Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Le long du bisse de Clavau près de Sion N° 2133
Sion — St-Léonard • VS

Le long du bisse de Clavau près de Sion

Le bisse de Clavau, qui date du XVe siècle, irrigue toujours les coteaux viticoles entre Sion et St-Léonard. Les murs de pierres sèches retenant la pente abrupte comptent parmi les plus hauts murs de pierres sans mortier d’Europe. La randonnée débute à la gare de Sion et monte par la vieille ville jusqu’au bisse. Ensuite, le chemin longe le cours d’eau. Côté versant, le mur construit avec art s’élève jusqu’à huit mètres de haut; côté vallée, on marche au bord d’un précipice tout aussi haut. Le chemin est plutôt large, mais en deux endroits étroits, il peut être difficile à franchir pour les personnes sujettes au vertige. Deux guérites avec terrasse au cœur des vignes invitent à une pause. La vue sur la vallée du Rhône et les sommets enneigés du Val d’Hérens est magnifique sur l’ensemble du parcours. Après une demi-heure environ, le terrain s’aplanit, le chemin s’élargit et les murs de pierres sèches sont moins hauts. On observe alors les différences entre les vignes des différentes parcelles. Certaines, très anciennes, ont des troncs noueux et tordus, d’autres n’ont été plantées que récemment. Aux Granges commence la descente vers St-Léonard. Ce joli village est connu pour son lac souterrain, à visiter de mi-mars à fin octobre.
De la vallée de la Simme au lac de Thoune N° 2134
Oey-Diemtigen — Gwatt, Moos • BE

De la vallée de la Simme au lac de Thoune

Cette randonnée est idéale par temps chaud. L’itinéraire longe la Simme, la plupart du temps sous un toit de feuilles ombragé. Si on le souhaite, on peut même s’offrir un bain de pieds à différents endroits pour se rafraîchir. Et à l’arrivée, il est aussi possible de se baigner dans le lac de Thoune. La randonnée commence à Oey et longe la rive de la Simme dans un paysage charmant jusqu’au barrage de Simmenporte. Lorsque le débit de la rivière est élevé, l’eau se jette dans le vide par-dessus le barrage dans un vacarme assourdissant. Après un court trajet le long de la route principale et en passant sous le pont de l’autoroute, on arrive près de Wimmis au foyer de Herrenmätteli, où une vaste aire de jeux invite à la détente et au pique-nique. La traversée du plus long pont en bois en porte-à-faux de Suisse, construit pour les cyclistes et les piétons, est un autre grand moment. Après le pont, le chemin redescend vers la Simme, qui se jette ici dans la Kander. La dernière étape de la randonnée s’éloigne de l’eau à Hani et s’élève sur une colline peu marquée offrant une vue magnifique sur le lac de Thoune. La randonnée se termine à Gwatt. Le parc Bonstetten offre des possibilités de baignade idéales si l’on souhaite encore se rafraîchir.
De l’abbaye au Montbautier N° 2135
Bellelay, Le Domaine — Tramelan • BE

De l’abbaye au Montbautier

Qui dit Bellelay, à l’extrémité nord du canton de Berne, dit ancienne abbaye baroque du XIe siècle, le symbole de ce petit village endormi. Les bâtiments abritent aujourd’hui une clinique psychiatrique. La «Tête de Moine», un fromage à pâte mi-dure que l’on racle en rosettes, aurait été fabriquée pour la première fois par les chanoines du couvent. Il est conseillé de se rendre au départ de la randonnée à la «Maison de la Tête de Moine» et d’y acquérir une petite collation pour la route. La randonnée vers Tramelan est la première des 20 étapes de la Via Berna, qui traverse tout le canton jusqu’au col du Susten. Elle part du couvent et longe prairies et pâturages vers un haut-marais caché dans la forêt. Elle se poursuit par des pâturages d’un beau vert où l’on verra peut-être des vaches de la région. Les efforts de la montée sur le Montbautier, qui font transpirer un peu s’il fait déjà chaud au printemps, sont récompensés par une vue magnifique sur le panorama de collines environnantes. Un foyer à grillades, d’où l’on voit le Chasseral, invite à faire une pause et à reprendre des forces. Du haut-plateau, le chemin menant à Tramelan traverse de nombreuses prairies en fleurs et des zones de forêt en passant par la crête des Prés de la Montagne.
Hiver idyllique près de Gstaad N° 1945
Lauenen b. Gstaad, Rohrbrücke • BE

