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Belle randonnée hivernale dans la Surselva N° 2032
Vella, Sumsiaras — Lumbrein, vitg • GR

Belle randonnée hivernale dans la Surselva

Le Val Lumnezia est un lieu à découvrir, notamment en hiver. Sur le versant ensoleillé de la vallée dite «de la lumière» par les Alémaniques, plusieurs itinéraires panoramiques sont préparés. Celui qui mène de Vella à Lumbrein en est la pièce maîtresse. L’emprunter permet d’admirer des vues sans cesse changeantes, du groupe Signina, à l’entrée de la vallée, à l’imposante dent rocheuse du Piz Terri au fond de celle-ci. Du centre du chef-lieu de la vallée, on se dirige d’abord vers Davos Munts sans montée notable. La vaste surface devant le restaurant du même nom est un lac de baignade gelé. On descend par un petit ravin sur un chemin étroit, court mais raide. Une corde en guise de main courante offre appui et sécurité. On poursuit par des alpages enneigés en montant doucement dans la vallée. Des bancs en bois invitent à une pause en plusieurs endroits. Le point culminant du parcours se situe dans la forêt de l’Uaul da Cuschaias. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé sur un large tracé, descend en formant un large arc de cercle vers Lumbrein. Cette partie du parcours est aussi une piste de luge. Si l’on a emporté une luge, on peut ainsi raccourcir la descente de manière rapide et amusante.
Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser N° 2028
Davos Laret, Landhaus — Davos Platz • GR

Soleil hivernal dans la vallée de la Landwasser

La randonnée hivernale entre Davos Laret et Davos Platz est très contrastée: les deux premiers tiers du parcours traversent des forêts de montagne et des pâturages enneigés offrant de belles vues. La dernière partie, en revanche, montre le visage urbain de Davos, ville de tourisme et de congrès. Le sentier tracé serpente d’abord sur un versant boisé et ombragé jusqu’à Wolfgang. Là, on monte au Schluochtwald en longeant le domaine skiable. Un chemin presque plat permet de rejoindre le plus beau point de la randonnée sur le versant ensoleillé. Au bout de la forêt, les marcheurs ont une vue dégagée sur la vallée de la Landwasser. Un banc invite à faire une pause pour en profiter. Après une descente courte mais raide vers le hameau de Meierhof, on se dirige vers Davos Dorf, où l’on s’engage sur la Hohe Promenade qui mène à Davos Platz. Ce chemin aménagé au XIXe siècle sur les hauteurs longe la forêt au-dessus de la zone d’habitation. Il offre une vue intéressante sur les toits de la cité alpine de Davos et sur les forêts et montagnes environnantes. Malgré la densité des constructions dans le fond de la vallée, la nature est encore très présente dans ce paysage de montagne.
Dans le Grand Canyon de la Suisse N° 1999
Laax GR, Demvitg — Versam-Safien • GR

Dans le Grand Canyon de la Suisse

Construire des cairns et des châteaux de sable, découvrir des fleurs ou patauger dans le Rhin froid, autant de bons moments pour les familles. Cette randonnée facile, qui s’effectue surtout à la descente, convient très bien aux jeunes enfants. On laissera de côté le lac et l’aire de jeux au début du parcours pour se mettre en route. La première partie de l’itinéraire suit le chemin de Saint-Jacques et descend dans les gorges du Rhin. L’idéal est de faire une première longue pause au petit lac (point Mulin). On y trouve un beau foyer pour les grillades et on se rafraîchit les pieds dans l’eau. De la gare de Valendas-Sagogn, l’itinéraire s’enfonce dans les gorges du Rhin. Dès le début, des bancs de sable, tels des bacs à sable géants, invitent au jeu. On peut aussi construire des cairns en empilant des pierres. Difficile de motiver les enfants à poursuivre la randonnée... Comme souvent, l’astuce de la glace fonctionne. La randonnée se poursuit dans les belles gorges du Rhin jusqu’à la gare de Versam. Là, un café offre d’excellents gâteaux et des glaces pour les enfants. Avec un peu de chance, on pourra ensuite monter dans un wagon panoramique des Chemins de fer rhétiques ou, à Valendas-Sagogn, dans le cabriolet CarPostal qui ramène à Laax.
Autour du Lag da Pigniu N° 1921
Andiast, vigt — Pigniu • GR

Autour du Lag da Pigniu

Cette randonnée débute à Andiast, un charmant village de la région de Surselva. Avant le départ pour la marche, les gastronomes peuvent prendre des forces et ravir leurs papilles gustatives au restaurant Postigliun. Le chemin qui mène au lac artificiel traverse de beaux pâturages et des forêts rafraîchissantes. L’itinéraire longe une belle rivière, il est agréable de la contempler ainsi que les plantes et fleurs qui la bordent. Les 2 km qui précèdent l’arrivée au barrage sont plus difficiles, car la pente est plus raide et le chemin de forêt est plus accidenté. Au Lag da Pigniu, les montagnes qui l’entourent sont impressionnantes. Le bleu turquoise du lac joue avec l’émeraude des végétaux. A proximité du barrage, il y a une aire de pique-nique avec un foyer pour faire du feu. Un autre se situe à l’opposé du lac. Le sentier longeant le rivage est agréable et sécurisé. Dès que l’on se rapproche du bout de la vallée, on est impressionné par la hauteur des falaises qui entourent le lac. D’imposantes cascades déversent leur lot de fraicheur et de bruit en guise de démonstration de la puissance des éléments. Un chemin carrossable permet de terminer le tour du lac et de rejoindre le barrage qui compte deux particularités: une voie d’escalade avec prises artificielles et une fresque murale de l’artiste Martin Valär qui représente le maréchal russe Souvorov traversant le col de Panix alors qu’il s’enfuyait de l’armée des Français avec ses troupes, en 1799. Pour arriver au village de Pigniu, il suffit de suivre la route qui descend gentiment. Le village est pittoresque et les petites ruelles et les maisons sont enchanteresses. La petite église au centre du village est ravissante. En traversant le village, on arrive à l’arrêt du car postal.
Haut dans le Safiental N° 1992
Sufers, Underem Dorf — Thalkirch, Turrahus • GR

