Randonner en été

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Fieschertal panoramique N° 2174
Lax — h • VS

Fieschertal panoramique

Pas besoin de grimper très haut pour ce chemin panoramique, qui offre des vues superbes sur la vallée de Conches. De plus, il est accessible plus tôt au printemps et plus tard à l’automne que ses semblables en altitude. Du village valaisan de Lax, en passant par la ligne sommitale de la Furka, il faut faire quelque 200 mètres de dénivelé positif par des prairies irriguées pour arriver à l’Altbach. Une fois le cours d’eau atteint, l’altitude varie peu et le chemin mène tranquillement à Fieschertal en surplombant la vallée. Laggera étant le nom local de ce chemin populaire, il est toujours signalé sur les indicateurs de direction. Le chemin longe parfois directement la Fiescherwyssa et la Laggerwyssa, deux bisses qui ont acheminé l’eau de la vallée du Fieschertal jusqu’aux prairies de Fiesch et de Lax pendant des siècles. Après de nombreuses années à sec, l’eau coule à nouveau partiellement dans les canaux. Ils sont d’agréables compagnons pour les randonneuses et randonneurs qui remontent leur cours paisible. Des épicéas et des mélèzes imposants ombragent le chemin. Régulièrement, la vue s’ouvre sur le village d’Ernen et son église blanche proéminente, sur les hôtels de Fiesch ou encore sur les prairies où paissent des moutons à nez noir et des ânes gris. Au-dessus de Fieschertal – qui est aussi le nom d’un village – l’eau du bisse coule dans un canal en bois remarquable. Le chemin de randonnée pédestre le suit sur une passerelle nouvellement construite. Il quitte ensuite le cours d’eau pour descendre abruptement dans la vallée. De Fieschertal, on évolue directement sur les berges du Wysswasser pour rejoindre Fiesch, avant de traverser le cours d’eau et d’arriver au village de vacances par l’Alt Chirchwäg. Quelques granges ancestrales sur pilotis bordent encore ce chemin. Peu avant le village, il est possible d’observer le ballet des parapentistes qui atterrissent, ainsi que la façon dont le train du Matterhorn Gotthard Bahn maîtrise les virages étroits sur son parcours.
Chemin ardu au Hoch Fulen N° 2173
Kilcherberg — i • UR

Chemin ardu au Hoch Fulen

Entre la vallée du Schächental, aux doux versants ensoleillés, et celle du Maderanertal, étroite et sauvage, se trouve un paysage alpin qui a hérité des deux. D’un côté, d’abruptes pentes herbeuses, un sous-sol calcaire érodé et des rochers qui tombent fréquemment des parois escarpées. De l’autre, des prairies verdoyantes, où retentissent les cloches, et un lac scintillant. La randonnée de Kilcherberg, au-dessus de Silenen, à Haldi bei Schattdorf, se mérite. Ce ne serait pas le canton d’Uri si le chemin ne se mettait pas immédiatement à grimper; 900 bons mètres de dénivelé séparent la station supérieure du téléphérique Chilcherberge et l’alpage du lac Seewli. Au début de la montée, l’itinéraire traverse de splendides prairies qui, lors du printemps alpin, se transforment en de véritables tableaux de Monet et concerts de la nature. Cette randonnée de sept heures est bien longue et, avec un arrêt à la jolie cabane Seewlialp, peut être effectuée confortablement en deux étapes. Il est ainsi possible de profiter du coucher de soleil sur le Spannort et le Krönten en toute quiétude depuis le petit banc situé devant le chalet d’alpage. Plus haut, entre le lieu-dit Stich et la crête Bälmeter Grätli, se trouve la zone la plus sauvage, avec un sous-sol karstique érodé, où le calcaire est parsemé de crevasses étroites et d’arêtes pointues: il faut absolument regarder où l’on met les pieds. Des troupeaux de chamois et des bouquetins arpentent souvent les versants. La descente depuis la Bälmeter Grätli jusqu’à la station supérieure Haldi présente un dénivelé de plus de 1000 mètres. Heureusement, ce tronçon comporte deux auberges de montagne. La dernière partie de la randonnée traverse de vastes et doux pâturages et prairies.
Au sommet du Schilt au-dessus de Glaris N° 2172
Fronalp (GL), Unter Stafel — n • GL

Au sommet du Schilt au-dessus de Glaris

Au-dessus des toits de Glaris s’élève une montagne sans prétention: le Schilt. Bien que son sommet ne soit pas des plus exigeants, il est l’une des montagnes les plus appréciées du canton: il offre en effet un panorama sur presque tous les sommets glaronnais et les transports publics permettent d’éviter de nombreux mètres de dénivelé des deux côtés. Pour franchir le Schilt depuis l’auberge Naturfreundehaus Fronalp jusqu’à Äugsten/Bärenboden, il faut compter cinq heures; ce n’est donc pas une promenade. La montée et la descente, de respectivement 1070 et 650 mètres de dénivelé, sont exigeantes. Les personnes disposant d’assez de temps peuvent passer la nuit au départ ou à l’arrivée de la randonnée. Un paysage varié et différents types de terrain attendent les marcheuses et marcheurs. On accède à Fronalp en taxi alpin depuis Näfels-Fronalp (réservation obligatoire). La montée démarre doucement avec un tronçon sur une route d’alpage et des pâturages. Après l’alpe Mittler Stafel, située dans une plaine alluviale, le paysage devient de plus en plus rude et sauvage. Sous le sommet Siwellen, le chemin traverse un impressionnant champ de karst érodé aux arêtes acérées avant d’atteindre le Schilt. Dans la descente, après 1 bon kilomètre, il passe par le col de Rotärd, qui doit son nom au schiste rouge vif. Sur le versant sud du Schilt, des chamois peuvent souvent être aperçus. A l’alpe Begligen, l’itinéraire bifurque en direction du circuit de la Holzflue, à travers la forêt d’Äugstenwald. Le chemin se met alors soudainement à serpenter dans un labyrinthe de trous, de bosses et de rochers. Dans la descente du sentier didactique, l’itinéraire traverse à nouveau un paysage karstique et passe devant une forêt argentée et ses centaines de troncs d’arbres scintillants, avant d’arriver à la station supérieure du téléphérique menant à Ennenda.
Lagh dal Teo cristallin N° 2171
Sfazù, Fermata • GR

