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1616 entrées ont été trouvées
Braunwald - lieu de villégiature N° 0673
Grotzenbüel — Braunwald Bergstation • GL

Braunwald - lieu de villégiature

Braunwald se trouve sur un plateau situé à l’ouest du Linthal, dans le canton de Glaris. Depuis 1907, on y accède uniquement par funiculaire, ce lieu de villégiature étant l’une des huit stations suisses sans voitures. A l’autre bout du village, qui est rapidement atteint, la télécabine nous amène à Grotzenbüel où l’on pourra prendre un petit café au restaurant, tout en profitant du panorama qu’offrent les Alpes uranaises. Pourquoi ne pas revenir une autre fois pour gravir l’Ortstock? Et là‑bas, au nord, ne s’agit-il pas de l’Eggstock? Notre randonnée débute à plat, avant d’aborder une succession de légères montées et de légères descentes. Au début, on ne cesse de voir des panneaux de direction et des objets du sentier des nains, un chemin familial à thème. Ce dernier commence à Gumen, mais une variante plus courte permet de le rejoindre à Grotzenbüel. La perspective de visiter le château des nains motivera la plupart des enfants à marcher. Notre itinéraire, quant à lui, se poursuit, via Ortstockhaus, à travers des alpages et des forêts, avant de descendre jusqu’au petit lac de Bergetensee, une occasion pour certains de tester leur résistance au froid. La descente devient raide et aboutit au Restaurant Nussbühl à Nussbüel, connu loin à la ronde pour son fameux kouglof. Le chemin nous ramène ensuite à Braunwald, où l’on peut gagner le Märchenhotel Bellevue, l’Hôtel des contes, après avoir passé une nouvelle fois à côté de la télécabine Hüttenberg-Grotzenbüel. Pourquoi ne pas y terminer la journée en douceur avec un verre de vin rouge?
Vue sur le col du Golitschepass N° 0674
Undere Elsige • BE

Vue sur le col du Golitschepass

Situé entre Adelboden et Kandersteg, juché à 1800m d’altitude, l’Elsigenalp surplombe les vallées d’Engstligen et de la Kander. Bien qu’il soit facilement accessible depuis Frutigen, ce lieu n’en est pas moins sauvage. Preuve en est sa flore réputée pour sa variété. Des chemins de randonnée de montagne, agréables et peu difficiles, partent dans toutes les directions. Quand il fait beau, les parapentistes s’en donnent à cœur joie au­dessus de nos têtes, alors que les mordus d’escalade taquinent le rocher. Partant d’Elsigbach, le téléphérique met cinq minutes pour atteindre l’Elsigenalp. C’est là que débute cette randonnée. Après quelques minutes de marche, on arrive au restaurant où une kyrielle de panneaux indicateur proposent toutes sortes de destinations. Notre itinéraire passe par le joli petit lac Elsigsee, un endroit qui, en été, se prête particulièrement bien à la baignade ou aux grillades. A partir de là, il convient d’être attentif au tracé du sentier. Après avoir zigzagué à travers de grandes prairies, ce dernier fait un virage serré pour atteindre le point culminant de notre randonnée à 2320 m d’altitude. Une brève descente permet d’accéder au col de Golitschepass. Ces deux points offrent un panorama sublime: la Blüemlisalp, le Fründehorn et le Doldenhorn s’étalent sous nos yeux. Egalement un but de randonnée, l’Elsighorn, qui ne ressemble d’ici qu’à une petite colline, se dresse non loin de là. Après un passage quelque peu escarpé, la descente se poursuit tranquillement sur de petits sentiers, à travers de vastes prairies verdoyantes et vallonnées, jusqu’à la station du téléphérique.
Le long de la frontière jurassienne N° 0675
Lucelle • EU

Le long de la frontière jurassienne

C’est à quelques kilomètres, au nord‑ouest, de Delémont, dans la vallée de la Lucelle, que se trouve le village éponyme. Bordant la frontière franco­suisse, il appartient à la commune de Pleigne. La randonnée débute à l’arrêt de bus situé à proximité du poste‑frontière. Un sentier, qui part derrière les panneaux de randonnée, direction l’abbaye, descend jusqu’à un petit lac artificiel. Arrivés au bout de ce dernier, nous empruntons le chemin de la digue et descendons l’escalier à gauche pour atteindre la forêt et longer la Lucelle, plus ou moins à plat. Sur la gauche, on a une belle vue sur l’ancienne abbaye cistercienne de Lucelle. Nous bifurquons alors à droite et montons au Löwenburg, juché au sommet d’une chaîne de collines. Ce site historique incite à faire une pause pour profiter du soleil, le regard tourné vers la France. Le site permet de visiter une chapelle gothique, la ruine d’un ancien fort et un musée archéologique (s’annoncer à l’avance au 032 431 12 20). Löwenburg est aujourd’hui une exploitation agricole, propriété de la fondation Christoph Merian. D’un point de vue culinaire, le point fort de la randonnée est sans nul doute le Restaurant Moulin‑Neuf, établissement arborant le label gastronomique « Goût Mieux ». Dans un décor rénové avec goût, on peut déguster des délices culinaires bio fraîchement préparés qui, à eux seuls, valent le déplacement. Le restaurant a des chambres à disposition pour ceux qui souhaiteraient passer la nuit. Quant aux autres hôtes, ils peuvent emprunter, le temps de la digestion, le chemin du retour qui longe la Lucelle.
Le château de Säli près d’Olten N° 0676
Olten • SO