Haut dans le Safiental

Sur l’Alperschällilücka, on se sent à la fois tout petit et très grand. Autour de soi, d’imposants sommets: l’Alperschällihora, les Grauhörner, le Teurihorn. La plupart du temps, le vent siffle. On a derrière soi des heures d’ascension solitaire et devant soi des heures de descente solitaire, une descente qui n’est pas de tout repos. Mais une chose après l’autre. La randonnée commence à Sufers, le dernier lieu où l’on peut se procurer de la nourriture. Juste après le village débute la montée, qui ne passe que par des sentiers étroits. Avant de s’enfoncer dans la forêt, on peut jeter un dernier coup d’œil sur le village, son imposante église et le lac. Ensuite, jusqu’à l’Alperschällilücka, on ne fait que monter, d’abord par la forêt, puis à travers des prairies et enfin dans des éboulis. On est maintenant bien au-dessus de la limite de la forêt, tout est calme. Même en juillet, on peut encore trouver ici quelques champs de neige isolés. Une fois que l’on a atteint l’Alperschällilücka, on descend d’abord sur du gravier puis par des champs de pierres. Juste avant un petit lac d’eau de fonte de glacier, on pourrait bifurquer en direction de la cabane Cufercal. Sinon, on arrive bientôt au Höllgraben, qui porte bien son nom de «fossé de l’enfer». La descente est raide et glissante sur des petites pierres à côté du torrent grossi par l’eau de fonte en début d’été, que l’on traverse ensuite, de préférence pieds nus. On profite maintenant de la vue sur le Safiental enchanté, en marchant encore longtemps sur des chemins étroits à travers de hauts pâturages, jusqu’à l’Alp Piggamad. D’ici, on suit agréablement le fond de la vallée jusqu’à Turra, où passe le car postal.
Balade contemplative dans le Domleschg N° 1969
Tumegl/Tomils, Curschiglias — Fürstenau, Schloss • GR

Balade contemplative dans le Domleschg

Le Domleschg a toujours été incontournable pour quiconque souhaitait accéder à deux importants cols alpins, le Splügen et le San Bernardino. La région n’est donc pas devenue par hasard l’une des plus riches en châteaux forts. Cette randonnée facile est une étape du Burgenweg, avec une variante intéressante pour le premier tronçon. Elle emprunte surtout de larges chemins agricoles à travers champs. Les forteresses et châteaux longeant la route forment un magnifique décor. Précisons qu’aucune de ces propriétés privées n’est accessible au public. A la sortie de Tomils, suivre l’indicateur vers Dusch et monter à la chapelle St. Maria Magdalena, d’où l’on voit toute la vallée. En contrebas de la chapelle, dans le hameau de Dusch, prendre le chemin pour Paspels, bordé de part et d’autre de murs de pierres sèches. A la ferme biologique Dusch, on ira visiter le magasin. C’est à Paspels que l’on rejoint le Burgenweg, direction le lac de Canova. L’été, une belle pelouse et un kiosque attendent les baigneurs. Un peu plus loin se dresse le château de Rietberg dont la cour, derrière les murs imposants, mérite un coup d’œil. A l’arrivée à Fürstenau, on prendra l’apéritif autour de la Casa Caminada, au cœur de la petite ville.
Hiver magique en haut du lac de Walenstadt N° 1883
Habergschwänd • GL

Hiver magique en haut du lac de Walenstadt

La randonnée en raquettes démarre par une montée en télésiège de Filzbach à Habergschwänd, point de départ du circuit. L’histoire de Filzbach remonte à l’époque de l’empereur Auguste. Autrefois site d’une tour de guet, la localité au-dessus du lac de Walenstadt vit aujourd’hui principalement du tourisme. Du restaurant de montagne Habergschwänd, on passe par le Zuezboden et devant le chalet du Skiclub Hausen, avant d’arriver à l’impressionnante paroi rocheuse du Sunnespitz. On croise alors deux ruisseaux, puis tourne en angle droit vers la gauche, juste après le panneau indiquant Habergschwänd. Des skieurs de randonnée sont aussi passés par là, leurs traces serpentant sur les pentes. Sur le Nüenchamm, d’imposantes stalactites de glace pendent des arbres enneigés. Arrivé au col d’Ober Nüen, on est émerveillé par la vue sur l’Obersee gelé, le Rautispitz et, entre les arbres, le Fronalpstock. On perd ensuite quelques mètres d’altitude lors d’une brève descente dans une forêt enneigée. La vue, déjà belle, se transforme en un panorama de montagnes majestueux à l’arrivée dans la clairière au sol rocheux. Après avoir laissé Sattelboden derrière soi, on entame la deuxième petite montée jusqu’au Chrampfegg. À une altitude constante, on traverse des forêts plus ou moins denses jusqu’au chalet d’alpage Mittlist Nüen, où commence le dernier tronçon de la randonnée. Sur la gauche, on aperçoit occasionnellement le lac de Walenstadt, tout en bas. Le télésiège est enfin en vue après une descente plus raide. Le sentier, déjà emprunté à l’aller, revient à la station supérieure Habergschwänd.
Randonnée en deux actes par le Val Surses N° 1936
Cunter, vischnanca — Riom, vischnanca • GR

