Propositions de randonnées • Suisse Rando

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En raquettes près de Sedrun N° 1293
Segnas, Bahnhof — Mumpé Tujetsch • GR

En raquettes près de Sedrun

Une terrasse de montagne isolée offrant un beau panorama et des mayens recouverts de mètres de neige. Appuyés au bois noirci par le soleil de la cabane d’alpage, qui renvoie la chaleur du soleil et nous chauffe le dos, nous voilà prêts à sortir le pique-nique du sac. Que demander de plus? Quelle chance que le soleil soit de la partie, comme le calendrier d’oignons le prévoyait d’ailleurs. Ce calendrier est une tradition de la Surselva. La veille de Noël, à minuit, on coupe un oignon et l’on dispose en un cercle douze couches qui correspondent aux mois de l’année suivante. On verse ensuite du sel dans chacune d’entre elles. Le lendemain, les couches qui ne contiennent pas d’eau sont annonciatrices de beau temps pour les mois qu’elles représentent. Si on peut s’y fier, la randonnée en raquettes sur l’Alp Prau Sura sera ensoleillée. La gare de Segnas se situe un peu en contrebas du village. Si l’on veut prendre des forces avant la montée, c’est le dernier moment pour le faire car il n’y aura pas d’autre possibilité de restauration. En passant à gauche de l’église et en longeant au début la piste de ski, on rejoint la lisière des arbres, où le panneau indique qu’il faut tourner à gauche et entrer dans la forêt. La montée entre des sapins enneigés est superbe et les raquetteurs sont ravis, une fois la forêt franchie, de découvrir devant eux le hameau de Run Cunel et l’Alp Prau Sura. Ce paysage paisible donne envie de s’attarder en ces lieux, mais il ne faut pas oublier le retour, qui nous fait descendre à travers une forêt clairsemée et nous mène à la gare située tout près du petit village de Mumpé Tujetsch. On peut prolonger l’itinéraire jusqu’à Sedrun (5,5 kilomètres).
Une randonnée ludique et historique N° 1144
Praz • FR

Une randonnée ludique et historique

La randonnée commence au centre du village de Praz auquel on peut accéder soit en bus, arrêt «Praz (Vully), village», soit en bateau de Morat. On prend ensuite la direction Nord vers les vignes. Au début de la montée, on bifurque directement à gauche direction la Roche Grise. Le petit chemin herbeux se faufile entre les vignes. En haut du chemin, on rejoint une route sur la gauche. Après un virage en épingle, on tourne bientôt à droite sur un chemin de terre, et on entre dans la forêt toujours en montant. Plus loin, voici les Roches grises. Ici, les enfants pourront découvrir les grottes creusées dans la molasse et jouer aux explorateurs avec une lampe de poche. On continue la montée jusqu'au restaurant Mont Vully. On prend alors direction La Sauge/Cudrefin. Le chemin alterne pâturages et forêt, tout en montant et descendant. On doit parfois évoluer sur le béton, mais c'est le prix à payer si l'on veut rejoindre la Pierre Agassiz. Un bloc erratique tout droit venu des Alpes lors de la dernière glaciation. Une fois encore les enfants peuvent jouer et escalader (avec vigilance) ce rocher haut de 5 mètres. On repart dans la forêt. Le chemin, à flanc de talus, est très agréable. On rejoint le versant Nord du Mont Vully avant d'arriver à plan Châtel, point culminant du Vully à 650 m. Le panorama à 360° y est magnifique. Tout une série de bancs invitent à la détente et à jouir de la vue. On admire les Alpes et le lac de Morat d'un côté et le lac de Neuchâtel et le Chasseral de l'autre. On longe la crête jusqu'au lieu-dit Sur-le-Mont de Nant. Puis la descente commence d'abord dans la forêt, et à nouveau dans les vignes et sur l'asphalte. Mais la vue et le cadre magnifique de ces cépages automnaux arrivent à nous faire oublier le revêtement dur. Retour à Praz pour reprendre le bateau ou le bus.
Randonnée d’automne sur le Muetegg N° 1146
Äussere Altmatt — Unterägeri • SZ

Randonnée d’automne sur le Muetegg

Le randonneur atteint Dritte Altmatt au bord du haut marais de Rothenthurm en bus ou en train. Le chemin de randonnée mène directement au-dessus de la splendide tourbière, rendue célèbre dans toute la Suisse en 1987 lorsqu’une initiative pour la protection de la nature a empêché la réalisation de la place d’armes prévue par l’armée sur ce site. Après Bibersteg, le chemin monte vers le Schönenboden. Après un dernier coup d'oeuil sur la tourbière et le point de départ de la randonnée, le marcheur poursuit sa route à travers la forêt en direction de Saint-Jost. La chapelle et le petit bistrot ouvert le week-end invitent à s’attarder. La marche se poursuit agréablement jusqu’au col du Raten. La vue dégagée sur les Alpes et les environs est somptueuse. Nombreux sont les excursionnistes profitant de cette magnifique région pour se promener, par exemple jusqu’au Gottschalkenberg, que l’on peut atteindre en une demi-heure environ. Les randonneurs poursuivent sur le chemin panoramique de la vallée d’Ägeri en direction d’Abschwändi. Ici, il faut d’abord gravir une montée raide, puis le chemin conduisant au Muetegg redevient plat. La désignation de «chemin panoramique» ne semble pas tout à fait adaptée, car même à la fin de l’automne, la forêt ne permet d’admirer le paysage unique que de manière occasionnelle. En revanche, les couleurs de la forêt révélées par les rayons du soleil sont magnifiques. À la sortie de la forêt, après le col de Mangelhöhe, la vue sur le Rigi et le mont Pilate est superbe. Le chemin redescend ensuite jusqu’à la cabane Wanderhütte Grümel où un dernier arrêt s’impose. Plus bas, on arrive ensuite à la ferme Hintertann et, en suivant la route goudronnée, on atteint finalement Hinterschneit. Ici, le randonneur peut marcher directement jusqu’à Oberägeri, ou alors prendre le chemin à droite et gravir la brève montée pour atteindre Unterägeri en passant par Hinterwiden. De là, il prendra le bus Oberägeri - Sattel pour revenir à Rothenthurm ou celui en direction de Zoug.
Les hauteurs du lac Majeur N° 1179
Locarno — Tenero • TI

