Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Le Regelstein et le ski N° 1787
Ricken SG — Ebnat-Kappel • SG

Le Regelstein et le ski

De prime abord, le Regelstein n’a rien d’une montagne. Comme un long dos d’âne herbeux, il sépare le Toggenbourg de la plaine de la Linth. Un mur en pierres sèches marque la frontière. On a du mal à croire qu’il y a plus de 40 ans, la Coupe du monde de ski s’est déroulée ici. Le 2 janvier 1977, le Suisse Heini Hemmi remportait le slalom géant, suivi par son frère Christian et l’Italien Gustav Thöni. Plus de 30 000 spectateurs suivirent la course du Girlen, piste reliant Regelstein à Ebnat-Kappel. Le domaine skiable du Regelstein était apprécié: les beaux week-ends, on y affluait, et des trains menaient directement de la plaine à Ebnat-Kappel. Mais le village est situé à 600 mètres d’altitude et le manque de neige donnait du fil à retordre aux exploitants du domaine. Des courses de la Coupe du monde durent être reportées. Alors les installations furent démontées et vendues en Amérique du Sud. Le refuge Girlen rappelle encore cette époque. Si on le gravit depuis Ricken, on se dit que le Regelstein mérite tout de même le nom de montagne. La montée par la forêt est rude. Et l’on ne profite du panorama que peu avant le sommet. Splendide, il s’étend des sommets orientaux de la Suisse et de la plaine de la Linth jusqu’aux Alpes de Glaris et de Suisse centrale. Sur le chemin d’Oberbächen, on croise des vaches dont le lait sert à fabriquer un excellent fromage. Au restaurant d’alpage, il faut goûter aussi au «Schlorzi», spécialité du Toggenbourg à base de poires séchées et de crème. Pendant la longue descente jusqu’à Ebnat-Kappel passant par Unterbächen et Relis par un bois clairsemé et de jolis marais, on a le temps de brûler ces calories.
Vers le Gällihore N° 1782
Sunnbüel • BE

Vers le Gällihore

Le parcours entre Sunnbüel et le Gällihore offre de belles vues sur Kandersteg, la vallée sauvage du Gasteretal et la Spittelmatte, où passe le chemin de la Gemmi. Au-dessus trône l’Altels. En 1895, à l’aube, une crevasse se forma dans le glacier d’Altels, à 3340 m d’altitude. Un bloc de glace de quelque 4,5 millions de m3 d’épaisseur s’abattit sur la Spittelmatte et se transforma en un torrent de débris de glace qui enterra tout sur son passage. L’onde de pression précédant l’effondrement fit tournoyer dans les airs les poutres et les planches des cabanes d’alpage, les personnes et le bétail présents et déracina un millier d’arbres près du lac Arveseeli. On ne voit plus rien de l’immense avalanche glaciaire, pas même depuis le Gällihore. L’ascension se fait par un étroit chemin dans un grand champ d’éboulis escarpé et se poursuit dans ce même terrain sur deux douzaines de virages en épingles à cheveux. La montée exige parfois un peu d’improvisation. Rien de difficile, mais les passages exposés sont réservés aux personnes non sujettes au vertige. Peu à peu, on se rapproche de la paroi rocheuse raide et imposante du sommet sur laquelle progressent les amateurs d’escalade. Les randonneurs font l’ascension du Gällihore par l’arrière, sur le versant opposé à Sunnbüel. Ils atteignent d’abord le Gratsattel, à 2164 m d’altitude, où, pour la première fois, il y a assez de place pour une pause agréable. L’itinéraire est ensuite moins pierreux et se poursuit à travers une prairie. Le sentier remonte enfin un couloir avant d’atteindre le large sommet. Le chemin du retour est le même. Il est important d’avoir assez de force dans les jambes pour descendre sur le pierrier.
Pèlerinage le long du lac de Thoune N° 1672
Interlaken West — Merligen • BE

Pèlerinage le long du lac de Thoune

Les pèlerins du XVe siècle avaient intérêt à se munir d’une lettre de protection d’un prêtre et à rédiger leur testament car les bandits de grands chemins rôdaient et il n’était pas rare de tomber malade en dormant dans les auberges miteuses. Aujourd’hui, les randonneurs partent le cœur léger sur les traces d’un beau patrimoine culturel et religieux. D’Interlaken Ouest, l’itinéraire suit la promenade du canal jusqu’à la réserve naturelle de Weissenau, qui offre une vue splendide sur le lac et les montagnes. Après Neuhaus et Manor Farm, où se trouvait au Moyen-Age un cellier du couvent d’Interlaken, le chemin vallonné gagne la route que l’on suit jusqu’à Sundlauenen. Là, au croisement, il vaut mieux rester sur le chemin inférieur menant au débarcadère. On monte ensuite vers la route puis, par des marches creusées dans la roche, aux grottes de Saint-Béat. Selon la légende, le pèlerin irlandais Béat en aurait chassé un dragon, au nom de Dieu. L’itinéraire suit les pentes boisées de Beatenberg, en contournant une immense gravière et en offrant ici et là de beaux points de vue. Le chemin traverse une étroite gorge forestière puis rejoint Merligen, d’où la vue sur la pyramide du Niesen est unique.
Toute la variété des Franches-Montagnes N° 1673
La Combe — Tramelan • JU