Randonnée en deux actes par le Val Surses

La neige qui tombe marque l’entrée en scène du balisage rose qui guide les marcheurs lors de cette agréable randonnée. Le décor? Le Val Surses enneigé, une vallée latérale de l’Albula. Les principaux protagonistes? Les trois petits villages de Cunter, Salouf et Riom et une rivière, la Julia, ou Gelgia en romanche. La randonnée hivernale débute à Cunter, près de Savognin. Elle se terminera à Riom, le village situé juste au-dessus, sur le versant gauche de la vallée. Son château étant visible au loin, on pense que le but est proche. Erreur! L’itinéraire choisi passe par le fond de la vallée et ne monte pas par la voie directe. A l’église de Cunter, on emprunte le chemin à gauche qui mène à la Julia, que l’on suit vers l’aval et Salouf. Après un bref passage dans la zone industrielle, on rejoint l’autre rive en traversant un pont. A hauteur de la gravière du lac d’accumulation Lai da Burvagn, l’itinéraire part sur la gauche. Ici commence la montée en pente douce vers Salouf, un village aux belles bâtisses historiques situé sur une terrasse surplombant la vallée. Un étonnant changement de décor attend les marcheurs: le sentier fait une boucle à gauche à travers le village et on voit apparaître ce qui, avant, était derrière soi. Nouvelle vue sur le paysage alentour avec, au milieu, le village de Parsonz. On continue vers Riom, en suivant la direction de Cunter en contrebas de Parsonz. En haut du village se trouve l’accueillante Ustareia Taratsch, qui sait mettre en scène les spécialités locales. Pour l’après-spectacle, c’est au Café Carisch qu’il faut goûter aux délicates pâtisseries. Il arrive aussi que le château de Riom soit sous le feu des projecteurs. Pendant l’Origen Festival Cultural, le château fort du début du XIIIe siècle se transforme en scène pour la musique, la danse et le théâtre.
Chemins d’altitude dans la Surselva N° 1925
Andiast, posta — Breil/Brigels, posta • GR

Chemins d’altitude dans la Surselva

La région de sports d’hiver de Brigels-Waltensburg-Andiast dispose d’une variété impressionnante de chemins de randonnée hivernale préparés qui, combinés à plusieurs ramifications et liaisons, forment un réseau attrayant. On peut opter pour un itinéraire défini ou composer son propre circuit en associant plusieurs sections. En procédant ainsi, «à la carte», il est possible d’effectuer l’une des plus longues et des plus belles randonnées hivernales de la région. Elle traverse le domaine skiable mais se situe le plus souvent loin des pistes. Parfaite, donc, pour tous ceux qui cherchent à s’éloigner de l’agitation liée aux sports d’hiver. Le revers de la médaille? Il n’y a aucune buvette ni bar de piste le long du parcours et il faut donc emporter un pique-nique. La randonnée commence dans le village d’Andiast, à l’est de la région, et mène de l’autre côté, à Brigels, en décrivant deux grandes courbes dans les vallées paisibles des torrents Ladral et Flem. Entre deux, de longs passages s’effectuent sur le versant sud ensoleillé et panoramique, au-dessus de Brigels. Les panneaux indicateurs portant les numéros 4, 3 et 14 permettent de s’orienter chemin faisant.
Paisible randonnée dans le canton de Glaris N° 1907
Glarus • GL

Paisible randonnée dans le canton de Glaris

De la gare de Glaris, on traverse le Volksgarten où jaillit un jet d’eau avant de suivre la route jusqu’aux dernières maisons de la ville. Là, le chemin pédestre tourne à droite vers l’ouest. De Leimen, l’itinéraire mène à Mitlödi, à travers une belle campagne et le long de forêts. Schwändi est signalé plus loin. Au croisement suivant, on suit la magnifique variante, par Fadenwald, qui passe dans la forêt, franchit le lit d’un ruisseau et emprunte des chemins ruraux jusqu’à Schwändi. Dans ce joli village situé un peu plus haut, il est possible de se restaurer et d’admirer une vue dégagée sur l’amont et l’aval. On repart ici dans le sens opposé. Après Mitlödi, on franchit la Linth pour retourner à Glaris en suivant l’itinéraire 55 de «La Suisse à pied», la Via Suworow. Soudain, le chemin devient plus étroit et un avancement semble bloquer le passage. Auparavant, le sentier longeait la Linth et contournait cette tête rocheuse. Des crues l’ont endommagé plusieurs fois. Une nouvelle passerelle a été bâtie le long de la paroi, suffisamment haut pour que la Linth, même déchaînée, ne puisse l’atteindre. De la passerelle, on regarde l’eau écumante et les sommets couverts de glace.
De Braunwald à Glattalp N° 1899
Gumen — Glattalp • GL

