Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch N° 2087
Gurnigel, Berghaus — Zollhaus FR • BE

Sentier d’altitude dans la région du Gantrisch

Cette randonnée dans le parc naturel du Gantrisch traverse une surface dite de chablis, une zone d’arbres déracinés, due à l’ouragan Lothar en 1999. Le chemin de randonnée longe une crête d’où l’on voit, côté ouest, le Plateau, le Schwarzenburgerland et le Jura et, côté est, la chaîne du Gantrisch et les 4000 bernois. Après Schwarzenbühl, l’itinéraire mène sur le versant sud du Gägger par la passerelle en bois du même nom. Elle traverse une surface de chablis, parfois à plusieurs mètres de hauteur, près d’arbres tombés et de souches. Peu après la tempête dévastatrice, il régnait ici un fouillis impénétrable d’épicéas déracinés et brisés. Depuis, de petits arbres repoussent entre le bois mort et la surface de chablis est pleine de vie. Des panneaux précisent que le bois mort et le «désordre» sont importants pour la biodiversité, car ils offrent un habitat aux insectes, aux oiseaux et aux mammifères. La forêt en croissance se compose de davantage de feuillus. Elle est plus diversifiée que la forêt d’épicéas d’origine, uniforme, et résistera mieux aux futures tempêtes. Une fois le Pfyffe franchi commence la descente vers Zollhaus. Peu avant ce lieu, on passe la frontière entre les cantons de Berne et de Fribourg.
Dégâts dus aux intempéries dans le Val S-charl N° 2088
Scuol-Tarasp — S-charl • GR

Dégâts dus aux intempéries dans le Val S-charl

Cette randonnée mène dans un univers marqué par la force de l’eau et des éboulis qui traversent le Val S-charl. On y voit les conséquences des intempéries et des fortes précipitations. Après les dernières maisons de Scuol et Vulpera, le paysage devient très sauvage. Dans le lit profondément encaissé du ruisseau, le bruit de l’eau domine. D’énormes blocs de pierre, des troncs d’arbres coincés et des berges affouillées témoignent des masses d’eau qui grondent ici en cas d’intempéries. Depuis le sentier étroit, sécurisé ici et là par des chaînes, on ressent de près la force de cet élément. Une montée raide mène du lit du ruisseau à la petite route allant à S-charl, bordée d’impressionnantes bandes d’éboulis. Ces masses sont emportées vers l’aval par les pics dolomitiques friables. Après chaque forte précipitation, il faut à nouveau dégager la route. Près de Pradatsch, l’itinéraire quitte la route et emprunte un petit chemin qui traverse une étonnante forêt de montagne riche en mousses. Le dernier tronçon de la route en gravier passe devant le musée de la mine et de l’ours Schmelzra, qui présente l’extraction du plomb et de l’argent dans la vallée et fait penser à l’ours brun Lumpaz, qui a parcouru la région en 2005.
Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche N° 2086
Torrentalp — Guttet, Abzw. Umfahrung • VS

Zone d’incendie de forêt au-dessus de Loèche

En 2003, plus de 300 hectares de forêt ont brûlé au-dessus de Loèche, un pyromane y ayant mis le feu. Depuis, 20 ans ont passé et une forêt différente renaît de ses cendres. Depuis la station supérieure de Torrentalp, la randonnée panoramique s’effectue sur un sentier d’altitude qui traverse des forêts de mélèzes et longe des alpages. À l’ouest se dresse l’imposante arène rocheuse de Loèche-les-Bains, au sud s’alignent les 3000 et 4000 mètres alors qu’en bas, dans la vallée du Rhône, les maisons et les routes ont la taille d’un jouet. D’ici, nulle trace encore de l’incendie de forêt. Après une courte montée, on rejoint le bord de la zone d’incendie à l’Obere Guggerhubel. À l’époque, les flammes s’étaient élevées jusqu’ici. Aujourd’hui encore, 20 ans plus tard, de nombreux arbres brûlés se dressent comme des squelettes au-dessus des jeunes arbres qui repoussent. La descente par une forêt intacte avec d’imposants mélèzes, épicéas et pins sylvestres donne une idée de ce que pouvait être autrefois la région incendiée. Plus bas, le chemin de randonnée traverse à nouveau la forêt en pleine croissance, que les trembles, bouleaux et saules parent de couleurs particulièrement vives en automne.
Vue panoramique sur le Sparrhorn N° 2022
Belalp • VS

Vue panoramique sur le Sparrhorn

Bien sûr, ça monte. Bien sûr, il faut fournir un effort important pour se hisser de Belap jusque sur le Sparrhorn (Sparrhoru, en dialecte). Mais si l’on tient compte du fait que ce sommet se situe à plus de 3000 m, on peut franchement qualifier cette randonnée de « plutôt facile ». De la petite station de Belalp, le parcours commence par nous emmener tout gentiment au-dessus du Lüsgersee, joli petit lac retenu dans un pli du relief. Nos pieds foulent un agréable sentier en terre battue qui nous mène au monument de Tyndall (naturaliste irlandais du 19e siècle). À cet endroit, une carte panoramique nous permet de mettre des noms sur toutes les merveilles que l’on peut admirer au sud, du Mont-Blanc au glacier d’Aletsch. La montée continue, pas très raide, en direction de Hohbiel, la station supérieure d’un téléphérique qu’il est possible d’emprunter en juillet et en août. Dans cette zone, il est presque impossible de ne pas apercevoir quelques célèbres moutons nez noir, véritables emblèmes du Haut-Valais. La dernière heure de marche avant le sommet sera la plus exigeante. Cette fois, la pente est raide. Mais le sentier aménagé reste constamment agréable, même dans les passages caillouteux. C’est donc sans inquiétude et sans effort trop violent que l’on se retrouve sur le Sparrhorn, à 3020 m d’altitude, avec une vue circulaire exceptionnelle : large panorama sur les Alpes du sud et, au nord, vue plongeante sur le glacier d’Oberaletsch. Ou plutôt, hélas, sur ce qu’il en reste… Pour la descente, on empruntera le même itinéraire jusqu’au monument de Tyndall, avant de prendre sur la gauche pour aller faire un crochet par l'hôtel historique Belalp et la jolie chapelle qui se dresse en face. Nous sommes alors à moins de deux kilomètres de l’arrivée.
Cabane Britannia et Petit Allalin N° 2018
Saas-Fee Mast 4 — Plattjen • VS

