Randonner en été

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Excursion printanière dans le Bois de Finges N° 1669
Sierre, Parc de Finges — Susten / Leuk Bahnhof • VS

Excursion printanière dans le Bois de Finges

Le Bois de Finges doit sa notoriété au fait qu’il se situe à la frontière des langues en Valais. Mais c’est aussi une réserve naturelle exceptionnellement belle et variée, d’une superficie de dix kilomètres carrés. Il s’agit de la plus grande pinède d’Europe centrale et de l’un des derniers paysages fluviaux sauvages de Suisse. La première partie de la randonnée parcourt un labyrinthe enchanteur composé d’élévations boisées et de petits étangs entourés de roseaux. Au printemps, on entend déjà de loin d’innombrables batraciens. Il faut ensuite franchir un vaste plateau, d’abord en légère surélévation sur un barrage puis, à partir du domaine agricole Pfyngut, par une petite route. De grands pâturages, d’où l’on voit bien les sommets environnants, remplacent ici la pinède. Bientôt, la forêt de pins devient plus dense. La paroi nord de l’Illhorn apparaît régulièrement entre les cimes des arbres. La pente abrupte est drainée par l’Illbach, l’un des torrents les plus actifs de Suisse. Plusieurs fois par an, on assiste ici à d’importantes coulées torrentielles. Le fossé se franchit par un pont suspendu. La descente en direction de Loèche/La Souste traverse à nouveau une belle pinède.
Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio N° 1670
Isone, Paese — Tesserete, Stazione • TI

Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio

Quinze kilomètres de long et 2,4 milliards de francs. Le tunnel de base du Ceneri, prévu pour des trains roulant à 250 kilomètres à l’heure, complète le réseau ferroviaire du Saint-Gothard et rapprochera encore le Tessin dès septembre 2020. Au-dessus du tunnel, plus question de grande vitesse. Le calme et une nature préservée dominent entre Isone et Tesserete, dans la vallée du Vedeggio. Vastes hêtraies, cascades, alpages isolés et discrets sentiers font le bonheur des marcheurs. Difficile de croire que, sous leurs pieds, les trains filent à toute vitesse. Le parcours débute à Isone, joli village de 380 âmes où se forme l’élite de l’armée. Sur la route de Gola di Lago, l’Alpe Muricce et l’Alpe di Zalto invitent à une pause: la vue, du Pizzo di Claro au Monte Tamaro, en passant par Camoghè, est superbe. Après Gola di Lago apparaît le Monte Bar. Le bois de ses forêts, défrichées au XIXe siècle, alimentait les fours métallurgiques. Sur le versant où passent les marcheurs, la forêt croît toujours et de nombreux bouleaux se balancent au vent. Derniers hauts lieux de l’itinéraire: le village de rustici de Condra et le Convento Santa Maria, premier monastère capucin de Suisse.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
St. Chrischona, la colline des Bâlois N° 1666
Riehen, Dorf — Riehen, Friedhof am Hörnli • BS

St. Chrischona, la colline des Bâlois

Le canton de Bâle-Ville se compose de la commune municipale de Bâle et des deux communes rurales de Bettingen et Riehen. C’est là que débute la randonnée, non loin de la Fondation Beyeler, où l’on peut admirer les chefs-d'œuvre de l’art classique moderne et contemporain. En passant près de villas cossues, aux étangs remplis de grenouilles, les marcheurs rejoignent le Wenkenpark, un domaine comportant des bâtiments baroques et des jardins. A l’est, le Cafe-Bistro de la Reithalle attire les visiteurs; à l’ouest, Bâle s’offre pour la première fois au regard. Campée sur la hauteur qui porte son nom, l’église de Sainte-Chrischona est un ancien lieu de pèlerinage d’où l’on a une vue étendue sur Bâle. Le chemin longe la frontière jusqu’au Hornfelsen, situé sur sol allemand. D’ici, la vue sur Bâle, le port sur le Rhin et la centrale électrique de Birsfelden est imprenable. Une descente raide mais courte mène au cimetière am Hörnli, que l’on peut visiter avant le retour en bus. Il présente des expositions de sculptures et vise à briser le tabou du beau parc qui ne serait qu’un lieu pour les morts et les survivants, alors qu’il devrait aussi être un espace culturel public.
Sur le Schnebelhorn N° 1716
Libingen — Wald ZH • ZH

