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A travers des gorges sauvages en Suisse orientale N° 2149
Gossau SG — Degersheim • SG

A travers des gorges sauvages en Suisse orientale

La Glatt et le Wissbach, situés dans la région frontalière des cantons de Saint-Gall et d’Appenzell Rhodes-Extérieures, sont aujourd’hui des cours d’eau idylliques qui se faufilent à travers des gorges pittoresques et permettent d’admirer des paysages variés. Jadis, ils étaient toutefois bien plus que cela, comme en témoignent les châteaux en ruine, les vieux moulins et barrages ainsi que les anciennes usines. La randonnée débute à la gare de Gossau et traverse cette petite ville située aux portes de Saint-Gall en direction de Flawil. Le chemin quitte rapidement la localité et mène à travers de vastes champs et prairies, avec vue sur les collines appenzelloises et l’Alpstein. A Isenhammer, il rejoint la Glatt et les premiers témoins de la culture industrielle. L’usine de l’entreprise textile internationale Cilander, toujours en activité, est un vestige de l’industrie textile autrefois florissante dans la région. Un peu plus en amont, les ruines du bourg Helfenberg surplombent la rivière et, près du confluent de la Glatt et du Wissbach, se trouve le village pittoresque de Schwänberg, où les barons du textile habitaient jadis. Ici, la région se montre sous son plus beau jour, avec des vergers en fleurs, des prairies ornées de pissenlits et de jolies maisons à colombages rénovées. Depuis Schwänberg, le chemin descend dans les gorges du Wissbach, franchit de nombreux escaliers et passerelles et passe devant plusieurs petits lacs de barrage jusqu’à Talmühle, où se trouve une belle aire de grillades au bord de l’eau. Bien que le Wissbach soit encore utilisé pour produire de l’électricité, les gorges sont un paradis naturel et désormais protégées. Enfin, le chemin passe à nouveau par une douce colline et des prairies fleuries pour arriver au village de Degersheim, ou Tegersche, comme l’appellent les gens du coin. D’ici, le RER circule jusqu’à Saint-Gall.
Le secret du Doubs à Goumois N° 2150
Les Pommerats, village — Goumois, douane • JU

Le secret du Doubs à Goumois

En traversant la frontière franco-suisse sur le pont de Goumois, on ne se doute pas qu’une merveille de la nature se cache tout près. En effet, à une heure de marche se trouve le Bief de Vautenaivre, qui jaillit d’une énorme plaque rocheuse semi-circulaire. Cette cascade se jette dans un impressionnant cirque rocheux, environ 7 mètres plus bas. Il faut néanmoins bien planifier sa visite, car le ruisseau ne contient assez d’eau pour assurer le spectacle qu’après les périodes de pluie. Il s’assèche rapidement car l’eau s’infiltre très vite dans le sous-sol calcaire. La courte randonnée débute aux Pommerats, mène à la sortie ouest du village et, vers Le Cerneux, à travers bois, puis descend abruptement. Une fois au bord du Doubs, il est possible de faire halte à l’auberge La Verte-Herbe, qui propose des plats de poisson. Un sentier longe le Doubs en aval avant de bifurquer à droite près d’une aire de pique-nique et de quitter le chemin de randonnée officiel. Il traverse une forêt où la mousse est omniprésente: sur le sol, les arbustes, les rochers. Au point 539, la vallée se divise: à droite, le chemin mène à la cascade, accessible en toute sécurité grâce à des passerelles et un escalier métallique. Le chemin du retour est le même. Depuis l’auberge, il faut encore marcher environ 1 kilomètre jusqu’à Goumois, où les randonneuses et randonneurs peuvent se restaurer et prendre le bus menant à Saignelégier. En parcourant les derniers mètres, il vaut la peine de se retourner. On peut alors apercevoir, en hauteur, un chef-d’œuvre de la nature sur une paroi rocheuse: le vent et les intempéries ont érodé la marne et le calcaire, formant ainsi le visage d’un singe.
Le château de Chillon par les hauts N° 2145
Villeneuve VD — Veytaux, château de Chillon • VD

