Randonner en été • Suisse Rando Home

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N° 2250
Stabio, Madonnina — Chiasso • TI

Entlang der südlichen Grenze des Tessins

Aventure au bord de la Singine sauvage N° 2243
Zollhaus — Plaffeien, Dorf • FR

Aventure au bord de la Singine sauvage

La Singine «chaude» prend sa source dans le Lac Noir fribourgeois et la Singine «froide» dans le lac du Gantrisch, dans le canton de Berne. Les deux rivières se rejoignent à Zollhaus pour former la Singine. De là, cette randonnée suit son cours en direction de l’aval jusqu’à Planfayon. L’impétueuse Singine est l’une des rivières les plus sauvages au nord des Alpes. En cas d’orage, ses eaux peuvent grossir de manière impressionnante. Elle transporte alors des branches et des arbres entiers, du gravier et des pierres, voire des rochers, qui s’accumulent en aval. Autrefois, elle était ainsi une ressource importante pour les habitants de la région, qui y trouvaient du combustible et des matériaux de construction, mais aussi de la nourriture: des poissons et des grenouilles. Aujourd’hui, la Singine est protégée. Elle est laissée à sa dynamique naturelle. Cette randonnée longe la rive de la Singine, le plus souvent en forêt. A partir de Rufenen, la Singine s’élargit généreusement et développe de nombreux bras, offrant plusieurs accès à son lit. Les personnes qui s’y arrêtent doivent être attentives à l’arrivée d’orages. Plus en aval, la Singine a profondément creusé le grès et coule soudain vingt mètres plus bas. Plus loin, en contrebas de Planfayon, elle disparaît même dans les gorges inaccessibles de la Singine, entre des falaises de molasse pouvant atteindre 100 mètres de haut. Sur ce tronçon de chemin le long de la Singine, il y a aussi par endroits des graviers laissés par les glaciers et la rivière. C'est un terrain instable. La région s'appelle Brüch: nomen est omen. De temps en temps, un détour s'impose. Au lieu d'aller tout droit le long de la rivière jusqu'au Füllmattli et de continuer jusqu'au camping, on prend alors le chemin via Fuhra. Cette randonnée suit ensuite le Dütschbach en amont. De retour en forêt, elle arrive à une cascade après quelques centaines de mètres. Un panneau explique comment celle-ci a été formée par l’érosion régressive. Le dernier kilomètre mène au village de Planfayon à travers prairies et pâturages, avec le clocher pour guide.
Nature sauvage, nature cultivée N° 2246
Dardagny, château — Satigny • GE

Nature sauvage, nature cultivée

La campagne genevoise surprend par sa diversité. Des vignes aux champs, en passant par des vallons ombragés, c’est le menu que les randonneuses et randonneurs peuvent savourer lorsqu’ils la parcourent, à l’image de l’itinéraire reliant Dardagny à Satigny. Celui-ci débute juste après le magnifique château, siège de la mairie de Dardagny, par un épisode – en dur – dans le plus occidental des vignobles genevois. Au fil de la marche, le regard ondule entre les collines couvertes de ceps, le Salève et la chaîne du Jura. Après quelques pas sur la route d’Essertines, à la hauteur de l’arrêt de bus, c’est un sentier, glissant s’il a plu, qui plonge dans un ravin enchanteur creusé par Le Roulave, un ruisseau tout en fraîcheur qui serpente au milieu d’une abondante végétation. Son extrémité débouche sur l’Allondon et son vallon, une zone alluviale d’importance nationale et une réserve naturelle. On évolue entre les bosquets, caresse les bords de l’Allondon qui invitent à faire une pause. Des panneaux informent sur la faune et la flore locales et sur les moyens de l’observer sans la déranger. Construite vers 1300, la petite chapelle de Malval – visible seulement de l’extérieur – suscite aussi la curiosité, tout comme le centre nature, situé un peu plus loin et dédié à la sensibilisation à cet environnement qui fait la renommée du vallon de l’Allondon. Après avoir passé le camping cantonal, l’itinéraire chemine dans les Grands Bois, toujours le long de l’Allondon, parfois tout près, parfois un peu plus haut, jusqu’au Moulin Fabry. De là, ce sont les champs qui prennent le relais avant que l’itinéraire conduise, par une route asphaltée, jusqu’à Choully, un hameau qui surplombe les riches vignobles de Satigny. La randonnée se termine au quartier commerçant de la gare et ses bâtiments contemporains.
Sur les hauts du lac d’Ägeri N° 2245
Unterägeri, Zentrum • ZG

Sur les hauts du lac d’Ägeri

La randonnée démarre au village d’Unterägeri, à l’extrémité ouest du lac d’Ägeri. La localité comptait autrefois jusqu’à douze homes d’enfants, accueillant environ 600 hôtes venus en cure de quelques semaines, voire de quelques mois. Le versant sud, en particulier, offrait des conditions idéales pour les cures de repos et d’air frais des tuberculeux et des enfants souffrant d’anémie, de maladies pulmonaires et cardiaques ou encore d’affections pleurales. Ce circuit mène vers le versant nord. Le chemin de randonnée emprunte d’abord un tronçon en dur jusqu’à Bergmatt. Le chemin forestier bien entretenu longe maintenant la rive jusqu’à Naas. Il est également possible de démarrer la randonnée ici en prenant le bateau qui relie Unterägeri à Naas mais il circule uniquement en saison. C’est là que commence la montée: le chemin passe devant le camping et suit brièvement le ruisseau Nasbach. A la première bifurcation, on emprunte le chemin balisé en rouge et blanc. Une première vue phénoménale sur le tapis bleu du lac d’Ägeri s’offre au niveau du Rapperenflue. Le bas-marais de Sod arrive peu après. Au prochain indicateur, il faut continuer en direction de Brandhöchi. Un nouveau bas-marais apparaît dès l’arrivée au point de Rossallmig: un paysage varié avec des groupes de bosquets, des prairies de populages des marais et des lisières de forêts. L’alpage est traditionnellement pâturé en été, ce qui profite au gomphocère tacheté, une espèce en voie de disparition. L’auberge de montagne Brandalp invite à s’arrêter pour déguster un délicieux pain d’épices. Le point culminant de la randonnée, le Brandhöchi, est alors atteint. S’ensuit une descente relativement raide. Une vue grandiose se déploie peu après la sortie de la forêt. Le chemin descend dans la vallée d’Ägeri le long de prairies fleuries et de fermes tranquilles. Le dernier tronçon repasse sur un revêtement dur. Le Chemin panorama alpin no 3 permet de revenir au village.
Au fil de l’eau jusqu’à la forêt bâloise Hardwald N° 2244
Kaiseraugst — Birsfelden, Hard • BL

