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De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.
En raquettes au Mont-Soleil N° 1653
Stn. Mont-Soleil — Mont Crosin • BE

En raquettes au Mont-Soleil

Le Mont-Soleil: un nom qui dit tout. Quand le stratus recouvre le Plateau, il n’est pas rare que le bleu du ciel domine au-dessus de Saint-Imier. La création sur ce site de l’une des plus grandes installations solaires d’Europe centrale, au début des années 1990, ne doit donc rien au hasard. Le haut-plateau du Mont-Soleil présente d’autres avantages: l’absence de risque d’avalanches et de faibles dénivelés. La région, idéale pour les randonnées en raquettes, dispose d’un petit réseau d’itinéraires étendus. Le plus long d’entre eux commence à la station supérieure du funiculaire, passe sous le skilift pour enfants puis monte en pente douce le long de la piste de ski de fond en direction de la ferme Sur le Brand. Il se poursuit sur des pâturages enneigés dans lesquels des sapins se dressent par endroits. Bientôt, la vue s’ouvre sur les Franches-Montagnes et les premières installations du parc éolien du Mont-Crosin, qui compte 16 immenses turbines. Aussi élégantes soient-elles, ces éoliennes élancées ne sont pas sans danger en hiver. En fonction des conditions, de la glace peut en effet se former sur les pales de rotor et tomber brusquement. Contrairement au parcours d’été, l’itinéraire de raquettes contourne donc largement ces installations. Après le panneau indicateur «Centrale éolienne», le chemin se poursuit tout droit sur le plateau, pendant près d’un kilomètre, effectue un virage très marqué sur la gauche, mène à nouveau en ligne droite à la station supérieure d’un skilift, puis forme un arc de cercle à travers une petite forêt et sur des pâturages enneigés. La randonnée se termine par une descente sur une pente modérément raide vers les restaurants du Mont-Crosin.
Le Jura entre Sonvilier et Le Noirmont N° 1643
Sonvilier — Le Noirmont • BE

Le Jura entre Sonvilier et Le Noirmont

Pour faire cette randonnée, mieux vaut ne pas avoir peur des vaches et des chevaux ni s’inquiéter lorsque toute trace du chemin disparaît par endroits. Bien souvent, il faut se fier à la direction signalée par un panneau indicateur et attendre l’autre bout d’un pâturage pour repérer un balisage, sur un terrain typiquement jurassien! Derrière Sonvilier, le sentier s’élève en pente raide dans la Forêt du Droit puis traverse une sorte de fossé dans les bois pour rejoindre les pâturages de la ferme équestre L’Assesseur. Il passe à travers les enclos, d’un indicateur à l’autre, avec de longs intervalles sans trace de chemin. La randonnée se poursuit par d’agréables montées et descentes dans ces vastes Franches-Montagnes qui, comme la chaîne du Mont-Soleil ou celle du Chasseral, appartiennent géologiquement au Jura plissé. Ici, l’érosion a toutefois nettement plus rongé les plis élevés pour ne laisser qu’un haut-plateau ondulé. Voici bientôt la dépression de terrain de La Chaux d’Abel. Durant la Réforme, des anabaptistes fuirent en nombre l’Oberland bernois et l’Emmental pour se retrouver ici, où une communauté est toujours active. Derrière la Petite Coronelle, le chemin passe devant leur chapelle et rejoint assez vite Les Bois. Le parcours mène d’abord vers Le Boéchet puis, à la bifurcation suivante, en dessous des Bois, prend la direction de «Sur la Croix». Une longue arête parsemée de passages boisés et de murs de pierres sèches offre de belles vues sur la région. Peu avant Le Noirmont, le chemin quitte l’arête pour se rapprocher du rural «La Saigne aux Femmes» et traverse un vallon et un flanc boisé vers Le Noirmont. Au-dessus de la jolie bourgade aux nombreuses auberges se dresse la clinique de réadaptation cardiovasculaire, dont les patients pratiquent presque chaque jour la randonnée dans les Franches-Montagnes.
Paisibles Franches-Montagnes N° 1557
Le Prépetitjean — Saignelégier • JU

Paisibles Franches-Montagnes

Il faut l’avouer: l’accès aux Franches-Montagnes n’est pas des plus aisés. Impossible de rejoindre l’une des localités de la région sans changer au moins trois fois de train. Un train qui, parfois, fait halte dans des lieux où l’œil peu exercé ne voit qu’une forêt et le petit bâtiment de la gare. Le Prépetitjean, l’un d’entre eux, se compose d’un hôtel et de deux ou trois fermes qui offrent parfois un logement. Et comme les fermes isolées sont ici légion, la région compte aussi de nombreuses petites routes asphaltées peu fréquentées. Ce sont ces routes qu’il faut suivre pour rallier Le Petit Bois-Derrière et son auberge. L’itinéraire traverse des champs et les célèbres pâturages jurassiens où paissent des chevaux, mais aussi des moutons ou des vaches allaitantes. Dans la forêt, les petites clairières se succèdent. Elles offrent tout à coup une vue sur une ferme ou un lièvre qui tressaute et disparaît dans les fourrés. Voici Les Rouges-Terres, qu’il faut contourner pour passer devant le café-restaurant du Sapin. Ici, un petit détour par l’étang des Royes, magnifiquement isolé, est conseillé, avant l’approche du camping de Saignelégier. D’anciens sentiers se dirigent ensuite vers la localité, par des bois et des champs. Une petite chapelle rappelle que les chemins n’étaient pas très sûrs autrefois et que l’on craignait les bandits. Peu après, le vieux chemin aboutit à la route. Voici Saignelégier. Il est possible d’éviter la route principale pour rejoindre la gare en suivant les panneaux jaunes. L’itinéraire est plus compliqué, mais on s’en accommode puisqu’il traverse de belles prairies jurassiennes.
Aux portes de la France sur le Mont d'Or N° 1539
Vallorbe • VD