Le château de Säli près d’Olten

Cette jolie randonnée dominicale débute à la gare d’Olten. Après le passage souterrain, il suffit de suivre les panneaux en direction d’Aarburg et de longer l’Aar. La rivière traversée, le paysage devient vite rural. Le chemin passe, d’ailleurs, par la réserve naturelle de Ruttiger. Bien visibles dans leur présentoir, des brochures nous informent sur les efforts entrepris par le canton de Soleure en faveur de la conservation et de la promotion des haies, des lisières de forêt et des pâturages secs. A Aarburg, charmante petite ville du canton d’Argovie, il convient de bien suivre les panneaux pour éviter de partir à droite dans le village. Notre sentier grimpe la côte, passe non loin de la ruine du château‑fort de la Wartburg, puis traverse paisiblement la forêt jusqu’au Restaurant Säli‑Schlössli, bâti en 1260 par les seigneurs d’Ifenthal. Cette tour habitable, majestueuse à l’époque, devait servir de nouvelle forteresse, la « Neu‑Wartburg ». Vous n’avez pas pris de pique‑nique? Qu’à cela ne tienne, le restaurant dispose d’une terrasse où l’on sert le repas de midi et même un brunch le dimanche à partir de 10h. L’endroit est idéal pour profiter du panorama et de la chaleur du soleil. La descente se fait par la forêt. A l’entrée d’Olten, un petit parc animalier permet d’observer des cerfs, des mouflons et des chèvres. On aura, peut­être, même la chance d’apercevoir un raton laveur, si mignon et pourtant dangereux comme l’indiquent les panneaux. Finalement, le chemin traverse des quartiers résidentiels jusqu’à la gare. Pour couronner la journée, on peut franchir le pont de la gare et s’installer sur la terrasse du Restaurant Aarhof, avant de reprendre le train qui nous ramènera chez nous.
Le Pic Chaussy N° 0677
Col des Mosses • VD

Le Pic Chaussy

Le plateau des Mosses, situé au beau milieu des Alpes vaudoises, présente un attrait particulier. C’est, au plus tard, en sortant du car postal au col des Mosses que l’envie de se mettre en route se fait sentir. On débute la randonnée entre la poste et Le Relais Alpin pour suivre les panneaux indiquant la direction du lac Lioson et du Pic Chaussy. Le chemin gravit la pente, traverse le village et longe en montant la forêt, à gauche. Après le premier plat, il traverse un pâturage pour rejoindre Lioson d’en Bas où se trouve une fromagerie artisanale. Si vous souhaitez la visiter ou y acheter des produits d’alpage, annoncez-vous au préalable. Nous reprenons la route en empruntant, jusqu’au virage, un chemin asphalté ascendant. A partir de là, un sentier nous conduit à Lioson d’en Haut où on y trouve un restaurant de montagne et le fameux lac de Lioson, appelé aussi la «Perle des lacs alpestres». L’ascension se poursuit en direction du Pic Chaussy sur de petits chemins escarpés qui permettent, à chaque pas, d’affiner la vue sur les Salaires. Après la corniche et avant le dernier raidillon menant sur la crête, il convient d’être attentif, car, malgré le balisage, le chemin n’est pas facile à trouver. Le versant sud est habité par un troupeau de bouquetins qui se laisse approcher, habitué qu’il est aux randonneurs. Une fois le sommet atteint, on jouira d’une splendide vue sur les Diablerets. Un endroit idéal pour sortir son sandwich et son thé. La descente passe par la gauche, vers Lioson d’en Bas, puis regagne le col des Mosses. Si vous n’êtes pas pressé de rentrer, vous pouvez, par exemple, passer la nuit à l’Hôtel Le Relais Alpin ou, au moins, déguster une bonne tarte aux fruits.
La descente du Monte Generoso N° 0678
Monte Generoso — Bellavista • TI

La descente du Monte Generoso

Qui ne se souvient pas des cakes triangulaires fourrés à la crème du Monte Generoso? Notre randonnée débute justement sur cette montagne. Bleu­orange comme les emballages de cake, le train à crémaillère qui part de Capolago nous permet d’atteindre ce sommet italo‑suisse. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Migros a baptisé un cake de son nom : en 1940 Gottlieb Duttweiler avait, en effet, sauvé le train à crémaillère de la faillite. C’est grâce à ce geste que les randonneurs peuvent encore se promener aujourd’hui sur cette montagne, dont les versants sud et ouest sont helvétiques et le flanc nord italien. Par temps clair, on aperçoit tout l’arc alpin jusqu’à la Bernina, une vue qu’il vaut la peine d’admirer en sirotant un café au Restaurant panoramique Vetta ou au bar situé au rez‑de‑chaussée. Quelle beauté et quelle surprise! Qui aurait pensé trouver ici un paysage si sublime? Nous descendons en direction de l’Alpe Nadigh. Cette montagne, que les indigènes appellent «Calvagione», est connue pour la diversité de sa flore. On remarquera aussi les nombreuses chèvres de toutes les couleurs qui semblent bien se plaire ici. Elles grimpent autour des maisonnettes en pierres sèches, typiques de cette contrée. En vérité, ce sont des silos à neige, ou «neveres», ancêtres des réfrigérateurs, que les vachers utilisaient jadis pour stocker leur lait. Enterrée aux deux tiers, leur structure ne laisse apparaître qu’un petit espace réservé à la porte. Après l’Alpe Génor et un passage escarpé, notre chemin traverse la voie de chemin de fer qu’il longe ensuite jusqu’à la gare de Bellavista.
Clavau, un bisse dans le vignoble N° 0680
St-Léonard — Sion • VS

