Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Lacs de montagne N° 0694
Glattalp — Grotzenbüel • SZ

Lacs de montagne

Sur la Glattalp, les hivers sont rudes Des températures de –30 degrés ne sont pas rares ici; en 1991, on a même enregistré des records dépassant les –50 degrés. Mais à la fin de l’été, le lac est un but d’excursion apprécié. Les visiteurs montent sans trop d’efforts sur l’alpage, grâce au petit téléphérique initialement destiné à transporter le matériel de construction de la centrale hydro‑électrique. Des tapis d’herbe s’étendent le long des rives, et les larges chemins rappellent les allées d’un parc en plaine. Ceux qui se lancent dans la traversée vers Braunwald, dans le canton de Glaris, entrent dans le royaume des chamois. On voit clairement se refléter dans les eaux du lac de Glattalp l’extrémité de la haute vallée, la Furggele: une crête faite d’éboulis instables, qui s’étend entre Höch Turm et Ortstock. La montée exige de la patience: deux pas en avant, un en arrière: les bâtons de marche sont appréciés! De la Furggele, la vue s’étend vers le Glärnisch, en face, mais l’on peut aussi voir les montagnes de Suisse centrale et leurs glaciers. Un dernier reste de glacier est caché sous les éboulis du versant ombragé de la Furggele. Le chemin passe sur sa droite et mène par une plaine comblée de sédiments jusqu’à l’extrémité supérieure d’un passage raide, le Bärentritt. Il faut alors avoir le pas sûr et ne pas souffrir du vertige; la descente est bien assurée par des câbles en acier. Derrière soi, les piliers en calcaire se réunissent pour former une puissante arène rocheuse, et le chemin serpente sur des prairies ensoleillées en direction de la station supérieure de Grotzenbüel et du village de Braunwald, apprécié des vacanciers.
Haute Engadine N° 0695
Sils im Engadin/Segl — Stn Furtschellas • GR

Haute Engadine

Le point de départ de cette randonnée de montagne est Sils‑Maria, son but est la télécabine de Furtschellas (ou dans le sens opposé si l’on préfère marcher à la descente). Le sentier en zigzags bien raide qui traverse la forêt de sapins commence derrière la maison de Nietzsche, près de l’Hotel Edelweiss. Le chemin passe près de hauts‑marais et de prairies, et monte à travers la forêt jusqu’au point de vue de Marmorè. D’ici, la vue sur le lac de Sils, jusqu’à Maloja, la presqu’île de Chastè et Isola est superbe. On suit ensuite le chemin à flanc de coteau qui part sur la gauche et monte vers les pâturages de l’Alp Munt. Après une brève ascension, on voit déjà le Lej Sgrischus. Difficile de trouver, pour la halte de midi, un site plus beau que ce lac pourtant baptisé «horrible», dont l’eau est vert‑bleue. Avant de repartir, il faudrait absolument monter au Piz Chüern (20 min). La vue panoramique sur le Fextal vaut le déplacement. De retour près du lac, nous reprenons dans le sens opposé le chemin emprunté lors dela montée, mais seulement jusqu’aux panneaux indicateurs. D’ici, le chemin part vers le nord, vers Plaun da las Furtschellas. Nous passons devant de petits lacs anonymes et par des pierriers, puis montons à nouveau après le troisième lac. En contrebas du Piz Grialetsch s’ouvre une vue plongeante sur les lacs de la Haute‑Engadine, jusqu’à Saint‑Moritz. Suit alors une descente escarpée jusqu’à un embranchement. Poursuivre vers le nord, contourner un monticule arrondi: voici, en bas et au loin, la terrasse du restaurant La Chüdera de la station de Furtschellas. En cinq minutes, la télécabine nous ramène dans la vallée. Il faut encore un petit quart d’heure à pied pour rejoindre la place du village.
La Vy aux Moines N° 0696
La Brévine — Môtiers (NE) • NE

La Vy aux Moines

La «Vy aux Moines», un sentier thématique transfrontalier, a été inauguré en 2007. Il relie le Prieuré St‑Pierre de Môtiers à l’abbaye de Montbenoît en France sur 33 km. La Brévine, lieu d’étape, est aussi le point de départ de la randonnée d’une journée qui retourne dans le Valde‑Travers. De la place du village de La Brévine, le chemin suit sur quelques pas la route principale qui mène à Môtiers, tourne à droite sur un pâturage et passe par une élévation boisée avant de descendre vers le lac des Taillères. L’itinéraire se poursuit vers la Ferme des Cottards, transformée en restaurant, puis à travers forêt et pâturages en direction des Bans et de la Petite Charbonnière. Un détour de 15 minutes permet de découvrir la «Glacière de Monlési». La glace était autrefois livrée dans des brasseries parisiennes. L’itinéraire proprement dit monte à partir de la Petite Charbonnière au point de vue de La Citadelle, où l’on reconnaît encore les fondations d’une ferme fortifiée. La «Vy aux Moines» descend par la forêt au niveau de Monlési, en dessous de la maison où Jean‑Jacques Rousseau logea entre 1762 et 1765. Après la publication de son roman «Emile» et de son ouvrage théorique «Du contrat social», il avait dû fuir Paris, où il était menacé d’un mandat d’arrêt. Le chemin se poursuit vers Boveresse en passant devant l’étonnant «Tilleul des catholiques». Le «Séchoir à absinthe» témoigne de la tradition de la vallée. Le chemin traverse ensuite la plaine jusqu’à Môtiers.
La Sefinafurgga N° 0697
Griesalp — Mürren • BE