Toute la variété des Franches-Montagnes

Un haut-plateau doucement vallonné s’étendant sur 200 kilomètres carrés, à 1000 mètres d’altitude, et un climat rude: pas étonnant que la région ait été largement déserte jusqu’au XIVe siècle. Le prince-évêque de Bâle décida alors d’attirer des habitants en exemptant de certains impôts ceux qui venaient défricher et cultiver cette terre, laquelle prit dès lors le nom de «Franches-Montagnes». Les Franches-Montagnes donnent une impression bienfaisante de calme et de liberté. Mais on ne s’y ennuie jamais, grâce au paysage structuré en petites vallées. S’y côtoient dolines, zones humides, pâturages entrecoupés de haies et buissons, forêts clairsemées et hauteurs panoramiques, fermes dispersées, petits villages et étonnantes auberges, comme près de la gare de La Combe. On se croit au bout du monde, mais une imposante bâtisse attend les hôtes. La balade à travers cette contrée unique en son genre débute par une montée dans une forêt. Les panneaux indicateurs sont fiables, mais il arrive que l’on traverse des pâturages sans bien distinguer de chemin. Après Les Genevez, l’itinéraire longe un mur de pierres sèches et traverse bois et pâturages jusqu’à une élévation où une place de grillades invite à une halte avant la descente à Tramelan.
Douce randonnée d’altitude N° 1630
Glaubenberg — Sörenberg • OW

Douce randonnée d’altitude

Selon l’Inventaire fédéral, le site marécageux de Glaubenberg qui s’étend sur 130 km2, est «d’une beauté particulière et a une importance nationale» – c’est d’ailleurs le plus grand de Suisse. Les marais, les forêts et les alpages s’alternent rapidement, offrant une base vitale et un habitat à de nombreux animaux sauvages. Le grand tétras, le tétras lyre et même le lynx y sont de retour. Une raison suffisante d’aller explorer ce paysage situé entre les cantons de Lucerne et d’Obwald au cours d’une randonnée. Le point de départ se situe au col du Glaubenberg, très populaire, qui relie les communes d’Entlebuch et de Sarnen. La première partie du chemin se déroule sur une route d’alpage jusqu’au passage entre Sewenegg et Trogenegg. Puis on monte et on descend le long de la crête, devant une vue splendide sur la couronne des Alpes bernoises et de Suisse centrale. Du col Sattelpass, la montée est raide jusqu’au sommet du Bärenturm, dont le nom laisse à penser qu’on a pu y apercevoir des ours autrefois. Tout près de là, on fabriquait du verre il y a 250 ans. Des vitres, des bouteilles vertes, des verres, des vases et des flacons de pharmacie de formes et de couleurs diverses. Des quantités de bois étaient nécessaires pour la fusion du sable, de la potasse, du calcaire et de la soude. La randonnée se poursuit à ciel couvert jusqu’à Looegg, puis dans une clairière, jusqu’au sommet Haldimattstock et à des alpages marécageux, avant d’arriver à Nünalp. Il est possible d’ajouter un autre sommet à la randonnée, le Nünalpstock, qui culmine à 1900 m. Ensuite, on ne fait plus que descendre les 600 m de dénivelé jusqu’à Sörenberg, où les randonneurs pourront prendre le car postal et un rafraichissement dans l’une des nombreuses auberges.
Belle vue, lieu sacré et site touristique N° 1627
Niederrickenbach — Klewenalp • NW

Belle vue, lieu sacré et site touristique

La légende raconte qu’au temps de la Réforme, un jeune berger sauva une statue de Marie et la cacha dans le creux d’un érable de l’alpage. À la fin de la saison, impossible de sortir la statue. On décida alors d’édifier une chapelle à côté de l’arbre et il fut enfin possible de dégager la statue du tronc pour la placer dans le lieu saint. La chapelle Heilige Maria im Ahorn (Sainte-Marie de l’érable), nommée ainsi en souvenir de l’événement, devint bientôt un lieu de pèlerinage prisé. Au XIXe siècle, on bâtit à côté le couvent de bénédictines Maria Rickenbach. Mais outre ces édifices religieux, ce haut lieu énergétique est aussi apprécié pour sa magnifique situation au-dessus de la vallée d’Engelberg. Le chemin de randonnée de montagne monte en douceur jusqu’à l’alpage Ahorn. De plus en plus raide, il traverse prairies, forêts et pierriers. Après plusieurs virages, le plateau d’Unter Musenalp surprend avec sa superbe vue sur les massifs du Brisen, du Risetenstock et du Schwalmis. Le tronçon escarpé qui redescend par Bärenfallen est bien sécurisé grâce à des marches et des rampes. Le chemin ne présente ensuite plus aucune difficulté. Longeant des prés pentus, observé de temps à autre par quelques vaches, le randonneur arrive à Tannibüel, puis remonte tranquillement jusqu’à l’alpage de Klewenalp. Là, il peut profiter de plusieurs restaurants et places de jeux et d’une vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons, le Rigi, les Mythen et bien d’autres sommets.
Double col au Lötschberg N° 1780
Selden, Gasthaus Steinbock — Rinderhütte • VS