Hiver idyllique près de Gstaad

Une randonnée hivernale autour de ce lac enchanteur est la promesse d’une aventure inoubliable dans un environnement féérique. En hiver, le lac idyllique situé au fin fond de la vallée de Lauenen repose dans un décor pittoresque composé de forêts et de sommets enneigés. Le point de départ de la randonnée est le charmant village de Lauenen b. Gstaad. L’itinéraire mène d’abord le long du somptueux ruisseau Louwibach, bordé de Tristen, ces meules de foin coniques assemblées avec soin, dont les pointes élégantes ressemblent de loin à des tentes recouvertes de neige. À la lisière de la forêt, la neige tombe des arbres et atterrit silencieusement sur l’épais manteau neigeux. Après une courte montée à travers les bois, les randonneuses et randonneurs rejoignent le chemin qui mène directement au lac de Lauenen par le versant est. À cet endroit, l’accueillante auberge Bochtehus Beizli, une ferme vieille de 300 ans, propose des plats traditionnels. L’agréable chaleur du feu invite à s’y attarder pour déguster les spécialités régionales. À présent revigorés, les randonneuses et randonneurs peuvent reprendre la route, qui monte doucement le long d’imposantes parois rocheuses ornées de longues stalactites. Une fois au fond de la vallée, leur regard embrasse le lac de Lauenen gelé. En hiver, il dégage un calme presque surnaturel. Ici, dans la cuvette enneigée, la quiétude de la nature prend toute son ampleur. Seul le crissement de ses propres pas dans la neige vient interrompre ce silence. Le chemin continue sur la rive droite, longeant des roseaux et des clôtures, dont les poteaux sont recouverts d’un petit bonnet de neige. Il descend ensuite légèrement le long du versant ouest en direction de Lauenen, où le paysage hivernal se présente à nouveau dans toute sa splendeur.
Dans les gorges de la Schwarzwasser N° 2110
Mittelhäusern — Oberbalm, Dorf • BE

Dans les gorges de la Schwarzwasser

La descente vers les gorges de la Schwarzwasser donne l’impression de quitter la civilisation. Le point de départ de la randonnée est la gare RER de Mittelhäusern. L’itinéraire passe devant deux fermes puis arrive à un escalier descendant à Heitibüffel, une imposante falaise au bord de la Singine. Le chemin remonte la rivière jusqu’au confluent avec la Schwarzwasser, qu’il longe, passant sous le pont ferroviaire, jusqu’au vieux pont enjambant la Schwarzwasser. Il vaut la peine de jeter un œil au-dessus de la balustrade: l’eau a creusé d’impressionnants sillons dans le grès. Le large chemin mène ensuite le long des méandres de la Schwarzwasser dans la vallée de plus en plus étroite. Lorsque les températures sont négatives, de jolies formations de glace décorent les parois rocheuses. Plus le fond de la vallée approche, plus l’isolement est grand. Il est fréquent d’apercevoir un héron ou de laisser les toutes premières traces de pas dans la neige. A Bütschelbachstäg, les choses se corsent: le chemin devient étroit et escarpé. Comme il se trouve en forêt, la montée est aussi praticable en hiver, mais plus aisée sans neige. Il faut de bonnes chaussures et, éventuellement, des crampons. Quand le Plateau est sous le brouillard, celui-ci s’accumule souvent au bord des gorges. Ainsi, il n’est pas rare que le soleil brille à Borisried, un petit hameau doté d’une fromagerie et dont la solide activité économique, aujourd’hui réduite à néant, en faisait la renommée. Le reste du chemin via Oberflüh, qui monte à Balmberg puis descend à Oberbalm, suit en grande partie la route bitumée. En hiver, ce désavantage est vite compensé: après la rude montée, le panorama sur la chaîne des Alpes et du Gantrisch devant soi et le Chasseral derrière soi est superbe.
Les vieux mélèzes de la vallée de Saas N° 2109
Kreuzboden — Saas-Grund, Unter dem Berg • VS

Les vieux mélèzes de la vallée de Saas

Lors du trajet en télécabine entre Saas-Grund et le Kreuzboden, à 2400 mètres, on se rend déjà compte que la nature a bien travaillé. Quelles montagnes! Les pyramides et les pointes du massif des Mischabels se dressent dans le ciel bleu, bien au-dessus de Saas-Fee, telles une large paroi. La plus haute, le Dom, culmine à 4546 mètres. A sa gauche, le large Alphubel et l’Allalin. La randonnée en raquettes débute sur le Kreuzboden animé. Le temps de prendre des forces au restaurant doté d’une immense fenêtre panoramique et c’est parti! La descente est constante, jamais trop raide. Jusqu’à la station intermédiaire de Trift, le chemin est en général aussi préparé pour les adeptes de la randonnée hivernale. Si de nombreuses personnes sont déjà passées par là, à pied ou en raquettes, la deuxième moitié du parcours vers Saas-Grund est aussi praticable avec des chaussures de randonnée. Outre la vue sur les montagnes, les très vieux mélèzes et aroles sont impressionnants. On voit déjà, juste en dessous du Kreuzboden, quelques imposants spécimens, mais aussi d’étonnants ancêtres en dessous de la Triftalp, dans la forêt fermée. La Triftalp est un endroit magnifique pour pique-niquer. La pittoresque chapelle de Trift se dresse près d’une dizaine de petites maisons et cabanes. Construite en 1939, elle est dédiée au père moine Antoine, dont une statue se trouve au centre du petit autel. Pendant la période de l’alpage, une messe d’action de grâces est célébrée ici. En contrebas de la Triftalp, on peut se réchauffer avec une boisson au Café Triftalp ou déguster tout de suite une fondue. Il ne reste alors plus qu’à descendre en zigzags par la forêt jusqu’à Saas-Grund.
Boucle dans le fond de la vallée de Conches N° 2108
Biel (Goms) — Gluringen • VS