La Sefinafurgga

La route qui monte à la Griesalp, dans le fond du Kiental, est la plus raide d’Europe à être empruntée par un car postal. Il est conseillé de partir le matin pour effectuer cette longue randonnée. On marche dans une fraîcheur agréable en direction de Gamchi en se rapprochant des sommets qui ferment la vallée. Les trois sommets de la Blüemlisalp sont bien visibles. Les chemins se séparent sur l’Alp Bürgli. Une voie directe mène à la Sefinafurgga par Dürreberg. L’itinéraire recom~ mandé, plus long, passe par la cuvette de Gamchi. Le paysage est toujours plus sauvage, plus primitif, plus inaccessible. Les sommets alpins glacés semblent à portée de main. Non loin, en contrebas du chemin, le glacier du Gamchi se déroule lentement vers l’aval. Le chemin passe quelques instants sur sa moraine latérale. Un peu plus haut, au niveau du point 2331 de la carte, une autre décision s’impose. Sur la droite, on voit la cabane du Gspaltenhorn sur un replat rocheux. Ceux qui aiment manger un repas de midi chaud feront le détour. Sur la gauche, le chemin se poursuit vers la Sefinafurgga en contournant une montagne, la Bütlasse. Quelques passages exposés, sur les hauteurs, exigent un pied sûr et l’absence de vertige. A un endroit précis, une échelle est même installée sur un étroit passage rocheux. La Sefinafurgga offre une vue étendue des deux côtés, c’est un lieu idéal pour un arrêt. Une heure plus tard, voici la cabane du Rotstock, où les marcheurs assoiffés peuvent à nouveau se faire servir. On rejoint Mürren par Bryndli et a Spielbodenalp.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0748
Chlusbode — Schüpfheim • LU

Prix Rando 2012, 3e rang

C’est au coeur de l’Entlebuch lucernois que se trouve l’ancien «Frutteggweg», un sentier muletier aménagé durant la deuxième moitié du XIXe siècle, puis transformé en un chemin qui permettait de rejoindre les alpages avec des voitures à cheval. Dès 1950, la construction d’une route moderne le fit tomber dans l’oubli. Il serait aujourd’hui entièrement détruit si des travaux de réhabilitation n’avaient pas été entrepris en 2006 dans le cadre d’un développement durable de la biosphère de l’Entlebuch de l’UNESCO. Aujourd’hui, le chemin enchante les randonneurs par la variété des espèces qui y poussent, son mur de pierres sèches peu typique de la région et son paysage caractéristique. Cette randonnée d’une durée minimale de 4 heures commence à Chlusbode et mène à Fruttegg par Oberegge sur l’ancien «Frutteggweg». A Fruttegg, le chemin quitte la forêthomonyme et mène par un joli chemin des crêtes jusqu’au Berghaus First, en passant par Farnere, le point le plus élevé de la randonnée, d’où l’on voit les Alpes bernoises et le Pilate. A l’auberge, les marcheurs assoiffés ou affamés peuvent reprendre des forces ou simplement admirer la vue superbe sur la Vordere Fluh, la Schafmatt et le Schimbrig. Du First, le chemin descend vers Heiligkreuz et suit le Chemin de croix (qui date probablement du milieu du XVIIIe s.) qui retrace en 14 tableaux la Passion du Christ. Il se termine à Schüpfheim, le but de la randonnée.
Chemin primé au Lac de La Gruyère N° 0749
Pont de Corbières • FR

Chemin primé au Lac de La Gruyère

Il n’est ouvert que depuis 2012, le nouveau chemin de randonnée qui longe la rive du lac de la Gruyère, le plus grand lac d’accumulation suisse. Sur ce chemin d’une longueur de 15 kilomètres et d’une largeur d’un mètre environ qui longe la partie sud du lac de barrage créé en 1947, les randonneurs traversent la forêt, une réserve naturelle, une zone agricole et passent devant plusieurs endroits qui donnent envie de faire une halte. L’Association du Sentier du Lac de la Gruyère a aménagé un sentier naturel attrayant qui permet de côtoyer des sites historiques, culturels et techniques, mais aussi de s’inviter dans la vie de la région. Il offre en outre de belles vues sur les Préalpes fribourgeoises. La randonnée peut commencer à Corbières, près du mur de barrage, ou à Broc. Comme il s’agit d’une boucle, il est aussi possible de partir de l’une des localités proches du lac, qui sont toutes desservies par les transports publics, et d’y revenir. Si l’on ne veut pas faire tout le tour du lac et plutôt marcher à plat, il faut alors se rendre sur le versant occidental du lac et se rendre de Corbières à Broc, par Morlon. Sur la presqu’île des Laviaux, on peut aussi bien se reposer que se baigner dans le lac ou encore se restaurer dans l’agréable Buvette Les Laviaux. Si l’on souhaite retourner à Corbières par la rive orientale du lac, il faut s’armer d’un peu de courage et reprendre des forces au magasin de la fabrique de chocolat Cailler à Broc‑Fabrique.
Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse N° 0750
Les Biniis — Tripon • VS