Les hauteurs du lac Majeur

Les randonneurs ont le choix entre trois itinéraires pédestres pour se rendre de Locarno à Tenero. Le sentier bétonné des bords du lac est praticable toute l’année. Le chemin «Collina bassa», aménagé à mi-hauteur de la colline, passe en grande partie sur un revêtement dur, mais offre de beaux coups d’œil sur le lac. L’itinéraire de la «Collina alta», lui, se situe encore plus haut. Il surplombe par endroits les zones d’habitation et traverse de vastes forêts de châtaigniers. On peut le parcourir en hiver s’il n’est pas recouvert de neige et admirer la vue sur le lac Majeur lors de belles trouées entre les arbres. De la gare de Locarno, on se dirige vers la vieille ville pour bifurquer peu avant la Piazza Grande dans la Via delle Monache et entamer la montée. On rejoint rapidement le chemin de croix pavé qui monte à l’église de pèlerinage de Madonna del Sasso. De Monti della Trinità, un escalier gravit la pente et rejoint la forêt. Avant d’y pénétrer, on jette un coup d’œil derrière soi sur le vaste delta de la Maggia et les îles de Brissago. Le chemin naturel traverse sur un faible dénivelé la belle châtaigneraie, franchit un ruisseau et passe par plusieurs endroits où des bancs invitent à une halte. Au lieu-dit All’Eco, le chemin se rapproche de la limite de la zone d’habitation, longe des maisons puis monte vers la bifurcation de Ronco di Bosco. L’itinéraire se poursuit à plat, par de beaux chemins naturels, s’élève parfois par une route asphaltée, jusqu’à ce que l’on rejoigne le vieux pont de pierre en arc Pont del Sipp. C’est ici que commence la descente, tout d’abord agréable sur un chemin forestier, puis sur la pente un peu plus raide d’une petite route et enfin de manière encore plus abrupte, par des escaliers. En passant devant l’église paroissiale de San Bernardo, à Contra, on rejoint Fraccia, puis Tenero.
La Via Engiadina en hiver N° 1180
Lavin — Ardez • GR

La Via Engiadina en hiver

Le sentier de grande randonnée Via Engiadina, qui traverse la Haute et la Basse-Engadine, est partiellement praticable en hiver. Le tronçon situé en Basse-Engadine est probablement l’un des plus longs chemins de randonnée d’hiver de Suisse. Il relie les très jolis villages bien préservés de la vallée. La partie entre Lavin et Ardez est sans doute la plus belle de l’itinéraire. On la parcourt sur le versant ensoleillé, bien au-dessus de l’Inn, d’où l’on a de superbes coups d’œil sur le vaste paysage enneigé. De Lavin, le large chemin préparé s’élève en pente douce. Comme il franchit un versant sujet aux avalanches, le passage est parfois fermé sans préavis. L’itinéraire offre de beaux points de vue sur le bas de la vallée et sur la chaîne des sommets des Alpes du Val Müstair sur le versant opposé. Après avoir traversé une gorge étroite dans la forêt, on dépasse l’ancien moulin de Resgia en se rendant vers Guarda. Lorsqu’une nouvelle route fut construite dans le fond de la vallée durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les villages situés dans les hauteurs, autrefois traversés par la route, furent délaissés. Cet arrêt du développement, très difficile pour la population, permit de sauver en particulier la qualité architecturale de Guarda. Le village, théâtre de l’histoire de «Schellenursli», le petit héros d’un célèbre récit pour enfants, reçut en 1975 le Prix Wakker du Patrimoine suisse. Le site possède un ancien milieu bâti conservé de manière exemplaire, caractérisé par de nombreux sgraffites décoratifs. L’itinéraire se poursuit, presque à plat, jusqu’au hameau de Bos-cha, puis en pente raide vers l’Alp Munt. Les efforts de la montée sont récompensés par la vue superbe sur la vallée de l’Inn et les sommets enneigés environnants. La descente vers le village d’Ardez se fait ensuite sur une pente douce et régulière.
Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini N° 1138
Innerthal — Innerthal, Post • SZ

Sommet aérien, arêtes saillantes et ciel infini

Des chemins escarpés et des arêtes étroites mènent au sommet du Zindlenspitz. Les randonneurs qui n’ont pas le vertige et ont le pied sûr peuvent jouir ici d’une atmosphère alpine avec une vaste vue et un ciel infini. Si l’on choisit d’arriver en car postal, il faut commencer l’itinéraire à pied dès Innerthal. Il faut admettre que ce n’est pas optimal, car il faut parcourir près de trois kilomètres sur un chemin goudronné avant de pouvoir obliquer sur le chemin de randonnée. Si l’on vient en voiture, on peut rouler jusqu’à Vorderbruch. Après le virage en épingle par-dessus le Ziggenbach, il y a un parking (au pt. 923); le chemin de randonnée commence juste en face. Un sentier parfois pierreux monte sur l’alpe Zindlen. Une fière aiguille rocheuse se dresse dans le ciel et c’est là-haut qu’il faudrait grimper? Le randonneur à qui cela donne soif est à sa place sur l’alpe Zindlen. Derrière une petite porte avec l’inscription «Selbstbedienung» (libre-service) se trouvent des boissons et une tirelire. Les promeneurs y trouveront aussi un panneau indicateur qui pointe clairement dans la direction du Zindlenspitz. Et on continue à monter le long des virages escarpés. Il faut même grimper quelques mètres dans les rochers et le sommet est plutôt aérien. Mais quelle récompense d’arriver là-haut! Le sentiment grandiose de se tenir au-dessus de l’univers quotidien, la vue sur la moitié de l’Arc alpin et, en cette période automnale, la lumière douce et le calme. Le randonneur qui n’a pas encore atteint ses limites peut redescendre par l’itinéraire balisé blanc-bleu-blanc, qui commence à peu près en dessous du sommet et mène sur le côté nord du Zindlenspitz. Une première partie le long de l’arête est assez exposée et équipée de quelques chaînes. La randonnée se poursuit sur une pente raide qui descend vers Hohfläschenmatt. On profitera de se détendre dans la dernière descente avec une pause à la petite auberge Hohfläsch-Hütte. Peu après, le chemin se sépare pour soit retourner à Innerthal, soit continuer vers Vorderbruch en passant par Aberliboden.
Une escapade au Mont Sujet N° 1127
Nods — Orvin • BE