Cabane Britannia et Petit Allalin

C’est une randonnée exigeante, mais pas très technique et qui offre aux « non-alpinistes » la possibilité de jouir des trésors de la haute-montagne. Une balade de rêve au pied de nombreux sommets de plus de 4000 m et de multiples glaciers. De Saas-Fee, on commence par emprunter le téléphérique « Alpin Express » jusqu’à la station intermédiaire de Morenia. En ayant fourni un minimum d’effort, on se retrouve ainsi déjà à près de 3000 m d’altitude. Côté nord, on peut admirer le massif des Mischabels, avec notamment le Dom, le Täschhorn et le glacier de Fee. Côté sud, on découvre le petit plateau que l’on va traverser pour atteindre la cabane Britannia. Une cinquantaine de minutes plus tard, nous voici déjà à la cabane. Que ce soit avant ou après la pause, il serait alors dommage de ne pas fournir un tout petit effort supplémentaire pour grimper sur le proche sommet du Petit Allalin (3070 m). De là, en effet, un somptueux panorama s’offre aux spectateurs : de nouveaux sommets de plus 4000 m (Allalin, Rimpfischhorn, Strahlhorn) se dressent au-dessus des glaciers du Hohlaub et de l’Allalin. En outre, direction sud, l’eau turquoise du lac de Mattmark complète le paysage. Pour le retour, le moins fatiguant est de retourner prendre le téléphérique à Morenia, mais le plus beau est d’emprunter le balcon qui mène à Plattjen. Certains passages sont aériens, mais ils sont équipés de cordes. La vue sur la vallée de Saas et sur les montagnes qui se dressent de l’autre côté vaut assurément le détour. A Plattjen, on peut choisir de continuer la balade jusqu’à Saas-Fee avec une dernière descente entre les mélèzes. Ou alors, on peut renoncer à ce dernier effort en descendant avec le téléphérique.
Alpstein: entre prairies et panorama N° 2020
Brülisau, Kastenbahn — Wasserauen • AI

Alpstein: entre prairies et panorama

Loin de l’agitation de l’Alpstein, cette randonnée panoramique entraîne le marcheur vers un vaste alpage au paysage enchanteur. Il est possible d’écourter la montée en prenant la télécabine de l’Alp Sigel, qui conduit directement à l’arête, mais qui fait l’impasse sur le spectaculaire passage offert par la brèche dans la falaise de Zahme Gocht. Au début de l’été, le randonneur appréciera la magnifique flore alpine. La randonnée démarre au village de Brüsilau, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures. Cette paroisse, vieille de plus de 650 ans, est nichée au pied du Hoher Kasten, dans l’Alpstein. Depuis le téléphérique du Kastenbahn, le chemin longe la forêt en passant par une prairie marécageuse jusqu’à Obere Leugangen. La suite du sentier en direction de Zahme Gocht est plus difficile. Le passage clé de la brèche, sécurisé par des chaînes, demande une certaine habileté. La vue depuis l’arête est à couper le souffle et balaie le massif du Säntis, le Chrüzberg et le lac de Constance. Une agréable place de pique-nique invite à se détendre et à profiter du panorama. Le randonneur descend ensuite vers l’Alp Sigel en traversant le plateau verdoyant. L’alpage est géré par cinq familles d’agriculteurs et se divise en six droits d’alpage. La cabane «Hasenplatten» est là pour se restaurer et passer la nuit. Avec près de 172 droits bovins, il est probable de rencontrer quelques bêtes à cornes en chemin. Une fois sur l’arête, l’élévation ne varie pas beaucoup jusqu’à Chüeboden. Après avoir changé de direction au détour d’une courbe, le marcheur atteint Obere Mans, d’où il peut apprécier la vue sur la vallée entourant le lac Seealpsee. Longeant arbres, prairies, alpages et forêts, le sentier en zigzag mène enfin à Wasserauen. L’auberge Alpenrose et le restaurant de la gare invitent à conclure cette randonnée agréablement.
Belles vues dans la région des Walenstöcke N° 2021
Chrüzhütte — Brunnihütte • OW

Belles vues dans la région des Walenstöcke

Les splendides panoramas et les fascinantes vues plongeantes qu’il offre, ainsi que la possibilité de se rafraîchir dans les eaux du lac Härzlisee sont autant de temps forts de cette randonnée. Le téléphérique aux cabines bleues mène de Oberrickenbach directement au chalet Chrüzhütte, au lac Bannalpsee, un lieu chargé d’histoire. Après une longue discussion controversée entre les autorités, des experts et la population, le lac de barrage, aussi connu sous le nom «Bannalpwerk», a été achevé en 1937. Aujourd’hui encore, il produit de l’énergie électrique de manière fiable. Le chemin bien aménagé conduit à l’alpage Oberfeld en passant par Urnerstafel, puis continue jusqu’à la crête de Walegg, point culminant de la randonnée d’où la vue est splendide. Le bastion rocheux des Walenstöcke trône majestueusement au-dessus des randonneuses et randonneurs. Quelque 300 mètres plus bas, Walenalp apparaît déjà. Le chemin qui longe Ober Stoffelberg mène à la crête Sädelegg, où la vue change à nouveau et s’ouvre sur le Titlis enneigé lorsque celui-ci n’est pas caché par les nuages. Après une courte traversée, l’objectif est enfin atteint à Brunni. Il est possible de s’y rafraîchir dans le lac Härzlisee. Des aires de grillades sont disponibles, et la cabane Brunnihütte du CAS propose également de quoi se restaurer. Les randonneuses et randonneurs les plus courageux peuvent louer un kit pour via ferrata et démontrer leur habileté sur le Brunnistöckli ou au Zittergrat. Après une journée riche en événements, les marcheuses et marcheurs fatigués empruntent le télésiège ou le téléphérique pour retourner à Engelberg.
Sur le col de la Bernina via Alp Grüm N° 2024
Cavaglia — Ospizio Bernina • GR

