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Deux jours dans la vallée de Calfeisen N° 1493
Gigerwald, Staudamm • SG

Deux jours dans la vallée de Calfeisen

La randonnée de montagne de deux jours commence sur la rive est du lac Gigerwald. Tout d'abord, un bord de lac est annoncé jusqu'au village de Walser St. Martin. Une visite en vaut la peine: les premiers Walser y sont arrivés au XIVe siècle et y ont fondé une colonie qui, à son apogée, comptait jusqu’à 1000 habitants. Aujourd’hui, il est presque impossible d’imaginer autant de personnes vivre là-haut. Les pittoresques maisonnettes rénovées avec goût aux alentours du restaurant St. Martin et de la chapelle invitent à laisser jambes et esprit vagabonder. Peut-être au retour, car une montée à la cabane Sardonahütte du CAS attend encore les randonneurs. En chemin, il n’est pas rare de tomber sur des plaques de neige ancienne qui cachent partiellement le sentier, et ce même en juillet. L’ascension qui mène à la Sardonahütte, bien signalée, est variée: chemins forestiers et chemin de rive s’y alternent. Il faut également franchir quelques affluents de la Tamina sur des ponts ou de grosses pierres et, avant la dernière ascension sur l’alpage Sardonaalp, il faut encore traverser un pâturage. On décide ensuite quel chemin emprunter pour monter vers la cabane: l’«ancien» ou le «nouveau»? L’ancien sentier monte droit sur la cabane, presque à la verticale; le nouveau est un peu plus aisé et monte en lacets. La cabane dispose de 44 lits. Le deuxième jour, la descente vers St. Martin se fait sur l’autre versant de la vallée, sur un chemin panoramique bien aménagé. De là-haut, la vue est impressionnante et l’on se sent presque seul au monde. C’est un excellent endroit pour observer les animaux: marmottes, chamois, bouquetins, mais aussi gypaètes barbus et aigles royaux sont ici chez eux. Le lac de Plattensee est idéal pour faire une pause. Les randonneurs les plus résistants auront aux cols de Heubützlipass et de Heidelpass la possibilité de continuer leur route dans la vallée de Weisstannental. La descente vers St. Martin est assez longue, mais après cette randonnée, un rafraîchissement et une collation au restaurant sont plus que mérités.
L’Emmental sous son plus beau jour N° 1191
Eriswil, Ahorn — Trub, Löwenplatz • LU

L’Emmental sous son plus beau jour

Par beau temps, lorsque le Plateau gît sous le brouillard, cette région surélevée offre un panorama splendide et du soleil à profusion. Cette randonnée automnale emprunte une partie du «Grenzpfad Napfbergland», un chemin de grande randonnée de 115 kilomètres de long qui relie Langenthal, le Napf, le Brienzer Rothorn et le col du Brünig. Autrefois, cet itinéraire frontalier entre les cantons de Berne et de Lucerne fut le théâtre de luttes acharnées portant sur le tracé de la frontière. Quelques minutes avant d’arriver à l’alpage d’Ahornalp, on aperçoit un vestige de ces temps révolus: le «Hagstelli», une rangée d’arbres de deux kilomètres composée de hêtres, d’épicéas, de sorbiers et d’érables sycomores. Elle a été plantée sur la crête entre les vallées de Luthern et de Hombach pour marquer de façon immuable la frontière entre les cantons de Berne et de Lucerne. Les arbres les plus anciens ont maintenant environ 400 ans. Tantôt montant, tantôt descendant, le chemin de randonnée longe les hauteurs, offrant en permanence une vue grandiose sur le Jura et les Alpes. Assis sous les tilleuls du restaurant d’alpage Lushütte, les visiteurs de passage dégustent des croûtes au fromage et autres délices avant de poursuivre leur randonnée en direction de Trub, les yeux rivés sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Le chemin qui mène à l’arrêt du car postal passe devant une église, qui faisait partie d'un monastère bénédictin au XIIe siècle. De nombreux prés et pâturages aux abords du village sont le fruit du travail de défrichage des moines de l'époque. Le film «Les mamies ne font pas dans la dentelle» se déroule à Trub. Il aborde le sujet de la dignité et la joie de vivre des personnes du 3e âge et figure parmi les trois plus grands succès du cinéma helvétique. Rien d’étonnant, avec un tel paysage.
Randonnée frontalière à Schaffhouse N° 1182
Hallau, Gemeindehaus — Trasadingen • SH

