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144 entrées ont été trouvées
Une croix bien en vue N° 1066
Laubbärgli — Restaurant Simmenfälle • BE

Une croix bien en vue

Cette randonnée mène de l’auberge Laubbärgli jusqu’au pied du Seewlehore et monte sur le Tierberg. Au nord, on distingue les sommets des Préalpes tels que les Vanils et les Gastlosen gruériens ou la chaîne du Stockhorn près de Thoune. A l’est, il y a Adelboden et, au sud, la couronne montagneuse qui entoure La Lenk, d’où se dresse le Wildstrubel et le glacier de la Plaine Morte à gauche, le Wildhorn au centre et Les Diablerets tout à droite. Avant, près de La Lenk, il y a le Betelberg et le Flösch. Mais qu’est-ce que cette croix verte que l’on aperçoit dans une prairie en face? On la voit à l’œil nu, brillante au centre de la pente raide recouverte d’herbes sauvages. Durant l’été 2014, le magazine RANDONNER.CH a rencontré celui qui la trace sur le «Grüen Blätz», cette grande croix, depuis 20 ans déjà. Bruno Schletti, 34 ans, plombier, exerce aujourd’hui plusieurs activités dans le tourisme. Il a «tondu» sa première croix sur le versant à 13 ans. D’abord une petite, puis une plus grande. D’abord seul, puis avec son père. Aujourd’hui, il est accompagné de son ami Simon Schletti, un charpentier qui vit également à Lenk. Aux premières notes du festival de jazz de La Lenk, lorsque l’ambiance monte, Bruno et Simon se rendent sous les rochers du Fölsch pour offrir une attraction supplémentaire au village. «Un véritable massacre», s’excusent-ils en lançant le moteur des tondeuses. Une petite heure plus tard, la mission est terminée et la croix, fraîchement tondue, retrouve un profil neuf et flamboyant. Elle est particulièrement belle le 1er août, lorsque Bruno et ses amis y plantent 34 torches et les allument à la nuit tombante. La croix est visible longtemps au début de la randonnée. On atteint bientôt le col du Hahnenmoos en passant par l’abrupt Laveygrat, puis on poursuit par le col du Bummere jusqu’aux chutes de Simmefäll, là où il y a le bus pour La Lenk.
Impressionnantes gorges de Saxeten N° 1015
Wilderswil • BE

Impressionnantes gorges de Saxeten

Le drame remonte à plus de 15 ans. Pourtant, la première image qui nous traverse l’esprit à la simple évocation de ces gorges est la noyade en 1999 de 21 jeunes touristes qui y faisaient du canyoning. Sous l’effet d’un orage, les eaux de la petite rivière s’étaient muées en un torrent meurtrier. Aujourd’hui, les activités de canyoning ont de nouveau cours dans ce lieu idyllique. Lorsque l’on randonne dans les impressionnantes gorges, on entend ici et là des cris de joie. Mais après avoir quitté la station touristique de Wilderswil, l’ambiance redevient vite paisible. Un vieux sentier qui lorgne à travers bois sur le joli hameau de montagne de Saxeten mène dans les gorges. Deci delà, une petite clairière accueille une vieille grange transformée en modeste résidence secondaire. Les maisons sont uniquement accessibles à pied. Après la forêt de Sytiwald, une vue impressionnante s’offre au randonneur: Saxeten s’étend tout au fond de la cuvette, entouré de hautes cimes, dont le Morgenberghorn. Une fois qu’on a franchi les prairies verdoyantes, on atteint Ausserfeld. D’ici, il n’y a plus très long à marcher jusqu’à Saxeten. Si on le souhaite, on peut tourner le dos au village et reprendre l’ascension à travers champs et forêts en direction de l’Abendberg. A Schwendi, on a un premier aperçu du lac de Brienz. D’ici, on longe un moment une route goudronnée fort peu fréquentée, puis on bifurque à nouveau vers un petit sentier. Il vaut la peine de faire un bref détour sur l’Abendberg, où se dresse un vieil hôtel. Le chemin traverse le site encore habité, des chaises et des tables invitent au repos et au pique-nique. On peut acheter des boissons sur place. Une fois rassasié, on attaque la descente, raide par endroits, en direction de Wilderswil.
Des pionniers au Grimsel N° 1070
Räterichsboden • BE

Des pionniers au Grimsel

Les lichens, petits et insignifiants, le sont nettement moins dès que l'on s'y intéresse. Une randonnée familiale vers la cabane Bächlital, dans la région du Grimsel, nous en donne l'occasion. Elle commence au barrage du Räterichsboden, où, la xanthorie élégante (Xanthoria elegans) de couleur orange ou le lichen géographique (Rhizocarpon geographicum) d'un vert jaunâtre poussent. Ici, on constate que la croissance de ces organismes est des plus lentes: le mur du barrage a plus de 70 ans, mais chaque lichen n'a poussé que de quelques millimètres. Un regard alentour permet de voir des pans de rochers entiers qui brillent d'une lueur verte au soleil: les lichens géographiques. Difficile d'imaginer leur âge. A titre de comparaison, les enfants réalisent que leur grand-père, âgé de 70 ans, est bien jeune. Sur le chemin menant à la cabane, neuf postes du sentier des lichens (A–-I) présentent ce monde fascinant. Grâce à un dépliant (en allemand) et à une brochure contenant des photos de lichens, leurs secrets se dévoilent. La première partie de la randonnée passe surtout par des escaliers qui montent dans la roche. A 2100 mètres environ, voici une petite plaine alluviale. A son extrémité, le chemin de montagne balisé part vers l'ouest. Un deuxième sentier, non balisé, mène par des dalles de pierre vers le Bächlisee, où s'ouvre la grande plaine alluviale du Bächlisboden. Le chemin balisé parvient au même endroit, sans passer par le lac. On peut traverser la plaine sans danger, s'y arrêter pour se baigner ou détourner le cours des ruisseaux. Il reste une montée raide jusqu'à la cabane. Si l'on tourne à droite au bout de la plaine, on rejoint un joli lac niché entre des blocs de rochers couverts de lichens. Depuis la cabane, on peut poursuivre dans la vallée sur un chemin qui mène presque jusqu'à la langue du glacier du Bächli.
Terres mystiques N° 1072
Saxeten, Schulhaus — Sulwald • BE

