La discrète chaîne de collines séparant le Weinland zurichois de la vallée inférieure de la Töss se nomme Irchel. Très boisée, elle est entourée par la Thur, la Töss et le Rhin et compte des villages aux jolies maisons à colombages. Ici, chaque année, on relâche plus de 300 rapaces. Ces oiseaux, blessés ou affaiblis, ont été confiés à la station de rapaces de Berg am Irchel, qui les a soignés. Il s’agit souvent de milans royaux et de buses, mais aussi de chouettes hulottes, d’éperviers, de faucons crécerelles et d’imposants grands-ducs.
En balade sur l’Irchel, on ne voit rien de tout cela. Ou peut-être que si? En observant bien, on distingue des milans royaux et des buses sur la cime des arbres. Peut-être va-t-on apercevoir un faucon crécerelle, qui s’immobilise presque avant de fondre sur sa proie. Quant à la chouette hulotte, on ne l’entend qu’à la tombée de la nuit, lorsque son hululement lugubre résonne dans les bois.
Après le départ de Buch am Irchel, on rejoint assez vite la tour Irchel. De sa plateforme, perchée à 28 mètres, on admire la Forêt-Noire, les Alpes et le Plateau. La randonnée se poursuit sur des chemins assez larges, sur la longue crête de l’Irchel, vers la Hochwacht. En chemin, des aires de pique-nique invitent à une pause. Sur la Schartenflue, on peut faire un détour par la grotte de Frère Lienert puis rejoindre la Hochwacht. Là se trouve la plus petite cabane scoute de Suisse et un foyer pour grillades.
Berg am Irchel, le but de la randonnée, est proche. La station de rapaces voisine du Bungerthof ne se visite que lors de manifestations publiques, mais on verra peut-être Strixi et Sidra, le couple de chouettes de l’Oural, qui vit dans une volière à l’entrée de la station.