Sur le col de la Bernina via Alp Grüm

Un message d’amour sous forme de lac et un glacier à portée de main: cette randonnée en montagne reliant le val Poschiavo et la Haute-Engadine est source d’émerveillement pour les amoureuses et amoureux de la nature et des chemins de fer. Le point de départ est à la gare de Cavaglia sur un haut plateau près de Poschiavo. Depuis le centre du village, l’itinéraire rejoint la centrale hydroélectrique où il commence à grimper vers le Lagh da Palü. La randonnée suit toujours les indicateurs de direction de l’itinéraire 33 de SuisseMobile «Via Albula/Bernina». Après environ une heure de marche le long de parois rocheuses, en compagnie du murmure du cours d’eau, les marcheuses et marcheurs atteignent le lac de barrage, alimenté par l’eau de fonte du glacier du Palü, désormais visible. La forme de cœur du lac ne se distingue que d’en haut. Les trains de la célèbre ligne de la Bernina des Chemins de fer rhétiques serpentent à travers le paysage. À la gare d’Alp Grüm, les voies décrivent une jolie courbe. L’endroit est idéal pour faire une pause et profiter de la vue sur l’imposant glacier, dont la glace se transforme en une cascade mugissante. Le tronçon suivant, la montée vers le point de vue de Sassal Mason, donne même le sentiment d’avoir le glacier à portée de main. Et là, à cette altitude, le Lagh da Palü, d’un bleu limpide, dévoile alors sa forme de cœur. La vue spectaculaire rend les derniers mètres de dénivelé, en zigzag, plus faciles à gravir. Depuis la plate-forme de Sassal Mason et ses maisons rondes en pierre, la vue s’étend jusqu’au Lago di Poschiavo . Les randonneuses et randonneurs peuvent reprendre leur souffle; ils ont atteint le point culminant de la randonnée. Le dernier tronçon traverse un paysage alpin austère en descendant doucement vers le Lago Bianco, puis longe sa rive jusqu’à Ospizio Bernina, la plus haute gare des Chemins de fer rhétiques.
Randonnée panoramique au-dessus de Locarno N° 2017
Cimetta — Mergoscia, Posta • TI

Randonnée panoramique au-dessus de Locarno

Débuter sa randonnée en empruntant les remontées mécaniques rend quelque peu nostalgique. Dans le funiculaire historique reliant Locarno à l’église de pèlerinage Madonna del Sasso, on achète encore son billet en espèces auprès du contrôleur. La deuxième étape s’effectue à bord d’un téléphérique moderne jusqu’à Cardada. Enfin, on emprunte le dernier télésiège sans garde-corps de Suisse pour arriver à Cimetta. De la nostalgie à l’état pur. On tarde à débuter la randonnée car on aimerait bien rester à cet endroit pour admirer la vue sur le lac Majeur. La destination, Cima della Trosa, semble bien loin. On prend toutefois rapidement le rythme et, à gauche, la vue se dégage sur les Centovalli verdoyantes. La montée est abrupte mais variée, le dénivelé vite avalé. Avant d’arriver au sommet, il faut encore venir à bout de quelques passages rocailleux. Le panorama depuis la grande croix sommitale récompense néanmoins les efforts fournis. La descente dessine de grandes boucles à travers les fougères et l’herbe, passant devant des alpages de moutons et de chèvres. On peut acheter du fromage à certains endroits et faire le plein d’eau de montagne aux fontaines et ruisseaux. Peu avant Mergoscia, un panneau renseigne sur le marais de pente et les pelouses sèches. Ce sont des vestiges du passé, lorsque la région était principalement agricole et que le terrain était aménagé en terrasses. Aujourd’hui, l’association Pro Mergoscia préserve cet ancien paysage rural. Le village de Mergoscia a beaucoup de charme. Les maisons en bois rustiques aux jardins colorés et soignés réjouiront les amoureuses et amoureux des fleurs. Comme dans la plupart des villages tessinois, la grande église est incontournable. Entre les palmiers se trouvent de petits bancs desquels on peut admirer la vue sur le lac de barrage Lago di Vogorno et, derrière, le lac Majeur, avant que le bus ne parte pour Locarno en empruntant la route sinueuse.
Sur la crête du Lägern N° 2080
Dielsdorf — Baden • ZH