Terres mystiques

Lorsque le vent fait claquer les portes pendant la nuit ou que le mauvais temps descend depuis la crête des Lobhörner, les habitants disent que c’est le vieux Sulser qui en descend. Et quand la lumière éclaire du bon angle le rocher qui s’élève dans le ciel, on croirait vraiment apercevoir un visage pincé dans le grand Lobhorn. Le vieux Sulser qui aurait jadis vécu sur l’alpage Suls n’appréciait pas le jeune homme dont sa fille était tombée amoureuse. Comme il s’opposait à leur amour, il fut pétrifié, tout comme son chien que l’on peut reconnaître dans le rocher situé à droite du grand Lobhorn. L’alpage Suls et la vallée de Lauterbrunnen sont des lieux émouvants même pour les personnes qui ne croient pas aux légendes anciennes. Depuis Saxeten, on monte à l’alpage à travers la vallée de Saxet en direction de l’alpage Nessleren. Depuis Unterberg, le chemin quitte la vallée pour monter à l’alpage Bällenalp. Il faut franchir la terre foulée par les nombreuses vaches, située derrière la nouvelle cabane construite en 2009, jusqu’à la crête. Une fois arrivé en haut, on profite d’un panorama magnifique sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. De plus, le détour de 40 minutes aller-retour vers le point de vue de Bällenhöchst offre une vue plongeante sur le lac de Brienz. En raison du risque de chutes de pierres, il faut ensuite traverser rapidement les éboulis du Tschingel. Depuis le dos d’âne herbeux, on aperçoit déjà la cabane du Lobhorn et les Lobhörner. Le paysage qui entoure le Sulsseewli est mystique et donne envie de s’y attarder. Tout comme la forêt des contes recouverte de mousse et de fougères que l’on traverse en descendant à Sulwald.
De la vallée de Gadmen à celle du Gental N° 1043
Tällihütte, Bergstn. Tällibahn — Engstlenalp • BE

De la vallée de Gadmen à celle du Gental

Elle s’ouvre comme par magie, cette porte de la télécabine entièrement automatisée qui relie en quelques minutes la route du col du Susten à la cabane Tälli. Seraina, la sympathique responsable, énumère volontiers les noms des sommets situés entre le Titlis et les géants de glace de l’Oberland (avec le groupe du Wetterhorn), comme le Sustenhorn et les Engelhörner. On peut observer avec des jumelles des adeptes de l’escalade sur la paroi sud abrupte du Tällistock, mais cela implique de bien rejeter la tête en arrière. Le premier quart d’heure, sur le chemin qui mène au Sätteli, constitue un agréable échauffement. Vient ensuite la montée raide, parfois par des marches d’escalier récemment rénovées. Du Sätteli, on distingue déjà la vallée du Gental et notre but, le lac d’Engstlen. Depuis le col, on descend à travers un austère paysage d’éboulis avant que la végétation ne se fasse plus présente. Le chemin est alors bordé de rhododendrons, de buissons et d’arbres. Lors de la période de pleine floraison, entre mai et août, une extraordinaire variété de plantes attire le regard. Cela s’explique par le fait que les éboulis de l’escarpement de la Gadmerflue sont composés de différentes roches que l’on distingue à leur couleur. Etant aussi bien acides que basiques, elles favorisent la croissance des plantes qui aiment les sols acides comme de celles qui se plaisent dans un sous-sol basique. On peut aisément qualifier ce site de floristiquement multiculturel. La deuxième brève montée vers l’Alp Scharmad est suivie de la descente sur la route de montagne qui mène au lac d’Engstlen. On aura sûrement envie de s’y attarder, de se rafraîchir les pieds dans l’eau ou d’admirer la vue sur le Jochpass qui surplombe l’étendue d’un beau bleu. L’hôtel Engstlenalp et la pause bien méritée ne sont plus qu’à deux pas.
Une randonnée sous les parapentes N° 0951
Tschentenalp — Adelboden • BE

Une randonnée sous les parapentes

Cette randonnée hivernale part de la Tschentenalp, qui offre une vue magnifique, et nous mène vers la vallée d’Adelboden en passant par des forêts clairsemées et d’autres plus denses. Elle convient parfaitement aux familles car le chemin est très varié et se trouve loin des pistes de ski très animées. En outre, il y a suffisamment d’endroits pour faire des pauses ou un pique-nique le long de la route. Mais ce n’est pas tout: dès le début, vous avez la possibilité de vous éloigner du chemin de randonnée hivernale et de monter sur la Schwandfälspitz, afin d’admirer par beau temps les nombreux parapentistes au départ. Les parapentes sont déployés avec précaution sur la neige et les ceintures sont bouclées. Après quelques pas rapides vers le bas, les sportifs courageux sautent, puis tournoient dans les airs tels une bande de chocards colorés. Les randonneurs quant à eux gardent les pieds sur terre et entament le chemin en direction de Schermtanne. On appréciera les nombreux passages ensoleillés. Le long du chemin, plusieurs bancs invitent à profiter amplement de cette chaleur. Si toutefois vous avez trop chaud au soleil, continuez sur le chemin qui mène directement à travers la forêt fraîche. Arrivés à la Schermtanne, il nous faut traverser la route, puis continuer sur le chemin de randonnée qui traverse à nouveau la forêt. Un pont nous mène ensuite au-dessus de la rivière Allebach, qui coule paisiblement. Après avoir parcouru un idyllique paysage hivernal enneigé, on arrive vers une petite cabane à Rossweid qui fut construite il y a 40 ans par le Club de yodel d’Adelboden pour faire office d’aire de repos et de grillades. On longe ensuite un petit moment la route, pour rejoindre ensuite le chemin de randonnée hivernale. Sur la dernière partie plate de la randonnée, on partage la route avec les skieurs et les snowboardeurs. Après une petite montée, on travers le village d’Adelboden pour rejoindre le car postal.
Emotions au-dessus de la vallée de Simmen N° 0955
Sparenmoos • BE