Une escapade au Mont Sujet

Le Mont Sujet n’a rien à envier au Chasseral dont il renforce le flanc sud. Ce petit sommet, qui culmine à 1382 mètres, relativement peu fréquenté, est surprenant de beauté et de calme. Il faut en profiter maintenant car il pourrait bien se coiffer de quelques éoliennes. La randonnée débute à Nods, à la station de bus «Bas du Village», par une belle allée d’arbres comme on en voit plus beaucoup. Le chemin prend alors de la hauteur, en palier. L’occasion de jeter un coup d’œil le plateau de Diesse, cet interface de terrains agricoles et de villages situé entre le lac Bienne et le massif du Chasseral. Des pâturages semi-boisés annoncent une nouvelle grimpée, plus raide que la précédente. Elle se fait en forêt au milieu des rochers calcaires, typiques du Jura. A son terme, les pâturages font à nouveau leur apparition. Mais ce n’est pas encore le moment de se laisser aller. L’ascension se poursuit. Des arbres tordus, pliés par le vent, semblent donner raison aux promoteurs d’éoliennes. Peu à peu, le terrain se dénude. Des cairns se dressent ici et là. Et c’est le sommet. Magnifique! L’émetteur du Chasseral est bien loin, tout petit, à tout l’ouest. Presque à hauteur de vue. A l’est, le regard suit la chaîne jurassienne. A ses pieds s’ouvre l’éventail du plateau, en demi-cercle jusqu’à l’ouest, avec en toile de fond les Préalpes et les Alpes. Moment de sérénité. On reprend la route. Descendant en pente douce, le chemin se faufile entre les sapins. Un téléski montre que l’on s’approche des Prés-d’Orvin. Abondamment couverte de résidences secondaires, c’est l’une des stations d’hiver de l’Arc jurassien. Parallèlement, mais bien à l’écart tout de même de la route principale, un sentier bordé de beaux chênes conduit à Orvin, terme de la randonnée.
Les teintes surprenantes des lacs de Jöri N° 1140
Wägerhütta — Röven • GR

Les teintes surprenantes des lacs de Jöri

Wägerhütta, en contrebas du col de la Fluela, est le point de départ de cette fantastique randonnée en montagne qui, par des vallées primitives et des cols isolés, mène vers des lacs très particuliers. Au terme d’une ultime ascension aussi brève que raide, on parvient à la Winterlücke. En regardant derrière soi, on remarque le cône d’éboulis au point 2666, qui doit sa forme de petit volcan à l’activité d’anciens glaciers. Quelques mètres plus bas, après avoir franchi des petits lacs de montagne sans nom, on aperçoit soudain au loin des eaux turquoises. Par temps couvert, dans ce décor gris de pierres et d’éboulis, cette teinte paraît presque irréelle. Elle cadrerait bien dans un décor balnéaire, au pied des palmiers. Mais ici, à cette altitude, elle a de quoi surprendre. La descente sur les éboulis de roches instables nécessite une certaine attention avant d’atteindre les lacs de Jöri. Bien que ceux-ci soient situés à proximité les uns des autres, leurs eaux ne sont pas toutes turquoises et elles paraissent même un peu laiteuses. Certains lacs limpides reflètent les couleurs du ciel. À l’arrière s’étend le glacier de Jöri dont les eaux riches en poudre minérale parviennent par voie souterraine jusqu’à certains lacs, leur conférant leur magnifique teinte turquoise. Les lacs de Jöri ne manquent pas de faire leur effet, même par temps nuageux! Un chemin au tracé plus ou moins apparent mène vers le col de Jörifless. Il vaut mieux ne pas devoir chercher sa route dans le brouillard... Une fois le col passé, c’est à nouveau par un chemin de randonnée clairement défini qu’on amorce la descente vers le vallon de Fless, formé durant la période glaciaire. L’automne venu, les versants herbeux arborent des nuances brun ocre, les bâtiments d’alpage sont verrouillés avant l’hiver et les cloches des vaches et des chèvres restent muettes. Une petite route alpine longe les eaux pétillantes de l’Aua da Fless jusqu’à Röven, sur la route du col de la Fluela.
Randonnée spectaculaire 1 N° 1255
Lehmen — Kronberg • AI

Randonnée spectaculaire 1

La randonnée commence par son point fort, mais elle se termine aussi, heureusement, sur un joli point d’orgue. Après un petit kilomètre, un sentier non aménagé mène les randonneurs, quelques centaines de mètres plus haut, à la chute du Leuen. L’eau se jette de 34 mètres de hauteur dans un petit bassin. Les vagues débordent sur la rive où le vent glacé emporte les gouttelettes d’eau qui sculptent de splendides créations de glace sur les parois rocheuses et les buissons voisins. Les randonneurs à raquettes doivent veiller à ne se faire mouiller que le visage, car les rives du bassin sont parfois glissantes. En janvier 2007, Felix Lämmler s’est élancé du haut de la chute avec son kayak, décrochant brièvement un record du monde, peu avant qu’un Américain ne franchisse les 57 mètres des chutes de Palouse, dans l’Etat de Washington. Après le Leuenfall, le chemin se poursuit dans la forêt jusqu’à l’Ahornkapelle, une chapelle fermée en hiver mais qui vaut le détour. Si on ne veut pas pique-niquer dehors, on peut faire halte au restaurant Ahorn, juste à côté. Car il faut gravir ensuite les quelque 600 mètres de dénivelé, ce qui représente la difficulté de cette randonnée, surtout pour ceux qui doivent tracer la piste dans la neige fraîche. La montée jusque sur la Wartegg est abrupte mais traverse une forêt idyllique. En haut, le panorama sur la chaîne du Säntis avec les sommets de l’Ebenalp, du Schäfler, des Altenalptürm, de l’Öhrlikopf et du Säntis est splendide. De là, le chemin suit le versant sud presque à plat et les randonneurs pourront apprécier la vue, le calme et le soleil. Bientôt, ils apercevront la plaine et le lac de Constance. Un petit effort encore pour atteindre le Kronberg, où s’achève cette randonnée spectaculaire.
Randonnée spectaculaire 2 N° 1256
Giswil • OW