Boucle dans le fond de la vallée de Conches

Un bon plan pour une agréable journée d’hiver: faire une boucle de deux heures en raquettes sur le Rotten Trail, ou parcours du jeune Rhône, puis se promener en passant près d’une chapelle jusqu’à Gluringen, la destination gastronomique de cette randonnée. Le début du Rotten Trail se situe près de la gare, juste à droite de la grange située avant le pont sur le Rhône. Raquettes aux pieds, on longe la rive enneigée de la rivière. On entend le doux bruit de l’eau glacée et on voit se dissiper lentement des traînées de brouillard à l’aspect mystique qui, certains matins, semblent suspendues au-dessus des arbres. En suivant toujours le balisage rose, sans trop de dénivelé, on atteint Blitzingen au bout d’une petite heure. C’est ici que se trouve le bar Gade, à l’Olympia Sport, un chaleureux snack-bar qui est le point de rencontre des fondeurs, des vététistes et des randonneurs. En passant par le hameau de Bodme, qui a conservé un charme particulier grâce à ses magnifiques maisons traditionnelles, on retourne à Biel de l’autre côté du Rhône. Le parcours se poursuit sur un terrain légèrement surélevé avec une large vue sur la vallée, passe devant d’anciennes étables et de petits ânes au pelage touffu, jusqu’à ce que la boucle se referme à la gare de Biel. Sans raquettes, on termine par une promenade dans le village avant de continuer vers l’est, sur un chemin de randonnée hivernale, jusqu’au lieu sûrement le plus photographié de la région: la chapelle isolée de Ritzingerfeld. A Gluringen, le village suivant, les enfants apprennent à skier, tandis que juste en face, le restaurant Tenne accueille sportifs et sportives qui ont l’estomac dans les talons.
À la découverte du Val Müstair inférieur N° 2111
Müstair, posta • GR

À la découverte du Val Müstair inférieur

«Le couvent dans la neige, une forteresse lumineuse qui semblait flotter, un château dominant le monde», écrit Constance Hotz dans «Vier Tage im März», un roman policier non traduit en français. Elle y place le mystérieux Müstair au cœur de l’action. Dominer le monde, voilà qui décrit bien cette randonnée hivernale panoramique qui n’exige pas de grands efforts. L’agréable tour de la vallée fait profiter pleinement du paysage ouvert. Le côté à choisir en premier dépend de la saison. En janvier par exemple, mieux vaut marcher vers Sta. Maria sur le versant gauche orienté vers le sud, puis traverser lorsque le côté opposé, vers midi, est au soleil. A la poste de Müstair, on suit la Senda Val Müstair, balisée en rose. On monte vers le haut du village pour s’engager sur le chemin de randonnée hivernale balisé qui grimpe légèrement sur le versant nord vers Sta. Maria. Peu avant le pont menant au village, on découvre un biotope près de la rivière sauvage Rom, la seule rivière principale d’une vallée suisse à ne pas être exploitée pour l’électricité. Ici, on suit l’indication Senda Rom. On franchit la rivière puis on passe devant des enclos à chevaux pour parvenir à l’entrée du village, où l’on jette un coup d’œil par les fenêtres du Muglin Mall. Ce vieux moulin du XVIIe siècle, doté du plus ancien mécanisme en état de marche de Suisse, ouvre sur demande en hiver. Une fois la route principale de Sta. Maria atteinte, on tourne à gauche, on emprunte près de l’hôtel Alpina une petite route à droite, on monte brièvement et on suit ensuite à gauche le chemin de randonnée hivernale qui descend vers la vallée en offrant une belle vue. A la bifurcation de Plazzöl, on peut traverser le pont pour rejoindre Müstair ou rester sur le bel itinéraire de la Senda Rom, à droite, et s’approcher du célèbre couvent par l’arrière.
La douceur du Val Blenio N° 2106
Campra, Bivio — Camperio, Piera • TI