Sur la crête du Lägern

Situé tout à l’est de la chaîne du Jura, le Lägern est une montagne qui s’étire sur plus de 10 kilomètres et que l’on peut découvrir par un chemin de crête magnifique reliant l’Unterland zurichois à Baden, dans le canton d’Argovie. La randonnée débute à Dielsdorf. Il faut tout d’abord prendre la direction de Regensberg et de son château, que l’on atteint en empruntant le chemin Breistelweg, bordé de vergers et de vignobles. En face de l’église de Regensberg, le chemin passe sous une arche, descend jusqu’à Unterburg puis remonte en direction de Hochwacht, qui est un lieu d’excursion apprécié en été. C’est ici que commence le véritable chemin de crête du Lägern. Il longe la plupart du temps le côté sud de l’arête, et est un peu exposé par endroits. On progresse entre des buissons thermophiles et des arbrisseaux noueux. Le sol est sec, et l’eau rare. Sur le côté nord, en revanche, la végétation est luxuriante. Le sentier passe à côté d’Alt Lägern, un château en ruine de 67 mètres de long et de 20 mètres de large, qui a été rasé dès le XIIIe siècle. Il mène ensuite au point de vue de Burghorn, avec son petit banc qui offre une belle vue sur les Alpes, avant de s’enfoncer brièvement dans une forêt de hêtres. Au croisement de Buessberg, un panneau indique que la partie la plus ardue de la randonnée commence à présent. Sur ce tronçon, il est nécessaire d’avoir le pied sûr. Les personnes qui ont le vertige feraient mieux de ne pas s’y lancer. Il est également recommandé d’y renoncer lorsque le temps est humide. La randonnée s’achève à Baden, où le Lägern s’enfonce dans les profondeurs de la terre.
Sentiers isolés au Bättlerchuchi N° 2084
Oberbalmberg, Kurhaus — Attiswil • SO

Sentiers isolés au Bättlerchuchi

En divisant la surface cultivable mondiale par le nombre d’êtres humains, on obtient 2000 mètres carrés par personne. Le Champ du Monde d’Attiswil, dans le canton de Berne, est l’un des trois créés en Suisse. Un circuit passionnant permet de découvrir l’usage que nous faisons de nos terres arables. Les cinquante cultures les plus courantes y sont représentées à l’échelle exacte de leur présence sur Terre. La visite du Champ du Monde réserve d’étonnantes surprises, comme le fait que seulement un peu plus de 40% des récoltes servent à notre alimentation, le reste étant utilisé pour nourrir les animaux et produire des biocarburants. Entre mi-mai et mi-septembre, le Champ du Monde d’Attiswil peut être visité librement, ce qui permet de clore agréablement la randonnée sur les hauteurs jurassiennes qui relie Oberbalmberg à Attiswil par le col Bättlerchuchi. Au terme d’un trajet en bus sinueux sur l’Oberbalmberg, l’itinéraire traverse forêts et prés sur de larges chemins jusqu’à Niederwiler Stierenberg. L’ascension de la colline Chambenflüe est d’un tout autre genre. Un étroit sentier serpente entre les arbres et les rochers. Des marches et des chaînes fournissent une aide pour franchir les passages difficiles et une vue plongeante sur le Plateau récompense ici et là les marcheuses et marcheurs. Cette belle randonnée jurassienne passe ensuite par les cols Höch-Chrütz et Bättlerchuchi, avec une petite pause à l’auberge de montage Hofbergli. Le col Bättlerchuchi offre encore une vue splendide sur le Plateau et la couronne alpine. Il ne reste alors plus qu’à descendre à travers forêts et prés jusqu’à proximité d’Attiswil. A la bifurcation au-dessus de Schnarz, des panneaux blancs indiquent le Champ du Monde, d’où un chemin de randonnée permet de rejoindre la gare d’Attiswil.
Aventure au sommet dans le Jura vaudois N° 2015
La Cure • VD

Aventure au sommet dans le Jura vaudois

C’est dans un paysage caractéristique du Jura vaudois que se déroule cette randonnée en boucle au départ de La Cure, à la frontière franco-suisse. Pour commencer, un dénivelé modéré et régulier conduit le randonneur, sur six kilomètres, en direction de l’est. Il faut parfois deviner les sentiers herbeux qui guident la marche, mais la ferme des Coppettes, située droit devant, sert de boussole. Les pâturages et les forêts, qui s’étendent tout en longueur, servent de décor. Les longs murs zèbrent le paysage. Sur le sol, au fil des pas, les pierres calcaires deviennent de plus en plus nombreuses, et il faut prendre garde de ne pas trébucher. Peu après un trou d’eau, protégé par un magnifique exemple de muret circulaire, l’itinéraire vire à gauche. Un sentier étroit, tracé à flanc de coteau et qui invite à la prudence, contourne le Creux du Croue. Cette cuvette, marécageuse au centre et que l’on regarde depuis en haut, marque la montée sur Le Noirmont. Avant d’attaquer ce sommet, il faut entrer à main droite dans la forêt pour prendre la piste qui longera la crête. La vue sur les montagnes boisées qui couvrent la région s’élargit peu à peu. On atteint d’abord Le Noirmont-des-Français (1547 m.), puis, après un passage vallonné, c’est son homologue helvétique (20 m. plus élevé) qui apparaît. La vue s’étend sur le lac Léman et les abondantes forêts françaises et suisses. La descente se fait par la piste de ski à partir de la station supérieure du remonte-pente qui part des Rousses (F). A l’issue de cet épisode quelque peu astreignant pour les genoux, le sentier bifurque au sud pour rejoindre la voie emprunter en début de randonnée. C’est alors le retour, en pente douce, sur La Cure où attend le train pour Nyon.
À travers le pays verdoyant d’Appenzell N° 2016
Urnäsch — Bächli, Dorf • AR