Aux portes de la France sur le Mont d'Or

La gare de Vallorbe est immense. Pour les voyageurs ferroviaires, la petite ville était l’étape avant la France. Elle se situe d’ailleurs toujours sur la ligne du TGV Lausanne–Paris. Les randonneurs qui foulent le Mont d’Or passent eux aussi la frontière. Une vue grandiose sur le lac de Joux, mais aussi, à l’est, sur une imposante falaise rocheuse les attend au sommet. Revenons à la gare de Vallorbe, qui constitue un obstacle pour les marcheurs. Le chemin part d’abord vers l’ouest. Après 500 mètres, il passe sous les voies puis longe celles-ci sur près de 2 kilomètres en direction de l’est. Il traverse ensuite la forêt par un vaste arc de cercle et débouche juste avant Pralioux Dessous sur un pâturage qui offre une belle vue sur la vallée de l’Orbe. L’itinéraire se poursuit vers Pralioux Dessus, où il faut bien rester sur la droite tout en montant par des prairies vers la crête, à la frontière avec la France. Le chemin suit la crête jusqu’au sommet, avec des à-pic à droite et un terrain plat sur la gauche. Le retour s’effectue par le même chemin, sur la crête, et traverse des pâturages typiques du Jura jusqu’à la Grande Echelle puis la Petite Echelle. La descente vers la route est plutôt raide. En contrebas de celle-ci, le chemin est magnifique. Il rejoint la Grotte aux Fées puis la Grotte de l’Orbe, qui mérite une visite. La balade jusqu’à Vallorbe, le long de l’Orbe qui sort ici des grottes, est charmante. C’est avec l’eau de la rivière qu’est fabriquée la bière de la Brasserie de la Concorde, fondée en 2014. Depuis 2019, la microbrasserie est installée au Day.
Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne N° 1577
St-Blaise-Lac — La Neuveville • NE

Du lac de Neuchâtel au lac de Bienne

Extraite pendant des siècles dans la commune de Saint-Blaise, la pierre d’Hauterive, une molasse calcaire aux teintes jaunes, accompagne les randonneurs tout au long de l’itinéraire. Ce jaune est typique des façades des villages vignerons en chemin: fonçé, il s’accorde parfaitement aux versants ensoleillés de la première chaîne jurassienne ayant cultivé le raisin pour produire des vins frais et minéraux. Depuis la gare «Saint-Blaise-Lac», il est recommandé de s’accorder un petit détour par le port afin d’admirer la fontaine conçue par Mario Botta pour marquer le début de la balade des 12 fontaines au fil du Ruau. Le tronçon en forêt qui suit se caractérise par une grande diversité d’arbres et un calme reposant. Ce n’est pas le cas en contrebas, sur la large plaine de la Thielle au pied sud du Jura, où s’entremêlent les bruits de l’autoroute et de la voie ferrée. Habitée depuis le néolithique, la zone entre le lac de Neuchâtel et celui de Bienne est chargée d’histoire. Les épées et boucliers de fer celtes de La Tène, au bout du lac de Neuchâtel, sont connus dans le monde entier. De tout temps, la plaine de la Thielle était un lieu de transition, où les cultures, les religions et les souverains se côtoyaient de manière étonnamment pacifique. Pourquoi se faire la guerre si l’on peut s’asseoir à la même table pour apprécier un verre de vin blanc? Aujourd’hui, les rencontres se font entre Suisses romands et alémaniques, entre les sommets paisibles du Jura et les zones à forte densité du Plateau. Les contrastes s’entendent et se voient, comme celui des tours métalliques de la raffinerie de Cressier qui surgissent derrière la silhouette d’un village idyllique. Les amateurs de contrastes trouveront donc leur compte dans les vignes entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne.
Sur les rives du lac de Joux N° 1538
Vers chez Grosjean — Le Rocheray • VD

Sur les rives du lac de Joux

On comprend, en voyant le paysage calme et inspirant de la vallée de Joux et son lac, que l’horlogerie ait trouvé un terreau fertile pour se développer. Avec les paysans-horlogers d’abord, puis avec les ateliers et les fabriques. Convenant bien aux familles, cette randonnée le long des rives du lac de Joux permet de sentir cette atmosphère. Elle débute à l’arrêt de bus «Vers-chez-Grosjean» en direction de l’ouest. Le chemin, qui passe sous le «Camping à la Ferme», est asphalté sur 1 kilomètre environ, mais la vue sur le lac est belle et l’on n’y prend pas garde. A la hauteur des Bioux, la buvette «Altitude 1004» invite à faire une pause. Après le Bas des Bioux, l’itinéraire quitte la rive pour entrer dans une zone marécageuse. On la traverse, les pieds au sec, en empruntant avec un plaisir certain des passerelles en bois. Le bout du lac atteint, il faut suivre sur une centaine de mètres, en direction du nord, la route qui mène au Sentier. On reprend très vite le sentier du lac. Tout plat comme il l’a été jusqu’ici, il traverse des champs et une forêt avant de rejoindre à nouveau la rive du lac. L’asphalte est aussi de retour. La vue porte désormais sur la rive sud du lac ou, à l’est, sur la Dent de Vaulion. Les aires de pique-nique ne manquent pas. Au Rocheray, terme de la balade, une route en pente mène à la station de train de la ligne Le Brassus–Vallorbe.
S’enfoncer dans la forêt du Risoux N° 1537
Le Brassus — Le Sentier • VD