Randonnée frontalière à Schaffhouse

C’est dans le paisible village de Hallau que débute la randonnée. On peut au préalable se ravitailler dans quelques petits commerces situés dans de belles maisons à colombages. Puis départ pour les vignobles. Le chemin passe par l’imposante église de St. Moritz, sur la colline, bâtie en 1491 et entièrement restaurée dans les années 70. L’itinéraire qui monte en pente douce traverse un magnifique vignoble et mène à la ferme de Berghof, au sommet de la colline. Les amis des animaux y trouveront leur compte: au bord du chemin, des chèvres et des lamas dévisagent les promeneurs. Arrivé au sommet du Hallauerbärg, le plus grand vignoble de Suisse orientale, on longe un moment l’orée de la forêt habillée de couleurs automnales. Une vision splendide s’offre aux randonneurs lorsque le brouillard se dissipe et que les rayons du soleil illuminent le feuillage des arbres. L’étang de Röti, qui a tendance à se combler, est régulièrement remis en état pour permettre aux grenouilles, crapauds et autres tritons de frayer. Un peu plus loin, il faut veiller à ne pas manquer l’intersection menant à Egg. De là, l’itinéraire s’enfonce dans la forêt. Une fois le ravin de Schärersgrabe franchi, on se retrouve nez à nez avec l’Allemagne. L’autoroute longe la rive opposée de la Wutach et le bruit des camions se fait entendre. Mais une fois parvenu au hameau de Wunderklingen, le calme règne à nouveau. Il est peut-être temps d’envisager une petite pause au restaurant Mühle. L’itinéraire traverse une nouvelle fois la forêt en direction de Hallau. Au passage, on aperçoit le «Dicke Eiche», un chêne âgé de 600 ans. Assis sur un banc face à une ferme située en territoire allemand, on s’interroge: combien de générations ont vu cet arbre pousser? Finalement, on atteint la ferme montagnarde de Wilchingen. La dernière étape de la randonnée parcourt à nouveau le vignoble sur le sentier panoramique «Terroir du Pinot noir». Puis c’est l’arrivée à la gare de Trasadingen.
Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus N° 1398
Wildhaus • SG

Versant ensoleillé au-dessus de Wildhaus

Sur le versant ensoleillé de Wildhaus, un très joli itinéraire de randonnée d’hiver offre des vues fantastiques sur les sept sommets des Churfirsten. Le premier kilomètre et demi se parcourt sur la route peu fréquentée vers Steinrüti. Après les dernières maisons commence le chemin de randonnée d’hiver damé qui monte modérément dans la vallée. La vallée de la jeune rivière Thur apparaît de plus en plus nettement et le paysage acquiert un caractère alpin toujours plus marqué. Des pâturages enneigés et des groupes de sapins majestueux forment une charmante mosaïque. Au lieu-dit «Gästele», le parcours fait un grand arc de cercle. La paroi abrupte du Schofberg devient visible et, peu après, étonnamment, on voit le Säntis se dresser à l’horizon. Un dernier contour, et voici l’auberge de Gamplüt. L’éolienne près du bâtiment et les nombreux panneaux solaires témoignent de l’importance accordée ici aux énergies renouvelables. La télécabine qui monte de la vallée serait d’ailleurs la seule au monde à fonctionner exclusivement à l’énergie solaire. Depuis le restaurant, la randonnée se poursuit encore jusqu’aux cabanes d’alpage de Fros. Deux bancs bien placés permettent de se reposer en admirant le panorama grandiose. En fonction des conditions d’enneigement, ce trajet n’est toutefois pas toujours préparé. Comme il s’agit d’un itinéraire balisé pour raquettes, le tracé reste cependant toujours praticable. Le retour vers Gamplüt s’effectue sur le même chemin qu’à l’aller. D’ici, la descente à Wildhaus à pied, par Egg, est directe et raide, mais il est aussi possible d’emprunter une piste de luge séparée (l’auberge loue des luges).
Là-haut, au-dessus d’Airolo N° 1399
Pesciüm • TI

Là-haut, au-dessus d’Airolo

Le domaine skiable le plus septentrional du Tessin, garant d’un bon enneigement, est aussi ouvert aux amateurs de randonnées et de raquettes. L’itinéraire qui parcourt le Val Pozzuolo, largement aménagé à l’écart du réseau de pistes de ski, ne présente pas de forts dénivelés. De la station supérieure du téléphérique de Pesciüm, il faut passer devant le bâtiment en direction du skilift pour enfants et longer la large piste pour débutants vers l’ouest. On laisse ensuite assez vite le domaine skiable derrière soi. Après des chutes de neige, une dameuse prépare le chemin de randonnée d’hiver, dont les poteaux violets et les panneaux rose vif indiquent la direction à suivre. Le chemin, caractérisé par de petites descentes et montées, passe d’abord par un terrain à découvert, puis traverse une forêt en direction de l’Alp Cascina Nuova. Il descend ensuite vers une forêt de sapins puis pénètre dans le Val Pozzuolo sur un chemin forestier. Ici, la vue sur la région du Gotthard est imposante. Une petite boucle forme l’extrémité de l‘itinéraire. Il suffit alors de rebrousser chemin sur le même itinéraire jusqu’à Cascina Nuova et Pesciüm. Par rapport à d’autres parcours de randonnée d’hiver comparables d’autres régions du Tessin, celui situé au-dessus d’Airolo présente un avantage indéniable, qui peut aussi être un inconvénient: il est placé à l’ombre de hautes montagnes, ce qui lui garantit un très bon enneigement. En plein hiver, il n’est guère au soleil. A la mi-janvier, l’astre apparaît peu avant midi à Pesciüm pour disparaître peu après derrière le Pizzo di Mezzodì et le Poncione di Vespero. La majeure partie du tracé reste encore plusieurs semaines à l’ombre. Vers mi-février, le soleil est présent par endroits.
Chemin d’altitude à Braunwald N° 1400
Braunwald • GL