Clavau, un bisse dans le vignoble

Long de 74 km, le Chemin du Vignoble louvoie entre les parcelles viticoles et permet de relier Martigny à Loèche en quatre étapes. Il présente l’avantage d’être praticable toute l’année. En hiver, son exposition plein sud favorise la fonte des neiges et permet de profiter de la chaleur du soleil. Au printemps, on se réjouira du développement avancé de la végétation et, en automne, on appréciera la multitude de couleurs saisonnières contrastant avec les cimes alpines déjà couvertes de leur manteau neigeux. En été, en revanche, il vaut mieux éviter cet itinéraire en raison de la chaleur écrasante qui y règne. Cette randonnée débute à Saint‑Léonard, où se trouve le plus grand lac souterrain naturel navigable d’Europe (www.lac‑souterrain.com). Outre le principal panneau de direction, on trouve, à côté du ruisseau qui sépare les villages d’Uvrier et de Saint‑Léonard, une boulangerie qui sert un excellent petit déjeuner. Le chemin monte ensuite pour rejoindre le bisse de Clavau, qu’il longe entre les vignes, offrant toujours un splendide coup d’œil sur la vallée du Rhône et les Alpes valaisannes. Les aperçus sur les vallées latérales, tel le Val d’Hérens, stimulent l’envie de faire d’autres randonnées. Le Chemin du Vignoble est balisé de panneaux didactiques consacrés à la viticulture. On apprend ainsi que le chasselas, le johannisberg, le gamay et le pinot noir sont les quatre principaux cépages de la région, mais qu’il y a aussi des variétés indigènes comme l’amigne, l’humagne, la petite arvine, le cornalin ou le païen, sans oublier les cépages de renommée internationale telle la syrah. A la Guérite Brûlefer, qui fait partie de la plus ancienne propriété viticole du Valais, exploitée par la famille Bonvin, on vous proposera soit une raclette si vous faites la pause de midi, soit un verre de fendant Brûlefer que vous dégusterez en appréciant la vue. Le chemin redescend ensuite sur Sion, passe par la vieille ville et aboutit à la gare.
La descente de la Bernina N° 0679
Bernina Suot — St. Moritz / S. Murezzan • GR

La descente de la Bernina

Le train des chemins de fer rhétiques nous emmène de Samedan en direction de Tirano. On peut aller aussi loin que l’on veut sans crainte du retour, la Via Albula/Bernina (itinéraire régional No 33 de la «Suisse à pied») permet, en effet, de rejoindre Saint‑Moritz à partir de toutes les stations de la ligne de la Bernina. Si l’on choisit cette variante de la Via Bernina, il faut descendre du train à Bernina Suot où un fort vent matinal nous accueille. Si d’aventure vous avez raté la merveilleuse vue sur le Piz Bernina et sur le glacier de Morteratsch, vous ne tarderez pas à vous rattraper. La randonnée longe le ruisseau Ova da Bernina dans le sens du courant jusqu’à ce que les eaux paisibles se transforment en torrent avec ses cascades grondantes et ses marmites glaciaires. A Morteratsch, une vue spectaculaire s’offre sur le glacier éponyme. On distingue bien les moraines latérales qui ont raclé le flanc de la montagne et l’on ne peut que songer à la masse de glace qui existait à l’origine. Aujourd’hui, on compte 53 minutes pour atteindre la langue de glace, une durée qui ne cesse de s’allonger d’année en année, comme l’indiquent, chiffres à l’appui, les panneaux d’information consacrés à la fonte du glacier. Nous poursuivons notre route en direction de Pontresina, la ligne chemin de fer à portée de vue, comme tous les trains rouges qui l’empruntent. Le sifflement de la locomotive et la pente douce nous incitent à marcher avec entrain. Près de la station Fda Punt Muragl‑Staz, notre chemin tourne à gauche pour s’enfoncer dans la forêt. Il borde alors des marais avant d’atteindre une clairière et le lac Lej da Staz. L’endroit est idéal pour faire une dernière petite pause avant de continuer le long de la rive du Lej da San Murezzan jusqu’à Saint‑Moritz, ville mondaine et destination du jour.
Découvertes dans le Schwarzbubenland N° 0681
Aesch (BL) — Seewen (SO) • BL

Découvertes dans le Schwarzbubenland

Cette randonnée débute à la gare d’Aesch. Le chemin de fer, la route principale et la semi‑autoroute s’engouffrent dans l’Angenstein, étroit point d’entrée de la vallée du «Laufental». Ne soyez pas étonné, en début de randonnée, de voir des barrages antichars ou des bunkers: durant la Deuxième Guerre mondiale, la cluse d’Angenstein constituait un lieu stratégique de l’armée. On y voit un canon antichar de 9 centimètres camouflé avec beaucoup d’ingéniosité dans une maison au toit de tuiles sur laquelle ont été peintes des fenêtres en nid d’abeilles. Passé le château d’Angenstein et les vestiges des tours en pierre du château de Bärenfels, le chemin monte à Herrenmatt où l’accueillante l’auberge et son jardin nous invitent à nous délasser ou à déguster un bon plat local. C’est non loin de cette ferme qu’un avion britannique s’était écrasé en 1973 à la suite d’une erreur de navigation. Une plaque commémorative rappelle le destin tragique des 108 victimes de cet accident. Traversant des forêts et de vastes prairies, le chemin nous conduit vers Hochwald ou Hobel, selon l’expression en usage. Les indigènes, quant à eux, parlent, de «Buttenklopfer», car Hochwald est l’un des rares endroits de Suisse où l’on produit de la purée de cynorhodon. Une fois les baies de l’églantier broyées, la pulpe du fruit peut être utilisée en confiture, en gelée, avec du yogourt, du parfait glacé ou du fromage blanc. Si vous passez à Hochwald en septembre ou en octobre, vous aurez le loisir d’en acheter directement à la ferme. Le Nättenberg, point culminant du Hochwald, atteint, nous redescendons sur Seewen. Exceptionnellement, notre itinéraire n’est plus balisé par des panneaux jaunes, mais par des panneaux bruns qui conduisent au Musée des automates à musique. Après cette jolie randonnée, c’est l’occasion d’apprécier le son des orgues de Barbarie ou celui de l’orgue du Britannic.
De Carona à Montagnola N° 0705
Carona — Montagnola • TI