S’enfoncer dans la forêt du Risoux

La forêt du Risoux est immense: elle s’étend sur toute la longueur de la vallée de Joux, à la frontière avec la France. Comme il est facile de s’y perdre, il est vivement conseillé de ne pas quitter les chemins balisés et d’emporter une carte. Tous les lieux de la forêt se ressemblent. Même des garde-forestiers locaux avouent s’y être déjà perdus. La forêt donne vite l’impression aux marcheurs de se trouver au milieu de nulle part. Le lieu est plein de charme, car on sait que rien ne peut arriver. Tel n’était pas le cas pendant la Seconde Guerre mondiale pour les espions et les Juifs. Les premiers utilisaient la forêt pour transmettre leurs informations à leurs services secrets, tandis que les seconds fuyaient la France occupée par les Allemands, aidés par des Suisses et des Français courageux. En se promenant ici, les randonneurs peuvent bien imaginer ce que ces fugitifs devaient ressentir, de nuit, toujours sur le qui-vive, craignant d’être découverts. Impossible de faire l’impasse sur le béton au début et à la fin de la randonnée mais la vue sur la vallée de Joux, les vaches qui paissent et les champs fleuris détournent l’attention. L’itinéraire traverse d’abord la forêt sur des chemins forestiers, puis sur des sentiers plus étroits à partir du refuge «Rendez-vous des Sages». C’est ici que passeurs français et suisses se rencontraient pour s’échanger les fugitifs. Ces refuges, qui sont en fait de petites cabanes, sont nombreux dans la forêt. Ils comportent souvent un foyer à l’extérieur et un fourneau à bois à l’intérieur. Des lieux parfaits pour griller une saucisse, mais il est interdit d’y passer la nuit. Pour accèder le Chalet de la Jaique à La Gèque, il faut quitter brièvement la Suisse. Le chemin descend ensuite en direction du Sentier.
Les murs en pierres sèches du Mont Tendre N° 1536
St-Cergue — Le Pont • VD

Les murs en pierres sèches du Mont Tendre

Les murs en pierres sèches sont à la vallée de Joux ce que la Grande Muraille est à la Chine: un symbole incontournable, que viennent admirer aussi bien les randonneurs que les touristes. Il faut dire que ces ouvrages minéraux, réalisés sans mortier, impressionnent par leur beauté et leur solidité. L’art de leur construction a d’ailleurs été intégré par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A l’origine, ils servaient à délimiter les parcelles, tout en permettant l’épierrage des pâturages. Mais avec les changements survenus dans les pratiques agricoles autour des années 1950, nombre d’entre eux ont cessé d’être entretenus. Heureusement, l’heure est à la restauration. Pour le bonheur des marcheurs, mais aussi des espèces animales et végétales qui aiment s’y nicher. La randonnée de deux jours reliant Saint-Cergue au Pont, via le col du Marchairuz, permet d’en observer plusieurs beaux exemples, notamment le mur de crête du Mont Tendre. Peu après s’être élevés au-dessus de la gare de Saint-Cergue, les randonneurs se retrouvent déjà en pleine nature, au milieu de la tendre verdure jurassienne. Ils suivent alors fidèlement l’itinéraire 5 de Suisse Mobile jusqu’au col du Marchairuz, en alternant essentiellement entre pâturages et forêts. A noter que le Crêt de la Neuve offre une très belle vue. Après une nuit à l’hôtel du Marchairuz, la randonnée se poursuit dans un paysage de crêtes jusque sur le Mont Tendre et son panorama à 360 degrés. Plus bas, au point 1284, on quitte l’itinéraire 5 pour rejoindre L’Abbaye par Les Croisettes. La dernière partie de la randonnée se déroule au bord du lac, jusqu’au Pont.
Fraîcheur et ombrage dans le Jura N° 1492
Bassecourt — Undervelier • JU