La douceur du Val Blenio

Dötra est un petit hameau d’alpage, installé sur une terrasse légèrement inclinée au sud. Il abrite une chapelle et plusieurs rustici, ainsi qu’une capanna et un grotto. En bref, Dötra est idéal pour profiter des plaisirs de l’hiver. L’accès au hameau se fait depuis la vallée Santa Maria, qui mène jusqu’au col du Lukmanier depuis Olivone. Le chemin démarre à l’arrêt de bus «Campra, Bivio» et grimpe rapidement dans la forêt. Autrefois déjà, il n’était pas question de perdre du temps pour monter à l’alpage. Le chemin passe d’abord par un marais avant de s’engouffrer dans la forêt jusqu’à l’alpage Ronco Fichètt. Peu après vient la traversée du bras le plus au sud du Ri di Piera. Un gué aide en cas de neige peu abondante. Les bâtiments inférieurs de Calzanígh arrivent ensuite rapidement. Il est agréable de randonner au soleil, sur un terrain dégagé. L’attente n’est plus longue avant d’apercevoir les premières maisons de Dötra, puis la Capanna Dötra, identifiable à son drapeau. Cette dernière propose des plats locaux, dont les ingrédients viennent de la région. La vue sur les montagnes du Val Blenio et sur le point culminant du Tessin, l’Adula, est à couper le souffle. Un second chemin alpestre grimpe du hameau de Piera à l’alpage Dötra. Il est lui aussi balisé comme sentier de randonnée en raquettes et relie Dötra à la vallée par le chemin le plus court. Il est toutefois plaisant de prendre son temps en optant pour la route alpine. L’hiver, elle permet de profiter du soleil un peu plus longtemps. En passant par les hameaux d’alpage d’Anvéuda et Oncedo, elle descend à Piera et à l’arrêt de bus.
Le sauvage Val Lavizzara N° 2104
Mogno, Colonia Pazzalino • TI

Le sauvage Val Lavizzara

Le caractère sauvage de l’endroit se fait déjà ressentir lorsque le car postal grimpe le long de l’étroite route en lacets. Plus tard, les randonneuses et randonneurs en raquettes découvriront le Ri di Vacarisc, dont le gargouillis s’entend même sous une épaisse couche de neige. L’itinéraire de difficulté moyenne suit d’anciens chemins alpestres d’un côté du fossé puis de l’autre. En prenant de l’altitude, la vue se dégage sur le bout austère du Val Lavizzara. En hiver, l’alpe Vacarisc di Fuori, but de la randonnée, semble abandonnée. En été, le fromage typique de la vallée de la Maggia y est fabriqué. Le mélange de 70% de lait de vache et de 30% de lait de chèvre confère au Formaggio Vallemaggia son goût sans pareil. La randonnée débute à l’arrêt de car postal «Mogno, Colonia Pazzalino». On suit les piquets roses vers l’est, à travers la petite station de ski. Au niveau de l’imposante digue paravalanche, il faut prendre la direction du village. L’église de Mario Botta est visible de loin. Après l’église, le chemin tourne à droite. Une fois les maisons de Mogno dépassées, l’itinéraire suit un chemin d’exploitation, qui grimpe parfois à travers la forêt, parfois à travers des espaces dégagés en direction du nord. Il passe par Vacarisc di Dentro pour atteindre les rustici de Vacarisc di Fuori. Les chalets d’alpage se trouvent plus haut, sur l’itinéraire menant au Lago di Mognòla, très apprécié en été. Le chemin du retour est le même qu’à l’aller. Au niveau de Pir di Sopra, le long du Ri di Vacarisc, il est possible d’emprunter l’itinéraire supérieur en direction de Mogno. Pour acheter l’incomparable Formaggio Vallemaggia en hiver, il faut faire une halte à Prato-Sornico, plus bas. C’est un village digne d’intérêt, avec probablement l’épicerie la plus traditionnelle du Tessin.
Un îlot neigeux préservé N° 2105
Nante — Pesciüm • TI

Un îlot neigeux préservé

Même lorsqu’il n’y a plus de neige au Tessin depuis longtemps, le paysage hivernal sur le versant ombragé d’Airolo est surprenant. La partie la plus au nord est en effet le domaine skiable ayant le plus sûr enneigement du Tessin. Il est donc d’autant plus étonnant que les installations ferment avant Pâques. On démarre le circuit à Nante, après avoir fait le plein de victuailles à la fromagerie Togni. Le chemin de randonnée hivernale s’élance en direction de la station intermédiaire de Pesciüm, passe ensuite par une petite route qui grimpe à l’ouest vers le hameau de Culiscio, puis sous le téléphérique pour rejoindre une route forestière. Il passe une première fois au-dessus du fossé du Riale dei Sassi, puis une deuxième fois, plus haut, après un large virage, avant de rejoindre la terrasse d’altitude de Pesciüm. L’itinéraire tourne à droite sur le chemin de randonnée hivernale. Celui-ci suit la ligne d’altitude vers l’ouest et longe presque le Sentiero degli alpi qui mène d’alpage en alpage en été. Il offre une vue époustouflante sur la route du col du Gothard, le Pizzo Lucendro, le Pizzo Rotondo et le Chüebodenhorn, les sommets surplombant le Val Bedretto. Enfin, le chemin de randonnée hivernale fait un large détour par le Val Pozzuolo sous les impressionnantes falaises du Poncione di Vespero pour rejoindre la bifurcation, où il faut prendre à droite. Le sentier légèrement pentu passe devant la ferme Cascina Nuova et traverse la terrasse d’altitude dans une succession de montées et descentes jusqu’à la station intermédiaire du téléphérique.
Le Val Bedretto, allegro N° 2107
All'Acqua • TI