De Braunwald à Glattalp

La Corporation de l’Oberallmeind de Schwyz (OAK) est l’une des plus anciennes assemblées de Suisse. Ses origines remontent à l’an 1114 et ses terres s’étendent sur 24 000 hectares, un quart du canton. L’OAK détient des forêts, des alpages, des routes, des sites protégés, des immeubles et des centrales énergétiques, dont le sort est entre les mains des bourgeois de la corporation qui se réunissent lors de l’assemblée de l’Oberallmeind à Ibach. Lors d’une randonnée dans le canton de Schwyz, il n’est donc pas impossible de pénétrer sur les terres de l’OAK. L’alpage Charetalp, situé entre Braunwald (GL) et Glattalp (SZ), en fait partie. Ici estivent quelque 1000 moutons et une poignée de chèvres. L’alpage voisin, Erigsmatt, accueille aussi un tel troupeau. Il faut une bonne heure pour traverser le long pâturage durant la randonnée qui relie la station supérieure de Gumen, au-dessus de Braunwald, à Glattalp. Les 250 mètres de dénivelé entre Gumen et Bützi sont plus rudes qu’ils n’y paraissent. La suite sur l’immense lapiaz est tout aussi éprouvante. Un pied sûr et un bon sens de l’orientation sont de mise pour traverser ce terrain inégal. Difficile d’aller vite, mais cela laisse du temps pour admirer l’écrin de montagnes que forment le Bös Fulen, le Höch Turm et le Pfannenstock. La traversée des prairies peuplées de moutons entre Erigsmatt et Charetalp n’en est que plus appréciée. A la fin du pâturage, une visite du chalet d’alpage s’impose. A Charetalp, la famille Betschart produit un délicieux fromage de brebis et de chèvre. Une source d’énergie bienvenue, car pour terminer le tour, il faut encore traverser la crête Glattalpfirst par le col Grossbodenkreuz, un point de vue exceptionnel sur le sauvage Glattalp.
Au-dessus des toits de Coire N° 1816
Maladers, Dorf — Castiel, Dorf • GR

Au-dessus des toits de Coire

Maladers est le premier village sur le versant ensoleillé de la vallée de Schanfigg mais il fait partie de la commune de Coire. Pour les pendulaires, ce paisible village n’est qu’à un jet de pierre du chef-lieu du canton, comme en témoignent les constructions récentes. Les randonneurs qui souhaitent un petit café pour se mettre en train descendent un peu plus bas à l’arrêt «Alte Post». En descendant à l’arrêt «Dorf», on prend la direction du Montalin par le vieux quartier du village en montant à travers des pâturages et des forêts. Plus tard, les panneaux indiquent aussi le Fürhörnli. Avec leurs petits bosquets et les épicéas isolés qui parsèment les pâturages, les Heuberge de Maladers rappellent un peu les paysages du Jura. Cette sensation de douceur s’efface brusquement à l’approche du Fürhörnli. Un chemin exposé conduit au balcon rocheux du Fürhörnli et ses trois versants qui tombent à pic. En contrebas, les toits de Coire semblent sortir d’un plateau de jeu. Un chemin de randonnée alpine mène au Montalin par un flanc abrupt. Les randonneurs dont les genoux ont bien résisté jusque-là réussiront tout aussi bien cette ascension. Le sentier traverse une pente herbeuse très escarpée. Il convient avant tout de s’assurer que ce tronçon est sec, sans quoi le chemin de terre et les plaques de roche deviennent glissants. Une fois au sommet du Montalin, on profite alors d’une superbe vue panoramique sur la région de la Surselva, la vallée rhénane de Coire et la Schanfigg. On redescend ensuite à nouveau par un chemin de randonnée de montagne blanc-rouge-blanc. Il sillonne d’abord une crête, où il faut avoir le pied sûr, puis se poursuit en direction de la vallée par des chemins plus plats. Plus bas, le village de Calfreisen dispose d’une auberge et d’un arrêt de car postal. Les correspondances étant ici moins fréquentes, il est souvent préférable de poursuivre sa route env. 20 minutes jusqu’à Castiel.
Un sommet bien mérité N° 1812
Berghotel Obersee • GL