Fraîcheur et ombrage dans le Jura

Au IIIe siècle, Colombe de Sens refusa d’épouser le fils de l’empereur romain Aurélien et fut emprisonnée. Une ourse l’y aurait protégée. Autre fait remarquable: Colombe échappa aux flammes du bûcher. Elle fut décapitée. Aujourd’hui, une chapelle rupestre lui est consacrée, destination de cette randonnée, promesse de fraîcheur. Le départ s’effectue à Bassecourt, d’abord sur une route goudronnée. On monte ensuite sous les arbres vers la Côte de Frénois et on marque un premier arrêt à la cabane forestière (pt. 751). L’ascension qui suit, terminée par une petite montée raide, est facile. En passant la clôture des vaches, rester bien à droite, remonter le talus le long de la forêt et, en haut, continuer vers La Jacoterie. Juste avant la ferme, le chemin retourne dans les bois, s’étrécit et s’incline. Des vaches sont passées par là. Comment ont-elles fait? Un pied sûr est ensuite nécessaire: une descente de plus de 50 virages serrés sillonne la forêt jusqu’à la rivière La Sorne. Une merveille. La grotte de Sainte-Colombe est de l’autre côté. Pour éviter la route, il faudra patauger un peu. Quel soulagement par des températures élevées! La grotte, bien aménagée, est elle aussi bien fraîche. On aimerait s’attarder, écouter l’eau s’écouler, laisser les fleurs et l’encens produire leur effet à la lueur des bougies, et s’apaiser. Les croyants se lavent les yeux et les pieds dans l’eau qui aurait des pouvoirs de guérison. Un pèlerinage a lieu ici le 15 août. La grotte réserve bien des surprises: des fouilles ont mis au jour des ossements préhistoriques, des silex, divers os d’animaux ainsi que des céramiques de l’Âge du bronze.
Randonnée sur le Wandflue N° 1572
Untergrenchenberg • SO

Randonnée sur le Wandflue

La randonnée en raquettes sur la Montagne de Granges (Grenchenberg en allemand) se distingue par sa variété, son panorama grandiose et son tracé sans grandes difficultés. On la recommande donc aux personnes qui ne cherchent pas la performance à tout prix. Le chemin balisé prend son départ au restaurant Untergrenchenberg. Non loin se trouvent un petit remonte-pente et une pente prisée des lugeurs. Le week-end, par beau temps, l’endroit est très couru. Toutefois, dès qu’on s’éloigne un peu, le calme règne. Au terme d’une légère montée, on arrive sur un vaste plateau. Derrière le bois qui borde une colline, on l’aperçoit soudain: le Wandflue. La falaise verticale plonge littéralement dans le vide. A ses pieds, le Plateau. Le panorama est grandiose. En cas de stratus, c’est encore mieux: une mer de brouillard s’étend alors à perte de vue jusqu’aux Alpes. A travers la couche de neige, on distingue à peine le mur en pierres qui délimite Granges et Bettlach. Les branches des arbres plient sous leur blanc manteau. On a la sensation des grands espaces. Les journées d’hiver et l’obscurité qui les caractérisent semblent loin à présent. On conseille aux randonneurs de faire une pause assez longue, voire de pique-niquer, avant de tourner le dos au Plateau. Sur l’Obergrenchenberg, le chemin forme un grand arc avant de regagner l’Untergrenchenberg. Attention toutefois: peu avant l’arrivée, il plonge dans un ravin. L’ascension finale à travers bois requiert un dernier effort avant de parvenir à destination.
Se perdre dans les Franches Montagnes N° 1573
Le Noirmont — Les Bois • JU

Se perdre dans les Franches Montagnes

Les Franches Montagnes se prêtent parfaitement à la randonnée en raquettes, car la région est en grande partie plate et offre une riche variété de paysages caractérisés par les pâturages boisés, une forme de forêt inhabituelle. Une végétation arborisée dense et des pâturages ouverts s’assemblent pour former une mosaïque colorée. Les transitions entre forêts et pâturages sont fluides, conférant à la région un charme particulier. En hiver, ce paysage est particulièrement attrayant, même si les petites routes et chemins ont disparu sous la neige. Etendues blanches et sapins enneigés forment alors un monde dans lequel on peut se perdre au meilleur sens du terme. Les pistes de raquettes déjà tracées servent de points de repère permettant aux randonneurs de s’orienter. Un des itinéraires commence à la gare du Noirmont. En passant par le passage souterrain de l’est, on accède directement aux pistes de ski de fond. Le sentier raquettes, balisé par des piquets en bois roses, mène hors des pistes de ski vers Cerneux Gonin, puis bifurque à droite, contourne le hameau Le Peu-Péquignot au sud et passe par Le Creux-des-Biches jusqu’aux Barrières. Une brève montée conduit au Haut des Barrières, puis de là, on descend jusqu’au Boéchet. Le plus beau tronçon de la randonnée commence après la ferme Les Cerneux-au-Maire: c’est un long passage loin de toute maison, à travers des pâturages boisés magnifiques dans une solitude silencieuse. Après un certain temps, on aperçoit Les Bois, le point d’arrivée de la randonnée, au loin à travers les arbres. En effectuant un grand arc de cercle à travers champs, on arrive à la gare du village.
De La Brévine au lac des Taillères N° 1484
La Brévine • NE

