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Nevère du Monte Generoso N° 1588
Generoso Vetta • TI

Nevère du Monte Generoso

Sur le Monte Generoso, deux mondes coexistent: depuis 2017, le restaurant «Fiore di pietra» se dresse en face de la station supérieure de la ligne ferroviaire Monte Generoso. Cette «fleur» composée de tours en pierre et de façades en verre a été conçue par l’architecte tessinois Mario Botta. A moins de 1 kilomètre, des nevère, «frigos» en pierre datant des XVIIIe et XIXe siècles, se dressent à flanc de coteau. Ce sont les vestiges d’une époque où le Monte Generoso était dédié à l’agriculture. Pour garder le lait frais assez longtemps pour en faire du beurre, les paysans conçurent des abris cylindriques à deux tiers creusés dans le sol et dotés d’un toit plat. En début d’année, ils les emplissaient de neige pour y poser en été de boilles à lait. Avant d’entamer le circuit de randonnée qui permet de voir onze nevère, un crochet par le sommet s’impose: la vue sur le sud du Tessin, le Piémont, les Alpes et le lac de Lugano est splendide. De la station supérieure de la ligne Monte Generoso, le circuit mène aux alpages abandonnés de Piana et Nadigh. Trois nevère sont libres d’accès; on peut descendre dans l’intérieur obscur de l’un d’eux à Nadigh. Le chemin ourlé d’anciennes dalles en pierre continue vers l’alpage abandonné de Génor, un vrai bijou. La vue sur la Valle di Muggio y est superbe. Il est agréable de se reposer à l’ombre des arbres qui dominent les quatre nevère avant de poursuivre sous un soleil de plomb jusqu’à l’arrêt Bellavista au sommet du Monte Generoso. Le dernier nevère de la randonnée se dresse à Generoso Vetta. L’alpage est encore exploité, comme en attestent les vaches qui paissent à l’ombre de l’œuvre de Mario Botta.
De San Lucio au Monte Bar N° 1589
Bogno — Corticiasca • TI

De San Lucio au Monte Bar

L’itinéraire commence à Bogno: à côté de l’ancienne douane, le chemin bifurque pour monter à l’Alpe di Cottino par le Val Giumela. Il traverse des forêts ombragées et prend rapidement de la hauteur. En chemin, des panneaux racontent l’histoire de la région. Après des catastrophes dévastatrices et une surexploitation des sols, la vallée a été reboisée à partir des années 1880. Aujourd’hui, le Val Colla compte quatre fois plus de forêts qu’il y a 150 ans et les alpages situés en contrebas du sommet de Gazzirola risquent de se transformer en terres boisées. Pour enrayer l’embroussaillement de l’Alpe di Cottino, pas moins de 360 vaches sont mises à contribution. Après une dernière petite montée, les randonneurs arrivent à la Capanna San Lucio. Il n’y a qu’un pas pour rejoindre le col Passo di San Lucio ainsi que le rifugio et l’église médiévale du même nom. La vue y est vaste et donne sur le Val Cavargna et le lac de Côme en Italie, puis le Val Colla et le lac de Lugano et même, au loin, le Mont-Rose. Derrière le Rifugio San Lucio, le chemin bifurque vers l’Alpe Pietrarossa en direction du Monte Bar. L’itinéraire zigzague sur un terrain presque sans dénivelé, bordé de ravins creusés par l’eau. Des vaches, des chèvres et des moutons paissent à l’alpage Pietrarossa, qui produit du fromage. Le tronçon suivant, toujours dans les hauteurs, mène au refuge forestier Piandanazzo, puis rejoint par la route forestière la Capanna Monte Bar, qui jouit d’un panorama splendide. Depuis la cabane, on emprunte le chemin qui descend à l’alpage Musgatina. On entre à nouveau un peu plus dans les forêts pour atteindre finalement l’arrêt de bus à Corticiasca.
Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig N° 1198
Hoch-Ybrig, Talst. Weglosen — Druesberghütte • SZ

Hospitalité hivernale à Hoch Ybrig

Alors que le souffle forme une buée dans l’air froid du matin, le cri d’un oiseau retentit; outre ce cri, seul le crissement régulier des raquettes rompt le silence. Ce n’est pas toujours le cas sur le chemin qui mène à la cabane de Druesberg. La montée est commune aux skieurs, aux randonneurs en raquettes, aux randonneurs hivernaux et même aux lugeurs plus tard dans la journée, lors de leur descente effrénée. Néanmoins, la montée reste un vrai plaisir, surtout lorsque les sapins et sommets sont recouverts d’une épaisse couche de neige fraîche. Depuis la station de Weglosen, le sentier longe la vallée avant de gravir une pente raide pour écourter le premier virage. Les randonneurs empruntent ensuite le chemin carrossable qui décrit de larges courbes à travers la forêt de Chäserenwald jusqu’aux pâturages hivernaux situés à 1420 m d’altitude. Il faut compter encore une demi-heure et 160 mètres de dénivelé avant d’atteindre la cabane de Druesberg; on peut continuer sur le chemin de randonnée hivernale balisé ou couper à travers champs. Il reste peut-être même un peu de souffle aux randonneurs pour faire une boucle supplémentaire en direction de la cabane de Sattlerhütte ou de la chapelle de Druesberg. Quoi qu’il en soit, il est possible de faire une agréable pause à la cabane accueillante, qui dispose également de 50 lits. Fondue, röstis aux lardons ou schublig zougois, même la plus grande faim sera rassasiée ici. Le temps passe vite lorsque l’on profite des rayons de soleil et de la magnifique vue sur les sommets de Hoch-Ybrig. Il est bientôt l’heure de réfléchir à la descente. Outre en raquettes, les randonneurs peuvent redescendre en Snow-Gämel (un tabouret monté sur un ski carving qui se pilote à l’aide de poignées latérales), en luge, en «chameau à neige» ou en «tram à neige». Tous ces véhicules peuvent être loués à la cabane. Difficile de faire son choix...
La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne N° 1585
Luzern, Unterlöchli — Gisikon-Root • LU