Au fil de l’eau jusqu’à la forêt bâloise Hardwald

La forêt offre un espace de détente, prodigue de l’ombre, purifie l’air et abrite de nombreuses espèces. Remplir ces fonctions devient néanmoins de plus en plus difficile avec la sécheresse et les températures croissantes. La forêt est stressée. Le Hardwald, situé entre Muttenz et Birsfelden, souffre lui aussi d’importants dommages dus à la sécheresse depuis 2018. Cet îlot vert entouré d’industries, du Rhin et de semi-autoroutes, est la destination d’une randonnée proche de la ville. Dans le Hardwald, il est possible d’observer les mesures prises pour permettre aux générations futures de continuer à profiter de la forêt. Sur une parcelle expérimentale, le triage forestier a planté des espèces d’arbres «porteuses d’avenir». Sur la base de cette plantation test, l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) étudie comment les arbres s’adaptent au changement climatique sur une période de 30 à 50 ans. Les personnes souhaitant observer par elles-mêmes la progression des jeunes plants et combiner la visite de la forêt à une randonnée le long de l’eau démarreront à Kaiseraugst, en direction de Bâle. Dès le début, à quelques minutes de la gare, les murs du fort romain de Kaiseraugst se dressent au cœur du quartier. Il compte parmi les monuments les plus importants encore visibles de l’ancienne colonie romaine Augusta Raurica. Depuis l’embarcadère de Kaiseraugst, le chemin longe l’eau sur une étroite ceinture verte en direction de Bâle. Il passe devant des pontons, des promenades fleuries et la centrale hydroélectrique d’Augst, puis longe des maisons de pêcheurs et de vacances à travers des tronçons boisés. A Schweizerhalle, la nature cède la place aux grues et aux sites industriels. Après un court passage sur la route principale, l’itinéraire bifurque dans le Hardwald, où les jeunes plants poussent lentement, mais sûrement, pour former un jour une forêt de nouvelle génération.
En quête de guêpes N° 2242
Hohtenn • VS

En quête de guêpes

La Suisse compte quelque 8800 espèces de guêpes, dont la grande majorité ne ressemble pas du tout à la guêpe germanique bien connue, rayée de jaune et de noir. Certaines ne font que quelques millimètres, font penser à une drosophile et bien souvent, ne sont pas jaunes. Il s’agit donc du groupe d’insectes le plus diversifié du pays. Cette randonnée en boucle permet d’observer aisément de nombreux spécimens, ainsi que des papillons et des orthoptères. Sur la rampe sud du Lötschberg, au climat sec, le soleil brille souvent et intensément, ce qui plaît aux guêpes. Les humains, eux, se protégeront du soleil ou partiront de bon matin, car le chemin est souvent exposé. Se lever tôt permet de mieux observer les insectes, plus calmes le matin. La randonnée commence en dessous de la gare, passe sous les voies ferrées un peu à l’ouest et monte tout de suite. A la première croix, au point 1149, des dalles rocheuses pas trop raides, un muret et des petites zones herbeuses permettent d’observer sans danger, en se concentrant avec calme et patience sur les endroits sableux et rocheux. En juin et en juillet, on peut voir des guêpes fouisseuses s’accoupler. Après quelques semaines, elles creusent des trous dans le sable et y cachent leurs proies, par exemple des araignées ou des mouches vivantes, sur lesquelles elles pondent leurs œufs. Les larves se nourrissent ensuite de leur hôte avant que celui-ci ne meure. Après l’observation, la montée est raide, mais on peut l’interrompre à Ladu le temps d’un pique-nique. La pente reste marquée, mais passe souvent par la forêt ombragée jusqu’au point culminant de la Spilbielalpji. A plusieurs endroits, on peut voir un vaste panorama sur la vallée du Rhône et les Alpes valaisannes. La descente passe par Tatz qui, comme Ladu, est un joli petit hameau avec une chapelle et une fontaine. Enfin, le chemin franchit le Lüegilchi-Graben où il faut être attentif aux endroits escarpés. Bientôt apparaît la voie ferrée, la gare est proche.
Les hôtes délicats des Gastlosen N° 2241
Abländschen, Jaungrund • BE

Les hôtes délicats des Gastlosen

Ce n’est pas un hasard si les Gastlosen sont parfois surnommées «les Dolomites du pays de Saanen». Les parois rocheuses quasi verticales de cette chaîne montagneuse s’élancent vers le ciel telles des dents surdimensionnées, allant jusqu’à 300 mètres de haut, à la frontière des cantons de Berne, de Fribourg et de Vaud. C’est un paysage enchanteur, dont les magnifiques alpages et les prairies de montagne résonnent d’un bourdonnement incessant par beau temps estival. Le circuit commence et se termine à l’arrêt de car postal «Abländschen, Jaungrund». Le chemin monte en continu à travers des pâturages jusqu’à la première étape, l’Obere Ruedersberg. Un parking avec une cabine de WC, volontiers utilisée par les grimpeuses et grimpeurs, se trouve juste après l’alpage. Puis le chemin longe brièvement un ruisseau de montagne, sur les rives duquel poussent la renouée bistorte et d’autres plantes aimant l’humidité. Le mieux est de choisir une journée ensoleillée et pas trop venteuse entre fin mai et fin août. Dans de telles conditions, des dizaines de papillons aux ailes délicates virevoltent d’une fleur à l’autre tout au long du chemin. Ce dernier devient ensuite plus caillouteux et une courte montée abrupte mène au pied de la Wandflue. Les personnes chanceuses pourront apercevoir ici un Apollon, facilement reconnaissable à ses ocelles rouges sur des ailes blanches. L’ascension se poursuit le long de la paroi, en passant par un alpage raide et un petit tronçon forestier. Le panorama, sur la vallée des Fenils en direction du sud et sur la vallée du Simmental en direction de l’est, est impressionnant. L’ascension est alors terminée et le chemin évolue à plat, parfois sur des débris calcaires, jusqu’au col Wolfs Ort. Celui-ci marque le passage au côté fribourgeois des Gastlosen. Cette randonnée reste du côté bernois et descend en zigzag en direction d’Oberi Bire, jusqu’à la colline Venners Chöpfli, puis revient vers Obere Ruedersberg par une route bitumée sur environ un kilomètre. Le trajet jusqu’au car postal est ici le même qu’au début de la randonnée.
À la découverte des coléoptères au-dessus de Welschenrohr N° 2240
Herbetswil, Wolfsschlucht — Welschenrohr, Zentrum • SO

