pragelpass, l’étape suivante de la Via Suworow.
Visit du Nidwalden N° 0591
Niederrickenbach — Niederbauen • NW

Visit du Nidwalden

Lucerne est le lieu de départ idéal de cette randonnée. Celle-ci, déjà très plaisante, pourra êtreconçue de manière encore plus diversifiée en combinant toutes sortes de moyens de transports: chemin de fer à voie étroite, téléphérique, car postal et bateau. Le train Lucerne - Stans - Engelberg (LSE) circule en direction d’Engelberg. On quitte le train à la halte de Niederrickenbach, pour emprunter le téléphérique jusqu’à Niederrickenbach. Peu après la station supérieure, le chemin passe devant la chapelle et le couvent de Niederrickenbach. La boutique, qui propose de nombreux articles fabriqués dans l’herboristerie et la pharmacie du couvent, prouve que les 15 bénédictines continuent à exploiter le lieu avec amour et dévouement. On monte en pente douce, sur un chemin de montagne, jusqu’à la cascade du Bärenfallen, d’où l’on voit l’alpage de Beckenried. A partir d’ici, la randonnée suit le chemin des crêtes de Nidwald (n° 88) jusqu’à son terme, qui est la station de Niederbauen. Auparavant, l’ascension jusqu’à l’arête du Fulberg aura exigé quelques efforts, largement récompensés par la vue, au point 1777, sur le Rigi, les Mythen, le lac d’Uri et de nombreux sommets, ainsi que sur le parcours suivi jusqu’ici. Mais on voit aussi le but de l’excursion, l’auberge et la station supérieure de Niederbauen. Le téléphérique quitte la station supérieure et ramène les promeneurs à Emmetten, d’où ils prennent le car postal pour rejoindre Beckenried ou Lucerne. En fonction du temps disponible et des envies, on prendra le bateau à Beckenried.
Stanserhorn N° 0593
Chälti — Stanserhorn • NW

Stanserhorn

Attention à la fermeture des portes! Le conducteur nous accueille avec le sourire. Le funiculaire qui mène de Stans à la station intermédiaire de Chälti est le dernier reste du chemin de fer construit en 1893. Chaque détail est peaufiné pour rendre plus vraisemblable notre voyage dans le passé. Après la station intermédiaire, la plupart des voyageurs poursuivent leur montée en téléphérique. Après un instant d’hésitation, nous nous décidons tout de même pour la marche. De Chälti, le chemin monte doucement à travers une dense forêt. A certains endroits, une tempête a arraché les arbres, dégageant la vue jusque dans la vallée. A chaque palier, nous découvrons un nouveau bras du lac des Quatre‑Cantons. A la hauteur de l’alpe de Chalcherli, nous ne voyons que Stansstad, Horw et Lucerne – tout le reste du lac est caché derrière les montagnes. Mais nous savons que nous allons trouver de nombreux points de vue d’ici la fin de la journée. Pour le pique‑nique, nous trouvons un emplacement idéal près de l’Ahornhütte. D’ici, le panorama s’étend jusqu’à l’Alpnachersee, le bras qui s’étire au sud‑ouest du lac des Quatre~ Cantons. Depuis Blatti, l’espace d’un instant, la vue s’ouvre sur le sud; après la Rinderalp, le cheminement redevient raide. Le restaurant pano~ ramique est en vue; le sommet est proche! Nous dépassons l’aire de départ des deltaplanes pour parvenir au sommet d’où, enfin, le panorama couvre 360°: le Säntis, l’Eiger, le Mönch, la Jungfrau, la Blüemlisalp et, en contrebas, la ville de Lucerne. Au Restaurant Rondorama, nous nous offrons un goûter. Sur une affiche, nous découvrons le slogan «la montagne des paresseux». Si seulement nous avions su!
Le Chemin creux N° 0594
Immensee — Küssnacht am Rigi • SZ