La vallée de la Rontal, aux portes de Lucerne

Une soirée du samedi qui s’éternise et voilà que le dimanche est déjà bien entamé. Faut-il pour autant s’énerver d’avoir raté le premier train pour les montagnes? Non, car le chemin panoramique de la Rontal aux portes de Lucerne est magnifique, riche en aventures et aisément accessible en transports publics. L’itinéraire commence à l’arrêt «Unterlöchli», à dix minutes en bus de la gare de Lucerne. Tout le parcours est doté d’indicateurs de direction blancs. Il a été inauguré en 2018 grâce à une étroite collaboration entre les communes pour permettre à la population de jouir d’une randonnée en continu. Pour ce faire, le réseau de chemins de randonnée pédestre a été complété, de jolis bancs installés et trois belles aires de grillades aménagées. Ce chemin, qui alterne entre des prés ouverts invitant à oublier le stress quotidien et des passages silencieux en forêt, a beaucoup à offrir. Après avoir traversé le premier charmant ruisseau, les randonneurs empruntent un chemin plat à travers des vergers, longent un biotope et croisent des fermes très actives, dont certaines vendent des produits locaux. À partir de Spächte, le tronçon est en grande partie revêtu en dur et à Oberdierikon, il traverse une route très fréquentée. Après ce passage, les randonneurs sont plus fortement sollicités et la randonnée, plutôt raide, en devient vraiment une. L’itinéraire s’étend longuement dans la forêt en partie sur un sentier, traverse des ravins escarpés en empruntant parfois des escaliers. Le foyer aménagé, les tables et les bancs permettent une pause grillades avant de profiter de nouveau, à Obermettlen, d’une jolie vue sur la Rontal. À partir d’Unterkienzen, l’itinéraire quitte le chemin panoramique de la Rontal et retourne en terres civilisées, en redescendant sur un tronçon raide, en partie sur des routes, vers la gare de Gisikon-Root. On peut alors rejoindre Lucerne en train en un quart d’heure et profiter de la soirée du dimanche entre amis.
Au pays des rubans de soie N° 1529
Sommerau — Rothenfluh • BL

Au pays des rubans de soie

Cette randonnée suit les traces de la passementerie, un artisanat qui fut l’emblème de la région. La population locale vécut en effet longtemps du tissage des rubans de soie. Chaque maison, ou presque, disposait alors d’un métier à tisser. A l’apogée de l’activité, quelque 10 000 travailleurs à domicile fabriquaient de beaux rubans destinés aux grands et riches de ce monde. Une époque révolue: aujourd’hui, les rubans n’ornent plus que les nombreux arbres de mai, symboles de fécondité érigés près des fontaines des villages. La campagne bâloise, le Baselbiet, ravira les promeneurs. L’itinéraire commence à Sommerau, où le passage longeant brièvement la voie de chemin de fer vers le Giessen et Rünenberg permet d’éviter l’asphalte. La petite vallée se franchit par des forêts et des champs avant que les marcheurs ne débouchent au Stierengraben, où la chute du Giessen offre un bel exemple de la géologie du Jura tabulaire: l’eau se précipite depuis une roche plissée dans un site en forme de demi-arène. L’itinéraire se poursuit vers Rünenberg, traverse le village, puis des vergers de cerisiers. Suit alors la descente par l’Eital, une vallée dont le versant septentrional comporte plusieurs grottes. Il est possible de monter quelques mètres dans la grotte Bruderhöhle, en étant muni d’une lampe de poche. Voici bientôt Wenslingen, où un détour par la place principale s’impose. Si la traversée des champs et des prairies vers Oltingen se fait au printemps, la floraison des cerisiers sera au rendez-vous. Le joli jardin de curé d’Oltingen se prête au pique-nique. La randonnée se poursuit enfin le long du cours d’eau Ergolz jusqu’à une nouvelle cascade, puis passe près des étangs de Tal avant de rejoindre Rothenfluh.
Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp N° 1533
Melchsee-Frutt • OW

Randonnée de Melchsee-Frutt à Tannalp

Melchsee-Frutt offre à chacun de nombreuses possibilités de pratiquer les sports d’hiver sur des pentes faciles et de profiter de la neige. Cette randonnée hivernale mène du lac de Melchsee à son voisin, le Tannensee, en passant par Distelboden, puis à l’alpage de Tannalp, d’où l’on retourne à Melchsee-Frutt en empruntant un chemin rectiligne. De la station supérieure de Melchsee-Frutt, il faut d’abord descendre sur la droite jusqu’à Frutt, un véritable petit village alpestre qui abrite même quelques commerces. Longeant la rive droite du Melchsee, on parvient ensuite à la chapelle, située sur une petite presqu’île qui s’avance sur le lac gelé et à laquelle on accède par un pont. La randonnée passe ensuite par Distelboden et la station inférieure du téléphérique de Bonistock. D’ici, on emprunte le chemin de randonnée hivernale balisé qui effectue un vaste demi-cercle jusqu’au Tannensee. Le chemin longe le barrage jusqu’à la rive droite du lac. Puis c’est par un chemin de randonnée hivernale que l’on parvient à l’auberge de montagne de Tannalp, en bordure du hameau. Pour le retour, on emprunte le même itinéraire jusqu’au barrage, puis un deuxième tracé en ligne droite sur un chemin large et sûr qui longe la pente rocheuse du Bonistock jusqu’aux bâtiments d’alpage de Mülleren. Le retour à la chapelle marque la fin du circuit. L’ascenseur panoramique, proche de là, permet d’alléger de 40 mètres la petite montée jusqu’à la station supérieure. La randonnée rallie les deux lacs sur un parcours sans grand dénivelé et offre une vue grandiose sur les Alpes environnantes: le Bonistock, le Rotsandnollen, le Graustock, le Titlis ou encore les Wendestöcke.
Sur la Dent du Chamois N° 1535
Châtel-sur-Montsalvens — Estavannens-Dessous • FR

