Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig N° 1198
Hoch-Ybrig, Talst. Weglosen — Druesberghütte • SZ

Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig

Alors que le souffle forme une buée dans l’air froid du matin, le cri d’un oiseau retentit; outre ce cri, seul le crissement régulier des raquettes rompt le silence. Ce n’est pas toujours le cas sur le chemin qui mène à la cabane de Druesberg. La montée est commune aux skieurs, aux randonneurs en raquettes, aux randonneurs hivernaux et même aux lugeurs plus tard dans la journée, lors de leur descente effrénée. Néanmoins, la montée reste un vrai plaisir, surtout lorsque les sapins et sommets sont recouverts d’une épaisse couche de neige fraîche. Depuis la station de Weglosen, le sentier longe la vallée avant de gravir une pente raide pour écourter le premier virage. Les randonneurs empruntent ensuite le chemin carrossable qui décrit de larges courbes à travers la forêt de Chäserenwald jusqu’aux pâturages hivernaux situés à 1420 m d’altitude. Il faut compter encore une demi-heure et 160 mètres de dénivelé avant d’atteindre la cabane de Druesberg; on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale balisé ou couper à travers champs. Il reste peut-être même un peu de souffle aux randonneurs pour faire une boucle supplémentaire en direction de la cabane de Sattlerhütte ou de la chapelle de Druesberg. Quoi qu’il en soit, il est possible de faire une agréable pause à la cabane accueillante, qui dispose également de 50 lits. Fondue, röstis aux lardons ou schublig zougois, même la plus grande faim sera rassasiée ici. Le temps passe vite lorsque l’on profite des rayons de soleil et de la magnifique vue sur les sommets de Hoch-Ybrig. Il est bientôt l’heure de réfléchir à la descente. Outre en raquettes, les randonneurs peuvent redescendre en Snow-Gämel (un tabouret monté sur un ski carving qui se pilote à l’aide de poignées latérales), en luge, en «chameau à neige» ou en «tram à neige». Tous ces véhicules peuvent être loués à la cabane. Difficile de faire son choix...
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Au pays des rubans de soie N° 1529
Sommerau — Rothenfluh • BL

Au pays des rubans de soie

Cette randonnée suit les traces de la passementerie, un artisanat qui fut l’emblème de la région. La population locale vécut en effet longtemps du tissage des rubans de soie. Chaque maison, ou presque, disposait alors d’un métier à tisser. A l’apogée de l’activité, quelque 10 000 travailleurs à domicile fabriquaient de beaux rubans destinés aux grands et riches de ce monde. Une époque révolue: aujourd’hui, les rubans n’ornent plus que les nombreux arbres de mai, symboles de fécondité érigés près des fontaines des villages. La campagne bâloise, le Baselbiet, ravira les promeneurs. L’itinéraire commence à Sommerau, où le passage longeant brièvement la voie de chemin de fer vers le Giessen et Rünenberg permet d’éviter l’asphalte. La petite vallée se franchit par des forêts et des champs avant que les marcheurs ne débouchent au Stierengraben, où la chute du Giessen offre un bel exemple de la géologie du Jura tabulaire: l’eau se précipite depuis une roche plissée dans un site en forme de demi-arène. L’itinéraire se poursuit vers Rünenberg, traverse le village, puis des vergers de cerisiers. Suit alors la descente par l’Eital, une vallée dont le versant septentrional comporte plusieurs grottes. Il est possible de monter quelques mètres dans la grotte Bruderhöhle, en étant muni d’une lampe de poche. Voici bientôt Wenslingen, où un détour par la place principale s’impose. Si la traversée des champs et des prairies vers Oltingen se fait au printemps, la floraison des cerisiers sera au rendez-vous. Le joli jardin de curé d’Oltingen se prête au pique-nique. La randonnée se poursuit enfin le long du cours d’eau Ergolz jusqu’à une nouvelle cascade, puis passe près des étangs de Tal avant de rejoindre Rothenfluh.
Sensations au-dessus de la Sementina (TI) N° 1491
Monte Carasso, Cunvént • TI

Sensations au-dessus de la Sementina (TI)

L’élégante structure, faite de câbles métalliques et de planches de bois brêlés comme une toile d’araignée, mesure 270 mètres de long. Suspendu à 130 mètres au-dessus des gorges de la Sementina, le ponte tibetano est un pont suspendu comme on en trouve au Népal ou au Tibet. Il s’agit d’un lieu d’excursion et d’un sujet de photo très prisé, surtout le week-end. Un beau jour d’octobre est idéal pour partir à l’assaut de la vallée escarpée depuis Monte Carasso. On part du village de Sementina, d’où le chemin mène à la gorge. À l’ombre des châtaigniers, on progresse sur un tapis de feuilles mortes qui crissent sous les pieds. Le chemin sinueux grimpe et s’enfonce dans la vallée. Après deux heures de marche environ, les arbres se raréfient et permettent de découvrir le long pont suspendu. De nombreux visiteurs s’y pressent, chacun tentant de prendre un selfie sur le pont. «Et maintenant, tout le monde saute!», plaisante une excursionniste. Une jeune femme s’énerve: «Cette famille a fait assez de photos, c’est à nous maintenant.» Sa copine tempère: «Chacun a le droit de rester aussi longtemps qu’il veut.» La famille avance à présent sur le pont et les deux jeunes femmes se préparent pour leur selfie. Franchir le pont procure des sensations fortes: il vacille un peu, et à travers les planches on voit les arbres, bien plus bas. Certains s’agrippent à la rambarde pour se rassurer, d’autres progressent gaiement sur la construction aérienne. Le retour à Monte Carasso, par l’autre côté de la vallée, est aisé. Peu après le pont, on passe devant une vieille charbonnière puis on retraverse un bois de châtaigniers et des champs de fougères avant d’atteindre les premiers rustici et les jardins de palmiers.
Triton, lièvre et vanneau N° 1543
Ettiswil, Surseestrasse — Wauwil • LU