Lagh dal Teo cristallin

Un peu à l’écart, le haut plateau Al Teo s’avère être une perle peu fréquentée, qui surplombe le Valposchiavo. Deux jolis lacs de montagne et un étang se blottissent dans la vaste cuvette au pied du Piz dal Teo. Le sommet, haut de 3047 mètres, ressemble aux dessins de montagnes que font les enfants, avec des flancs aux pentes improbables. Cela lui a d’ailleurs valu son nom: il cache en effet le mot latin taeda, qui désigne le sapin, ainsi que le flambeau par extension, qui correspondent bien à la forme de la montagne. Le groupe de lacs de montagne Lagh dal Teo est accessible par un circuit de randonnée très varié. Du point de départ Sfazù, il mène d’abord au hameau de Terzana, dans le Val da Camp. Le démarrage en douceur est suivi d’une montée abrupte: un palier boisé haut de 300 mètres permet d’accéder au paysage marécageux de Munt da San Franzesch. De là, l’itinéraire continue sur une pente plus douce, en passant par le restaurant de montagne Aurafreida pour entrer dans le Val dal Teo. Un cirque naturel grandiose trône à l’extrémité supérieure de la petite vallée, avec un lac de montagne aux eaux cristallines: le Lagh dal Teo inférieur. Les traces de chemin et les sentiers de terre battue mènent à son autre bout, où une nouvelle terrasse permet de monter au second lac. Il révèle un troisième petit lac voisin, qui devrait plutôt être qualifié d’étang en raison de sa taille modeste. Abrupte et revêche, la chaîne de montagnes dont fait partie le Piz dal Teo s’élève au-dessus du petit groupe de lacs. Vu de près, le sommet ne pourrait être plus imposant. La perspective sur le lointain Piz Palü forme un contraste saisissant avec cet environnement proche et sauvage. Il faut d’abord emprunter le chemin de la montée pour rejoindre la vallée. A l’Aurafreida, le circuit prend une petite route d’alpage vers Mota, où il poursuit vers Festignani en passant par le ravissant restaurant de montagne Pisceo, pour arriver enfin à Sfazù.
Au centre de la Suisse N° 2170
Käserstatt — t • OW

Au centre de la Suisse

Voir le centre de la Suisse est une bonne raison d’entreprendre cette randonnée, dont la richesse fait presque oublier le fameux centre. Mais chaque chose en son temps. La randonnée démarre à Hasliberg Wasserwendi, pour rejoindre Käserstatt en téléphérique. Une courte montée mène au lac Fruttlisee, avant une longue descente dans la vallée du Kleinmelchtal. Plusieurs alpages sont exploités, les prairies sont d’un vert intense et la vue s’ouvre en direction de la Suisse centrale. Le chemin grimpe à nouveau après le bâtiment de l’Obere Rischhütte, pour traverser la forêt et longer le flanc imposant de l’Erlen. Le centre géographique de la Suisse approche: si on découpait une carte de la Suisse et qu’on la plaçait sur une aiguille précisément ici, elle tiendrait en équilibre. Le centre est entouré d’un petit mur en pierres qui a la forme de la Suisse. Des aires de grillades et un restaurant se trouvent à proximité. Il faut maintenant prendre la direction du lac Seefeldsee par le chemin de randonnée de montagne. Ne pas manquer la «salle de concert» et son écho impressionnant. En haut, au Sachsler Seefeld, deux petits lacs invitent à s’arrêter un moment: la zone marécageuse protégée constitue l’habitat de la rare potentille des marais et d’autres plantes. Les grenouilles rousses et les tritons alpestres s’y reproduisent aussi. Du lac, qui ressemble à un cœur vu d’en haut, la randonnée grimpe dans un pierrier abrupt jusqu’au col du Chringengrätli, puis poursuit toujours aussi raide jusqu’au col de l’Abgschütz. Des cales en métal et des chaînes apportent une aide bienvenue. Un petit refuge flanqué de bancs permet d’admirer la vue depuis le col. La destination est désormais visible: les lacs de Melchsee-Frutt scintillent au soleil. Comme le reste de la randonnée, le chemin pour y accéder est en bon état. Le bain rafraîchissant dans le lac Melchsee n’est donc plus qu’une question de temps.
La carrière d’Alpnach N° 2169
Alpnach Dorf • OW

La carrière d’Alpnach

Le village obwaldien d’Alpnach est connu pour son train à crémaillère qui monte au Pilate, mais aussi pour son aérodrome militaire et la carrière Guber. Une randonnée en boucle permet de jeter un coup d’œil sur ces deux sites, d’admirer la nature et de se croire un peu en Italie. De la gare d’Alpnach Dorf, le chemin passe d’abord sous les rails et la semi-autoroute, puis longe l’aérodrome militaire. Datant de la Seconde Guerre mondiale, il sert aujourd’hui de base pour les hélicoptères. Bientôt, le chemin passe sur l’autre côté de la semi-autoroute et monte vers Guber en suivant la Grosse Schlieren. A mi-parcours, le chemin traverse la petite rivière sur la passerelle Geissfuss en béton. Insignifiante au premier abord, elle est en fait l’un des derniers témoins du système de construction dit Melan, qui prévoyait un enrobage en béton de poutrelles rivetées en métal. Le chemin, de plus en plus raide, grimpe par des prairies en direction de la carrière. Ici, le bruit incessant des coups et des fraises est déjà bien audible. Environ 30 000 tonnes de grès quartzeux gris sont traitées chaque année. Un panneau blanc signale le site public de grillades de Guber, d’où l’on voit bien les installations de la carrière. En Suisse, le repavage d’une rue ou de la place d’une vieille ville se fait généralement avec les pierres d’Alpnach. Par le Sentiero dei Cavatori, l’ancien chemin qu’empruntaient les immigrés italiens pour aller travailler, la randonnée descend en pente raide dans la forêt puis longe, plus à plat, la Grosse Schlieren jusqu’à Schoried. La descendance des casseurs de pierres italiens a construit en 2003 la Piazzetta degli Emigranti en leur mémoire, une grande aire de repos dans la forêt avec un abri, une fontaine et une place pour les grillades. De Schoried, un beau chemin creux permet de rejoindre Alpnach Dorf.
Lacs obwaldiens N° 2168
Turren • OW