À travers le pays verdoyant d’Appenzell

Cette randonnée variée aux vues superbes permet de découvrir la diversité du paysage préalpin appenzellois. Bien que le sommet du Hochalp soit une destination prisée, l’itinéraire mène loin de l’agitation de l’Alpstein. La randonnée débute dans le paisible village d’Urnäsch, où il est possible d’acheter son pique-nique à l’épicerie et de boire un café dans l’un des chaleureux restaurants. Les personnes intéressées par les traditions appenzelloises peuvent visiter le musée local. De la place du village, le chemin descend à travers la localité jusqu’à la rivière, puis remonte par un quartier avant d’arriver sur un terrain dégagé. Les randonneurs montent alors le long du Appenzeller Alpenweg, traversant des pâturages et des forêts clairsemées, longeant de petites routes d’alpage et passant devant de vieilles maisons appenzelloises. Ils découvrent des versants sauvages et marécageux dans la zone de tranquillité Appenzeller Hinterland. Le chemin longe la lisière de la forêt: un ravin descend à pic à gauche du sentier, cela sent la résine et les aiguilles de sapin, le ruisseau murmure et les oiseaux chantent. Le sentier grimpe ensuite en zigzag jusqu’au Hochalp, situé à 1530 mètres d’altitude. Les efforts sont récompensés: la vue sur le Säntis, les Churfirsten et les Alpes glaronnaises est spectaculaire, les montagnes semblent à portée de main. La pause à l’auberge de montagne Hochalp en vaut aussi la peine: la grande terrasse ensoleillée invite à la détente. La randonnée se poursuit sur la crête, le long du chemin de terre, d’où l’on peut admirer la paisible vallée du Neckertal. Le chemin tourne ensuite à droite, descendant à travers de vastes pâturages et des versants verdoyants. Il bifurque avant Älpli, passe par Chapf puis arrive à Bächli, où la randonnée s’achève à l’arrêt de car postal. Les belles fermes et la vue sur le paysage vallonné idyllique d’Appenzell accompagnent cette randonnée tranquille.
Vue sur le Kiental et au-delà N° 2081
Ramslauenen • BE

Vue sur le Kiental et au-delà

D’un côté le Niesen et le lac de Thoune, de l’autre les Alpes bernoises. Rien à dire, le panorama de cette randonnée en boucle est splendide. Selon les goûts, on l’effectuera en un jour ou, plus confortablement, sur deux jours en passant la nuit dans l’agréable Grathütte. Une seule condition: ne pas souffrir du vertige. Un télésiège permet de rejoindre Ramslauenen, où débute la montée raide. Le chemin en zigzag permet de gagner de l’altitude et la vue est de plus en plus belle. A partir de Rüederigs, on longe la première arête, mais le chemin est toujours un peu éloigné du précipice. Deux heures plus tard, on inscrit enfin son nom dans le livre du sommet. Du Gehrihore, on voit aussi le Rüederigsgrat. Cette arête est abrupte et rocheuse vers l’ouest mais le chemin de randonnée passe par le flanc est, moins raide et recouvert d’herbe. Voici le premier passage délicat. Il vaut mieux prendre son temps pour franchir le bref tronçon escarpé, sécurisé par des cordes, qui comporte une échelle. Ensuite, il ne reste plus qu’à poursuivre jusqu’à la petite cabane d’alpage Grathütte. Bien aménagée, elle n’est gardiennée que le week-end et dispose d’un dortoir de dix places sur réservation. La deuxième partie passe par le Giesigrat, avec un passage-clé au début. Une corde aide à franchir le bref tronçon exposé sur le flanc ouest. Le reste du chemin est comparable à celui du Rüederigsgrat. Au point 2306, en dessous du Sattelhore, l’arête prend fin. Ensuite, une longue mais belle descente le long du Bachligrabe permet de revenir à Ramslauenen. Avec un peu de chance, on verra ici des chamois.
Du Val da Pila à Alp Grüm N° 2082
Cavaglia — Alp Grüm • GR

Du Val da Pila à Alp Grüm

Cette randonnée au Val Poschiavo mène vers deux lacs à la beauté extraordinaire: le Lagh da l’Ombra, un lac caché, et le Lagh da Palü en forme de cœur. Même l’arrivée le long du Lago Bianco est spectaculaire. Le point de départ de la randonnée est le petit village de Cavaglia. Le restaurant de la gare est une destination culinaire: des plats copieux tels que capunets et osso buco y sont servis. Autre bon plan: le jardin des glaciers, il Giardino dei Ghiacciai, qui se trouve à seulement quelques minutes. Il est possible d’y admirer un phénomène naturel: des trous de plusieurs mètres de profondeur sont creusés dans la roche par l’eau du glacier et les gravats. Du centre du village, l’itinéraire passe ensuite par une petite ruelle en direction du Lagh da l’Ombra, puis longe le ruisseau Acqua da Pila et monte pendant une bonne heure à travers l’étroit Val da Pila. Il passe ensuite sous l’imposant viaduc des Chemins de fer rhétiques, traverse des pâturages et longe une paroi rocheuse aux arêtes vives. Au niveau de la bifurcation vers le Lagh da l’Ombra, dans la forêt de mélèzes, un petit détour s’impose: outre la beauté de ce lac de montagne, la vue des chamois qui s’ébattent dans les rochers vaut également la peine. Les randonneuses et randonneurs reprennent ensuite le chemin inverse jusqu’à la bifurcation et continuent l’ascension. Le point le plus haut de la randonnée est atteint lorsque le chemin devient large et plat. Ici, il faut prendre à gauche en direction d’Alp Grüm. Au bout de quelques minutes seulement, l’hôtel Belvedere surgit. Le nom annonce la couleur: depuis la terrasse, la vue sur le glacier du Palü et le lac éponyme est époustouflante. La glace fondant en cascade fait penser à un sablier. Pourtant, il serait agréable d’arrêter le temps. Mais le train attend déjà à la gare d’Alp Grüm pour entamer le trajet du retour.
Au-dessus de Savognin N° 2083
Obermutten, Dorf — Salouf, vischnanca • GR