Un sommet bien mérité

La vallée de l’Oberseetal et son lac idyllique n’ont pas besoin de publicité: le week-end, par beau temps, il y a tant de trafic que la petite route doit être fermée. C’est plus tranquille en semaine et la journée est encore plus détendue si l’on prend le bus sur appel depuis la gare de Näfels. L’Obersee vaut à lui seul le détour, surtout au petit matin, lorsque ses eaux reflètent le Brünnelistock. Pourquoi ne pas arriver la veille? Le Rautispitz est idéal pour les personnes qui ne craignent pas les 1300 mètres de dénivelé. Tel un nid d’aigle, il domine Netstal et offre un panorama sur la plaine et de nombreux sommets, comme l’imposant Glärnisch et le Vrenelisgärtli. Le chemin de randonnée de montagne, balisé en blanc-rouge-blanc, longe le lac puis grimpe sur un sentier alpin raide dans les bois avant d’arriver à Grapplialp. Peu après la forêt, il bifurque à gauche et mène à une paroi rocheuse sécurisée par une chaîne, via Geisschappel, jusqu’au versant nord du Gumen. Les abruptes falaises calcaires et la pinède clairsemée rappellent la Méditerranée. Avec un peu de chance, il est possible d’apercevoir des chamois. Après quatre heures de montée éreintante, on atteint le sommet du Rautispitz (2283 m), dont le panorama récompense les randonneurs. La descente se fait par le versant sud, via Rautifurggel (point 2168). Si l’on n’a pas le vertige, on peut continuer pendant 30 minutes jusqu’au Wiggis (blanc-bleu-blanc), puis descendre les 1800 mètres de dénivelé qui rejoignent directement Netstal. Il est toutefois plus agréable de continuer jusqu’à Rautialp, puis vers l’Obersee, qui marque la fin d’une merveilleuse journée de randonnée.
Vers le cirque de cascades de Batöni N° 1903
Weisstannen, Oberdorf • SG

Vers le cirque de cascades de Batöni

Du petit village Walser de Weisstannen, le chemin mène à Batöni, dans la vallée accidentée du Gufelbach. La montée est très raide avant l’Alp Sässli, puis le tracé redevient plat. Plus haut, il faut avoir le pied sûr et ne pas être sujet au vertige sur le sentier parfois étroit aménagé dans la pente. La vallée se rétrécit de plus en plus. A l’ombre, la neige est présente jusqu’en été. Après un tournant, le site du cirque de cascades de Batöni s’ouvre devant soi. Devant les chutes, le pont suspendu enjambe élégamment les masses d’eau impétueuses. Ce pont de 45 mètres remplace trois passerelles qu’il fallait longuement reconstruire après chaque tempête. Le nouveau pont de style tibétain sécurise le passage bien fréquenté sur le chemin du patrimoine mondial de Sardona entre Weisstannen et la vallée de Calfeisen. A l’extrémité orientale du pont, un livre attend les commentaires des randonneurs. Depuis les parois résonne le grondement des trois cascades et des cinq torrents, qui s’unissent dans ce cirque rocheux pour former le Gufelbach. Le retour a lieu par le même itinéraire et exige à nouveau un peu de concentration après l’Alp Sässli sur le tronçon raide aux pierres instables.
Du Val Bregaglia à Bivio N° 1891
Casaccia, Villaggio — Bivio • GR

Du Val Bregaglia à Bivio

Cette randonnée suit les pas de saint Colomban. Au Moyen Age, ce moine a effectué, avec quelques compagnons, un pèlerinage d’Irlande en Italie, traversant notamment la Suisse. Depuis 2020, il existe une portion helvétique du chemin de saint Colomban et la moitié de cette randonnée le suit. Elle débute dans le Val Bregaglia, dans le hameau de Casaccia. Jusqu’au Pass da Sett, il y a 800 m de dénivelé . C’est beaucoup, mais le chemin est agréable et aménagé avec soin, d’abord avec des marches profondes, puis d’anciens chemins muletiers dont les pavés ont un certain charme. Vient ensuite un tronçon plus plat qui borde le cours d’eau Maira, avant de remonter la vallée le long des cascades du ruisseau Aua da Sett. Le chemin devient vite plus plat et est bien aménagé, attirant de ce fait de nombreux vététistes. Au Pass da Sett, où se trouve une plaque en l’honneur de saint Colomban, la randonnée quitte l’itinéraire des vététistes et les traces du moine qui mènent à Bivio à travers le val Tgavretga. L’étroit sentier passe devant le pittoresque lac Leg da Sett et conduit au col Forcellina en traversant des prairies de fleurs alpines et des ruisseaux. Les plus chanceux apercevront des bouquetins en haut du col. La randonnée continue dans le vallon de Jufer Alpa, surplombant le village de Juf. Après un virage à droite au col Fuorcla da la Valletta, il ne reste que 15 minutes jusqu’au lac Leg Columban. Ses eaux claires aux reflets bleus ou verts en font un lieu idéal pour une pause avant de s’attaquer à la descente de la vallée Valletta da Beiva. Le ruisseau mène à travers une gorge puis, paisiblement, à Bivio.
Boucle autour de la Schijenflue N° 1885
St. Antönien, Partnun • GR