Triton, lièvre et vanneau

Au printemps, on peut observer un grand nombre d’espèces animales rares sur la plaine intensivement cultivée à l’ouest du Sempachersee. Cet itinéraire facile, dont la moitié suit de petites routes asphaltées à faible trafic ou des chemins de gravier, relie deux réserves naturelles. Peu après l’arrêt de bus «Surseestrasse» à Ettiswil (LU), on traverse le pont qui enjambe la Rot, rivière renaturalisée où pêchent des hérons cendrés. On tourne à gauche, puis on longe le cours d’eau pendant un quart d’heure jusqu’à Buchwald, lieu d’observation et de loisirs très prisé. Un biotope varié s’est développé dans cette ancienne gravière: grenouilles rousses et tritons dans les mares, lézards sur le gravier, papillons et sauterelles dans les prés. De retour sur le chemin de randonnée, on traverse la route principale puis, après avoir dépassé une agglomération, on s’aventure à travers champs, effarouchant un lièvre au passage. Les communes ont revalorisé la région sur le plan écologique grâce à de petites interventions: haies, tas de pierres et de branches, prairies humides et terres en friche. Ces dernières plaisent aux vanneaux huppés dans la réserve de Wauwilermoos. Des clôtures électriques posées par la Station ornithologique suisse en accord avec les paysans protègent ici une soixantaine de couples nicheurs. On peut admirer leurs figures acrobatiques en vol et repérer les oisillons bien cachés depuis la tour d’observation. De la gare de Wauwil, on accède facilement à la Station ornithologique de Sempach en transports publics. Dans le centre des visiteurs, moderne, on découvre le monde des oiseaux.
Les Walser du Liechtenstein N° 1542
Steg, Hotel — Steg, Tunnel • LI

Les Walser du Liechtenstein

La première halte de cette agréable randonnée en boucle a lieu au hameau liechtensteinois de Steg, bâti par les Walser en 1727 sous la forme d’un mayen. La disposition particulière des maisons, en deux rectangles, s’explique par la topographie et l’exploitation du lieu. En effet, le ruisseau Saminabach et des zones de chutes de pierre réduisaient l’accès au sol fertile. Les prairies à l’intérieur du rectangle sont restées des parcelles privées, alors que les pâturages situés à l’extérieur sont exploités de manière communautaire. Au XXe siècle, la vallée de Samina attirant de plus en plus de touristes, les étables et les maisons ont souvent été transformées pour les accueillir. La forme rectangulaire figure même depuis 1965 dans le règlement de la zone à bâtir. Après un bref passage pour découvrir Grosssteg et Kleinsteg, les marcheurs longent le ruisseau Valünerbach et rejoignent la vallée voisine de Valüna. Après 45 minutes environ, un arrêt à la buvette de l’Alp Valüna est le bienvenu. A la bifurcation en direction de Gapahl/Rappenstein, tourner à droite. Le chemin traverse le Välunerbach et suit l’autre versant de la vallée. Il s’élève constamment le long de prairies qui sont superbement fleuries au début de l’été. Au point culminant, à 1700 mètres environ, le chemin quitte la petite route non goudronnée. Le sentier panoramique traverse alors le Schwarztobel et le Schwarz Wand et les randonneurs voient clairement comment l’érosion a marqué la roche, de couleur noire. Le chemin d’altitude descend en pente douce par une forêt de pins. Sur les tronçons dénudés, le hameau de Steg et sa forme particulière sont bien visibles. Les marcheurs parviennent ensuite à l’auberge Sücka, où ils peuvent se restaurer.
Sur le sentier frontalier du Napf 2 N° 1541
Luthern Bad — Fankhaus (Trub), Schulhaus • LU