Randonnée spectaculaire 2

En hiver, des formations de glace féériques apparaissent parfois sur les parois escarpées. La vallée de la Kleine Melchaa, derrière Giswil en Obwald, réunit toutes les conditions pour que ce spectacle soit possible: Il y fait assez froid, les rayons du soleil ne percent pas et l’eau de fonte ruisselle. Même durant les hivers plus doux, d’innombrables stalactites se forment sur les roches parfois verticales. Lorsqu’il fait très froid, le tout devient compact et semble glisser dans les profondeurs telles des cascades gelées. La partie inférieure de la gorge est si étroite qu’aucun chemin n’y passe au bord de l’eau. On doit donc faire un petit détour vers Zollhaus si l’on vient de Giswil. De là, une route forestière mène à la gorge. Plus haut, la vallée est toute aussi étroite et l’on a dû faire sauter la roche pour créer un tracé. Le chemin de randonnée n’est pas balisé en hiver. Sa largeur permet cependant de bien avancer. Et on peut toujours emporter une paire de raquettes en cas de doute. Lors du dégel, mieux vaut éviter la gorge. Des stalactites se détachent subitement, entraînant pierres ou blocs de pierre dans leur chute. Le long du chemin, des panneaux renseignent sur les lieux-dits, qui tirent leur nom de la sylviculture d’autrefois ou décrivent les passages les plus impressionnants. Ainsi, on découvre le refuge de Cholplatz, ou «place du charbon», à l’endroit où se trouvait autrefois une charbonnière, et le Bettlernest, ou «nid des mendiants», où les troncs d’arbres acheminés sur la rivière se retrouvaient coincés. Plus loin, il y a le Dom, une paroi rocheuse imposante sur laquelle se forment d’énormes cascades de stalactites. Un peu plus haut, les formations de glace sur le Böse Stieg et le Loch-Chäller ne sont pas moins impressionnantes.
Randonnée spectaculaire 4 N° 1258
Brambrüesch — Mutta • GR

Randonnée spectaculaire 4

Qu’est-ce qu’un beau paysage? Pourquoi certains paysages semblent-ils plus attirants que d’autres? RANDONNER.CH s’est posé ces questions en compagnie de trois femmes en route sur une montagne proche de Coire située entre le Domleschg et la vallée de Churwalden, au pied nord du Stätzer Horn, un vaste sommet arrondi. Et, bien qu’elle ne porte aucun nom, ce n’est pas n’importe quelle montagne puisque c’est là, sur un site offrant une superbe vue panoramique, que se dresse le Dreibündenstein (pierre des Trois Ligues) à l’endroit où se rejoignaient les Trois Ligues grisonnes. Il semble qu’une condition essentielle pour qu’un paysage plaise est son accessibilité. Dans notre cas, facile! Le téléphérique de Brambrüesch se trouve au centre de Coire. De la station supérieure, le chemin passe par les Spundisköpf et mène au télésiège des Hühnerköpfe que l’on emprunte pour éviter de monter trop près de l’installation ou sous celle-ci. Nous voilà déjà à Furggabüel, d’où l’on voit le Dreibündenstein, un obélisque de calcaire posé en bordure du large sommet arrondi. En passant devant cette borne frontalière, on poursuit en faisant un large arc de cercle par des collines au doux relief vers l’ouest, la station supérieure du télésiège de Mutta et le village de montagne de Feldis. Au final, la montagne sans nom et le paysage autour du Dreibündenstein sont-ils beaux? Les trois femmes interrogées ont répondu par l’affirmative, mais pour différentes raisons. Comme l’explique un spécialiste, la beauté est non seulement subjective, mais est aussi conditionnée culturellement. De toute façon, où d’autre que dans un site de toute beauté les représentants des Trois Ligues rhétiques auraient-ils pu, il y a des siècles de cela, établir leur frontière commune?
Tout au fond du Diemtigtal 1 N° 1259
Springebode • BE

Tout au fond du Diemtigtal 1

La vallée du Diemtigtal est un lieu féérique en hiver. Certes, elle possède des domaines skiables, mais ceux-ci sont petits et circonscrits. Il y a aussi de nombreux chalets d’alpage noircis par le soleil, mais ils sont vides durant la saison froide, semblant dormir du plus profond sommeil hivernal. C’est peut-être pour cette raison que les animaux sauvages aiment tellement cette région: lièvres, chevreuils, renards et chamois la peuplent en grand nombre. Ils se montrent rarement aux promeneurs, mais leurs traces, elles, sont bien visibles. Surtout dans la neige fraîche. C’est un plaisir que d’analyser les empreintes tout à fait particulières des lièvres ou les petites traces trottinantes et semblant dépourvues de but de l’hermine. Le chemin de randonnée d’hiver de Springenboden se prête bien à ce genre d’observations. Il débute à la station inférieure du téléski pour revenir sur une centaine de mètres par la route déneigée. Puis il bifurque sur un chemin alpestre recouvert de neige qui, plus loin, se met à grimper légèrement jusqu’à Chüeweid. Partout autour, on repère des traces d’animaux. Ceux qui préfèrent lever le nez, notons-le, profiteront aussi d’une très belle vue. Après Chüeweid, où se trouve un grand chalet d’alpage, on arrive bientôt à proximité d’un autre chalet flanqué de deux magnifiques érables sycomores. Le lieu se prête bien à une petite pause. Le chemin continue toujours le long du flanc de la montagne, puis fait un léger coude et traverse un ruisseau. On s’approche à présent du domaine skiable et les traces d’animaux se font plus rares. Ou peut-être sont-elles seulement moins visibles? Car la nuit, lorsque nous sommes confortablement assis au coin du feu, Springenboden est tout entier rendu à la faune sauvage.
Tout au fond du Diemtigtal 2 N° 1260
Grimmialp • BE