Chemin d’altitude à Braunwald

Du site ensoleillé de Braunwald, un beau chemin de randonnée d’hiver rejoint le hameau de Nussbüel, qui est un vrai belvédère. L’itinéraire ne présente pas de grands dénivelés et passe en grande partie à l’extérieur du domaine skiable. Des véhicules d’une puissance maximale de 2 CV circulent parfois sur le large chemin, mais à une vitesse réduite et pratiquement sans générer d’émission. Il faut dire que Braunwald est une localité sans voitures. Les calèches que l’on voit circuler entre le village et Nussbüel plongent les marcheurs dans une ambiance du temps passé. De la station supérieure du funiculaire de Linthal-Braunwald, les randonneurs rejoignent par quelques petites descentes et montées, en passant par la ferme de Rietberg, le croisement de chemins de Bräch/Unterstafel. A partir d’ici, le tracé damé se blottit contre le flanc de l’Ortstock. En hiver, l’ombre de la montagne se projette dès midi et le soleil n’est plus de la partie. Selon les conditions météo, le parcours est parfois fermé en raison du risque d’avalanches. Nussbüel est un petit hameau d’altitude bien exposé dont le restaurant est géré depuis près d’un siècle par la famille Ries. De nombreux plats sont cuisinés avec des produits cultivés sur place. Très couleur locale, l’assiette de salade ne s’accompagne pas d’une salière et d’un poivrier, mais d’un moulin à Schabziger. Les tenanciers conseillent aux hôtes de répartir généreusement ce fromage de lait caillé, au goût corsé, sur les crudités. Au dessert, on ne saurait renoncer au Gugelhopf, préparé quotidiennement selon la recette familiale traditionnelle. Le retour vers Braunwald s’effectue d’abord par le même itinéraire. A Bräch/Unterstafel, il faut se diriger vers la pente et monter en pente douce vers Hüttenberg en passant par Guflen. A Hüttenberg, il ne reste plus qu’à rejoindre la station supérieure du téléphérique.
Où les frontières cantonales se redessinent N° 1100
Corcelles BE — Moutier • BE

Où les frontières cantonales se redessinent

En automne, lorsqu’un épais brouillard, entrecoupé çà et là de taches claires qui laissent deviner le soleil, pèse sur les toits à Corcelles, la montée vers la lumière s’apparente à une randonnée spirituelle. À chaque fois, le soleil déteint miraculeusement sur l’humeur lorsqu’il réchauffe doucement notre peau glacée, nous enjoignant soudain d’enfiler nos lunettes de soleil. Durant l’ascension vers Raimeux de Crémines, les marcheurs en sueur peuvent se rafraîchir dans les gorges boisées du Gore Virat auprès d’une petite cascade magique dont les eaux scintillent, tels des filaments argentés, entre les falaises aux contours arrondis. Pour parvenir à cette cascade, il faut faire un petit détour et quitter le chemin de randonnée. En haut des gorges, à Raimeux de Crémines, le Restaurant du Raimeux sert des bières fraîches ou, si l’on préfère, des boissons chaudes. Ensuite, l’itinéraire suit les panneaux indicateurs à travers les pâturages à chevaux et à bovins parsemés d’arbres solitaires, longeant des murs en pierres sèches et des chemins forestiers. Le sommet du Mont Raimeux est situé sur la frontière entre les cantons de Berne et du Jura. Il constitue en outre le point culminant du canton du Jura. Une ancienne tour de guet datant de la Première Guerre mondiale s’y dresse, qu’on gravit par une échelle fixée à l’un des piliers en béton. Une fois en haut, il faut se faufiler sur la plate-forme par un trou. Une aire de grillade jouxte la tour. Durant la descente par Raimeux de Grandval jusqu’à la cabane du CAS, on distingue encore l’étendue du Mont Raimeux. Le chemin emprunte ensuite de nombreux virages jusqu’à Moutier, la localité bernoise dont les habitants ont voté le 18 juin 2017 en faveur de son rattachement au canton du Jura.
Tschiertschen tout en pente N° 1384
Tschiertschen, Waldstafel — Parpan • GR

Tschiertschen tout en pente

Trockenfleisch, Brot und Käse liefern wertvolle Energie für eine Wanderung. Im Lädeli von Adrian Hirt im bündnerischen Tschiertschen dreht sich alles ums Fleisch. Er produziert wie einst sein Urgrossvater Bündnerfleisch, Salsiz und Trockenwurst von Kühen, die mehrere Sommer auf der Alp verbracht, nur Biofutter gefressen und mehrmals Kälber geboren haben. Statt mit Zusatzstoffen macht er das Fleisch mit Rotwein, Berggewürzen und Alpensalz haltbar. Was Adrian Hirt unter der Marke «Alpenhirt» verkauft, ist mehr als ein Lebensmittel. Es ist die Philosophie einer nachhaltigen, ökologischen und tiergerechten Nahrungsherstellung. Die Winterwanderung von Adrian Hirts Heimatdorf Tschiertschen nach Parpan startet bei der Station Waldstafel der Bergbahnen Tschiertschen und führt als Erstes in weiten Kehren zu den Hüenerchöpf. Der nächste Abschnitt zum Joch sollte unbedingt präpariert sein - es ist wichtig, sich vorgängig zu erkundigen und auf keinen Fall der Skipiste zu folgen. Die Strecke folgt den steilen Ausläufern des Gürgaletsch in munterem Auf und Ab und bietet hochalpines Flair. Nach dem Joch geht es aussichtsreich und mit der Sonne im Gesicht Parpan entgegen. Sollte im langen Abstieg die Energie ausgehen, hat der Alpenhirt noch ein nährstoffreiches Produkt auf Lager: Hanfsamen, Kraftfutter schlechthin. Die Bergwelt liefert die berauschende Wirkung dazu, Speisehanf hat praktisch kein THC.
Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa N° 1385
Arosa, Prätschli • GR