Sur le Schnebelhorn

Plusieurs chemins mènent au Schnebelhorn. Culminant à 1291 mètres, la plus haute montagne du canton est un lieu d’excursion prisé: la vue sur le lac de Zurich, la vallée de la Töss et les Alpes est fantastique. Mais ce sont les Saint-Gallois qui jouissent d’une des plus belles montées: au départ de Libingen, dans le Toggenbourg, on gravit le sommet par la longue crête du Laubberg, en fleurs au printemps. Arrivé au Schnebelhorn, surprise: des flancs escarpés, des forêts et des ravins sont visibles de toutes parts. Est-ce vraiment le canton de Zurich? A la source de la Töss, ce dernier dévoile son côté sauvage. Il y a plus d’un siècle, le canton a acheté la totalité des fermes et du territoire pour y aménager 800 hectares de forêt. But: protéger la vallée des inondations. Les paysans, qui vivaient dans des conditions misérables, sont devenus gardes forestiers. En outre, une réserve naturelle a été créée pour garantir la survie des chamois, des grands tétras ainsi que de nombreuses fleurs et plantes rares. Pas étonnant que le lynx s’y complaise depuis bientôt 20 ans. La prochaine étape de la randonnée est la colline de Dägelschberg. La montée raide dans la forêt menant à Tössscheidi emprunte l’unique chemin de montagne blanc-rouge-blanc du canton. Certains passages sont sécurisés par des chaînes. L’expérience est encore plus impressionnante dans la montée vers Bruderegg, avec une vue plongeante sur les gorges de la Vordertöss. Le dernier point fort de la randonnée se présente une fois arrivé à Wolfsgrueb par Vorderhessen: la descente vers Wald par les gorges de Sagenraintobel, traversées par d’innombrables ponts.
Dans la vallée inférieure de la Töss N° 1718
Kollbrunn — Rämismühle-Zell • ZH

Dans la vallée inférieure de la Töss

Kollbrunn, dans l’arrière-pays de Winterthour, n’est pas forcément un endroit où l’on a envie de s’attarder. Et pourtant, avant de quitter le village en direction du Bäntal, pourquoi ne pas faire un détour par la Töss? En amont, une ancienne passerelle d’une zone alluviale s’ouvre lors de crues, ce qui lui évite d’être emportée par les eaux. Passer sur les deux planches installées de manière décalée dans l’eau représente un défi plutôt facile, qui est d’ailleurs le seul de cette courte randonnée entre Kollbrunn et Zell, consacrée à Paul Burkhard, le compositeur d’œuvres très connues des Alémaniques, comme le «Kleine Niederdorfoper» ou le «Schwarzer Hecht». Depuis la passerelle, suivre la rivière Töss vers l’amont, traverser la route principale et la voie ferrée pour rejoindre le chemin de randonnée du Bäntal en direction du cimetière. Il mène d’abord le long d’un sentier bordé de prairies puis disparaît dans la forêt printanière aux feuilles vert tendre. Le long du cours d’eau – par temps sec, le Bäntalbach est un tout petit ruisseau – le chemin monte dans la gorge jusqu’à la bifurcation vers Tüfels Chilen, dont le nom évoque une ancienne carrière de tuf. L’eau ruisselle sur le tuf couvert de mousse, faisant briller la couleur jaunâtre de la pierre et le vert des mousses. Une fois la gorge franchie apparaissent une plaine et les deux hameaux d’Oberlangenhard et d’Unterlangenhard. En suivant la lisière de la forêt sur la gauche, on parvient à un croisement en T, où le chemin bifurque sur la droite vers Oberlangenhard. Paul Burkhard y vécut de 1959 à sa mort, en 1977. D’ici, le sentier thématique créé en son honneur descend vers Zell, sur une pente raide. Ce bref passage est un peu difficile, mais bien sécurisé. En traversant le joli petit village de Zell, on rejoint la gare de Rämismühle-Zell.
La magie des Höllgrotten N° 1719
Neuägeri, Schmittli — Baar • ZG

La magie des Höllgrotten

Le grondement de la Lorze remplace rapidement celui de la semi-autoroute. Un large chemin bordé de petites cascades créées par les seuils de la rivière traverse le défilé boisé du Lorzentobel. Les panneaux du sentier «Industriepfad Lorze» expliquent l’importance de cette rivière pour la région. La liaison entre les communes de montagne et celles de la vallée avait autrefois gagné en importance avec l’industrialisation. Au milieu de l’itinéraire, trois ponts témoins de ce progrès semblent s’empiler. Leur construction remonte à différentes époques: un pont en bois de 1759, un viaduc voûté en pierres de 1910 et le nouvel édifice en béton datant de 1985. Les Höllgrotten ne sont plus très loin. Leur nom n’a aucun rapport avec les enfers. Il vient de «Hell», qui désignait la clairière toute proche. Mais les grottes ont été associées à des forces souterraines obscures dès leur découverte en 1863. Les Höllgrotten sont uniques au monde. Elles ont été façonnées en seulement 3000 ans, contrairement à d’autres grottes qui ont mis des millions d’années à se former. Sous terre, des lacs, des stalactites, des stalagmites et des racines d’arbres fossilisées multicolores grâce aux éclairages invitent les petits curieux à découvrir des créatures fantastiques dans les formations rocheuses. Il se dit même qu’un crocodile et une tortue y habiteraient. En été, la température n’atteint guère que 10 degrés. Des vêtements adaptés sont donc requis. Réputé pour ses plats de poissons, le Restaurant Höllgrotten offre la possibilité de se restaurer. En une heure environ, le Lorzenuferweg mène à la filature de la Lorze, autrefois la plus grande filature de coton suisse, puis à Baar.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
Aux sources de la Venoge N° 1730
L'Isle • VD