De Carona à Montagnola

«Jamais cependant je n’ai eu une aussi belle maison qu’au Tessin (...) et l’un de mes livres intitulé ‹Pro­menades› n’est rien d’autre qu’un chant de louange adressé à ses paysages. Ils sont devenus pour moi comme une terre natale», écrivait Hesse en 1954. Ces mots montrent l’effet salutaire qu’ont eu sur lui le climat, le paysage et la culture de cette région. Notre randonnée nous emmène sur les traces du poète. Au centre de Carona, l’église paroissiale San Giorgio mérite une visite; on notera en particulier la fresque du Jugement dernier dans le choeur. Hesse décrit ce village pittoresque dans son récit «Le dernier été de Klingsor»; on reconnaîtra par exemple une maison flanquée de deux petits balcons et d’un perroquet peint sur le pignon. A la sortie du village, on tombe sur le Grotto del Pan Perdü, puis dans la forêt, sur une fontaine ornée de gueules d’animaux et sur l’église de la Madonna d’Ongero, lieu de pèlerinage: autant de monuments également décrits par Hesse. L’église l’a particulièrement séduit: quand arrive l’heure où le soleil se couche, le parvis du petit sanctuaire forestier est, selon lui, la plus belle chose à voir dans toute la région. A côté de l’ancien couvent de Santa Maria Assunta di Torello, désaffecté dès 1389, le chemin descend dans la forêt ombragée en direction de Figino, puis remonte de l’autre côté, sur la Collina d’Oro, en passant par Agra et jusqu’à Montagnola. Ici, on trouve un sentier dédié à Hesse, qui comporte plusieurs stations et possède sa propre signalisation. On recommandera aussi une visite du Musée Hesse dans la Casa Camuzzi, où le poète a vécu pendant 12 ans.
Saucisses et balades N° 0612
Montfaucon — Pré Petitjean • JU

Saucisses et balades

Une bise glaciale souffle sur Montfaucon encore enveloppé d’un brouillard matinal. Point de départ d’un circuit de quatre heures, dont le centre d’intérêt est le poétique étang de la Gruère. Avant de prendre la direction du Bémont, une halte s’impose pour compléter son pique‑nique par un délicieux saucisson sec au boeuf bio de la région à la boutique Couleurs du Terroir. On s’engage sur un large sentier à travers les pâturages bordés d’imposants épicéas. Solitude absolue jusqu’au hameau du Bémont. Après un bref passage le long de la Nationale Saignelégier‑Delémont, on prend la direction du hameau des Cerlatez. On admire quelques fermes franc‑montagnardes cossues avant de s’engager dans une forêt de contes de fée, dans laquelle il est facile de s’égarer … Quel soulagement de rejoindre une route et le panneau jaune nous rassurant être sur la bonne direction. Signe de vie bienvenu, ces quelques vaches qui broutent paisiblement au voisinage du centre nature des Cerlatez. La brume a cédé sa place à un franc soleil qui perd pourtant la partie contre la bise persistante. On emprunte un chemin jusqu’à la Petite Theurre d’où le regard plonge sur l’étang de la Gruère, un miroir argenté cerné par de hauts sapins sombres. Toujours à Petite Theurre, on bifurque sur un chemin étroit et sinueux en direction de Montfaucon. L’occasion de goûter au charme indiscutable de ces paysages francsmontagnards si vastes sous la douce lumière d’octobre, avec une poignée de chevaux au repos. L’excursion se termine à la halte ferroviaire de Pré Petitjean à une vingtaine de minutes de Montfaucon: le vent est vraiment glacial.
Piz Spadla N° 0614
Vnà — Sent • GR

Piz Spadla

Le Piz Spadla, c’est la promesse d’une superbe randonnée sur les crêtes et de l’ivresse des sommets une fois parvenu en haut de cette montagne à la forme pyramidale. Quelques passages difficiles assurés par des chaînes donnent quelques sueurs froides, mais les montagnards entraînés les apprécieront. Le départ de l’itinéraire a lieu soit à Vnà, le petit village qui surplombe la vallée principale, soit à l’Hôtel Val Sinestra, situé plus loin dans la vallée du même nom. Les deux lieux sont accessibles en car postal. On peut aussi effectuer la première partie de la randonnée, jusqu’au Hof Zuort, la veille au soir. Après Hof Zuort, le chemin monte dans le Val Laver. A la hauteur de Tiral environ, l’itinéraire balisé bifurque en direction de Fuorcla Spadla. De cette dépression, les traces d’un sentier mènent sur la crête, le Fil Spadla, en direction du nord‑est et de l’est. Il faut contourner un sommet rocheux arrondi. Des chaînes ont été installées pour assurer ce passage. La plus haute élévation est le point 2936.3 sur le Fil Spadla. Le Piz Spadla n’est en effet qu’un sommet secondaire, où convergent cependant trois arêtes. La descente se fait par l’est, jusqu’au Piz Spadla, puis suit la crête vers le sud‑est. Vient alors le passage le plus délicat de la randonnée. A l’aide de chaînes, il faut descendre quelques marches de pierre, en ayant le pied sûr et une absence totale de vertige. L’itinéraire se poursuit jusqu’au point 2654 et redescend en zigzag, entre des paravalanches, jusqu’à un large chemin qui mène à Sent.
Vallée de Tourtemagne N° 0616
Gruben • VS