Sentier du bisse du Torrent-Neuf à Savièse

La construction du bisse du Torrent‑Neuf le long des rochers du Prabé remonte au milieu du XVe siècle. Il s’agissait du bisse le plus impressionnant du Valais, qui est resté en activité jusqu’en 1934 avant qu’un tunnel creusé à travers la montagne ne le remplace. C’est au cours des sept années de 2006 à 2012 seulement que l’Association pour la Sauvegarde du Torrent‑Neuf a décidé de le réhabiliter. Grâce aux nombreuses heures de travail bénévole effectué par les membres de l’association, les promeneurs peuvent aujourd’hui parvenir par des ponts suspendus jusqu’aux vestiges du bisse et suivre celui‑ci. L’histoire du bisse est décrite au début du chemin et sur des panneaux d’informations installés le long du parcours. La randonnée commence aux Biniis, lieu‑dit de Savièse (arrêt du car postal et places de stationnement). Après une bonne heure, les marcheurs atteignent la chapelle Sainte~ Marguerite. La Buvette des Vouasseurs, située juste après la chapelle, est ouverte le week‑end et les jours fériés. Ici commence un itinéraire impressionnant, aménagé à travers la gorge de la Morge, le long du Torrent‑Neuf, que l’on peut suivre jusqu’à Brac. Il existe deux possibilités pour le retour: soit rejoindre l’arrêt du car postal de Tripon, par le Pont Rouge (mais les cars ne sont pas nombreux), soit rebrousser chemin, jusqu’aux Biniis (4 h env.). Cet itinéraire imposant offre de toute façon de nouvelles vues, impressions et sensations, même si on l’effectue pour la deuxième fois.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0751
Salvan — Les Marécottes • VS

Prix Rando 2012, 3e rang

Construire un chemin à travers les gorges du Dailley pour pouvoir accueillir les étrangers, tel fut, vers 1895, le premier but de Jean‑Pierre Revaz, un pionnier du tourisme habitant Les Granges. Les galeries, ponts et passerelles en bois construits de manière audacieuse dans les gorges furent détruits lors de la construction d’un tunnel puis remis en état, dès 1995, lors de deux longues phases de reconstruction et d’extension menées par l’Association des Amis des Granges et du Bioley. Depuis juillet 2011, les randonneurs peuvent admirer de très près la cascade de la Salanfe en progressant sur un chemin sûr.La randonnée commence à la gare de Salvan et se dirige vers Les Granges, où il est conseillé de faire un détour vers les «Marmites glaciaires», signalées par un panneau brun. Avant les gorges du Dailley, le chemin retourne d’ailleurs sur le sentier pédestre régulier. Les randonneurs non sujets au vertige affrontent alors les 580 marches à travers les imposantes galeries des gorges. Sur le haut‑plateau de Van d’en Bas, on peut s’installer pour déballer son pique‑nique ou alors se reposer de la longue montée raide à l’Auberge du Vallon de Van. Ceux qui souhaitent découvrir les alentours peuvent suivre le «Tour du Vallon» balisé en rouge. La randonnée se poursuit par le Col de Matze jusqu’aux Marécottes mais il est aussi possible de retourner à Salvan. On ne saurait trop conseiller le charmant sentier forestier menant aux Marécottes, qui offre une vue superbe sur la plaine du Rhône.
Prix Rando 2012, 3e rang N° 0752
Stn. Reichenau-Tamins • GR

Prix Rando 2012, 3e rang

Depuis novembre 2010, ce qui était jusqu’à maintenant réservé aux Chemins de fer rhétiques est aussi accessible aux marcheurs. Il est en effet possible de suivre les gorges du Rhin aux formations rocheuses à la fois bizarres et impressionnantes sur un chemin long de quelque 14 kilomètres, entre Reichenau et la station de Trin. On doit à l’éboulement de Flims le fait que les gorges du Rhin comptent aujourd’hui parmi les paysages alpins les plus variés. Les nouvelles infrastructures installées font de cette excursion pédestre une aventure tout à fait unique. La boucle commence soit à la station inférieure de Reichenau‑Tamis ou à l’arrêt de bus «Isla» de Reichenau, là où le Rhin antérieur et le Rhin postérieur se rejoignent. Le chemin mène les randonneurs dans le sens opposé à l’écoulement du Rhin antérieur, passe par deux viaducs‑passerelles en bois directement au‑dessus de la rive du Rhin sauvage, en direction de la station de Trin. Le pont suspendu «Punt Ruinaulta» long de 100 mètres permet de traverser le Rhin à la hauteur de la station de Trin d’un pas léger et élégant. Sur l’autre rive, du côté de Bonaduz, une place de repos et un foyer pour les grillades invite au repos. Suite alors une montée raide mais brève, avant que les randonneurs ne traversent une réserve naturelle offrant des vues impressionnantes, en contrebas, sur le cours du Rhin. Le chemin mène aux ruines de Wackenau et à la plate‑forme panoramique voisine, où la vue sur les gorges du Rhin récompense des efforts accomplis. Le chemin retourne à Reichenau à travers la forêt de Bonaduz.
L’urbanisme horloger N° 0699
La Chaux-de-Fonds — Le Locle • NE