Sur la Dent du Chamois

Les armaillis, les fromagers d’alpage fribourgeois, la confectionnaient avec des ingrédients simples ou disponibles sur place, en montagne. Désormais, c’est dans les buvettes d’alpage qu’elle fait la joie des marcheurs: la soupe de chalet, un potage copieux à base de pommes de terre, de cornettes, de lait, d’épinards sauvages et d’orties. Sans oublier la crème double et le Gruyère AOP. Si on peut aisément confectionner ce plat coupe-faim chez soi et l’emporter en randonnée dans une bouteille thermos, il est tout aussi agréable de se la faire servir sur la terrasse ensoleillée d’une auberge gruérienne, par exemple celle de la Pinte du Pralet, dans la vallée du Motélon. Pour préparer son estomac aux festivités, on attaque l’excursion à Châtel-sur-Montsalvens. Après une jolie descente vers le lac, l'itinéraire longe sa rive par un sentier forestier. Lorsqu’ils atteignent le ruisseau du Motélon, les marcheurs le suivent durant près d’une heure, jusqu’à la Pinte du Pralet. Malheureusement, une grande partie de ce tronçon est asphaltée. Après s’être régalés de soupe de chalet et d’autres spécialités régionales, les randonneurs entament sur le côté droite de l’auberge leur première montée du jour en direction du col de la Forcla, dans un paysage typiquement gruérien, parsemé de chalets d’alpage et de pâturages verdoyants. Depuis le col, un sentier escarpé permet d’atteindre le sommet de la Dent du Chamois, puis d’en redescendre. Cet aller-retour vaut la peine: la vue sur les Préalpes fribourgeoises est splendide! Revenus au col, les marcheurs amorcent leur descente en direction d’Estavannens-Dessous, d’abord à travers des pâturages, puis sur une alternance de petites routes de campagne et de sentiers.
En raquettes sur le Gumm N° 1532
Melchsee-Frutt • OW

En raquettes sur le Gumm

La télécabine qui relie Melchsee-Frutt dépose les visiteurs aux abords d’un véritable petit village alpestre. Pour y accéder, il suffit d’emprunter le chemin qui mène au lac. Sur ce tronçon, pas besoin de raquettes: ce n’est qu’à Distelboden qu’il faut les chausser. D’ici, suivre l’itinéraire marqué de piquets roses en direction du Gumm, la crête qui s’étend du Balmeregghorn à Ärzegg et Tannalp. Le terrain n’est pas escarpé mais légèrement vallonné et extrêmement varié. Un coin idéal pour la randonnée en raquettes, en somme. Depuis le point culminant, soit la croix située à 2141 m d’altitude, la piste de randonnée en raquettes file en ligne droite vers le nord-est, longeant la rive gauche du Tannensee avant d’atteindre l’auberge de montagne de Tannalp. Cet ancien cantonnement militaire situé à l’orée d’un hameau alpestre a du charme. C’est ici que se termine la randonnée en raquettes. La deuxième partie du circuit consiste en une agréable randonnée hivernale qui longe la rive droite du Tannensee pour revenir à Melchsee-Frutt. Au lieu de traverser le petit village de Frutt, on peut emprunter l’ascenseur panoramique. D’hôtels en maisons de vacances, on rejoint ensuite la station supérieure. Lorsque les conditions neigeuses sont bonnes, on peut effectuer cette randonnée en raquettes tout l’hiver. Ici, la saison hivernale s’achève généralement début avril, lorsque les premières fleurs éclosent dans la vallée. C’est alors le lac, et non la neige, qui attire les visiteurs. Il est temps pour les hôtels et les restaurants de Melchsee-Frutt de fermer, tandis que les employés des remontées mécaniques se préparent pour la saison estivale.
Le long des voies ferrées en Appenzell N° 1534
Heiden — Wartensee • AR

Le long des voies ferrées en Appenzell

Cette randonnée suit la ligne ferroviaire Rorschach–Heiden, qui mesure 7 kilomètres de long, dont 5,5 s’effectuent sur un tronçon à crémaillère. En été, lorsque la météo est bonne, ce train circule avec des wagons ouverts et fermés. Les wagons ouverts ont plus de 140 ans. Ils datent de l’époque où la station de cure de Heiden était aussi réputée que Saint-Moritz ou Zermatt. Peu après le début de la randonnée à Heiden, les marcheurs jouissent d’un premier point de vue sur le lac de Constance avant de s’enfoncer dans la forêt en direction de Heidentobel. Des emplacements près du pont du Mattenbach invitent à pique-niquer et à se rafraîchir les pieds dans la rivière. L’itinéraire suit la ligne ferroviaire de plus ou moins près à gauche dans le sens de la marche. Troncs d’arbre, nichoirs et maisons en tavillons donnent du charme à la randonnée. Peu après Unterau, le chemin se dédouble, suit le panneau indiquant «Wienacht» et contourne Schwendi. Au-dessus de la gare de Wienacht-Tobel, une aire de grillade fournie en bois et dotée d’un gril attend les randonneurs. De là, le chemin continue à travers bois en direction de Wartensee. Ce tronçon est idéal pour une randonnée familiale, car il passe toutes les 30 minutes devant une halte des RHB. On peut ainsi monter où l’on veut à bord du train, ce qui est très pratique avec des enfants. Le château de Wartensee, avec ses vieux murs de pierre, ses fentes en forme de croix et son armure de chevalier, charme petits et grands. Cet ancien château médiéval héberge aujourd’hui un hôtel-restaurant et des salles de conférence.
Une zone alluviale aux portes de Bâle N° 1531
St-Louis, Pet. Camargue • EU