De La Brévine au lac des Taillères

Les bonshommes de neige se sentent chez eux à la Brévine: au nord du Val de Travers, sur le haut plateau, les températures hivernales flirtent avec le zéro. Un sentier thématique, aménagé sur le chemin de randonnée hivernale menant au lac des Taillères, invite à se confronter de manière ludique à la nature et au froid. En janvier 1987, la température dans le village jurassien est tombée à moins 41,8 degrés Celsius: le record de froid officiellement enregistré en Suisse à ce jour. On peut donc faire l’expérience de conditions arctiques ici. Le départ des pistes de ski de fond et de randonnées en raquettes se trouve à quelques pas du terminus du car postal au centre du village. C’est également là que débute le chemin de randonnée hivernale, balisé par des panneaux roses. Son tracé est parallèle à la route qui conduit à Les Verrières via Bémont. L’itinéraire ne présente pratiquement pas de dénivelé et convient donc parfaitement aux familles. Si les plus petits peuvent aisément s’asseoir et être tirés sur une luge, les enfants les plus grands peuvent écouter l’histoire du bonhomme de neige Taillaule, parti dans la vallée à la recherche de toutes sortes d’accessoires pour s’habiller convenablement pour la saison froide: des châtaignes pour les yeux, une carotte pour le nez, de la paille pour les cheveux. Douze postes proposent des énigmes à résoudre. Les lettres trouvées forment, une fois remises dans l’ordre, le nom du lieu où le record de froid a été enregistré dans la vallée à l’époque. Une plaisante surprise attend les excursionnistes au lac des Taillères. En hiver, le lac gelé sert de terrain de jeu aux patineurs et aux randonneurs. Le restaurant Aux Berges d’Estaillères à proximité permet de se réchauffer. Pour retourner à La Brévine, on emprunte le même itinéraire qu’à l’aller.
Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier N° 1476
Chasseral Hôtel — Sonvilier • BE

Du Chasseral aux ruines près de Sonvilier

Le château d’Erguel, visible de loin, trône au-dessus de Sonvilier. D’après la légende, une jeune noble amoureuse, folle de tristesse et de chagrin, se serait laissé mourir de faim à l’abri de ses murs. Cette randonnée très variée et suscitant beaucoup d’émotions commence sur le Chasseral, un des sommets les plus hauts du Jura. La vue d’ici est trop belle pour repartir aussitôt. Une auberge de montagne permet de retarder un peu la descente et de profiter plus longuement du panorama sur les lacs du Plateau s’étendant même jusqu’aux Alpes. Que les randonneurs se consolent en se mettant en marche: sur l’itinéraire qui part vers l’ouest, ils pourront porter leur regard loin à l’horizon au-dessus des Franches-Montagnes. Le chemin de randonnée descend à travers les maigres pâturages du Jura et atteint une adorable petite vallée. Au lieu d’emprunter les gorges de la Combe Grède pour la descente, on traverse une forêt jurassienne pierreuse en direction de Les Pontins. À la hauteur de La Corne, un petit détour s’impose pour gagner une saillie rocheuse. De ce point de vue, les randonneurs aperçoivent à leur pied les rochers de la Combe Grède, Saint-Imier et, au-delà, les éoliennes du Mont-Soleil. La prochaine opportunité d’étancher sa soif est la Métairie des Plânes. Peu après, on randonne à travers un paysage aux allures de jardin, avec de vénérables érables sycomores marqués par le temps et les intempéries, qui invitent à une petite halte contemplative. De l’auberge Les Pontins, il ne reste que quelques centaines de mètres à franchir jusqu’aux ruines de l’ancien château d’Erguel. C’est ici que l’ancien châtelain fit autrefois assassiner le bien-aimé de sa fille, qui ne lui plaisait guère. Aujourd’hui, plus rien ne rappelle cet épisode funeste. C’est par une belle allée plantée de tilleuls qu’on arrive à Sonvilier, où l’on n’aperçoit plus les ruines que loin à l’horizon.
De Courgenay à St-Ursanne N° 1150
Courgenay — St-Ursanne • JU

De Courgenay à St-Ursanne

C’est en douceur, devant le restaurant de la Petite Gilberte à Courgenay, que débute cette randonnée dans les plis et les replis de la chaîne jurassienne. Jusqu’à la forêt et la première dénivellation, des vergers et des champs accompagnent le marcheur, dont le regard est avant tout porté sur sa droite, sur le paysage vallonné qui mène vers la France. Un long chemin forestier permet de prendre de l’altitude. Dans sa dernière partie, il serpente entre d’imposants rochers, endroit propice à un traquenard. A la Vacherie Mouillard, qui abrite une petite chapelle, on découvre une vaste clairière et des champs qui témoignent de la rudesse du climat. Pas de culture généreuse à ces altitudes (800 m), mais de l’herbage. C’est déjà ça! Après une petite crête, l’itinéraire, tracé le long d’une magnifique allée d’arbres, plonge sur le hameau de Seleute (prononcer «sleute»). La quiétude du lieu est palpable. Les gens prennent le temps de vivre, dit-on. Pour s’en convaincre, un arrêt au restaurant s’impose. C’est par un sentier qui descend à travers bois que l’on quitte cet endroit idyllique pour atteindre un petit plateau. Le Doubs est en contrebas. Mais il faut toutefois s’approcher de Saint-Ursanne pour l’apercevoir. La randonnée se termine en apothéose. Principalement constituée de bâtiments médiévaux et de maisons bourgeoises datant du 14e au 16e, la cité est un bijou. Un couvent, avec sa basilique romane et son cloître, complète ce remarquable ensemble architectural qui fait le bonheur des touristes. A noter que des travaux de réfection des canalisations dénatureront un peu l’endroit jusqu’en 2019.
Vieux chemins neuchâtelois N° 1411
Les Sagnettes, Chablais — Couvet • NE