Emotions au-dessus de la vallée de Simmen

Le bus de Zweisimmen grimpe en sillonnant à travers le paysage onirique enneigé et s’arrête devant l’hôtel de montagne après un dernier virage. Soudain, c’est l’agitation. Des aboiements de huskys excités nous parviennent, des gens en vêtements de sport filent devant nous d’un pas décidé, des fondeurs croisent notre regard, les luges en bois s’empilent contre le mur: bienvenue au Sparenmoos, la destination hivernale proche de Zweisimmen, qui est également la Mecque du tourisme hivernal durable! La randonnée d’hiver promet de la tranquillité et un panorama spectaculaire. Après quelques pas, on abandonne le tumulte derrière un groupe de sapins enneigés pour plonger dans le calme blanc. Un premier banc en hauteur offre une vue plongeante sur le domaine skiable de Saanenmöser, tandis qu’à l’horizon on aperçoit les sommets du Pays-d’Enhaut vaudois. Le chemin se sépare en deux au niveau de l’auberge Hüsliberg Beizli, fermée en hiver, le raccourci à droite retournant au point de départ. Le chemin de gauche monte sur la dorsale, puis ondule jusqu’à Nüjeberg et continue son ascension pour rejoindre le bâtiment d’alpage de Schiltenegg. Il reprend la direction de l’est, le long de la piste de ski de fond qui serpente sur les versants doux. L’auberge de montagne Sparenmoos du lieu de départ étant fermée (situation en 2014), la terrasse ensoleillée de la buvette Muma, toute simple, répondra à bien des attentes des clients lorsqu’il fait beau. Muma signifie «chevaux de bois» en chinois. C’était la première désignation écrite du mot «skis», il y a 1400 ans. Si l’on ne souhaite pas prendre le bus pour retourner à Zweisimmen à la fin de la journée, on peut prendre place sur un «cheval de bois», c’est-à-dire une luge, disponible jusqu’en soirée le week-end.
Les arolles noueux du Männlichen N° 0956
Kleine Scheidegg — Stn. Männlichen • BE

Les arolles noueux du Männlichen

L’arolle est très robuste: il est paré contre le froid, la neige, le vent et les avalanches. En dehors de ce pin vigoureux, il n’existe pas d’autre espèce d’arbre supportant aussi bien les difficiles conditions de vie à plus de 2000 m d’altitude. La randonnée d’hiver qui va de la Petite Scheidegg au Männlichen côtoie de nombreux arolles ancestraux aux formes noueuses. On peut même visiter le «Jardin des arolles», situé juste au-dessous de la Petite Scheidegg. Le chemin de randonnée hivernale balisé descend quant à lui au hameau de Bustiglen, où l’on peut boire un verre au Arve Gade Bar dans une ambiance d’après-ski. Le chemin remonte ensuite le long du flanc de l’Honegg, la partie la plus belle et la plus tranquille de la randonnée. Il traverse la lisière du bois, puis s’enfonce dans une petite forêt clairsemée d’arolles, avant de passer au-dessus. On y découvre de majestueux arbres centenaires aux troncs déformés et aux aiguilles sombres. Et, au milieu de la neige, se dressent çà et là les restes de troncs morts, semblables à de l’ivoire brisé. Le flanc rocheux de l’Honegg n’est qu’en partie praticable à skis, c’est pourquoi les randonneurs y rencontrent rarement d’autres sportifs en hiver. Le trajet mène à travers une cuvette, puis grimpe jusqu’à la station supérieure du téléski de Tschuggen. Et là, c’en est fini de la quiétude: le chemin traverse le domaine skiable du Männlichen et l’on suit le large tracé des pistes. Arrivé à l’auberge du Männlichen, on se réchauffe autour d’un chocolat chaud en admirant la vue sur l’Eiger, le Petit Schreckhorn et le Wetterhorn. On ne regrettera pas de s’attaquer à la brève montée jusqu’au sommet du Männlichen, où l’on sera récompensé par une vue imposante sur les vallées de Lauterbrunnen et de Lütschen.
De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE) N° 0934
Bergstation Reichenbachfall — Hotel Schwarzwaldalp • BE

De Meiringen à la Schwarzwaldalp (BE)

Sherlock Holmes a-t-il vraiment fait bombance à la Schwarzwaldalp? C’est un point sur lequel ses fans ne sont pas d’accord. Ce qui est sûr, c’est que ce célèbre personnage de fiction aimait autant les bons repas que les énigmes difficiles qu’il résolvait toujours avec bravoure, jusqu’à ce que l’affreux Moriarty ne le précipite dans les chutes de Reichenbach. On peut d’ailleurs voir le «lieu du crime» lors de notre randonnée qui quitte Meiringen pour rejoindre le Châlet-hôtel Schwarzwaldalp. Depuis quatre ans, Melanie et Johann Zenger accueillent leurs hôtes dans ce lieu agréable qu’ils ont soigneusement rafraîchi, des façades à la carte du restaurant. On y trouve notamment un grand T-bone steak bien juteux, servi avec des frites maison, mais aussi un excellent fromage d’alpage, qui, lorsqu’il a vieilli cinq ans, peut aussi être servi en rebibes. Le plat de charcuterie, qui contient notamment du «Gumpesel», une saucisse de l’Oberland bernois, est magnifique. Les meringues, de Meiringen bien entendu, puisque c’est le lieu de leur création, ont une place de choix sur la carte des desserts. Le fait que tous les produits servis à la Schwarzwaldalp proviennent de la région est remarquable. Et voir, dans une auberge de montagne, un cou* ple qui connaît son métier et ne sert pas des macaronis au fromage trop gratinés multiplie le plaisir. Un plaisir que l’on éprouve aussi le long de la randonnée qui traverse en quatre heures environ la vallée romantique et sauvage de Reichenbach, lors de laquelle on peut emprunter à tout moment le car postal, qui, de mai à octobre, circule toutes les heures. A ne pas manquer sur l’alpage, l’ancienne scierie soigneusement rénovée, qui fonctionne encore parfaitement (annonce préalable pour des visites à l’hôtel Schwarzwaldalp). Enfin, on peut se ren* dre en hiver également sur la Schwarzwaldalp: la neige y est garantie!
Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen N° 1028
Gimmelwald (Schilthornbahn) — Stechelberg, Hotel • BE