Double col au Lötschberg

De la vallée de Kandertal, il existe deux variantes pour rejoindre Loèche-les-Bains par des chemins de randonnée de montagne. La classique emprunte la route directe de la Gemmi. Considérablement plus longue, mais aussi plus variée et plus attrayante, celle de deux jours passe par l’ancien chemin muletier du col du Lötschen puis par le Restipass. La randonnée débute dans le Gasteretal. Un pont suspendu traverse la Kander à hauteur de l’auberge Steinbock. Un sentier abrupt en zigzag permet de gagner rapidement de l’altitude. On atteint Balme en passant par Gfelalp et Schönbüel, puis il faut traverser le glacier en suivant les piquets orange. Une dernière ascension traverse une pente escarpée parfois exposée, mais sécurisée par un câble. On atteint alors le large plateau du col et son petit lac. Un petit détour par Kummenalp permet de mieux l’admirer. De retour, on suit un chemin d’abord presque plat, avec une belle vue sur le Bietschhorn, puis on redescend une pente modérément raide jusqu’à Lauchernalp. La deuxième étape, depuis Lauchernalp, suit un chemin d’altitude surplombant le Lötschental par des pâturages vallonnés: on traverse Hockenalp, Kummenalp et Restialp, trois hameaux pittoresques. Tout n’est alors plus que solitude et nature. Des paliers mènent au Restipass. La vue y est grandiose: à l’ouest, la vallée du Rhône et le Mont Blanc, à l’est, tout le Lötschental jusqu’au col de la Lötschenlücke. Après le lac de Wysse See et Schnydi, on parvient enfin à Rinderhütte, d’où redescend le téléphérique pour Loèche-les-Bains.
Indomptable Gasteretal N° 1781
Kandersteg, Talstat. Sunnbüel — Selden • BE

Indomptable Gasteretal

Le randonneur remarque bien vite qu’il pénètre dans une vallée sauvage. Le chemin monte abruptement, à l’ombre d’une cluse. La rivière Kander gronde si fort qu’il est difficile de s’entendre. Peu après l’élégante arche de pierre, la route s’aplanit et le marcheur peut apprécier l’idyllique paysage fluvial bordé de rhododendrons. Par une belle journée d’été, la vallée semble paisible et charmante. Mais les apparences sont trompeuses: lors de fortes pluies ou en hiver, lorsque les avalanches dévalent la pente, l’endroit n’est pas des plus hospitaliers. Les intempéries ont formé et forment aujourd’hui encore les contours de la longue vallée encaissée. Rien n’est immuable: les chemins et les routes doivent être régulièrement entretenus car les trombes d’eau engloutissent les constructions. Les habitants, qui ne vivent dans la vallée qu’en été, s’y sont habitués. Le chemin mène ensuite le long de la rive droite de la Kander. L’endroit est si reculé que des joyaux botaniques y poussent encore: sabot de la Vierge, clématite des Alpes, dauphinelle sauvage ou encore diverses petites orchidées rares. Le chemin traverse la plaine, entre de hautes parois rocheuses. Au point 1432, le chemin enjambe à nouveau la Kander et progresse dans une forêt de montagne clairsemée. C’est ici que pousse le très rare épipogon sans feuilles. Comme il ne fleurit – sous certaines conditions – que tous les sept ans, il est difficile à trouver. Le randonneur arrive bientôt à Selden. S’il a envie de poursuivre la marche, il peut longer la Kander jusqu’à l’alpage Heimritz.
Au-dessus du lac d’Oeschinen N° 1783
Oeschinen (Bergstation) • BE

Au-dessus du lac d’Oeschinen

La randonnée panoramique passant par Heuberg est un classique, à juste titre. De l’étroit sentier tracé sur d’abruptes parois rocheuses, au-dessus du lac d’Oeschinen, on voit constamment l’imposant Blüemlisalphorn. Une toile de fond parfaite pour méditer sur la beauté des sommets. Les montagnes ont longtemps été jugées sinistres et laides. Au Moyen Age, on les fuyait. N’étaient-elles pas le lieu de puissances secrètes? Même pour Luther, elles symbolisaient des ruines, dévastées par le déluge biblique. Il faudra attendre le début du XIXe siècle pour que cette peur cède la place au plaisir de la découverte propre au romantisme. L’intérêt pour la montagne et ses habitants provoque alors une vraie ruée vers les Alpes suisses. Entre 1854 et 1865, on voit surtout des Britanniques, alpinistes, universitaires et aristocrates, tenter les premières ascensions. L’art et la littérature véhiculent une image romantique d’un univers alpin idéalisé. On sait aujourd’hui que la perception esthétique des montagnes, très personnelle, est influencée par la culture. Comment se forger une opinion? Par exemple en effectuant la randonnée de montagne de trois heures qui débute à la station supérieure Oeschinen. Au premier croisement, suivre le chemin «Läger, Oeschinensee» puis, à la deuxième bifurcation, la direction «Heuberg». Les marcheurs grimpent avant d’aborder la pièce maîtresse du parcours, un passage panoramique exigeant un pied sûr. Après une heure et demie environ, ils rejoignent Oberbärgli et sa buvette d’alpage. De là, le chemin descend vers le lac d’Oeschinen, où l’on peut se reposer, se baigner ou se restaurer dans une auberge de montagne avant de se diriger vers la télécabine.
Face aux trois géants bernois N° 1632
Sulwald — Grütschalp • BE