Un thé froid panoramique au-dessus d’Arosa

Un détour par la cabane de Prätschalp promet un enchantement côté paysage, mais aussi dans l’assiette: la riche planchette saucisson-fromage vaut le détour, surtout accompagnée d’un bon vin blanc ou d’une liqueur de cerises. Ou, pourquoi pas, d’un thé froid fait maison à base d’ingrédients régionaux. A Arosa, la dynamique famille d’hôteliers Krause-Wüthrich prépare son thé froid d’après la recette du grand-père, puis le met en bouteille et le distribue dans tout le canton des Grisons. Cette boisson fruitée de couleur rouge et à base de cynorhodon, d’écorces de fruits, de menthe et de fleurs de tilleul ne contient pas de théine, étanche la soif en douceur et est servie à plusieurs endroits à Arosa, dont l’auberge de Prätschalp. Le chemin pour s’y rendre monte légèrement, il est large et se prête bien à une courte randonnée en luge et en famille. Après la pause, la balade peut se prolonger par une boucle passant par Rot Tritt jusqu’à la Scheidegg, avant de rejoindre Prätschli. Tout d’abord, le chemin suit à plat le flanc de la montagne, proposant une belle vue sur toute la vallée de Schanfigg et sa nature sauvage. Il grimpe ensuite jusqu’à la Scheidegg. Tout en haut, on croise la piste de ski sans que cela gêne la randonnée. On referme la boucle en bas, sur la plaine nommée place Guisan. C’est ici que le général a encouragé ses troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un panneau commémore ainsi le 1er août 1940. Sur les chemins de randonnée hivernale d’Arosa, on rencontre aussi parfois le célèbre «Gigi d’Arosa». L’ancien professeur de ski rendu célèbre par la chanson de la cabarettiste Ines Torelli est devenu, après sa retraite, un randonneur passionné. Il a troqué ses skis contre des chaussures de marche et, été comme hiver, il fait sa promenade avant de rejoindre l’hôtel des Krause pour y déguster un thé froid maison.
D’Arosa à Lenzerheide N° 1386
Arosa, Prätschli — Lenzerheide, Rothornbahn • GR

D’Arosa à Lenzerheide

Sans équipement, il est difficile de progresser dans un paysage hivernal enneigé. Il faut aux randonneurs des raquettes ou des skis revêtus de peaux, à moins que le chemin ne soit déjà tracé et ainsi rendu sûr. C’est le cas du sentier Heidi & Gigi, qui relie Arosa à Lenzerheide: il requiert une bonne dose de technique. Non seulement il est aplani avec un engin à chenilles, mais il comprend également un petit tronçon technologique, le téléphérique de l’Urdenbahn. Ce dernier mène du Hörnli, au-dessus d’Arosa, au col d’Urdenfürggli, du côté de Lenzerheide, à 1,7 km de là. Si l’on préfère la variante sportive de cette longue randonnée, on peut partir du haut plateau de Prätschli, au-dessus d’Arosa, accessible avec le bus local. Après un échauffement agréable sur le versant ensoleillé du domaine skiable d’Arosa, on attaque l’ascension raide et parfois cahoteuse du Hörnli. On flotte ensuite en silence à bord du téléphérique moderne qui franchit, sans l’aide d’un seul pylône, la réserve naturelle sise dans le haut de la vallée de l’Urdental. Après deux brèves descentes en télésiège, on rejoint un chemin stable tracé avec habileté à flanc de montagne, sans quitter des yeux les larges versants baignés de lumière de la vallée de Lenzerheide. Après l’alpage de Scharmoin, le chemin pénètre dans la forêt pour rejoindre, plus bas, le lac de Heidsee. Sur certains tronçons, randonneurs et lugeurs se partagent le terrain. Depuis Lenzerheide, on peut revenir à Arosa via Coire avec le car postal et un chemin de fer à voie étroite.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
Entre village abbatial et Titlis N° 1388
Engelberg — Gerschni • OW

Entre village abbatial et Titlis

Engelberg a beaucoup à offrir aux sportifs en hiver. Sur cette randonnée menant du village à Untertrübsee, on rencontre des fondeurs, des sauteurs à ski, des snowboarders, des skieurs et des randonneurs en raquettes. L’itinéraire est donc tout sauf paisible. Il n’est pas fait non plus pour les inconditionnels du soleil, du moins en décembre et en janvier, car cette partie de la vallée est alors majoritairement à l’ombre. La randonnée débute à la gare et mène, par une belle allée longeant le centre de sport, au pont de Bänklialpbrücke. C’est ici que commence l’ascension à travers la forêt. En dépassant l’hôtel-restaurant Bänklialp, on commence par monter doucement sur la route damée. Peu avant le quatrième virage, un embranchement mène au tremplin de saut à ski. Et même s’il n’y a pas de compétition à ce moment-là, un petit détour par l’installation s’impose. Bientôt, on atteint la fin de la route et l’on poursuit par un sentier étroit et un peu plus raide. Après l’orée de la forêt, le terrain s’aplanit et l’on gagne le domaine skiable de Gerschnialp où skieurs, fondeurs et randonneurs d’hiver se partagent les pistes peu pentues. Au «Laub», le versant imposant et raide derrière lequel apparaît le Titlis, les freeriders tracent leur route dans la neige, donnant naissance à une immense toile abstraite. Après avoir repris des forces au café Ritz, on continue en direction d’Untertrübsee. Le sentier de randonnée d’hiver y est parallèle aux pistes de ski de fond et de raquette, et il faut rester très attentif à la signalisation. Après Schlegi, l’itinéraire grimpe une dernière fois jusqu’au restaurant de montagne Untertrübsee. On redescend jusqu’à Schlegi par le même chemin et, de là, jusqu’à la station de Gerschnialp. Le funiculaire ramène finalement les marcheurs au village.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.
Neige et vent au Mont Crosin N° 1390
Mont-Soleil • BE