Dans la vallée supérieure de Lauterbrunnen

Dans la région mondaine de la «Swiss Skyline», le téléphérique du Schilthorn va de Stechelberg à Gimmelwald sur la musique d'un film de James Bond. Pourtant, à la station de montagne, il n'est déjà plus question de paillettes et de glamour : le moment est à la tranquillité et à la nature. Le petit village pittoresque et endormi de Gimmelwald derrière lui, le randonneur prend un chemin montant en pente raide dans la forêt rafraîchissante. Arrivé à 1978 m d'altitude, il est récompensé pour ses efforts par la vue fantastique sur la Jungfrau enneigée et la cuvette aux imposantes faces nord. Le promeneur qui aimerait quelque chose de plus spectaculaire monte jusqu'au point de vue Tanzbödeli avant de poursuivre sa route jusqu'à la destination du premier jour. Après un repas romantique aux chandelles à l'hôtel de montagne Obersteinberg, d'où la vue est magnifique et qui est éclairé, la nuit, uniquement par des bougies et des lampes à pétrole, le randonneur peut dormir dans un dortoir ou dans une des chambres douillettes. Entouré de puissantes montagnes, l'hôtel de montagne n'est accessible qu'à pied et est situé au fond de la vallée de Lauterbrunnen. Le temps semble s'être arrêté ici, et les promeneurs à la recherche de calme ne seront pas déçus. Le lendemain, après un petit déjeuner consistant, le randonneur poursuit sa route en direction du lac Oberhornsee. Le bel itinéraire est un régal pour les yeux : ce n'est pas que le panorama et ses cascades d'eau qui est impressionnant, mais aussi le lac paisible dont l'eau bleu clair invite le promeneur à faire halte. Ici en haut, le monde va vraiment bien ! Sur les moraines de l'Oberhorn, les randonneurs sont arrivés au point le plus haut. Depuis Tanzhubel, le chemin redescend. Il est raide par endroits ; les bâtons de randonnée sont recommandés afin que le randonneur soit à même de redescendre vers Stechelberg.
À travers d'un trésor naturel N° 0854
Aeschiried • BE

À travers d'un trésor naturel

C’est un groupe de joyeux lurons, venus de différents endroits, qui s’est donné rendez-vous devant l’école d’Aeschiried. Ils vont effectuer le circuit guidé organisé par l’office du tourisme d’Aeschi et WeitWandern dans le cadre de la Nuit suisse de la randonnée. C’est parti, direction la vallée du Suldtal, éblouissante par sa végétation luxuriante en toute saison. Il faut persévérer le long du ruisseau Suld et son joyeux clapotis avant d’arriver, après un dernier virage, au restaurant convivial de Pochtenfall. A l’apéritif, les premiers contacts se nouent, et voilà qu’on a déjà de nouveaux compagnons de route. Le chemin bien entretenu mène à présent à travers des alpages très fleuris, puis continue à monter en zigzags à travers de petits tronçons boisés. Après une courte pause, les randonneurs poursuivent leur ascension sur un large flanc de montagne, vers l’Alp Brunni, qui trône à 1644 m au-dessus du lac de Thoune. Derrière eux, le Morgenberghorn. Devant eux, une vue impressionnante sur les sommets environnants et sur le lac. Le ciel déploie ses plus belles couleurs, annonçant le coucher du soleil. Après une collation tirée du sac, les pulls sont enfilés et les chaussures resserrées. Parés pour la descente. Dans l’obscurité naissante, une bande de randonneurs nettement plus silencieuse descend la crête. On perçoit avec étonnement les lumières qui envahissent peu à peu la vallée et les bords du lac. Dans le ciel, d’autres lumières s’allument à leur tour. Petits et grands se rassemblent en fin de soirée au restaurant Panorama, à Aeschiried, pour terminer cette randonnée très particulière autour d’un café et de gâteaux et partager leurs impressions dans une torpeur bienfaisante.
L’escalier des records N° 0883
Mülenen — Niesen • BE

L’escalier des records

Une fois par an, des dizaines de sportifs montent en courant l’étroite rampe d’escaliers qui longe la voie ferrée jusqu’au Niesen. Le plus long escalier du monde a ses adeptes! Même si grimper 11 674 marches en un peu plus d’une heure n’est pas à la portée de tous. C’est un Colombien qui détient le record de vitesse. Francisco Sanches n’a mis que 52 minutes et 22 secondes pour atteindre le sommet de cet «escalier des records». Le rythme des randonneurs est tout autre. Comme les escaliers ne sont accessibles aux piétons qu’une fois par an, en juin, ils empruntent le chemin assez raide, qui longe plus ou moins la voie ferrée et rejoint le sommet en cinq heures environ. Là-haut, la vue est imprenable. Le chemin commence à Mülenen, à droite de la station inférieure, et passe par le pont sur la Kander. Les débuts sont plutôt agréables, puis la pente devient de plus en plus raide et l’on monte en entendant les grincements du funiculaire. A plusieurs reprises, les marcheurs ont le choix entre la voie directe et un itinéraire moins raide un peu plus long. Jusqu’à la station intermédiaire de Schwandegg environ, le chemin traverse surtout la forêt. Au-delà de la limite de la forêt, on découvre un panorama dégagé, où le bleu profond des lacs de Thoune et de Brienz tranche avec la blancheur des sommets de l’Oberland bernois. Pourquoi ne pas profiter d’une telle vue près de Schwandegg, le temps d’une grillade? Les virages en épingles à cheveux sont ensuite toujours plus étroits et plus nombreux, car le sommet se rapproche. Il se peut que l’on se fasse dépasser par un athlète qui s’entraîne pour la course du Niesen. Alors qu’il se rafraîchit un peu plus tard sous la douche publique de la station supérieure, le marcheur, lui, boit une boisson fraîche au restaurant. Le sommet est vaincu, et lors de la descente d’une demi-heure, les randonneurs peuvent observer, depuis le funiculaire, les 11 674 marches que les coureurs défieront en juin.
Un haut-lieu du Diemtigtal N° 0919
Nüegg • BE

