Suisse Rando | Propositions de randonnée • Suisse Rando

1598 entrées ont été trouvées
Une croix bien en vue N° 1066
Laubbärgli — Restaurant Simmenfälle • BE

Une croix bien en vue

Cette randonnée mène de l’auberge Laubbärgli jusqu’au pied du Seewlehore et monte sur le Tierberg. Au nord, on distingue les sommets des Préalpes tels que les Vanils et les Gastlosen gruériens ou la chaîne du Stockhorn près de Thoune. A l’est, il y a Adelboden et, au sud, la couronne montagneuse qui entoure La Lenk, d’où se dresse le Wildstrubel et le glacier de la Plaine Morte à gauche, le Wildhorn au centre et Les Diablerets tout à droite. Avant, près de La Lenk, il y a le Betelberg et le Flösch. Mais qu’est-ce que cette croix verte que l’on aperçoit dans une prairie en face? On la voit à l’œil nu, brillante au centre de la pente raide recouverte d’herbes sauvages. Durant l’été 2014, le magazine RANDONNER.CH a rencontré celui qui la trace sur le «Grüen Blätz», cette grande croix, depuis 20 ans déjà. Bruno Schletti, 34 ans, plombier, exerce aujourd’hui plusieurs activités dans le tourisme. Il a «tondu» sa première croix sur le versant à 13 ans. D’abord une petite, puis une plus grande. D’abord seul, puis avec son père. Aujourd’hui, il est accompagné de son ami Simon Schletti, un charpentier qui vit également à Lenk. Aux premières notes du festival de jazz de La Lenk, lorsque l’ambiance monte, Bruno et Simon se rendent sous les rochers du Fölsch pour offrir une attraction supplémentaire au village. «Un véritable massacre», s’excusent-ils en lançant le moteur des tondeuses. Une petite heure plus tard, la mission est terminée et la croix, fraîchement tondue, retrouve un profil neuf et flamboyant. Elle est particulièrement belle le 1er août, lorsque Bruno et ses amis y plantent 34 torches et les allument à la nuit tombante. La croix est visible longtemps au début de la randonnée. On atteint bientôt le col du Hahnenmoos en passant par l’abrupt Laveygrat, puis on poursuit par le col du Bummere jusqu’aux chutes de Simmefäll, là où il y a le bus pour La Lenk.
Impressionnantes gorges de Saxeten N° 1015
Wilderswil • BE

Impressionnantes gorges de Saxeten

Le drame remonte à plus de 15 ans. Pourtant, la première image qui nous traverse l’esprit à la simple évocation de ces gorges est la noyade en 1999 de 21 jeunes touristes qui y faisaient du canyoning. Sous l’effet d’un orage, les eaux de la petite rivière s’étaient muées en un torrent meurtrier. Aujourd’hui, les activités de canyoning ont de nouveau cours dans ce lieu idyllique. Lorsque l’on randonne dans les impressionnantes gorges, on entend ici et là des cris de joie. Mais après avoir quitté la station touristique de Wilderswil, l’ambiance redevient vite paisible. Un vieux sentier qui lorgne à travers bois sur le joli hameau de montagne de Saxeten mène dans les gorges. Deci delà, une petite clairière accueille une vieille grange transformée en modeste résidence secondaire. Les maisons sont uniquement accessibles à pied. Après la forêt de Sytiwald, une vue impressionnante s’offre au randonneur: Saxeten s’étend tout au fond de la cuvette, entouré de hautes cimes, dont le Morgenberghorn. Une fois qu’on a franchi les prairies verdoyantes, on atteint Ausserfeld. D’ici, il n’y a plus très long à marcher jusqu’à Saxeten. Si on le souhaite, on peut tourner le dos au village et reprendre l’ascension à travers champs et forêts en direction de l’Abendberg. A Schwendi, on a un premier aperçu du lac de Brienz. D’ici, on longe un moment une route goudronnée fort peu fréquentée, puis on bifurque à nouveau vers un petit sentier. Il vaut la peine de faire un bref détour sur l’Abendberg, où se dresse un vieil hôtel. Le chemin traverse le site encore habité, des chaises et des tables invitent au repos et au pique-nique. On peut acheter des boissons sur place. Une fois rassasié, on attaque la descente, raide par endroits, en direction de Wilderswil.
Des lézards verts sous les châtaigniers N° 1014
Intragna — Tegna • TI