Vallée de Tourtemagne

De la station supérieure du téléphérique, à Oberems, un bus relie en 15 minutes Gruben, dans la vallée (seul. 2 courses le matin), d’où part l’exigeante boucle menant à la cabane de Tourtemagne. La variante simple passe par la route. De Gruben, elle mène par un chemin carrossable pour les jeeps jusqu’au lac de barrage, puis jusqu’à la cabane (2 h). L’itinéraire de montagne monte derrière la terrasse de l’Hôtel Schwarzhorn sur la droite de la vallée, vers le col d’Augstbord. Au‑dessus de la limite des forêts, près des indicateurs (point 2270 m), on quitte la route du col menant à St. Niklaus pour suivre le chemin panoramique de la vallée jusqu’au mur de barrage couvert d’herbe et se diriger vers le sud en passant par la Gigi Oberstafel. Sans descendre jusqu’à l’installation de transport du matériel, là où débute le chemin du lac de barrage, on monte brièvement jusqu’à la cabane. Pour la descente, éviter le chemin balisé par des empilements de pierres, mais suivre brièvement l’itinéraire parcouru à la montée en descendant cette fois vers la ligne de transport de matériel. Depuis cette large route naturelle, un sentier traverse les éboulis jusqu’au mur de barrage. Poursuivre sur le chemin carrossable pour les jeeps, puis, après 30 minutes, descendre (juste avant le panneau sur les dangers) quelques mètres dans l’imposant sentier des gorges, qui franchit la Turtmänna. A Vorder Sänntum, où convergent les itinéraires par la route et par la gorge, traverser le pont et suivre, à gauche de la rivière, les chemins herbeux qui mènent à Gruben.
Hôtels romantiques N° 0618
La Ferrière • BE

Hôtels romantiques

Les deux wagons rouges qui entament une grande boucle derrière la gare de La Ferrière à travers un paysage enneigé avant de disparaître dans la forêt ornée de givre ressemblent à un jouet. La neige crisse sous les pas, et le froid coupe le souffle. Le chemin serpente sur les collines qui s’étirent avant que n’apparaisse, ô surprise, une imposante bâtisse sur une élévation. Cette maison de famille construite au milieu du XIXe siècle est exploitée sous la forme d’une auberge depuis un bon siècle. Elle a accueilli les riches industriels zurichois, tels le fabricant de chocolat Sprüngli, qui parcourait ces vastes étendues à cheval, puis les adeptes de certains milieux religieux, chassés de la plaine. Depuis peu, ce sont les amateurs de ski de fond et les amoureux du calme et de l’isolement qui fréquentent l’hôtel. La vue sur l’arrière de la maison n’est peut‑être pas la plus belle, mais l’accueil d’Agnès Frochaux qui, depuis cinq ans, gère l’hôtel avec son mari, est des plus chaleureux. Elle prend justement congé d’un groupe qui a organisé ici une fête de famille. Un chocolat chaud nous attend bientôt sur une table de la salle à manger où les parois en bois et le plafond à caissons confèrent à la pièce style et chaleur. Aux Bois, à un arrêt de train, plusieurs sentiers de randonnée d’hiversont tracés. Sur place, la propriétaire suggère d’effectuer une boucle sur une route enneigée qui passe par la Montagne du Droit. A l’entendre parler si aimablement et simplement, on ne peut pas deviner que son hôtel figure dans le guide des plus beaux hôtels de Suisse publié parPatrimoine suisse.
Hôtels romantiques N° 0619
Rotenboden — Riffelberg • VS

Hôtels romantiques

«Je vais gravir le Riffelberg», dit Mark Twain à son compagnon de voyage Harris lors de son séjour à Zermatt en 1878. La veille, il avait passé la journée à lire des ouvrages d’alpinisme, et l’aventure le tentait. Ses descriptions sont pleines d’humour, et après une expédition couronnée de succès, il nota: «Notre exploit était réalisé – la possibilité de l’impossible avait été prouvée et Harris et moi fîmes fièrement notre entrée dans la grande salle à manger de l’Hôtel Riffelberg, déposant nos cannes de marcheurs dans un coin.» C’est donc Mark Twain qui a inscrit le Riffelberg dans la littérature mondiale. L’histoire du bâtiment remonte cependant à 1854. Au cours des années, l’ancien relais d’alpinistes s’est transformé en un confortable hôtel. La vue sur le Cervin et les montagnes alentour demeure exceptionnelle. On peut rejoindre agréablement l’hôtel depuis la station de Rotenboden (arrêt du train du Gornergrat), par le sentier de randonnée d’hiver préparé ou en suivant la piste «Panorama-Trail», un itinéraire de raquettes balisé. Les deux variantes diffèrent peu l’une de l’autre et en une heure et demie, les marcheurs auront rejoint la terrasse ensoleillée de l’hôtel historique. On peut aussi se luger sur le Riffelberg. Avec la carte d’un jour ou d’une demi-journée, on glisse aussi souvent qu’on le désire sur le tracé préparé qui relie Rotenboden à Riffelberg. Ceux qui ont encore de l’énergie après s’être rendus de Rotenboden à l’Hôtel Riffelberg peuvent descendre en train en quelques minutes du Riffelberg à la Riffelalp, point de départ d’un sentier de randonnée d’hiver balisé qui mène en deux heures environ au centre de Zermatt, en passant par Ritti.
Hôtels romantiques N° 0620
S-chanf • GR