Un haut-lieu du Diemtigtal

Le Diemtigtal, jolie vallée latérale du Simmental, est bien connue et appréciée des sportifs d’hiver. A cette saison, par beau temps, des centaines de skieurs, lugeurs et randonneurs se côtoient sur le domaine skiable et les sentiers du Wiriehorn. En été, le calme règne dans cette vallée qui a obtenu en 2011 le label de «Parc naturel régional». Le trajet en télésiège à six personnes entre l’arrêt du car postal de Riedli et la station supérieure de Nüegg dure quelques minutes. Le chemin suit un revêtement dur, à plat, puis monte en pente douce sur un sentier naturel à l’Alp Bodeflue. La traversée du flanc nord vers l’Alp Wirie s’effectue depuis quelques années sur une petite route qui facilite l’accès à l’alpage. On retrouve un étroit sentier à l’Alp Wirie. Voici bientôt la bifurcation où l’on quitte le circuit pour rejoindre le sommet qui, d’ici, n’est plus qu’à une petite heure. L’agréable chemin traverse tout le flanc ouest, franchit la crête nord et débouche sur monticule de pierres, ou cairn, érigé au point le plus élevé. Ah, les sommets! On peut s’y serrer la main, s’y embrasser, inscrire son nom ou quelques mots dans le livre, lire quelques-unes de ses pages, prendre une photo, faire l’important... Vers le sud, la vue porte jusqu’au Mont-Blanc, au-delà des grands 4000 bernois. Au nord, le Jura s’offre à nos yeux, loin derrière la chaîne du Stockhorn. Il est conseillé d’emprunter le même chemin à la descente, jusqu’à la bifurcation. Là, après une brève montée jusqu’au col, le sentier traverse un pierrier, des alpages bien verts au pied des impressionnants rochers sommitaux du Wiriehore puis revient sur le domaine skiable. Encore un court passage goudronné entre le Schwarzeberg et le télésiège. Il est possible de louer une trottinette à la station supérieure pour redescendre cheveux au vent.
Haut-marais de Chaltenbrunnen N° 0836
Hst. Kaltenbrunnen — Meiringen • BE

Haut-marais de Chaltenbrunnen

Avec beaucoup de dextérité, le chauffeur de car postal australien nous conduit depuis Meiringen dans la vallée du Reichenbac et saisit l’occasion pour nous raconter la chute mortelle de Sherlock Holmes dans les chutes du torrent Rychenbach. Rapidement nous atteignons Kaltenbrunnen, le point de départ de la randonnée du haut‑marais. Seulement, ce haut‑marais est encore invisible. Il reste encore pas mal de dénivelé à franchir. Après quelques virages en direction de Rosalaui, le chemin bifurque sur la droite au dessus du Rychenbach. Il faut maintenant décider si poursuivre la randonnée vers Ober Stafel via Undere Stafel (par la gauche) ou par Seilialp (par la droite). Les deux itinéraires sont raides et exigeants. Le haut‑marais commence là où le terrain s’aplatit et il paraît tout de suite évident que la montée valait bien la peine. L’étendue que nous abordons est un vrai bijou. Le sol est mou et spongieux. Un panneau d’information renseigne sur les particularités du lieu. La magie des couleurs automnales de ton rouge et ocre, les glougloutements et gazouillements, les petits lacs et les mares et, en arrière‑plan, l’imposante chaîne montagneuse comprenant les Engelhörner créent une impression durable. C’est grâce à l’altitude qu’aucune tourbe n’a jamais été extraite ici, ce qui a permis de préserver les 20 ha de marais. Nous atteignons bientôt le point le plus haut de notre randonnée (1874 m). Le marais est maintenant derrière nous. L’imposant massif de Wandelhoren (2303 m) attire l’attention. En passant par Obersten Wandel, Mittlesten Wandel et Untersten Wandel, trois splendides localités d’alpage sur trois différents niveaux, le chemin descend en pente raide à la limite de la forêt. Le chemin jusqu’à Isetwald traverse des pâturages peuplés de vaches brunes puis des chemins goudronnés jusqu’à Falcheren. Longeant des parois rocheuses abruptes, les 250 derniers mètres de dénivelé sur un chemin de forêt féodal constituent le point culminant de la randonnée. Depuis Willigen, on atteint Meiringen soit avec le car postal soit en parcourant encore 1,5 km à pied.
La crête au-dessus d’Adelboden N° 0788
Tschentenalp — Sillerenbühl • BE