Boucle autour de la Schijenflue

Les imposantes parois rocheuses largement rongées de la Wiss Platte et de la Schijenflue marquent la fin de la vallée qui s’étend entre St. Antönien et, vers le nord-est, la frontière autrichienne. Culminant à un plus de 2600 mètres, les deux sommets n’atteignent pas l’altitude de la Sulzfluh voisine, mais permettent de faire une randonnée en boucle plutôt facile tout autour du massif rocheux. Deux zones géologiques totalement différentes se rencontrent ici. A certains endroits, on a presque un pied sur chacune des deux roches qui diffèrent, de par leur âge, de plusieurs dizaines de millions d’années. Le massif de la Schijenflue est composé de calcaire qui s’est déposé au Jurassique, il y a quelque 150 millions d’années, dans ce qui était la Méditerranée primitive. Puis l’ensemble du massif rocheux s’est érodé pour former un impressionnant paysage karstique. La chaîne de sommets entre les Platinaköpfe et le Rotspitz, par contre, est faite d’une roche cristalline, les amphibolites, qui sont beaucoup plus anciennes. Au pied oriental de la Schijenflue se trouve aussi une plus petite zone de gneiss. Malgré l’étendue du paysage karstique, l’itinéraire traverse presque toujours des pâturages. La randonnée circulaire commence par la montée vers la Weberlisch Höli et le col de Plasseggen. D’ici, la partie centrale du parcours passe sur territoire autrichien; il faut donc emporter une pièce d’identité. Aux deux tiers de la randonnée environ, on rejoint la Tilisunahütte du Club alpin autrichien (ÖAV), d’où l’on a une belle vue sur le lac Tilisuna et les sommets du Montafon. Après le Tilisunafürggli, on redescend vers le lac de Partnun et Partnun.
Gravir le Piz Darlux (GR) N° 1801
Alp Darlux • GR

Gravir le Piz Darlux (GR)

L’Alp Darlux, point de départ de cette randonnée en raquettes, se situe à 2280 mètres d’altitude. On y accède en télésiège à partir de Bergün et en passant par Pros da Darlux. Depuis la gare, on traverse le pittoresque village grison, fondé au XIIe siècle, jusqu’à la station inférieure tout en contant la légende des nains et du rocher fendu: dans les bois de Bergün se trouve un énorme bloc de granit fendu. À la base de la fissure, deux coins semblent avoir fendu le rocher. Jadis, celui-ci recouvrait une grotte de nains. Ces derniers ayant bon cœur, ils aidaient les fermiers du village à faucher et à sarcler. Mais après avoir été découvert par deux garçons, le royaume des nains n’a plus connu ni la paix ni la tranquillité. Ils ont donc dû chercher un nouvel endroit. Avant de déménager, ils ont fendu le rocher avec deux coins et n’ont plus jamais été revus. Une fois arrivés en haut, les randonneurs peuvent admirer un magnifique panorama sur les montagnes environnantes. Raquettes au pied, il faut ensuite longer la piste de ski sur la droite en direction du Piz Darlux. Après quelques mètres de dénivelé, le chemin débouche sur une butte. On est déjà à mi-parcours! L’itinéraire suit la crête et se rapproche petit à petit de la montagne locale de Bergün. Attention aux corniches: il faut rester assez éloigné de la crête. Après une heure et demie de marche et 360 mètres de dénivelé, les randonneurs arrivent au sommet du Piz Darlux et sont récompensés par la magnifique vue sur le Piz Üertsch et le Piz Ela. Le retour se fait en empruntant le même chemin, ce qui permet de mieux admirer le Piz Rugnux et Piz Spadlatscha auxquels on tourne le dos en montant. À l’arrivée, rien de mieux qu’une boisson au SnowHill Bar pour se réchauffer!
Val Sinestra intemporel N° 1865
Vnà, Jalmèr • GR

Val Sinestra intemporel

Domaine féodal et auberge sur la route commerciale du Fimberpass pendant des siècles, poste de douane jusqu’au XXe siècle, la ferme Zuort et son auberge font partie des adresses les plus intimes des Swiss Historic Hotels. Un lieu idyllique, où même les smartphones restent cois. On peut s’y reposer ou se régaler au restaurant, dans une ambiance historique, en dégustant des spécialités locales comme les capuns, les pizokels ou les cullas da Vnà, des boulettes confectionnées avec des patates râpées crues, de la farine, du lard et de la saucisse d’Engadine. A Ramosch, au nord-est de Scuol, le Val Sinestra se sépare de la vallée de l’Inn et s’enfonce profondément, vers le nord, dans les montagnes frontalières du Tyrol autrichien. Les transports publics s’arrêtent à Vnà. Cette randonnée hivernale débute par une balade dans ce joli village aux maisons typiques. On emprunte ensuite un chemin balisé s’enfonçant dans la vallée en direction de Zuort. En route, des bancs invitent à s’arrêter quelques instants. Chacun d’eux est équipé d’une pelle et d’un balai pour débarrasser la neige, le sable ou l’eau qui les recouvrirait. Après une heure de marche, au point 1741, le sentier bifurque à droite vers Griosch et monte doucement jusqu’au mayen San Peder. Cette large terrasse se casse brusquement le nez sur la vallée à l’ouest. Il vaut la peine d’aller jusqu’au bord: l’érosion a modelé des pyramides de terre à partir des débris de moraines de l’ancien glacier. Les locaux les appellent ils Cluchers, «les clochers» de Zuort. A Griosch, la piste mène jusqu’au ruisseau. Elle traverse le pont et permet de gagner Zuort à plat. De là, on rejoint Vnà par le chemin d’accès.
Le glacier de morteratsch: un lieu unique N° 1797
Morteratsch • GR