Sur le sentier frontalier du Napf 2

La journée est placée dès le début sous le signe du miracle: après un voyage matinal dans le car postal qui roule vers Luthern Bad, les randonneurs frissonnent encore un peu au moment de plonger bras et pieds dans les bains d’eau froide souterraine. Mais la source du Badbrünnli a des vertus réputées curatives depuis qu’en 1581, elle a guéri – du moins le dit-on – le paysan Jakob Minder qui souffrait depuis 20 ans de la goutte. Une fois bien revigoré, il faut monter à travers champs en direction du Napf, en passant devant les auberges de Badegg et de Niederenzi. A partir de celle-ci, la randonnée offre de beaux panoramas, passe par des prairies et des forêts, puis longe la Napfflue jusqu’au Napf. Par temps clair, les sommets célèbres sont nombreux: Titlis, Eiger, Mönch et Jungfrau, jusqu’à la chaîne du Jura, ainsi que la région de collines de l’Emmental et de l’Entlebuch. Mais la vue n’est pas tout, et la deuxième partie de la randonnée, qui suit toujours la frontière entre les cantons de Lucerne et de Berne, ne manque pas d’intérêt. Après Stächelegg et Trimle, la marche se poursuit sur la crête. Même ceux qui souffrent du vertige s’y sentiront en sécurité. Le chemin est large ou alors passe dans la forêt. La randonnée se déroule à nouveau dans les bois et les prés avec parfois un endroit dégagé où un banc permet souvent d’admirer la vue. Les grandes montées et descentes sont limitées. En contrebas, la faille profonde du Fankhausgraben. Ici, la randonnée est paisible. Peu après Hängeleflue, ne pas oublier de faire un petit détour par la buvette de la Schwesternbodenalp, qui vend une très bonne glace fabriquée par des paysans de l’Emmental. A déguster en rejoignant le Champechnubel et en admirant une nouvelle fois la vue.
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!
Sur les rives du lac de Joux N° 1538
Vers chez Grosjean — Le Rocheray • VD

Sur les rives du lac de Joux

On comprend, en voyant le paysage calme et inspirant de la vallée de Joux et son lac, que l’horlogerie ait trouvé un terreau fertile pour se développer. Avec les paysans-horlogers d’abord, puis avec les ateliers et les fabriques. Convenant bien aux familles, cette randonnée le long des rives du lac de Joux permet de sentir cette atmosphère. Elle débute à l’arrêt de bus «Vers-chez-Grosjean» en direction de l’ouest. Le chemin, qui passe sous le «Camping à la Ferme», est asphalté sur 1 kilomètre environ, mais la vue sur le lac est belle et l’on n’y prend pas garde. A la hauteur des Bioux, la buvette «Altitude 1004» invite à faire une pause. Après le Bas des Bioux, l’itinéraire quitte la rive pour entrer dans une zone marécageuse. On la traverse, les pieds au sec, en empruntant avec un plaisir certain des passerelles en bois. Le bout du lac atteint, il faut suivre sur une centaine de mètres, en direction du nord, la route qui mène au Sentier. On reprend très vite le sentier du lac. Tout plat comme il l’a été jusqu’ici, il traverse des champs et une forêt avant de rejoindre à nouveau la rive du lac. L’asphalte est aussi de retour. La vue porte désormais sur la rive sud du lac ou, à l’est, sur la Dent de Vaulion. Les aires de pique-nique ne manquent pas. Au Rocheray, terme de la balade, une route en pente mène à la station de train de la ligne Le Brassus–Vallorbe.
S’enfoncer dans la forêt du Risoux N° 1537
Le Brassus — Le Sentier • VD

S’enfoncer dans la forêt du Risoux

La forêt du Risoux est immense: elle s’étend sur toute la longueur de la vallée de Joux, à la frontière avec la France. Comme il est facile de s’y perdre, il est vivement conseillé de ne pas quitter les chemins balisés et d’emporter une carte. Tous les lieux de la forêt se ressemblent. Même des garde-forestiers locaux avouent s’y être déjà perdus. La forêt donne vite l’impression aux marcheurs de se trouver au milieu de nulle part. Le lieu est plein de charme, car on sait que rien ne peut arriver. Tel n’était pas le cas pendant la Seconde Guerre mondiale pour les espions et les Juifs. Les premiers utilisaient la forêt pour transmettre leurs informations à leurs services secrets, tandis que les seconds fuyaient la France occupée par les Allemands, aidés par des Suisses et des Français courageux. En se promenant ici, les randonneurs peuvent bien imaginer ce que ces fugitifs devaient ressentir, de nuit, toujours sur le qui-vive, craignant d’être découverts. Impossible de faire l’impasse sur le béton au début et à la fin de la randonnée mais la vue sur la vallée de Joux, les vaches qui paissent et les champs fleuris détournent l’attention. L’itinéraire traverse d’abord la forêt sur des chemins forestiers, puis sur des sentiers plus étroits à partir du refuge «Rendez-vous des Sages». C’est ici que passeurs français et suisses se rencontraient pour s’échanger les fugitifs. Ces refuges, qui sont en fait de petites cabanes, sont nombreux dans la forêt. Ils comportent souvent un foyer à l’extérieur et un fourneau à bois à l’intérieur. Des lieux parfaits pour griller une saucisse, mais il est interdit d’y passer la nuit. Pour accèder le Chalet de la Jaique à La Gèque, il faut quitter brièvement la Suisse. Le chemin descend ensuite en direction du Sentier.
Les murs en pierres sèches du Mont Tendre N° 1536
St-Cergue — Le Pont • VD