Aux sources de la Venoge

Célébrée en 1954 par le poète vaudois Jean Villard (dit Gilles), la Venoge trouve sa source dans le charmant village de L’Isle (VD). Ou plutôt faudrait-il dire «ses sources», puisque cette petite rivière longue de 38 km – elle se jette ensuite dans le lac Léman – en compte pas moins de six sur le territoire de la commune. Les deux plus importantes d’entre elles, nommées Le Chauderon et Le Puits, font l’objet d’une agréable balade. Depuis le parc de l’élégant château de l’Isle, l’itinéraire traverse le village et rejoint rapidement la source principale du Chauderon. Il s’agit en fait d’une résurgence, terme géologique désignant la sortie à l’air libre d’une rivière souterraine. Le phénomène est particulièrement marqué lors de la fonte des neiges ou après de fortes pluies. Dans le bassin ainsi formé, le point d’arrivée du courant est alors bien visible et fait de cet endroit pittoresque une véritable curiosité naturelle. Le sentier longe ensuite la forêt pour rejoindre Le Puits, une autre résurgence faisant office – en période de crue uniquement – de débordement du Chauderon. Même en période d’assèchement, l’examen extérieur de la cavité justifie pleinement une visite. A quelques mètres en aval, un modeste barrage repose à l’ombre des arbres. Probablement construit au temps de l’Empire romain, il dirigeait l’écoulement d’eau dans des canaux secondaires, à des fins d’irrigation. La promenade se termine en revenant sur ses pas jusqu’au Chauderon, puis en suivant la partie canalisée de la Venoge.
Sur les versants du Doubs N° 1729
Le Noirmont • JU

Sur les versants du Doubs

A quelque 1000 mètres d’altitude, le haut plateau des Franches Montagnes côtoie le versant abrupt de la vallée du Doubs, frontière naturelle entre la Suisse et la France. Une grande boucle pédestre, au départ de la commune du Noirmont, permet d’y arpenter les deux chemins de montagne – balisés en blanc et rouge – que compte le canton du Jura, tout en profitant de quelques curiosités géologiques typiques des régions karstiques. A la descente, le sentier zigzague à l’ombre des arbres jusqu’à l’imposant abri sous roche de Blanche-Eglise, creusé au cours des millénaires par l’érosion de la roche calcaire. La Réserve forestière du Theusseret, où toute exploitation est interdite depuis 1992, accueille ensuite le randonneur avec plusieurs panneaux informatifs. A partir du barrage du même nom, exploité jadis par l’une des premières usines hydroélectriques du pays (en service de 1892 à 1972), l’itinéraire longe alors le cours habituellement paisible du Doubs. Peu avant La Bouège, il est temps d’entamer la remontée vers le haut plateau via l’escarpé «sentier du facteur», jalonné çà et là d’échelles et d’escaliers métalliques pour faciliter la progression. A l’approche du lieu-dit La Seigne aux Femmes, un détour par le sud-ouest offre l’occasion d’observer un bel alignement de dolines (ou emposieux) de différentes tailles. La présence de ces dépressions circulaires parfois impressionnantes s’explique le plus souvent par l’effondrement de cavités sous-jacentes, causé par la dissolution progressive des calcaires de surface.
Voyage dans le temps en Valais N° 1774
Anzère — Botyre • VS

Voyage dans le temps en Valais

Ils étaient autrefois garants de la vie des paysans valaisans. Aujourd’hui, ils constituent un pan de l’histoire du canton et une attraction touristique appréciée: les bisses, ces canaux d’irrigation de montagne, font partie du Valais au même titre que le Cervin. Pour faire venir de l’eau des lointains ruisseaux de glacier jusque dans les prés et les champs, les paysans ont construit il y a des siècles des conduites d’eau en bois et en pierre de plusieurs kilomètres de long, au-dessus de gorges et de falaises vertigineuses. Certaines ne sont aujourd’hui plus que ruines, mais d’autres sont encore en état. Elles offrent parfois aux randonneurs des chemins aventureux à travers des paysages spectaculaires avec vue sur les sommets des Alpes valaisannes. Le Bisse de Sion est particulièrement recommandé. La randonnée mène d’Anzère à Botyre en près de quatre heures, parfois en suivant le «Chemin du musée», un chemin de randonnée balisé qui relie les bisses de Sion et de Bitailla. Des panneaux didactiques le long du chemin donnent des informations sur les canaux d’irrigation. Par exemple, que le Bisse de Bitailla a été construit au Moyen Âge déjà. Au cours de la randonnée, on voit plusieurs écluses et systèmes qui permett(ai)ent de répartir l’eau et de l’acheminer vers les différents villages. Il est impressionnant de penser que ces constructions vieilles parfois de 500 ans fonctionnent encore aujourd’hui. La randonnée se termine dans le petit village de Botyre. Ici, une visite au Musée des Bisses s’impose. Les quatre étages de cette maison du XVIIe siècle joliment rénovée sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les canaux historiques, du temps des Romains à nos jours.
De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.
Sur les flancs du Moléson N° 1612
Plan-Francey — Neirivue • FR