Le glacier de morteratsch: un lieu unique

La légende raconte que l’âme d’une jeune fille, Annetta, pleurait la mort de son bien-aimé Aratsch en criant «Mort Aratsch». Agacés, les vachers de l’alpage mirent fin à son cauchemar en jetant une malédiction: le glacier dévala la montagne, emprisonnant la vallée sous la glace. Aujourd’hui, le sort est conjuré puisque le glacier recule malheureusement peu à peu (2,5 km entre 1900 et 2017!). Devant l’hôtel Morteratsch, un chemin de randonnée hivernale traverse les rails, passe devant un portail abstrait et mène vers une forêt. Le chemin, assez plat, longe la rivière Ova da Morteratsch et s’enfonce dans le Val Morteratsch. Les sommets de près de 4000 mètres du Piz Bernina, du Piz Argient, du Piz Zupò et du Chapütschol ne jouent pas à cache-cache pendant cette randonnée. Les arbres sont de moins en moins nombreux aux abords du glacier, ce qui s’explique par son recul progressif. En effet, plus la végétation est proche de la glace, moins elle a de temps pour pousser. Ici, il n’est pas rare de croiser des skieurs de fond. Sur la dernière partie de cette randonnée, les panneaux mentionnant des dates sont de plus en plus proches les uns des autres: ils indiquent jusqu’où avançait la langue glaciaire en telle année. Cela montre bien la disparition fulgurante du glacier ces dernières années. Après 127 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le dernier point de vue sur le massif du glacier et les montagnes voisines. En 2015, le glacier s’avançait jusque-là. Pour revenir à l’hôtel Morteratsch, les randonneurs empruntent le même chemin qu’à l’aller. Depuis octobre 2020, la station inférieure de Diavolezza, à Pontresina, propose une installation de réalité virtuelle portant sur le changement climatique et l’avenir du glacier.
Boucle vers les lacs proches de Flims N° 1852
Flims Waldhaus, Camping — Flims Waldhaus, Spielplatz • GR

Boucle vers les lacs proches de Flims

Cette randonnée fascine par ses incroyables points de vue et permet aux jeunes et moins jeunes de vivre un beau moment. Depuis les chemins de forêts de conifères agréablement ombragés, l’œil se porte régulièrement sur les sommets des montagnes alentour, les lacs d’un bleu sombre et les gorges du Rhin si profondes. Le charme de la randonnée réside dans les contrastes saisissants entre lacs et forêts. La première étape mène au lac de Cauma, un petit bijou au bord duquel une halte s’impose pour observer l’étonnant jeu de couleurs. Le sentier bordé de bruyères se poursuit vers la grande clairière de Conn, où les crocus fleurissent dans les prés. Du haut de la plateforme d’observation «Il Spir», c’est un panorama à 180 degrés sur le «Petit Canyon suisse», la célèbre Ruinaulta, qui se dévoile. A seulement 2 km plus au nord, on aperçoit déjà le lac de Cresta, aux eaux cristallines, dans lequel se reflètent les formations rocheuses du Flimserstein et au fond duquel on peut observer la vie sous-lacustre. Le retour à Flims Waldhaus s’effectue par un sentier de randonnée de montagne le long des gorges du torrent Fels, mais on peut éviter ce passage en optant pour une variante plus facile.
Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia N° 1779
Casaccia, Villaggio — Soglio, Villaggio • GR

Randonnée d’altitude à travers le val Bregaglia

Le val Bregaglia et les châtaignes sont indissociables. Les Romains les ont apportées il y a 2000 ans dans cette vallée du sud des Grisons. Aujourd’hui, les habitants en font de délicieux gâteaux, du pain, du miel et des pâtes. Tout randonneur entreprenant la randonnée de sept heures de Casaccia à Soglio, en passant par le val Maroz et le val da Cam, aura bien besoin d’un morceau de gâteau aux châtaignes. En récompense, il pourra admirer un paysage alpin presque intact et archaïque, un lac bucolique, de vastes hautes vallées et un panorama sur Badile, Cengalo, Bondasca, Sciora et Cie. Les sommets du val Bregaglia se dressent tels des forts: raides, sombres et inhospitaliers. Un décor inoubliable. Cette randonnée est ardue du début à la fin. Le départ est raide: il passe au-dessus des gorges de la rivière sauvage Maira vers Maroz Dora, avec un joli pont en arc fait de pierres. Après l’alpage Maroz Dent et son mur en pierre pentagonal, on gravit le val da Cam, où des hommes en pierre grandeur nature nous accueillent. Jusqu’à Plan Lo, on randonne tranquillement, puis il faut bien se concentrer sur ses pas. Le sentier du flanc sud du Piz Duan est étroit et parfois exposé: on traverse des ravines et des versants abrupts. Mais on profite d’une vue imprenable sur la quasi-totalité du val Bregaglia. Arrivés à Cadrin, c’est le retour à la réalité. Après cinq heures de randonnée, il nous en reste deux pour la descente de 1000 m de dénivelé vers Soglio. Deux jolis hameaux d’alpage invitent à faire une pause avant d’atteindre le village à la tombée de la nuit. Ses ruelles étroites et ses maisons typiques en pierre inspirent les artistes et enchantent les visiteurs.
Pavot des Alpes et bouquetins N° 1817
Alp Languard — Bernina Diavolezza • GR