Des lézards verts sous les châtaigniers

A Intragna, où les lézards des murailles filent le long des murs des maisons et où des lauriers se tiennent dans des bacs à fleur devant les maisons, le fort soleil de mai diffuse une atmosphère presque méditerranéenne. Le clocher, visible de loin, trône au-dessus du village. Avec ses 70 mètres, il est le plus haut du Tessin. Après quelques minutes, le promeneur prend un chemin en dalles qui monte la pente boisée. D'impressionnantes fougères bordent le chemin. Ici pousse entre autres la fougère royale (aussi appelée osmonde royale ou fougère fleurie), qui atteint quasiment deux mètres. A presque chaque pas, le randonneur entend les bruissements des lézards des murailles dans les feuilles mortes. Parfois, le bruissement est nettement plus fort lorsque les lézards verts, un peu plus grands et lourds, se retirent. Le marcheur a l’occasion d'observer un de ces magnifiques lézards bleu-vert sur une pierre à plusieurs reprises. Dans la clairière de Ronconaia, la vue s'ouvre sur les chaînes de montagnes vertes et plissées de la vallée des Centovalli. Celle-ci n'a pas que 100 vallées latérales, comme son nom le suggère, mais 178. Autrefois, beaucoup d'habitants de cette région pauvre et sauvage devaient émigrer et travaillaient comme dockers à Livourne, comme ramoneurs ou couteliers dans d'autres villes italiennes. De nos jours aussi, nombreux sont ceux qui cherchent du travail à l'extérieur. Le chemin se poursuit, plus plat, à l'abri de puissants châtaigniers formant un toit ombragé agréable lorsqu'il fait chaud. Les randonneurs qui aimeraient encore se promener un peu longent la gargouillante rivière Melezza, jusqu'à ce qu'elle se jette dans la Maggia. Le lit de la rivière, qui semble surdimensionné, en direction du lac indique au promeneur que des quantités d'eau énormes coulent ici après de fortes précipitations.
Sous le signe de l’eau N° 1069
Restaurant Simmenfälle • BE

Sous le signe de l’eau

Certaines personnes ont été tellement fascinées par le Flueseeli qu’elles ont fondé une association, entretiennent une cabane sur place et parcourent plusieurs fois par année le chemin difficile qui y mène. Le chemin est placé sous le signe de l’eau: il longe d’entrée le cours d’eau en dessous des cascades de la Simme. Franchissant des rochers, traversant la forêt et empruntant des escaliers, il est en partie mouillé par la bruine. La prudence est de mise durant l’ascension. Au-dessus des eaux rugissantes, à une courte distance de l’alpage de Rezlibergli, le relief est plus plat, et les derniers pas avant l’alpage se font facilement. Ici encore, le chemin longe un petit ruisseau. Un point fort de cette randonnée est la halte aux cascades «Bi de Sibe Brünne» (aux sept fontaines). A quelques pas du Rezlibergli, l’eau sort de la paroi rocheuse sous forme de petites cascades. Une pause est conseillée pour admirer pleinement ce spectacle naturel. L’ascension jusqu’au Flueseeli mène à travers la paroi rocheuse du Flueschafberg et fait encore transpirer les randonneurs. Néanmoins, les vieux mélèzes noueux qui bordent le chemin et les bandes rocheuses fleuries compensent le dénivelé fatiguant. Ici, il faudra encore traverser des petits ruisseaux et des couloirs d’avalanche avant d’accéder à la terrasse du Flueseeli. La vue sur la vallée de la Simme est spectaculaire. Les rochers derrière le petit lac et la cime de l’Ammertehore sont très impressionnants. Plus haut, sur le Flueseehöri, la vue est meilleure sur le Flueseeli bleu turquoise et les parois imposantes. La fascination éprouvée par les fans du Flueseeli se comprend bien. Les randonneurs qui ont encore suffisamment d’énergie peuvent poursuivre la randonnée jusqu’au Rezligletschersee avant de rebrousser chemin.
Des pionniers au Grimsel N° 1070
Räterichsboden • BE