L’urbanisme horloger

Depuis 2009, La Chaux‑de‑Fonds et Le Locle font partie du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Ces deux villes portent le sceau de l’industrie horlogère, comme le montre leur développement urbain: logements, ateliers, puis usines se sont érigés le long des rues disposées en damier. Toutes deux abritent un musée d’horlogerie et de nombreux bâtiments issus de l’industrie horlogère, dont certains font partie des biens culturels d’importance nationale de l’Inventaire PBC. La promenade débute à la gare de La Chaux‑de‑Fonds, où nous prenons l’avenue Léopold‑Robert jusqu’aux numéros 27/29. Sur le côté droit, un bâtiment rouge: le théâtre, avec sa salle de musique contiguë. Ces deux bâtiments sont représentatifs de la bourgeoisie locale. Nous traversons l’avenue et montons à gauche, par le bois du Petit Château, où se trouve un petit zoo. Un peu plus loin, à la lisière de la forêt, nous tombons sur la Maison Blanche. Il s’agit de la première maison que Charles‑Edouard Jeanneret, le futur Le Corbusier, a réalisée seul en 1912 pour ses parents. Le chemin nous emmène ensuite à Chez Capel, au Maillard et à La Galandrure, à travers les pâturages boisés typiques de l’Arc jurassien, jusqu’à la Ferme Modèle. Ne vous laissez pas déconcerter par l’absence de panneaux de chemins pédestres indiquant Le Locle, votre destination finale. Ce n’est que peu avant la Ferme Modèle que le nom de la localité apparaît pour la première fois. La descente sur Le Locle permet un petit crochet par le château des Monts, où se trouve également le Musée d’horlogerie du Locle. Un chemin escarpé conduit ensuite derrière la gare.
Retour aux sources du tourisme thermal N° 0700
Stn. Scuol-Tarasp • GR

Retour aux sources du tourisme thermal

Scuol a une longue tradition thermale. Une vingtaine de sources d’eau minérale jaillissent dans la région. On mentionne ce liquide convoité dès le XIVe siècle, avant même que le célèbre médecin Paracelse fasse connaître les eaux de Scuol dans toute l’Europe. La construction de la route durant la deuxième moitié du XIXe siècle a permis l’apogée du tourisme thermal. C’est en ce temps‑là qu’ont vu le jour la buvette (Büvetta)¹ et l’ancien établissement de cure de Bad Tarasp¹, auxquels nous accédons après 20 minutes de promenade au bord de l’Inn. La Büvetta, construite entre 1874 et 1876 par Bernhard Simon, est fermée à cause du danger d’éboulements, mais peut être admirée sans risque de l’autre rive. Tout près, on trouve l’établissement de cure ouvert en 1865. Ses deux ailes latérales recourbées et son parc lui donnent une allure de château. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux hôtes éminents soient venus en cure de toute l’Europe - la reine Victoria aurait, entre autres, séjourné ici en 1870. L’immense bâtiment pouvait accueillir 300 curistes. S’il est actuellement vide, des projets de réaffectation sont toutefois en cours. Après avoir traversé l’Inn, notre itinéraire nous conduit à travers bois jusqu’à Tarasp, via Florins. Après être passés devant le château* que l’on voit de loin, emblème de la vallée, nous longeons deux lacs (Lai da Tarasp/Lai Nair) en amont. Notre balade nous fait passer par Vulpera et traverser les gorges de la Clemgia, à la fois romantiques et sauvages, avant de nous ramener à Scuol. De l’imposant pont (Punt Ota), on a une vue imprenable sur l’église réformée¹ du XVIe siècle, qui trône, majestueuse, sur une colline surplombant l’Inn.
L'art ancestral des charpentiers N° 0701
Boltigen — Erlenbach im S. • BE

L'art ancestral des charpentiers

Dans le canton de Berne, le bois est une matière première très estimée. Pas seulement pour les ponts, mais aussi pour les maisons. Dans l’Oberland bernois, deux chemins thématiques, les sentiers des maisons du Simmental (Wimmis‑Boltigen) et de l’Obersimmental (Boltigen–Zweisimmen–Lenk), présentent de somptueux témoins de l’art et de l’artisanat locaux. Les itinéraires sont signalisés par des panneaux bruns; certaines maisons portent de petites plaques d’information numérotées. Notre itinéraire emprunte certains tronçons du sentier des maisons du Simmental; au départ de Boltigen, il longe d’abord le Stampfibach, puis passe par Tubetal avant d’arriver à Adlemsried. Dans ce hameau, on mentionnera en particulier la ferme* construite en 1655 par le maître­charpentier Stäfen Bärgman (n° 21 du sentier des maisons), dont la façade est ornée de sculptures et de peintures. Peu après, le chemin descend sur la droite dans la forêt, passe par Eichstalden et Wüestebach avant d’arriver à Oberwil i. S. et Büel. La Vennerhaus* de 1757 (n° 26) frappe immédiatement par sa façade aux couleurs sublimes. Depuis l’auberge Bären à Buusche, on descend en direction de Weissenburg, au‑dessus de la Simme et à travers le «Moos», jusqu’à la Knuttihaus* (n° 17; 1756). En passant par Därstetten et Steinibrügg, on arrive à Erlenbach i. S., où l’on peut admirer la maison «Agenstein»* (Musée de la vallée; 1766; n°. 39), la «Platzhaus»* (env. 1780; n° 38) et la maison «Ründi»* (1766; n° 35). Pour terminer, on recommandera une visite de l’église* à laquelle mène un escalier couvert conçu comme un pont de bois.
A travers l’histoire N° 0702
Orbe — Yverdon-les-Bains • VD