Tout au fond du Diemtigtal 2

Une bonne âme vit dans la vallée du Diemtigtal. Son nom vient de la région la plus reculée de la vallée: la Grimmialp. D’après la légende, le «Grimmimutz» habite dans la forêt. En hiver, lorsqu’il fait trop froid pour sortir, il ramasse du bois, en fait des fagots et les dépose la nuit devant la porte des maisons. Lors des grands froids, il nourrit les chevreuils et les chamois avec des herbes et aide ainsi la faune sauvage à survivre. Les histoires sur le Grimmimutz sont rassemblées dans un livre pour enfants intitulé «Der Grimmimutz und die Pfefferhexe» (en all.) de Peter Zahnd. L’été, un sentier découvert lui est consacré. En hiver, la piste de raquettes à neige se confond par endroits avec ce chemin. Elle débute également sur le parking de Senggiweid, à 500 mètres de l’arrêt du car postal «Grimmialp, Hotel Spillgerten», et monte doucement jusqu’à la cabane d’alpage de Nidegg. Ici, la piste quitte le chemin et s’enfonce dans le bois. Lorsque la neige recouvre les arbres, la forêt prend des airs féériques. On s’attend alors à surprendre le Grimmimutz assemblant soigneusement ses fagots, mais on aperçoit plutôt des traces fraîches d’animaux ... Plus loin, le sentier quitte la forêt pour rejoindre la station d’observation de la faune sauvage au terme d’une montée relativement raide. Ensuite, la piste de raquettes frôle le domaine skiable mais ne tarde pas à bifurquer sur la gauche. Ceux qui souhaitent se restaurer grimperont quelques mètres de plus jusqu’au restaurant de montagne Nideggstübli. Il faut ensuite attaquer une pente raide avant que le chemin ne s’égalise à nouveau pour rejoindre la cabane de Nidegg. Le retour se fait par le même chemin. Celui qu’emprunte le Grimmimutz pour aller déposer son bois devant les maisons de la vallée.
Randonnée en boucle près de Sedrun N° 1261
Bahnhof Tschamut-Selva • GR

Randonnée en boucle près de Sedrun

Dans la région de la Surselva, les habitants se fient à leurs propres méthodes, notamment celle du calendrier aux oignons, pour savoir quel temps il fera. Le 24 décembre, ils coupent un oignon en deux, détachent soigneusement ses couches, les placent l’une à côté de l’autre et y déposent du sel. Le lendemain, ils regardent si elles sont mouillées. Chaque couche correspond à un mois de l’année et l’eau qu’elle contient permet de prédire le temps. Si le beau temps est au programme, on en profitera pour effectuer une randonnée en boucle au soleil. Elle débute à la gare de Tschamut et se termine dans le même village, en contrebas de la gare. Jusqu’à Milez, le parcours suit le chemin de montagne. La montée, régulière, n’est pas pénible. Le panorama est beau et le calme des lieux apaisant. A Milez, on a droit au brouhaha du domaine skiable, mais pas pour longtemps, et l’on peut descendre en télésiège à Dieni si l’on veut interrompre la randonnée. La pente vers Planatsch est aussi fréquentée par des lugeurs. Les terrasses ensoleillées des restaurants invitent à une pause. Le chemin, en dessous de l’Ustaria Planatsch, redevient tout à fait calme et charmant. Il traverse une forêt jusqu’à la route du col à peine fréquentée que l’on suit jusqu’au village de Tschamut et au Restaurant Rheinquelle. Il ne reste plus qu’une petite montée jusqu’à la gare où l’on reprend le train en direction de Disentis ou d’Andermatt. Faut-il croire au pouvoir d’oracle du calendrier d’oignons? Libre à chacun de penser ce qu’il veut. Autrefois, l’Eglise, en tout cas, ne cachait pas son scepticisme face à cette pratique. Le couvent de Disentis, jadis puissant, ordonnait ainsi aux oracles de dire un Ave Maria au moment où ils disposaient les morceaux d’oignons.
Colline ou montagne? N° 1254
Schinznach-Bad — Wildegg • AG

Colline ou montagne?

A peine a-t-on quitté l’intense trafic qui règne sur le Plateau que l’on entend déjà le bruissement des feuilles et le craquement des branches. Les feuilles des hêtres brillent au soleil. Bel itinéraire que celui de la randonnée sur le Chestenberg, qui comporte un château à ses deux extrémités. Il débute à la gare de Schinznach-Bad, à dix minutes à pied des bains. Pour nous, le chemin part dans la direction opposée et monte vers le village. On passe devant le cimetière, et voici déjà la forêt. On suit d’abord un chemin forestier avant d’emprunter à droite un étroit sentier. Des marches en bois facilitent les montées. Des bancs ont aussi été prévus pour se reposer, souvent là où l’on jouit d’une belle vue sur Holderbank et le château de Wildenstein. Au-dessus du Kernenberg, le chemin s’élève à nouveau, puis redevient plat. Nous voilà tout près du château de Wildegg, situé à une extrémité du Chestenberg. On quitte le Wildegg pour franchir le Chestenberg. «Berg» comme montagne, un nom mérité? Il s’agit plutôt d’une colline, d’où, par endroits, les pentes sont très raides de part et d’autre. Tout en bas, le Plateau. Si le point le plus élevé n’était pas signalé, on pourrait le manquer, ce qui ne serait pas si grave, car l’isolement et le caractère sauvage du lieu sont d’un intérêt suffisant. Le Chestenberg était habité à la fin de l’âge du bronze. Les maisons, dont les traces sont encore bien visibles, se situaient tout en haut. Le marcheur rejoint enfin le château isolé de Brunegg, qui est une propriété privée. Demi-tour, pour revenir le long du flanc du Chestenberg. Peu avant le château de Wildegg, on parvient aux abords du village de Möriken, puis l’on rejoint par un chemin rural la ferme qui fait partie du domaine du château.
De Neirivue au château de Gruyères N° 1289
Neirivue — Gruyères, Bahnhof • FR