Hôtels romantiques

En 2009, Ladina Florineth et Christian Klainguti ont rénové avec beaucoup de goût et de soin une maison engadinoise d’émigrants revenus au pays, en respectant les structures existantes tout en apportant une belle note contemporaine! Ce bijou figure à juste titre dans le livret de Patrimoine suisse: «Les plus beaux hôtels de Suisse». Comme prélude à un séjour à la Villa Flor, on pourra marcher une demi‑heure le long de l’Inn jusqu’à Zuoz, où les amateurs de douceurs perdront tous leurs moyens à la vue de la vitrine de la Pastizaria Café Klara. Ou alors on parcourra les magnifiques salles de la maison, en s’asseyant sur le sofa rouge du salon, en feuilletant les ouvrages de la bibliothèque, en montant à la terrasse sur le toit et en admirant le ciel saturé d’étoiles ou en profitant – tout seul ou à deux – de l’une des sept belles chambres … Le lendemain (il faut du courage pour quitter le lit confortable, la belle salle de bains, le délicieux petit‑déjeuner), la propriétaire propose de se rendre à l’Alp Griatschouls (zone de repos de la faune). Bien qu’il ne s’agisse pas d’un sentier de randonnée d’hiver officiel, le chemin est bien tracé et les indicateurs (prévoir un peu plus de temps que ce qui est indiqué) mènent bien au but: après un début de randonnée agréable, le chemin monte en pente raide et nécessite de bonnes chaussures. Cet effort permet de gagner rapidement de l’altitude. A partir d’Acla Laret, on avance soit à plat, soit en légère montée à travers la forêt hivernale enchanteresse. La limite de la forêt est franchie, la cabane (fermée) de l’Alp Griatschouls apparaît, dans un lieu où règne le calme absolu. Le retour se fait par le même chemin et offre une vue grandiose sur la vallée.
Toggenbourg N° 0621
Ebnat-Kappel — Nesslau • SG

Toggenbourg

La Thur, de sa source jusqu’au Rhin, mesure en tout 130 kilomètres. La partie entre Ebnat-Kappel et Nesslau, dans le Toggenbourg, est très belle car la rivière s’y comporte en torrent préalpin. Que l’on arrive de Saint-Gall ou du lac de Zurich, il faut monter à Wattwil dans le S9 pour Ebnat-Kappel, suivre le sens de la marche du train et emprunter le passage souterrain. On passe devant la fabrique de brosses, marche dix minutes tout droit sur la route qui débouche sur un sentier en gravier. Le chemin de la Thur se rebaptise ensuite itinéraire no 24 (SuisseMobile) et longe le cours d’eau presque en continu. Un dernier bout sur un revêtement dur dans le quartier de Thurau, puis le chemin de la Thur, après les dernières maisons, mène à droite vers le barrage de la petite centrale hydraulique d’Ebnat. Loin de la route et du train, on n’entend plus que le gargouillis de la rivière. Prairies et collines alternent avec des forêts mixtes et d’étonnantes roches primitives sur la rive. Après le pont de Brandholz, on rejoint par la forêt humide un endroit en forte pente qui contourne la rivière, ici très étroite. En haut passent les rails. Des marches descendent vers la Thur dont les rapides naturels et une cascade de 6 mètres de haut nous surprennent. Après la centrale hydraulique de Trempel, près de Krummenau, premier coup d’oeil sur les Churfirsten enneigés. On passe devant la gare et, au niveau du camping, on traverse le pont pour retrouver des sentiers. Près du dernier pont, ne pas suivre le panneau indicateur pour Nesslau, mais se diriger vers Stein, car ce parcours est plus beau. Près de l’église et de l’Hôtel Sternen, le chemin de la Thur débouche dans la rue principale et nous voilà à cinq minutes de la gare.
Stelserberg N° 0622
Stels, Hof de Planis • GR

Stelserberg

Le Stelserberg, au-dessus de Schiers, dans le Prättigau, est un but d’excursion idéal pour les raquetteurs. Sur ce vaste haut-plateau, formé par les glaciers, chacun trouvera un parcours à sa convenance. Le point de départ des itinéraires balisés est l’hôtel et le centre de cours Hof de Planis à Stels. A 50 mètres en contrebas se situe le départ – et l’arrivée – de deux pistes au bon enneigement qui passent, en une à deux heures environ, par Nigglisch Wis ou Mottis. D’autres itinéraires plus modestes débutent à l’arrêt du car postal Mottis, non loin de l’auberge du même nom. Ceux qui n’aiment pas se presser choisiront ici une boucle plus ou moins grande sur le vaste haut-plateau du Stelserberg. Les pistes montent légèrement sur de vastes étendues parsemées d’épicéas et de bouleaux. Une boucle très appréciée passe par les zones de hauts-marais protégés de Fulried et du lac Stelser (1668 m), où fleurissent en été des nénuphars blancs, ce qui est unique en son genre en Suisse à cette altitude! En hiver, on évitera de marcher sur la rive fragile du lac en voie de comblement et on optera pour la petite route enneigée qui mène à l’auberge du bord du lac (fermée), via Junker. On peut ensuite emprunter ce qui est une piste de luge et un chemin de randonnée, ou rentrer à l’auberge Mottis en suivant la crête vers le sud-ouest. Tout en cheminant, on profite de vues magnifiques sur les montagnes calcaires sauvages du Rhätikon et les sommets enneigés, au relief plus doux, situés entre le Mattjisch Horn et le Hochwang.
Région d'Aletsch N° 0623
Stn. Moosfluh — Riederalp • VS