Le Val Bedretto, allegro

Court et pas trop difficile, cet itinéraire menant à une cabane est idéal pour un jour d’hiver ensoleillé au Tessin. Il faut certes franchir 350 bons mètres de dénivelé, mais on peut prendre son temps et la piste ne pose aucune difficulté technique puisqu’elle suit le sentier de randonnée estivale. Le sentier raquettes menant à la cabane de Piansecco commence à All’Acqua, au fond du Val Bedretto, là où la route du col du Nufenen n’est plus déblayée en hiver. En famille, il faut compter une bonne heure et demie pour l’ascension, le long d’une pente constante à travers la forêt clairsemée. Les personnes très en forme la négocient bien sûr plus rapidement. La piste est donc souvent bien tassée et peut être suivie sans raquettes. Lorsqu’on n’habite pas dans la région, il vaut la peine de passer la nuit dans la cabane. Elle a été rénovée en 2020 et offre un excellent niveau de confort, de petites chambres et un restaurant bien aménagé. Organisée en coopérative, l’équipe de bénévoles qui gère la cabane est attentive et aimable. Le lendemain, il est possible de rechausser ses raquettes pour gagner le Lago delle Pigne, recouvert de neige. L’itinéraire s’effectue sur une sorte de replat agrémenté de petites montées et descentes à l’aller et au retour. Tout au début du plateau, les enfants peuvent jouer à cache-cache ou au frisbee entre les blocs de rochers éparpillés. Et grâce au décor fantastique formé par les sommets du Poncione di Cassina Baggio et du Chüebodenhorn sous un ciel bleu azur, les parents aussi peuvent se détendre avant de redescendre dans le Val Bedretto par le même chemin que la veille.
Dans les forêts de l’Alto Malcantone N° 2119
Arosio, Paese — Miglieglia, Paese • TI

Dans les forêts de l’Alto Malcantone

Autrefois, on mangeait presque quotidiennement des châtaignes dans le Malcantone pour ne pas souffrir de la faim. Les fruits étaient récoltés dans les châtaigneraies attenantes aux villages. Au fil des siècles, l’exploitation et l’entretien de ces forêts ont donné naissance à un paysage cultivé unique en son genre, que l’on admire déjà lors du trajet sur la route sinueuse qui monte vers Arosio. Le sentiero del castagno est dédié à la châtaigne. Signalé par une châtaigne sur fond jaune, ce parcours s’effectue sous forme de boucle. Sur le chemin, des panneaux racontent la culture de l’arbre, du fruit et leur utilisation. Cette randonnée suit le sentier du châtaignier2119_text_Arosio_Miglieglia_korr.docx d’Arosio à Breno, de jolis villages aux ruelles étroites. En hiver, le calme règne en ces lieux. Si l’on veut se restaurer, mieux vaut se renseigner au préalable sur les périodes d’ouverture. À Breno, le parcours quitte le sentier du châtaignier et emprunte la Via Tortoglio vers Miglieglia. Ici, le châtaignier ne règne plus seul en maître. Peu avant Miglieglia, le sentier traverse la route principale. Au lieu de la suivre, il descend dans un ravin et franchit un ruisseau. Une montée pour finir et l’église Santo Stefano al Colle de Miglieglia est déjà en vue.
Nidwald et ses remontées mécaniques N° 2121
Wirzweli • NW

Nidwald et ses remontées mécaniques

En été, l’alpage de Dürrenboden est très animé. Les vaches y paissent, on y fabrique du fromage. En hiver, le lieu disparaît sous une belle couche de neige, mais l’activité se poursuit. Dans deux chalets, des dizaines de bovins mangent jusqu’à la nouvelle année du foin local. Une question d’économie puisque le foin de la vallée doit nourrir les vaches en hiver. Pour accéder à l’alpage, le plus simple est de passer par la Gummenalp. Après la montée en télécabine jusqu’à Wirzweli, on suit tout droit la route dégagée en hiver vers la station inférieure de la télécabine de la Gummenalp. En haut, on peut faire un petit détour par la croix. Le Titlis et les Walenstöcke sont ici à portée de main. La randonnée passe devant l’auberge de la Gummenalp et descend par la route alpine enneigée jusqu’à l’alpage de Dürrenboden, où l’on verra ou entendra peut-être les vaches. Un érable montre la voie à suivre. L’itinéraire rejoint la Wiesenbergstrasse, ouverte toute l’année. Le chemin de randonnée hivernale la laisse sur la gauche et descend par des pâturages enneigés jusqu’au domaine de Hinter Huismatt, puis traverse peu après le Steinibach sur la Wirzwelistrasse. À la station inférieure de la Gummenalp, la boucle est bouclée.
Les villages du Jura tabulaire bâlois N° 2118
Anwil, Dorf — Tecknau • BL