De Neirivue au château de Gruyères

Sur la colline surplombant la cité médiévale de Gruyères trône le château des comtes de Gruyères. La bourgade, située à 100 mètres au-dessus de la plaine de la Sarine, est le but de la randonnée d’un jour entre Neirivue et le château de Gruyères qui donne une image inédite des notions de proximité et de distance. Dès l’arrivée dans le village de Neirivue, dans le canton de Fribourg, le paysage et les sons des cloches de vaches mettent tout de suite dans l’ambiance. La majeure partie de la randonnée passe par des pâturages, ce qui n’est pas surprenant pour une région de grands producteurs de fromage. Les pieds apprécient les revêtements variés des prairies, des petites routes goudronnées et des chemins forestiers et la part équilibrée de descentes et de montées. Après un dernier passage dans une forêt, on voit pour la première fois le but de l’excursion et le superbe château de Gruyères. Il ne reste plus qu’à monter jusqu’à la petite ville, où l’on peut déguster une meringue et de la crème double de la Gruyère. Le spectacle multimédia du musée du château offre une bonne introduction aux huit siècles d’architecture, d’histoire et de culture du lieu. Bâti au XIIIe siècle, le château fut le siège d’une longue lignée de comtes de Gruyères jusqu’à la faillite du dernier d’entre eux, en 1554. Les villes de Fribourg et de Berne se partagèrent alors la propriété. Des baillis fribourgeois, puis des préfets s’y installèrent avant que les familles Bovy et Balland ne l’acquièrent. En 1938, le Canton de Fribourg racheta le château et créa l’actuel musée. On peut conclure la journée de la plus agréable des manières en mangeant une fondue dans l’un des restaurants. Il ne reste plus qu’une brève descente depuis la colline du château pour rejoindre la gare de Gruyères où se trouve aussi la Maison du Gruyère et sa grande fromagerie de dégustation.
Châteaux de Hallwyl et de Heidegg N° 1290
Boniswil — Gelfingen • AG

Châteaux de Hallwyl et de Heidegg

Pas de repos pour le glacier de la Reuss qui, en avançant et en reculant à plusieurs reprises, créa une vallée plate d’orientation nord-sud entre les Alpes et le Jura, connue sous le nom de Seetal. A la fin de l’ère glaciaire, la glace n’était plus présente que dans deux cuvettes, les actuels lacs de Baldegg et de Hallwil, dont la flore et la faune très riches sont très appréciées. Le Seetal, malgré la pression immobilière, ressemble toujours à un jardin paysager, au climat doux, d’où l’on a des vues spectaculaires sur la chaîne alpine qui se dresse au sud. La randonnée relie deux forteresses datant de plus de 800 ans: le château de Hallwyl, bâti dans l’eau, en Argovie, et celui de Heidegg sur son élévation, dans le canton de Lucerne. Tous deux ont appartenu pendant des siècles à des familles nobles. Alors que la plupart des châteaux du Seetal furent détruits par les Confédérés durant la bataille de Sempach, Hallwyl et Heidegg ont survécu. Vers 1900, leurs propriétaires, une Suédoise à Hallwyl et une Américaine à Heidegg, voulant disposer de plus grands espaces verts pour elles-mêmes et leurs hôtes, transformèrent les abords des châteaux en parcs à l’anglaise. Les chemins sinueux, les grands arbres exotiques et les recoins pittoresques sont désormais ouverts au public. Les quatre heures de marche s’effectuent sur un parcours ombragé, varié et offrant de belles vues. On longe le lac par des vignobles et des prairies jusqu’à Aesch. On peut aussi commencer la randonnée à Aesch, après une croisière sur le lac de Hallwil. D’ici, on poursuit le long du flanc du Lindenberg à travers des forêts jusqu’à l’ancienne commanderie des chevaliers de Hitzkirch. Si l’on ne veut pas rejoindre directement le but de l’excursion, on peut s’approcher du château de Heidegg par la gorge romantique qui n’était pas encore boisée au Moyen Age.
Du Bouveret à Chillon par les Grangettes N° 1291
Le Bouveret — Château de Chillon • VS

Du Bouveret à Chillon par les Grangettes

Le château de Chillon, joyau architectural serré dans le plus bel écrin que l’on puisse rêver: le lac Léman et les montagnes. Ce monument millénaire n’a cessé d’enflammer l’imagination des artistes, de Rousseau à Hugo, de Delacroix à Courbet. Sans doute tomberont randonneurs et randonneuses également sous le charme surtout en bénéficiant d’une mise en condition 100% nature! Cet itinéraire nous l’offre en nous proposant un réel retour aux sources: quitter la civilisation et ses bruits pour redécouvrir son âme d’enfant, éveiller sa curiosité tout en aiguisant ses sens. Ecouter, sentir, regarder, toucher, respirer! La réserve naturelle des Grangettes offre le plein d’oxygène et d’émerveillement au fil de sa traversée. Vestige des marais du Rhône qui recouvraient la plaine il y a 150 ans, c’est à présent un site humide d’importance mondiale. Paradis des animaux, on peut y observer une multitude d’oiseaux, d’écureuils, de grenouilles, même de castors pour les plus chanceux, sans oublier les insectes (dont il est conseillé de se prémunir en période estivale!). La nature s’y dévoile dans toute sa splendeur et se voit sublimée par le jardin instinctif de Gérard Bonnet et la tour d’observation ornithologique. Faire corps avec la nature; sérénité et apaisement nous envahissent, le stress du quotidien s’échappe. A Villeneuve, le château de Chillon apparaît au loin. Le voir ainsi se rapprocher au fil des pas attise l’impatience de le découvrir: sa visite sera-t-elle à la hauteur de nos espérances? Nous voilà prêts à y entrer pour le confirmer. Faire sa connaissance, c’est en tomber amoureux! Proposition pour un retour à la réalité tout en douceur: embarquer à bord de l’un des magnifiques bateaux de la CGN permettant ainsi de rêver à cette journée si particulière qui restera gravée en nous, tel un trésor d’enfant devenu grand …
De Concise au château de Grandson N° 1292
Grandson — Concise • VD