Le château de Chillon par les hauts

Depuis 2013, Pascal Bourquin explore rigoureusement le réseau pédestre helvétique. L’objectif de l’instigateur du projet «La vie en jaune» est aussi simple qu’ambitieux: parcourir tous les chemins de randonnée du pays, qu’ils soient balisés en jaune, en blanc-rouge-blanc ou en blanc-bleu-blanc. L’itinéraire reliant Villeneuve au célèbre château de Chillon en passant par les hauteurs, à savoir En Sonchaux, constitue selon l’observateur un exemple assez représentatif de la diversité du réseau suisse, puisqu’il allie revêtements durs et mous, sentiers et routes, perles naturelles et curiosités citadines. La randonnée débute à la gare de Villeneuve, d’où l’on commence immédiatement à monter. Passées les dernières traces d’urbanité, un chemin raide slalome dans la forêt à l’assaut d’En Sonchaux et de sa vue imprenable sur le lac Léman. Les 150 derniers mètres de dénivelé s’effectuent malheureusement sur une route asphaltée mais l’effort en vaut la peine: déguster une part de tarte sur la belle terrasse de l’auberge de Sonchaux est un vrai régal pour les yeux et l’estomac. Une fois passé le tronçon en dur en sens inverse, on emprunte à la descente un second sentier forestier, qui mène au village de Veytaux. Le château de Chillon, une des principales attractions touristiques du pays et but de cette randonnée, est situé juste en dessous. Après l’avoir visité, les marcheuses et marcheurs prennent le bus à l’arrêt «Veytaux, château de Chillon». Qui souhaite prolonger l’itinéraire peut longer le lac en direction de Villeneuve ou de Montreux.
Trois châteaux tessinois et un village fantôme N° 2144
Giubiasco — Bellinzona • TI

Trois châteaux tessinois et un village fantôme

Au centre de Bellinzone, entre les boutiques et les restaurants, se dissimule l’accès à une époque révolue. En empruntant les ruelles de la vieille ville, par les escaliers ou l’ascenseur, on arrive à la forteresse médiévale qui trône sur une colline: le Castel Grande. Du haut des murailles, le regard se pose sur les deux autres emblèmes du chef-lieu tessinois, les châteaux de Montebello et de Sasso Corbaro. Depuis 2020, ce trio fait partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, avec les murailles et les remparts du bourg. Ce site historique est le but de la randonnée de trois heures qui commence à Giubiasco. De la gare, on passe par la Piazza Grande. Là commence la légère montée en direction de Pianezzo. Un chemin de gravier mène à Scarpapè, entre verdure et fleurs colorées. Depuis une terrasse près des logements de vacances du même nom, où se trouvait autrefois un grotto, on admire la plaine de Magadino jusqu’au lac Majeur. Ensuite, la forêt prend le dessus et le chemin mène aux ruines de Prada en passant par un petit ravin. Ce village médiéval fantôme a été mystérieusement abandonné au XVIIe siècle. A cause de la peste ou de conditions agricoles défavorables? Depuis 2019, Prada a le statut de bien culturel d’intérêt cantonal protégé. Des travaux archéologiques ont été lancés pour préserver les ruines et trouver d’autres indices afin de percer le mystère. Autre curiosité de Prada: les fresques de l’église restaurée des Santi Girolamo e Rocco. Vient ensuite la descente du versant boisé à travers la gorge du torrente Dragonato. Au lieu de suivre le chemin direct vers Bellinzone, il est conseillé de faire un détour par le Castello di Sasso Corbaro, d’où un sentier balisé mène aux deux autres châteaux classés par l’Unesco.
En pleine nature dans les Centovalli N° 2140
Intragna — Ponte Brolla • TI

En pleine nature dans les Centovalli

Cette courte et agréable randonnée longe la charmante Melezza, un affluent de la Maggia qui prend sa source au Pizzo la Scheggia dans le Val Vigezzo italien. Avant la randonnée, il est conseillé de se promener dans les ruelles étroites du petit village d’Intragna, surtout connu pour le clocher de son église. La randonnée commence par une descente facile depuis la gare, le long des vignobles, jusqu’à la rivière. Le chemin serpente entre des maisons pittoresques et traverse le Ponte dei Cavalli, un pont sur la rivière Isorno. La section suivante de la randonnée longe la rive de la Melezza. Chemin faisant, de nombreuses occasions se présentent pour faire un petit détour au bord de la rivière, y pique-niquer ou barboter dans l’eau scintillante. Les grillons chantent et les chèvres et les vaches paissent dans les prairies verdoyantes. Sur la dernière partie du trajet, on traverse le village de Tegna, dont l’architecture remarquable enchante les visiteurs. Enfin, le chemin mène à Ponte Brolla, où la Melezza se jette dans la Maggia. En traversant le pont, tout près de la gare, on a une vue époustouflante sur la gorge profonde et ses fascinantes formations rocheuses, et, tout en bas, sur la rivière.
Entraînement dans l’avant-pays appenzellois N° 2141
Goldach — Heiden • AR