Les villages du Jura tabulaire bâlois

Dans ces villages du Jura tabulaire de Bâle-Campagne, autrefois nommés «villages de la passementerie», on tissait à domicile passementeries et rubans de soie. Ces localités se cachent, pour les non-Bâlois, derrière la première chaîne du Jura. La construction du tunnel de base du Hauenstein (1912-1916) entre Olten et Tecknau les a rendus aisément accessibles. Et le voyage en vaut la peine! L’«Erlebnispfad passepartout», un chemin balisé en vert, mène de village en village. Il part d’Anwil et descend vers les étangs, les Talweiher, par la réserve naturelle homonyme. Il longe ensuite l’Ergolz encore jeune en amont jusqu’à Oltingen, un joli village très vivant. Puis le parcours monte par un chemin creux vers des monocultures agricoles. Au loin, on voit le nuage de vapeur de la centrale nucléaire de Leibstadt. Wenslingen, comme d’autres villages de la région, compte de beaux vergers d’arbres à haute tige. En référence à l’histoire du lieu, les produits à base de fruits à noyau sont vendus sous la marque «Posamenter». Le dernier tronçon de la randonnée, qui descend vers Tecknau, traverse à nouveau une réserve naturelle. Une cascade de vingt mètres de haut et la grotte de Bruderloch clôturent cette randonnée bâloise.
Magie de l’hiver dans le Lötschental N° 2120
Lauchernalp — Wiler (Lötschen), Talstation • VS

Magie de l’hiver dans le Lötschental

La Lauchernalp, au cœur du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch, est connue pour ses pistes bien enneigées et ensoleillées. En hiver, la large route qui descend vers Wiler sert de chemin de randonnée hivernale, de piste de ski et de luge. Elle est toujours ouverte et parfaitement préparée, mais il faut la partager avec les autres utilisateurs. Mieux vaut ne pas arriver à la station inférieure avant 11 heures et ne descendre qu’en début d’après-midi, avant que les skieuses et skieurs ne rejoignent la vallée. Avant cela, une visite à l’une des terrasses de restaurant s’impose dans cette région alpine de haute altitude, dominée par le majestueux Bietschhorn. La randonnée débute à la station supérieure et longe les maisons de vacances jusqu’au hameau de Fischbiel. Ensuite, l’itinéraire passe surtout par une forêt de mélèzes clairsemée, superbe après les chutes de neige fraîche. Depuis plusieurs clairières, on voit les montagnes et la Lötschenlücke au fond de la vallée. Ceux qui ont un peu de temps feront un tour dans le village de montagne de Wiler. Des masques sculptés en bois d’arole accrochés aux façades de nombreuses maisons évoquent les Tschäggätä, les personnages effrayants du carnaval du Lötschental.
Quiétude hivernale près du lac de Hallwil N° 2116
Boniswil — Mosen • AG

Quiétude hivernale près du lac de Hallwil

En hiver, tout est calme près du lac de Hallwil. La plupart des restaurants et des hôtels ont fermé leurs portes, les bateaux sont installés dans les locaux du chantier naval. Quant au château d’Hallwyl, il fait lui aussi une pause hivernale. Pas la moindre âme qui vive. Mais le lac, loin d’avoir perdu son charme, se prête à merveille à une randonnée de trois heures. Celle-ci débute à Boniswil. On traverse le village et on rejoint assez vite le marais de Boniswil, près duquel se trouve le château de Hallwyl. Depuis là, la randonnée remonte la rive droite du lac, en direction du soleil. On voit d’autres marais, puis des vignobles qui bénéficient de la douceur du climat du bord de l’eau... et toujours des cabines de bain. Mais en hiver, elles sont occupées par les mouettes. Les canards, eux, nagent le long de la rive sans être dérangés. Peu après l’hôtel de bien-être Seerose, le chemin quitte la rive du lac pendant un bon moment. La vue s’élargit alors et s’étend jusqu’aux Alpes. Après Unteraesch, le chemin redescend au bord du lac et traverse l’Altmoos pour rejoindre Mosen et son camping, situé en face de la gare.
Loin des pistes de ski à Lenzerheide N° 2117
Parpan, Post • GR

Loin des pistes de ski à Lenzerheide

Lenzerheide, une destination de sports d’hiver très prisée, compte d’innombrables pistes de ski, une zone de biathlon et de ski de fond ainsi qu’un réseau dense de chemins de randonnée hivernale et de parcours de raquettes préparés. À côté, à Parpan, loin de l’agitation, le circuit 207 est idéal pour une randonnée hivernale lorsque les conditions ne sont pas parfaites sur les pistes ou que l’on veut récupérer après d’intenses journées de ski. La randonnée débute à Parpan et mène à la fromagerie d’alpage par le centre de ski de fond. En été, on peut observer le fromager grâce aux fenêtres panoramiques mais en hiver, le chaudron est au repos. Des panneaux d’information, la fenêtre donnant sur la cave à fromage et le réfrigérateur en libre-service font cependant de la fromagerie d’alpage une halte intéressante. Après une brève montée vers Tschuggen, on parvient à un petit plateau. À la bifurcation d’Innerberg, on traverse parfois la forêt jusqu’à Mittelberg, où le chemin de randonnée hivernale rejoint la piste de ski de fond. Le tronçon suivant offre un bon exemple de coexistence entre plusieurs sports d’hiver et donc de respect mutuel. En suivant le bord de la piste, on retourne au centre de ski de fond et à Parpan.
Les Franches-Montagnes en hiver N° 2114
Les Breuleux • JU