Des pionniers au Grimsel

Les lichens, petits et insignifiants, le sont nettement moins dès que l'on s'y intéresse. Une randonnée familiale vers la cabane Bächlital, dans la région du Grimsel, nous en donne l'occasion. Elle commence au barrage du Räterichsboden, où, la xanthorie élégante (Xanthoria elegans) de couleur orange ou le lichen géographique (Rhizocarpon geographicum) d'un vert jaunâtre poussent. Ici, on constate que la croissance de ces organismes est des plus lentes: le mur du barrage a plus de 70 ans, mais chaque lichen n'a poussé que de quelques millimètres. Un regard alentour permet de voir des pans de rochers entiers qui brillent d'une lueur verte au soleil: les lichens géographiques. Difficile d'imaginer leur âge. A titre de comparaison, les enfants réalisent que leur grand-père, âgé de 70 ans, est bien jeune. Sur le chemin menant à la cabane, neuf postes du sentier des lichens (A–-I) présentent ce monde fascinant. Grâce à un dépliant (en allemand) et à une brochure contenant des photos de lichens, leurs secrets se dévoilent. La première partie de la randonnée passe surtout par des escaliers qui montent dans la roche. A 2100 mètres environ, voici une petite plaine alluviale. A son extrémité, le chemin de montagne balisé part vers l'ouest. Un deuxième sentier, non balisé, mène par des dalles de pierre vers le Bächlisee, où s'ouvre la grande plaine alluviale du Bächlisboden. Le chemin balisé parvient au même endroit, sans passer par le lac. On peut traverser la plaine sans danger, s'y arrêter pour se baigner ou détourner le cours des ruisseaux. Il reste une montée raide jusqu'à la cabane. Si l'on tourne à droite au bout de la plaine, on rejoint un joli lac niché entre des blocs de rochers couverts de lichens. Depuis la cabane, on peut poursuivre dans la vallée sur un chemin qui mène presque jusqu'à la langue du glacier du Bächli.
Visite du Fürstenland II N° 1050
Andwil — Wittenbach • SG

Visite du Fürstenland II

Cette randonnée d’environ trois heures et demie parcourt le «best of» du Fürstenland: des paysages champêtres, de vastes forêts, une superbe montagne panoramique et des sites idylliques au bord de la rivière. A cela s’ajoute un bon nombre de perles historiques. Le départ est à Andwil, village en hauteur offrant une vue panoramique sur le paysage vallonné de Thurgovie et sur la longue chaîne de collines de Seerücken. Ici, il faut absolument voir le «Hirschen», l’unique construction à faîtage croisé de Suisse orientale. Après environ une heure de marche, on atteint le Tannenberg, point le plus haut du Fürstenland, qui offre une vue splendide sur l’Alpstein, le Toggenburg, la région du Vorarlberg et le lac de Constance. Le petit détour de quelques minutes jusqu’au lac paradisiaque situé à l’est d’Oberwil est fortement recommandé; sur sa rive, on trouve une jolie place de pique-nique où l'on peut faire un feu. Les versants du Tannenberg sont recouverts de vastes forêts, qui renferment elles aussi une histoire passionnante. Le Tannenberg fut le refuge de l’abbé Bernhard de l’abbaye de Saint-Gall durant de nombreuses années. Il s’y retira pour vivre en ermite après avoir eu le tort de soutenir le candidat perdant lors de l’élection de l’empereur. L’empereur élu le bannit donc en l’an 890. C’est de cette époque que date le château dit de Waldburg. La randonnée passe tout près de l'emplacement de l’ancien château, peu après Bernhardzell. Les moines de Saint-Gall et la population s’y réfugièrent en 926 lors de l’invasion des Huns. Un bijou de la nature attend le randonneur sur le dernier tronçon; en effet, il longera les rives idylliques de la Sitter sur plusieurs kilomètres et ses moult petites places pour faire une pause et profiter de la beauté des lieux.
Visite du Fürstenland I N° 1049
Hagenwil — Bischofszell • TG