A travers l’histoire

Temps modernes, Moyen Age, ère romaine ou préhistoire: les biens culturels de cette randonnée nous emmènent dans les époques les plus diverses. Malheureusement, la majeure partie de l’itinéraire se fait sur le bitume; trois tronçons en forêt permettent toutefois au randonneur de respirer à pleins poumons. On arrivera à Orbe par le chemin de fer ou le bus. Pour commencer, il vaut la peine de faire un tour dans le centre historique afin de visiter l’hôtel de ville* du XVIIIe siècle, l’église réformée Notre‑Dame*, de style gothique tardif, ainsi que les ruines du château médiéval*. De l’ancienne terrasse du château, on embrasse du regard la large pleine de l’Orbe et l’on voit bien, en arrière‑plan, le château de Champvent*, un imposant fort carré doté de quatre tours rondes. Au cours des deux heures suivantes, ce point fixe à l’horizon servira de repère. La visite des mosaïques romaines de Boscéaz, datant du IIIe siècle après J.‑C., constitue un temps fort de l’excursion. Les mosaïques, qui sont conservées dans un pavillon protégé, font partie du plus grand domaine romain découvert en Suisse jusqu’ici. Nous nous rendons ensuite à Mathod pour admirer, à la sortie du village, le château* avec son grand parc. La splendeur qu’avait autrefois ce domaine est encore palpable. Juste en face, le chemin tourne à gauche. Après 500 m, on veillera à ne pas manquer la bifurcation: le chemin monte sur la droite à la lisière de la forêt, nous faisant passer par Treycovagnes et Chamblon pour rejoindre Yverdon‑les‑Bains. En guise de bouquet final, le «Stonehenge suisse»: au total 45 menhirs, des pierres de 30 cm à 4,5 m de haut, au bord du lac, à Clendy, que l’on atteint en 30 min environ à partir de la gare d’Yverdon‑les‑Bains.
Châteaux du lac de Constance N° 0703
Stn. Tägerwilen-Gottlieben — Steckborn • TG

Châteaux du lac de Constance

De la gare de Tägerwilen, on rejoint rapidement Gottlieben par le bord du lac. A côté, dans le parc, s’élève le château* bâti au XIIIe siècle sur les ordres de l’évêque de Constance Eberhardt II. C’était à l’époque un fort entouré d’eau. Depuis 1950, c’est une propriété privée qui n’est plus ouverte au public. On emprunte ensuite le «Seeweg», le chemin du lac, qui est aussi une piste cyclable très fréquentée, en direction de Triboltingen. Pour pouvoir se promener sans être dérangé, on recommandera un détour par les hauteurs, d’où l’on peut voir le lac et l’île de Reichenau. Depuis 2000, l’île de Reichenau et ses cultures, sises sur territoire allemand, font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. En quittant le lac par un petit vallon, le chemin nous conduit à Ermatingen. On y mentionnera l’hôtel Adler*, une imposante bâtisse à colombage et aux façades ornées de peintures; le livre d’hôtes de l’auberge la plus ancienne du canton contient quantité de noms célèbres. La rue monte ensuite au château Arenenberg*. Ce dernier acquit ses lettres de noblesse lorsqu’il fut vendu, en 1817, à Hortense de Beauharnais, ancienne reine de Hollande et belle‑fille de Napoléon Ier. Son fils, le futur empereur Napoléon III, y a été élevé et reçut même, en 1832, le droit de cité d’honneur du canton de Thurgovie. L’ensemble abrite le musée*, à l’intérieur du bâtiment, la chapelle du XIXe siècle ainsi que le parc. Depuis 1906, le domaine appartient au canton. Le chemin conduit ensuite à la gare de Mannenbach. Sur le coteau qui surplombe, on peut visiter le château Louisenberg* et, juste à côté, la chapelle St‑Aloysius*, lieu de pèlerinage. Les randonneurs souhaitant poursuivre la balade arriveront à Berlingen en 35 minutes au bord du lac, et en 1 h 30 à Steckborn, où les attendent le Turmhof* et l’église réformée*, deux autres édifices imposants.
De l'anthroposophie à l'Arcadie N° 0704
Dornach — Arlesheim • BL

De l'anthroposophie à l'Arcadie

Le terme «anthroposophie» renvoie généralement à Rudolf Steiner (1861–1925), bien qu’il soit en fait bien plus ancien. L’anthroposophie est un courant de pensée dont l’influence s’est fait sentir dans de nombreux domaines (médecine, agriculture); ses manifestations les plus connues sont les écoles Steiner. Mais c’est à l’architecture anthroposophique que nous allons nous intéresser ici. En sortant de la gare de Dornach, nous suivons le panneau «Goetheanum»*. Cette énorme construction de béton apparent est emblématique de cette école architecturale qui renonce le plus possible aux angles droits. Aux alentours, on découvre d’autres bâtiments (p. ex. la maison Duldeck*, la maison de Jaager*), dont les toits taillés en biseau ou les coupoles attirent l’attention. A droite du Goetheanum, le chemin monte dans la forêt jusqu’aux ruines du château de Dorneck*. Les murs couverts de lierre semblent sortir tout droit d’un conte et constituent une bonne introduction à la deuxième partie de la randonnée, où l’on découvre une nature en apparence sauvage: après le restaurant Schlosshof, nous mettons le cap sur l’Ermitage*, le plus grand jardin anglais paysagé de Suisse, d’une superficie de 40 hectares. Au contraire des jardins français, caractérisés par des découpages strictement géométriques, les jardins anglais renvoient l’image du paysage naturel. On se sent ici comme en Arcadie: chutes d’eau, étangs, rochers, grottes et cavernes ont aussi leur place dans l’Ermitage, surplombé par le château de Birseck*. Sur la route d’Arlesheim, il ne faut pas manquer la cathédrale* et son presbytère*, avant de se rendre au centre de la localité, d’où l’on peut prendre le tram pour rejoindre Bâle.
Maria Bildstein N° 0670
Uznach — Reichenburg • SG