Entraînement dans l’avant-pays appenzellois

Le terrible incendie qui ravagea Heiden en 1838 détruisit plus de 100 bâtiments, dont l’église. En l’espace de deux ans, le village fut reconstruit dans le style Biedermeier pour devenir une importante station thermale. Les traces d’Henri Dunant sont aussi très présentes. Le fondateur de la Croix-Rouge et premier lauréat du prix Nobel de la paix passa ici les 23 dernières années de sa vie. Si l’on veut en apprendre davantage sur son action, une visite au musée Henri Dunant s’impose (réouverture en août 2024). Mais d’abord, quelques efforts: avec son dénivelé positif de 730 mètres, cet itinéraire est idéal pour se préparer à la saison des randonnées en montagne. De la gare de Goldach, on suit l’indicateur portant la destination «Spitzen» et on bifurque à droite après 10 minutes à peine vers le château de Sulzberg. Le chemin s’élève, en pente raide par endroits, et mène à la lisière de forêts et par des prairies au Kaienspitz, le point culminant de la randonnée. Chemin faisant, on peut faire une pause pour reprendre son souffle et admirer le paysage: les vues sur le lac de Constance, le Fürstenland et l’Alpstein sont très belles. Au hameau de Würzwallen, on emprunte un court tronçon reconstitué de l’ancienne Reichsstrasse, un chemin de pèlerinage historique.
Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt N° 2142
Näfels-Mollis — Mühlehorn • GL

Parcours printanier au-dessus du lac de Walenstadt

Les impressions et paysages évocateurs en nombre, le tracé varié du chemin et les panoramas font de la randonnée de Näfels à Mühlehorn une expérience unique. Peu de temps après avoir quitté les villages voisins de Näfels et de Mollis, la vue sur le pays de Glaris s’ouvre déjà après une brève montée. Le canal d’Escher s’étend en lignes géométriques sur le fond plat de la vallée, derrière lequel l’imposant massif du Glärnisch, recouvert de neige et de glace, se détache des pentes boisées de la cuvette. Le sentier est plutôt étroit mais bien praticable, souvent bordé de plantes et d’arbres. Les randonneuses et randonneurs peuvent apprécier les pavages et les murs de pierres sèches de ce chemin historique qui traverse des forêts et des prairies. Ici et là, la vaste plaine de la Linth se dévoile. Et que viennent faire ici les Romains? On les retrouve par exemple sur le site des vestiges d’un avant-poste romain à Filzbach. On devine pourquoi ce lieu avait été choisi. Le tronçon de chemin suivant offre en effet une vue à couper le souffle sur le lac de Walenstadt et les Churfirsten, un magnifique panorama sur l’ensemble de la région. La courte descente vers le paisible village de Mühlehorn, au bord du lac de Walenstadt, complète cette plaisante randonnée.
Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair N° 2143
Sta. Maria Val Müstair, cumün — Müstair, Clostra Son Jon • GR

Fleurs et panorama au-dessus du Val Müstair

Dans les hautes vallées grisonnes, il faut parfois attendre longtemps avant que les chemins pédestres ne soient plus enneigés et que les fleurs poussent. Mais une fois qu’elles sont là, elles éblouissent par leur beauté. Vers fin mai ou début juin, les prairies se transforment en palettes de couleurs et il peut être difficile de quitter le sol des yeux pour regarder au loin. Le printemps est particulièrement grisant dans le Val Müstair, la pointe la plus orientale de la Suisse. Sans oublier que la région est depuis 2010 une réserve de biosphère de l’Unesco. C’est à Sta. Maria, le véritable centre de la vallée, que débute une randonnée qui permet de profiter des fleurs et de vues panoramiques. Depuis l’arrêt du car postal, sur la route principale incroyablement étroite, il faut revenir quelques mètres en arrière puis descendre sur la rive du Rom. Le chemin remonte le cours d’eau sauvage à travers des zones alluviales et sur des bancs de gravier avant de bifurquer à droite vers Craistas et Lü. La montée raide vers les hameaux de Valpaschun et Craistas passe heureusement par de magnifiques prairies fleuries. La randonnée se poursuit presque à plat le long du versant sud vers Terza sur une route goudronnée, puis une route forestière. De l’autre côté de la vallée s’alignent les sommets marquant la frontière avec le Val Venosta du Haut-Adige: Piz Minschuns, Piz Costainas, Piz Cotschen. Le restaurant de montagne Terza, avec sa belle terrasse panoramique, est idéal pour une pause. Vient ensuite une descente en lacets et à travers des pâturages à moutons jusqu’au village de Müstair, où le couvent bénédictin Son Jon, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, vaut le détour. Le vieux centre du village tout en longueur compte de très belles maisons richement décorées de sgraffites.
Randonnée panoramique entre les lacs de Zurich et N° 2139
Pfäffikon SZ — Schindellegi-Feusisberg • SZ