Le Chemin creux

La promenade à caractère historique commence au Chemin creux, à Immensee, au bord du lac de Zoug. C’est ici qu’en 1307, Guillaume Tell aurait abattu le bailli Gessler, représentant des Habsbourg. Schiller fait dire à son personnage, dans la pièce «Guillaume Tell»: «Il doit passer par ce chemin creux, aucune autre route ne peut le conduire à Küssnacht.» Le Chemin creux a été entièrement rénové en 2005. Le pavillon d’informations qui y a été installé fournit des renseignements complets sur l’histoire du lieu. Les marcheurs passent par le Chemin creux, puis poursuivent à droite sur le Tellerenweg en direction de la Gesslerburg, un ancien château fort en ruine, situé en bordure du village, au‑dessus de Küssnacht. Le Tellerenweg offre un beau panorama sur le village. Il est recommandé de monter jusqu’à la Gesslerburg pour admirer la vue sur Küssnacht et le lac des Quatre‑Cantons. Au bas des ruines, plusieurs foyers permettent de faire une grillade et de pique‑niquer. En 1877, une cabane fut construite au bas des ruines du château. On y avait alors installé un broyeur d’os, une meule et une scie à ruban. Les machines fonctionnaient grâce à la roue à eau mue depuis le haut, puisque l’eau était acheminée depuis un étang situé au‑dessus du site. On peut voir le broyeur d’os dans les ruines de la Gesslerburg: la farine d’os était alors un engrais apprécié. La randonnée se poursuit jusqu’à Küssnacht, où les transports publics ne manquent pas. On prendra le bus au coeur du village (giratoire), le bateau au débarcadère ou le train à la gare.
Bürgenstock N° 0595
Stansstad — Bürgenstock, Hotels • NW

Bürgenstock

L’une des balades les plus appréciées de Suisse centrale commence près des hôtels de Bürgenstock. Elle n’a pas toujours été accessible: en effet, le Felsenweg (sentier des falaises) a connu une histoire mouvementée. Depuis son inauguration en 1905, il a dû être fermé plusieurs fois en raison de chutes de pierres. Après des travaux importants, pendant l’été 2008, il a pu être réouvert dans son intégralité. Le sommet du Bürgenstock s’atteint par plusieurs chemins différents. L’un, particulièrement agréable, monte de la crique de Harissenbucht à Stansstad, par Fürigen et l’arête de Schiltgrat. Le Felsenweg part directement du sommet et offre des vues à couper le souffle sur le lac des Quatre‑Cantons, 500 mètres plus bas. L’ascenseur de la Hammet~ schwand est lui aussi source d’émerveillement: installée à flanc de falaise, sa cabine vitrée monte en 50 secondes seulement sur ce promontoire, le point culminant du Bürgenberg. Une échappatoire tentante. Pourtant, le deuxième tronçon du Felsenweg, lui aussi, mérite d’être exploré. Par des tunnels et des galeries, il relie Chänzeli pour, finalement, monter à la Hammetschwand. Il faut savoir que si l’ascenseur est situé en territoire lucernois, le plateau du Bürgenstock se trouve dans le canton de Nidwald. Une fois encore, il est tentant d’emprunter l’ascenseur! On descendra alors à une vitesse de 3 mètres 15 par seconde jusqu’au Felsenweg, qu’on empruntera pour le retour. Autre possibilité: du haut de l’ascenseur, emprunter le chemin de randonnée de montagne qui parcourt forêts et pâturages pour rejoindre le nostalgique funiculaire Bürgenstockbahn. Celui‑ci permet, depuis 1888, d’atteindre les hôtels depuis la jetée de Kehrsiten, au bord du lac des Quatre‑Cantons. On peut ensuite revenir à Stansstad par le chemin des berges ou se reposer en prenant le bateau.
La Voie suisse N° 0596
Stn. Tellsplatte — Brunnen Schiffsstation • UR

La Voie suisse

A l’occasion des 700 ans de la Confédération, un chemin de randonnée a été créé autour du lac d’Uri, le tronçon le plus au sud et le plus romantique du lac des Quatre-Cantons. La Voie suisse part de la prairie du Rütli, berceau de la Confédération helvétique, et passe par Seelisberg, Bauen, Isleten-Isenthal, Seedorf, Flüelen, Tellsplatte, Sisikon et Morschach pour finir à Brunnen. Le sentier pédestre est bien aménagé et clairement indiqué. Les panneaux verts de «La Suisse à pied», qui portent le numéro 99, mènent sans problème au but. La Voie suisse compte 35 kilomètres. Chaque canton est détenteur d’un tronçon déterminé en fonction du nombre de ses habitants. Ainsi, chaque Suisse ou Suissesse est «propriétaire» d’environ 5 mm du chemin. Les tronçons sont marqués au moyen de plaques de marbre ornées des armoiries du canton et de la date de son adhésion à la Confédération. Le chemin est bien desservi par des bateaux, des téléphériques, des trains et des bus; ainsi, on peut le découper à sa guise en étapes plus ou moins longues.
L’Etzel N° 0598
Pfäffikon (SZ) — Einsiedeln • SZ