Les murs en pierres sèches du Mont Tendre

Les murs en pierres sèches sont à la vallée de Joux ce que la Grande Muraille est à la Chine: un symbole incontournable, que viennent admirer aussi bien les randonneurs que les touristes. Il faut dire que ces ouvrages minéraux, réalisés sans mortier, impressionnent par leur beauté et leur solidité. L’art de leur construction a d’ailleurs été intégré par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A l’origine, ils servaient à délimiter les parcelles, tout en permettant l’épierrage des pâturages. Mais avec les changements survenus dans les pratiques agricoles autour des années 1950, nombre d’entre eux ont cessé d’être entretenus. Heureusement, l’heure est à la restauration. Pour le bonheur des marcheurs, mais aussi des espèces animales et végétales qui aiment s’y nicher. La randonnée de deux jours reliant Saint-Cergue au Pont, via le col du Marchairuz, permet d’en observer plusieurs beaux exemples, notamment le mur de crête du Mont Tendre. Peu après s’être élevés au-dessus de la gare de Saint-Cergue, les randonneurs se retrouvent déjà en pleine nature, au milieu de la tendre verdure jurassienne. Ils suivent alors fidèlement l’itinéraire 5 de Suisse Mobile jusqu’au col du Marchairuz, en alternant essentiellement entre pâturages et forêts. A noter que le Crêt de la Neuve offre une très belle vue. Après une nuit à l’hôtel du Marchairuz, la randonnée se poursuit dans un paysage de crêtes jusque sur le Mont Tendre et son panorama à 360 degrés. Plus bas, au point 1284, on quitte l’itinéraire 5 pour rejoindre L’Abbaye par Les Croisettes. La dernière partie de la randonnée se déroule au bord du lac, jusqu’au Pont.
Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS N° 1363
Rosswald • VS

Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS

Grâce à la situation géographique de Rosswald, cette randonnée en raquettes qui combine deux itinéraires offre trois opportunités de se restaurer: au départ, juste après le premier circuit et tout à la fin. La piste part du bureau d’information de Rosswald et gravit la pente entre les chalets qui bordent la piste de ski. Arrivé au parking du restaurant, on traverse celui-ci avant de s’enfoncer dans la forêt. Plus haut, on passe devant une chapelle dont les portes, engoncées dans la neige, sont à peine accessibles. Après les derniers chalets, l’itinéraire se faufile dans la forêt de Saflischwald. La piste de ski et les maisons de Rosswald paraissent bien loin. Les traces de pas dans la neige fraîche aident à garder le cap. La montée se poursuit, avec une vue sur d’impressionnants mélèzes. À la sortie de la forêt, on atteint le point le plus élevé de la randonnée (2040 m). Le chemin du retour longe la piste bleue par la droite. Par beau temps, il offre une vue splendide sur les Alpes bernoises et valaisannes. Au terme de cette randonnée de 1,5 à 2 heures, les marcheurs peuvent attaquer la deuxième boucle, d’une longueur à peu près identique. Celle-ci passe par la station supérieure de la télécabine et la cabane en pierre, direction Resti. À l’horizon, les cimes enneigées de la région du Simplon se dressent dans le ciel. Depuis l’alpage de Resti, il faut suivre les marquages roses jusqu’à la route forestière, puis longer celle-ci jusqu’à la bifurcation «36-Weg». On remonte ensuite à Rosswald par un sentier étroit à travers la forêt. Et maintenant, rien de tel qu’une boisson chaude pour se réchauffer!
Face au Stockhorn BE N° 1368
Rossberg • BE

Face au Stockhorn BE

Le petit domaine skiable de Rossberg est discrètement niché au-dessus d’Oberwil im Simmental. Grâce à l’orientation de la vallée, le soleil y brille tôt le matin. Les piquets roses du chemin de randonnée en raquettes longent la piste de ski avant de prendre la direction du petit vallon situé au pied du Niderhore, du Buufal et du Puntel. Une fois les pistes franchies, l’itinéraire emprunte une petite route d’alpage qui gravit lentement les versants ensoleillés. L’autre côté du vallon est encore tapi dans l’ombre. Plus tard en revanche, sur le chemin du retour, il sera aussi baigné de soleil. La traversée du versant en direction de Vorderi Site se fait sur un chemin bordé de ronces et de petits arbres. L’endroit est manifestement peuplé de lièvres et de renards, trahis par les empreintes dans la neige. Arrivé à Gruebi, il vaut la peine de s’écarter un peu du chemin: près des chalets d’alpage, un banc abrité du vent permet de profiter du soleil. Plus loin, on aperçoit le versant sud du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch. Après une brève descente vers Schönebode, le sentier repart à la montée et franchit un ravissant ruisseau bordé d’arbres et au lit recouvert de neige. Plus loin, une petite route traverse la pente située en contrebas du ravin de Jeppersgrabe et désormais baignée, elle aussi, par les rayons chauds du soleil. Le sentier parcourt ensuite les pâturages avant de plonger dans la forêt jusqu’à Risibode. Entre les arbres, on devine à nouveau les silhouettes des skieurs, peu avant le retour à Rossberg, point de départ de ce circuit.
Le haut plateau de Greina N° 1590
Pian Geirett — Diga di Luzzone • TI