À la découverte des coléoptères au-dessus de Welschenrohr

Sur les quelque 40'000 sortes d’insectes connues en Suisse, environ 6500 sont des coléoptères. Ces derniers sont très importants pour l’écosystème. En effet, la majorité d’entre eux sont des décomposeurs, c’est-à-dire qu’ils valorisent des déchets organiques – par exemple du bois mort – en les réinjectant sous forme d’humus dans le cycle naturel. Les autorités soleuroises mènent un projet de recherche sur ces insectes dans une forêt naturelle située au-dessus des gorges du Wolfsschlucht, dont près de 6 hectares ont été ravagés par un incendie en automne 2023. En ouvrant bien les yeux durant cette randonnée, on peut apercevoir non seulement des coléoptères en bordure du chemin, mais peut-être aussi les pièges placés par les scientifiques. L’itinéraire débute à l’arrêt «Herbetswil, Wolfsschlucht». Pas besoin de patienter pour savourer le plat de résistance de la randonnée: les luxuriantes gorges sont juste là, à la sortie du bus. Revers de la médaille, le chemin se met immédiatement à grimper. Parvenu au sommet des gorges, on bifurque à droite, où l’on continue légèrement à monter dans la forêt. A hauteur de Tufftbrunnen, il faut à nouveau prendre à droite en direction de Vorder Brandberg; le pan de forêt calciné et la zone de recherche se trouvent juste en dessous du point 975. On s’engage ensuite sur l’agréable crête menant à Vorder Brandberg avant de rejoindre, à travers prairies et forêts, Obere Tannmatt. Le point sommital de l’excursion, surmonté d’une croix, n’est plus très loin. Après avoir admiré la coquette chapelle nichée juste à la sortie de Mieschegg, marcheuses et marcheurs attaquent la descente, partiellement sous le couvert des arbres, partiellement à découvert, vers Hinter Brandberg. Cette buvette de montagne est l’endroit idéal pour faire une dernière pause avant de rejoindre, d’abord dans la forêt puis à travers champs, le village de Welschenrohr, d’où repart le bus.
Les criquets et sauterelles de Jeizinen N° 2239
Gampel, Dorf — Jeizinen • VS

Les criquets et sauterelles de Jeizinen

La montée entre Gampel et Jeinizen est le lieu idéal pour admirer les orthoptères, la famille des criquets, sauterelles et grillons. En été, sur les premières centaines de mètres déjà, ces petites bestioles sont nombreuses et bondissent dès que l’on pose un pied. En les observant de près, on peut voir qu’en sautant, certains orthoptères ouvrent leurs ailes rouges ou bleues. Il s’agit d’œdipodes turquoise ou rouges, de caloptènes italiens ou d’œdipodes aigues-marines, qui apprécient le versant sec, ensoleillé et plutôt aride de la vallée du Rhône. Leurs teintes gris-clair, gris, brun clair ou sable leur permettent de bien se camoufler. Mais si on les débusque, ils dévoilent lors de leur fuite des ailes de couleur qui déroutent leurs assaillants. Leur observation nécessite du temps et de la patience; cet itinéraire se parcourt par conséquent en plusieurs heures. Une protection solaire s’impose, car les insectes aiment un ciel sans nuages. Pour les voir plus aisément, mieux vaut partir tôt le matin, car ils sont encore assez inertes. De l’arrêt de bus «Gampel, Dorf», on suit le Rosenkranzweg, ou sentier du rosaire, et ses croix. Assez vite, le chemin commence à monter et s’élève en de nombreux virages. D’abord dans un paysage rocheux, puis un peu plus à l’ombre dans la forêt. A Jeizibärg, on peut faire une halte près d’un petit banc et d’une fontaine avant de traverser des prairies sèches extensives à Oberi Zälg. Ici aussi, les orthoptères et d’autres insectes sont légion. On rejoint enfin Jeizinen, où l’on peut se désaltérer avant d’emprunter un petit téléphérique qui redescend à Gampel.
Renaturation au Seebachtal N° 2237
Nussbaumen TG, Schulhaus — Kartause Ittingen • TG

Renaturation au Seebachtal

Non loin de la pointe ouest du lac de Constance se trouve la vallée thurgovienne du Seebachtal. Après la dernière période glaciaire, un lac de plusieurs kilomètres de long s’y est formé, derrière une moraine frontale. Un abaissement artificiel du niveau du lac a donné naissance aux trois lacs actuels, le Nussbommersee, le Hüttwiilersee et le Hasesee. Cet itinéraire à travers le Seebachtal mêle paysage rural, réserve naturelle et histoire, ce qui en fait une randonnée variée. Près de Nussbaumen (TG), les vignobles s’étendent sur les coteaux orientés vers le sud, où l’ensoleillement est optimal. Les amoureuses et amoureux de la nature et des oiseaux apprécieront tout particulièrement le chemin longeant les lacs Nussbommersee et Hüttwiilersee. Depuis 1995, près de 70 hectares ont été renaturés pour créer des zones humides, des étangs, des friches, des prairies sèches et des haies. Plus de 170 espèces d’oiseaux ont déjà été aperçues ici et plus de 50 élèvent leurs petits dans cet écosystème. Les apparitions de la pie-grièche écorcheur et du bruant des roseaux comptent parmi les plus précieuses. Une tour d’observation à la pointe ouest du Hüttwiilersee permet d’admirer les sternes pierregarins de début mai à début août. Celles-ci nichent sur des îlots artificiels recouverts de gravier et de sable. Ces oiseaux élégants, qui parcourent des milliers de kilomètres depuis l’Afrique pour venir ici chaque printemps, ont presque disparu de Suisse dans les années 1950. A la fin de la randonnée se trouve un lieu historique incontournable: la chartreuse d’Ittingen. Les seigneurs d’Ittingen, dont le château se situa à cet endroit du VIIIe au XIIe siècle, fondèrent un collège de chanoines en 1150, qui fut repris par les chartreux en 1461. Aujourd’hui, la chartreuse est un centre culturel et de séminaires. Restaurant et jardin représentent l’endroit idéal pour attendre le prochain car postal.
Les passereaux de la Sihl N° 2236
Sihlbrugg, Dorf — Langnau-Gattikon • ZH