De Concise au château de Grandson

Cette agréable balade longe le beau lac de Neuchâtel jusqu’à l’imposant château de Grandson, le lieu où les Confédérés écrivirent une page de l’histoire suisse au XVe siècle, lors des guerres de Bourgogne. Situé entre les vignobles du pied du Jura et le lac de Neuchâtel, Concise est un point de départ idéal. Desservi par le train et par le bus depuis Yverdon-les-Bains, le village est aussi accessible en bateau, le temps d’un agréable trajet sur l’eau (horaires irréguliers). Depuis la gare, le joli village se traverse rapidement. On entre dans une paisible petite forêt. Difficile, dans ce lieu idyllique, d’imaginer que l’on se trouve sur l’emplacement de la sanglante bataille de Grandson. C’est bien ici pourtant qu’en 1476, le duc Charles le Téméraire de Bourgogne dut s’incliner devant les armées des Confédérés. La randonnée qui se déroule entièrement à plat traverse une jolie forêt située le long du lac. A intervalles réguliers, des sites de baignade et des zones pour les grillades invitent à une pause. Par beau temps, on peut même profiter d’une belle vue sur les Alpes. Ceux qui le souhaitent quitteront le chemin majoritairement goudronné pour découvrir la rive du lac sur des sentiers forestiers. Au terme de deux heures de marche, le chemin entre directement dans la jolie bourgade médiévale de Grandson. On peut voir de loin déjà la grande bâtisse aux tours imposantes et aux murs fortifiés, qui domine la localité. Une atmosphère médiévale particulière plane sur l’ancienne forteresse, qui abrite une exposition sur les guerres de Bourgogne. L’exceptionnelle collection d’armes, d’armures et d’arbalètes, mais aussi de modèles réduits du château et de la bataille, fait revivre de manière forte ce moment important de l’histoire suisse.
Entre pâturages verdoyants et roches grises N° 1136
Restaurant Simmenfälle — Engstligenalp • BE

Entre pâturages verdoyants et roches grises

Un petit café avant de prendre la route? La terrasse déjà ensoleillée du restaurant Simmenfälle vous tend les bras. Les randonneurs encore un peu endormis pourront y puiser un peu de courage. Avec une dose de caféine dans le sang, les 1300 mètres de montée qui se profilent à l’horizon paraissent insignifiants. Mais soyez sans crainte: même sans dopant, les sensations fortes sont garanties et les heures comme les mètres de dénivelé deviennent secondaires sur ce chemin pittoresque. Dès le départ, on est séduit par les eaux furieuses de la jeune Simme. Selon le niveau des eaux, le sentier qui longe la rive est parfois même interdit. Mais en bas des gorges et plus haut, près du pont de Barbarabrücke, le chemin de randonnée officiel permet aussi d’approcher de près les chutes de la Simme et de se laisser éclabousser. Le débit dépend d’une part de la fonte des neiges et de la pluviosité, d’autre part des lacs glaciaires situés en altitude près du glacier de la Plaine Morte. Le lac des Faverges, qui se remplit régulièrement d’eau provenant de la fonte des neiges, peut en effet déborder à tout moment, laissant un grand volume d’eau se déverser d’un coup dans la vallée. Plus loin, le chemin de montagne traverse des flancs parsemés de fleurs, franchissant des pentes raides par-ci, grimpant à travers des pâturages en légère pente par-là. Régulièrement, on a envie de s’arrêter pour profiter de la vue, avec à l’arrière la vallée verte de l’Obersimmental, en amont le Wildstrubel et son univers de pierre et de glace. Sur le tronçon supérieur, on emprunte les nombreux lacets étroits pour arriver en haut de la pente raide. Puis le terrain s’aplanit et la vue se dégage très loin dans toutes les directions: c’est le col de l’Ammerten avec son panorama à 360°. Le vaste alpage d’Engstligenalp, but de la randonnée, est déjà en vue. La descente et les restaurants d’altitude ne sont plus loin. Peut-être même y aura-t-il un «Älplerchilbi», une de ces fêtes d’alpage avec de la musique folklorique accueillant les randonneurs fatigués.
Fraîcheur estivale et lieux de pouvoir N° 1137
Stockhütte — Niederrickenbach • NW

Fraîcheur estivale et lieux de pouvoir

La cabane de Stockhütte est facilement accessible aux touristes montagnards. En sortant de la télécabine, on accède à une grande terrasse ensoleillée. Le divertissement est assuré: une place de jeu se trouve sur la gauche, on peut aussi louer des bikeboards pour descendre à Emmten et la mascotte Goldi, qui indique les offres régionales adaptées aux familles, salue les visiteurs à la lisière de la forêt. Dans cette forêt, on peut faire un safari de tir à l’arc où l’on chasse de faux cerfs qui paraissent presque vrais. On accède à l’alpage de Klewenalp par un chemin adapté aux poussettes et aux fauteuils roulants, qui offre de nombreuses possibilités de s’arrêter: l’auberge de montagne, le village de tipis et son bistro d’alpage, et même des places de pique-nique avec des tables, des bancs et la possibilité de faire un feu. La première place de pique-nique de ce type-là se trouve sur le sentier Twäregg. Après une ascension de 200 m à travers la forêt, on accède à un éperon rocheux saillant. De là-haut, on a une vue imprenable sur le Schwalmis: une paroi rocheuse imposante, escarpée, sauvage et magnifique, la nature à l’état pur. Sur la droite, on reconnaît le «Satteli» (arête) à l’horizon par lequel on passe une heure plus tard. On accède maintenant à l’arrière-pays, plus sauvage et authentique, des montagnes de Suisse centrale. Le chemin s’étend à plat jusqu’à la cabane de Brisenhütte du CAS, un point de départ pour des randonnées riches en aventures sur la crête ou pour l’itinéraire du Brisen. La descente raide se fait par un sentier étroit à travers les pâturages fleuris. On croirait sentir l’énergie que les mystiques modernes disaient avoir mesurée à cet endroit. Depuis l’iconoclasme survenu au XVIe siècle, Niederrickenbach est devenu un lieu de pèlerinage. Une communauté bénédictine de 15 soeurs vit dans le couvent Maria-Rickenbach.
Dans la haute vallée des Diablerets N° 1171
Les Diablerets • VD