Randonnée panoramique entre les lacs de Zurich et

L’Etzel, un sommet proche de Pfäffikon, se situe entre les lacs de Zurich et de Sihl. Mais le magnifique panorama qu’il offre sur les deux lacs et sur le Grand et le Petit Mythen se mérite. La montée commence peu après Pfäffikon. À la hauteur de Luegeten, la vue sur les îles d’Ufenau et de Lützelau est magnifique. Puis on s’enfonce dans la forêt pour gravir les quelque 600 marches en bois du Strickliweg, une bonne préparation pour des randonnées estivales plus exigeantes. On traverse une belle réserve forestière et, soudain, le but de la randonnée, l’Etzel Kulm, apparaît de manière inattendue. L’étonnante vue panoramique à 360 degrés s’étend de la ville de Zurich et du Bachtel aux Mythen, en passant par le lac de Sihl, Einsiedeln et les sommets du Ybrig. Lors de la descente, belles vues, prairies fleuries et passages abrupts dans la forêt se succèdent. On voit aussi quelques barrages antichars et bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale. De Büel, le chemin descend vers la réserve naturelle Dreiwässern, où la Sihl et l’Alp se rejoignent. Plans d’eau ouverts, marais et prairies fleuries humides forment un biotope accueillant de nombreuses espèces d’amphibiens. Le parcours longe ensuite la Sihl jusqu’au village de Schindellegi-Feusisberg.
De château en château aux portes de Bâle N° 2138
Muttenz — Pratteln • BL

De château en château aux portes de Bâle

Cette randonnée variée allie histoire, nature et plaisirs culinaires. Elle débute à la gare de Muttenz et traverse le village aux fermes anciennes jusqu’à l’église fortifiée de Saint-Arbogast, l’une des rares à posséder un mur de défense. Il est intéressant de la visiter avant de monter au Wartenberg, une élévation comportant trois ruines de châteaux. Si l’on gravit les marches de la tour de la Mittlere Burg, on peut, du sommet, admirer la Regio Basiliensis. La vue sur la plaine du Rhin supérieur est étonnante. La randonnée se poursuit par Lahalle jusqu’au restaurant Egglisgraben, puis à travers la forêt en direction du Hof Schauenburg, d’où l’on voit les ruines de «Neu Schauenburg» qui ne se visitent pas en raison de travaux de rénovation. En longeant la forêt, on descend vers Bad Schauenburg, un lieu charmant et reposant de la campagne bâloise qui met tous les sens en éveil. À la terrasse de l’établissement «Zum Schauenegg», on déguste des délices régionaux. Après avoir repris des forces, on suit la lisière de la forêt en passant par Adlerhof et le Talhölzli avant de rejoindre le centre de Pratteln. À quelques pas d’ici se trouve encore un château, le Weiherschloss, l’emblème du village. Cette randonnée prend fin à la gare de Pratteln.
Randonnée enchantée sur le Plateau N° 2137
Gondiswil, Gemeindehaus — Madiswil • BE

Randonnée enchantée sur le Plateau

Plusieurs foyers bien aménagés, deux ruines de châteaux forts et une tour d’observation. Mieux vaut prévoir assez de temps pour effectuer cette randonnée qui compte plusieurs lieux où s’arrêter. De Gondiswil, on traverse des prairies dégagées avant d’emprunter un joli chemin forestier jusqu’au premier foyer, le Babeliplatz. La randonnée se poursuit à travers la forêt avec une courte montée jusqu’aux ruines des châteaux de Langenstein et Grünenberg, que l’on peut découvrir depuis l’extérieur. Les vestiges du mur d’enceinte des ruines de Grünenberg donnent une idée des dimensions du château d’antan. Dans la cour se trouve un ouvrage qui protège le sol en dalles découvert lors des fouilles de 1949. Ces ruines sont aussi une place de jeux idéale pour les petits randonneurs. D’ici, on emprunte un autre chemin dans la forêt en passant par Melchnau et par une autre aire de repos, baptisée «Pauli», jusqu’au point culminant de la randonnée, qui est la tour d’observation de Hohwacht. De son sommet, à 20 mètres de haut, on admire un panorama grandiose s’étendant du Jura aux Alpes. Sur le tableau panoramique de la tour, 150 sommets sont répertoriés. Enfin, on rejoint le but de la randonnée, le joli village de Madiswil, par des pâturages et un chemin forestier.
Par des chemins sinueux N° 2136
Bière — Yens • VD