Visite du Fürstenland I

Le Fürstenland n’a rien de spectaculaire à offrir. On n’y trouve pas les sommets abrupts de la région du Toggenburg, plus au sud, ni le lac de Constance, situé plus au nord. Il ne recèle pas non plus de gorges, de cascades ou de cathédrales... Mais c’est justement ce qui fait son charme. C’est la région idéale pour faire une randonnée réparatrice dans un paysage authentique et paisible de Suisse orientale. Les distances ne sont pas trop longues ni les montées trop difficiles. Mais la partie goudronnée représente un peu plus de un tiers de la randonnée. Il est malgré tout possible de découvrir des lieux passionnants en chemin, où l’on fera à l’envie des pauses, brèves ou longues. Peu après le départ, on aperçoit le château de Hagenwil. Il s’agit du dernier château sur l’eau de Suisse orientale; le site date du XIIIe siècle et fut pillé par des troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans. Aujourd’hui, il abrite la septième génération de propriétaires et un restaurant. Entre le hameau de Blidegg et la Sitter, qui déploie ses larges sillons, il y a la chapelle de Degenau, construite au XIIe siècle. Son histoire à rebondissements, se reflète dans le mélange de styles bien visible. On peut notamment voir le noyau issu de l’époque romantique, l’annexe aux fenêtres gothiques et, enfin, la galerie à colombage datant du XIXe siècle. La balade nous emmène vers un autre bijou, naturel cette fois: les cinq lacs idylliques situés entre Wilen et Hauptwil. Ils ont été aménagés au XVe siècle et destinés à l’élevage de poissons. Ils sont aujourd’hui des sites naturels protégés. On trouve plusieurs places de pique-nique aménagées sur le chemin qui suit la rive, en particulier au niveau du barrage situé entre les lacs de Hoorbacher et de Gwand.
Du paradis au Weinland N° 1051
Langwiesen — Andelfingen • ZH

Du paradis au Weinland

Depuis Langwiesen, la randonnée mène directement au Rhin qu’elle longe jusqu’à l’ancien couvent des Clarisses d’Altparadies. Ce dernier abrite l’impressionnante Bibliothèque du fer de Georg Fischer AG, dont la collection recouvre un éventail de thèmes unique au monde. On y trouve presque tous les ouvrages de littérature actuelle et historique sur le fer et ce qui le concerne. Ces 40 000 précieux trésors bibliographiques proviennent de nombreux pays et sont écrits dans différentes langues. La collection compte des classiques de grands maîtres comme Isaac Newton ainsi que de la littérature spécialisée moderne. Après avoir visité la bibliothèque, il est conseillé d’aller contempler l’église baroque. Son ambiance calme procure un instant de repos parfait pour l’âme et le corps. Le chemin de randonnée passe en dessous de la route principale et traverse la ligne de chemin de fer avant d’arriver à la lisière de la forêt. Une route forestière monte légèrement pour déboucher à la tour d’observation panoramique de Hochwacht. D’ici, on descend au village de Trüllikon jusqu’à son église où l’on peut faire une halte. Ensuite, un sentier panoramique passe au-dessus des vignobles jusqu’à Krähenbuck. On arrive rapidement au lac de Husemer, un paradis naturel au milieu de la forêt qui invite à la baignade, selon la saison. On suit une route forestière pour arriver au Schneitenberg. Une fois à la cabane, on tourne à droite pour se retrouver vers la ligne de chemin de fer qu’il faut suivre jusqu’à la passerelle. Puis, on descend sur la route pour directement remonter après le passage souterrain sur un chemin herbeux. Celui-ci mène et passe en dessous de l’autoroute toute proche. On atteint finalement Andelfingen par un pont en bois.
Zoug, pays des cerises N° 1052
Zug — Walchwil • ZG

Zoug, pays des cerises

La randonnée sur la rive orientale du lac de Zoug fait partie du sentier des cerises et des châtaignes. Elle relie les vergers de cerises de Zoug et la localité d’Arth en offrant des vues pittoresques sur les vallées du Plateau et les majestueux sommets du Rigi. De la gare de Zoug, on rejoint le bord de l’eau et la promenade qui mène au port de la Landsgemeindeplatz. Difficile de croire qu’en 1887, lors de la construction de cette promenade, 35 bâtiments se sont écroulés dans le lac, tuant onze personnes. Aujourd’hui, les cafés invitent à la détente et à la dégustation d’un morceau de tourte au kirsch de Zoug. On rejoint l’Altstadt Kapelle par les ruelles de la vieille ville. Après avoir traversé l’Artherstrasse, on suit la Hofstrasse jusqu’à la lisière de la ville. Sur le Bröchliweg, on traverse des vergers de cerisiers en fleurs. De l’autre côté du lac, des sommets enneigés nous saluent. Le bourdonnement des abeilles, qui pollinisent les fleurs avec ardeur, fait vite oublier les rumeurs de la ville. Le canton de Zoug est la patrie des cerises. En 2006, l’idée des «1000 cerisiers pour Zoug» a été lancée pour prévenir leur disparition. Dès lors, la cerise locale connaît une renaissance, grâce aussi à la tourte au kirsch qui a été inscrite au Patrimoine culinaire suisse. Nous voici bientôt à Oberwil. La randonnée surplombe la voie ferrée jusqu’à Räbmatt. Le chemin longe une rivière et monte avec une pente agréable vers la lisière de la forêt, jusqu’au Hasel. D’ici, le chemin redescend vers une rivière, en franchit une deuxième, puis monte au Hof Untertal. La vue nous fait oublier son revêtement dur jusqu’à Walchwil. On rejoint déjà les quartiers récents de Walchwil, puis des chemins secondaires qui mènent à la gare.
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Randonnée printanière à St. Gall N° 1010
Roggwil TG — St. Gallen • TG