Maria Bildstein

En quittant à la gare d’Uznach le Voralpenexpress (pris à Rapperswil ou à St‑Gall), on débouche sur une place moderne. L’itinéraire traverse la vieille ville, suit la ligne ferroviaire jusqu’à Oberkirch, où se trouve la vieille place de l’église et l’ancien cimetière de Kaltbrunn. Après la gare, le chemin descend vers la rivière Dorfbach et rejoint Steinenbrugg par Ruodiweid. En longeant la rivière Steinenbach, on traverse bientôt la ligne de train qui mène à Ziegelbrücke pour monter vers le lieu de pèlerinage de Maria Bildstein. Ce site romantique, au coeur de la forêt, dégage un calme bienfaisant. L’église datant de 1966 héberge l’ancien calvaire, qui a donné son nom au lieu. Les grottes réparties dans la forêt, qui évoquent des grands personnages de la vie du Christ et rappellent le Sacro Monte di Varallo, en Italie, sont très intéressantes et font de Maria Bildstein un lieu unique en son genre. Ceux qui le souhaitent peuvent même s’entretenir avec le curé des pèlerins. De la colline (Büchel) de Benken, on poursuit jusqu’à la chapelle de Meinrad, lieu où séjourna Saint Meinrad, épris de solitude, alors qu’il se rendait vers ce qui est aujourd’hui Einsiedeln. La plaine de la Linth et le canal de Conrad Escher sont visibles lors de la descente vers Giessen. Ceux qui le souhaitent iront visiter le Musée de la boulangerie. Il ne reste plus qu’à longer la route pour rejoindre la gare de Reichenburg. Le S2 nous ramène à Zurich ou à Uznach, par Ziegelbrücke, si aucun bus direct ne relie Uznach.
Cascades N° 0683
Schwägalp — Weissbad • AR

Cascades

De Gossau (via Herisau) ou d’Appenzell, on rejoint Urnäsch en train avec la ligne de l’Appen~ zellerbahn. Le car postal monte par quelques lacets étroits jusqu’à la Schwägalp, au pied du Säntis, d’où la plupart des gens rejoignent le sommet en télécabine. Pour admirer la chute du Leuenfall, on rejoindra le parking derrière la grande auberge afin d’emprunter le sentier qui mène par des pâturages jusqu’à l’alpage de Siebenhütten. Un chemin carrossable monte jusqu’à la Chammhalden. Plus loin à gauche se trouve la cabane du CAS du même nom, qui accueille des hôtes le week-end. Le chemin à suivre descend cependant à droite vers les cabanes de la Potersalp, puis pénètre dans la forêt. Là, un chemin carrossable passe devant la cabane Böhl en direction de la cascade. Peu avant la chute, un chemin descend vers le Wissbach, où un panneau indique le Leuenfall tout proche. L’eau se précipite de manière presque sinistre sur 34 mètres, du haut de son rocher. Dans certains milieux, le Leuenfall est considéré comme un lieu d’énergie. En hiver, les adeptes de l’escalade de glace l’apprécient. En 2007, la tentative de record du monde de «free falling waterfall» en kayak qui se déroula ici faillit se terminer par un grave accident. Après la cascade, le chemin carrossable monte vers l’auberge Lehmen. Il faut d’abord longer la route jusqu’à la ferme Eugst. Là, le chemin pédestre se dirige après Sonnenhalb sur l’autre versant. En passant devant une jolie chapelle, on dépasse Rechböhl pour rejoindre Weissbad, où la rivière Wissbach rejoint le Schwendibach et devient la Sitter. Un coup d’oeil sur le très chic Hôtel Hof Weissbad avant d’arriver à la gare, d’où la même ligne de l’Appenzell dessert Urnäsch, Gossau ou Saint-Gall.
Cascades N° 0684
Monstein — Sertig Dörfli • GR

Cascades

Le bus no 10 ou les Chemins de fer rhétiques relient Davos à Glaris, d’où le bus no 7 mène les visiteurs à Monstein. Le village typique des Walser compte encore de nombreux greniers et des toits couverts de bardeaux. Après avoir goûté dans l’un des cafés à la bière de la brasserie la plus haute d’Europe la Monsteiner Bier, il est temps d’emprunter le beau chemin vers l’Oberalp qui traverse des forêts de mélèzes. On rejoint par un itinéraire court mais raide l’Alp Fanezmeder, connue pour sa flore très riche. L’ascension se poursuit, parfois sans chemin, jusqu’à la Fanezfurgga, un passage situé au nord du Chrachenhorn. Après un temps de repos sur la Furgga, il faut descendre par le Ducantal. Vers la fin, une petite montée nous attend, suivie d’une nouvelle descente raide dans le Sertigtal, où les rivières Ducan et Chüealp se rejoignent. Un petit détour par la chute est conseillé. La rivière Ducan se précipite en trois temps dans une gorge ombragée avant de serpenter à travers le Sertigtal. Après cet itinéraire exigeant, l’agréable fraîcheur de l’eau jaillissante est la bienvenue. A partir de la cascade, on rejoint aisément par une route destinée au transport de marchandises les villages de Sand, ou, un peu plus loin, de Sertig Dörfli. Ce dernier est l’un des buts d’excursion les plus fréquentés des alentours de Davos, ce qui se comprend bien. La ravissante petite église date de 1699, mais les Walser s’établirent dans la vallée glaciaire au XIIIe siècle déjà. Il est très agréable de se désaltérer dans ce petit village, entouré d’un superbe cirque de montagnes, en attendant le bus qui ramène marcheurs et visiteurs à Davos Platz.
Casacades N° 0685
Lauterbrunnen — Rütti • BE