Une zone alluviale aux portes de Bâle

Enfants ou adultes, tous les visiteurs de la Petite Camargue Alsacienne se transforment bien vite en ornithologues en herbe. Une fois qu’ils ont contracté le virus de l’observation, ils commencent à reconnaître les différents chants d’oiseaux. Cette randonnée familiale part à la découverte des mélodieux rossignols, entre mi-avril et fin mai, le long de la rue du Canal, puis sur la rive gauche du canal de Huningue. Les rossignols affectionnent tout particulièrement les berges des rivières. Le sentier de la «Mittlere Au» quitte le canal, sur la gauche, pour rejoindre le cœur de la Petite Camargue Alsacienne. Il traverse la forêt, puis serpente le long des bras de rivières où nichent des cygnes. A l’observatoire n° 5, les jumelles permettent de voir les oiseaux d’eau sur les mares lointaines. Au niveau de la tour, le chemin se ramifie. Les enfants ne savent que choisir. Partir vers la gauche et l’observatoire n° 6, qui est peut-être le pavillon le plus passionnant de l’«étang U», puisqu’il est situé directement au bord de l’eau et que les arbres sont emplis de nids, ou poursuivre tout droit vers l’«étang Nord»? Les deux chemins se rejoignent à la pisciculture, une ancienne installation impériale qui abrite aujourd’hui l’administration de la réserve naturelle et la station d’observation de l’Université de Bâle. Des places pour le pique-nique sont installées ici et, le week-end, on peut souvent y boire un café. Près de la maison des iris, les enfants apprécieront l’hydroplantarium. Ils pourront se coucher sur les passerelles et observer le monde aquatique. Vient ensuite le chemin de la Pisciculture, qui permet de rejoindre l’arrêt de bus.
Géologie autour de la colline du Hirnichopf N° 1528
Nunningen, Oberkirch — Wasserfallen • SO

Géologie autour de la colline du Hirnichopf

C’est le monde à l’envers dans le Jura plissé: les collines sont devenues des vallées, les vallées des collines. Les géologues nomment ce phénomène l’inversion du relief. Il résulte de l’érosion qui a détruit de hautes chaînes de montagnes. C’est arrivé à Nunningen, comme l’explique un panneau aux ruines de Gilgenberg. On y accède à travers les alpages depuis l’arrêt «Nunningen, Oberkirch». Depuis les ruines, le chemin passe sous le flanc ouest de la Geissflue, rejoint Chrüzboden, puis continue sur la droite vers Meltigerberg. Pour rejoindre le Hirnichopf, il faut d’abord suivre la route. Les randonneurs traversent des pâturages, empruntent une route forestière, puis un chemin à travers bois jusqu’au sommet. De là, ils parcourent le Zinglenberg, au-dessus des falaises abruptes de la Roti Flue, jusqu’au Nunningenberg. Des notions de géologie permettent d’associer ces collines et ces vallées à des chaînes de montagnes. Le col encaissé de Ulmethöchi devient alors une colline, le Geitenberg une vallée. Depuis le Nunningenberg, les randonneurs traversent les prairies sur la droite, puis suivent la route vers le Stierenberg. L’itinéraire monte, puis redescend à travers de maigres pâturages vers Ulmethöchi, puis traverse de riches alpages en direction du Geitenberg. Peu avant la ferme de Bürten, le chemin bifurque à droite vers le Schattberg. Après avoir emprunté une brèche dans la roche, on débouche sur la colline de Vogelberg, puis on remonte jusqu’au Passwang. Le chemin traverse une forêt clairsemée le long de l’arête rocheuse du Passwang, atteint Hintere Wasserfallen, puis monte jusqu’à la station supérieure de la télécabine de Wasserfallen.
Sensations au-dessus de la Sementina (TI) N° 1491
Monte Carasso, Cunvént • TI

Sensations au-dessus de la Sementina (TI)

L’élégante structure, faite de câbles métalliques et de planches de bois brêlés comme une toile d’araignée, mesure 270 mètres de long. Suspendu à 130 mètres au-dessus des gorges de la Sementina, le ponte tibetano est un pont suspendu comme on en trouve au Népal ou au Tibet. Il s’agit d’un lieu d’excursion et d’un sujet de photo très prisé, surtout le week-end. Un beau jour d’octobre est idéal pour partir à l’assaut de la vallée escarpée depuis Monte Carasso. On part du village de Sementina, d’où le chemin mène à la gorge. À l’ombre des châtaigniers, on progresse sur un tapis de feuilles mortes qui crissent sous les pieds. Le chemin sinueux grimpe et s’enfonce dans la vallée. Après deux heures de marche environ, les arbres se raréfient et permettent de découvrir le long pont suspendu. De nombreux visiteurs s’y pressent, chacun tentant de prendre un selfie sur le pont. «Et maintenant, tout le monde saute!», plaisante une excursionniste. Une jeune femme s’énerve: «Cette famille a fait assez de photos, c’est à nous maintenant.» Sa copine tempère: «Chacun a le droit de rester aussi longtemps qu’il veut.» La famille avance à présent sur le pont et les deux jeunes femmes se préparent pour leur selfie. Franchir le pont procure des sensations fortes: il vacille un peu, et à travers les planches on voit les arbres, bien plus bas. Certains s’agrippent à la rambarde pour se rassurer, d’autres progressent gaiement sur la construction aérienne. Le retour à Monte Carasso, par l’autre côté de la vallée, est aisé. Peu après le pont, on passe devant une vieille charbonnière puis on retraverse un bois de châtaigniers et des champs de fougères avant d’atteindre les premiers rustici et les jardins de palmiers.
Triton, lièvre et vanneau N° 1543
Ettiswil, Surseestrasse — Wauwil • LU