Face aux trois géants bernois

On ne les présente plus: l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau attirent les foules du monde entier dans l’Oberland bernois. S’éloigner un peu des sentiers battus permet de contempler les trois géants au calme. De Sulwald et la Soustal, on aperçoit les majestueux sommets et l’on peut faire connaissance avec les vaches, dignes représentantes de l’agriculture alpine. «Huit personnes ou une vache», indique le panneau du téléphérique menant d’Isenfluh à Sulwald. En été, le bétail se délecte d’herbes juteuses, laissant place aux randonneurs. Les trois sommets se montrent pour la première fois à Sulwald, au début du tour. La vue sera plus belle encore depuis le col de Sousegg, après deux heures et quelques mètres de dénivelé sur un sentier escarpé débutant à l’ombre de la forêt. Sur l’alpe Suls, les vaches accueillent le randonneur. Cloches, cotons à fromage et boilles à lait devant le chalet indiquent qu’on peut y acheter du fromage d’alpage, à déguster après un crochet d’une dizaine de minutes par le lac de Sulsseewli.. La montée à Sousegg n’est pas de tout repos, mais l’effort est récompensé: le Sulsseewli, le Schilthorn, les deux Lobhorn et bien sûr les trois géants sont là. En contrebas, on peut admirer la Soustal et les méandres du Sousbach. La descente est parfois vertigineuse. Mais la vue sur la vallée d’altitude est toujours plus belle et le ruisseau, en bas, rafraîchira les pieds brûlants d’effort. Le Sousbach accompagne le marcheur jusqu’à l’alpage fromager Sousläger. Sur le dernier bout, le sentier forestier est captivant et touffu, mais le regard porte parfois au loin. Et l’on éprouve alors à quel point cette vallée est isolée.
Entre les vallées N° 1636
Gitschen — Muotathal • SZ

Entre les vallées

Cette randonnée de montagne débute sans grande difficulté: le téléphérique Chäppeliberg (Käppeliberg)-Spilau monte jusqu’à la station amont de Gitschen. La cabane Lidernenhütte, bâtie en 1944 par la section Mythen du Club Alpin Suisse, n’est pas loin: c’est l’occasion de prendre des forces pour la journée. La randonnée mène, sans dénivelé, à l’alpage Lidernen qui offre une vue grandiose sur l’autre flanc de la vallée. Le regard erre sur la chaîne de montagnes: du Chlingenstock et du Hängst au Schwarz Stock en passant par le Lauchstock, le Sisiger Spitz et le Driangel. Les amateurs de fromage pourront s’en procurer de délicieux à l’alpage. Une légère descente par gorges et paliers rejoint Höchi, au cœur d’une vallée romantique et sauvage. Après une ascension parfois abrupte à travers un paysage alpin à la riche végétation, la randonnée se poursuit en direction d’Achslen. On ne s’ennuie jamais sur ce tronçon: passages dégagés et vues à pic alternent avec collines et rochers. Dans cette région isolée, on rencontre souvent des vaches, mais rarement d’autres randonneurs. À Achslen, on choisit le chemin de gauche qui mène aux chalets d’alpage d’Ahöreli, de Riggis et d’Ebnet. La descente offre une vue sur le village de Muotathal et la vallée du même nom. Seule différence: la localité s’écrit avec un h et la vallée sans. La descente se poursuit à travers de larges pâturages et de calmes forêts. La beauté sauvage des gorges de Helltobel se dévoile en franchissant par deux fois le ruisseau Bürgelibach qui dévale la vallée en grondant. En bas, le chemin mène par le fond de la vallée au village que traverse la rivière Muota. La commune offre plusieurs possibilités de restauration non loin de l’arrêt du car postal.
Fascinante chute du Leuenfall N° 1621
Schwägalp — Weissbad • AI