Lacs obwaldiens

La randonnée entre le Höch Gumme et le Riebensädel permet d’admirer les lacs d’Obwald: ceux de Sarnen et d’Alpnach, la pointe ouest du lac des Quatre-Cantons et le lac de Lungern. De Turren, au-dessus de Lungern, on monte au Höch Gumme dans le sens des aiguilles d’une montre. De la station supérieure du téléphérique, on grimpe dans la forêt puis, sur des sentiers de montagne, par des alpages jusqu’au hameau de Breitenfeld et à la Bärghuis Schönbüel. On rejoint le Höch Gumme par un étroit sentier en zigzags non officiellement balisé. Du sommet, le chemin descend par l’Arnifirst et le Männli vers la Rückenegg et la Dundelegg puis par l’Alp Feldmoos, avec les lacs de Sarnen et d’Alpnach sous les yeux. Après l’ère glaciaire, leurs eaux formaient un seul long lac qui recouvrait la vallée de la Sarneraa jusqu’à Giswil. La poussée par les torrents des alluvions dans l’eau entraîna au fil du temps la création de deux lacs. La superficie du lac de Lungern n’a pas non plus toujours été la même. De 1790 à 1836, le lac fut abaissé pour permettre de gagner 170 hectares de terres, soit 17 terrains de football. Mais 85 ans plus tard, la zone fut à nouveau inondée pour la production d’électricité. Turren, la destination touristique de Lungern, a aussi une histoire mouvementée. Ce domaine skiable apprécié a mis ses installations à l’arrêt en 2013. En 2016, un industriel d’Alpnach a offert un nouveau téléphérique, un restaurant et une maison d’hôtes. La condition? Démonter les installations et miser sur un tourisme doux. On en profite aussi lors de cette randonnée. A l’Alp Feldmoos, le parcours change de direction, rejoint l’Alp Dundel sur des routes forestières et alpestres et rejoint la station supérieure de la Turrenbahn par une contre-pente.
Marais enchanteur du Glaubenberg N° 2167
Glaubenbielen — g • OW

Marais enchanteur du Glaubenberg

Le marais du Glaubenberg est plus grand que le lac des Quatre-Cantons. Une randonnée en traverse une belle partie du col de Glaubenbielen au col du Glaubenberg. C’est un paysage enchanteur, parcouru de forêts de conifères ainsi que de prairies humides et riches en espèces, dans lesquelles une douzaine de sortes d’orchidées fleurit de juin à août. Il est possible de commencer la randonnée en faisant un petit détour à l’auberge de montagne Glaubenbielen pour boire un café. Le chemin passe ensuite devant un petit lac et continue vers Schwander Unterwengen. Plus haut, les aconits et les lis martagons fleurissent dans les prairies alpines, avec le sommet rocheux du Rotspitz en toile de fond. Le chemin se poursuit le long du versant. Le paysage devient plus humide, les forêts sont davantage clairsemées et les fissures dans les pentes révèlent une terre tourbeuse brun foncé. Des épicéas et des pins noueux s’élèvent des buissons de myrtilles. Dans le marais, le chemin emprunte parfois des passerelles construites par la protection civile ou l’armée. Après l’alpage Loo, un chemin carrossable mène au col Sattelpass. Ce chemin, ainsi qu’une jolie fontaine ont été construits pendant la Seconde Guerre mondiale par des internés italiens, polonais et russes. Le sentier monte ensuite vers Miesenegg et Trogenegg, où la vue est imprenable. Le marais ressemble par endroits à la toundra; seuls quelques petits arbres isolés parviennent encore à survivre dans ce paysage austère. L’itinéraire suit une crête avant d’atteindre sa destination. Un peu plus bas, à l’est, se trouve la place de tir du Glaubenberg. Une dernière gorgée d’eau, puis le chemin descend. Les personnes qui le souhaitent peuvent continuer via Seewenegg; les autres empruntent la petite route via Schnabel en direction du col du Glaubenberg.
De Schwarzenburg à la Schwarzwasser N° 2122
Schwarzenburg — e • BE

De Schwarzenburg à la Schwarzwasser

Les ruines de Grasburg sont un paradis pour les adeptes du Moyen Âge, les passionnés d’histoire et les enfants à l’imagination débordante: entre les arbres, le vestige d’une imposante tour d’habitation se dresse encore vers le ciel, les murs du chemin de ronde, depuis longtemps détruit, s’élèvent au-dessus des falaises de grès abruptes et, au point culminant de l’éperon rocheux, les derniers arcs de fenêtres donnent vue sur la Singine en contrebas. Pendant des siècles, les seigneurs de Zähringen, Bourgogne, Savoie, Habsbourg et Berne ont combattu, vécu et régné à cet endroit, jusqu’à ce que l’immense édifice, situé non loin de Schwarzenburg, devienne superflu. De nos jours, c’est une destination appréciée pour la randonnée et les courses d’école. Rares sont les endroits où un chemin descend aussi tranquillement dans la vallée sauvage de la jeune Singine. Et tout aussi rares sont les lieux où l’histoire s’associe aussi facilement à la baignade. De la gare de Schwarzenburg, point de départ, il faut compter une bonne demi-heure jusqu’aux ruines de Grasburg. Le chemin franchit ensuite la Singine en empruntant le pont couvert Harrisstäg et monte les flancs raides de la vallée fluviale en direction d’Albligen. Il traverse ce village bernois proche de la frontière fribourgeoise, en passant devant l’église et le presbytère bien conservé. Un chemin creux ombragé mène alors jusqu’au Höhi, qui offre une superbe vue sur les Préalpes bernoises et le Plateau. Au hameau de Burlingen, le sentier redescend et arrive rapidement dans le paysage primitif de la vallée de la Singine. Les deux derniers kilomètres avant le vieux pont de la Schwarzwasser offrent de nombreuses occasions de se baigner. Le confluent de la Singine et de la Schwarzwasser ou la zone en dessous du vieux pont sont des endroits particulièrement idylliques. Pour rejoindre l’arrêt RER «Schwarzwasserbrücke», il faut toutefois encore remonter la vallée fluviale.
Paysage lunaire à la Lenk N° 2164
Leiterli (Bergstation) • BE