La crête au-dessus d’Adelboden

La recherche de la Vogellisi débute sur la Tschentenalp. Sur un chemin qui doit être du goût de cette ancienne herboriste: il passe par une région sauvage et délaissée. Un remède secret contre les genoux flageolants serait le bienvenu sur le flanc sud du Gsür. La randonnée franchit transversalement l’énorme entonnoir du Stigelbach sur la pierre de schiste qui tombe abruptement. L’ascension vers l’Albristhore débute vers la Furggialp, d’abord par un pré raide, puis, à partir du col de Furggeli, par un grand champ d’éboulis. Ici, le sentier n’est plus marqué, et l’on doit faire soi-même des choix à certains endroits. Par moments, il faut également faire usage de ses mains, ce qui n’est pas pour les alpinistes novices. Les efforts dépensés durant l’ascension sont récompensés par le panorama superbe offert par le point le plus élevé de la chaîne du Niesen. La randonnée continue jusqu’au Lavey, sur la crête qui plonge vers Stigelschwand et d’où le parcours effectué est visible à tout moment. Au Seewlehore, on aperçoit le chemin quelques dizaines de mètres en contrebas, sans toutefois apercevoir le tracé qui descend. Le chemin de la crête se termine sur la crête du Lavey, où l’on peut poursuivre vers le col du Hahnenmoos ou vers la télécabine du Sillerenbahn. Les précipices sont à présent derrière. La Vogellisi a connu une fin différente: lors d’une journée d’octobre où le foehn soufflait, l’herboriste, âgée de plus de 90 ans, a soudain vu trouble, a trébuché et est tombée dans le précipice. Cela a brisé le cœur de son fier corbeau en plein vol, et l’oiseau magnifique est tombé de la crête d’Aemmerten avec la Vogellisi. Cette crête peut également être visitée sur le sentier Aeugi-Lowa.
Une randonnée mystérieuse N° 0763
Trubschachen — Trub • BE

Une randonnée mystérieuse

Simon Gfeller, un auteur qui rédigeait en dialecte de l’Emmental, écrivit en octobre 1932 que le vent soufflait à l’arrière du Napf d’une tout autre manière. On comprend vite ce qu’il entendait par là en effectuant la randonnée entre Trubschachen et Trub, qui passe par la Risisegg. Après une montée de 50 minutes à la Vorder Risisegg, on suit une petite route droite tracée sur la croupe de la colline qui s’étire en longueur. On rejoint bientôt la Mittler Risisegg. C’est dans l’imposante ferme de ce lieu que le «Stauffenjutzi», un yodleur maléfique, sévit dans les années 60. Ce valet de ferme qui avait assassiné trois femmes n’avait pas trouvé le repos éternel et venait effrayer les habitants de la Risisegg. Si l’on emprunte le chemin en direction d’Altgfääl par un temps pluvieux, on perçoit assez bien cette ambiance inquiétante: le brouillard s’accroche aux collines, le petit village de Trub, en bas dans la vallée, semble mystérieux et délaissé, le vent frais souffle dans les cimes des sapins. Mais par une belle journée de printemps, l’impression est tout autre. Il fait doux et le soleil brille sur la chaîne de collines. Après une heure et demie de marche, une pause à l’Ober‑Altgfääl s’impose. La famille Zaugg, qui souffrit autrefois des méfaits du «Stauffenjutzi», exploite ici de mai à octobre une buvette temporaire équipée d’un foyer. Il faut ensuite revenir sur ses pas avant d’entamer la descente qui passe par le Risiseggchnubel. Une fois que l’on a rejoint le lieu‑dit Sandgrabe, il suffit de suivre le chemin qui longe la rivière Trueb pour parvenir au village de Trub.
Le long de la Jogne 1 N° 0767
Rellerligrat — Musersbergli • BE

Le long de la Jogne 1

La Jogne naît dans un lieu paisible. Sa tranchée commence sur une butte, près de Hinderi Schneit, délimitée à droite par un chemin et à gauche par un chemin de randonnée. Tel un point d’exclamation, un sapin trône, seul, en haut du Jaungrund. L’endroit est marécageux et, plus bas, l’eau s’amoncelle, formant un petit ruisseau qui disparaît vers Abländschen. Le randonneur laisse la Jogne couler dans la vallée car elle longe, un peu plus loin, la route, pas très attirante pour une balade. L’itinéraire est spectaculaire. Il longe la face sud des versants des Gastlosen. Pour faire ce tronçon, il y a le choix entre un circuit au départ de Jaun et un itinéraire depuis l’Oberland bernois (comme au départ de la station supérieure Rellerli/Schönried, par ex.). Le chemin du Jaungrund y est agréable et en grande partie en descente, avec de superbes points de vue (sur une mer de brouillard, selon le temps). Après le Jaungrund, il reste deux montées raides: celle qui mène à la Grubenberghütte, puis celle de Wolfs Ort, le long de la Wandflue. Ces deux efforts sont récompensés par un panorama époustouflant. De Wolfs Ort, il est également possible de rejoindre Jaun par le Chalet du Soldat. Au printemps et à la fin de l’automne, il est recommandé d’emprunter le flanc sud, où la neige fond plus rapidement. Là, le chemin suit les formations rocheuses abruptes du Sattelspitzen et des Gastlosen. La force des parois rocheuses et des dents qui s’élèvent dans le ciel est très palpable. La randonnée s’achève par une halte à la petite buvette Grat avant de redescendre avec le Gastlosen‑Express.
L’Emmental, une région pour tous les sens N° 0755
Eggiwil — Trubschachen • BE

L’Emmental, une région pour tous les sens

La journée commence par un café au «Hirschen», «Löwen» ou «Bären». Presque toutes les auberges de l’Emmental portent en effet des noms d’animaux, et celles d’Eggiwil, lieu de départ de la randonnée, ne font pas exception. Le chemin passe devant le bâtiment scolaire, descend vers la rivière Emme, puis la longe en direction de l’amont, ce qui permet d’admirer les collines arrondies et les fermes aux toits imposants, typiques de l’Emmental. A Heidbühl, on suit brièvement le Geissbach, puis on grimpe une pente assez raide dans la forêt pour s’élever encore jusqu’au pâturage de la Steinbödeli. Le chemin monte par des alpages et des fermes isolées. Un coup d’oeil régulier en arrière permet de profiter d’une vue au loin toujours plus belle. Nous voici sur le Hinder Rämisgumme, un alpage connu pour la beauté de ses crocus en fleurs au printemps, qui offre toute l’année une vue légendaire sur l’Oberland bernois à l’ouest et sur l’Entlebuch et son imposante Schrattenflue à l’est. Longeant la crête, l’itinéraire mène au point le plus élevé de la randonnée, le Rämisgummenhoger.Le petit chemin insignifiant se poursuit par la ligne de faîte, le long de la clôture du pâturage, jusqu’au restaurant d’alpage Erika, à Geissholle, qui sert un excellent menu de midi ou, plus tard, une petite assiette. Il est temps de rebrousser chemin jusqu’au Vorder Rämisgumme, puis de descendre vers Trubschachen. A la bifurcation suivante, l’itinéraire balisé descend sur la droite par des pâturages préalpins vers Buhus, se poursuit dans la forêt, puis longe le ruisseau Steibach jusqu’au hameau homonyme. Après quelques mètres sur le sentier nouvellement balisé, situé à gauche de l’Ilfis, apparaît la fabrique de biscuits Kambly d’où sort une odeur alléchante. En franchissant le pont, on rejoint la gare mais aussi le centre Kambly, son magasin, sa confiserie de démonstration et son café.
La Sefinafurgga N° 0697
Griesalp — Mürren • BE