L’Etzel

A la gare de Pfäffikon, le panneau principal nous met sur la bonne voie, celle du sud: Etzel Kulm, étape intermédiaire la plus élevée, et Einsiedeln, but de la journée. On peut voir d’ici l’Etzel, perché à 1100 mètres. La partie supérieure du village (zone piétonne) se traverse rapidement. Des marches raides nous font passer par un nouveau quartier. Suivent alors un ravissant chalet en bois, des prairies en fleurs et la route qui enjambe l’autoroute. Au niveau du virage à gauche, poursuivre à droite, passer devant des arbres à haute tige et monter jusqu’au hameau de Luegeten et son restaurant panoramique. Longer ensuite quelques instants la route (Etzelstrasse) qui bifurque à gauche, à la lisière de la forêt. Suivre le sentier forestier qui traverse plusieurs fois la route d’Etzel. Aucun risque de se perdre grâce aux balisages bruns (sentier de pèlerins) et jaunes placés sur les arbres. Après avoir dépassé la Schnäggeburg et son banc, on trouve, 15 minutes plus tard, un panneau indiquant le Strickliweg, qui prend tout d’abord la forme d’une large route de forêt, avant de se transformer en une montée de 573 marches (et d’innombrables racines). Il mène directement à Etzel Kulm et à son restaurant panoramique. Après un repos bien mérité, redescendre vers le col d’Etzel et la chapelle de Saint Meinrad. Poursuivre un kilomètre sur la route jusqu’au Tüfelsbrugg, le pont qui enjambe la Sihl. A droite, un sentier tracé dans la prairie longe la rivière jusqu’à Hinterhorben, où l’on suit la route asphaltée vers le Galgenchappeli. Ce trajet panoramique, avec vue sur le Sihlsee, rejoint, au niveau du passage sou~ terrain, l’ancienne route d’Etzel. Elle nous mène directement devant l’abbaye de la petite ville d’Einsiedeln.
Le Seelisberg N° 0576
Beckenried — Seelisberg • NW

Le Seelisberg

Le lac des Quatre‑Cantons constitue le fil d’Ariane de l’itinéraire proposé. Son nom vient des quatre cantons environnants, les cantons dits primitifs que sont Uri, Unterwald, Schwyz et Lucerne. Nous démarrerons à Beckenried, sur la rive sud du lac, au cœur des montagnes de Suisse centrale. Le point de départ de la randonnée est le Schifflände (embarcadère) de Beckenried, où l’on trouvera un large panneau avec d’innombrables indicateurs de direction. Notre but du jour sera Seelisberg, par l’itinéraire n°2 de la « Suisse à pied », un itinéraire bien balisé sur lequel il est impossible de se perdre. Les premiers pas se font en direction de Risleten, sur une route goudronnée, la promenade du lac, qui offre une belle vue sur le Rigi, du côté opposé. Passé Rütenen, on perd de vue l’autoroute, les bâtiments cèdent peu à peu la place à des arbres verdoyants et le macadam se transforme en gravier. À la hauteur de Risleten, on s’étonnera d’apercevoir une énorme excavatrice en plein lac; celle‑ci ne creuse pas pour extraire du pétrole mais pellette le fond du lac pour en extraire du grave destiné à l’industrie du bâtiment de Suisse centrale. Notre chemin s’enfonce dans les impressionnantes gorges de Risleten puis grimpe farouchement jusqu’à l’abondante cascade. Un sentier traversant la forêt permet de continuer momentanément à plat, tout en profitant de la vue offerte par les hauteurs. Entre les branches, on aperçoit l’eau qui scintille en contrebas et le village de Gersau de l’autre côté du lac. Puis on rejoint la route en bitume nous rame­nant à Seelisberg. Quiconque n’a jamais mis les pieds au Rütli a alors l’occasion rêvée d’y aller, puisqu’il se trouve à deux pas. Le petit train reliant Seelisberg à Treib facilite la descente et, si vous disposez de suffisamment de temps, rien ne vous empêche de prendre le bateau de là jusqu’à Lucerne
Petites centrales électriques N° 0579
Siebnen — Innerthal • SZ