Les Franches-Montagnes en hiver

Cette randonnée en raquettes traverse des pâturages boisés jurassiens sur de légers dénivelés. Ce paysage cultivé typique des Franches-Montagnes offre une alternance de bosquets et d’herbages, parsemés de sapins solitaires et imposants qui, l’été, donnent de l’ombre aux animaux. Les pâturages boisés sont en général des propriétés collectives où les paysans mènent librement leurs vaches et chevaux en été. Ces pâturages traversés lors de la randonnée au sud des Breuleux ne pourraient être plus beaux. Pas la moindre ferme ou hameau, mais un vaste et beau paysage hivernal. En chemin, on passe près des éoliennes du Mont-Crosin, que l’on voit et entend de loin. Et voici aussi la petite station de ski du village des Breuleux, avec sa buvette, où l’on peut s’arrêter pour regarder les enfants faire de la luge et skier dans la bonne humeur. Le tout sans bruyants haut-parleurs! La moitié de la randonnée est derrière soi. La deuxième partie de l’itinéraire de raquettes passe à nouveau par des pâturages boisés. Cette fois, ils sont parsemés de nombreuses dolines, clôturées par des lattes de bois qui évitent aux animaux de se blesser. Après une dernière brève montée, on arrive à l’orée du village des Breuleux.
Le vaste panorama du Kronberg appenzellois N° 2115
Kronberg — Jakobsbad • AI

Le vaste panorama du Kronberg appenzellois

C’est une expérience panoramique très particulière qu’offre le Kronberg, d’où l’on voit de nombreux sommets, du Rigi aux Alpes de l’Allgäu. L’Alpstein, quant à lui, semble à portée de main. Ce n’est pas pour rien que le Kronberg, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, est connu pour sa vue étendue, ce qui en fait une destination très prisée, surtout les jours d’hiver où le brouillard s’accroche à la vallée. Le trajet en train avec les Appenzeller Bahnen et peut-être le Voralpen-Express est des plus attrayants. La cerise sur le gâteau? Achever l’excursion en effectuant la randonnée hivernale qui descend vers Jakobsbad. Le balisage est bien visible même en cas de brouillard. La descente commence à la croix du sommet, que l’on rejoint en cinq minutes depuis le restaurant de montagne. Le parcours longe ensuite la crête vers l’est, passe devant la chapelle St. Jakob puis près de l’auberge de montagne Scheidegg avec sa magnifique terrasse ensoleillée, se poursuit vers la Gallishütte et le domaine de montagne Ros, habité toute l’année. Mais ici, l’itinéraire emprunte la route en passant devant des fermes appenzelloises. Il descend à la station inférieure de la Kronbergbahn. La gare de Jakobsbad est juste en face.
Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées N° 2113
Beatenberg — Beatenberg, Waldegg • BE

Beatenberg et les Alpes bernoises enneigées

C’est comme si l’on marchait sur une terrasse panoramique presque infinie, avec vue soit sur la pyramide du Niesen, soit sur le célèbre trio avec le Schreckhorn à côté, sur la gauche, selon la direction dans laquelle on regarde. Entre les deux, des montagnes tout aussi belles: Sulegg, Lobhörner, Schwalmere, Doldenhorn, First et Dreispitz. Ce sentier de randonnée hivernale de dix kilomètres surplombant le lac de Thoune mérite sans hésitation les qualificatifs de «grandiose» et de «magnifique». La randonnée commence à la station supérieure du funiculaire de Beatenberg. Elle monte en trois virages à l’Alp Bode et à la route forestière qui mène à Waldegg. Dans une zone silencieuse, ce chemin de randonnée hivernale agréablement damé se parcourt aisément à travers la forêt toute blanche. Ici et là, on entrevoit les montagnes, mais aussi les hameaux de Beatenberg, le village qui se blottit sur les pentes du Niederhorn sur cinq kilomètres de long et se targue d’être le plus long village de Suisse. Ce n'est qu’à Rischere Bödeli que l’on quitte la forêt pour traverser le cours d’eau Sundbach en direction de Rischere Änderbort et atteindre peu après Waldegg, la partie est du village de Beatenberg.
Les Alpes vaudoises en hiver N° 2112
Col de Bretaye • VD