Neige et vent au Mont Crosin

En hiver, le plateau d’altitude qui relie le Mont-Soleil au Mont Crosin, dans le Jura bernois, a des allures nordiques. Non seulement parce qu’il y est polaire à certaines heures de la journée. Mais aussi parce qu’il abrite le plus grand parc éolien de Suisse, à ce jour le seul dans le pays qui puisse rivaliser avec ses homologues scandinaves. Le sentier raquettes qui part de la station supérieure du funiculaire du Mont-Soleil offre une proximité inégalable avec les 16 géants d’acier, qui produisent chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité de plus de 15 000 ménages. Les randonneurs tombent nez à nez avec la première éolienne dès le début de l’itinéraire. Ils traversent ensuite le haut-plateau sauvage, avant d’atteindre la centrale du Mont Crosin, qui compte à elle seule huit colosses métalliques. L’occasion de prendre la mesure de ces engins, qui s’élèvent à quelque 150 mètres de hauteur. L’occasion aussi d’admirer l’emblématique Chasseral, qui règne en maître de l’autre côté du vallon de St-Imier. Plus loin, les promeneurs les plus frileux et affamés ont l’occasion de se restaurer dans plusieurs établissements, avant de prendre le chemin du retour en direction du Mont-Soleil. Cette seconde partie de l’excursion débute par une montée sous le couvert des arbres, puis les randonneurs parcourent une zone relativement sauvage, avant de rejoindre la centrale éolienne. Environ 40 minutes avant la fin du parcours, un panneau leur offre le choix de retourner au funiculaire du Mont-Soleil en passant par la centrale solaire du même nom.
En Italie par le col de Monte Moro N° 1094
Mattmark — Monte Moropass • VS

En Italie par le col de Monte Moro

L’itinéraire longe d’abord le lac de Mattmark, dont le barrage produit 650 gigawattheures d’électricité par an. La rive droite héberge plusieurs stèles érigées à la mémoire d’ouvriers ou de guides valaisans et italiens. On est en effet en zone frontalière, et l’itinéraire emprunte une ancienne voie de communication entre deux villages Walser: Saas-Almagell et Macugnaga. La montée jusqu’au col débute à Distelalp, à 2224 mètres d’altitude. Les regards bien aiguisés distingueront déjà au loin la Madonna delle Nevi, ou Madonne des Neiges, haute de 4 mètres, qui domine le col. Le but paraît encore loin, mais une agréable sensation de paix et d’isolement, typique dans les Alpes, s’empare des marcheurs, et chaque pas sur ce chemin de montagne bien entretenu devient un plaisir. Si on s’est levé de bonne heure, le moment est venu d’envisager une halte à Tälliboden. Le tronçon suivant comporte de nombreux passages encore à l’ombre et donc verglacés. L’après-midi, lorsque le soleil brille, la glace fond un peu. Ces passages sont sécurisés par des cordes, mais un important risque de glissade subsiste. Plus on monte, plus le paysage est aride. Le chemin ne traverse par endroit que des éboulis et des blocs de pierre bruts. En jetant un regard derrière soi, on aperçoit les eaux bleues du lac, le Haut-Valais et les Alpes bernoises. Le sommet du Bietschhorn se dresse avec sa pointe caractéristique. Après une petite heure de marche, on parvient à la zone du col et à la frontière. Un restaurant y attend les randonneurs, tout comme le refuge Gaspare Oberto du Club alpin italien et la Madonna delle Nevi, qui veille depuis 50 ans sur le col. Enfin, la vue sur le massif du Mont Rose est splendide. D’ici, on peut emprunter le téléphérique pour descendre à Macugnaga (consulter l’horaire!). Sinon, on peut effectuer la descente avec ses 1500 mètres de dénivellation à pied.
Journée d’hiver en Haute-Gruyère N° 1391
Allières • FR