La Sefinafurgga

La route qui monte à la Griesalp, dans le fond du Kiental, est la plus raide d’Europe à être empruntée par un car postal. Il est conseillé de partir le matin pour effectuer cette longue randonnée. On marche dans une fraîcheur agréable en direction de Gamchi en se rapprochant des sommets qui ferment la vallée. Les trois sommets de la Blüemlisalp sont bien visibles. Les chemins se séparent sur l’Alp Bürgli. Une voie directe mène à la Sefinafurgga par Dürreberg. L’itinéraire recom~ mandé, plus long, passe par la cuvette de Gamchi. Le paysage est toujours plus sauvage, plus primitif, plus inaccessible. Les sommets alpins glacés semblent à portée de main. Non loin, en contrebas du chemin, le glacier du Gamchi se déroule lentement vers l’aval. Le chemin passe quelques instants sur sa moraine latérale. Un peu plus haut, au niveau du point 2331 de la carte, une autre décision s’impose. Sur la droite, on voit la cabane du Gspaltenhorn sur un replat rocheux. Ceux qui aiment manger un repas de midi chaud feront le détour. Sur la gauche, le chemin se poursuit vers la Sefinafurgga en contournant une montagne, la Bütlasse. Quelques passages exposés, sur les hauteurs, exigent un pied sûr et l’absence de vertige. A un endroit précis, une échelle est même installée sur un étroit passage rocheux. La Sefinafurgga offre une vue étendue des deux côtés, c’est un lieu idéal pour un arrêt. Une heure plus tard, voici la cabane du Rotstock, où les marcheurs assoiffés peuvent à nouveau se faire servir. On rejoint Mürren par Bryndli et a Spielbodenalp.
Eaux gelées N° 0711
Chanderbrügg — Allmendingen • BE

Eaux gelées

Un accès simple, une randonnée plutôt courte et des lieux où se restaurer, l’idéal pour une journée d’hiver glaciale. Si l’on veut admirer les stalactites, il vaut mieux attendre que les températures aient été inférieures à zéro pendant plusieurs jours. Départ d’Einigen, à l’arrêt de bus de Chanderbrügg. Une passerelle surplombe la route principale très fréquentée. On monte en quelques minutes vers une autre passerelle, le «Strättligsteg », qui passe par‑dessus la déviation de la rivière Kander. En fonction des températures, les parois de la gorge seront peut‑être déjà couvertes de formations de glace. Etape suivante: la tour du Strättlig, une ancienne forteresse utilisée dès 1699 comme lieu de stockage de poudre à canon. Vient ensuite un tronçon offrant une belle vue: il passe par la colline du Strättlig, une ancienne crête morainique de l’époque glaciaire (glacier de l’Aar) et mène à Gwattegg. Attention à poursuivre en direction du Zwieselberg. Au niveau de l’Alte Schlyffi, on descend dans la vallée de Glütschbach et vers Guntelsey (stand de tir et restaurant). La grotte des stalactites de glace n’est plus très loin. Le sentier pédestre, signalé par des dessins, n’a été que récemment balisé et ne figure que sur les cartes de randonnée les plus récentes. La grotte n’est pas une cavité profonde dotée de couloirs. Elle se situe sous un immense surplomb rocheux d’où tombent constamment des gouttes d’eau. En hiver, lorsqu’il fait froid, des stalactites de glace s’y forment. Le sentier se poursuit jusqu’à Allmendingen le long de petits ruisseaux et lacs, où de superbes structures en filigrane se sont figées. Le premier arrêt de bus se situe peu après les premières maisons. Si l’on veut manger quelque chose ici, il suffit de se rendre au centre du village, où se trouve le deuxième arrêt de bus.
L'art ancestral des charpentiers N° 0701
Boltigen — Erlenbach im S. • BE

L'art ancestral des charpentiers

Dans le canton de Berne, le bois est une matière première très estimée. Pas seulement pour les ponts, mais aussi pour les maisons. Dans l’Oberland bernois, deux chemins thématiques, les sentiers des maisons du Simmental (Wimmis‑Boltigen) et de l’Obersimmental (Boltigen–Zweisimmen–Lenk), présentent de somptueux témoins de l’art et de l’artisanat locaux. Les itinéraires sont signalisés par des panneaux bruns; certaines maisons portent de petites plaques d’information numérotées. Notre itinéraire emprunte certains tronçons du sentier des maisons du Simmental; au départ de Boltigen, il longe d’abord le Stampfibach, puis passe par Tubetal avant d’arriver à Adlemsried. Dans ce hameau, on mentionnera en particulier la ferme* construite en 1655 par le maître­charpentier Stäfen Bärgman (n° 21 du sentier des maisons), dont la façade est ornée de sculptures et de peintures. Peu après, le chemin descend sur la droite dans la forêt, passe par Eichstalden et Wüestebach avant d’arriver à Oberwil i. S. et Büel. La Vennerhaus* de 1757 (n° 26) frappe immédiatement par sa façade aux couleurs sublimes. Depuis l’auberge Bären à Buusche, on descend en direction de Weissenburg, au‑dessus de la Simme et à travers le «Moos», jusqu’à la Knuttihaus* (n° 17; 1756). En passant par Därstetten et Steinibrügg, on arrive à Erlenbach i. S., où l’on peut admirer la maison «Agenstein»* (Musée de la vallée; 1766; n°. 39), la «Platzhaus»* (env. 1780; n° 38) et la maison «Ründi»* (1766; n° 35). Pour terminer, on recommandera une visite de l’église* à laquelle mène un escalier couvert conçu comme un pont de bois.
Casacades N° 0685
Lauterbrunnen — Rütti • BE