Randonnée printanière à St. Gall

Le car postal part de la gare de St-Gall ou d’Arbon et s’arrête à Roggwill. En descendant du bus au niveau de l’église, une brève visite du château vaut le détour. Puis on suit les panneaux indicateurs jaunes le long de la forêt dont les arbres reprennent des couleurs, jusqu’à la route près du hameau de Watt. Un chemin suit alors une pente raide jusqu’à la chapelle silencieuse de Ruggisberg. L’abbé du monastère d’Obermarchtal fit voeu de construire cette chapelle sur le Danube. C’est ce qu’explique le retable: la bataille de Vienne, sur la colline du Kahlenberg avec la cathédrale Saint-Etienne en arrière-plan, marque la victoire des chrétiens sur les musulmans. Le château de Ruggisberg, érigé dans les années 1950 à côté de la chapelle, servait de résidence secondaire à l’abbé. Non loin de là, le restaurant ravira les gourmets. Un chemin à travers prés mène au hameau d’Unterlören. On poursuit en amont le long de la rivière Sitter jusqu’à Leebrugg, puis on dépasse le stand de tir où, un peu plus haut, se trouve le restaurant Erlenholz. Le café-restaurant avec terrasse est idéal pour faire une pause. Après avoir repris des forces, on monte jusqu’à Gatter, puis on suit une route forestière sur la droite jusqu’à l’université de St-Gall, sur la colline du Rosenberg. De là, un bus descend directement vers le centre-ville. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le vénérable monastère, l’imposante bibliothèque abbatiale et l’agréable vieille ville. La randonnée se poursuit ensuite près de la Kinderfestplatz, la place de la fête des enfants. Tous les trois ans avant les vacances d’été, comme c’est le cas en 2015, quelque 30 000 élèves et adultes participent à la traditionnelle fête des enfants, au cours de laquelle ils dégustent un petit pain paysan avec une saucisse à rôtir et découvrent des broderies saint-galloises. Cette tradition remonte à 1824. Plus à l’ouest, un escalier mène en quelques minutes à la gare centrale.
Le Mont Blanc des Dames N° 1053
Lac d'Emosson — Le Buet • VS

Le Mont Blanc des Dames

Mont Blanc des Dames - so nennen die Franzosen ihren Buet auch. Wie der Berg zu seinem Namen kam, das erzählt die Wirtin im Hôtel du Buet. Die Frauen seien - so ihre Version der Geschichte - auf den Buet gestiegen, um ihren Männern dabei zuzusehen, wie sie den Mont Blanc bestiegen hätten. Doch vielleicht hätte auch der eine oder andere Mann seine Frau oder Schwester davon abgehalten, räumt sie ein. Wie dem auch sei: Tatsache ist, dass die Frauen in den Anfängen des Alpinismus wenn auch weniger zahlreich, so doch ebenso freudig, lust- und hingebungsvoll und vor allem mühelos in die Berge stiegen wie ihre männlichen Kollegen. Diesen machte das mit der Zeit zu schaffen, weshalb sie «gute» Gründe fanden, den Frauen das Bergsteigen und Klettern madig zu machen. Und so kamen die Frauen denn zu ihrem Buet bei Emosson, einen Katzensprung südlich der Schweizer Grenze, dem Gipfel mit der wohl schönsten und weitesten Aussicht über das Mont-Blanc-Massiv. Sie reicht von den nördlichsten Gipfeln und Gletschern, dem Trient-Massiv, über die Aiguille Verte und die Aiguilles de Chamonix bis zum Hauptgipfel mit der nördlichen Rückseite des Aiguilles-Rouges-Massivs im Vordergrund. Im Westen schliessen sich das Fiz- und das Aravis-Massiv an. Weiter hinten leuchten an schönen Tagen die Walliser und die Berner Alpen und die Gipfel der Ecrins. Sogar die Chartreuse und der Vercors sind auszumachen. Einfach toll! Diese Wanderung geht vom Lac d’Emosson im Norden über den Cheval Blanc und die Arête du Nord zum Gipfel des Buet und über die Vallon de Bérard ins Tal hinunter, das nach Chamonix führt. Eine anstrengende, anspruchsvolle Tour, die Kondition, Engagement und Trittsicherheit verlangt, was aber mit einem ausserordentlich schönen Panorama belohnt wird.
Les bords du lac d’Alpnach N° 1068
Alpnachstad — Stansstad Schnitzturm • OW