Dans la haute vallée des Diablerets

Le massif des Diablerets s’élève, monumental, au-dessus du village de montagne vaudois qui porte le même nom. Lorsqu’une partie de cette imposante montagne s’écroula en 1714 et dévasta l’alpage de Derborence, en Valais, on vit là l’oeuvre du diable et la montagne prit son nom. Aujourd’hui, les skieurs dévalent les pentes du massif mais les randonneurs ont eux aussi de quoi s’occuper dans la région. Une marche en boucle dans la large vallée ne manque ni de charme ni de contrastes. Des zones ombragées plongent les randonneurs dans une belle ambiance hivernale tandis que des sites du versant ensoleillé donnent un avant-goût du printemps. À la gare des Diablerets, on commence par traverser les voies pour se diriger vers le sud. Une petite route s’éloigne de la vallée et débouche rapidement sur un itinéraire préparé que se partagent skieurs de fond et randonneurs. Le parcours serpente sur une montée à peine perceptible le long de la pente boisée. En hiver, cette partie située sur le versant gauche de la rivière Grande Eau est souvent à l’ombre, ce qui permet à la neige d’être longtemps présente et au givre de recouvrir les sapins. La sobre église du petit village de Vers-l’Eglise est le temple de la vallée. Le sentier pédestre la longe puis s’éloigne un peu plus de la vallée en direction des Aviolats. D’ici, on suit une petite route avant de franchir la Grande Eau et de rejoindre Le Rosex de l’autre côté. Vient maintenant un tronçon à la fois délicat et peu agréable, puisque sur 200 mètres environ, il faut longer la route principale, qui ne dispose ni de ligne pour les piétons ni de trottoir. Heureusement, le chemin de randonnée d’hiver balisé quitte la route et se dirige vers l’amont sur une petite route très peu fréquentée et de larges chemins de forêt qui nous mènent aux Granges puis aux Diablerets.
La vallée de Viège vue d’en-haut N° 1172
Törbel — Bürchen • VS

La vallée de Viège vue d’en-haut

Le sentier panoramique de la Moosalp est un chemin de randonnée d’hiver situé en contrebas du domaine skiable homonyme, qui mène de Törbel à Bürchen et offre de beaux points de vue. Grâce à la largeur du tracé et à sa dénivellation souvent faible, cet itinéraire convient aussi aux randonneurs peu expérimentés et entraînés. Le passage le plus raide se situe au début du parcours. Du village de montagne de Törbel, l’itinéraire préparé avec une dameuse et signalé par des panneaux de couleur rose vif mène d’abord à Bina, puis, sur une pente nettement plus douce, vers l’ancien hameau de Hostettu. Chemin faisant, on jettera un coup d’œil dans la direction opposée. La vue sur la chaîne des 4000, qui entourent la vallée d’en face, le Saastal, est superbe. On arrive ensuite dans la zone de tranquillité pour la faune de Märufälli et l’on marche pendant près d’une heure entre des conifères, tout d’abord en grimpant légèrement. Dans la zone d’Obere Helella, la pente s’incline dans l’autre sens et l’on descend doucement. Ici, des poteaux de couleur rose balisent aussi le chemin. On rejoint bientôt un terrain dégagé. Au bord d’un vaste plateau très enneigé se dressent de petites cabanes en bois et, entre elles, des bouleaux: la scène évoquerait presque la Scandinavie si l’Augstbordhorn et son imposante crête rocheuse ne se dressait pas au sud et que la grande pyramide harmonieuse du Bietschhorn n’apparaissait pas au nord. La marche à travers ce haut-plateau enneigé et silencieux est un vrai plaisir. A son extrémité, la vue est encore plus impressionnante: à l’ouest, elle s’ouvre sur la vallée du Rhône et les Alpes bernoises occidentales. Le chemin de randonnée s’incline en faisant un vaste arc-de-cercle vers Zenhäusern. On rejoint bientôt le centre de sports d’hiver de Ronalp, au cœur de la zone étendue et construite de Bürchen.
Sur le haut-plateau jurassien N° 1173
Le Pré Petitjean — Muriaux • JU

Sur le haut-plateau jurassien

Des pâturages enneigés, de grands sapins et, au-dessus, un ciel infini. Les Franches-Montagnes sont superbes, été comme hiver. La région autour de Saignelégier étant relativement plate, elle se prête à merveille à la randonnée en raquettes. Elle est d’ailleurs traversée par un réseau de parcours balisés, signalés sous la forme de panneaux rose vif en forme de raquette et numérotés. Le point de départ de l’itinéraire 4 se situe à la gare du Pré Petitjean. Après avoir traversé les voies, on quitte tout de suite la route pour longer les rails à travers champs. À intervalles réguliers, des poteaux de couleur rose vif balisent le parcours. Sur le premier tronçon de l’itinéraire, pratiquement jusqu’à l’étang des Royes, on traverse une région de pâturages sur de douces collines et par des chemins de forêt parfois sinueux. Calme profond sur fond de paysage enneigé. Selon la température et les conditions d’enneigement, l’étang des Royes dévoile un visage complètement différent. Il peut se montrer sous son jour sombre, gelé et brillant de manière sinistre ou alors prendre la forme d’une grande étendue d’un blanc lumineux. Entouré de forêts, il reste beau quelle que soit son apparence. Le parcours en raquettes passe de manière irrégulière sur le tracé du chemin de randonnée balisé en jaune en direction de Saignelégier et bifurque parfois pour suivre son propre itinéraire. Dans la région «Sur le Crâtan» (coordonnées: 567.230/233.280), deux branches du réseau d’itinéraires à raquettes, le n° 3 venant de l’étang des Royes et le n° 2, de Muriaux, se rejoignent. En poursuivant tout droit, on se retrouverait à Saignelégier. Mais si l’on se dirige vers la gauche, on reste sur ce tracé isolé. En passant par le Fond des Charmattes, on parvient à Muriaux, sur un autre versant, par de faibles descentes et montées.