Paysage lunaire à la Lenk

La destination de ce circuit de randonnée assez court semble sortir tout droit d’un autre monde: sur le Gryde, au-dessus du Betelberg, la randonnée traverse un paysage de cratères impressionnant. Il est constitué de dolines blanche et grises qui se sont formées au cours des siècles alors que l’eau de fonte et l’eau de pluie façonnaient et dissolvaient le gypse blanc sans relâche. Parallèlement, des cavités ont vu le jour sous les dolines, puis, avec le temps, se sont effondrées, agrandissant encore les dolines. Il en résulte un paysage lunaire, austère et friable, avec de profondes ravines dans lesquelles poussent par endroits des genévriers, des bruyères et des myrtilliers. En même temps que le gypse, de la cornieule, une roche jaune poreuse, s’est également formée dans une mer peu profonde il y a près de 200 millions d’années. Elle est un peu plus dure que le gypse, raison pour laquelle quelques tours rocheuses bordent déjà le chemin qui mène au Gryde. La randonnée familiale facile commence à la station supérieure de la télécabine du Betelberg. Tout au début, il est possible de faire un détour, bref mais riche pour les randonneuses par le Leiterli. En été, il est aussi intéressant de s’y arrêter pour chercher des myrtilles. Bientôt, le paysage blanc et érodé du Gryde s’offre aux yeux des marcheuses et marcheurs. Quelques mares et de petites dolines annoncent ce qui va suivre. Au point 1983, l’itinéraire oblique à droite et les hauteurs sont atteintes au point 2077: les personnes non sujettes au vertige et les adeptes de randonnée aguerris s’aventureront plus profondément dans le paysage de cratères alors que les autres suivront le chemin de randonnée balisé, sinueux et parfois escarpé des deux côtés, qui mène au refuge. Avec la prudence nécessaire, le chemin peut tout de même être emprunté par des enfants. Pour qui n’en a pas encore assez, il est possible de pousser jusqu’au sommet du Stübleni avant de rentrer à la station supérieure.
Deux jours entre les Muverans et les Diablerets N° 2165
Jorasse — t • VS

Deux jours entre les Muverans et les Diablerets

Les Muverans, qui ne sont pas les sommets les plus connus de l’arc alpin, sont au nombre de deux: le Petit et le Grand Muveran. Les gravir est l’affaire des alpinistes mais le Tour des Muverans permet aux randonneuses et randonneurs de les contourner, ce qui n’est pas moins spectaculaire. Le tour de cabane en cabane mène en quatre étapes par six cols dans les Alpes valaisannes et vaudoises. Grâce à une bonne desserte en transports publics, on peut n’en parcourir qu’une partie sur deux jours. La randonnée débute dans la station d’Ovronnaz, qui surplombe la vallée du Rhône. On s’épargne un peu de dénivelé grâce au télésiège de Jorasse. Sur les panneaux indicateurs, on voit déjà le but de la journée, Derborence, ou le but intermédiaire, Rambert. Le chemin mène par des alpages étendus et des passages rocheux abrupts vers un site alpin en contrebas des Muverans, où des bouquetins s’ébattent. Après la cabane Rambert du CAS, on poursuit jusqu’au col de la Forcle. Ensuite, il n’y a presque que de la descente, d’abord vers le lac de la Forcle, puis le long de la petite rivière Dorbonne, jusqu’à ce que l’on voie entre les mélèzes le joli lac de Derborence. Au XVIIIe siècle, deux éboulements dans les pentes abruptes des Diablerets ont formé ici un paysage unique. Le deuxième jour commence par la montée fatigante au Pas de Cheville puis se poursuit par une agréable promenade dans de douces prairies jusqu’à l’alpage d’Anzeinde. Un arrêt s’impose au Refuge Giacomini avant une nouvelle ascension vers le col des Essets, où l’on atteint presque la fin du dénivelé. Jusqu’au hameau de Pont de Nant, d’où un bus redescend dans la vallée, le chemin de randonnée varié traverse des pâturages et des gorges, et passe devant d’anciens chalets d’alpage.
La Route de l’Absinthe dans le val de Travers N° 2166
Les Verrières, gare — g • NE

La Route de l’Absinthe dans le val de Travers

Avec ses distilleries et ses musées dédiés à la fée verte, la Route de l’Absinthe est passionnante à parcourir, mais longue: 45 kilomètres de Pontarlier (F) à Noiraigue (NE). Pourquoi, dès lors, ne pas en faire un bout seulement, en allant, une fois n’est pas coutume, de Suisse en France, des Verrières au Frambourg? Une occasion de faire la connaissance du balisage français. C’est à la sortie du village, direction ouest, que débute une lente montée qui conduira au Grand Taureau, un sommet juché à 1323 mètres d’altitude. Le paysage est varié: pâturages semi-ouverts, fermes et chalets, sapins et feuillus. Au tiers du parcours, l’arrivée sur les hauteurs de la Montagne du Larmont marque aussi l’entrée dans la forêt. Un sentier conduit à travers la frontière franco-suisse, où le balisage change d’apparence. Il chemine sur la crête et passe par le Grand Taureau, qui offre un beau point de vue sur les forêts suisses et françaises. Au lieu-dit la Grange des Miroirs et après une route asphaltée, d’où l’on aperçoit le lac de Saint-Point, l’itinéraire passe sur le flanc nord de la crête. La marche se fait alors entre les collines, les passages plats alternant avec les montées et les descentes, entre les pâturages et les forêts. Depuis Les Jantets, un chemin conduit droit au sud vers Le Frambourg. On passe alors à proximité du fort Mahler, qui devait protéger le fort de Joux. Situé juste en face, il offre une vue apportant une fin festive à cette randonnée à saute-frontière.
Vers les klippes de l’Ibergeregg N° 2163
Ibergeregg, Passhöhe — n • SZ