Triton, lièvre et vanneau

Au printemps, on peut observer un grand nombre d’espèces animales rares sur la plaine intensivement cultivée à l’ouest du Sempachersee. Cet itinéraire facile, dont la moitié suit de petites routes asphaltées à faible trafic ou des chemins de gravier, relie deux réserves naturelles. Peu après l’arrêt de bus «Surseestrasse» à Ettiswil (LU), on traverse le pont qui enjambe la Rot, rivière renaturalisée où pêchent des hérons cendrés. On tourne à gauche, puis on longe le cours d’eau pendant un quart d’heure jusqu’à Buchwald, lieu d’observation et de loisirs très prisé. Un biotope varié s’est développé dans cette ancienne gravière: grenouilles rousses et tritons dans les mares, lézards sur le gravier, papillons et sauterelles dans les prés. De retour sur le chemin de randonnée, on traverse la route principale puis, après avoir dépassé une agglomération, on s’aventure à travers champs, effarouchant un lièvre au passage. Les communes ont revalorisé la région sur le plan écologique grâce à de petites interventions: haies, tas de pierres et de branches, prairies humides et terres en friche. Ces dernières plaisent aux vanneaux huppés dans la réserve de Wauwilermoos. Des clôtures électriques posées par la Station ornithologique suisse en accord avec les paysans protègent ici une soixantaine de couples nicheurs. On peut admirer leurs figures acrobatiques en vol et repérer les oisillons bien cachés depuis la tour d’observation. De la gare de Wauwil, on accède facilement à la Station ornithologique de Sempach en transports publics. Dans le centre des visiteurs, moderne, on découvre le monde des oiseaux.
Les Walser du Liechtenstein N° 1542
Steg, Hotel — Steg, Tunnel • LI

Les Walser du Liechtenstein

La première halte de cette agréable randonnée en boucle a lieu au hameau liechtensteinois de Steg, bâti par les Walser en 1727 sous la forme d’un mayen. La disposition particulière des maisons, en deux rectangles, s’explique par la topographie et l’exploitation du lieu. En effet, le ruisseau Saminabach et des zones de chutes de pierre réduisaient l’accès au sol fertile. Les prairies à l’intérieur du rectangle sont restées des parcelles privées, alors que les pâturages situés à l’extérieur sont exploités de manière communautaire. Au XXe siècle, la vallée de Samina attirant de plus en plus de touristes, les étables et les maisons ont souvent été transformées pour les accueillir. La forme rectangulaire figure même depuis 1965 dans le règlement de la zone à bâtir. Après un bref passage pour découvrir Grosssteg et Kleinsteg, les marcheurs longent le ruisseau Valünerbach et rejoignent la vallée voisine de Valüna. Après 45 minutes environ, un arrêt à la buvette de l’Alp Valüna est le bienvenu. A la bifurcation en direction de Gapahl/Rappenstein, tourner à droite. Le chemin traverse le Välunerbach et suit l’autre versant de la vallée. Il s’élève constamment le long de prairies qui sont superbement fleuries au début de l’été. Au point culminant, à 1700 mètres environ, le chemin quitte la petite route non goudronnée. Le sentier panoramique traverse alors le Schwarztobel et le Schwarz Wand et les randonneurs voient clairement comment l’érosion a marqué la roche, de couleur noire. Le chemin d’altitude descend en pente douce par une forêt de pins. Sur les tronçons dénudés, le hameau de Steg et sa forme particulière sont bien visibles. Les marcheurs parviennent ensuite à l’auberge Sücka, où ils peuvent se restaurer.
Sur le sentier frontalier du Napf 2 N° 1541
Luthern Bad — Fankhaus (Trub), Schulhaus • LU

Sur le sentier frontalier du Napf 2

La journée est placée dès le début sous le signe du miracle: après un voyage matinal dans le car postal qui roule vers Luthern Bad, les randonneurs frissonnent encore un peu au moment de plonger bras et pieds dans les bains d’eau froide souterraine. Mais la source du Badbrünnli a des vertus réputées curatives depuis qu’en 1581, elle a guéri – du moins le dit-on – le paysan Jakob Minder qui souffrait depuis 20 ans de la goutte. Une fois bien revigoré, il faut monter à travers champs en direction du Napf, en passant devant les auberges de Badegg et de Niederenzi. A partir de celle-ci, la randonnée offre de beaux panoramas, passe par des prairies et des forêts, puis longe la Napfflue jusqu’au Napf. Par temps clair, les sommets célèbres sont nombreux: Titlis, Eiger, Mönch et Jungfrau, jusqu’à la chaîne du Jura, ainsi que la région de collines de l’Emmental et de l’Entlebuch. Mais la vue n’est pas tout, et la deuxième partie de la randonnée, qui suit toujours la frontière entre les cantons de Lucerne et de Berne, ne manque pas d’intérêt. Après Stächelegg et Trimle, la marche se poursuit sur la crête. Même ceux qui souffrent du vertige s’y sentiront en sécurité. Le chemin est large ou alors passe dans la forêt. La randonnée se déroule à nouveau dans les bois et les prés avec parfois un endroit dégagé où un banc permet souvent d’admirer la vue. Les grandes montées et descentes sont limitées. En contrebas, la faille profonde du Fankhausgraben. Ici, la randonnée est paisible. Peu après Hängeleflue, ne pas oublier de faire un petit détour par la buvette de la Schwesternbodenalp, qui vend une très bonne glace fabriquée par des paysans de l’Emmental. A déguster en rejoignant le Champechnubel et en admirant une nouvelle fois la vue.
Sur le sentier frontalier du Napf 1 N° 1540
Eriswil, Hinterdorf — Luthern Bad • BE