Sur les flancs du Moléson

La randonnée débute à Plan-Francey (1518 m) au pied du Moléson, roi des sommets fribourgeois dominant Gruyères et son château. A flanc de coteau, l’itinéraire débute par le sentier botanique et ses 150 espèces de la flore préalpine jusqu’au chalet d’alpage du Gros-Moléson. Le parcours en balcon sinue, descend et monte sur une crête pour arriver à La Vudalla. Modeste sentinelle au chevet du Moléson, cette pointe fut autrefois une piste de ski réputée. Les installations ont été démontées, mais ses pentes raides au nord sont encore prisées par les amateurs de ski de randonnée. Le point de vue à 360 degrés sur la Gruyère est magnifique, mais il faut songer à descendre les près de 1000 m de dénivelé vers Neirivue. Après un passage en forêt, le randonneur arrive sur l’alpage des Dovalles dans une clairière bien pentue. De ce chalet, une route carrossable permet de gagner le village de Neirivue. Ce versant adroit de l’Intyamon, partiellement boisé, sec et ensoleillé, est considéré comme un site important pour la biodiversité, avec une flore et une faune particulièrement riches. Avant d’entrer dans le village, le sentier passe à proximité d’une pisciculture productrice de truites réputées. L’installation est alimentée par une eau de source jaillissant juste au-dessus du village après avoir suivi quelque 7 km de réseaux karstiques souterrains (depuis la vallée de l’Hongrin au sud-ouest). Le village de Neirivue a été presque entièrement détruit par un incendie en 1904. Reconstruit, il a connu au 20e siècle un essor avec les industries du bois et du textile qui font encore en partie son tissu artisanal.
Sur les traces des Walser dans le Prättigau N° 1692
St. Antönien, Rüti • GR

Sur les traces des Walser dans le Prättigau

De nombreux villages et vallées des Grisons tirent leurs origines de la colonisation des Walser. St. Antönien, à 1450 m d’altitude, est un village Walser typique. Niché au milieu de magnifiques montagnes, le hameau est le point de départ de nombreux parcours d’escalade et de randonnées. Celle jusqu’au lac de Partnun commence à l’arrêt de bus «Rüti». On prend ensuite la direction du nord, vers l’intérieur de la vallée, sur la route d’alpage. Très vite, on aperçoit un panneau portant l’inscription «Partnun» pointant vers le chemin à gauche. Avec le remarquable Schijenflue toujours en vue, on traverse des pâturages et des forêts clairsemées avant d’arriver à Alp Carschina Untersäss, puis à la chapelle de Heinzen à St. Antönien. Celle-ci vaut le détour! Le chemin devient ensuite plus raide jusqu’à l’auberge Alpenrösli à Partnun. Après une demi-heure et 150 m de dénivelé, on atteint le lac cristallin de Partnun. Des places de grillade et deux bateaux à rames invitent à faire une halte. L’Autriche voisine se situant juste derrière les montagnes, il n’est pas étonnant que les chemins de contrebandiers soient nombreux. Puisqu’on y est, un tour du lac s’impose avant d’emprunter le chemin du retour. Après une montée et un petit détour par Partnunstafel et l’auberge Sulzfluh, on redescend en direction de St. Antönien. Le chemin du retour, identique à l’aller à partir d’Äbi, permet d’admirer la vallée sous un autre angle. Si l’on a encore un peu d’énergie, on peut marcher jusqu’au centre du village avec ses vieilles maisons et son église datant de 500 ans pour profiter de l’ambiance chaleureuse.
De Liestal à Rheinfelden N° 1656
Liestal — Rheinfelden • BL