Fascinante chute du Leuenfall

Quel spectacle que celui de l’eau de la chute du Leuenfall qui s’écrase dans les profondeurs! En 2007, le Saint-Gallois Felix Lämmler a battu un record du monde en descendant, en chute libre, la cascade en kayak. Cette randonnée mène de Schwägalp à la fameuse chute, considérée comme un lieu magique. Le chemin passe sous le téléphérique et mène en direction de Potersalp par un terrain dégagé. À droite s’élèvent les parois rocheuses du nord de la chaîne du Säntis, avec le proéminent Öhrlikopf ainsi que l’Altenalptürm et le Schäfler. Sur les alpages communautaires de Potersalp a lieu chaque année durant la saison d’estivage la «Potersalpstobede», une fête populaire. La randonnée continue en direction d’Oberer Borstböhl puis descend dans la forêt par Schwizerälpli et Grossberndli. Les randonneurs arrivent à Lehmen par un tronçon de forêt touffue qui permet d’apercevoir à la fois la chute du Leuenfall et les collines d’Appenzell. L’auberge de forêt Lehmen est idéale pour se restaurer avant d’aller voir la chute. L’eau du Berndlibach tombe de 34 mètres de haut et rejoint peu après le ruisseau Wissbach. Un petit détour sur la gauche du chemin de randonnée s’impose. En traversant le Wissbach, on atteint l’auberge de montagne Ahorn, autre option de restauration. On sillonne alors forêts et vastes prairies, vallées et collines, parfois sur du revêtement dur, pour arriver à Weissbad. On n’y rencontre tout d’abord que quelques chalets, puis de plus en plus de maisons. Avant Weissbad, on peut encore admirer un magnifique panorama sur le Hoher Kasten et le Kamor. La randonnée s’achève à l’arrêt «Appenzell, Sonnenhalb» à Rechböhl ou au village de Weissbad.
Randonnée aux chutes du Seerenbach N° 1622
Quinten — Amden, Lehni • SG

Randonnée aux chutes du Seerenbach

On accède au point de départ de cette randonnée en bateau, en traversant le lac de Walenstadt de Murg à Quinten. Le village n’est accessible qu’à pied, on n’y voit donc aucune voiture. Sis entre le lac et les Churfirsten, le lieu compte moins d’une quarantaine d’habitants et n’est pas sans rappeler les fjords scandinaves. De par sa situation sur la rive ensoleillée du lac, Quinten présente en revanche un climat méridional et une riche biodiversité, ce qui en fait un endroit idéal pour la vigne. La randonnée débute en sortant de Quinten et en longeant le lac. Après une petite demi-heure, le chemin monte en direction du ruisseau Fulenbach à travers une forêt mixte. On peut toujours apercevoir de-ci de-là le bleu profond du lac. Le sentier parcourt un terrain escarpé dont les passages difficiles sont sécurisés, à un endroit même au moyen d’une galerie. Le chemin entame alors une légère descente. À mi-chemin de Betlis, une jolie aire de grillade invite à la pause. Aux alentours de Seeren, le paysage se dégage peu à peu et les randonneurs atteignent les chutes du Seerenbach après une courte ascension. C’est impressionnant de voir l’eau tomber depuis l’une des chutes d’eau les plus hautes du monde. Les trois paliers de la cascade atteignent près de 600 mètres au total. Ils s’observent encore mieux sur la suite du chemin vers Betlis. Après l’auberge Paradiesli, une nouvelle ascension mène à Schöpfsagg, puis on passe le long d’un petit lac artificiel avant de rejoindre l’arrêt du car postal dans le virage de Lehni.
Du Julier au Fuorcla Grevasalvas N° 1786
Julier, La Veduta — Maloja, Capolago • GR

Du Julier au Fuorcla Grevasalvas

Ses voisins font partie des cols les plus importants des Grisons. Les Romains déjà transportaient des marchandises à travers les Alpes en passant par le col du Julier et celui du Septimer. Au Moyen Age, la route commerciale menant aux marchés d’Italie du Nord et au centre économique de Milan passait par là. On appelait «route supérieure» l’itinéraire qui relie Coire à l’Engadine et au Val Bregaglia par Tiefencastel. Entre les deux célèbres cols se trouve un troisième dont la beauté du paysage mérite d’être découverte: c’est le Fuorcla Grevasalvas, qui culmine à 2687 mètres d’altitude. Il faut du muscle pour le gravir. Certes, en partant du col du Julier, on est déjà à 2200 mètres, mais le chemin pierreux est ardu. Il recèle cependant quelques perles. Le lac Grevasalvas est la première. À l’aube, le soleil se reflète dans ses eaux bleu profond, la linaigrette sur ses rives se balance dans le vent. Une bonne heure plus tard, au sommet du col, le panorama est idyllique, avec les lacs de Haute-Engadine, le massif de la Bernina et ses glaciers, ainsi que les têtes rocheuses acérées du Val Bregaglia. La suite du chemin est rude et longue. En descendant vers Plaun Grand, on traverse des pierriers avant d’atteindre le deuxième lac de montagne de la journée, le Lägh dal Lunghin. Cette partie de la randonnée est la plus difficile. On prend tout d’abord de la hauteur en franchissant une large vallée marécageuse, puis l’on suit un sentier étroit, parfois exposé, sur le flanc sud du Piz Grevasalvas. La descente vers Maloja Capolago, directe et abrupte, longe toujours l’Inn, qui prend sa source au col Lunghin, seul triple bassin versant d’Europe.
Au plus près des Alpes (LU) N° 1599
Hildisrieden — Rothenburg Dorf • LU