Par des chemins sinueux

C’est lorsque les arbres, les arbustes et les fleurs commencent à s’épanouir que l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne est le plus beau. Créé en 1968 et s’étendant sur une superficie de 130 hectares, il dispose de plus de 3000 variétés d’arbres et arbustes du monde entier qui s’acclimatent entre le lac Léman et le Jura. Il est conseillé de prévoir assez de temps et de profiter de pique-niquer sur place, puisque de nombreuses tables et bancs sont à la disposition du public. Des sentiers didactiques fournissent des informations à toutes les personnes avides de connaissances. Après avoir quitté Bière, le lieu de départ, on marche sur l’étroit chemin de randonnée qui serpente dans la forêt. De temps en temps, on s’approche de l’Aubonne, mais l’itinéraire passe toujours légèrement au-dessus de la rivière en direction de Yens. Une partie du parcours est déviée en raison de l’érosion, mais cela ne nuit en rien à la randonnée. Après l’Arboretum, il reste encore quelques kilomètres à parcourir, en grande partie sur un revêtement dur. Il vaut donc mieux ne pas faire cette randonnée par des températures trop élevées. À Yens, on monte dans le train pour Morges en se laissant bercer par les belles impressions du voyage.
Le long du bisse de Clavau près de Sion N° 2133
Sion — St-Léonard • VS

Le long du bisse de Clavau près de Sion

Le bisse de Clavau, qui date du XVe siècle, irrigue toujours les coteaux viticoles entre Sion et St-Léonard. Les murs de pierres sèches retenant la pente abrupte comptent parmi les plus hauts murs de pierres sans mortier d’Europe. La randonnée débute à la gare de Sion et monte par la vieille ville jusqu’au bisse. Ensuite, le chemin longe le cours d’eau. Côté versant, le mur construit avec art s’élève jusqu’à huit mètres de haut; côté vallée, on marche au bord d’un précipice tout aussi haut. Le chemin est plutôt large, mais en deux endroits étroits, il peut être difficile à franchir pour les personnes sujettes au vertige. Deux guérites avec terrasse au cœur des vignes invitent à une pause. La vue sur la vallée du Rhône et les sommets enneigés du Val d’Hérens est magnifique sur l’ensemble du parcours. Après une demi-heure environ, le terrain s’aplanit, le chemin s’élargit et les murs de pierres sèches sont moins hauts. On observe alors les différences entre les vignes des différentes parcelles. Certaines, très anciennes, ont des troncs noueux et tordus, d’autres n’ont été plantées que récemment. Aux Granges commence la descente vers St-Léonard. Ce joli village est connu pour son lac souterrain, à visiter de mi-mars à fin octobre.
De la vallée de la Simme au lac de Thoune N° 2134
Oey-Diemtigen — Gwatt, Moos • BE

De la vallée de la Simme au lac de Thoune

Cette randonnée est idéale par temps chaud. L’itinéraire longe la Simme, la plupart du temps sous un toit de feuilles ombragé. Si on le souhaite, on peut même s’offrir un bain de pieds à différents endroits pour se rafraîchir. Et à l’arrivée, il est aussi possible de se baigner dans le lac de Thoune. La randonnée commence à Oey et longe la rive de la Simme dans un paysage charmant jusqu’au barrage de Simmenporte. Lorsque le débit de la rivière est élevé, l’eau se jette dans le vide par-dessus le barrage dans un vacarme assourdissant. Après un court trajet le long de la route principale et en passant sous le pont de l’autoroute, on arrive près de Wimmis au foyer de Herrenmätteli, où une vaste aire de jeux invite à la détente et au pique-nique. La traversée du plus long pont en bois en porte-à-faux de Suisse, construit pour les cyclistes et les piétons, est un autre grand moment. Après le pont, le chemin redescend vers la Simme, qui se jette ici dans la Kander. La dernière étape de la randonnée s’éloigne de l’eau à Hani et s’élève sur une colline peu marquée offrant une vue magnifique sur le lac de Thoune. La randonnée se termine à Gwatt. Le parc Bonstetten offre des possibilités de baignade idéales si l’on souhaite encore se rafraîchir.
De l’abbaye au Montbautier N° 2135
Bellelay, Le Domaine — Tramelan • BE

De l’abbaye au Montbautier

Qui dit Bellelay, à l’extrémité nord du canton de Berne, dit ancienne abbaye baroque du XIe siècle, le symbole de ce petit village endormi. Les bâtiments abritent aujourd’hui une clinique psychiatrique. La «Tête de Moine», un fromage à pâte mi-dure que l’on racle en rosettes, aurait été fabriquée pour la première fois par les chanoines du couvent. Il est conseillé de se rendre au départ de la randonnée à la «Maison de la Tête de Moine» et d’y acquérir une petite collation pour la route. La randonnée vers Tramelan est la première des 20 étapes de la Via Berna, qui traverse tout le canton jusqu’au col du Susten. Elle part du couvent et longe prairies et pâturages vers un haut-marais caché dans la forêt. Elle se poursuit par des pâturages d’un beau vert où l’on verra peut-être des vaches de la région. Les efforts de la montée sur le Montbautier, qui font transpirer un peu s’il fait déjà chaud au printemps, sont récompensés par une vue magnifique sur le panorama de collines environnantes. Un foyer à grillades, d’où l’on voit le Chasseral, invite à faire une pause et à reprendre des forces. Du haut-plateau, le chemin menant à Tramelan traverse de nombreuses prairies en fleurs et des zones de forêt en passant par la crête des Prés de la Montagne.
Dans les gorges de la Schwarzwasser N° 2110
Mittelhäusern — Oberbalm, Dorf • BE