Les passereaux de la Sihl

Il sait plonger avant de savoir voler, se nourrit de larves d’insectes, de petits crabes et parfois de poissons dans les rivières, niche dans des endroits sombres au-dessus des cours d’eau et se réfugie sous l’eau en cas de danger. Le cincle plongeur, profondément lié à l’eau, est le seul passereau de Suisse capable à la fois de voler et de plonger. La randonnée longeant la Sihl de Sihlbrugg à la gare de Langnau-Gattikon est idéale pour observer cet oiseau. Le chemin, bien aménagé, suit en grande partie la rivière, parfois directement sur la berge. Seul le départ depuis l’arrêt Sihlbrugg, Dorf n’est guère idyllique: routes, usines et trafic dominent. Il faut persévérer pendant 20 minutes avant que la forêt, les nombreuses prairies maigres en fleurs et la Sihl, au paysage fluvial sauvage et romantique, ne prennent le dessus. Certes, la route traversant la vallée de la Sihl et la ligne à haute tension sont toujours là, mais elles ne dérangent pas: la rivière est si bruyante, les choses à découvrir si nombreuses. Par exemple les multiples affluents qui se jettent allègrement dans la Sihl. Ou l’ail des ours, qui pousse en abondance dans la forêt clairsemée et dont les fleurs blanches ornent les pentes. Aux trois quarts de l’itinéraire, le chemin débouche sur un petit camping, où il est possible de prendre une collation. Non loin de là, le centre d’information du Wildnispark Zürich, un parc naturel périurbain d’importance nationale, permet d’en apprendre plus sur la nature autour de la Sihl. Les énormes forêts de feuillus du Sihlwald n’étant plus exploitées depuis des années, un paysage forestier unique y a vu le jour. Les panneaux d’information et points d’observation consacrés au cincle plongeur ne manquent pas non plus. Pour les personnes n’ayant pas encore aperçu cet oiseau agile, c’est le dernier moment. Jusqu’à la gare de Langnau-Gattikon, la rivière n’est plus visible que de loin. A la place, au printemps, les aubépines en fleurs réjouissent les cœurs.
Monte Generoso printanier N° 2235
Bellavista — Bruzella • TI

Monte Generoso printanier

Avant que les arbres ne bourgeonnent au Monte Generoso, les bois se livrent déjà à un jeu de couleurs aux tons gris-brun: des centaines de troncs s’étendent à l’horizon et, au-dessus, les cimes des arbres s’élèvent comme des flammes vers le ciel, ornées d’un labyrinthe de petites branches. Malgré cela, les rayons du soleil atteignent les feuilles mortes au sol, faisant resplendir leur ton brun chaud dans une douce atmosphère. La randonnée débute à la station intermédiaire du train à crémaillère du Monte Generoso. Après un café au Buffet Bellavista, on emprunte un chemin forestier qui descend jusqu’à une clairière: les personnes souhaitant arriver la veille peuvent loger ici, dans la «tiny house» Momò Bellavista, avec vue sur le ciel étoilé. De là, le chemin continue à gauche jusqu’à l’alpage Cascina d’Armirone. Autrefois s’y trouvait une exploitation d’alpage avec restaurant. Il ne reste à présent plus que l’Oratorio di Santa Maria Vergine Assunta et sa façade décorée de losanges colorés. L’itinéraire suit un chemin forestier puis une petite route, traversant l’Alpe di Castello avant d’atteindre Muggiasca, où un sentier forestier descend dans la Valle dei Pascoli. Celui-ci traverse les bois, passant devant des maisons en ruines, puis arrive à une nevèra, une construction en pierre enfouie aux deux tiers dans le sol que les paysans remplissaient de neige au printemps afin de pouvoir conserver au frais lait et fromage l’été. A l’Alpe di Germania, le chemin descend à nouveau abruptement jusqu’à Turro. Le printemps y est plus avancé; le paysage se verdit. On aperçoit bientôt Cabbio, situé de l’autre côté de la vallée, avant d’arriver au joli petit village de Casima. L’itinéraire descend alors dans la vallée et traverse une petite rivière, la Breggia, puis remonte en direction de Bruzella. Les personnes qui le souhaitent peuvent faire un petit détour jusqu’au Mulino di Bruzella sur un ancien sentier muletier. Ce vieux moulin, toujours en activité, est ouvert d’avril à octobre.
L’histoire de la Valle Mesolcina N° 2234
Roveredo GR, Centro — Grono, Paese • GR