Au-dessus de Savognin

En 1580, dans les montagnes au-dessus de Savognin, deux jeunes rencontrèrent une femme qui leur enjoignit d’appeler la population à la pénitence et à la piété. Les gens pensèrent qu’il s’agissait d’une apparition de Marie et une petite chapelle y fut construite. Malgré sa situation isolée à 2428 mètres d’altitude et le climat austère, celle-ci attira de plus en plus de pèlerins, si bien qu’elle fut peu à peu transformée en une imposante église avec une maison de pèlerinage attenante. Jusqu’à 150 personnes peuvent passer la nuit dans les dortoirs au-dessus de la nef et reprendre des forces dans la salle de pèlerinage adjacente. Fort de cette offre, Ziteil est considéré comme le plus haut hospice de pèlerins d’Europe et le plus haut lieu de pèlerinage de Suisse; seules les chapelles sur le mont Thabor, en France, et le Rochemelon, en Italie, se situent plus en altitude. De nos jours, un prêtre célèbre la messe à Ziteil chaque dimanche, de fin juin à fin septembre. Pour y assister, il faut se lever tôt ou passer la nuit sur place, car elle débute à 8 h. Le chemin le plus court part du hameau d’alpage Munter et mène à l’église en une heure et demie sur une petite route de gravier. La randonnée de montagne depuis Obermutten est bien plus attrayante. Elle passe par les alpages Muttner et da Stierva, puis près d’une butte ornée d’une croix sommitale sur la large crête Feil. Cette butte n’a pas de nom mais offre un somptueux panorama, qui s’étend du Piz Beverin aux sommets de l’Engadine en passant par la Schesaplana et l’Aroser Rothorn. Après une marche de 45 minutes le long de la crête, on arrive à l’église de pèlerinage de Ziteil, où il est possible de se restaurer. Le chemin descend ensuite à travers pâturages et forêts, via Cruschetta, pour rejoindre Salouf.
Voyage dans le temps N° 2085
Schallberg — Simplon Hospiz • VS

Voyage dans le temps

Le chemin via le col du Simplon est la liaison la plus courte entre Paris et Milan. Au début du Moyen Age déjà, les muletiers risquaient ce voyage difficile avec leurs animaux. Plus tard, le Brigois Kaspar Stockalper se hissa au rang de «roi du Simplon», fit aménager le chemin à grands frais et régna ainsi sur le commerce transalpin. De nos jours, le Chemin de Stockalper suit les traces des anciens muletiers sous la forme d’une randonnée de plusieurs jours reliant Brigue à Gondo. Autrefois, les muletiers ne pouvaient pas raccourcir le trajet. Ils étaient alors obligés de monter laborieusement jusqu’au col, situé 1300 mètres plus haut. Aujourd’hui, randonneuses et randonneurs ont la possibilité d’effectuer les premiers kilomètres en car postal et de descendre à l’arrêt Schallberg. Quelle que soit l’option choisie, l’itinéraire jusqu’au col reste sportif. La randonnée démarre sur la route du col en direction de Grund, où le Ganterbach, la Taferna et le Nessulbach se jettent dans la rivière Saltina. Le chemin continue en suivant la Taferna sauvage, jusqu’à l’ancienne taverne où l’aubergiste aurait, selon les dires, dilué le vin des muletiers avec de l’eau. L’auberge est encore là, mais il n’y a plus de vin (ni d’eau) depuis longtemps. A la place, une agréable aire de pique-nique a été aménagée. Puis l’itinéraire grimpe à nouveau abruptement jusqu’au col. Il vaut la peine de faire un crochet par le lac Hopschusee, juste avant le col. Le chemin est ensuite uniquement balisé «Rundweg Simplon-Bergalpe» et traverse le superbe paysage du col. La destination de la randonnée est marquée par un immense aigle, que les soldats de la Seconde Guerre mondiale ont érigé en symbole de leur vigilance au col.
Deux jours de randonnée alpine N° 2079
Weissenberge — Maschgenkamm • GL

Deux jours de randonnée alpine

Une randonnée de deux jours, des arêtes exposées: ce circuit alpin convient uniquement aux alpinistes chevronnés, dans des conditions météorologiques stables. De Matt, la montée jusqu’à Weissenberge s’effectue en téléphérique. L’indicateur de direction annonce 7 heures et 45 minutes jusqu’à la cabane Spitzmeilenhütte, avec un balisage blanc-bleu-blanc. Deux heures après le départ, l’alpe Fittern est un endroit idéal pour une pause-café. La vue s’élargit ensuite, avec dans le dos le Glärnisch, le Tödi et le Bündner Vorab. Du Gulderstock, les crêtes Guldergrat et Gipsgrat apparaissent pour la première fois. Le Spitzmeilen et son sommet arrondi semble encore bien loin. La descente dans le pierrier qui vient alors exige de la concentration. Dans les heures suivantes, les tronçons faciles succèdent aux passages difficiles et vice-versa. La couleur du sous-sol change constamment: après un pierrier aux reflets bruns et jaunâtres, la roche prend une teinte gris foncé, puis rouge. Sur le Gipsgrat, le sol est blanc. Après le col de Wissmeilenpass, le balisage devient blanc-rouge-blanc. Bientôt, la Spitzmeilenhütte est dans la ligne de mire. La dernière heure s’avère particulièrement belle: plusieurs cours d’eau serpentent à travers le verrucano rougeâtre jusqu’au lac Madseeli, au cœur du Haut lieu tectonique Sardona inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La deuxième journée évolue elle aussi majoritairement sur les crêtes: une fois le sommet du Hoch Camatsch gravi, le chemin monte et descend en passant par le Mütschüelergulmen et la crête de Leist, encadré d’un panorama grandiose jusqu’au Maschgenkamm. Après trois heures et demie de marche, la descente vers Unterterzen, au bord du lac de Walenstadt, se fait en téléphérique.
Une arête agréable au-dessus du Val Colla N° 2078
Bogno, Paese — Roveredo TI, Paese • TI