Vieux chemins neuchâtelois

Plaisir en vue pour les amateurs de fouilles et de découvertes! Les premiers 100 mètres de cette randonnée familiale comportent déjà des traces: des ornières de 10 centimètres de large environ étaient creusées autrefois dans la roche pour éviter que les véhicules ne glissent. Les ornières, ou rainures, aujourd’hui couvertes de terre et d’herbe, peuvent être dégagées avec les talons. Ces voies servaient sûrement à la livraison de céréales à l’ancien moulin de La Roche, situé un peu plus haut. De là, un vieil escalier descend le long d’une paroi abrupte, en passant par une petite plateforme panoramique qui sert de place de pique-nique. Au Bas des Roches, une belle rangée d’arbres longe le chemin, avant que l’on ne retrouve le ruisseau le Sucre. Peu avant le pont, un panneau donne la direction, à droite, du corridor au Loup, point culminant de la randonnée. Vient alors un long escalier. Celui-ci longe ensuite un rocher en corniche, c’est le début du corridor au Loup, qui s’étend sur 200 mètres environ. Ici, la roche se compose de trois couches, une tendre entre deux plus dures. Des eaux d’infiltration ont rongé davantage la pierre tendre que la roche dure et les gels et dégels constants ont fait sauter des blocs. Ainsi est né le corridor au Loup, un nom étrange puisqu’il n’y a pas de loups ici. Reste à traverser la forêt et le village de Couvet pour rejoindre la gare. Ceux qui en ont envie peuvent emprunter le train pour Neuchâtel et descendre au premier arrêt pour visiter les anciennes mines d’asphalte de La Presta. Ils découvriront comment ce minerai était extrait par tonnes durant l’époque florissante où il servait à recouvrir les trottoirs des grandes villes.
Un écosystème protégé N° 1412
Col de la Tourne — Les Ponts-de-Martel • NE

Un écosystème protégé

Sous protection, les tourbières ont fait l’histoire de la vallée des Ponts, dans les Montagnes neuchâteloises. Une randonnée qui part du col de la Tourne permet de découvrir l’environnement dans lequel elles se sont développées. Après une montée dans les champs, puis en forêt, le randonneur atteint les rochers de Tablettes. Escarpé, ce dernier offre une remarquable vue sur le lac de Neuchâtel, le Plateau, les Alpes. Ce rocher est juché à l’extrémité est d’une crête de près de 5 km qui agrémentera la marche jusqu’à la hauteur de Noiraigue. Agréable, légèrement vallonnée sur les deux tiers de sa longueur, celle-ci offre des percées sur la passe qui conduit au Val-de-Travers. La prudence est de mise: le précipice est tout proche. En face, le Creux du Van apparaît peu à peu. Au terme de cet épisode sur le fil du rasoir, après l’antenne de télécommunications, et encore un peu de forêt, le paysage change. L’itinéraire débouche sur la vallée des Ponts où s’égrènent les villages et les fermes. Magnifique! Après le hameau de Brot-Dessus, la marche se fait sur des chemins agricoles, puis quasiment à travers champs, à la merci du balisage. Ici et là, on perçoit des ensembles de bouleaux. Ils trahissent la présence d’une tourbière en voie d’assèchement. Un ruisseau, le Bied, serpente dans le pâturage, creusant le relief. La tourbière des marais Rouges est visible au terme de la randonnée. Au sud des Ponts-de-Martel, un sentier didactique permet de s’imprégner de l’atmosphère calme et magique de cet écosystème protégé.
Hauteurs neuchâteloises N° 1413
Les Verrières, Croix-Blanche — La Chaux-de-Fonds • NE

Hauteurs neuchâteloises

Dans le froid glacial de l’hiver 1871, l’armée des «Bourbaki», en déroute et totalement démoralisée, fuyait devant les troupes allemandes, plus fraîches et mieux équipées. Le destin des dizaines de milliers de soldats menaçait de basculer. Seule issue: la Suisse. Environ 87000 Français franchirent la frontière entre le 1er et le 3 février 1871. La plupart d’entre eux atteignirent le sol salvateur des Verrières, où ils furent accueillis et pris en charge par la Croix-Rouge, fondée peu auparavant. Un chemin thématique aménagé à l’ouest du village frontalier rappelle ces événements. Ce petit circuit est le point de départ d’une randonnée de deux jours à travers des pâturages, des forêts et sur des hauteurs panoramiques. La première étape mène au haut plateau de Haut des Joux en passant par Les Bayards et La Roche, situés au pied de la chaîne du Crêt du Cervelet. On redescend ensuite de Grande Joux pour arriver à la première destination, Les Ponts-de-Martel. Près de la moitié de ce tronçon est malheureusement doté de revêtement dur, mais il recèle des points de vue magnifiques, comme le Signal des Français. La seconde étape commence par une montée dans la petite gorge de Pouette Combe, qui n’en est pas moins impressionnante. Ensuite, on monte et on descend dans les pâturages jusqu’aux hauteurs panoramiques du Grand Sommartel et du Communal. Puis, après une petite descente, le paysage change subitement. Des rangées de maisons et de hauts immeubles se pressent les unes contre les autres au beau milieu du vaste paysage jurassien. La randonnée mène au centre-ville de La Chaux-de-Fonds.
Sur la trace des faussaires N° 1414
Saut-du-Doubs (débarcadère) — La Chaux-de-Fonds • NE