De Liestal à Rheinfelden

Le Baselbiet, nom donné à la campagne bâloise, est joliment vallonné. Le point culminant du demi-canton se situe à 1139 mètres, tandis que celui de Liestal, chef-lieu de Bâle-Campagne, se trouve bien plus bas, à 636 mètres. Il s’agit du faîte de la tour panoramique du Schleifenberg, but intermédiaire de la randonnée, que l’on voit déjà depuis la gare. L’itinéraire traverse la vieille ville et des quartiers d’habitation en s’élevant d’abord dans la forêt puis, de façon modérée mais constante, au bord d’une falaise abrupte jusqu’au restaurant de montagne du Schleifenberg. Des percées entre les arbres offrent de premières vues plongeantes sur la plaine. La montée au sommet de la tour panoramique, construction en acier datant de 1891, permet d’avoir une vue totalement dégagée. De la plateforme supérieure, à 30 mètres de haut, on voit par temps clair la Forêt-Noire, les Vosges et la chaîne des Alpes. La descente s’effectue sur une large route forestière en gravier vers le Stächpalmenhegli puis mène par Hersberg à Blauenrain. Les marcheurs découvrent alors l’ancien couvent d’Olsberg bâti dans le vallon de la rivière Violenbach, un site superbe où les prés au doux relief sont couverts d’innombrables arbres fruitiers. L’ancien couvent de cisterciennes abrite une école spécialisée. Derrière les bâtisses médiévales apparaissent au loin des immeubles de haute taille de la ville de Bâle. Un sentier forestier en légère pente descend près du village de Magden. L’itinéraire, en longeant le cours d’eau Magdenerbach, se dirige vers Rheinfelden. Cette cité fondée par les Zähringen est un site d’importance nationale. Les objectifs urbanistiques bien pensés par la ville lui ont valu le prix Wakker, décerné par Patrimoine suisse.
Au sommet du Monte Caslano N° 1660
Caslano stazione — Magliaso • TI

Au sommet du Monte Caslano

Aussi nommés roses de Noël, les ellébores noirs sauvages fleurissent souvent dès la fin de décembre et offrent leurs belles fleurs blanches lumineuses aux regards jusqu’en mars. En Suisse, ces plantes ne poussent que dans le sud du Tessin. Le Monte Caslano, que les habitants de la région nomment Sassalto, est l’un des sites où elles sont largement présentes. Le gros rocher boisé se dresse telle une immense bosse au bord de la plaine alluviale du Malcantone. Il ne culmine qu’à 250 mètres d’altitude, mais ses pentes parfois raides, ses roches et ses étroits sentiers lui confèrent un caractère montagnard. En général, son ascension ne pose aucun problème, à moins que la région ne soit exceptionnellement recouverte d’une importante couche de neige. En hiver, les marches d’approche et de retour sont un peu pénibles: en l’absence de bateaux à cette saison, le trajet sur un revêtement dur est plus long. La jolie partie ancienne du village de Caslano se situe au pied de la montagne. La montée vers la croupe sommitale s’effectue sur un demi-cercle par le versant sud. En haut, une petite chapelle a été érigée au bord d’une falaise. La vue sur le lac et la région du Sottoceneri est grandiose. Du versant occidental du Sassalto, une descente brève mais raide traverse une forêt de feuillus et de palmiers vers Torrazza, un petit village construit à l’endroit où le lac de Lugano est le plus étroit. Etant donné sa faible largeur, il pourrait passer ici pour une rivière. De l’autre côté de l’eau se trouve le village voisin, déjà italien, de Lavena. On peut faire un signe de la main aux passants qui se promènent le long de la rive, à l’étranger. De retour à Caslano, on emprunte un itinéraire le long de la rive qui mène au hameau de Piatta par une petite route, puis par un charmant chemin.
In einer Stunde um den Berg N° 1696
Caslano Stazione • TI

In einer Stunde um den Berg

Einen Berg zu Fuss umrunden in etwas mehr als einer Stunde, ist das möglich? Ja, am westlichsten Seezipfel des Lago di Lugano, wo sich auf einer Halbinsel der Monte Caslano, auch als Sassalto bekannt, erhebt. Selbst mit einer Gipfelhöhe von "nur" 525 Meter über Meer präsentiert er sich den Besuchern bereits bei der Anfahrt nach Caslano im besten Licht. Die kurze, jedoch landschaftlich reizvolle Wanderung startet bei der gleichnamigen Station und führt entlang der Via Stazione zum ältesten Dorfteil direkt beim See. Ein Abstecher in die engen Gassen des typischen Tessiner Dorfes lohnt sich dabei allemal. Beim Dorfplatz, beziehungsweise der Piazza, folgt man den Wegweisern "Giro/Tour Monte Caslano" und macht sich via "Poncione - Torrazza" im Uhrzeigersinn auf den Weg. Schon bald sind die letzten Häuser von Caslano hinter uns und es folgt eine sehr interessante Naturlandschaft. Hier gibt es auf kleinstem Raum eine Vegetation, welche für die gesamte Tessiner Region repräsentativ ist und daher auch unter dem Schutz der Eidgenossenschaft steht. So sind entlang des Weges Linden, Ulmen, Robinien, Kirschbäume, Kastanien, Eschen, Ahorn sowie zahlreiche Sträucher zu finden. Dank den verschiedenen Gesteinsarten aus unterschiedlichen Zeitepochen ist die geologische Sicht ebenfalls interessant. Hinweise dazu gibt es auf den zahlreichen erklärenden Bildtafeln. Auf halber Strecke erreicht man das kleine Dorf Torrazza, wo schöne Blicke ins schweizerisch-italienische Dorf Ponte Tresa auf den Wanderer warten. Der Rundgang endet auf der Piazza und mündet wieder auf den Weg zurück zur Station Caslano. Trotz des hohen Hartbelagsanteils lohnt sich diese abwechslungsreiche Rundwanderung.
Über die spektakuläre Ponte Tibetano N° 1697
Monte Carasso, Cunvént — Sementina, Via Locarno • TI