Région d'Aletsch

En télécabine, de Golmenegg, on rejoint aisément la Moosfluh, point de départ et site le plus élevé de cette randonnée d’hiver spectaculaire. Un étonnant panorama attend ici les randonneurs! Tout en bas, on distingue Riederalp, Bettmeralp et la plaine du Rhône. Au loin, on reconnaît le Cervin, le Mont-Rose et le Weisshorn. Lors de la randonnée qui descend à la Riederfurka, on profitera de cette vue sur quelquesuns des sommets suisses les plus élevés. Le chemin est bien tracé, mais passe à des altitudes élevées. Des chaussures stables sont indispensables, des bâtons télescopiques ou de ski sont recommandés. «Vous ne profiterez pleinement de nos chemins de randonnée d’hiver qu’en ayant de bonnes chaussures et des bâtons. Les passages raides peuvent aussi être glissants. Soyez donc particulièrement prudents en les franchissant. Nous vous conseillons de munir vos chaussures de crampons». Le panneau en allemand, à la Moosfluh, est très clair. En fonction des conditions, des raquettes peuvent aussi s’avérer utiles sur le parcours. Le chemin balisé de toutes sortes de manières (du rose vif au jaune en passant par des panneaux en bois) longe principalement la crête et offre d’étonnants contrastes. A gauche, l’infrastructure touristique avec des pistes et des remontées mécaniques, et à droite, la forêt d’Aletsch enneigée qui surplombe le grand glacier. A la Riederfurka, les randonneurs doivent renoncer au calme et descendre le long de la piste de ski jusqu’à la Riederalp, puis rejoindre Mörel en téléphérique.
Barrière de rösti N° 0624
Giffers • FR

Barrière de rösti

C’est au coeur du canton de Fribourg, dans un paysage calme, qu’est tracée l’invisible frontière linguistique entre le français et l’allemand (ou plutôt le dialecte singinois). Autour de cette ligne de séparation culturelle volontiers nommée «barrière de rösti», une belle boucle au départ de Giffers/Chevrilles permet de découvrir un terrain souvent dégagé, très agréable par beau temps. Ici, près des Préalpes et sa chaîne de La Berra, des noms de lieux‑dits, de hameaux et de villages évoquent l’histoire de l’implantation de deux groupes de population qui ont toujours vécu paisiblement les uns avec les autres, ou à côté des autres. L’itinéraire aux dénivellations peu accentuées, agréablement réparties, traverse non seulement la barrière de rösti à deux reprises, mais aussi la petite rivière Ärgera/La Gérine, un cours d’eau impétueux en provenance du Plasselbschlund, qui, en hiver, ne fait passer que peu d’eau dans son large lit formé de blocs de pierres. Elle semble avoir été faite pour la saison hivernale, cette randonnée qui traverse plusieurs localités, permet de se réchauffer dans un restaurant ou de monter dans un bus de la société de transports régionaux fribourgeois tpf pour rejoindre Fribourg. Ceux qui parcourent la totalité de l’itinéraire font un large arc de cercle dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre et rejoignent Giffers, après avoir fait le plein de belles vues et traversé les villages de Bonnefontaine, St. Silvester, Plasselb et Rechthalten.
Saucisses et balades N° 0609
Erlenbach im S. — Riedli • BE

Saucisses et balades

Il est bon de se préoccuper tout de suite du retour et de préparer la randonnée en fonction de l’horaire du car postal à partir de Riedli, car il circule irrégulièrement. De la gare d’Erlenbach, le chemin suit d’abord la voie ferrée et passe devant la scierie d’où émane une bonne odeur de bois fraîchement coupé. On part assez vite sur la gauche, en franchissant la Simme, pour entrer dans la forêt et monter vers l’Ägelsee. Si l’on a déjà le souffle court, on peut reprendre des forces sur le banc installé au bord du petit lac pour affronter la deuxième ascension. Après un bref passage dans la plaine, le chemin est à nouveau raide, et si le soleil est de la partie, on est ravi de passer dans une forêt mixte, fraîche et ombragée. Une fois parvenus au sommet, les marcheurs peuvent être fiers d’avoir franchi une dénivellation de près de 800 mètres entre Erlenbach et Tschugge. Mais vient déjà la descente, d’abord par une pente raide, parfois en zigzag, puis sur un chemin confortable. Ici et là, une belle vue s’offre sur les versants et les sommets opposés du Diemtigtal. Le trajet passe souvent par des pâturages; au loin. La flore automnale est belle: chardons en fleurs, colchiques et feuillages dorés. Le «Burelädeli» de la station inférieure de la Wiriehornbahn vend de délicieux articles de boulangerie, glaces et produits locaux. On ne manquera pas les diverses saucisses sèches: «gendarmes» arrondis, minces et tendres, ou «Bauernknebel» plus durs, à base de viande de chèvre ou de boeuf. Avec du pain frais et du fromage de la région, ces saucisses constituent un formidable souper à manger sur le chemin du retour ou à la maison.
Saucisses et balades N° 0610
Maloja — Casaccia • GR