L’histoire de la Valle Mesolcina

De l’arrêt de car postal Roveredo, Centro, avancer dans le sens de la circulation et tourner à droite après le passage souterrain pour arriver au cœur de la percée verte. A droite de l’hôtel Stazione, la petite rue Scalinàda di Scòl gravit la pente, passe à côté de l’école et mène au quartier San Fedee. L’hôtel Santana y a choisi un très bel emplacement. Juste en face se trouve une superbe châtaigneraie équipée de bancs et d’un chemin pour flâner, ainsi que le Grotto Zendralli. Un peu plus haut, à gauche, la Gardelina monte en quelques pas à peine à l’église de pèlerinage Sant’Anna, avec ses deux ponts en pierre et son ancienne maison de pèlerinage. Un lieu photogénique à l’entrée de la gorge du Val Traversagna. Rester à droite à la prochaine bifurcation du chemin après l’église et suivre les panneaux indicateurs en direction de Torre Boggiano. Le chemin passe à travers une châtaigneraie avant de grimper abruptement dans la forêt. Les habitants des rustici supérieurs ont bitumé le chemin. Prendre le sentier à gauche au panneau «Torre di Bogian», qui mène à la grande clairière et à la tour en ruine. Le panorama sur tout la Valle Mesolcina et la Riviera tessinoise y est splendide. Il faut ensuite revenir un peu en arrière, à la dernière bifurcation, pour prendre le chemin panoramique vers la vallée, puis rejoindre à nouveau l’itinéraire principal. Au parking au-dessus de l’église de pèlerinage, le chemin de randonnée part à droite, puis passe à côté du Grotto Gardelina pour atteindre Provée die Moesa. L’itinéraire suit alors toujours la rivière, en direction du nord-est. Il passe sous l’autoroute, mais cela perturbe à peine le charmant paysage fluvial. Le sentier grimpe ensuite brièvement la pente jusqu’à quelques cabanes cachées, puis redescend vers la rivière. Au distributeur de courant, il suffit de suivre une petite voie cyclable à travers les vastes prairies, jusqu’au pont sur la Moesa et au village de Grono.
Randonnée ludique à Saint-Gall N° 2233
Notkersegg — St. Gallen, Bahnhof • SG

Randonnée ludique à Saint-Gall

Cette courte excursion en famille permet de découvrir la ville de Saint-Gall pas à pas et mène progressivement de la nature apaisante à la ville animée. Elle débute par un bref trajet avec les Chemins de fer d’Appenzell jusqu’à Notkersegg, où il est possible de visiter l’église du couvent du même nom. Surplombant la ville, le chemin mène alors rapidement aux Drei Weieren («trois étangs»). Deux de ces étangs sont des lieux de baignade très fréquentés lors des beaux week-ends d’été. Au printemps, toutefois, l’affluence est moindre. Entre les étangs Buebenweier et Mannenweier, le sentier bifurque, passe devant la buvette Milchhüsli, qui propose de petits en-cas, puis monte abruptement au Freudenberg. L’ascension en vaut la peine: Saint-Gall et le lac de Constance s’étendent au nord et le Säntis se dresse au sud. De plus, il y a plusieurs aires de grillades. Dans la descente en direction du quartier St. Georgen, l’itinéraire rejoint la zone ludique saint-galloise nommée «Berneggwald». Les enfants curieux y trouveront de nombreuses idées de jeux inscrites sur des panneaux, qu’il faut parfois un peu chercher; mais la plupart se trouvent sur des places de jeux ou des terrains de sport. Les endroits exacts peuvent être consultés sur spielweg.ch. Après une bonne séance de jeu, il est temps de descendre dans les gorges de Mülenen, à pied ou avec le funiculaire de Mühlegg. Les eaux mugissantes du Steinach se jettent dans les profondeurs. Difficile de croire qu’à peine quelques mètres plus bas se trouve la vieille ville. Celle-ci débute à l’ancienne abbaye bénédictine et sa bibliothèque. Ici aussi, les familles peuvent chercher les postes du chemin ludique avant de se diriger vers la gare. Cette randonnée est praticable toute l’année. Les gorges de Mülenen sont toutefois fermées en hiver; il est donc recommandé de prendre le funiculaire ou un autre chemin pour piétons.
Le Rotsee et la Reuss N° 2232
Luzern, Maihof — Luzern • LU

Le Rotsee et la Reuss

Le nom de Lucerne fait peut-être d’abord penser au Musée des Transports, connu dans toute la Suisse, à la promenade mondaine du lac des Quatre-Cantons ou à la jolie vieille ville. Cette randonnée urbaine ne passe par aucun de ces endroits. A la place, elle fait découvrir un précieux lieu de nidification pour les oiseaux locaux, traverser une zone renaturée dans le cadre du label Villeverte Suisse, ressentir le calme du cinquième plus grand cimetière du pays et profiter du panorama au Gütsch. La randonnée urbaine débute à l’arrêt de bus Luzern, Maihof. Quelques pas suffisent pour atteindre la rive du Rotsee. Ce lac long de 2,5 kilomètres se prête bien aux régates, c’est pourquoi il accueille chaque année la Coupe du monde d’aviron. Le chemin longe la berge, qui est une réserve naturelle, en direction de l’ouest. Les personnes qui souhaitent s’y attarder peuvent s’asseoir sur l’un des nombreux bancs. Le tracé intelligent du chemin de randonnée permet d’éviter la Sedelstrasse, très fréquentée, pour arriver rapidement le long du canal Reuss-Rotsee, en plein milieu d’une zone périphérique renaturée. L’itinéraire passe devant des jardins familiaux et un élevage de poissons avant d’arriver au cimetière Friedental, qui donne d’un côté sur le Rotsee et de l’autre sur le Pilate. Depuis le parc aux cerfs, la randonnée urbaine descend jusqu’à la Reuss. Sur les mètres qui suivent, l’urbanisation se fait fortement ressentir. Les personnes souhaitant y échapper à nouveau peuvent faire un détour par le Gütsch en prenant le Gütschweg ou le petit funiculaire. Au Château Gütsch, les visiteuses et visiteurs sont récompensés par une superbe vue sur la ville et le lac, avec en toile de fond la reine des montagnes, le Rigi. L’itinéraire traverse la forêt de Gütschwald, dernier coin de nature urbaine tranquille, puis traverse le Bruchquartier. Après avoir passé devant l’église des Jésuites, le théâtre municipal et le pont de la Chapelle, on rejoint la gare.
Randonnée au bord du lac Léman N° 2231
Morges — Lausanne, Siège du CIO • VD