Journée d’hiver en Haute-Gruyère

La région située à l’extrémité sud du canton de Fribourg est des plus isolées. Montbovon n’est suivi que du hameau d’Allières, entouré de quelques fermes et granges dispersées, mais qui dispose quand même d’une halte ferroviaire et d’un bistrot, deux conditions indispensables pour les randonneurs. Un troisième point fort est la topographie. En effet, bien que, sur ce petit territoire, les dénivellations ne soient pas des moindres et qu’on y trouve des gorges préservées, les marcheurs ont aussi droit à des pentes douces et à des surfaces presque plates. La petite vallée de l’Hongrin se prête donc bien à un itinéraire en raquettes agréable et facile. La boucle vers Pra du Pont n’est pas préparée, mais le parcours est bien indiqué par des poteaux en bois et des panneaux rose vif. En plein hiver, la majeure partie de l’itinéraire s’effectue à l’ombre. Il vaut donc mieux partir vers midi si l’on veut avoir droit à quelques rayons de soleil. De la gare d’Allières, il faut d’abord remonter la petite route sur quelques mètres vers le nord. L’itinéraire en raquettes bifurque alors sur un tracé qui lui est propre, qui passe parfois en-dessous et parfois en-dessus de la route. Au niveau de la ferme des Planches, l’itinéraire pénètre en plusieurs contours dans les gorges de l’Hongrin. La rivière se traverse sur un vieux pont en pierre. On rejoint Pra du Pont par une montée en pente douce puis l’on poursuit jusqu’à la ferme des Mosses, où l’on bifurque pour redescendre en direction d’Hongrin. Ici, le terrain est plus escarpé. Si la poudreuse est tombée en quantité suffisante, les randonneurs peuvent allègrement labourer la neige avec leurs raquettes lors de la descente. Au petit pont dans la région de Villa, il faut à nouveau franchir la rivière avant de remonter vers Allières.
Beau panorama sous le soleil d’Adelboden N° 1392
Adelboden • BE

Beau panorama sous le soleil d’Adelboden

La langue allemande aime donner aux montagnes imposantes le nom de «Horn» (corne), mais le Hörnli d’Adelboden (le «Höreli» en dialecte local) fait mentir cette idée. En effet, ici, les pentes sont douces et agréables, ce qui n’empêche pas les randonneurs de constater, une fois parvenus au but, que la vue est digne d’un haut sommet. Un chemin de randonnée d’hiver damé quitte le centre du village et s’élève le long du versant ensoleillé. Pour trouver son point de départ, il suffit de remonter la Dorfstrasse vers le nord. Après avoir traversé le Schmittengraben, il faut se diriger vers la pente puis tourner et monter en pente douce sur l’Unterer Hörnliweg. On gagne rapidement de la hauteur en passant à travers des pâturages enneigés et près d’imposantes vieilles maisons en bois, ce qui permet de profiter de la vue. Plusieurs bancs en bois invitent à un arrêt. Au niveau du Höreli, après la vue impressionnante en direction du sud, celle vers le nord, où le panorama s’étend jusqu’au Niederhorn, au bord du lac de Thoune, soutient la comparaison. Le chemin damé descend rapidement par des pâturages puis par la forêt silencieuse. Il est aussi possible de rejoindre Mösere en luge. Une petite route beaucoup moins raide rejoint ensuite le joli site de Bütschegga après Ausser Schwand. L’itinéraire se dirige vers Holzachseggen et Blatti puis bifurque, quelques centaines de mètres plus loin, à nouveau vers l’aval. Une autre petite route très peu fréquentée, d’un assez faible dénivelé, va permettre de rejoindre le Schmittengraben. Cette fois-ci, les marcheurs croisent le torrent 100 mètres plus bas environ. La vue, ici et là, sur les montagnes proches d’Adelboden, est superbe. Sur le dernier tronçon de la randonnée, il reste à effectuer une montée courte, mais bien raide et à passer devant le musée local à la Schönegg pour rejoindre le centre d’Adelboden.
Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers N° 1393
Tignousa • VS

Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers

Le sentier des planètes, qui surplombe le Val d’Anniviers, offre de très beaux panoramas. Il est accessible toute l’année car il est préparé et damé en hiver. Le parcourir permet de profiter d’une vue fantastique sur de nombreux sommets mais aussi d’avoir de belles vues plongeantes sur la vallée du Rhône. Mais l’itinéraire n’est pas seulement panoramique puisqu’il évoque les extraordinaires dimensions de notre système solaire. Chaque pas, à l’échelle astronomique, représente près d’un million de kilomètres. L’itinéraire commence à la station supérieure du funiculaire qui relie St-Luc à Tignousa. Il longe d’abord la pente, à plat ou presque, passe par le Chalet Blanc puis mène au chalet d’alpage Le Chiesso. A l’horizon, le but de la randonnée est déjà visible. L’hôtel Weisshorn, qui date de la Belle époque, trône sur un large dôme, sur le flanc du Toûno. De la terrasse de l’hôtel, la vue est renversante. Vers le nord, une vue spectaculaire sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône et, au-dessus, la chaîne des Alpes bernoises, couvertes de neige. Vers le sud, plusieurs 4000 sont bien visibles, dont la Dent Blanche et bien entendu le Weisshorn, le troisième plus haut sommet de Suisse. Les randonneurs équipés de raquettes peuvent descendre directement de l’Hôtel Weisshorn à St-Luc. L’itinéraire non préparé passe d’abord à découvert puis se poursuit en pente dans la forêt vers Le Prilett. Ce parcours est très raide, surtout dans sa première partie. Il est conseillé aux personnes qui ne sont équipées que de chaussures de marche de retourner à pied à Tignousa puis de descendre en funiculaire.
Sur le haut-plateau du Col des Etroits N° 1394
Col des Etroits • VD