Au plus près des Alpes (LU)

L’arrière-pays au nord de la ville de Lucerne est formé par un paysage peu spectaculaire comme on en rencontre souvent sur le Plateau: des prés à perte de vue, des arbres fruitiers et de grandes surfaces de forêt entre deux. Mais ici, le panorama est inhabituel: les sommets des Alpes et des Préalpes paraissent si proches qu’on croirait pouvoir les toucher. En parcourant la contrée du nord au sud, on jouit d’une vue impressionnante. Le Rigi et le Pilatus forment les deux extrémités entre lesquelles s’étend la chaîne des Alpes nidwaldiennes et obwaldiennes. Le point de départ est l’arrêt de bus Hildisrieden/Dorf. De l’orée du village, une étendue dégagée débouche sur le hameau d’Ohmelinge. Après un tronçon pittoresque en forêt, on aperçoit entre les arbres la tour pointue de l’église de Rain. Depuis la ferme de Gundolinge, les 2,5 km qui suivent se font majoritairement par de petites routes agricoles peu fréquentées. L’itinéraire rejoint ensuite un chemin naturel et un véritable petit coin de paradis: dans la forêt de Tellewald, une zone de marais offre un abri à différents amphibiens et insectes. Les yeux rivés sur le panorama alpin somptueux, on continue en direction d’Obmoos. De là, il faut ignorer le chemin en direction de Bertiswil/Rothenburg et continuer vers le sud. Idem au prochain embranchement à Chärns. On traverse Moos et des quartiers d’habitation pour gagner l’ancien centre du village de Rothenburg (qui fait aujourd’hui partie de l’agglomération lucernoise), puis de là la gare de Rothenburg Dorf par un pont de bois vieux de trois siècles.
Sur le Roggi’s Trail (GR) N° 1595
Parsonz • GR

Sur le Roggi’s Trail (GR)

Le point de départ de cette randonnée en raquettes est le pittoresque village de Parsonz, près de Savognin, qui compte un peu plus de 300 habitants. Jusqu’en 1970, on y parlait presque exclusivement le surmiran, une variante régionale du romanche. Ce dialecte a toutefois presque entièrement disparu en raison de l’exode rural et de l’arrivée d’habitants germanophones. Parsonz, situé sur le flanc occidental de la vallée de Surses, offre une vue imprenable sur le Piz Mitgel, qui s’élève fièrement à plus de 3000 mètres d’altitude. Ce sommet imposant accompagnera les randonneurs sur la plus grande partie d’un itinéraire qui n’est pas avare en jolis paysages. De Parsonz, la piste mène d’abord jusqu’à l’orée sud du village. Il faut ensuite chausser les raquettes pour monter en direction du Piz Martegnas par des forêts enneigées et des collines semées de mayens idylliques. Peu avant d’attaquer la seconde moitié de la randonnée, la pente se fait moins raide et l’on profite d’un beau tronçon au plat, bien dégagé, en direction de Tigias Davains. Quelle tranquillité! Une charmante auberge de montagne du nom de Roggis Baizli invite les randonneurs à faire halte et à admirer les sommets du Piz Mitgel, du Piz Ela et du Corn da Tinizong. De là, le chemin du retour jusqu’à Parsonz prend la direction de Cresta da Lei et traverse de beaux prés enneigés et de petites forêts romantiques. La majeure partie du tracé se fait à découvert et offre une vue splendide sur les montagnes. La randonnée en raquettes prend fin au sud du village de Parsonz
Châteaux et jardins d’ermitages (BL) N° 1623
Arlesheim — Münchenstein, Dorf • BL

Châteaux et jardins d’ermitages (BL)

Le château de Reichenstein, tour de défense massive perchée sur un éperon rocheux imposant, trône au-dessus de Münchenstein. C’est ici que vivait au Haut Moyen Âge la famille Reich: elle veillait sur la sécurité de l’évêché de Bâle et de la collégiale d’Arlesheim, cultivait les terres et levait les impôts. Aujourd’hui, le château n’ouvre que pour des occasions spéciales. Mais la belle randonnée de Münchenstein au château et de là jusqu’à Arlesheim permet tout de même de plonger dans le passé médiéval de la région bâloise. De la gare de Münchenstein, point de départ de la randonnée, le chemin grimpe hardiment. Puis on gravit un étroit sentier dans la forêt jusqu’à ce que celle-ci s’éclaircisse brusquement, laissant apparaître la tour du château entre les cimes des arbres. Arrivé sur place, on peut s’installer sur une des aires de pique-nique et profiter de la vue depuis l’esplanade du château. Puis on continue sur le sentier étroit cerclé de broussailles qui traverse la luxuriante réserve naturelle d’Ermitage-Chilchholz. Cet itinéraire de près de trois heures plaira aux personnes qui s’intéressent à l’histoire, à la géologie et à la nature. Sa deuxième moitié parcourt la vallée tranquille délicatement sculptée par les rivières et glaciers. Un chemin panoramique ourle la vallée et le regard porte au loin entre les arbres. Deux autres temps forts sont encore à venir vers la fin du tracé, car le chemin passe devant le plus grand jardin anglais de Suisse, celui de l’Ermitage, créé en 1785. En poursuivant sa route en direction du village, on arrive enfin à la superbe collégiale, emblème d’Arlesheim.
Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR) N° 1626
Seebensäge — Schwägalp, Passhöhe • SG

Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR)

«Un cours d’eau puissant, violent, rapide»: dans les gorges de l’Ofenloch, en jetant un œil aux roches environnant la source du Necker, on comprend aisément pourquoi il se nomme ainsi. «Necker» vient du celte «nik» et signifie «jaillir brusquement». C’est précisément ce que fait ce cours d’eau lorsque le temps se déchaîne. À Ofenloch, il a creusé un profond canyon parcouru par un chemin de montagne exposé par endroits, et donc réservé aux plus téméraires. Le début de la randonnée met tout de suite dans l’ambiance. On grimpe à l’assaut de l’alpage d’Ellbogen par le fossé de Rappenloch, où les rochers de poudingue requièrent un pied sûr. Après l’alpage, on suit la route forestière en direction de Horn. Bientôt apparaît le balisage du chemin de montagne menant aux gorges. Ici, la prudence s’impose: après quelques mètres, l’abîme s’ouvre sur le côté gauche face à un impressionnant à-pic. Une fois en bas de la gorge, on atteint le plus bel endroit du tour: le Necker se jette d’une falaise de plus de 100 mètres de hauteur et le sentier passe sous la chute. La sortie des gorges n’est pas moins impressionnante et quelques passages délicats plus tard, on attaque la montée jusqu’à l’alpage de Neuwand. L’aventure n’est pas terminée, car la source du Necker a plusieurs branches et il faut franchir deux autres gorges. Une fois sur l’alpage de Horn, on respire enfin et on profite du panorama: la vue sur le versant nord accidenté du massif de l’Alpstein est renversante. Une route de forêt et un sentier mènent à Schwägalp à travers une réserve forestière peuplée de grands tétras et de tétras lyres.
Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR) N° 1598
Gitschenen • UR

Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR)

Cette courte piste de raquettes à neige, idéale pour les familles et les débutants, se parcourt tantôt en forêt, tantôt à découvert. La neige fraîche scintille sous le soleil matinal. L’air est frais et aucun bruit ne vient troubler le silence. Le regard balaie l’horizon de l’Uri Rotstock à l’Alpeler, du Maisander au Brisen: l’itinéraire s’annonce prometteur! On progresse pas à pas sur l’épais manteau neigeux. Çà et là, des traces traversent la piste: il s’agit parfois d’un lièvre, parfois d’un chevreuil. Des amas de neige tombent en bruissant des sapins blancs dont les branches ploient sous le poids. Cette piste de raquettes, qui mène du téléphérique à la station supérieure du téléski, ne fait que 2,5 km, mais elle est très variée et s’inscrit dans un paysage de rêve. Le chemin en pente légère traverse une forêt clairsemée jusqu’à Vordere Schrindi en suivant toujours le balisage. De là, il n’y a que quelques mètres à faire pour gagner un belvédère d’où la vue au loin est impressionnante. La moitié du tour est déjà derrière! On revient en effectuant une boucle sur terrain dégagé sur le versant sud de la crête. La piste qui ramène au téléski monte constamment. Entre-temps, l’installation s’est mise en marche et le petit domaine skiable fourmille à présent d’activité. C’est un vrai paradis pour les enfants d’Isenthal: le matin à l’école, l’après-midi sur les pistes! On peut attendre le téléphérique en faisant un saut à l’auberge Berggasthaus Gitschenen (fermée me/je), voire s’y attarder un peu pour profiter encore du soleil.
Grottes et bains dans le Simmental N° 1662
Oberwil i.S. — Weissenburg • BE

Grottes et bains dans le Simmental

De la gare d’Oberwil i.S., les randonneurs suivent les indications pour «Schnurreloch» et empruntent un chemin de gravier qui s’élève par des prairies. En regardant le sol de plus près, ils verront d’innombrables petits trous dans lesquels vivent des grillons. Si les marcheurs restent immobiles, les insectes sortent et prennent le soleil devant l’entrée. Le parcours monte toujours sur un chemin forestier. Il franchit le Wyssebächli puis suit la pente jusqu’aux rochers du Ramsberg. Au croisement, un peu plus loin, opter pour le sentier s’élevant sur la gauche, qui mène à trois petites grottes. Un foyer à grillades est installé près de celle du Zwärgliloch. Quant aux grottes de Schnurreloch et Mamilchloch, elles peuvent s’explorer à l’aide d’échelles et par un tunnel naturel, partiellement sécurisé par des cordes. Vieux vêtements et lampe conseillés! Les marcheurs poursuivent sur le chemin forestier jusqu’au pont suspendu et descendent l’escalier vers les gorges du Buuschebach. A Weissenburg, l’ancienne vie thermale est encore perceptible, même s’il ne reste que quelques ruines de l’imposant Grand Hôtel. La descente à Weissenburg passe par l’ancien sentier de promenade des curistes.
Jura neuchâtelois en fleurs N° 1663
Les Hauts-Geneveys • NE