Les bords du lac d’Alpnach

Protégée depuis 1999 à l’échelle cantonale, la zone naturelle du Städerried, à Alpnachstad (OW) fait l’objet de consignes strictes: les randonneurs sont priés de rester sur les chemins! A défaut de pouvoir se rouler dans l’herbe vert tendre des prairies bordées de roseaux, les promeneurs en culotte courte ont la possibilité d’observer, jumelles au poing, de nombreux oiseaux, aux couleurs et aux allures toutes plus étonnantes les unes que les autres. En effet, depuis les années 1960, pas moins de 200 espèces différentes ont été recensées sur place, dont des butors, des aigrettes garzettes, des busards des marais, des petits gravelots ou encore des huppes. Le Städerried est également le lieu de vie de nombreux reptiles et amphibiens. Quant au delta du cours d’eau Chli Schliere, il offre un terrain d’expérimentation hors pair pour les petits et les grands. Bouts de bois, galets, boue et autres alluvions y fournissent matière à création. Les enfants pourront ainsi s’essayer à des bricolages, sculptures et autres constructions. La randonnée reliant Alpnachstad à Stansstad (NW), qui constitue une demi-étape du Waldstätterweg, traverse cette zone naturelle protégée. Elle fait ensuite grimper les sportifs dans la forêt de Hinterberg, où ils ont à nouveau l’occasion de croiser grenouilles et couleuvres. A la sortie du couvert des arbres, la vue sur le lac, sur Stansstad, ainsi que sur la campagne environnante, est saisissante et fait oublier les quelques tronçons en dur. Tout aussi impressionnante, la nouvelle carrière Rüti, qui se situe à l’entrée de la localité lacustre, accueille les randonneurs à renfort de montagnes de gravats. En semaine, il faut toutefois compter avec davantage de trafic. Puis, c’est le retour à un paysage bucolique, au bord du lac, avec une visite de la tour médiévale Schnitzturm pour terminer la randonnée.
En passant par le Hüttchopf N° 1056
Fischenthal — Wald (ZH) • ZH

En passant par le Hüttchopf

Au sud-est du canton de Zurich se trouve une région isolée, semi-montagneuse, avec de multiples vallées et ravins, des forêts et des cascades dissimulées. Des chamois vivent dans les montagnes les plus reculées et des aigles tournoient parfois dans le ciel. L’Oberland zurichois se démarque du reste du canton très animé et dont pratiquement chaque parcelle de terrain est utilisée. Cette région est faite pour les personnes souhaitant profiter d’un paysage calme et authentique des Préalpes, l’espace d’une journée. La randonnée allant de Fischenthal à Wald en passant par le Hüttchopf est extrêmement variée. On monte d’abord à travers les prairies, les pâturages et les bois, puis la vue s’étend de plus en plus sur le paysage vallonné. Sur la crête menant au Hüttchopf se trouvent quelques puissants pins qui, malmenés par le vent et les intempéries, ont pris de drôles de formes. Situé à 1232 mètres d’altitude, le Hüttchopf est l’un des points les plus élevés de l’Oberland zurichois. De son sommet herbeux, il offre une vue insolite du Jura au Säntis en passant par la crête des Alpes. Au nord, le paysage s’étend progressivement jusqu’au Rhin. L’Alp Scheidegg n’est pas seulement réputé pour être le restaurant le plus élevé du canton de Zurich: on peut aussi y déguster un savoureux quatre-heures ou des röstis sur la terrasse, tout en profitant de la vue sur les Alpes. Lors de la descente dans la vallée de Jona, on aperçoit le Hundsruggen et ses fermes authentiques. Le dernier temps fort de cette balade est l’itinéraire suivant le cours d’eau Jona, une petite vallée à la fois romantique et sauvage avec une forêt d’arbres noueux et un ruisseau qui se jette d’une falaise, puis serpente vers les canaux et les anciennes exploitations d’eau.
Orties et épiaires soleurois N° 1057
Egerkingen — Holderbank (SO) • SO