Sur le sentier frontalier du Napf 1

Au XVIe siècle, les Lucernois catholiques ne goûtaient guère au mouvement religieux qui se répandait dans le pays et voulaient freiner la Réforme. Il fallait donc marquer clairement la frontière qui les séparait du canton de Berne réformé, d’autant plus que des disputes territoriales survenaient régulièrement entre voisins. En 1565, l’avoyer et chevalier de Lucerne reçut l’ordre d’ériger dans le Napf, sur la crête séparant la localité bernoise d’Eriswil du village lucernois de Luthern, une «Hagstelli», une haie intangible plantée de hêtres, érables, frênes et épicéas. Celle-ci a survécu aux hostilités entre les deux cantons et, à quelques arbres près, se dresse toujours au même endroit. Elle est classée et protégée et certains de ses spécimens seraient âgés de plus de 400 ans. Pour voir de ses propres yeux la frontière végétale, il faut d’abord gravir l’Ahorn, en une heure et demie à travers la forêt, depuis Eriswil Hinterdorf. Après un détour par l’Alp Brestenegg vient l’itinéraire de la Hagstelli. De beaux passages attendent les marcheurs après l’Ahorn et à l’Alp Ober Scheidegg, où la rangée d’arbres est intacte. Les nombreux ravins et pentes abruptes à traverser rendent l’aventure palpitante. La région du Napf est sauvage, pleine d’ornières et donne parfois l’impression de tourner en rond, mais ce n’est pas le cas, comme le confirme l’arrivée sur le Hochänzi. Devant soi, le Napf puis, alignées à l’horizon, les Alpes bernoises. Un dernier passage jusqu’à Niederenzi et les terres bernoises réformées sont franchies. Reste la descente sur d’agréables sentiers, à travers forêts et prairies, vers le lieu de pèlerinage de Luthern Bad. Le Badbrünneli et ses eaux aux vertus curatives attire des pèlerins du monde entier, et même des Bernois!
Sur les rives du lac de Joux N° 1538
Vers chez Grosjean — Le Rocheray • VD

Sur les rives du lac de Joux

On comprend, en voyant le paysage calme et inspirant de la vallée de Joux et son lac, que l’horlogerie ait trouvé un terreau fertile pour se développer. Avec les paysans-horlogers d’abord, puis avec les ateliers et les fabriques. Convenant bien aux familles, cette randonnée le long des rives du lac de Joux permet de sentir cette atmosphère. Elle débute à l’arrêt de bus «Vers-chez-Grosjean» en direction de l’ouest. Le chemin, qui passe sous le «Camping à la Ferme», est asphalté sur 1 kilomètre environ, mais la vue sur le lac est belle et l’on n’y prend pas garde. A la hauteur des Bioux, la buvette «Altitude 1004» invite à faire une pause. Après le Bas des Bioux, l’itinéraire quitte la rive pour entrer dans une zone marécageuse. On la traverse, les pieds au sec, en empruntant avec un plaisir certain des passerelles en bois. Le bout du lac atteint, il faut suivre sur une centaine de mètres, en direction du nord, la route qui mène au Sentier. On reprend très vite le sentier du lac. Tout plat comme il l’a été jusqu’ici, il traverse des champs et une forêt avant de rejoindre à nouveau la rive du lac. L’asphalte est aussi de retour. La vue porte désormais sur la rive sud du lac ou, à l’est, sur la Dent de Vaulion. Les aires de pique-nique ne manquent pas. Au Rocheray, terme de la balade, une route en pente mène à la station de train de la ligne Le Brassus–Vallorbe.
S’enfoncer dans la forêt du Risoux N° 1537
Le Brassus — Le Sentier • VD

S’enfoncer dans la forêt du Risoux

La forêt du Risoux est immense: elle s’étend sur toute la longueur de la vallée de Joux, à la frontière avec la France. Comme il est facile de s’y perdre, il est vivement conseillé de ne pas quitter les chemins balisés et d’emporter une carte. Tous les lieux de la forêt se ressemblent. Même des garde-forestiers locaux avouent s’y être déjà perdus. La forêt donne vite l’impression aux marcheurs de se trouver au milieu de nulle part. Le lieu est plein de charme, car on sait que rien ne peut arriver. Tel n’était pas le cas pendant la Seconde Guerre mondiale pour les espions et les Juifs. Les premiers utilisaient la forêt pour transmettre leurs informations à leurs services secrets, tandis que les seconds fuyaient la France occupée par les Allemands, aidés par des Suisses et des Français courageux. En se promenant ici, les randonneurs peuvent bien imaginer ce que ces fugitifs devaient ressentir, de nuit, toujours sur le qui-vive, craignant d’être découverts. Impossible de faire l’impasse sur le béton au début et à la fin de la randonnée mais la vue sur la vallée de Joux, les vaches qui paissent et les champs fleuris détournent l’attention. L’itinéraire traverse d’abord la forêt sur des chemins forestiers, puis sur des sentiers plus étroits à partir du refuge «Rendez-vous des Sages». C’est ici que passeurs français et suisses se rencontraient pour s’échanger les fugitifs. Ces refuges, qui sont en fait de petites cabanes, sont nombreux dans la forêt. Ils comportent souvent un foyer à l’extérieur et un fourneau à bois à l’intérieur. Des lieux parfaits pour griller une saucisse, mais il est interdit d’y passer la nuit. Pour accèder le Chalet de la Jaique à La Gèque, il faut quitter brièvement la Suisse. Le chemin descend ensuite en direction du Sentier.
Les murs en pierres sèches du Mont Tendre N° 1536
St-Cergue — Le Pont • VD