Petites centrales électriques

C’est en 1909 que la ville de Zurich a racheté le Kurhotel Bad et qu’elle s’est ainsi assurée d’un emplacement dans l’arrière‑vallée de la Wägi. Si les premiers plans de construction d’une centrale électrique avec les eaux de l’Aa dans la vallée de la Wägi remontent déjà au XIXe siècle, c’est seulement en 1921 que le premier coup de bêche fut donné. La Seconde Guerre mondiale a ensuite retardé le projet, même si les arguments en sa faveur ont été renforcés: la Suisse devait être indépendante en termes de technique énergétique. La population sur place dut se rendre à l’évidence. Le Kurhotel et l’église de l’ancienne Innerthal furent dynamités et reconstruits. De nos jours, l’arrière‑vallée de la Wägi est une zone idyllique de randonnée, dotée d’un lac calme qui n’est identifiable en tant que grand lac de retenue qu’au printemps. Près de la centrale électrique se trouve également un lac de retenue beaucoup plus petit, près de Rempen, qui sert de bassin de compensation. L’eau peut être remontée ici par pompage avec une faible charge de courant et donc accumuler de l’électricité. Le long de la promenade à partir de la centrale électrique de Siebnen, on passe juste devant le Flüebödeli sous d’épaisses galeries sous pression, et, peu de temps après, on peut voir les conduites de pression suspendues au‑dessus de Rempen. En dehors de la centrale hydraulique et de son histoire, ce sont les contrastes paysagers de la vallée qui sont impressionnants: on marche longtemps au travers d'un aimable paysage de collines. A Vorderthal, le chemin gravit un niveau élevé en falaise en direction d’Ober Tritt. C’est là que s’ouvre la perspective vers le paysage alpin au‑dessus du lac.
Klewenalp N° 0592
Stn. Klewenalp — Emmetten • NW

Klewenalp

En dix minutes à peine, la télécabine s’élève de Beckenried au plateau de la Klewenalp, à 1600 mètres. Belle vue sur le lac des Quatre‑Cantons garantie! Après avoir bu un café, il est temps de parcourir le sentier pédestre, accessible aux fauteuils roulants et aux poussettes, autour du Klewenstock. Après être passé sous le télésiège, il suffit de poursuivre quelques instants pour voir, à sa droite, la maison des amis de la nature de Röten. Alors que le chemin tourne autour du Klewenstock apparaît déjà un drapeau dans le vent: les parasols de la terrasse de l’auberge de Tannibüel sont blancs et rouges, les couleurs du drapeau de Nidwald. Dans la petite vallée qui s’ouvre à l’arrière du Klewenstock, les marcheurs parviennent dans un monde où le rythme semble plus lent. On pourra emporter un morceau de fromage d’alpage de l’auberge avant de poursuivre son chemin, qui passe par des alpages en fleurs. La vallée devient plus étroite. Après une brève montée, une table de pique‑nique construite à partir d’imposants troncs d’arbres s’offre à notre vue sur la Twäregg, telle une vision biblique. De la Twäregg, le chemin descend en zigzag à la Stockhütte. Peu avant la station supérieure de la télécabine qui permet d’éviter la descente à pied à Emmetten, une nouvelle place de pique‑nique a été installée à la lisière de la forêt. Ici, sur notre gauche, un chemin raide monte au Stock. Des panneaux informent sur le rôle de protection des arbres contre les avalanches, les chutes de pierres, les éboulements et les coulées de boue. Jetons un dernier coup d’oeil au Stock avant de redescendre à Emmetten.
Hôtels romantiques N° 0617
Sachseln — Sarnen • OW

Hôtels romantiques

Le nom de Flüeli‑Ranft évoque Nicolas de Flüe. Cet itinéraire, à effectuer toute l’année, mène en effet à plusieurs endroits liés à l’histoire du saint. Son but principal est l’ancienne maison de cure de Nünalphorn, l’actuel hôtel Paxmontana, qui rouvre ses portes en décembre 2011 au terme d’une restauration complète menée en étroite collaboration avec la Conservation des monuments. De l’extérieur déjà, cet «hôtel romantique» n’usurpe pas son nom, mais c’est l’intérieur «Jugendstil» qui donne au bâtiment son caractère particulier. La randonnée commence à la gare de Sachseln. Après quelques minutes de marche apparaît déjà l’église paroissiale et de pèlerinage Saint‑Théodule (XVIIe siècle). Des deux côtés de la porte d’entrée, des mosaïques représentent Saint‑Nicolas, dont les ossements et la robe d’ermite sont exposés dans l’église. La chapelle adossée au clocher contient son tombeau. Le chemin traverse un nouveau quartier, monte par Endi jusqu’à Flüeli‑Ranft, où l’on admire la vue sur la chapelle Saint‑Borromée qui trône sur une colline. Les maisons où Frère Nicolas est né et a vécu se trouvent dans ce même village (ouvertes d’avril à octobre). Il faut descendre dans le ravin de Ranft pour rejoindre la grotte de l’ermite ainsi que les deux chapelles (Obere et Untere Ranftkapellen). Après être remonté, on passe sous la belle pergola qui mène à l’Hôtel Paxmontana. Si l’on ne veut pas y dormir, on poursuivra jusqu’à la Hohe Brücke. Construit en 1943 à l’emplacement d’un premier pont datant de 1893, ce pont situé à 100 mètres au‑dessus de la Melchaa serait le plus haut d’Europe. En longeant la gorge de la Melchaa, on rejoint une grotte qui rappelle celle de Lourdes, puis, peu après, nous voilà à Sarnen.
Le parc animalier de Goldau N° 0478
Tierpark Goldau — Lauerz • SZ