Dans les gorges de la Schwarzwasser

La descente vers les gorges de la Schwarzwasser donne l’impression de quitter la civilisation. Le point de départ de la randonnée est la gare RER de Mittelhäusern. L’itinéraire passe devant deux fermes puis arrive à un escalier descendant à Heitibüffel, une imposante falaise au bord de la Singine. Le chemin remonte la rivière jusqu’au confluent avec la Schwarzwasser, qu’il longe, passant sous le pont ferroviaire, jusqu’au vieux pont enjambant la Schwarzwasser. Il vaut la peine de jeter un œil au-dessus de la balustrade: l’eau a creusé d’impressionnants sillons dans le grès. Le large chemin mène ensuite le long des méandres de la Schwarzwasser dans la vallée de plus en plus étroite. Lorsque les températures sont négatives, de jolies formations de glace décorent les parois rocheuses. Plus le fond de la vallée approche, plus l’isolement est grand. Il est fréquent d’apercevoir un héron ou de laisser les toutes premières traces de pas dans la neige. A Bütschelbachstäg, les choses se corsent: le chemin devient étroit et escarpé. Comme il se trouve en forêt, la montée est aussi praticable en hiver, mais plus aisée sans neige. Il faut de bonnes chaussures et, éventuellement, des crampons. Quand le Plateau est sous le brouillard, celui-ci s’accumule souvent au bord des gorges. Ainsi, il n’est pas rare que le soleil brille à Borisried, un petit hameau doté d’une fromagerie et dont la solide activité économique, aujourd’hui réduite à néant, en faisait la renommée. Le reste du chemin via Oberflüh, qui monte à Balmberg puis descend à Oberbalm, suit en grande partie la route bitumée. En hiver, ce désavantage est vite compensé: après la rude montée, le panorama sur la chaîne des Alpes et du Gantrisch devant soi et le Chasseral derrière soi est superbe.
Dans les forêts de l’Alto Malcantone N° 2119
Arosio, Paese — Miglieglia, Paese • TI

Dans les forêts de l’Alto Malcantone

Autrefois, on mangeait presque quotidiennement des châtaignes dans le Malcantone pour ne pas souffrir de la faim. Les fruits étaient récoltés dans les châtaigneraies attenantes aux villages. Au fil des siècles, l’exploitation et l’entretien de ces forêts ont donné naissance à un paysage cultivé unique en son genre, que l’on admire déjà lors du trajet sur la route sinueuse qui monte vers Arosio. Le sentiero del castagno est dédié à la châtaigne. Signalé par une châtaigne sur fond jaune, ce parcours s’effectue sous forme de boucle. Sur le chemin, des panneaux racontent la culture de l’arbre, du fruit et leur utilisation. Cette randonnée suit le sentier du châtaignier2119_text_Arosio_Miglieglia_korr.docx d’Arosio à Breno, de jolis villages aux ruelles étroites. En hiver, le calme règne en ces lieux. Si l’on veut se restaurer, mieux vaut se renseigner au préalable sur les périodes d’ouverture. À Breno, le parcours quitte le sentier du châtaignier et emprunte la Via Tortoglio vers Miglieglia. Ici, le châtaignier ne règne plus seul en maître. Peu avant Miglieglia, le sentier traverse la route principale. Au lieu de la suivre, il descend dans un ravin et franchit un ruisseau. Une montée pour finir et l’église Santo Stefano al Colle de Miglieglia est déjà en vue.
Les villages du Jura tabulaire bâlois N° 2118
Anwil, Dorf — Tecknau • BL