Vers les klippes de l’Ibergeregg

Il y a tant de choses à voir à l’Ibergeregg! Dès l’arrêt de bus, au sommet du col, on apercevra peut-être une couleuvre à collier (non venimeuse) qui apprécie le béton chaud. En se dirigeant vers le Steinboden, on admire les imposantes klippes schwyzoises qui émergent de la forêt sombre. A la cabane Isentobel, pourquoi ne pas goûter un délicieux fromage d’alpage tout droit sorti de la cave? A mi-chemin environ, à 1500 mètres, voici l’un des hêtres les plus hauts du canton. Les sommets marquants des Mythen sont très souvent visibles. Et ici, même la forêt change de forme, passant de la forêt marécageuse à la pessière-sapinière des éboulis. Cette randonnée courte mais très variée débute au sommet du col d’Ibergeregg. Le panneau jaune indique d’abord Sternenegg. On traverse des prairies marécageuses et une forêt enchanteresse jusqu’à la cabane d’alpage de Sternenegg, dotée d’une place de repos couverte, d’où la vue sur le Muotathal et les Alpes de Suisse centrale est magnifique. Le chemin de randonnée bifurque ensuite à gauche vers Richtershüttli. Une fois ce lieu atteint – il s’agit en fait d’une étable – le balisage passe du jaune au blanc-rouge-blanc et le sentier étroit monte encore un peu par une belle pinède de montagne jusqu’à Tannboden. Un petit banc en ce lieu particulier et panoramique incite à faire une pause. Il ne reste plus qu’à passer devant les klippes verticales du Mördergruebi et à descendre au Steinboden. Le restaurant de montagne Laucheren accueille les randonneuses et randonneurs en été et les skieuses et skieurs en hiver. Le télésiège de Hoch-Ybrig permet de descendre confortablement dans la vallée à Oberiberg.
Histoire et profusion de nature à Jonschwil N° 2162
Jonschwil, Kreisel • SG

Histoire et profusion de nature à Jonschwil

Cette randonnée mène à un lieu paisible. Du moins aujourd’hui. Dans les années 1970, un article relatant les événements survenus ici au cours de la Seconde Guerre mondiale a suscité un débat national. En effet, le 10 novembre 1942 au soir, un traître à la patrie fut exécuté près de la forêt de Süsack, vers Jonschwil. Ernst Schrämli avait fourni au consulat allemand à Saint-Gall quatre grenades d’artillerie, un obus et la clé d’un dépôt militaire ainsi que quelques messages et croquis visiblement peu importants contre 500 francs et la perspective d’un visa allemand. Le journaliste Niklaus Meienberg a critiqué l’action de la justice militaire pendant la guerre: alors que les petits délinquants étaient pendus, les grands n’étaient pas inquiétés. Cette randonnée aisée donne l’occasion de débattre de ce fait historique de long en large, les randonneuses et randonneurs pouvant marcher côte à côte presque tout au long du chemin en grande partie goudronné. Celui-ci mène d’abord à Grund, une ancienne gravière reconvertie aujourd’hui en un précieux site de reproduction pour les amphibiens. La brève montée est récompensée par l’arrivée au restaurant Wildberg, dont la terrasse située sous un grand tilleul permet d’admirer un magnifique panorama. A plat pour commencer, puis en descendant à travers bois, le chemin atteint le point 630, où les personnes passionnées d’histoire peuvent faire un bref détour par Seewadel en suivant le chemin de randonnée en direction de Jonschwil. La première bâtisse à l’orée des bois est l’ancien dépôt de munitions où Ernst Schrämli fut exécuté. En longeant la localité d’Oberuzwil – où une pause peut être faite à la piscine, l’itinéraire rejoint l’étang de Bettenauer. A sa surface flottent des centaines de nénuphars blancs. C’est l’une des deux populations naturelles de Suisse. La tourbe de l’étang était extraite jusqu’en 1945. Jonschwil n’est plus très loin.
Boucle sur le Zwinglipass N° 2161
Wildhaus, Dorf • SG

Boucle sur le Zwinglipass

On les surnomme les «sherpas du Zwinglipass». Depuis plus d’un demi-siècle, des dizaines de bénévoles se réunissent chaque dernier samedi de juin aux aurores à Wildhaus, dans le Toggenbourg. Leur mission: transporter sur leur dos les quelques tonnes de bois, de denrées alimentaires et de produits ménagers nécessaires au bon fonctionnement saisonnier de la Zwinglipasshütte, une cabane située à 1999 mètres d’altitude. Et éviter dans la foulée un trajet en hélicoptère. Tandis que ces courageuses et courageux porteurs ne gravissent «que» les derniers 200 mètres de dénivelé séparant le haut d’un monte-charge du refuge, les randonneuses et randonneurs à la journée, moins chargés, peuvent effectuer une attractive randonnée en boucle passant par le Mutschensattel. A la sortie du bus à «Wildhaus, Dorf», on se dirige vers la station inférieure de la télécabine de Gamplüt. L’excursion démarre le long du mystérieux ravin Flüretobel. 300 mètres plus haut, marcheuses et marcheurs débouchent sur la petite route goudronnée menant à l’alpe Tesel. Après l’alpage, la route cède la place à un agréable sentier grimpant tranquillement vers Gruebe et sa petite exploitation d’estivage. Le paysage se fait alors plus solitaire, sans jamais devenir hostile. La selle du Mutschensattel, qui culmine à 2069 mètres, offre une belle vue sur les sommets environnants. Il est temps de s’engager sur le sentier qui contourne les rochers du Chreialpfirst et de rejoindre le col du Zwinglipass. La cabane du CAS est nichée en contrebas. Le célèbre massif des Churfirsten s’étale majestueusement face à sa terrasse. La première partie du retour vers Wildhaus se fait par l’escarpé sentier utilisé par les «sherpas», qui ramène à la Tesalp. On emprunte alors brièvement dans l’autre sens la route carrossable de l’aller. Au point 1389, il faut prendre la direction de la station sommitale de la télécabine de Gamplüt. De là, un chemin balisé en jaune descend vers Wildhaus.
Sur la plus grande montagne de poudingue d’Europe N° 2159
Stein SG, Dorf — n • SG