Une arête agréable au-dessus du Val Colla

Etre tout en haut, le monde à ses pieds. Les sommets s’étendent jusqu’à l’horizon, le regard se perd dans l’infini. La crête qui entoure le Val Colla tessinois est faite pour une randonnée exigeante d’un jour. Si l’on veut cheminer plus lentement, on peut dormir dans l’une des nombreuses cabanes en chemin. De Bogno, le village le plus reculé du Val Colla, on descend sur la route principale depuis l’arrêt de bus «Cappella di Bogno» avant de tourner à gauche sur le chemin de randonnée pour monter vers le Passo di San Lucio. La majeure partie de ce parcours raide traverse une forêt dense, source d’agréable fraîcheur quand il fait chaud. On franchit ensuite les pâturages de l’Alpe Cottino jusqu’au Passo di San Lucio et ses deux cabanes. D’ici, il faut grimper vers le nord-ouest sur une large crête couverte de prairies, passer devant le Rifugio Gazzirola, fermé, puis, après un passage escarpé, près de la croix sommitale de l’antécime. Le dénivelé jusqu’au sommet principal du Gazzirola est faible. Quant au panorama à 360 degrés, il est saisissant. Au nord-est, côté lombard, on pourrait suivre la crête à l’infini. Le Camoghè voisin, au nord, forme avec le Gazzirola le toit du Tessin méridional. Au nord-ouest, la plaine de Magadino et le lac Majeur à ses pieds, au sud, le Luganese. Quel panorama! On descend sur le large et raide flanc herbeux du Gazzirola vers le sud-ouest au Passo di Pozzaiolo. Ensuite, la randonnée agréable passe par des «balcons», s’élève et descend légèrement jusqu’au Monte Bar. Sur le flanc sud, un peu plus bas, la Capanna Monte Bar se prête à une pause. Si l’on reste sur les hauteurs, on dépasse le Caval Drossa où commence la descente vers la vallée. Elle mène par la crête herbeuse à la croix du Motto della Croce, puis un peu plus bas, à la bifurcation de Borisio, à droite et enfin par une forêt de bouleaux et de fougères à Roveredo.
Sur le Piz Beverin N° 2077
Wergenstein, Tguma — Wergenstein, Dumagns • GR

Sur le Piz Beverin

Le Piz Beverin est le sommet emblématique de Thusis. Dans la région, on se doit presque de le gravir une fois par an. Et quelle expérience! Le sommet offre en effet un panorama difficile à égaler. La vue à 360 degrés permet d’admirer les Tschingelhörner et le haut lieu tectonique glaronnais, le Tödi et le Dammastock. Plus loin, on voit le Pizzo Tambo et enfin, au sud, la Bernina qui se dresse majestueusement et sa crête nord, l’élégant Biancograt. Qui pourrait encore résister à cette montagne? D’autant plus qu’un trajet en Bus alpin raccourcit de deux heures la montée, plus facile sur le versant sud, de Wergenstein à l’Alp Nurdagn. Du terminus du Bus alpin Beverin à Tguma, on emprunte un sentier cahoteux passant par l’Alp Tumpriv jusqu’à la bifurcation au point 2113. Là commence l’ascension du Piz Beverin. Elle passe par l’Alp Nursin et plus tard par des éboulis jusqu’à la Farcletta digl Bavregn, aussi nommée Lügga selon la région linguistique des Grisons à laquelle on se sent appartenir. D’ici, on rejoint par la droite la montée raide vers le sommet, en partie sur de la roche meuble. Pour la descente, la variante par le Beverin Pintg s’impose. Il s’agit de l’éperon rocheux situé devant le Beverin, une écaille rocheuse. Au point 2270, on grimpe à son sommet par une échelle. On descend ensuite par une pente herbeuse vers l’Alp Nursin, où l’on retrouve le chemin de la montée. Depuis le point 2113, on suit cependant le chemin sur le côté droit du Val da Larisch sans dévier jusqu’au hameau de Dumagns, une station intermédiaire du Bus alpin Beverin.
Admirer la vue à la ferme Bärüti N° 2073
Romoos, Post — Hasle LU • LU

Admirer la vue à la ferme Bärüti

Près de 40% des chemins de randonnée pédestre de Suisse passent par des zones agricoles, et donc par des terrains appartenant à des paysans. Il existe ainsi de nombreux points de contact entre randonneurs et agriculteurs. La rencontre de ces deux mondes peut engendrer des coopérations intéressantes. La ferme Bärüti, dans l’Entlebuch, en est un bel exemple. Elle se trouve à mi-chemin de l’itinéraire entre Romoos et Hasle. Cette randonnée démarre au village de Romoos, sur une petite route, avant d’emprunter un sentier forestier vers Säumettle. La montée abrupte en forêt mène alors à l’embranchement de Hängele, pour bifurquer en direction de Hasle par la route, jusqu’à l’arrêt de car postal Schmitteli. De l’aire de détente au niveau de Fäligüetli, le chemin descend vers Bärüti, où vit la famille Lustenberger. Dans sa ferme, elle gère un troupeau de vaches mères, mais propose aussi diverses offres d’hébergement: place de camping, «tiny house», ou encore nuit dans la paille. Le magasin de ferme vend des saucisses, du fromage, de la confiture, des glaces ainsi que des boissons chaudes et froides. La descente dans la vallée de la Grosse Fontanne est raide et sportive. Une étroite passerelle chancelante permet de traverser la rivière. Le large lit caillouteux de la rivière accueille régulièrement des orpailleurs en quête de quelques rares pépites dans les sédiments aurifères. Le chemin grimpe ensuite sur le versant ombragé du ravin, traversant une forêt de montagne et des prairies enchanteresses jusqu’à Bergli ob Grabe. De là, il suit de jolis sentiers des prés pour rejoindre le fond de la vallée de la Petite Emme. Une aire avec fontaine et zone de grillades se présente juste avant le passage sous la voie ferrée.
Au pied de l’Alpstein par des détours N° 2074
Steinegg — Weissbad • AI