Pavot des Alpes et bouquetins

Lors de cette randonnée, on a de grandes chances d’apercevoir des bouquetins au petit matin. En effet, la région du Piz Albris abrite l’une des plus grandes colonies des Alpes (près de 1800 individus). Le chemin de randonnée qui part de la station supérieure du télésiège traverse la rivière de montagne Ovel da Languard puis un vaste plateau qui offre une belle vue sur la région de Bernina, jusqu’à la cabane «Chamanna Paradis». De là, on descend dans le Val Languard en passant devant le lac Lej Languard, avant de remonter en direction de Suot Albris. C’est dans les vastes étendues d’éboulis, au pied du Piz Albris, que l’on a le plus de chances d’observer des bouquetins. Ces animaux majestueux parviennent à trouver de la nourriture dans cet environnement austère. On arrive au point le plus élevé de la randonnée, le Fuorcla Pischa. En redescendant, on découvre, dès la fin juillet, les fleurs jaunes du pavot des Alpes rhétiques au milieu des éboulis. C’est l’une des seules espèces capables de survivre dans les éboulis, grâce à ses racines pivotantes, longues et élastiques, qui la fixent solidement. On poursuit son chemin sur un terrain presque plat longeant le versant est du Piz Albris jusqu’à une arête montagneuse très raide. De là, on peut voir le col de la Bernina ainsi que le Lago Bianco. En face se dressent les blancs sommets du groupe de la Bernina, tandis qu’en dessous s’étend le verdoyant Val da Fain. La partie supérieure, rocheuse, de la descente qui suit est sécurisée par des chaînes. Le chemin s’élargit ensuite et mène jusqu’en bas du versant sud, direction Bernina-Diavolezza, en faisant de grandes boucles. Le paysage rocheux et caillouteux est remplacé par des landes et des pâturages verdoyants.
Les églises du Schamserberg N° 1824
Lohn GR, Dorf — Mathon, Muntsulej • GR

Les églises du Schamserberg

Lohn, un village grison de quelque 50 habitants sur le Schamserberg, compte une curiosité: les deux tours de l’église prouvent qu’elle a été construite à des époques différentes. On peut voir de loin le charmant édifice qui se dresse sur un promontoire. Cette position surélevée permet de profiter d’une vue magnifique depuis le petit cimetière situé à côté de la plus haute tour. Le panorama est lui aussi impressionnant lors de la randonnée hivernale entre Lohn et Libi. La première partie traverse la forêt, mais assez vite, des trouées dans les arbres permettent d’admirer les sommets du Schamsertal. Au-dessus d’une tente de tipi où l’on déguste une fondue les soirs d’hiver, les chemins se ramifient. Il est conseillé pour cette randonnée de monter vers la droite et donc de parcourir la boucle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. A Nutschias, à la limite de croissance de la forêt, le chemin de randonnée hivernale devient un superbe boulevard d’où l’on a une vue imprenable sur la chaîne des sommets du Rheinwald. Après deux ou trois larges virages offrant de magnifiques panoramas apparaît le haut-plateau de Libi. L’été, de belles prairies alpines entourent un joli lac de montagne. En hiver, on ne voit plus qu’un vaste plateau blanc. Les cimes enneigées du Domleschg et du Schanfigg s’alignent au loin et le Piz Beverin se dresse à l’arrière. Un grand calme règne en altitude, mais des traces d’animaux révèlent qu’il se passe plein de choses ici, même en hiver. La descente se fait en pente douce vers Dros, avec une vue magnifique sur le Piz Vizan. Puis le sentier devient un peu plus raide, dans la forêt, et décrit un grand arc de cercle jusqu’à Mathon. Ici aussi, l’église est singulière: la tribune de l’orgue et le petit instrument sont ornés de peintures paysannes un peu naïves.
Le Heinzenberg et son église N° 1825
Obertschappina, Skilift • GR

Le Heinzenberg et son église

A Obertschappina, les visiteurs sont accueillis par l’église au joli toit d’ardoises qui se dresse sur une colline. Un bon endroit pour engranger des forces car la randonnée hivernale de six heures exige une bonne condition. Elle mène au col de Glas et à Obergmeind et traverse ici et là des pistes de ski tout en évitant la plupart du temps le domaine skiable. On emprunte d’abord le «Stutz-Runde», qui décrit un large virage dans la forêt et grimpe calmement vers Bruneir. Le long d’une remontée mécanique, le parcours se fait plus raide. De retour dans les bois, sur un chemin presque plat, les marcheurs montent par un large contour à la limite de croissance de la forêt. Une superbe vue circulaire s’ouvre vers l’aval sur le Domleschg. Au sud, le Piz Beverin s’élève majestueusement. Avec le sommet voisin, le Bruschghorn, il domine le panorama jusqu’au but intermédiaire du col de Glas. Sur d’agréables dénivelés, le sentier de randonnée hivernale damé traverse des alpages enneigés jusqu’à l’auberge de montagne proche du sommet du col. Au lieu de rejoindre le point de départ par le même itinéraire, il vaut mieux choisir la variante du «Höhenweg Glaspass». Le chemin mène d’abord au hameau d’Obergmeind, le centre du petit domaine skiable. Les remontées mécaniques se croisent en ce lieu qui compte plusieurs restaurants. Le circuit se poursuit vers Oberurmein. Là encore, l’espace et la vue ne manquent pas. Peu avant Oberurmein, des virages généreux permettent de perdre de l’altitude. Sur la fin du parcours vers Obertschappina, le chemin est presque plat. Devant l’église réformée située au-dessus de l’arrêt de car postal, un long banc en bois invite à profiter du soleil et de la vue jusqu’au trajet de retour dans la vallée.