Randonnée au bord du lac Léman

La randonnée commence sur les quais de Morges et se termine sur ceux de Lausanne. Entre les deux, on passe près de nombreuses jolies grèves qui invitent à la détente au printemps et à la baignade en été. On voit ainsi des plages de coquillages et de sable en suivant des sentiers aménagés de manière naturelle directement sur les rives. La vue sur le lac Léman et ses nuances de bleus, elle, est grandiose. Morges possède une jolie vieille ville et un château médiéval du XIIIe siècle qui abrite aujourd’hui cinq musées: le Musée militaire vaudois, le Musée suisse de la figurine historique, le Musée de l’artillerie, le Musée de la gendarmerie vaudoise et le Musée Paderewski. De plus, Morges accueille chaque année, en avril et en mai, la célèbre Fête de la tulipe, lors de laquelle plus de 140 000 tulipes de 350 variétés différentes fleurissent dans le parc de l’Indépendance, derrière le château. De la gare de Morges, on rejoint rapidement le chemin pédestre et donc les rives du Léman. Par beau temps, on a en face de soi le sommet enneigé du Mont Blanc, le plus haut des Alpes. La promenade arborisée au bord de l’eau mène au parc de Vertou sur un revêtement en dur. D’ici, un sentier non goudronné se faufile à travers des tunnels feuillus ombragés et verdoyants et passe près de jolis lieux de baignade. A certains endroits, on ne voit que des coquillages sur la rive. Ce qui peut paraître magnifique ne l’est pas vraiment. Depuis quelques années, en effet, la moule quagga, une espèce invasive, se répand dans le lac Léman et menace la faune et la flore indigènes. Des villas cossues se cachent plus ou moins bien derrière des buissons et des clôtures jusqu’à l’église de Saint-Sulpice. Ici, la part de revêtement dur augmente à nouveau. Le tronçon de chemin juste avant Les Pierrettes ainsi que la traversée de la Chamberonne sont particulièrement beaux. La randonnée riveraine se termine à la plage de sable de Vidy.
De la carrière de molasse au Palais fédéral N° 2230
Ostermundigen, Rüti — Bern, Kleine Schanze • BE

De la carrière de molasse au Palais fédéral

Berne n’est certes pas construite sur du sable, mais avec du sable, en grande partie du moins. Presque toute la vieille ville et les monuments comme la collégiale, la tour de l’Horloge ou le Palais fédéral ont été édifiés en molasse. Cette pierre gris-vert typique de Berne est largement extraite de carrières à Ostermundigen, à Krauchthal et au Gurten. Une randonnée entre Ostermundigen et la Kleine Schanze permet de découvrir non seulement les carrières de l’agglomération, mais aussi les plus beaux lieux de la capitale. On part du terminus de la ligne de bus 10, à Ostermundigen, Rüti. Les carrières sont déjà mentionnées sur les indicateurs de direction. On quitte les quartiers d’habitation pour se promener dans la forêt de l’Ostermundigeberg. Soudain, une énorme grue blanche apparaît derrière les arbres, signe évident de la proximité des carrières. Depuis la ligne de rupture, on a une bonne vue d’ensemble du site. A droite du chemin de randonnée, une petite route bifurque et mène à la carrière. Ce petit détour permet parfois d’observer les travaux d’extraction. En outre, le site est équipé de beaux foyers à grillades. Les panneaux jaunes indiquent maintenant la direction de Berne, Bärengraben. L’itinéraire passe d’abord par le quartier Hubel d’Ostermundigen, puis devant le cimetière de Schosshalden jusqu’au Zentrum Paul Klee. Il continue vers l’Egelsee, un petit lac et un site charmant au cœur de la ville, très apprécié des familles. On trouve au bout du lac un café-bar branché. Le chemin descend par un vieux quartier de villas jusqu’au Parc aux ours et traverse l’Aar pour entrer dans la vieille ville. Là, on peut se laisser porter jusqu’à la gare ou alors terminer la randonnée urbaine en allant voir l’un après l’autre les monuments (en molasse) que sont la collégiale, la tour de l’Horloge et le Palais fédéral. Il ne reste ensuite plus qu’à s’installer au café de la Kleine Schanze.
Quand le sol tremble sous les pieds à Fribourg N° 2198
Fribourg/Freiburg Poya — Düdingen, Staumauer/Camping • FR

Quand le sol tremble sous les pieds à Fribourg

Cette randonnée se vit avec tous les sens, c’est incontestable: les personnes qui empruntent le viaduc ferroviaire de Grandfey pendant le passage d’un train sentent le sol vibrer sous leurs pieds alors qu’un grondement puissant résonne au-dessus de leur tête. Le chemin de randonnée passe en effet par une galerie d’arcades directement sous les deux voies ferrées. Le pont a été construit au XIXe siècle, suite à la décision de la Confédération de faire passer l’axe ferroviaire entre Genève et le lac de Constance par Fribourg. Il fallait pour cela traverser la vallée de la Sarine, profonde de 80 mètres. En raison de l’électrification du réseau ferroviaire suisse, le viaduc a été renforcé par des arcs en béton dans les années 1920. L’utilisation de la structure métallique du premier pont pour la construction du second relevait à l’époque de la prouesse technique. Une fois arrivé au bout du viaduc, l’itinéraire prend à gauche en direction de Schiffenen. Le chemin suit dès lors les rives du lac du même nom. Un regard en arrière permet d’admirer une dernière fois l’élégant viaduc de loin avant de poursuivre le long d’abruptes parois de molasse, de l’autre côté du lac, en direction de l’ermitage de la Madeleine. Entre 1680 et 1708, deux ermites y ont creusé de grandes grottes dans le grès, qui peuvent être visitées l’été. Le chemin entre ensuite dans la vallée Stilles Tal, près de Guin, un lieu idyllique pour faire une pause. Des coins grillades et un double toboggan original se trouvent sur l’itinéraire qui mène à la baie du lac. La salle de concert Bad Bonn se trouve un peu plus loin. Son nom rappelle l’hôtel de cure qui existait là avant d’être immergé suite à la construction du barrage de Schiffenen dans les années 1960. A Allenlüften, le magasin de ferme est parfait pour s’offrir une glace avant de continuer jusqu’à Schiffenen et à son camping.
Randonnée d'automne au Lichtenstein avec vue sur la vallée du Rhin N° 2188
Fläsch — Balzers, St. Katrinabrunna • GR