Le haut plateau de Greina

La Greina a inspiré plus d’un peintre, photographe ou poète. Avec leurs œuvres, ils ont gravé la beauté de ce haut plateau dans les mémoires. C’est en partie grâce à eux que cette toundra alpine n’a pas été inondée et que l’on peut y randonner aujourd’hui. La randonnée commence à Pian Geirett, au fond du Val Camadra. Le chemin descend à la rivière Brenno della Greina, la traverse et la suit un moment à travers la plaine alluviale. Il décrit ensuite de larges courbes en montant jusqu’à la Capanna Scaletta. Perché sur un rocher, le refuge offre une vue splendide sur la vallée. De là, on suit le tracé de la vallée jusqu’au Passo della Greina, qui marque la frontière avec les Grisons. Ce col marque aussi l’entrée dans la Plaun la Greina, le célèbre haut plateau sur lequel sinue la rivière Rein da Sumvitg. Au point 2230, le chemin rejoint ceux qui mènent au Val Sumvitg et à l’Alpe di Motterascio. L’itinéraire emprunte celui qui mène à l’alpage. Après une courte montée en direction du sud, on atteint Crap la Crusch, de nouveau contrée tessinoise où les cours d’eau se scindent. Aux pieds des montagnes Piz Ner et Pizzo di Güida, le chemin mène à la Capanna Motterascio, au bout de l’alpage du même nom. C’est ici que débute la descente. Raide et sinueuse, elle emprunte un chemin alpestre récemment élargi pour faciliter l’exploitation de l’alpage et mène au Lago di Luzzone. On longe alors ses rives sur un chemin panoramique jusqu’à l’alpage de Garzott. On emprunte ensuite la route de l’alpage jusqu’à l’arrêt du Bus alpin à l’entrée du tunnel, à moins de 1 kilomètre du bout du lac et du barrage.
Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI) N° 1506
Wasserauen — Säntis • AI

Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI)

Le Säntis fait partie des sommets que tout randonneur aimerait gravir une fois dans sa vie. Culminant à 2501 mètres et coiffé d’une antenne caractéristique, c’est la plus haute montagne du massif de l’Alpstein. La conquête de son sommet est certes astreignante, mais guère difficile sur le plan technique. En ce matin d’automne, le train emmène une bonne cinquantaine de randonneurs de tous âges à Wasserauen. Dehors, le soleil matinal baigne le paysage d’une lumière orange. La vallée de Seealp est encore à l’ombre et c’est bien ainsi, car la randonnée commence par une rude ascension en direction de Klein Hütten. Un étroit sentier traverse la forêt brun-rouge. Les feuilles crissent sous les pieds. Puis la vue se dégage sur le pays d’Appenzell. On continue par un beau chemin panoramique en direction de Meglisalp. De l’autre côté de la vallée, le Schäfler et Ebenalp sont baignés par les premiers rayons du soleil. À Meglisalp, les collines herbeuses et le restaurant offrent l’opportunité de faire une pause. C’est que la deuxième étape de la randonnée requiert du muscle: le chemin commence par un zigzag pentu à travers un paysage karstique tourmenté. Puis il traverse un pierrier où un escalier étroit et tortueux a été aménagé avec des pierres plates. Le but de la randonnée, l’ancienne auberge, semble à portée de main mais les derniers mètres sont les plus durs... On finit tout de même par y arriver, et même au belvédère situé un peu plus haut encore. Et devant la vue sur les Alpes, surtout sur les Churfirsten, toute fatigue s’envole! La descente est plus facile: le téléphérique ramène les randonneurs à Schwägalp en dix minutes.
Face au majestueux Zervreilahorn N° 1369
Gadenstatt — Zervreila • GR

Face au majestueux Zervreilahorn

Une vue quasi épique attend le randonneur après une dernière montée puis un dernier virage: le panorama s’ouvre soudainement sur le lac de barrage et, à l’arrière, sur le majestueux sommet de Zervreilahorn. Il s’agit là du point d’orgue d’une belle randonnée hivernale à travers la vallée de Valser Tal. Cette randonnée sur le chemin panoramique commence par une montée en télécabine de la station inférieure de Vals à Gadastatt. À partir de là, le chemin de randonnée hivernale préparé se dirige vers l’amont sur un terrain pour l’essentiel agréablement plat. Le randonneur doit surmonter deux courtes montées mais ses efforts sont récompensés par la vue sur l’autre versant de la vallée et sur les majestueuses montagnes alentour. Le chemin passe devant des cascades gelées, des bancs en bois accueillants et des cabanes d’alpage enneigées. Bordé de sapins recouverts de neige, il suit toujours les panneaux indicateurs roses. Au-dessus des randonneurs se dresse le sommet de Dachberg, le domaine skiable de la Valser Tal. Au bout de deux heures environ, on atteint Frunt. C’est ici que se dresse la chapelle St. Anna, construite en 1754 et très exposée. Les bancs devant les cabanes d’alpage invitent à s’arrêter pour profiter du soleil. La vue sur le lac de barrage et sur le Zervreilahorn, culminant à 2821 mètres et surnommé le «Cervin des Grisons», est impressionnante. Le chemin descend ensuite en pente raide jusqu’au mur du barrage. La randonnée se termine de l’autre côté du lac, au Restaurant Zervreila, après la traversée de cet ouvrage imposant. Le gâteau aux myrtilles, une spécialité de la maison, donne des forces pour le retour jusqu’à la station inférieure de la télécabine à Vals, quelle que soit l’option choisie: en navette, à pied le long de la route ou à toute vitesse sur la piste de luge de sept kilomètres de long pour les plus téméraires.
Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse N° 1502
Melchsee Frutt — Engelberg • OW