Sur la trace des faussaires

Il faut être attentif afin ne pas la rater sur la droite, presque à la hauteur des escaliers taillés dans la roche: même si elle est surmontée d’une plaque indicative, l’entrée de la grotte des Faux-Monnayeurs est plutôt discrète. Après avoir enlevé son sac à dos, le randonneur parvient à se faufiler dans la cavité, qu’éclairent plusieurs orifices. Certes, il plane ici une atmosphère mystérieuse, tout comme aux alentours de la grotte, parsemés de mousse et de chemins creux. Reste qu’aucune mention de faux-monnayeurs actifs dans cette grotte, ni dans sa petite sœur située juste à côté, n’a été retrouvée. Ce nom usurpé, la cavité le doit sans doute à son emplacement isolé, digne d’un repère de bandits. Pour atteindre la grotte des Faux-Monnayeurs, on relie Les Brenets au Saut-du-Doubs en bateau, puis on grimpe dans la forêt du côté suisse de la rivière. Après avoir exploré la cavité rocheuse, on poursuit en direction du Cernil Girard; les arbres cèdent alors la place aux fermes et aux prairies vert tendre. Après le belvédère des Recrettes, les randonneurs empruntent le Sentier Pillichody, balisé blanc-rouge-blanc. Peu avant les Roches de Moron, il faut prendre le chemin qui monte à droite dans la forêt. Depuis la Galandrure, l’itinéraire fait à nouveau la part belle aux pâturages. Passé le Maillard, les randonneurs empruntent l’itinéraire vélo à la lisière de la forêt, direction La Sombaille. Après avoir admiré la vue depuis le Gros Crêt, ils rallient La Chaux-de-Fonds.
Balade au sommet à Delémont N° 1460
Delémont • JU

Balade au sommet à Delémont

En quittant la petite ville colorée de Delémont par l’ouest, on découvre un paysage très contrasté et, dans un premier temps, à caractère essentiellement rural. On longe à la sortie de la localité des vergers et des champs où des vaches paissent avec leurs veaux tandis qu’au lointain, de majestueux chênes et frênes bordent le chemin. A la hauteur du château de Domont, il est possible de faire un crochet par le «Sentier didactique» qui permet de découvrir avec ses cinq sens la diversité et le caractère unique de la forêt. Le chemin se poursuit en pente très douce à travers une forêt mixte exploitée. On admire au passage les abruptes falaises calcaires d’où jaillissent çà et là de petits ruisseaux. Après une montée éprouvante, on arrive au restaurant de la Haute-Borne où la famille Montavon nous réserve un accueil chaleureux et nous propose de délicieuses spécialités. Ayant repris des forces, nous passons le point culminant de la commune de Delémont, situé à 930 mètres d’altitude, et nous baladons un long moment à travers de sombres forêts ancestrales d’épicéas, entrecoupées par endroits de hêtraies clairsemées. A la bifurcation pour le Vorbourg, on tombe sur le «Sentier Auguste Quiquerez», tandis que le point de vue du Béridier invite à une petite pause. De là, on a une vue plongeante sur toute la vallée delémontaine dédiée à l’agriculture intensive et sur les sommets du Jura en face. En longeant la crête, on parvient aux ruines du Vorbourg, château presque entièrement détruit par le tremblement de terre de 1356. Après une descente raide par d’étroits sentiers, la balade s’achève sur une magnifique allée de vieux chênes noueux. Il vaut la peine de s’y arrêter un moment pour observer la vie animée dans la couronne des arbres.
Le Jura sous la neige N° 1458
Col des Etroits • VD

Le Jura sous la neige

Ceux qui cherchent des cerfs au Mont des Cerfs en seront pour leur frais, car il n’y en a pas. Mais pour faire honneur au nom de leur gîte, Christophe et Béatrice Seydoux servent du steak de cerf sur ardoise et de la fondue bourguignonne à base de viande de cerf. Celle-ci provient d’un élevage des Brenets, dans le Jura neuchâtelois. Mais ce n’est pas pour le cerf que l’on se déplace. Les vraies spécialités du lieu, ce sont les röstis et les glaces maison, connus loin à la ronde. Les röstis, les Seydoux en servent sous toutes sortes de formes: au jambon, à la tomme, à la saucisse, au civet de… cerf. Quant aux glaces, c’est Béatrice Seydoux qui les prépare. Des parfums classiques comme fraise et moka ou originaux comme meringue et absinthe. A accompagner, ou non, d’une portion de double crème. Pour y goûter, il faut d’abord rejoindre la cabane. Quand l’estomac gronde, l’approche directe depuis le col des Etroits, par une arête montagneuse, est courte. Ceux qui préfèrent mériter leurs röstis tourneront peu après le col, à droite, pour descendre à travers la forêt, puis marcher au fond de la vallée, au-dessous du village tout en longueur de L’Auberson, aux grandes maisons typiques du Jura. Peu avant le hameau des Grangettes, le chemin s’élève à nouveau. La montée vers le gîte se déroule largement dans la forêt, sur une petite route forestière au dénivelé modéré. Les plus sportifs peuvent encore monter derrière le bâtiment dans le paysage enneigé pour rejoindre le restaurant de la Gittaz. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’au gîte, puis, une fois bien rassasié, retourner vers le col par la forêt et par l’arête qui offre de très beaux points de vue. Les marcheurs qui passent ici au crépuscule pourront peut-être y voir un chevreuil.
Où les frontières cantonales se redessinent N° 1100
Corcelles BE — Moutier • BE