Les murs en pierres sèches du Mont Tendre

Les murs en pierres sèches sont à la vallée de Joux ce que la Grande Muraille est à la Chine: un symbole incontournable, que viennent admirer aussi bien les randonneurs que les touristes. Il faut dire que ces ouvrages minéraux, réalisés sans mortier, impressionnent par leur beauté et leur solidité. L’art de leur construction a d’ailleurs été intégré par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A l’origine, ils servaient à délimiter les parcelles, tout en permettant l’épierrage des pâturages. Mais avec les changements survenus dans les pratiques agricoles autour des années 1950, nombre d’entre eux ont cessé d’être entretenus. Heureusement, l’heure est à la restauration. Pour le bonheur des marcheurs, mais aussi des espèces animales et végétales qui aiment s’y nicher. La randonnée de deux jours reliant Saint-Cergue au Pont, via le col du Marchairuz, permet d’en observer plusieurs beaux exemples, notamment le mur de crête du Mont Tendre. Peu après s’être élevés au-dessus de la gare de Saint-Cergue, les randonneurs se retrouvent déjà en pleine nature, au milieu de la tendre verdure jurassienne. Ils suivent alors fidèlement l’itinéraire 5 de Suisse Mobile jusqu’au col du Marchairuz, en alternant essentiellement entre pâturages et forêts. A noter que le Crêt de la Neuve offre une très belle vue. Après une nuit à l’hôtel du Marchairuz, la randonnée se poursuit dans un paysage de crêtes jusque sur le Mont Tendre et son panorama à 360 degrés. Plus bas, au point 1284, on quitte l’itinéraire 5 pour rejoindre L’Abbaye par Les Croisettes. La dernière partie de la randonnée se déroule au bord du lac, jusqu’au Pont.
Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS N° 1363
Rosswald • VS

Sur la terrasse au-dessus de Brigue VS

Grâce à la situation géographique de Rosswald, cette randonnée en raquettes qui combine deux itinéraires offre trois opportunités de se restaurer: au départ, juste après le premier circuit et tout à la fin. La piste part du bureau d’information de Rosswald et gravit la pente entre les chalets qui bordent la piste de ski. Arrivé au parking du restaurant, on traverse celui-ci avant de s’enfoncer dans la forêt. Plus haut, on passe devant une chapelle dont les portes, engoncées dans la neige, sont à peine accessibles. Après les derniers chalets, l’itinéraire se faufile dans la forêt de Saflischwald. La piste de ski et les maisons de Rosswald paraissent bien loin. Les traces de pas dans la neige fraîche aident à garder le cap. La montée se poursuit, avec une vue sur d’impressionnants mélèzes. À la sortie de la forêt, on atteint le point le plus élevé de la randonnée (2040 m). Le chemin du retour longe la piste bleue par la droite. Par beau temps, il offre une vue splendide sur les Alpes bernoises et valaisannes. Au terme de cette randonnée de 1,5 à 2 heures, les marcheurs peuvent attaquer la deuxième boucle, d’une longueur à peu près identique. Celle-ci passe par la station supérieure de la télécabine et la cabane en pierre, direction Resti. À l’horizon, les cimes enneigées de la région du Simplon se dressent dans le ciel. Depuis l’alpage de Resti, il faut suivre les marquages roses jusqu’à la route forestière, puis longer celle-ci jusqu’à la bifurcation «36-Weg». On remonte ensuite à Rosswald par un sentier étroit à travers la forêt. Et maintenant, rien de tel qu’une boisson chaude pour se réchauffer!
Face au Stockhorn BE N° 1368
Rossberg • BE

Face au Stockhorn BE

Le petit domaine skiable de Rossberg est discrètement niché au-dessus d’Oberwil im Simmental. Grâce à l’orientation de la vallée, le soleil y brille tôt le matin. Les piquets roses du chemin de randonnée en raquettes longent la piste de ski avant de prendre la direction du petit vallon situé au pied du Niderhore, du Buufal et du Puntel. Une fois les pistes franchies, l’itinéraire emprunte une petite route d’alpage qui gravit lentement les versants ensoleillés. L’autre côté du vallon est encore tapi dans l’ombre. Plus tard en revanche, sur le chemin du retour, il sera aussi baigné de soleil. La traversée du versant en direction de Vorderi Site se fait sur un chemin bordé de ronces et de petits arbres. L’endroit est manifestement peuplé de lièvres et de renards, trahis par les empreintes dans la neige. Arrivé à Gruebi, il vaut la peine de s’écarter un peu du chemin: près des chalets d’alpage, un banc abrité du vent permet de profiter du soleil. Plus loin, on aperçoit le versant sud du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch. Après une brève descente vers Schönebode, le sentier repart à la montée et franchit un ravissant ruisseau bordé d’arbres et au lit recouvert de neige. Plus loin, une petite route traverse la pente située en contrebas du ravin de Jeppersgrabe et désormais baignée, elle aussi, par les rayons chauds du soleil. Le sentier parcourt ensuite les pâturages avant de plonger dans la forêt jusqu’à Risibode. Entre les arbres, on devine à nouveau les silhouettes des skieurs, peu avant le retour à Rossberg, point de départ de ce circuit.
Le haut plateau de Greina N° 1590
Pian Geirett — Diga di Luzzone • TI