Au pied de l’Alpstein par des détours

Le plus beau détour de Steinegg à Weissbad en Appenzell, vante l’office du tourisme Appenzellerland Tourismus au sujet de cette randonnée de deux heures et demie. Il existe certes un chemin direct d’une demi-heure, mais il serait dommage de passer à côté de cette belle randonnée. Un détour incontournable! De la gare de Steinegg, la première étape suit la direction d’Eggli. À la hauteur du restaurant Schlössli, l’itinéraire ne prend donc pas à droite (le chemin direct pour Weissbad), mais continue un peu sur la route principale avant de tourner à gauche sur un chemin agricole. Il grimpe alors 300 mètres sur le versant ponctué de prairies et de fermes. Les sommets imposants du massif de l’Alpstein peuvent alors être admirés à foison. Les falaises escarpées offrent un merveilleux contraste avec les collines environnantes. La monté s’achève au bout d’une bonne heure et quart. À l’auberge de montagne Berggasthaus Eggli, les randonneurs sont accueillis par des chèvres naines, des poules et autres et peuvent s’accorder une petite pause. La descente variée vers Weissbad, dans un paysage vallonné, emprunte des chemins ruraux, des pâturages et un étroit sentier agricole via Aulen, passant à côté de la chapelle St-Martin. Après un bref tronçon sur la route principale, le chemin bifurque à gauche pour descendre abruptement à travers une prairie jusqu’au centre de Weissbad. Il suffit alors de suivre le ruisseau Brüelbach pour arriver à la destination culinaire de cette randonnée, le Hof Weissbad, connu pour ses créations végétariennes. Une dernière question se pose: prendre place au restaurant maintenant ou faire encore un détour, cette fois par le jardin d’herbes aromatiques de l’hôtel bien-être? Dans un cas comme dans l’autre, bon appétit!
De Braunwald au lac d’Oberblegi N° 2075
Braunwald, Grotzenbühl — Brunnenberg • GL

De Braunwald au lac d’Oberblegi

Le village de Braunwald, un lieu de cure, glisse lentement vers la vallée, en raison de la nature du sous-sol et de l’eau. Une sorte de glaise poisseuse repose sur la roche. Plus l’eau coule et plus la masse glissante se déplace vite, en moyenne de trois à quatre centimètres par an, soit trois à quatre mètres en un siècle. Mais pas d’inquiétude: des stations de mesure donnent l’alerte si la zone bouge au-delà des calculs établis. La télécabine monte au Grotzenbüel, où une vaste aire de jeux avec toboggan, trampoline et mur d’escalade attend les enfants. Braunwald est une vraie destination familiale. Puits, tuyaux, marais, ce qui frappe ici, c’est la quantité d’eau. Beaucoup ignorent qu’à l’origine, Braunwald s’appelait Brunnwald (forêt des puits). Le nom a été transposé à tort en Braunwald. En une petite heure et demie de marche sur un large chemin, on rejoint la Bösbächialp et le bistrot «Bächibeizli». Après le repas, le parcours se poursuit vers un lac, l’Oberblegi. Compter une demi-heure sur le chemin, balisé en rouge et blanc, jusqu’à ce beau but d’excursion. Une haute paroi rocheuse s’élève directement derrière le lac, dans lequel les plus courageux peuvent tenter un saut. Après quelque 40 minutes de descente parfois raide, on voit déjà Brunnenberg. D’ici une télécabine de huit places descend à Luchsingen.
Auprès du roi des Alpes N° 2076
Gurtnellen, Fellital — Oberalppass • UR

Auprès du roi des Alpes

L’arole se plaît dans des conditions inhospitalières: terrain escarpé, climat rude, températures extrêmes et sol pauvre. Dans le Fellital uranais, une vallée latérale de celle de la Reuss, isolée, ces conditions sont réunies. Sur les flancs du Taghorn, culminant à 2125 mètres, s’étend la réserve forestière Fellital-Taghorn, la plus grande forêt d’aroles d’un seul tenant du versant nord des Alpes suisses. L’arole est nommé le roi des Alpes parce qu’il colonise les altitudes les plus élevées et trône au sommet de la communauté forestière. Prévoir deux jours pour visiter le Fellital en dormant à la Treschhütte du CAS. On marche une demi-heure sur une large route forestière, le bruit de l’autoroute en fond sonore, puis on monte vers la Treschhütte sur un sentier étroit, parfois raide dans des forêts d’arbres noueux, parfois sur un dénivelé plus doux par de jolis alpages. La rivière Fellibach, une compagne bruyante, coule avec fougue vers la vallée. De la Treschhütte, on monte au Taghorn où l’on voit les aroles. Le chemin est très raide et des passages sont sécurisés par des cordes. Il vaut mieux, ici et là, ne pas souffrir du vertige. Les premiers aroles apparaissent dès 1600 mètres environ et du sommet, la vue plongeante sur la vallée de la Reuss est superbe. Le deuxième jour, un pied sûr s’impose: la Fellilücke, le passage vers le col de l’Oberalp, est un vaste champ de grosses pierres. Il n’y a pas de chemin, mais les nombreux balisages sont fiables. Le passage par les rochers commence après l’Alp Obermatt. Jusque-là, l’agréable randonnée de montagne longe la rivière Fellibach. À la Fellilücke, le panorama s’ouvre sur la région du Gothard et de l’Oberalp. Bien plus bas, au loin, on voit le col de l’Oberalp, but de la randonnée. La descente est pénible, certains passages raides exigeant de l’énergie.