Le parc animalier de Goldau

Le paysage de la région de Goldau porte les stigmates du mémorable éboulement de 1806. D’immenses arbres s’élancent vers le ciel et la mousse recouvre les rochers empilés pêle-mêle. C’est là que le parc naturel et animalier de Goldau a été fondé en 1925. Il abrite une centaine d’espèces d’animaux sauvages indigènes et européens, dans un environnement qui leur est familier. Loups, ours, lynx, bouquetins, cerfs, chevreuils et bien d’autres encore vivent ici en semi-liberté et peuvent être observés. Les enfants, petits et grands, apprécieront le parc animalier de Goldau, où ils pourront côtoyer les animaux au plus près. Aucun grillage, aucune barrière ne les sépare des cerfs sika ou des mouflons corses. Certains animaux sont apprivoisés et s’approchent même des visiteurs pour manger dans leur main ou se faire caresser. De part et d’autre du chemin, une rivière ou un étang forment un enclos naturel. Des panneaux informatifs renseignent sur le mode de vie et le comportement des animaux, et les rangers du parc répondent volontiers aux questions et donnent des conseils. Quant à l’infomobile, elle sensibilise les visiteurs au retour du loup et de l’ours, tandis que l’exposition sur le gypaète barbu attire leur attention sur les projets de réintroduction du vautour dans les Alpes. Même si on ne voit pas passer l’heure, les activités du parc donnent une faim de loup. Des places de pique-nique équipées de grills sont donc prévues, permettant au visiteur de se rassasier ou tout sim­plement de se reposer un peu. Après le parc, la balade continue jusqu’au Goldseeli et, le long d’un petit sentier secret bordé de roseaux, jusqu’au lac de Lauerz, au milieu duquel se trouve un îlot, Schwanau, et les ruines d’un ancien château médiéval.
Du côté du Napf N° 0509
Trub — Langnau im Emmental • BE

Du côté du Napf

Cette excursion printanière dans la région du Napf commence à Trub, un beau village avec un ancien couvent accessible en bus au départ de Langnau. Une partie de l'itinéraire suit le chemin didactique consacré aux anabaptistes, des chrétiens persécutés dans cette région perdue au fond de l'Emmental. Fidèles à l'Évangile et refusant de se soumettre aux autorités de l'époque, les anabaptistes ont été emprisonnés, bannis et même exécutés jusqu'au XVIIIe siècle. Après cette sombre incursion dans l'histoire de notre pays, les paysages au lumineux patchwork de forêts, de prairies et de pâturages n'en semblent que plus harmonieux dès que les 1000 mètres d'altitude ont été franchis. Chemins vicinaux et étroits sentiers forestiers se succèdent le long de l'itinéraire, clairement balisé d'un bout à l'autre. Via Stauffen, la Hohmatt et la Geissgratflue, l'excursion se poursuit jusqu'à l'alpage Lüderenalp, suivant la plupart du temps une crête entourée de ravins et offrant de belles perspectives. Le Napf s'inscrit un moment dans le panorama. Avec ses 1408 mètres d'altitude, il est le point culminant du massif de poudingue, en bordure des Alpes. À l'alpage Lüderenalp, les marcheurs peuvent se restaurer, choisir de regagner déjà la vallée en bus ou de rester dormir sur place. Pour ceux qui continuent, le chemin passe par le hameau de Rafrüti, puis par celui d'Egg et par la Hohgrat. La pente tout d'abord faible devient franchement raide en direction du sud et du but de l'excursion: Langnau dans le val de l'Ilfis. Cette partie-ci de notre randonnée printanière longe une crête et promet de magnifiques panoramas. Pour ceux qui souhaitent écourter la balade: près du hameau d'Egg, un chemin descend dans le ravin du Gohlgraben jusqu'à l'arrêt de Mettlen, d'où un bus mène à Langnau.
Les gorges de l'Aa N° 0514
Grafenort — Engelberg • OW