Tour des quatre lacs au cœur de la Suisse

Éclairé par le soleil matinal, le lac de Melchsee brille de mille feux. Sur le haut plateau de Melchsee-Frutt, l’air est frais et pur, et le paysage magnifique. En passant par les quatre joyaux que sont les lacs de Melchsee, Tannensee, Engstlensee et Trüebsee, cette randonnée jusqu’à Engelberg ravit le corps, l’esprit et l’âme des marcheurs. Elle parcourt presque 19 kilomètres en environ six heures, mais familles et enfants y trouveront leur compte, car les remontées mécaniques permettent de raccourcir le temps de marche. Peu après Melchsee-Frutt, l’itinéraire monte légèrement le long du Bonistock et rejoint le Tannensee. La vue est splendide et les sommets alentour se reflètent dans le lac. L’auberge Tannalp, accessible par le train de Fruttli, offre la possibilité de se restaurer. Quelque 130 mètres plus bas se trouvent Engstlenalp et l’hôtel du même nom, qui rappelle des temps anciens, lorsqu’on utilisait des bêtes de somme pour passer les cols. L’Engstlensee est un peu caché. Pour le voir, il faut d’abord atteindre la crête de la vallée de Schaftal. Les randonneurs arrivent ensuite au col du Jochpass, où le chemin de randonnée de montagne bifurque vers le nord-est en dessous de l’auberge de montagne. Une piste de VTT longe le télésiège jusqu’au lac de Trüebsee. Les randonneurs et les vététistes ont ainsi des itinéraires dédiés. Ce n’est qu’une fois arrivé au Trüebsee, pris d’assaut par les touristes, que l’on prend conscience du rayonnement international dont jouit Engelberg. La descente à Engelberg via Gerschnialp et Bänklialp est recommandée, mais les marcheurs fatigués pourront emprunter la télécabine.
Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR N° 1499
Gitschen — Biel • UR

Sur les traces de Souvorov par le Chinzig UR

La traversée du col du Gothard pour rejoindre Altdorf puis celle du col de Chinzig pour rejoindre la vallée de Muotatal, fin septembre 1799, ont certainement coûté des efforts surhumains au général Souvorov et à ses 21 000 hommes. Aujourd’hui, la randonnée par le Chinzig est bien plus agréable, avec des chaussures de randonnée confortables, le soleil dans la nuque et des chemins de randonnée de montagne bien balisés. Par ailleurs, deux téléphériques aident à modérer les dénivelés. Après un trajet sinueux en car postal (réservation obligatoire) de Sisikon à «Riemenstalden, Chäppeliberg», on rejoint Gitschen en téléphérique. Il faut faire preuve de patience en cas de forte affluence, car la cabine ne compte que quatre places. Le chemin débute tranquillement en direction de la cabane du CAS Lidernenhütte puis monte jusqu’au Mälchbödeli en passant devant Ober Hüttli, pour rejoindre enfin Chli Tisch par des alpages. Là, on a une vue plongeante sur le lac de Spilauer See. Peu avant le sommet de Rossstock, le chemin bifurque à gauche et descend jusqu’au col de Rossstocklücke par un court raidillon sécurisé par des chaînes, puis par un pierrier. Le chemin désormais blanc-bleu-blanc mène au flanc sud-est du Rossstock sur un couloir praticable. Ce passage clé est cependant accessible sans problème et réserve une bonne dose de plaisir aux enfants aguerris. L’on atteint bientôt le Chinzig par les prés. Aujourd’hui, on y trouve un refuge et une petite chapelle. Une messe de montagne y est célébrée tous les 15 août. Sur les traces de Souvorov, un large chemin redescend vers Biel, où une auberge de montagne permet de faire passer le temps en attendant le téléphérique. Heureusement que ce «bon vieux temps» est révolu!
Circuit vers les lacs de montagne de Maloja GR N° 1497
Maloja • GR

Circuit vers les lacs de montagne de Maloja GR

Les grands lacs d’Engadine – ceux de Sils, de Silvaplana et de Saint-Moritz – sont réputés pour leur beauté. En revanche, les deux petits lacs de Lägh da Bitabergh et Lägh da Cavloc, au-dessus de Maloja, ne sont connus que des initiés. Cette randonnée adaptée aux enfants débute dans le village de Maloja et se dirige vers la route du col qui mène au val Bregaglia. D’ici, la vue sur la vallée est un must. Peu après, on franchit l’impressionnant barrage d’Orden, qui retient les gravats déversés pendant les intempéries. Autrefois, la région était parsemée de chemins de contrebande. De précieuses marchandises comme le café et les cigarettes franchissaient le col de Muretto, entre le val Bregaglia et la Valteline. Sur le premier tronçon de l’itinéraire, un sentier thématique pour enfants parallèle au chemin de randonnée fait revivre cette époque. Dans la forêt clairsemée de mélèzes, on peut se représenter la vie au temps où les vivres et d’autres provisions venaient à manquer et qu’il fallait les faire venir de très loin à dos de cheval. Entre les mélèzes, on distingue soudain un lac de montagne idyllique: le Lägh da Bitabergh. Les contrebandiers faisaient peut-être halte ici... Les enfants commencent à fatiguer et dévorent les premières rations de nourriture. Les randonneurs qui le souhaitent peuvent monter jusqu’à la Motta Salacina, d’où la vue sur le val Forno est splendide. Quant au chemin direct, il mène au Lägh da Cavloc. Heureusement, le tabac des contrebandiers a cédé la place aux costumes de bain. Avant d’emprunter le chemin du retour, on peut manger un encas au restaurant Cavloccio avant la descente en pente légère sur la route d’alpage jusqu’à Maloja.
Fraîcheur et ombrage dans le Jura N° 1492
Bassecourt — Undervelier • JU