Über die spektakuläre Ponte Tibetano

Bauwerke aus den unterschiedlichsten Zeitepochen sind die Begleiter auf dieser eindrucksvollen Rundwanderung oberhalb der Magadinoebene bei Bellinzona. Den Anfang macht das kürzlich restaurierte historische Dorf Curzútt, danach wartet die Kirche San Bernardo mit den jahrhundertealten Fresken und als Highlight folgt die Hängebrücke Carasc, mit 270 Metern eine der längsten der Schweiz. Bei der Talstation der Bergbahn nach Mornera beginnt der teilweise recht steile Aufstieg durch Rebberge und Wälder, immer den Wegweisern �Corte di Sotto Curzútt� folgend. Es ist daher angebracht, hie und da zu verharren, um einen Blick zurück ins Tal zu werfen. In Curzútt wird eine ausgiebige Rast zur Pflicht, um sich umzusehen und die Ruhe zu geniessen. Die alte Siedlung dient als Beispiel dafür, dass man früher nicht in der Magadinoebene lebte, sondern höhere Lagen bevorzugte. Weiter geht es zur Kirche San Bernardo, deren Wurzeln aus dem 11./12. Jahrhundert stammen. Hier lohnt sich der Blick auf die kunstvollen Fresken im Inneren. Danach gilt es nochmals einige Höhenmeter auf- und abwärts zu bewältigen, bevor man unvermittelt vor der kühnen Ponte Tibetano Carasc steht. Etwas schwindelfrei sollte man schon sein, um die bis zu 130 Meter über dem Bachbett führende Hängebrücke zu begehen. Dank den stabilisierenden seitlichen Tragseilen hält sich die Schwingung jedoch in Grenzen. Nach der Überquerung folgt man dem Wegweiser bis nach San Defendente, wo sich auf einer Lichtung eine kleine Kirche und einige Häuser befinden. Das verbleibende Wegstück hinunter und zurück ins Tal nach Sementina führt durch Wälder und an zahlreichen Rebbergen vorbei.
Circuit de Boltigen au lac de Walopsee (BE) N° 1587
Reidenbach • BE

Circuit de Boltigen au lac de Walopsee (BE)

Les amateurs de lacs de montagne à l’abri des hordes de touristes seront heureux sur l’alpage de Walop. Entouré de pâturages, le lac de Walopsee se situe au cœur d’une haute vallée enchanteresse. Dénué d’affluents, il mesure environ 300 mètres sur 200 et prend souvent une teinte intense en automne. L’alpage abrite aussi la grotte de Ranggiloch, où des traces de civilisation de l’âge de pierre ont été retrouvées. En été, de nombreux troupeaux y paissent (attention, ils sont souvent gardés par des chiens). Le circuit, fait pour les marcheurs aguerris, commence à Reidenbach, près de Boltigen. Le premier tronçon suit une route asphaltée. En un peu plus d’une heure, on atteint la cuvette de Chlus, où il faut gravir la première pente sérieuse le long de la colline de Rockschwarteflue. Après avoir gravi 500 mètres de dénivelé sur un chemin pierreux, on est récompensé par une vue fantastique sur le Walopsee. On longe alors le lac puis on atteint l’embranchement de Vordere Walop, où 400 nouveaux mètres de dénivelé attendent le marcheur. Cette montée à Garte via Luchere permet de jouir, à plus de 2000 mètres d’altitude, d’une vue fantastique sur les Alpes bernoises. Au sud-est, on aperçoit même le Mont Blanc. D’ici, l’itinéraire ne fait plus que redescendre. Il faut tourner à gauche près de Rohrbode et de Rieneschli avant de s’engager sur un joli chemin à travers prés et bois puis de redescendre jusqu’à Chlus par une pente raide. La dernière heure, un peu ardue, se fait par le même chemin jusqu’à Reidenbach, y compris le dernier tronçon sur route. Toutefois, la tête pleine d’images paradisiaques, on parvient sans peine à l’avaler.
Au paradis des lacs de montagne (TI/UR) N° 1354
Gotthard Passhöhe — Realp • TI