Sur le haut-plateau du Col des Etroits

Ce beau parcours en boucle sur le haut-plateau entre Sainte-Croix et la frontière française traverse des forêts endormies, des prairies enneigées et de charmants villages jurassiens. Il débute à l’arrêt de bus du Col des Etroits. Il faut d’abord monter quelques mètres sur la petite route qui mène vers l’ouest puis descendre légèrement vers la forêt. Des panneaux et des poteaux rose vif indiquent le lieu où l’itinéraire de raquettes croise la piste. Voici maintenant la forêt de sapins, sur le flanc du Mont des Cerfs, qui se traverse le temps d’une agréable descente. Entre les arbres, des percées offrent de beaux coups d’œil, en bas, sur le plateau de La Chaux. Près de la ferme Vers le Bois, on se retrouve à découvert. L’itinéraire passe par une dépression puis remonte de l’autre côté en direction de L’Auberson. D’ici, un passage par un vaste coude permet d’accéder à la colline boisée du Mont de la Chèvre puis le hameau de La Vraconnaz. Par de douces montées et descentes, dans la neige qui recouvre les prairies et dans des forêts, on parvient à un croisement de routes où l’on franchit la rivière Noiraigue. Il ne reste plus qu’à monter à travers une forêt dense pour rejoindre le Col des Etroits, notre point de départ. Par faible couverture neigeuse, le parcours peut s’effectuer chaussures aux pieds. Si la fameuse bise, ce vent froid du nord-est, se met à souffler dans ce coin du Jura vaudois, la belle randonnée peut prendre une tout autre allure. Bien sûr, des habits chauds protègent de la bise, mais si celle-ci soulève la neige poudreuse, les traces de l’itinéraire sont vite soufflées elles aussi. C’est là qu’un bon sens de l’orientation peut se révéler très utile.
Route fermée dans la vallée d’Urseren N° 1395
Realp • UR

Route fermée dans la vallée d’Urseren

Les randonneurs n’apprécient guère les routes des cols, même lorsqu’un sentier voisin permet d’éviter l’asphalte. Ceux qui, par un beau dimanche d’été, aimeraient profiter du calme de la montagne au Grimsel ou au Nufenen n’ont droit qu’à l’insupportable grondement continu des moteurs. Sur les sept premiers kilomètres de la route du col entre la vallée d’Urseren et la Furka, les marcheurs amateurs de silence seront ravis, tout au moins en hiver, puisque le trajet est fermé aux voitures et aux motos, mais pas aux randonneurs ou aux lugeurs. La randonnée commence près de l’église de Realp. Il suffit de longer la route du village jusqu’au grand parking situé à son extrémité. Un panneau interdit aux voitures de poursuivre leur route. Aucun problème, par contre, si l’on est à pied, à moins que le trajet ne soit exceptionnellement fermé en cas de danger d’avalanche. Depuis là, la marche se fait carrément sur la route du col, certes sur une pente, mais qui reste paisible et constante. Le tracé damé est exceptionnellement large pour un chemin de randonnée d’hiver. Quant à la vue sur le fond de la vallée d’Urseren, elle est elle aussi des plus généreuses. La route du col s’élève en plusieurs contours. Dans le dernier tournant, on voit l’alpage de Galenstock. La dénivellation, sur le dernier kilomètre et demi, est très faible, et c’est à plat, ou presque, que l’on rejoint la vallée de la toute jeune Furkareuss. Le point le plus élevé de la randonnée se situe dans le hameau de Tiefenbach, composé d’un hôtel de montagne, d’une jolie chapelle et de quelques chalets. Le retour dans la vallée s’effectue par le même itinéraire, mais pas forcément à pied. Ceux qui veulent goûter aux plaisirs de la luge peuvent en louer une à l’hôtel et se laisser glisser vers la vallée.
Hiver paisible dans le Val d’Avers N° 1396
Avers, Juppa • GR

Hiver paisible dans le Val d’Avers

Jeter un coup d’œil au-delà de la frontière septentrionale de leur empire faisait frémir les Romains, car c’est là que s’étaient installés les Gaulois, ces barbares aux mœurs effrayantes et à l’affreuse langue. La zone frontalière était en quelque sorte l’antichambre de cet enfer étranger des Pré-Gaulois, un mot qui se rapproche de l’actuel Bregaglia, germanisé en Bergell. La vallée de Bergalga n’est pas le val Bregaglia, mais le nom trahit bien leur proximité. Autrefois, les habitants du val Bregaglia ne craignaient pas d’effectuer une longue marche par des cols élevés pour aller faire paître là-bas leurs vaches en été. En hiver, lorsque l’alpage est désert et enneigé, un silence absolu règne dans la vallée. Ici et là, seuls quelques skieurs de fond, skieurs de randonnée et, bien sûr, randonneurs la parcourent. Ces derniers disposent d’un bel itinéraire bien aménagé sur un large tracé. La randonnée part de l’arrêt de car postal «Avers, Juppa». Une petite route descend vers le domaine skiable familial à l’entrée de la vallée. La première partie de la randonnée est totalement plate et passe en-dessous des maisons de Vorder Bergalga. Ici déjà, le panorama est à couper le souffle. La vallée de Bergalga n’est pas du tout étroite et encaissée, c’est un vaste haut-plateau d’où la vue sur les montagnes alentour est magnifique. La randonnée hivernale prend fin sur un charmant alpage. En suivant le versant oriental de la rivière Bergalga, on arrive à l’Alp Hinter Bergalga (présente sur la carte nationale sous le nom de «Olta Stofel»). Devant la petite cabane, bancs et tables invitent les marcheurs à manger leur pique-nique au soleil en admirant la vue. Le chemin de retour jusqu’à Juppa est le même qu’à l’aller.
Au-dessus de la mer de brouillard N° 1397
Weissenstein • SO