Sur la plus grande montagne de poudingue d’Europe

Nulle part ailleurs en Europe, le poudingue ne s’élève si haut que le Speer. Cette roche, semblable à des clous à tête ronde, est apparue il y a 25 à 30 millions d’années lors de la formation des Alpes. L’érosion s’attaqua aux montagnes en formation et déposa les galets dans l’énorme bassin molassique, où ils s’agglomérèrent en poudingue. Plusieurs millions d’années plus tard, les Alpes atteignirent leur point culminant; la nappe du Säntis, une énorme strate de roche, glissa alors avec l’imposante formation du Schrattenkalk sur une partie du bassin molassique, arrachant deux grosses écailles, les enchevêtrant et faisant basculer le tout de 40° entre la plaine de la Linth et le Toggenbourg. Le Speer était né. Quiconque gravit la montagne depuis le Toggenbourg et repart dans la même direction chemine en permanence sur du poudingue. Ce conglomérat de galets peut être observé pendant la montée depuis Stein, dès l’alpage Stofel, et tout au long du chemin passant par Ober Herrenalp jusqu’à la destination du premier jour de la randonnée, l’alpage Oberchäsere. La marche débute sur un revêtement dur et se poursuit sur des chemins d’alpage, de marécages et forestiers. Après avoir passé la nuit à l’alpage typique Oberchäsere et fait le plein d’énergie grâce aux mets qui y sont préparés, les randonneuses et randonneurs partent à la conquête du Speer et de son splendide panorama. La vue porte de la Forêt-Noire aux Alpes glaronnaises et de Suisse centrale, via le lac de Constance et l’Alpstein. La longue descente qui passe par Schilt, Perfirenchopf et Bläss-Chopf pour rejoindre Nesslau se fait sur l’arrête de l’écaille inclinée du Speer; pas tout en haut, car elle y est trop étroite, mais toujours le long du versant. Le chemin est raide, sauvage et abrupt. Par ailleurs, dans toute la région de nombreuses vaches paissent en été. Pour ceux qui préfèrent le calme, la randonnée se fait en août.
Paysage karstique jusqu’au Chäserrugg N° 2160
Iltios — g • SG

Paysage karstique jusqu’au Chäserrugg

Les Churfirsten sont une chaîne de montagnes comptant sept «dents», avec de charmants pâturages verdoyants côté Toggenbourg et, côté lac de Walenstadt, des parois rocheuses verticales. Tous les sommets sont praticables, que ce soit en randonnant ou en grimpant. Depuis le Toggenbourg, le Chäserrugg est le premier sommet des Churfirsten, et le seul desservi par un téléphérique. Le deuxième, le Hinterrugg, est le plus élevé. Suivent le Schibenstoll, peu connu, et le Zuestoll, sportif. Le Brisi, large, est le cinquième sommet. Vient ensuite le Frümsel, qui se distingue par sa forme pyramidale. Enfin, le septième, le Selun, est légendaire. Le point de départ de cette randonnée est Iltios, atteignable depuis Unterwasser à pied ou en funiculaire. De là, le panorama sur les sept sommets des Churfirsten est déjà saisissant. La randonnée traverse des alpages et longe le flanc du versant est du Chäserrugg. Avec un peu de chance, il est possible d’y voir des bouquetins le matin. Après l’alpe Plisa, le chemin mène à travers un paysage karstique impressionnant avant d’arriver au col. Ce point de repère fait aussi partie du circuit géologique du Gamserrugg. L’histoire géologique des Churfirsten remonte au Crétacé (144 à 65 millions d’années av. J.-C.). La région faisait alors partie d’une mer tropicale. Après le col se trouve Schlachtböden, un haut plateau sur lequel se trouvent de nombreuses petites zones marécageuses. Celles-ci constituent un terrain propice pour certains petits animaux et plantes, comme les linaigrettes. Pendant toute la randonnée, le chemin est bordé d’une flore alpine unique. Il ne reste plus que quelques mètres de dénivelé avant d’atteindre le Chäserrugg. Le retour dans la vallée peut se faire soit en téléphérique, soit en marchant.
La mousse, reine des gorges de l’Orbe N° 2152
Le Day — e • VD

La mousse, reine des gorges de l’Orbe

En se promenant dans les gorges de l’Orbe par une belle journée de printemps, on voit qu’ici, le vert est roi. D’énormes blocs de roche moussus reposent dans la rivière et on dénombre quelque 80 espèces de mousse. Des fougères bordent le chemin, les feuilles des hêtres brillent, les violettes des bois et les gesses printanières colorent le lieu. Il est étonnant qu’une flore aussi variée s’épanouisse dans ce lieu humide et ombragé. Il est conseillé de faire d’abord un petit détour depuis la gare du Day jusqu’au barrage. Ensuite, le sentier longe la rivière et ses pierres moussues jusqu’au Saut du Day, où l’eau se jette dans un bassin par une dizaine de hauts paliers. Jusqu’en 1972, il y avait là une centrale dont l’électricité servait à fabriquer du chlorate de potassium pour les explosifs et les têtes d’allumettes dans une usine. Un vieux tunnel sombre passe toujours sous la cascade. On longe l’Orbe et on change de rive, toujours en montant, avec la rivière en contrebas. Ce n’est qu’avant Les Clées que le chemin redescend. Avant le premier pont, un panneau en bois indique la direction des marmites glaciaires. Il y a des millénaires, lorsque l’Orbe était gelée, l’eau s’incrusta profondément dans la pierre blanche. Des pierres tournoyant dans le tourbillon d’eau creusèrent des trous ronds. Depuis, de la mousse a poussé sur les rochers ... un lieu magique. Sur le versant nord, le chemin maintenant ensoleillé surplombe l’Orbe, la plupart du temps sans vue sur la rivière, puis descend jusqu’à un pont. Ici, on peut explorer les gorges sur quelques mètres par soi-même si l’on a de bonnes chaussures de marche et que l’on fait preuve de prudence. On passe une dernière fois sur le côté sud de l’Orbe pour grimper sur un chemin de randonnée de montagne. Personnes souffrant de vertige s’abstenir! Ici ou là, on aperçoit la rivière avant d’arriver à Orbe.
A la recherche de l’eau de Biaufond N° 2153
Biaufond, La Rasse — e • NE