Saucisses et balades

Le sentier pédestre passe devant sa ferme. Mais il faut avoir entendu parler de lui et ne pas manquer le petit panneau qui présente ses produits: jambon, coppa, salami, lard, viande des Grisons, saucisses à rôtir et saucisses au foie de l’Engadine. Renato Giovanoli est surtout connu pour ses «salsiz». Après avoir frappé à la grande porte, on le trouvera peut‑être à l’arrière du bâtiment, dans son atelier. Sur la table attendent des boyaux lavés et le mélange qui permet de fabriquer les salsiz: deux tiers de porc, un tiers de boeuf, du sel, du poivre, du vin et des épices, dont la composition est secrète. Un secret qu’il tient de son grand‑père qui ouvrit la boucherie lors des débuts du tourisme en Engadine, à la fin du XIXe siècle, alors qu’à Maloja, le comte de Renesse faisait construire l’Hôtel Palace. Les salsiz, ces saucisses sèches fumées des Grisons, sont l’en‑cas idéal pour cette randonnée vers le Piz Lunghin. Pour être sûrs que Renato Giovanoli pourra nous en vendre, il vaut mieux lui téléphoner à l’avance. Derrière sa ferme, dans le hameau de Pila, on gravit la pente raide. Un regard derrière soi permet d’admirer le lac de Sils, les montagnes et leurs glaciers. Au Lägh dal Lunghin, la plus grande partie de la montée est faite. Il faut suivre les balisages par des pentes sablonneuses et des éboulis jusqu’au col Lunghin, où l’Inn, mais aussi la Julia et la Maira, prennent leur source: le col est une ligne departage des eaux; chacune des trois rivières ira se jeter dans une mer différente. Le chemin longe brièvement des affluents de la Julia et de la Maira jusqu’au col de Septimer, d’où l’on suit l’ancien sentier muletier vers Casaccia, le village le plus haut du Val Bregaglia.
Val di Campo N° 0613
Lukmanier Passhöhe — Campo (Blenio) • TI

Val di Campo

Le car postal ne franchit qu’en été le col du Lukmanier, le moins élevé des Alpes suisses. Depuis l’arrêt, le chemin passe derrière l’hospice, vers l’est, monte un peu dans la prairie, où le vent couvre déjà le bruit des voitures circulant sur la route du col. Vers le sud, on voit des sommets aux pierres grises, comme le Pizzo del Sole, quidélimitent la Leventina au nord. Le trajet passe devant le Vallone di Casaccia, aux roches claires de dolomites brillant au soleil, qui forme une profonde entaille dans le paysage. Au Passo di Gana Negra, par contre, les pierres sont noires. L’herbe est parsemée de morceaux d’ardoise effrités. Au niveau des trois plus gros blocs, un chemin bifurque vers le sud vers le Pizzo di Cadrèigh et la crête qui sépare le Val di Campo de la Valle Santa Maria et de la route du Lukmanier. Un chemin plus agréable mène à l’Alpe di Bovarina: on entre dans la paisible vallée latérale en passant devant un petit lac et par de vastes prairies où sont disséminés d’autres morceaux d’ardoise. Apparaît alors le Rheinwaldhorn ou l’Adula (nom italien et rhéto‑roman de cette montagne) qui donne son nom au nouveau parc national en création. La Capanna Bovarina, située à l’extrémité inférieure de l’alpage homonyme, est un bon point de départ pour un itinéraire de plusieurs jours, de cabane en cabane, au coeur du parc. Sur l’autre versant de la vallée, l’itinéraire descend vers Campo, dans le Val Blenio, en passant par Orsàira.
Rothenflue N° 0626
Rothenfluh • BL

Rothenflue

Rothenfluh, à l’extrémité est du Jura bâlois, au mois de mai. Il fait chaud. Des granges du petit village se dégage l’odeur fraîche du foin, les crépitements et les gazouillis se mélangent dans les champs tandis que dans le ciel azur retentit le cri haut perché de la buse. Tandis que la chaleur s’installe, le chemin nous conduit vers la fraîcheur bienvenue de la forêt. Après une demi-heure de montée, on arrive à l’aire de ravitaillement de Roti Flue, au sommet d’une falaise aux tons rouges qui culmine au-dessus de la dense forêt et surplombe le village. Au bord de l’abîme, les branches puissantes des pins se tordent vers le ciel telles des serpents pétrifiés. La vue d’ici sur cette partie du Jura tabulaire et sur le petit village circulaire de Rothenfluh avec son image protégée est incomparable. Tant pendant l’ascension qu’à l’arrivée sur le plateau, la diversité des essences est impressionnante: des hêtres, des chênes, des frênes, des érables, des sapins, des épicéas et une quantité d’arbustes. Non moins de 32 associations forestières différentes ont été recensées ici, et 60% de la forêt de Rothenfluh se trouve sous protection. Le fameux prix Binding a d’ailleurs été décerné à l’exploitation forestière qui combine de façon exemplaire le travail de préservation de la nature et l’utilisation du bois de chauffage. L’itinéraire traverse la forêt et conduit au plateau, où quelques dégâts du passage de Lothar demeurent visibles, puis par des champs vers le village d’Anwil (qui se prononce ici «Ammel»). En­dessous du village, le long du chemin, se dévoilent deux petits étangs enchanteurs, dont le biotope est si riche qu’une protection cantonale y a été décrétée. Une aire de repos permet de s’y détendre.