Fraîcheur et ombrage dans le Jura

Au IIIe siècle, Colombe de Sens refusa d’épouser le fils de l’empereur romain Aurélien et fut emprisonnée. Une ourse l’y aurait protégée. Autre fait remarquable: Colombe échappa aux flammes du bûcher. Elle fut décapitée. Aujourd’hui, une chapelle rupestre lui est consacrée, destination de cette randonnée, promesse de fraîcheur. Le départ s’effectue à Bassecourt, d’abord sur une route goudronnée. On monte ensuite sous les arbres vers la Côte de Frénois et on marque un premier arrêt à la cabane forestière (pt. 751). L’ascension qui suit, terminée par une petite montée raide, est facile. En passant la clôture des vaches, rester bien à droite, remonter le talus le long de la forêt et, en haut, continuer vers La Jacoterie. Juste avant la ferme, le chemin retourne dans les bois, s’étrécit et s’incline. Des vaches sont passées par là. Comment ont-elles fait? Un pied sûr est ensuite nécessaire: une descente de plus de 50 virages serrés sillonne la forêt jusqu’à la rivière La Sorne. Une merveille. La grotte de Sainte-Colombe est de l’autre côté. Pour éviter la route, il faudra patauger un peu. Quel soulagement par des températures élevées! La grotte, bien aménagée, est elle aussi bien fraîche. On aimerait s’attarder, écouter l’eau s’écouler, laisser les fleurs et l’encens produire leur effet à la lueur des bougies, et s’apaiser. Les croyants se lavent les yeux et les pieds dans l’eau qui aurait des pouvoirs de guérison. Un pèlerinage a lieu ici le 15 août. La grotte réserve bien des surprises: des fouilles ont mis au jour des ossements préhistoriques, des silex, divers os d’animaux ainsi que des céramiques de l’Âge du bronze.
Unesco Biosphäre Entlebuch N° 1695
Schüpfheim — Chappelbodenbrücke • LU

Unesco Biosphäre Entlebuch

Vielerorts sind Bäche und Flüsse in ihrem Lauf durch Verbauungen eingezwängt und für Wanderwege, die nahe am Wasser entlang führen, gibt es oftmals wenig Raum. Nicht so entlang der Kleinen Emme in der Biosphäre Entlebuch. Hier werden die Wanderer auf dem Abschnitt zwischen Schüpfheim und der Chappelbodenbrücke durch unberührte Flusslandschaften geführt. Die gemütliche und wenig anstrengende Wanderung beginnt beim Bahnhof Schüpfheim. Die ganze Strecke ist sehr gut markiert und man folgt bei Abzweigungen jeweils den Wegweisern Richtung Wolhusen und der Bezeichnung Emmenuferweg. Bereits kurz nach dem Start wandert man Hand in Hand mit der Kleinen Emme und lauscht dabei dem Geplätscher des Wassers. Das kurze Wegstück abseits des Ufers bei der Zinggebrügg ist bald überwunden. Bei Hasle überquert man das Gewässer, um kurz darauf über eine Holzbrücke wieder auf die rechte Uferseite zurückzukehren. Schon bald wartet ein schattiger Rastplatz, der zur Pause einlädt. Beim Dorf Entlebuch führt der Weg erneut etwas abseits der Kleinen Emme am Bahnhof und an einigen Industriebauten vorbei. Im nun folgenden Abschnitt bis zum Auengebiet Emmenmätteli, wo eine Tafel auf vergangene Unwetter hinweist, fliesst die Kleine Emme recht wild in ihrem natürlichen Bett. Man kann nur erahnen, wie sich das Wasser bei einem heftigen Gewitter den Weg zwischen den Felsen hindurch bahnt. Kurz vor dem Ziel bei der Postautohaltestelle "Chappelbodenbrücke" fällt das mit grossen Nagelfluh-Felsen durchsetzte Bachbett auf. Mit etwas Glück lässt sich zum Abschluss noch eine Wasseramsel entdecken. Sie ist der einzige Singvogel, der tauchen kann und so seine Nahrung findet.
Le Rigi, roi des sommets N° 1694
Rigi Kaltbad — Rigi Scheidegg • SZ