Casacades

«… Destin de l’homme, que tu ressembles au vent!» C’est là le vers final du célèbre «Chant des esprits sur des eaux» que les chutes du Staubbach inspirèrent à Goethe en 1779. Ce poème qui évoque la chute de l’eau puis son ascension sous forme de brume, symbole, pour Goethe, du cycle de la vie humaine, figure sur un panneau placé au-dessous de la cascade. On rejoint ce lieu en 15 minutes depuis la gare. Le chemin traverse le village jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale), puis bifurque à droite vers les chutes du Staubbach. Si, depuis peu, la vallée de Lauterbrunnen est appréciée des adeptes du saut de falaise qui se jettent sans crainte depuis les parois latérales de cette vallée glaciaire, c’est aussi, depuis plus de 200 ans, le lieu de prédilection des amoureux des cascades qui sont ici au nombre de 72. Quelques-unes sont visibles le long de cette randonnée. Au Staubbach, ne pas manquer une brève montée vers une galerie creusée dans la roche si l’on veut sentir l’écume de l’eau de très près. Le chemin passe ensuite par un revêtement dur jusqu’à «Bir Buechen», d’où l’on rejoint en 10 minutes les chutes du Trümmelbach. Ces dix cascades formées par les eaux de fonte des glaciers qui s’écoulent en un grondement permanent vers la vallée depuis l’intérieur de la montagne ont un débit de 20 000 litres par seconde. Après une visite de ce spectacle naturel imposant, on retrouve, au-delà du camping, le sentier pédestre sur l’autre rive de la Lütschine blanche. Celui-ci passe devant la station inférieure de la télécabine du Schilthorn¹ et la cascade du Mürrenbach avant de parvenir à Stechelberg, où l’on monte dans le car postal.
Axalp N° 0687
Axalp — First • BE

Axalp

De l’Axalp, située bien au‑dessus du lac de Brienz, la randonnée suit d’abord la petite route sur quelques contours. «Grindelwald/First» figure déjà sur les panneaux indicateurs. Bientôt, le chemin de montagne quitte la route pour s’élever à travers la forêt d’épicéas clairsemée. La vue, en contrebas, sur le lac de Brienz et les sommets qui l’entourent, est déjà magnifique. Le chemin se poursuit sans grande dénivellation à flanc de coteau et passe devant plusieurs alpages jusqu’à Oberberg. Le sentier devient alors plus raide, monte en zigzags, contourne des bandes de rochers et parfois les gravit. Les mains comme les câbles en acier sont les bienvenus pour grimper ou garder l’équilibre. Le ravissant Hegelsee, un lac situé dans une cuvette un peu en contrebas du col, apparaît enfin. En franchissant le col, on voit s’ouvrir toute la couronne des hautes Alpes bernoises. Eiger, Mönch et Jungfrau, la chaîne du Schreckhorn et le Wetterhorn seront dès lors constamment sous les yeux des marcheurs jusqu’au First. Autre site charmant le long du chemin: un lac de montagne sans nom, dans lequel se reflètent les sommets, aux rives couvertes de linaigrettes. La terrasse de l’auberge de la station supérieure de la télécabine du First donne envie de profiter encore du beau panorama. On peut se le permettre, puisque la télécabine qui descend à Grindelwald épargne au marcheur mille mètres de dénivellation.
Lacs et tours en bateau N° 0665
Interlaken Ost — Giessbach Schiffstation • BE

Lacs et tours en bateau

Un début et une fin de journée en des lieux touristiques, mais une randonnée en pleine nature. L’excursion au lac de Brienz, le petit frère du lac de Thoune, dans l’Oberland bernois, nous fait côtoyer deux univers très différents. De la gare d’Interlaken Est, un chemin longe l’Aar, s’élève sur le versant ensoleillé et surplombe les eaux vertes miroitantes jusqu’à Ringgenberg, où une visite des ruines du château fort et de l’église bâtis sur un éperon rocheux s’impose. Le château des seigneurs de Ringgenberg fut détruit en 1380 par des sujets insurgés qui construisirent l’église voisine avec les pierres de la bâtisse. «Rappelle‑toi que tu es mortel» lit‑on sur le cadran solaire de ce lieu saint. Après un instant de recueillement, on traverse le lac en bateau pour rejoindre, sur la rive opposée, le village d’Iseltwald.On peut emprunter ici un itinéraire pédestre récemment aménagé qui part vers l’ouest et rejoint Bönigen. Par endroits, il est hélas difficile d’ignorer le bruit de l’autoroute. Le chemin qui quitte Iseltwald, par l’est, en direction des chutes de Giessbach, offre une plus rande quiétude, mais aussi, ici et là, une vue sur le lac, les montagnes et des cascades. C’est un classique de l’Oberland bernois depuis que cette merveille de la nature située sur un versant ombragé a attiré il y a 200 ans le tourisme étranger. Le torrent Giessbach se jette en 14 cascades dans le lac de Brienz. On peut se rendre tout près de l’une d’entre elles, à côté du Grandhotel Giessbach, et même être légèrement arrosé d’écume. De l’hôtel, doté d’une belle terrasse panoramique, un sentier en zigzag et un petit funiculaire rejoignent le débarcadère de Giessbach See, où l’on reprend le bateau.