Randonnée d'automne au Lichtenstein avec vue sur la vallée du Rhin

Non, la forêt de cette randonnée n’est pas en feu, sauf en automne bien sûr, lorsque les cimes des arbres brillent dans de belles nuances d’orange et de jaune. Mais le qualificatif «flamboyant» lui va comme un gant. En 1985, un incendie de forêt – le plus grand de l’histoire du Liechtenstein – s’est en effet déclaré sur la butte entre St. Luzisteig et Balzers. Il a été déclenché par l’armée suisse, qui effectuait un exercice de tir sur la place d’armes de St. Luzisteig alors que le foehn soufflait fort, entraînant des étincelles. Le feu du Guschawald n’a pu être éteint que la nuit suivante. Il s’est propagé jusqu’à 30 mètres de Balzers. Cette randonnée de montagne traverse l’ancienne zone incendiée. Comme le vent souffle parfois assez fort, il faut prévoir de bons vêtements. De Fläsch, on monte dans la forêt de Steigwald par une pente douce jusqu’à St. Luzisteig. Les amateurs d’histoire y visiteront le musée militaire avant de gravir une petite route de gravier assez raide et sinueuse. On peut faire une pause près de la tour de Guscha, sans pouvoir y monter. Après 400 mètres de dénivelé, on atteint l’ancienne colonie Walser de Guscha. En été, la petite auberge est ouverte le week-end; sinon, une jolie buvette accueille les gens de passage. Techniquement, la descente est plus intéressante et exigeante et se déroule sur un étroit sentier de montagne. Lors du premier quart d’heure, il faut traverser une pente raide, en se tenant à des cordes sur un tronçon bref mais très pentu. Le Guschatobel est imposant, tout comme la forêt, jeune et pourtant sauvage. A 753 mètres d’altitude, on entre au Liechtenstein, sans que cela ne soit visible. La randonnée se termine enfin à St. Katharinen-brunnen avec sa réserve naturelle et une source de bordure naturelle. Balzers n’est plus très loin.
Randonnée idyllique à travers le Churz- et le Langloch jusqu'à Schaffhouse N° 2192
Thayngen — Schaffhausen, Schweizersbild • SH

Randonnée idyllique à travers le Churz- et le Langloch jusqu'à Schaffhouse

Thayngen, c’est presque l’Allemagne: peu importe la direction, la frontière est proche. Le logo de la Deutsche Bahn trône à la gare et le plus gros employeur de la région est Knorr, la marque traditionnelle d’origine allemande. Mais contrairement aux produits Knorr, souvent considérés à tort comme un bien culturel helvétique, Thayngen est bel et bien suisse, même si la commune schaffhousoise se trouve à l’extrémité du pays. Et les indicateurs de direction jaunes le prouvent. L’un pointe vers Schaffhouse depuis la gare. Le chemin traverse d’abord le village, puis longe la Biber. Un sentier didactique lèche les berges, consacré bien entendu au castor (Biber en allemand), qui a repris ses quartiers sur le cours d’eau renaturé. A Hüttenleben, le chemin s’éloigne de l’eau et grimpe la colline du Lohningerbuck directement jusqu’au fossé du Churzloch. Comme le Langloch qui vient ensuite, il s’agit d’une «vallée sèche», profondément creusée dans la roche calcaire. Elle a été formée par les eaux de fonte des glaciers de l’ère glaciaire. Bien qu’elles se soient depuis en partie remplies à nouveau de sable et de gravier, les deux petites vallées sont aussi idylliques qu’étonnantes pour les randonneuses et randonneurs. Après le Langloch, l’itinéraire dépasse plusieurs mares et marais dans le Schlossholz, avant que le chemin ne sorte de la forêt en dessous du château d’Herblingen. Cet édifice du Moyen Age, qui est une propriété privée, n’est pas ouvert au public. Les statues de pierre accompagnent toutefois le chemin de randonnée pédestre pendant un moment en direction de Schaffhouse. Sur les deux derniers kilomètres, un autre site de reproduction pour les amphibiens d’importance nationale est à découvrir au niveau de Moos-Buck ainsi qu’une grotte préhistorique à Dachsebüel. Cette dernière était utilisée comme site funéraire il y a 6000 ans. De la grotte, l’arrêt de bus Schaffhausen, Schweizersbild n’est plus qu’à un saut de puce.
Randonnée du Wildspitz au Zugerberg N° 2191
Sattel — Zugerberg • ZG

Randonnée du Wildspitz au Zugerberg

Le Wildspitz (littéralement, la «pointe sauvage») n’est ni particulièrement sauvage, ni particulièrement pointu, mais cette montagne de 1580 mètres d’altitude à la frontière entre les cantons de Schwyz et Zoug est une destination intéressante. La vue sur les Alpes et les lacs de Suisse centrale est époustouflante. Et un restaurant sympathique y est installé. Il se mérite toutefois avec une belle montée de quelque 800 mètres de dénivelé depuis la gare de Sattel-Aegeri. La randonnée démarre en traversant le village, puis grimpe par les prairies abruptes et les forêts du flanc sud-est du Rossberg. La chaîne de montagnes, dont le Wildspitz est le point culminant, accompagne la première partie de la randonnée. Halsegg est équipé d’une table d’orientation impressionnante, mais aussi d’une auberge de montagne, du Musée Dufour et d’un vaste bunker. La randonnée continue plus ou moins sur l’arête, passant par le Wildspitz pour aller jusqu’au Gnipen. C’est de là que partit l’éboulement tragique de Goldau en 1806. Le chemin prend alors une autre direction, vers le nord-ouest, en direction du Zugerberg. La descente depuis le Gnipen est ardue et présente plusieurs passages sécurisés par des cordes et des marches en métal. Ensuite, le terrain redevient plus agréable. L’itinéraire passe par des forêts mixtes, des tourbières ainsi que la chapelle Buschenchäppeli. La vue est dominée par le Rigi, le Pilate et le lac de Zoug. Plus on se rapproche du Zugerberg, plus la forêt est «meublée» avec des sentiers de découverte, des places de jeux et des coins repos. Au Zugerberg, difficile de rater les bâtiments de l’Institut Montana, un internat notamment fréquenté par le fondateur de Swatch, Nicolas Hayek. La station du funiculaire Zugerbergbahn se trouve un peu en dessous de l’école.
Randonnée raide au col du Bogartenlücke N° 2190
Wasserauen — Brülisau • AI