Le haut plateau de Greina

La Greina a inspiré plus d’un peintre, photographe ou poète. Avec leurs œuvres, ils ont gravé la beauté de ce haut plateau dans les mémoires. C’est en partie grâce à eux que cette toundra alpine n’a pas été inondée et que l’on peut y randonner aujourd’hui. La randonnée commence à Pian Geirett, au fond du Val Camadra. Le chemin descend à la rivière Brenno della Greina, la traverse et la suit un moment à travers la plaine alluviale. Il décrit ensuite de larges courbes en montant jusqu’à la Capanna Scaletta. Perché sur un rocher, le refuge offre une vue splendide sur la vallée. De là, on suit le tracé de la vallée jusqu’au Passo della Greina, qui marque la frontière avec les Grisons. Ce col marque aussi l’entrée dans la Plaun la Greina, le célèbre haut plateau sur lequel sinue la rivière Rein da Sumvitg. Au point 2230, le chemin rejoint ceux qui mènent au Val Sumvitg et à l’Alpe di Motterascio. L’itinéraire emprunte celui qui mène à l’alpage. Après une courte montée en direction du sud, on atteint Crap la Crusch, de nouveau contrée tessinoise où les cours d’eau se scindent. Aux pieds des montagnes Piz Ner et Pizzo di Güida, le chemin mène à la Capanna Motterascio, au bout de l’alpage du même nom. C’est ici que débute la descente. Raide et sinueuse, elle emprunte un chemin alpestre récemment élargi pour faciliter l’exploitation de l’alpage et mène au Lago di Luzzone. On longe alors ses rives sur un chemin panoramique jusqu’à l’alpage de Garzott. On emprunte ensuite la route de l’alpage jusqu’à l’arrêt du Bus alpin à l’entrée du tunnel, à moins de 1 kilomètre du bout du lac et du barrage.
Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI) N° 1506
Wasserauen — Säntis • AI

Au-dessus du Seealpsee sur le Säntis (AI)

Le Säntis fait partie des sommets que tout randonneur aimerait gravir une fois dans sa vie. Culminant à 2501 mètres et coiffé d’une antenne caractéristique, c’est la plus haute montagne du massif de l’Alpstein. La conquête de son sommet est certes astreignante, mais guère difficile sur le plan technique. En ce matin d’automne, le train emmène une bonne cinquantaine de randonneurs de tous âges à Wasserauen. Dehors, le soleil matinal baigne le paysage d’une lumière orange. La vallée de Seealp est encore à l’ombre et c’est bien ainsi, car la randonnée commence par une rude ascension en direction de Klein Hütten. Un étroit sentier traverse la forêt brun-rouge. Les feuilles crissent sous les pieds. Puis la vue se dégage sur le pays d’Appenzell. On continue par un beau chemin panoramique en direction de Meglisalp. De l’autre côté de la vallée, le Schäfler et Ebenalp sont baignés par les premiers rayons du soleil. À Meglisalp, les collines herbeuses et le restaurant offrent l’opportunité de faire une pause. C’est que la deuxième étape de la randonnée requiert du muscle: le chemin commence par un zigzag pentu à travers un paysage karstique tourmenté. Puis il traverse un pierrier où un escalier étroit et tortueux a été aménagé avec des pierres plates. Le but de la randonnée, l’ancienne auberge, semble à portée de main mais les derniers mètres sont les plus durs... On finit tout de même par y arriver, et même au belvédère situé un peu plus haut encore. Et devant la vue sur les Alpes, surtout sur les Churfirsten, toute fatigue s’envole! La descente est plus facile: le téléphérique ramène les randonneurs à Schwägalp en dix minutes.
Face au majestueux Zervreilahorn N° 1369
Gadenstatt — Zervreila • GR

Face au majestueux Zervreilahorn

Une vue quasi épique attend le randonneur après une dernière montée puis un dernier virage: le panorama s’ouvre soudainement sur le lac de barrage et, à l’arrière, sur le majestueux sommet de Zervreilahorn. Il s’agit là du point d’orgue d’une belle randonnée hivernale à travers la vallée de Valser Tal. Cette randonnée sur le chemin panoramique commence par une montée en télécabine de la station inférieure de Vals à Gadastatt. À partir de là, le chemin de randonnée hivernale préparé se dirige vers l’amont sur un terrain pour l’essentiel agréablement plat. Le randonneur doit surmonter deux courtes montées mais ses efforts sont récompensés par la vue sur l’autre versant de la vallée et sur les majestueuses montagnes alentour. Le chemin passe devant des cascades gelées, des bancs en bois accueillants et des cabanes d’alpage enneigées. Bordé de sapins recouverts de neige, il suit toujours les panneaux indicateurs roses. Au-dessus des randonneurs se dresse le sommet de Dachberg, le domaine skiable de la Valser Tal. Au bout de deux heures environ, on atteint Frunt. C’est ici que se dresse la chapelle St. Anna, construite en 1754 et très exposée. Les bancs devant les cabanes d’alpage invitent à s’arrêter pour profiter du soleil. La vue sur le lac de barrage et sur le Zervreilahorn, culminant à 2821 mètres et surnommé le «Cervin des Grisons», est impressionnante. Le chemin descend ensuite en pente raide jusqu’au mur du barrage. La randonnée se termine de l’autre côté du lac, au Restaurant Zervreila, après la traversée de cet ouvrage imposant. Le gâteau aux myrtilles, une spécialité de la maison, donne des forces pour le retour jusqu’à la station inférieure de la télécabine à Vals, quelle que soit l’option choisie: en navette, à pied le long de la route ou à toute vitesse sur la piste de luge de sept kilomètres de long pour les plus téméraires.