A la recherche de l’eau de Biaufond

Dans la vallée, le Doubs convoie de grandes quantités d’eau. Large et puissant, il s’écoule à son rythme. La randonnée qui remonte les combes de Biaufond et du Valanvron suit essentiellement le cours d’un lit à sec. Toute l’eau du ruisseau La Ronde s’infi ltre dans le sol calcaire et rejoint le Doubs sous terre. La randonnée, qui démarre à La Rasse, a pour destination La Chaux-de-Fonds. La première demiheure de randonnée se fait sur la rive française du Doubs. Un ravissant chemin suit la rivière et la signalisation française jusqu’au lac de Biaufond. Iris des marais, cygnes, insectes, lentilles d’eau, algues: le lac de retenue off re un habitat adapté à une foule d’animaux et de végétaux. Le chemin tourne alors à droite en direction de Cul des Prés. Quelque 100 mètres déjà après le lac, l’eau a disparu du ruisseau. Pourtant, sur la carte, la ligne bleue signalant le cours d’eau est bien plus longue, avant d’être remplacée par une ligne pointillée. Le chemin grimpe maintenant en douceur, l’environnement se fait plus rocheux, la gorge se rétrécit. La partie supérieure de la gorge de Biaufond off re un soupçon d’aventure: certains passages sont équipés de ponts et d’échelles. Le lac de forêt Cul des Prés arrive peu après, idéal pour faire une halte avec son coin grillade et sa table. Le chemin de montagne devient alors un chemin à travers champs et les deux heures environ dans la combe du Valanvron passent en un éclair. Le grand moment arrive enfi n juste avant les bassins de la station d’épuration, moyennant une brève infi délité au chemin balisé: à un endroit parsemé de quelques algues, il est possible d’assister à la disparition de l’eau, qui s’infi ltre tout bonnement dans le sol. La dernière demi-heure de la randonnée sur le chemin balisé amène sur les hauteurs du plateau, jusqu’au cimetière. De là, le bus revient à la gare de La Chaux-de-Fonds.
Sur le Chasseral par la Combe Grède N° 2154
Villeret — e • BE

Sur le Chasseral par la Combe Grède

A la gare de Villeret, un grand panneau jaune enjambe le chemin pour piétons, indiquant la direction: «Chasseral par les Gorges de la Combe-Grède». C’est pour cela que les touristes se rendent dans ce petit village jurassien du vallon de Saint-Imier. Cette randonnée permet de découvrir deux attractions majeures de la région. D’une part, la Combe Grède, qui compte parmi les gorges les plus spectaculaires de tout le Jura. Il s’agit de la plus ancienne réserve naturelle du canton de Berne, et son plus vieux district franc. Sa faune est notamment constituée d’aigles, de marmottes et de chamois, et sa flore est exceptionnellement variée. Et d’autre part, le Chasseral, dont la crête culminant à 1606 mètres, est visible depuis le Plateau grâce à une antenne géante et off re une vue dégagée jusqu’aux Alpes. Depuis la gare, l’itinéraire traverse le village, puis emprunte une route secondaire en direction de la chaîne du Jura la plus au sud. Bientôt, le sentier mène dans les bois et suit toujours le lit du ruisseau, souvent à sec. Il monte en empruntant de nombreux ponts, escaliers et échelles. Le chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc est fermé en hiver, avant d’être remis en état par des volontaires au printemps. Après un impressionnant cirque rocheux et une dernière montée se trouve l’aire de repos du Pré aux Auges, agrémentée d’une fontaine. Un détour par La Corne, qui offre une vue plongeante sur les gorges et le vallon de Saint-Imier, s’impose. La randonnée continue à travers de vastes pâturages en direction du sommet du Chasseral. Là, le paysage change brusquement. En contrebas, les lacs du pied du Jura scintillent au soleil et, au loin, se dressent les sommets enneigés des Alpes. Le weekend, l’agitation règne autour du restaurant et de son parking. La descente vers Nods se fait toutefois à l’écart de la route, sur un chemin de randonnée pédestre offrant tantôt une vue dégagée, tantôt de l’ombre.
La beauté jurassienne de Perrefitte N° 2155
Perrefitte, poste — t • BE

La beauté jurassienne de Perrefitte

utrefois, Perrefitte abritait deux auberges, une boulangerie, deux magasins d’alimen- tation et une boucherie. Ce village du Jura bernois était également renommé pour sa compétition de ski sur les pentes du Moron et pour sa course de moto intrépide à travers la vallée. Aujourd’hui, Perrefitte est une banlieue paisible de Moutier et un point de départ idéal pour une randonnée familiale dans les gorges de Perrefitte, qui sont peu connues. L’excursion démarre à l’arrêt de bus «Perrefitte, poste», devant le seul restaurant qui a survécu. Ce dernier est toutefois bien plus qu’un bistrot de village: il attire les gourmets d’ici et d’ailleurs. La randonnée suit d’abord la route, avant de tourner à gauche sur un chemin agricole et d’arriver aux berges de La Chalière. La petite rivière a creusé une entaille imposante dans la terre au fil des millénaires. Le chemin de randonnée pédestre laborieusement aménagé s’enfonce ensuite toujours plus profondément dans les gorges, par de nombreux escaliers et ponts. Au bout d’une bonne heure de marche, l’agréable chemin s’éloigne du cours d’eau pour emprunter la route sur quelques mètres, puis grimper en direction de Moron/sommet. Un grand arc de cercle permet de contourner la ferme du Plain Fahyn, installée dans une clairière idyllique, pour entamer le retour vers Perrefitte après une bonne montée sur 150 mètres de dénivelé et un virage en épingle. Le chemin suit la pente abrupte sur une route forestière. La lumière fait son retour un peu plus tard et la randonnée se poursuit en descendant les belles prairies ensoleillées, avec Moutier au loin. Le pâturage du Moron est particulièrement pittoresque. Les prairies maigres, ponctuées d’érables noueux et de sapins vigoureux sculptés par les tempêtes, servent à nourrir les vaches et les chevaux franches-montagnes. Avant de revenir dans la vallée, il convient de s’arrêter ici un instant pour s’imprégner de toute la beauté du Jura.
Hiboux et chouettes dans la campagne zurichoise N° 2156
Buch am Irchel, Oberbuch — l • ZH