Le Rigi, roi des sommets

Le meilleur moyen de vérifier si le Rigi est à la hauteur de son surnom («roi des sommets») est de randonner dans ce massif montagneux de Suisse centrale situé entre les lacs de Zoug, de Lauerz et des Quatre-Cantons. Il est à noter qu’on n’est guère seul sur cet itinéraire, ce qui indique que le surnom du Rigi n’est pas dû au hasard. On arrive à Rigi Kaltbad en téléphérique depuis Weggis ou en train à crémaillère depuis Vitznau. La randonnée commence à la gare et suit les panneaux indiquant Rigi Scheidegg. On atteint rapidement la bifurcation de First, où l’on tourne à droite pour emprunter le chemin des falaises. Impressionnant et bien sécurisé, celui-ci suit les falaises de poudingue escarpées. La vue sur le lac des Quatre-Cantons et les nombreuses chaînes de montagnes est splendide. Peu après, le pont piétonnier près d’Unterstetten surgit. La structure actuelle n’a que quelques années, mais le train à crémaillère montait autrefois au Rigi en empruntant l’ancienne structure. Après l’avoir franchi, on quitte la route d’alpage pour suivre le panneau indiquant «Oberstafel / Hinder Dossen Seeweg». Après une brève montée raide, le chemin redescend doucement jusqu’à la bifurcation d’Oberstafel. Il remonte ensuite à gauche près du chalet d’alpage. Puis à Hinder Dosse, il traverse la route pour rejoindre le chemin jusqu’à Rigi Scheidegg. L’inhabituelle tour panoramique en forme d’arche avec une vue à 360° fait vite oublier les efforts de l’ascension. Les tableaux panoramiques aident à s’orienter dans le paysage.
Cervin, le charme éternel N° 1568
Sunnegga — Zermatt • VS

Cervin, le charme éternel

Existe-t-il une montagne plus majestueuse que le Cervin, dont le sommet semble chatouiller le ciel? Rien d’étonnant à ce qu’il préfère rester à l’écart de ses semblables. Cette randonnée permet de lui rendre hommage. Face au Cervin, l’itinéraire passe par des hameaux d’alpage enneigés puis devant des restaurants chics avant de descendre vers Zermatt. Le chemin est sûr et homologué: il a été conçu selon les règles de l’art et est considéré par le canton comme compatible avec le paysage, la nature et l’environnement. Le randonneur ne dérange pas les chamois ni les tétras-lyres. Il ne doit pas non plus traverser de ravine rocheuse, où une chute dans la neige pourrait couper court aux plaisirs de la randonnée. En outre, l’itinéraire est parfaitement balisé. Le point de départ de cette randonnée est la station supérieure de Sunnegga, à 2288 mètres d’altitude. Le chemin passe ensuite par l’alpage de Findeln, puis par le hameau d’Eggen, dont les simples façades en bois dissimulent d’élégants chalets. Les restaurants du hameau de Ze Gassu sont tout aussi chics et la réservation y est obligatoire. Peu importe: le chemin invite déjà à la randonnée hivernale. Depuis Ze Gassu, il suit le versant en descendant doucement. A la prochaine bifurcation, cette randonnée d’hiver se poursuit vers Tiefenmatten en passant par les bois d’Üsseri Wälder. Une partie de l’itinéraire suit un ancien bisse construit dans la roche. Ici encore, le Cervin attire le regard. A Tiefenmatten, une mangeoire permet d’observer des chevreuils s’alimentant paisiblement. Les randonneurs arrivent ensuite à Zermatt par le quartier d’Oberhäusern.
Splendide vue sur Conches N° 1570
Flesche — Bellwald • VS

Splendide vue sur Conches

Quand le bon Dieu créa Conches, il parcourut la vallée d’un pas décidé et répartit la forêt entre les villages. Arrivé à Lax, il se retourna et remarqua qu’il avait oublié une parcelle. En guise de compensation, il la baptisa Bellwald, «belle forêt». Cette légende donna aussi aux villageois leur surnom: Angsthasen, littéralement «lièvres froussards». En effet, ils auraient fait preuve de couardise en n’osant pas réclamer leur part de forêt au Créateur. La randonnée hivernale qui descend de Flesche à Bellwald via Mutti donne le temps de méditer sur cette légende. Au début de la randonnée, le chemin est abrupt et traverse une forêt clairsemée. Il bifurque ensuite sur une route de montagne plus large et redescend doucement vers Steineregga. Les randonneurs et les skieurs se partagent la piste et cela fonctionne bien, selon les Bellwald Sportbahnen AG. Tout le sentier est ensoleillé et panoramique. Logique, puisque les habitants de Bellwald ont été oubliés lors de la répartition des bois. Dans la haute vallée de Conches, se taquiner fait partie des traditions. Les sobriquets ne sont pas tous aussi gentils que celui des habitants de Bellwald. A Oberwald, les habitants sont des «cochons», à Münster des «mangeurs d’ours», à Fieschertal des «bouteilles de schnaps» et à Binn des «menteurs». Personne ne connaît vraiment l’origine de ces surnoms. La plupart du temps, ils apparaissent spontanément et perdurent durant des générations, expliquait l’auteur valaisan Anton Bielander dans une petite étude sur le sujet. Selon lui, les noms auraient rendu la cohabitation entre les villages voisins supportable et auraient mené à des joutes oratoires bénéfiques pour l’âme.