Orties et épiaires soleurois

Une envie de menus printaniers? Partez sans plus attendre à la recherche de plantes sauvages, par exemple dans le Jura soleurois. Entre Egerkingen et Holderbank, le long du parc naturel de Thal, on trouve notamment orties, pissenlits, raiponces en épi, épiaires, égopodes, lierre terrestre et ail des ours. Des plantes saines qui donnent une saveur inédite aux salades, soupes ou fromages frais. On quitte la gare d’Egerkingen, munis d’un guide sur les plantes sauvages et de récipients. Le premier but est le grand croisement après le Flüeloch. La marche se poursuit sur le sentier balisé, baptisé «1. Solothurner Waldwanderung», qui nous mène vers la raiponce en épi, l’épiaire et, peu avant la Blüemlismatt, vers un vaste champ d’ail des ours. De la raiponce en épi, on cueille les jeunes boutons de fleurs, que l’on fait brièvement revenir dans la poêle avant de les ajouter à des salades ou à des légumes. Les feuilles de l’épiaire ont une odeur de champignons frais et rehaussent le goût des salades, dips et sauces. L’ail des ours se cuisine de multiples façons, du pesto à la sauce, en passant par la farce des raviolis. On peut faire halte dans les restaurants de la Blüemlismatt, de la Tiefmatt ou dans d’autres endroits idéaux pour un pique-nique, avec panorama sur la première chaîne du Jura. On peut cueillir ici du pissenlit, dont les feuilles légèrement amères sont délicieuses en salade. A la Tiefmatt, on poursuit en direction de Roggenflue pour ne tourner qu’au niveau du premier foyer à grillades sur le chemin vers Holderbank. Dans la forêt clairsemée, on trouve encore des orties, des égopodes et du lierre terrestre. La règle d’or: on ne cueille que ce que l’on reconnaît à coup sûr au moyen de son guide. En cas de doute, on laisse la plante sur place.
Grandir en un jour N° 1054
Bubikon — Schmerikon • ZH

Grandir en un jour

Le chemin qui va de Bubikon («village des garçons») au Herrenweg («chemin du seigneur»), à Eschenbach (SG) en passant par le Mannenrain («à la lisière de l’homme»), près d’Oberdürnten (ZH) a plus à offrir que l’idée que l’on se fait d’une simple randonnée. Le véritable chemin qui mène du garçon à l’homme est cependant plus difficile et parsemé d’embûches que cette randonnée sur le Plateau, où s’alternent petites montées, forêts plates et pâturages solitaires. Comparé au reste de l’Oberland zurichois plutôt peuplé, le chemin nous emmène en des lieux étonnamment peu fréquentés, offrant une véritable expérience dans la nature (en dehors des incontournables quartiers résidentiels). On y découvre de petites vallées et des bouts de forêts quasi immaculés, traversés par des chemins de randonnée. Première attraction, située à dix minutes de la gare de Bubikon (point de départ de la randonnée): le Ritterhaus. Ce vestige architectural unique du Moyen Age abrite un musée sur les ordres de chevaliers, l’histoire des fenêtres, les herbes et la navigation. Puis, le chemin qui mène d’abord au Mannenrain, puis au Herrenweg, rappelle inévitablement ses propres souvenirs du passage à l’âge adulte. Cette randonnée peut aussi servir de rite d’initiation pour des hommes en devenir. Paysages magnifiques et révélations profondes garantis! Le Mannenrain lui-même est un versant d’une beauté assez banale. Il y a une ferme, de la broussaille, quelques arbres. La destination, au bout du Herrenweg à Eschenbach, n’est pas des plus accueillantes, car elle se situe au beau milieu d’une zone industrielle. Mieux vaut terminer sa balade au Herrenacher à Uznach, à une bonne heure de là. Ou alors, on peut poursuivre son chemin vers le lac de Zurich, jusqu’à Schmerikon, en admirant au passage les cinq tumulus de l’ère néolithique.
A Nax, si près du ciel N° 1055
Nax, La Crettaz • VS