Au-dessus de la mer de brouillard

En hiver, le Weissenstein est un but d’excursion apprécié des habitants du Plateau qui ne demandent qu’à troquer le brouillard persistant de la vallée de l’Aar contre le soleil. Une randonnée facile vers Hinter Weissenstein offre de très belles vue sur la chaîne des Alpes. Une chose est sûre: les possibilités de se restaurer le long de ce bref itinéraire sur la première chaîne du Jura ne manquent pas. Le Kurhaus Weissenstein se trouve juste à côté de l’arrivée du téléphérique. C’est aussi le point de départ de cette randonnée en boucle sur le haut-plateau. L’itinéraire descend d’abord légèrement en un vaste arc de cercle vers le restaurant Sennhaus, puis remonte en pente douce sur la petite route. Après quelques pas, on bifurque à gauche pour traverser la zone du sentier des planètes sur la plaine enneigée. En cas de neige abondante, une dameuse prépare le parcours, signalé par des poteaux verts. Chemin faisant, on admire la mer de brouillard qui s’étend jusqu’aux Alpes. La chaîne des sommets, du Säntis au Mont-Blanc, est bien visible. Les jours sans brouillard, la vue sur la vallée de l’Aar ne manque pas d’intérêt. En hiver, les marcheurs ne peuvent pas aller au-delà de Hinter Weissenstein. En effet, l’itinéraire préparé prend fin près du restaurant de montagne, qui propose divers mets roboratifs. La spécialité de la maison n’est autre que le gâteau au chocolat tiède de Grand-maman garni de crème fouettée de l’alpage! La petite route par laquelle l’auberge est ravitaillée permet de retourner directement au Sennhaus puis, de là, à la station supérieure du téléphérique. Ceux qui n’ont pas envie de descendre en cabine peuvent louer une luge et se laisser glisser à vive allure jusqu’à la station inférieure d’Oberdorf.
Une cascade enfouie N° 1346
Wergenstein, Tguma — Gasthaus Rofflaschlucht • GR

Une cascade enfouie

Les habitants ne s’étaient pas trompés sur le grondement qu’ils entendaient dans les gorges de la Rofla, derrière l’auberge, supposant qu’il s’agissait d’une cascade. Durant l’hiver 1907, l’intrépide propriétaire de l’auberge, Christian Pitschen Melchior, a commencé à creuser un chemin dans la roche jusqu’à la cascade à coups d’explosifs. Sept ans plus tard, il est venu à bout de son dur labeur. On pouvait dès lors randonner jusqu’à la cascade et même passer derrière le Rhin postérieur au prix de 1 franc. Grâce à cette attraction, l’aubergiste au bord du chemin muletier s’était assuré son avenir. La randonnée jusqu’aux gorges de la Rofla traverse le Parc naturel de Beverin. On passe par des pâturages alpestres entre Tguma, au-dessus de Wergenstein, et Farcletta digl Lai Pintg, puis par le lac Lai da Vons, avant de redescendre à Sufers. En chemin, on voit que de nombreux efforts ont été faits afin d’endiguer l’exode dans l’Unterland. A commencer par l’hôtel Capricorns à Wergenstein. Plus bas, dans la vallée, entre Sufers et les gorges de la Rofla, le chemin se déroule sur la voie historique via Spluga (itinéraire de La Suisse à pied n° 50). La randonnée se termine derrière la cascade. Pour la rejoindre, on accède à la galerie creusée dans la roche depuis une petite porte dans le fond de l’auberge. Ce spectacle de la nature reste très impressionnant, même lorsque l’eau du Rhin postérieur est retenue et que la quantité d’eau projetée sur la roche est moindre.
Le Saanenland vu d’en haut N° 1347
Gsteig — Lauenensee • BE

Le Saanenland vu d’en haut

On trouve des «Wispile» par douzaines dans le Pays de Gessenay (Saanenland). Les localités portant ce nom se trouvent toutes sur la croupe rocheuse qui s’étend entre Gsteig et Gstaad, plus au nord. La plus connue est Höji Wispile; une télécabine part de Gstaad Grund et monte sur les hauteurs panoramiques. Son nom, qui signifie «Haute Wispile», porte toutefois à confusion, car le Walliser Wispile, plus au sud, la surpasse d’une bonne quarantaine de mètres avec ses 1983 mètres. Il y a également la Hinderi Wispile ainsi que la Vorderi Wispile, au-dessus de Gsteig. Le toponyme étrange «Wispile» n’a à voir ni avec le vin («Wein»), ni avec un carillon éolien («Windspiel»). C’est un terme d’origine celte qui signifiait «prairie». Et en effet, il existe de grands pâturages sur la longue crête qui relie le Saanental et le Louwenetal. Comme le relief y est relativement doux, ces régions ont, de tous temps, été faciles à cultiver. La région est également idéale pour faire de la randonnée de montagne, car elle offre de splendides vues panoramiques. L’itinéraire qui va de Gsteig au lac de Lauenen (Louwenesee) en passant par le Walliser Wispile, par exemple, est riche en diversité. On commence par une montée plutôt raide longeant les cascades de Burgfälle et traversant une forêt de sapins; on continue à travers des prairies moins raides jusqu’à Vorderi Wispile, puis jusqu’au Walliser Wispile. La seconde partie est une magnifique randonnée d’altitude en direction de Chrine et passant par Hinderi Wispile. On bifurque complètement vers l’est peu avant le petit col. Un large chemin en gravier mène ensuite jusqu’au lac de Lauenen en faisant de grandes boucles.