Randonnée raide au col du Bogartenlücke

L’Alpstein, dans le pays d’Appenzell, est l’une des régions les plus fréquentées de Suisse. Le Säntis et son sommet à 2502 mètres d’altitude attirent depuis longtemps les cortèges de randonneuses et randonneurs. La première auberge a ouvert au sommet en 1846; 40 ans plus tard, des plans pour un train sur le Säntis étaient élaborés. Il aurait conduit d’Appenzell au sommet, en passant par Wasserauen, la vallée de Seealp et Meglisalp. Faute de financement, il n’a jamais vu le jour. Les personnes appréciant le calme choisiront plutôt un itinéraire à l’écart des quelque 20 auberges de montagne pour leur randonnée. Le circuit par le col du Bogartenlücke en est un. Et il se mérite autant qu’il vaut le détour. Le chemin est incroyablement raide et éreintant sur de vastes tronçons, mais jamais exposé. La récompense réside dans l’abondante nature primitive et les vues grandioses. Le fossé sauvage et romantique de Hüttentobel, avec ses gorges et ses cascades, marque le début. Une fois à Klein Hütten, les muscles sont chauds et la montée est désormais ininterrompue. Le Bogartenlücke forme un passage étroit entre l’alpe Siegl et le sommet Marwees. Il se caractérise par sa grande falaise, évoquant l’un des menhirs portés par Obélix. Côté vallée, le regard plane sur le pays d’Appenzell jusqu’au lac de Constance et à l’Allgäu. Dans l’autre direction, c’est le Säntis qui attire l’oeil. Le col étroit est l’endroit parfait pour la pause de midi. Quant à la descente vers Rheintaler Sämtis, elle semble presque se faire en volant entre les imposantes parois. En bas, le ruisseau Sämtiserbach inaugure la partie tranquille de la randonnée. L’auberge Plattenbödeli est le lieu idéal pour se restaurer encore une fois, car la fin de l’itinéraire, avec le vallon abrupt de Brüeltobel et la petite route bitumée jusqu’à Brülisau, demandera des forces.
Randonnée dans l’Eiserne Hand, près de Bâle N° 2189
Riehen — Wyhlen, Schulzentrum • BS

Randonnée dans l’Eiserne Hand, près de Bâle

La randonnée dans l’Eiserne Hand, près de Bâle, plonge dans un chapitre sombre de la Seconde Guerre mondiale. La bande de territoire suisse s’étendant vers l’Allemagne telle une main n’était alors pas clôturée et offrait ainsi une chance à de nombreux réfugiés d’échapper aux persécutions nazies. Cette randonnée à la frontière va de la gare de Riehen à Lörrach, en suivant la voie ferrée. A l’époque, les réfugiés sautaient ici des fenêtres du train. Si les douaniers les attrapaient, ils étaient renvoyés à leur funeste destin. Aujourd’hui, le lieu commémoratif dans l’ancienne maison des gardiens de ligne de l’Inzlingerstrasse rappelle leur histoire. L’itinéraire monte aux jardins familiaux du Lerchengsang par le Steingrubenweg et le Bischoffweg. La vue s’ouvre sur la vallée du Wiesental, jusqu’au château de Rothelin après Lörrach et au paysage vallonné de la Forêt-Noire. De retour sur le chemin de randonnée pédestre balisé, il faut prendre le raccourci à la première bifurcation, tout droit par un chemin agricole vers la ferme Maienbühlhof, qui accueillit naguère de nombreux réfugiés. Le chemin continue derrière la ferme. A l’orée de la forêt, à la borne no 74, l’itinéraire emprunte le sentier non balisé à droite, qui suit les bornes frontières. A la borne no 64, on quitte le sommet de l’Eiserne Hand à droite, et donc la Suisse. Le chemin forestier mène à Inzlingen. L’itinéraire traverse le village par la Sonnhalde et arrive au château d’eau. De là, il grimpe par le Planetenweg en suivant les losanges jaunes, repasse la frontière et offre une belle vue au niveau du restaurant Waldrain avant d’arriver à l’église St. Chrischona. De retour en Suisse, la randonnée se poursuit à droite dans le fossé sauvage du Wyhlengraben. Les losanges guident jusqu’aux ravissantes cascades Ruschbachfälle. La randonnée traverse enfin la vallée Ruschbachtal en direction de Wyhlen, d’où le bus ramène à Bâle.
Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises N° 2187
Spruga — Comologno, Paese • TI

Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises

A l’automne, les forêts de la Valle Onsernone ressemblent à une mer ondoyante de couleurs éclatantes, dont les hameaux accrochés à la pente émergent telles des îles. Spruga, le village le plus reculé de la vallée, est un point de départ idéal pour plonger dans la nature sauvage. Une route forestière bitumée, mais interdite au trafic motorisé, mène en descente sur le versant gauche de la vallée, en direction de la frontière italienne. La marche de 40 minutes à pied peut être vue comme une méditation introductive. Première destination: les Bagni di Craveggia, des bains thermaux historiques en plein air, dans la zone frontalière inhabitée entre la Suisse et l’Italie. L’installation en partie délabrée a été reconstruite et permet de s’accorder un bain dans une eau à près de 30 degrés. La station thermale est en accès libre et gratuite. Hormis les bassins, une petite chapelle et une aire de pique-nique, il n’y a ici aucune infrastructure. Les montagnes sauvages et escarpées dans le fond de la vallée, côté italien, valent elles aussi le détour. Le tracé exact de la frontière ne peut qu’être deviné et on la traverse sans le réaliser. Sur le chemin, une caserne abandonnée des carabinieri indique que la région n’a pas toujours été aussi paisible. Il va quasi sans dire que des chemins de contrebande passaient autrefois par ici. Le retour le long de la rive droite de l’Isorno regroupe tous les ingrédients d’une randonnée tessinoise: il est étroit, raide, solitaire, mais pas dangereux. L’important est de garder la météo à l’œil. La pluie peut rendre les petits affluents infranchissables. Une fois revenu sur la rive gauche de l’Isorno, le chemin de montagne passe à côté des ruines d’anciens hameaux, grimpant d’abord en douceur, puis abruptement en direction de Comologno. C’est là que s’achève la randonnée, avec une vue grandiose sur toute la vallée.