Les villages du Jura tabulaire bâlois

Dans ces villages du Jura tabulaire de Bâle-Campagne, autrefois nommés «villages de la passementerie», on tissait à domicile passementeries et rubans de soie. Ces localités se cachent, pour les non-Bâlois, derrière la première chaîne du Jura. La construction du tunnel de base du Hauenstein (1912-1916) entre Olten et Tecknau les a rendus aisément accessibles. Et le voyage en vaut la peine! L’«Erlebnispfad passepartout», un chemin balisé en vert, mène de village en village. Il part d’Anwil et descend vers les étangs, les Talweiher, par la réserve naturelle homonyme. Il longe ensuite l’Ergolz encore jeune en amont jusqu’à Oltingen, un joli village très vivant. Puis le parcours monte par un chemin creux vers des monocultures agricoles. Au loin, on voit le nuage de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt. Wenslingen, comme d’autres villages de la région, compte de beaux vergers d’arbres à haute tige. En référence à l’histoire du lieu, les produits à base de fruits à noyau sont vendus sous la marque «Posamenter». Le dernier tronçon de la randonnée, qui descend vers Tecknau, traverse à nouveau une réserve naturelle. Une cascade de vingt mètres de haut et la grotte de Bruderloch clôturent cette randonnée bâloise.
Quiétude hivernale près du lac de Hallwil N° 2116
Boniswil — Mosen • AG

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil

En hiver, tout est calme près du lac de Hallwil. La plupart des restaurants et des hôtels ont fermé leurs portes, les bateaux sont installés dans les locaux du chantier naval. Quant au château d’Hallwyl, il fait lui aussi une pause hivernale. Pas la moindre âme qui vive. Mais le lac, loin d’avoir perdu son charme, se prête à merveille à une randonnée de trois heures. Celle-ci débute à Boniswil. On traverse le village et on rejoint assez vite le marais de Boniswil, près duquel se trouve le château de Hallwyl. Depuis là, la randonnée remonte la rive droite du lac, en direction du soleil. On voit d’autres marais, puis des vignobles qui bénéficient de la douceur du climat du bord de l’eau... et toujours des cabines de bain. Mais en hiver, elles sont occupées par les mouettes. Les canards, eux, nagent le long de la rive sans être dérangés. Peu après l’hôtel de bien-être Seerose, le chemin quitte la rive du lac pendant un bon moment. La vue s’élargit alors et s’étend jusqu’aux Alpes. Après Unteraesch, le chemin redescend au bord du lac et traverse l’Altmoos pour rejoindre Mosen et son camping, situé en face de la gare.
Le vaste panorama du Kronberg appenzellois N° 2115
Kronberg — Jakobsbad • AI

Le vaste panorama du Kronberg appenzellois

C’est une expérience panoramique très particulière qu’offre le Kronberg, d’où l’on voit de nombreux sommets, du Rigi aux Alpes de l’Allgäu. L’Alpstein, quant à lui, semble à portée de main. Ce n’est pas pour rien que le Kronberg, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, est connu pour sa vue étendue, ce qui en fait une destination très prisée, surtout les jours d’hiver où le brouillard s’accroche à la vallée. Le trajet en train avec les Appenzeller Bahnen et peut-être le Voralpen-Express est des plus attrayants. La cerise sur le gâteau? Achever l’excursion en effectuant la randonnée hivernale qui descend vers Jakobsbad. Le balisage est bien visible même en cas de brouillard. La descente commence à la croix du sommet, que l’on rejoint en cinq minutes depuis le restaurant de montagne. Le parcours longe ensuite la crête vers l’est, passe devant la chapelle St. Jakob puis près de l’auberge de montagne Scheidegg avec sa magnifique terrasse ensoleillée, se poursuit vers la Gallishütte et le domaine de montagne Ros, habité toute l’année. Mais ici, l’itinéraire emprunte la route en passant devant des fermes appenzelloises. Il descend à la station inférieure de la Kronbergbahn. La gare de Jakobsbad est juste en face.
Entre Centovalli et lac Majeur N° 2025
Rasa — Ronco sopra Ascona, Posta • TI

Entre Centovalli et lac Majeur

Le «Centovallina», un petit train bleu, monte tranquillement au-dessus des Centovalli. Le petit téléphérique menant directement au féérique Rasa s’emprunte à Verdasio. Rasa est le seul village tessinois sans raccordement routier et seulement habité en été. La randonnée commence directement à la station supérieure. Le chemin plat longe l’église et des rues étroites, avec parfois des marches irrégulières. Les randonneuses et randonneurs tournent le dos au panorama sur les Centovalli et Rasa, s’apprêtant à plonger dans la forêt pour un long moment. L’itinéraire passe par des tronçons rocheux et parsemés de racines qui peuvent devenir glissants après l’orage. La forêt est un éternel automne: les feuilles mortes ne disparaissent pas, même en été, et les arbres, larges et hauts, offrent leur ombre bienvenue par les chaudes températures. Une fois le bois dépassé, la vue époustouflante sur le lac Majeur récompense les randonneuses et randonneurs après cette courte ascension. Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur le banc qui trône au sommet de la colline Corona di Pinz. La descente ne demande pas beaucoup d’efforts, mais l’incroyable vue distrait immanquablement. Aux croisements, il vaut mieux prêter attention: de nombreux chemins mènent à Ronco. Peu après Parcassone, les randonneuses et randonneurs peuvent passer devant le Grotto da Peo en suivant l’indicateur de direction jaune pour Ronco. C’est le moment idéal pour reprendre des forces avant la dernière étape de la randonnée, une ascension raide. Mais plus elle est raide, plus vite elle sera terminée. Bientôt, les marches sont plus grandes. Soudain, le regard est accroché par l’Isole di Brissago et le clocher de l’église de Ronco. Quelques minutes plus tard, l’église est atteinte. De là, le splendide point de vue sur le lac permet d’oublier tous les efforts de la randonnée et d’attendre le bus pour Locarno.
Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés. Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.
Vue au sommet dans le Diemtigtal N° 2023
Achseten, Kirche — Grimmialp • BE