Hiboux et chouettes dans la campagne zurichoise

La discrète chaîne de collines séparant le Weinland zurichois de la vallée inférieure de la Töss se nomme Irchel. Très boisée, elle est entourée par la Thur, la Töss et le Rhin et compte des villages aux jolies maisons à colombages. Ici, chaque année, on relâche plus de 300 rapaces. Ces oiseaux, blessés ou affaiblis, ont été confiés à la station de rapaces de Berg am Irchel, qui les a soignés. Il s’agit souvent de milans royaux et de buses, mais aussi de chouettes hulottes, d’éperviers, de faucons crécerelles et d’imposants grands-ducs. En balade sur l’Irchel, on ne voit rien de tout cela. Ou peut-être que si? En observant bien, on distingue des milans royaux et des buses sur la cime des arbres. Peut-être va-t-on apercevoir un faucon crécerelle, qui s’immobilise presque avant de fondre sur sa proie. Quant à la chouette hulotte, on ne l’entend qu’à la tombée de la nuit, lorsque son hululement lugubre résonne dans les bois. Après le départ de Buch am Irchel, on rejoint assez vite la tour Irchel. De sa plateforme, perchée à 28 mètres, on admire la Forêt-Noire, les Alpes et le Plateau. La randonnée se poursuit sur des chemins assez larges, sur la longue crête de l’Irchel, vers la Hochwacht. En chemin, des aires de pique-nique invitent à une pause. Sur la Schartenflue, on peut faire un détour par la grotte de Frère Lienert puis rejoindre la Hochwacht. Là se trouve la plus petite cabane scoute de Suisse et un foyer pour grillades. Berg am Irchel, le but de la randonnée, est proche. La station de rapaces voisine du Bungerthof ne se visite que lors de manifestations publiques, mais on verra peut-être Strixi et Sidra, le couple de chouettes de l’Oural, qui vit dans une volière à l’entrée de la station.
Les papillons du Wasserfallen N° 2157
Wasserfallen — r • SO

Les papillons du Wasserfallen

e Wasserfallen bâlois fait l’objet d’un projet de revitalisation ciblée des papillons diurnes. Une bonne raison d’entreprendre cette randonnée d’environ cinq heures, qui passe par le col du Passwang, l’Erzberg et la Hohe Winde en direction de Beinwil. La fondation Wasserfallen souhaite aménager un étang sur la montagne locale des Bâlois, éclaircir la forêt, construire un mur en pierres sèches et promouvoir de ce fait la biodiversité. Une attention particulière est ainsi accordée à l’azuré du thym ou à la zygène de la petite coronille. La randonnée démarre par une montée en téléphérique de Reigoldswil au Wasserfallen, d’environ 400 mètres d’altitude. Il suffit d’un quart d’heure à peine pour se retrouver en pleine nature, sur un chemin de crête attrayant en calcaire du Jura, avec vue sur les Alpes. Le regard se pose sur une cuvette qui s’étend d’est en ouest: elle est caractéristique de la barrière montagneuse du Wasserfallen. Juste au-dessus de la paroi, de brefs passages s’ouvrent ici et là, avec une vue à couper le souffle sur le Plateau, jusqu’à l’Eiger, au Mönch et à la Jungfrau. Les personnes qui ont le vertige peuvent néanmoins emprunter un autre chemin. La randonnée, qui fait partie de la Via Surprise, est balisée avec le numéro 32 sur les indicateurs de direction. La Via Surprise est une boucle en sept étapes dans le Jura bâlois et soleurois, une région vallonnée entre Bâle, Liestal, Olten et Soleure. Une fois le Vogelberg franchi, le chemin mène au col du Passwang avant de passer par l’arête du Sunnenberg. Un passage emprunte une petite route bitumée. Au kiosque en libre-service de la ferme Vorder Erzberg, une pause s’impose. Après la dernière montée jusqu’au sommet de la Hohe Winde, une vue grandiose à 360 degrés s’offre aux randon- neuses et randonneurs. Puis le chemin descend doucement en direction du monastère de Beinwil, où il est également possible de passer la nuit.
Rarogne, un village, deux églises N° 2158
Raron — g • VS

Rarogne, un village, deux églises

Cet itinéraire facile dure un peu moins de deux heures. Mais les amatrices et amateurs de culture auront besoin de beaucoup plus de temps, car il y a beaucoup à voir. Rarogne compte notamment deux églises, l’une creusée dans la roche, l’autre perchée sur un rocher. L’église troglodyte Saint-Michel est le plus grand lieu saint contempo- rain d’Europe situé dans la roche. Elle offre donc aus- si une agréable fraîcheur. En haut se trouvent l’église du château Saint-Romain dotée d’une belle fresque et la tombe du poète Rilke. Dans le village, la randonnée passe devant la maison Maxen, qui possède sans doute la plus an- cienne boîte aux lettres de Suisse, installée à la fin du XVIIIe siècle. La maison se caractérise par des ar- cades pratiquement enfouies jusqu’aux chapiteaux des colonnes à la suite de l’inondation du rez-de- chaussée et de la cave au XVIe siècle. Après ces visites, on grimpe sur une pente raide à travers un champ jusqu’au bisse de Niwa, générale- ment en eau dès le mois d’avril. Un peu de fraîcheur est donc garantie là aussi. On suit l’eau courante, le plus souvent à l’ombre, jusqu’à St. German. Si l’on ne veut pas s’arrêter au restaurant, on peut pique-ni- quer au Briggilti, une ancienne grange transformée il y a quelques années. Peu après le village, le chemin monte à nouveau. On suit l’ancien sentier muletier que les paysans empruntaient autrefois pour transporter leur vin de St. German à Ausserberg. En sens inverse, les villa- geois suivaient ce chemin, pavé de pierres naturelles, pour se rendre à la messe à Rarogne. En haut, le large tracé offre une vue panoramique et ensoleillée jusqu’à Ausserberg et ses trois célèbres bisses.