Au paradis des lacs de montagne (TI/UR)

Avant d’entamer la randonnée au sommet du col du Gothard, il est recommandé de faire le circuit menant aux chapelles et de jeter un œil à l’hospice inscrit au patrimoine culturel européen. Avant la construction du tunnel routier et ferroviaire, le Gothard était l’une des plus importantes liaisons nord-sud à travers les Alpes. Le chemin de randonnée traverse un paysage de roches moutonnées formé par les glaciers de l’ère glaciaire jusqu’au lac endigué Lago di Lucendro. L’itinéraire se poursuit dans un paysage primitif en montant jusqu’aux Laghi della Valletta, des lacs de montagne formés par des dépressions dans lesquels se reflètent les alentours arides. Ici, les marcheurs ne sont plus très loin du point culminant, le Passo d’Orsirora ou Gatscholalücke. Coup d’œil en arrière pour apercevoir au loin le sommet du col du Gothard et le petit lac. Sur le versant uranais du col, les promeneurs découvrent les sommets uranais, valaisans et bernois. La vigilance est de mise sur le tronçon suivant, car le chemin en direction de Giltnasen est peu balisé. Ensuite, les marcheurs descendent à travers des bois d’aulnes sur un chemin plus ou moins raide jusqu’à Realp, qui a longtemps détenu le titre suisse de la commune la plus menacée par les avalanches. Si l’Urserental est presque dépourvue de forêts, elle compte une impressionnante forêt de protection au-dessus du village. Ces arbres empêchent les avalanches sur ce versant de la vallée de dévaler jusqu’aux habitations. En 1799, Goethe avait séjourné dans ce petit village au cours d’un voyage en Suisse, un soir de novembre maussade, avant de se mettre en route pour le col du Gothard.
Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais N° 1503
Barrage de Tseuzier — Crans-s.-S., Le Pas de l'Ours • VS

Randonnée le long d’un bisse du Bas-Valais

Une randonnée spectaculaire le long d’un bisse, face à un panorama splendide, qui sillonne les montagnes au-dessus de Crans Montana. Les bisses sont des conduites d’eau découvertes, qui serv(ai)ent à irriguer les prairies, à s’abreuver, à abreuver le bétail et à laver le linge. La plupart se situent sur les versants sud secs du Valais. Ces canaux de bois ont été construits par d’ingénieux Valaisans, qui les ont accrochés à des poutrelles fixées à la roche. Les bisses sont équipés de roues hydrauliques actionnant un marteau qu’on entendait frapper jusque loin dans la vallée et qui confirmait ainsi que l’eau coulait. On dit que le Bisse du Ro a 500 ans d’âge. Le chemin de randonnée de montagne qui longe cette conduite d’irrigation, creusé à même la roche, est spectaculaire. Il est impératif de ne pas avoir le vertige pour faire cette randonnée tout à fait impressionnante, malgré un début très tranquille au lac de barrage de Tseuzier. Concrètement, un regard par-dessus le garde-fou nous plonge dans le vide. On commence par marcher sur un large chemin de randonnée de montagne en direction du Bisse du Ro. La vue sur le Bas-Valais est absolument fascinante et les mélèzes flamboyants rivalisent de panache. On trouve encore une table de pique-nique à Er de Chermignon, pour reprendre des forces avant de partir à la conquête du bisse. Il est recommandé de marcher prudemment sur le chemin au-dessus du vide (sur sa droite) et de ne pas s’arrêter, comme indiqué sur le panneau à l’entrée du passage. Une fois celui-ci passé, on est presque arrivé au but. Un petit verre à la buvette située juste avant le village aidera les randonneurs à se remettre de leurs émotions.
D’Attiswil à Wangen an der Aare N° 1654
Attiswil — Wangen a.d.A. • BE

D’Attiswil à Wangen an der Aare

Tels des feuilles emportées par le vent, les textes en prose de l’écrivain suisse Gerhard Meier, à la fois tendres, légers et profonds, tourbillonnent dans l’esprit des lecteurs. C’est lui qui baptisa la province de Haute-Argovie ou, plus exactement, sa partie située au nord de l’Aar, la «terre des vents». Dans le roman qui porte ce titre, il a d’ailleurs magnifiquement décrit cette région qu’il considérait comme sa patrie terrestre et spirituelle. Pleine de souffle, de lumière et d’espace, elle est à découvrir à pied, même en hiver. Du village d’Attiswil, situé légèrement au-dessus de la plaine de la vallée de l’Aar, un chemin en gravier, qui se transforme par la suite en un étroit sentier pédestre, traverse des prairies et des bois en passant parfois sur une petite route. Le domaine du château de Bipp, qui regroupe les ruines d’un château fort médiéval et la maison seigneuriale voisine, est en mains privées et ne se visite pas. Le public peut par contre admirer les vestiges de l’Âge de la pierre découverts près de l’église d’Oberbipp: un dolmen composé de plusieurs blocs et d’une imposante dalle de couverture, datant de plus de 5000 ans. Il s’agit sans doute du plus ancien site mégalithique de Suisse, ou du moins du plus impressionnant. A la bifurcation du chemin, en dessous de la gare d’Oberbipp, emprunter la voie de gauche, balisée, en direction d’Aarwangen. Le passage longeant le ruisseau du village s’effectue dans sa presque totalité sur un revêtement dur. Dans la région du Längwald, la petite route devient un chemin de gravier qui descend doucement vers l’Aar. En cheminant à côté de la rivière, les randonneurs parviennent au pont en bois couvert de Wangen qu’ils traversent pour rejoindre la bourgade.
Vers l’alpage de L’Urqui (FR) N° 1500
Allières • FR