Vue au sommet dans le Diemtigtal

«Vue à couper le souffle», «panorama saisissant», «point d’observation de première catégorie»: nombreuses sont les montagnes qui, dans le cœur des randonneurs et sur les réseaux sociaux, se disputent la médaille d’or du meilleur endroit pour admirer le paysage environnant. Puisqu’il n’existe aucun critère parfaitement objectif pour sélectionner le sommet le plus attractif d’une région, pourquoi ne pas choisir le plus élevé? Avec ses 2652 mètres, le Männliflue domine le parc naturel Diemtigtal, dans le canton de Berne. Mais attention, pour profiter de ce panorama somptueux, il faut avoir les mollets bien accrochés: l’itinéraire reliant Achseten à Grimmialp comporte pas moins de 1700 mètres de dénivelé positif. Pas sûr d’être suffisamment en forme? Aucun problème: en se «contentant» de gravir l’Otterepass, les randonneurs s’épargnent près de 400 mètres de montée et autant de descente. La randonnée débute à Achseten. On s’élève rapidement au-dessus de la vallée d’Entschlige, d’abord sur la route puis sur un sentier partiellement forestier. Au niveau de l'Otternalp, il est temps de quitter les dernières traces de civilisation et de continuer à monter dans un paysage de plus en plus sauvage. Au moment de franchir l’Otterepass, un coup d’œil vers le haut en direction du Männliflue suffit à prendre sa décision: monter encore, sur un petit chemin escarpé – et glissant par temps pluvieux – pour conquérir le sommet, ou attaquer directement la descente vers l’alpage de Mittelberg. Seule ombre au tableau? La dernière partie de l’itinéraire vers Grimmialp fait la part belle au revêtement dur. De quoi achever des jambes déjà bien mises à contribution.
Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg N° 2103
Schwarzwaldalp — Grosse Scheidegg • BE

Sentier panoramique vers la Grande Scheidegg

La route qui mène au point de départ est déjà une splendeur: depuis Meiringen, le car postal suit d’étroits lacets vertigineux et passe devant l’hôtel Belle Epoque Rosenlaui et les imposantes parois rocheuses des Engelhörner pour gagner Schwarzwaldalp en faisant retentir son cor au son pénétrant. Au Chalet-Hotel Schwarzwaldalp, où débute la randonnée, il est possible de s’offrir un petit remontant, par exemple le célèbre millefeuille maison, avant de s’engager sur le chemin Romantikweg en direction de Hornseewli et de la Grande Scheidegg. Après un bref tronçon sur la route du col, le chemin bifurque vers la Brochhütte CAS et se met à grimper. Sur les alpages se dressent des érables majestueux, qui en automne se parent de teintes spectaculaires, allant jusqu’au jaune scintillant. Plus l’on progresse sur la petite route qui escalade ces flancs sud, plus la vue sur les montagnes géantes et les glaciers qui se trouvent en face est belle. Ici, on ne ressent presque rien de l’agitation touristique qui règne à Grindelwald, située non loin. Pour un petit détour par Hornseewli, il faut quitter le Romantikweg à Pfanni et gravir encore quelques centaines de mètres de dénivelé. Mais l’effort est largement récompensé par la halte au bord de ce petit lac isolé. On redescend ensuite vers l’alpage de Scheidegg Oberläger avant de franchir une colline qui mène à Gratschärem. A cet endroit, on aperçoit enfin la Petite Scheidegg et, au loin, la paroi nord de l’Eiger, sombre et menaçante, ainsi que Grindelwald et ses nombreux chalets. Le chemin qui mène au col de la Grande Scheidegg, où les cyclistes en sueur se félicitent mutuellement de leur exploit, n’est plus très long, et le retour en car postal jusqu’à Gletscherdorf est lui aussi spectaculaire.