Où les frontières cantonales se redessinent

En automne, lorsqu’un épais brouillard, entrecoupé çà et là de taches claires qui laissent deviner le soleil, pèse sur les toits à Corcelles, la montée vers la lumière s’apparente à une randonnée spirituelle. À chaque fois, le soleil déteint miraculeusement sur l’humeur lorsqu’il réchauffe doucement notre peau glacée, nous enjoignant soudain d’enfiler nos lunettes de soleil. Durant l’ascension vers Raimeux de Crémines, les marcheurs en sueur peuvent se rafraîchir dans les gorges boisées du Gore Virat auprès d’une petite cascade magique dont les eaux scintillent, tels des filaments argentés, entre les falaises aux contours arrondis. Pour parvenir à cette cascade, il faut faire un petit détour et quitter le chemin de randonnée. En haut des gorges, à Raimeux de Crémines, le Restaurant du Raimeux sert des bières fraîches ou, si l’on préfère, des boissons chaudes. Ensuite, l’itinéraire suit les panneaux indicateurs à travers les pâturages à chevaux et à bovins parsemés d’arbres solitaires, longeant des murs en pierres sèches et des chemins forestiers. Le sommet du Mont Raimeux est situé sur la frontière entre les cantons de Berne et du Jura. Il constitue en outre le point culminant du canton du Jura. Une ancienne tour de guet datant de la Première Guerre mondiale s’y dresse, qu’on gravit par une échelle fixée à l’un des piliers en béton. Une fois en haut, il faut se faufiler sur la plate-forme par un trou. Une aire de grillade jouxte la tour. Durant la descente par Raimeux de Grandval jusqu’à la cabane du CAS, on distingue encore l’étendue du Mont Raimeux. Le chemin emprunte ensuite de nombreux virages jusqu’à Moutier, la localité bernoise dont les habitants ont voté le 18 juin 2017 en faveur de son rattachement au canton du Jura.
Neige et vent au Mont Crosin N° 1390
Mont-Soleil • BE

Neige et vent au Mont Crosin

En hiver, le plateau d’altitude qui relie le Mont-Soleil au Mont Crosin, dans le Jura bernois, a des allures nordiques. Non seulement parce qu’il y est polaire à certaines heures de la journée. Mais aussi parce qu’il abrite le plus grand parc éolien de Suisse, à ce jour le seul dans le pays qui puisse rivaliser avec ses homologues scandinaves. Le sentier raquettes qui part de la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil offre une proximité inégalable avec les 16 géants d’acier, qui produisent chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité de plus de 15 000 ménages. Les randonneurs tombent nez à nez avec la première éolienne dès le début de l’itinéraire. Ils traversent ensuite le haut-plateau sauvage, avant d’atteindre la centrale du Mont Crosin, qui compte à elle seule huit colosses métalliques. L’occasion de prendre la mesure de ces engins, qui s’élèvent à quelque 150 mètres de hauteur. L’occasion aussi d’admirer l’emblématique Chasseral, qui règne en maître de l’autre côté du vallon de St-Imier. Plus loin, les promeneurs les plus frileux et affamés ont l’occasion de se restaurer dans plusieurs établissements, avant de prendre le chemin du retour en direction du Mont-Soleil. Cette seconde partie de l’excursion débute par une montée sous le couvert des arbres, puis les randonneurs parcourent une zone relativement sauvage, avant de rejoindre la centrale éolienne. Environ 40 minutes avant la fin du parcours, un panneau leur offre le choix de retourner au funiculaire du Mont-Soleil en passant par la centrale solaire du même nom.
Sur le haut-plateau du Col des Etroits N° 1394
Col des Etroits • VD

Sur le haut-plateau du Col des Etroits

Ce beau parcours en boucle sur le haut-plateau entre Sainte-Croix et la frontière française traverse des forêts endormies, des prairies enneigées et de charmants villages jurassiens. Il débute à l’arrêt de bus du Col des Etroits. Il faut d’abord monter quelques mètres sur la petite route qui mène vers l’ouest puis descendre légèrement vers la forêt. Des panneaux et des poteaux rose vif indiquent le lieu où l’itinéraire de raquettes croise la piste. Voici maintenant la forêt de sapins, sur le flanc du Mont des Cerfs, qui se traverse le temps d’une agréable descente. Entre les arbres, des percées offrent de beaux coups d’œil, en bas, sur le plateau de La Chaux. Près de la ferme Vers le Bois, on se retrouve à découvert. L’itinéraire passe par une dépression puis remonte de l’autre côté en direction de L’Auberson. D’ici, un passage par un vaste coude permet d’accéder à la colline boisée du Mont de la Chèvre puis le hameau de La Vraconnaz. Par de douces montées et descentes, dans la neige qui recouvre les prairies et dans des forêts, on parvient à un croisement de routes où l’on franchit la rivière Noiraigue. Il ne reste plus qu’à monter à travers une forêt dense pour rejoindre le Col des Etroits, notre point de départ. Par faible couverture neigeuse, le parcours peut s’effectuer chaussures aux pieds. Si la fameuse bise, ce vent froid du nord-est, se met à souffler dans ce coin du Jura vaudois, la belle randonnée peut prendre une tout autre allure. Bien sûr, des habits chauds protègent de la bise, mais si celle-ci soulève la neige poudreuse, les traces de l’itinéraire sont vite soufflées elles aussi. C’est là qu’un bon sens de l’orientation peut se révéler très utile.