Vers l’alpage de L’Urqui (FR)

L’Urqui! Le nom inspire, titille la curiosité. L’Urqui, un alpage au fond de la Gruyère. Des paysages typiques, sauvages, rocailleux, retranchés et touchants à la fois. C’est ici que conduit cette randonnée de montagne. Elle débute par un trajet en train de Montbovon à Allières, traversant forêts et gorges. À seulement 50 mètres de la petite gare dans le sens de la circulation, une route grimpe sur la montagne. On la quitte après 200 mètres pour rejoindre un sentier étroit qui monte à l’alpage d’Orgevau à travers prairies et forêts. Comme son nom l’indique, on y a jadis cultivé de l’orge. On continue en contrebas du Vanil des Artses en direction d’une forêt de feuillus. Un sentier étroit bordé d’arbres bas et d’arbustes mène dans la forêt. Après un tronçon abrupt et sinueux, on rejoint L’Urqui. C’est un paysage karstique doté de rochers fortement érodés et de pâturages. Ici, aucune source: les bovins s’abreuvent à une citerne. Parmi les ruines d’un chalet se loge un jardin alpin des plus étranges, envahi depuis longtemps par les épilobes. D’ici, on continue par des pâturages jusqu’à la découpe entre les sommets du Pila et de la Cape au Moine, où une vue imprenable sur le Chablais français et le lac Léman se dégage. En longeant le flanc abrupt de la Cape au Moine, on atteint le Col de Jaman. Et tout à coup, on se retrouve au milieu d’un tourbillon de touristes, dont on se débarrasse quelque 100 mètres plus loin. Le chemin mène alors confortablement en pente douce à travers une large vallée. Il suit d’abord la route d’alpage avant de couper ses larges virages pour rallier sans peine et presque en ligne droite la gare d’Allières depuis Les Cases.
De Gimel au vignoble de La Côte N° 1648
Gimel, bas du village — Gilly • VD

De Gimel au vignoble de La Côte

De l'arrêt de bus «Gimel, bas du village», vous devez d'abord marcher environ 100 mètres en direction du centre du village, où vous trouverez le chemin de randonnée à l'église. Le départ est vers le sud. Au premier carrefour du chemin de randonnée, peu après avoir traversé le ruisseau, prendre le chemin à droite en direction de Longirod. Après Longirod, le chemin pédestre descend dans le vallon de Prévondavaux, formé durant les âges glaciaires par une gouttière d’eau de fonte du glacier voisin. Ici se trouve la réserve naturelle du Marais des Inversins, l’un des seuls lieux d’Europe où vivent de rares papillons, l’azuré des paluds et l’azuré de la sanguisorbe (maculinea teleius, m. nausithous), qui aiment les prairies humides très fleuries où pousse la grande pimprenelle, principale nourriture des chenilles. Ces jolis lycénidés dépendent des fourmis pour croître. Celles-ci les tirent dans leur fourmilière lorsqu’ils ne sont que des chenilles, les soignent et les nourrissent durant l’hiver comme leur propre couvain. Les chenilles s’imprègnent de l’odeur de leurs hôtes et, ainsi, ne sont pas tuées. Une fois transformés en chrysalides, les insectes deviennent des papillons qui doivent très vite quitter le nid des fourmis car ils perdent leur protection odorante. De l’élévation nommée Maison Rouge, les nuages accumulés sur le Jura sont bien visibles. L’itinéraire longe ensuite le Sentier des Pierres, un chemin intéressant, parsemé de blocs erratiques transportés jusqu’ici par le glacier du Rhône. Après avoir dépassé la ferme du Molard, il faut descendre vers le vignoble aux tons dorés de La Côte. C’est ici, sur les rives occidentales du lac Léman, que sont produits la moitié des vins vaudois, blancs et rouges. Les premières maisons de Bursins sont assez vites atteintes. La balade se poursuit dans les vignes en direction de Gilly, où une auberge accueillante attend les marcheurs à côté de l’arrêt du car postal.