Les Alpes vaudoises en hiver

Mètre après mètre, le train quitte la civilisation pour la retrouver au col de Bretaye, dans une ambiance de sports d’hiver animée. La nature silencieuse reprend ses droits lors de cette randonnée en raquettes vers le lac des Chavonnes. Une fois le hameau de Morgex et la piste du Petit-Chamossaire franchis, on découvre un monde isolé et un charme auquel on succombe au plus tard au lac des Chavonnes. C’est le plus grand des quatre lacs de montagne de la région, qui doivent leur existence au sous-sol argileux. En hiver, les montagnes jettent des ombres sur la glace, mais un hôtel-restaurant offre une douce chaleur et une carte soignée. On poursuit sur un sentier étroit le long de la rive, puis l’on monte au soleil vers une route d’alpage. On la suit jusqu’au point 1795, qui sépare le bassin du lac des Chavonnes de la section de terrain suivante. Pour prendre le chemin du retour en raquettes, il faut partir ici sur la droite. De retour au col de Bretaye, il est bon d’avoir un peu de temps pour apprécier la vue grandiose. Elle s’étend des Alpes vaudoises, avec les Diablerets et le Grand Muveran, au massif du Mont-Blanc et à ses montagnes pointues au milieu desquelles se dresse sa majesté le Mont-Blanc, le plus haut sommet des Alpes.
Entre Centovalli et lac Majeur N° 2025
Rasa — Ronco sopra Ascona, Posta • TI

Entre Centovalli et lac Majeur

Le «Centovallina», un petit train bleu, monte tranquillement au-dessus des Centovalli. Le petit téléphérique menant directement au féérique Rasa s’emprunte à Verdasio. Rasa est le seul village tessinois sans raccordement routier et seulement habité en été. La randonnée commence directement à la station supérieure. Le chemin plat longe l’église et des rues étroites, avec parfois des marches irrégulières. Les randonneuses et randonneurs tournent le dos au panorama sur les Centovalli et Rasa, s’apprêtant à plonger dans la forêt pour un long moment. L’itinéraire passe par des tronçons rocheux et parsemés de racines qui peuvent devenir glissants après l’orage. La forêt est un éternel automne: les feuilles mortes ne disparaissent pas, même en été, et les arbres, larges et hauts, offrent leur ombre bienvenue par les chaudes températures. Une fois le bois dépassé, la vue époustouflante sur le lac Majeur récompense les randonneuses et randonneurs après cette courte ascension. Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur le banc qui trône au sommet de la colline Corona di Pinz. La descente ne demande pas beaucoup d’efforts, mais l’incroyable vue distrait immanquablement. Aux croisements, il vaut mieux prêter attention: de nombreux chemins mènent à Ronco. Peu après Parcassone, les randonneuses et randonneurs peuvent passer devant le Grotto da Peo en suivant l’indicateur de direction jaune pour Ronco. C’est le moment idéal pour reprendre des forces avant la dernière étape de la randonnée, une ascension raide. Mais plus elle est raide, plus vite elle sera terminée. Bientôt, les marches sont plus grandes. Soudain, le regard est accroché par l’Isole di Brissago et le clocher de l’église de Ronco. Quelques minutes plus tard, l’église est atteinte. De là, le splendide point de vue sur le lac permet d’oublier tous les efforts de la randonnée et d’attendre le bus pour Locarno.
Entre agitation et calme au col du Grimsel N° 2019
Handegg, Gelmerbahn — Grimselpass • BE

Entre agitation et calme au col du Grimsel

Dans la réserve naturelle du Grimsel règne actuellement une grande agitation. Des poids lourds transportent des matériaux de construction, des motos foncent dans les virages en vrombissant. En dessous du barrage du lac Räterichsbodensee, pelleteuses et convoyeurs sont à l’œuvre, triant le gravier par taille. Plus haut, au barrage de Spitallamm, deux énormes grues de chantier coulent du béton dans un coffrage à longueur de journée. La randonnée de Handegg au col du Grimsel n’est pas très idyllique en ce moment. Elle réserve néanmoins quelques surprises et rappelle de manière remarquable les sujets qui préoccupent fortement l’humanité à l’heure actuelle: protection de la nature, énergie et transports. Tout cela se déroule dans un magnifique paysage alpin et, durant la randonnée, on trouve aussi régulièrement des coins tranquilles et isolés. Depuis Handegg, le chemin monte légèrement sur des éboulis et à travers une forêt clairsemée jusqu’au premier pont en arc de pierre. Il traverse ensuite l’Aar, encore petite, une deuxième fois, avant de grimper pour arriver au lac Räterichsbodensee. Avec les lacs de Gelmer, de Grimsel, de l’Oberaar et Totesee, il fournit de l’eau servant à la précieuse production d’électricité depuis des décennies, été comme hiver. On entend parfois des appels de grimpeurs escaladant les pentes de granit polies par le glacier. Une autre montée mène au lac de Grimsel, où un hospice trône sur le majestueux Spittelnollen. Un nouveau barrage sera construit d’ici 2025 directement devant l’actuel mur, car une rénovation aurait été trop coûteuse. Le chemin de randonnée se poursuit entre le lac et la route du col avant d’atteindre, en quelques virages, la ligne de partage des eaux au col du Grimsel, à 2164 mètres d’altitude. À cet endroit, la pluie décide si elle se jettera dans la mer Méditerranée ou la mer du Nord.