Casacades

«… Destin de l’homme, que tu ressembles au vent!» C’est là le vers final du célèbre «Chant des esprits sur des eaux» que les chutes du Staubbach inspirèrent à Goethe en 1779. Ce poème qui évoque la chute de l’eau puis son ascension sous forme de brume, symbole, pour Goethe, du cycle de la vie humaine, figure sur un panneau placé au-dessous de la cascade. On rejoint ce lieu en 15 minutes depuis la gare. Le chemin traverse le village jusqu’à l’église (bien culturel d’importance régionale), puis bifurque à droite vers les chutes du Staubbach. Si, depuis peu, la vallée de Lauterbrunnen est appréciée des adeptes du saut de falaise qui se jettent sans crainte depuis les parois latérales de cette vallée glaciaire, c’est aussi, depuis plus de 200 ans, le lieu de prédilection des amoureux des cascades qui sont ici au nombre de 72. Quelques-unes sont visibles le long de cette randonnée. Au Staubbach, ne pas manquer une brève montée vers une galerie creusée dans la roche si l’on veut sentir l’écume de l’eau de très près. Le chemin passe ensuite par un revêtement dur jusqu’à «Bir Buechen», d’où l’on rejoint en 10 minutes les chutes du Trümmelbach. Ces dix cascades formées par les eaux de fonte des glaciers qui s’écoulent en un grondement permanent vers la vallée depuis l’intérieur de la montagne ont un débit de 20 000 litres par seconde. Après une visite de ce spectacle naturel imposant, on retrouve, au-delà du camping, le sentier pédestre sur l’autre rive de la Lütschine blanche. Celui-ci passe devant la station inférieure de la télécabine du Schilthorn¹ et la cascade du Mürrenbach avant de parvenir à Stechelberg, où l’on monte dans le car postal.
Cascades N° 0686
Mauvoisin • VS

Cascades

Tout au fond du val de Bagnes, en Valais, dans la solitude des sommets, se trouve le lac artificiel de Mauvoisin et son mur de barrage, troisième au monde de par sa taille. C’est dans celui‑ci que se jettent plusieurs ruisseaux gonflés par les eaux de fonte des glaciers. La cascade du Giétro, située sur la rive orientale, est tristement célèbre. En 1818, des blocs de glace provenant du glacier homonyme obstruaient l’écoulement de la Dranse dans le val de Bagnes. Lorsque la digue naturelle se rompit, une immense vague haute de 30 mètres se déversa dans l’étroite vallée, détruisant les maisons et tuant 44 personnes. Aujourd’hui, le glacier s’est largement retiré. Un sentier alpin balisé en blanc‑ bleu‑blanc monte en lacets jusqu’à la cascade du Giétro. La randonnée qui traverse les galeries de l’ancienne petite route utilisée pour la construction, sous le torrent Giétro, est plus simple. On s’élève ensuite par des alpages d’un vert soutenu jusqu’au lac de montagne de Tsofeiret. Une magnifique flore alpine – edelweiss, lys martagon et lobelias – attend le marcheur, qui découvre, sur le versant opposé, le monde de glace du massif du Grand Combin. Ses eaux de fonte s’accumulent dans une galerie, puis se précipitent par un trou dans le lac d’accumulation d’un vert laiteux. Le col du Tsofeiret constitue le point le plus élevé du tour. La descente passe par la Cabane de Chanrion et le lac de Mauvoisin. Par la rive gauche du lac, on rejoint le point de départ sur un agréable chemin en gravier en traversant des tunnels (emporter une lampe de poche!).
Axalp N° 0687
Axalp — First • BE

Axalp

De l’Axalp, située bien au‑dessus du lac de Brienz, la randonnée suit d’abord la petite route sur quelques contours. «Grindelwald/First» figure déjà sur les panneaux indicateurs. Bientôt, le chemin de montagne quitte la route pour s’élever à travers la forêt d’épicéas clairsemée. La vue, en contrebas, sur le lac de Brienz et les sommets qui l’entourent, est déjà magnifique. Le chemin se poursuit sans grande dénivellation à flanc de coteau et passe devant plusieurs alpages jusqu’à Oberberg. Le sentier devient alors plus raide, monte en zigzags, contourne des bandes de rochers et parfois les gravit. Les mains comme les câbles en acier sont les bienvenus pour grimper ou garder l’équilibre. Le ravissant Hegelsee, un lac situé dans une cuvette un peu en contrebas du col, apparaît enfin. En franchissant le col, on voit s’ouvrir toute la couronne des hautes Alpes bernoises. Eiger, Mönch et Jungfrau, la chaîne du Schreckhorn et le Wetterhorn seront dès lors constamment sous les yeux des marcheurs jusqu’au First. Autre site charmant le long du chemin: un lac de montagne sans nom, dans lequel se reflètent les sommets, aux rives couvertes de linaigrettes. La terrasse de l’auberge de la station supérieure de la télécabine du First donne envie de profiter encore du beau panorama. On peut se le permettre, puisque la télécabine qui descend à Grindelwald épargne au marcheur mille mètres de dénivellation.
Val Poschiavo N° 0688
Pescia Bassa — Le Prese • GR