Les gorges de l'Aa

La tranquille randonnée le long du lit de l'Engelberger Aa commence à la gare de Grafenort, une localité dans laquelle on peut admirer une imposante maison de maître construite en 1690, utilisée aujourd'hui comme maison de vacances par les moines du monastère bénédictin d'Engelberg et dont des locaux peuvent être loués pour des manifestations. Le chemin suit la voie ferrée de la Zentralbahn et le tracé de l'Aa que l'on franchit à plusieurs reprises pendant la montée tranquille et régulière vers l'amont. A Obermatt, les amateurs d'histoire de l'industrie se réjouiront de l'impressionnante centrale hydroélectrique et de son bassin de compensation, qui datent de plus d'un siècle. A mi-chemin environ, à l'entrée de la véritable gorge de l'Aa, deux places consécutives seront l'occasion de pique-niquer ou de faire une grillade. La première et plus ancienne, avec de grandes tables et des bancs en bois, est aménagée dans la forêt quelques centaines de mètres avant Obermatt, tandis que la deuxième, plus récente, se trouve peu après l'usine électrique; le randonneur y trouvera une grande table en pierre et des sièges taillés dans des troncs d'arbres. L'ancien chemin le long de l'Aa a été en grande partie anéanti par les intempéries de l'été 2005, et c'est lors de la remise en état que la nouvelle place a été réalisée. Après avoir repris des forces, il est temps de poursuivre à travers le vacarme de la rivière. A certains endroits de la gorge, le chemin prend des hauteurs aventureuses sur des ponts suspendus. Ces derniers, véritable attraction du nouveau chemin pédestre, enthousiasmeront aussi les enfants. A la sortie de la forêt, le marcheur se réjouit du magnifique panorama qui s'offre à lui, puis il arrive au tranquille lac Eugenisee, d'où le chemin continue à plat jusqu'à la gare d'Engelberg.
La vallée d'Engelberg N° 0523
Engelberg — Talstation Fürenalpbahn • OW

La vallée d'Engelberg

La randonnée circulaire d'Engelberg à Fürenalp est longue, exigeante et prend du temps. Avec ses sept heures de marche effective et des dénivellations de 800 mètres en montée comme en descente, ce n'est pas une balade. À Engelberg, on remonte le village en suivant les panneaux pour Horbis. Le chemin passe devant l'abbaye d'Engelberg et la grotte de Lourdes avant d'atteindre la Rue Horbisstrasse. À «Ende der Welt» (le bout du monde), qui fait référence au restaurant situé au fond du vallon de Horbis, on a l'occasion de faire une pause avant la montée abrupte de 500 mètres à travers la forêt jusqu'à Ober Zieblen. C'est le tronçon le plus pénible et monotone de toute la randonnée. Le paysage change près de la cabane de Ober Zieblen, desservie par un téléphérique pour le transport de marchandises. Le chemin d'altitude nous mène à Dagenstal, franchit le torrent et gravit le versant opposé vers Fürenalp, où se trouvent un restaurant et une station de téléphérique. À Fürenalp, les randonneurs suivent les panneaux indicateurs vers Usser Äbnet et Stäuber. Nous sommes ici sur une partie du Grotzliweg, le chemin des «Grotzlis», terme local désignant de jeunes pins. À Äbnetalp, on peut écourter la randonnée en prenant le petit téléphérique qui descend à Stäfeli. Si on continue, on atteint les chutes du Stäuberfall. Ici, le chemin bifurque à droite et rejoint la Via Alpina, la route nationale numéro 1 de SuisseMobile, qui descend du col de Surenen. D'ici, la randonnée redescend agréablement le long des eaux du Stierenbach. Les auberges de montagne Stäfeli et Alpenrösli annoncent la fin proche de cette longue excursion. La marche se poursuit encore un peu, passant par Herrenrüti jusqu'à la station inférieure du téléphérique de Fürenalp où l'on peut par chance prendre le bus-navette gratuit jusqu'au centre d'Engelberg.