Jura neuchâtelois en fleurs

Entre Les Hauts-Geneveys, le point de départ, et les prairies de La Grognerie, il faut franchir quelques mètres de dénivellation pour admirer la «splendeur jaune» que seule une agriculture durable peut faire naître. En mai, tout le sol de la forêt de sapins clairsemée, typique du Jura, se recouvre de narcisses jaunes. Le bulbe de la plante pénètre dans la terre grâce à ses racines lorsque le sol s’érode en surface et que la profondeur de croissance nécessaire est insuffisante. La floraison débute en mai et dure longtemps lorsque les températures sont fraîches. En bas, d’abord, puis sur les collines plus élevées. L’itinéraire monte jusqu’au col. Le sentier de randonnée pédestre officiel descend ensuite vers le nord jusqu’à la Petite Corbatière. Ceux qui veulent voir les champs de narcisses jaunes les plus luxuriants quittent ce chemin et franchissent la colline Derrière-Tête-de-Ran dans le sens longitudinal. Les randonneurs présents à la mi-mai, avant la période de haute floraison, auront peut-être droit au mariage des crocus bicolores et des narcisses jaunes. Depuis Tête-de-Ran, le sentier descend par la Côte de Travers dans la forêt jusqu’au point de départ.
Sur la trace des Romains en Argovie N° 1708
Aarau — Baden Bahnhof • AG

Sur la trace des Romains en Argovie

Une randonnée tout en contrastes entre le béton abondamment présent et une nature préservée, de douces prairies et des collines escarpées, le passé et le présent. Elle débute à la gare d’Aarau, descend au bord de l’Aar et se poursuit jusqu’à Biberstein. Là, le chemin passe sur la rive gauche de la rivière et traverse le village. Il monte au Gatter, descend à Thalheim puis s’élève vers les ruines de Schenkenberg, où vécurent des membres de la noblesse puis, plus tard, les baillis bernois. Plus loin, le panneau indique la direction de Zeiher Homberg. L’itinéraire emprunte un certain temps le Chemin des crêtes du Jura n° 5 et descend le long des vignobles à Schinznach-Dorf. Il est alors difficile de se repérer, faute d’itinéraire balisé vers Schinznach-Bad. Le plus simple est de suivre la route principale du village, longer le cours d’eau Talbach à partir du giratoire et franchir l’Aar près de la centrale électrique de Wildegg-Brugg. La deuxième journée commence par remonter le temps. Au-dessus de Schinznach trône le château des Habsbourg. Le parcours mène d’abord en direction de Hausen puis descend à Windisch. Il traverse le parc de la clinique psychiatrique et les vestiges du camp romain de Vindonissa. De retour sur le Chemin des crêtes du Jura, les marcheurs passent sur la rive opposée de l’Aar, parviennent à Gebenstorf puis montent sur le Horn. D’ici, ils voient le château d’eau de la Suisse (Wasserschloss), où se rejoignent l’Aar, la Reuss et la Limmat. Ils descendent à Baden par le restaurant panoramique de Baldegg et longent la Limmat jusqu’au quartier des bains.
Sur les traces des Habsbourg N° 1709
Muri AG — Bremgarten AG • AG

Sur les traces des Habsbourg

Bien que l’itinéraire parte directement de la gare de Muri vers l’est, il faut absolument commencer par faire un détour dans l’autre direction, vers le village et le couvent, pour visiter l’église octogonale de style baroque construite entre 1694 et 1697. Le couvent et ses fondateurs, les Habsbourg, ont marqué le Freiamt de leur empreinte. La randonnée ne suit pas strictement les panneaux jaunes, mais aussi les indicateurs bruns du Freiämterweg. Après avoir visité l’église, les randonneurs retournent à la gare de Muri, empruntent le passage souterrain et continuent tout droit vers la rivière Bünz, qu’ils longent jusqu’au Murimoos, un ancien domaine agricole du couvent. Le chemin bifurque ici à droite vers le Hasliwald. Les marcheurs retrouvent les indicateurs jaunes du sentier s’élevant au Kapf, sur le Wagenrain, la crête orientale surplombant Muri, où se dresse une maison enchantée. Les moines se reposaient du quotidien dans cette auberge, propriété du couvent. Par la crête, puis à travers bois et champs, le parcours mène à Besenbüren et à la grotte de Lourdes dans la forêt. Juste après, il quitte à nouveau le sentier de randonnée balisé en jaune et suit le Freiämterweg. Ce dernier passe par la forêt jusqu’à Staffeln, traverse un quartier de villas puis suit la route principale. Le chemin monte d’abord vers l’école sur la droite puis descend par un sentier étroit et raide à Hermetschwil et à son couvent de femmes. Le chemin qui descend vers la Reuss part de la cour intérieure. Il faut suivre la rivière sur une courte distance vers l’amont, traverser le pont en bois puis longer la Reuss jusqu’à Bremgarten.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.