Val Poschiavo

Après le viaduc hélicoïdal de Brusio, la petite route carrossable bifurque vers l’ouest, à Campascio, dans le Val dal Saent. Le taxi passe par Cavaione, «le plus récent village de Suisse» puis roule vers l’alpage de Pescia Bassa, dans le fond de la vallée. Ce sera le point de départ de la randonnée de deux jours qui mène, par le Rifugio Anzana, au col homonyme, à la frontière avec l’Italie. Vue imprenable, en bas, sur la Valteline, et, en face, sur les Alpes bergamasques! Le col était autrefois un lieu de contrebande apprécié par lequel passaient cigarettes et café. Le chemin pédestre nouvellement balisé permet de rejoindre, sur l’autre versant, les lacs cachés en contrebas du Piz Combul (2900 m). Pas moins de sept lacs se sont installés là où le glacier a rongé la pierre. Les deux plus grands se nomment Lagh da la Regina (lac de la reine) et Lagh dal Mat (lac du fou). Un bain offre un rafraîchissement bienvenu avant la descente vers les alpages de Pescia Alta et Li Piani. On peut dormir sur ce deuxième alpage et monter rapidement, le lendemain, au col Tre Croci (2348 m), qui offre une vue impressionnante sur les sommets de Zuppo, Bellavista, Piz Palü et leurs glaciers. Le chemin descend ensuite, en serpentant, dans le Val Mürasc. Un chamois et son faon, surpris, sautent tout près. Plus bas paissent des vaches, des moutons et des chevaux. Au‑dessous de l’Alp Mürasc, un chemin raide traverse une forêt de sapins et rejoint le Lago di Poschiavo. Quel contraste entre la promenade le long de la rive sud et le paysage alpin du Val dal Saent!
Chemin d’altitude du schabziger N° 0689
Habergschwänd — Glarus • GL

Chemin d’altitude du schabziger

Le parcours d’altitude complet, de Habergschwänd à Glaris, est de 13 kilomètres. Le chemin didactique proprement dit (chemin d’altitude du schabziger) et ses dix panneaux d’information n’en compte que la moitié. A Habergschwänd, suivre les panneaux pour Mullerenberg. Par une montée raide dans la forêt, on rejoint l’alpage de Mittlist Nüen, un site panoramique. Sur un itinéraire agréablement ondulé, le chemin contourne le versant jusqu’au panneau Im Dürren. Le chemin didactique du schabziger retourne dans la forêt puis, après la Chrampfegg, descend vers le Sattelboden, d’où l’on a un très beau coup d’œil sur la région de Glaris. Le chemin se fait plus étroit, plus sauvage et passe devant de hautes parois rocheuses. Puis vient le haut‑plateau du Mullerenberg, au‑dessus duquel se détache le Fronalpstock; sur le versant opposé, le Rautispitz et le Glärnisch se dressent dans le ciel. Le sentier traverse des prairies fleuries et rejoint les maisons de Mullern. Non loin de là, à la station 5 du chemin d’altitude, on peut voir une machine qui, il y a plus d’un siècle déjà, pressait les portions de sérac pour leur donner leur forme typique de cylindre. En passant devant les maisons de vacances du Meieli et d’autres panneaux d’information, on rejoint la route carrossable qui mène à l’auberge du Fronalpstock et à la Maison des Amis de la nature. Un dernier regard sur la plaine de la Linth, jusqu’à l’Oberland zurichois et sur l’arrière‑pays glaronnais, jusqu’au Tödi. Compter deux petites heures pour rejoindre Glaris.
Haute Route N° 0690
Arolla — Hôtel Weisshorn • VS

Haute Route

L’étape de quatre jours de la Haute route culinaire débute au Grand Hôtel Kurhaus à Arolla. On y découvre l’histoire fascinante de l’hôtel et sa cuisine qui enchante le palais. Le chemin passe par le lac Bleu, descend vers La Gouille et suit la rivière jusqu’aux Haudères. Nous ne sommes plus très loin de La Sage, un lieu d’étape intéressant d’un point de vue gastronomique, puisque l’Hôtel de la Sage offre une cuisine créative, qui met en valeur les produits frais de saison, et dispose d’une belle terrasse avec vue. Le deuxième jour, il faut monter au Col du Tsaté et rejoindre la Cabane de Moiry, à gauche du glacier. La vue de la salle à manger est inhabituelle. Quant au contenu de notre assiette, il est composé de produits exclusivement frais et biologiques. Grimentz, un village valaisan pittoresque, qui comporte de vieilles granges, est au programme du troisième jour. L’Hôtel Moiry propose une bonne cuisine bourgeoise élaborée à partir de produits du jardin et de ses propres vaches de la race d’Hérens. Au‑dessus du lac de Moiry, on voit des edelweiss le long du chemin qui mène au barrage, d’où l’on franchit le Col de Sorebois. A Zinal, on peut prendre le bus ou suivre le ruisseau pour arriver directement à Grimentz. Le quatrième jour, l’itinéraire se poursuit le long du ruisseau qui rejoint La Navisence, que l’on longe également jusqu’à Ayer, où l’itinéraire passe par l’alpage de Nava et rejoint le chemin d’altitude. On voit bientôt l’Hôtel Weisshorn. Construit en 1889, il donne une idée de la façon dont les Britanniques se logeaient au tournant du siècle dernier. Sur la table, les mets suisses qui nous sont servis offrent une belle conclusion à ce petit extrait de la Haute route.