A Nax, si près du ciel

Un joli sentier et quelques sites qui intriguent les enfants: il n’en faut guère plus pour réussir une sortie familiale. A Nax (VS), un itinéraire d’un peu plus de 5 kilomètres offre tout cela, et même plus, comme de nombreux points de vue sur les montagnes et les vallées environnantes. Première étape de ce jeu de piste pour petits et grands: la Scie. Cette installation industrielle de la fin du XIXe siècle est encore utilisée régulièrement pour des démonstrations. Un système d’engrenages reliés à une imposante roue à aubes fournit l’énergie nécessaire, grâce au ruisseau qui passe juste à côté. A l’intérieur, on trouve en guise d’exemple un ancien tronc scié par la longueur, transpercé de part en part par une lame désormais immobile. Objectif suivant: la Pierre des Enfants. Ce bloc erratique amené par le glacier est connu de tous les habitants de la région. On raconte que sa chute a enseveli plusieurs jeunes bergers. Pour faire vivre la légende, un cimetière miniature avec cinq croix de bois a été aménagé au pied du caillou. De même qu’une jolie place de pique-nique un peu plus loin. Le site de Prarion constitue le point culminant de la randonnée. Une pelouse et un couvert accueillent les amateurs de grillades ou de réunions familiales. A partir de là, le chemin quitte peu à peu la vallée du Rhône pour rejoindre le val d’Hérens, que la Borgne continue de creuser quelque 800 mètres plus bas. Le panorama change aussi: ce ne sont plus les Alpes bernoises que l’on admire, mais les villages du versant opposé et de la plaine, notamment.
Randonnée de verriers N° 1058
Le Bémont (JU) — Soubey • JU

Randonnée de verriers

C’est un passé méconnu des bords du Doubs, mais il a pourtant fait partie intégrante de toute une région pendant plusieurs siècles. En effet, entre les XVIe et XIXe siècles, les verreries du Doubs fonctionnaient tambour battant. La randonnée nous emmène sur les traces de l’une d’entre elles: Lobschez. C’est au Bémont qu’elle débute. De là, il faut partir vers l’est. A la croix, on emprunte à gauche la route qui descend. A l’entrée du hameau, La Bosse, il faut bifurquer à gauche vers Les Pommerats. Le chemin mène ensuite vers l’étang de Schluchter empli de carpes affamées. La randonnée continue le long d’un petit sentier dans la vallée, où coule un ruisselet. Aux Pommerats, il faut prendre la piste qui monte en dessus de la route à droite. En haut, on franchit une barrière et on atteint une route goudronnée, un long bout néanmoins très joli à parcourir. Enfin, on bifurque à gauche pour plonger dans la vallée. Commence alors une longue descente dans la forêt. Peu après, le Doubs s’offre enfin à notre vue. Nous longeons ses rives pendant environ 30 minutes et nous voilà à Clairbief et sa passerelle rouge. C’est ici que se dressait autrefois la verrerie. Aujourd’hui, la végétation a repris ses droits, mais on imagine volontiers quelle fut la vie des verriers dans ce lieu sauvage et bucolique à la fois. Plus loin, on s’éloigne du Doubs qui fait un méandre en empruntant un chemin de pierre abrupt. On monte une dernière fois pour mieux redescendre vers Soubey. On ne manquera pas de visiter son église, dont les vitraux furent réalisés par Coghuf, artiste réputé. Décidément, le verre n’aura eu de cesse de se rappeler à nous durant cette randonnée.
Tour panoramique au-dessus de Saint-Gall N° 1035
Stn. St. Gallen-Haggen — Stn. Schwarzer Bären • SG

Tour panoramique au-dessus de Saint-Gall

Par une belle et chaude journée d’été, que souhaiter de mieux qu’une balade facile, située pas trop haut, pas trop éloignée de la civilisation et offrant un délicieux rafraîchissement sur la fin? Alors départ pour Saint-Gall, en prévoyant assez de temps pour un parcours qui saura séduire les enfants. Inutile de s’encombrer de lourdes chaussures de randonnée car l’itinéraire passe en partie dans la ville, sur un revêtement dur. En partant du quartier de Haggen, on traverse le domaine de la ferme de Wilen, où un chien nous accueille aimablement. A la bifurcation pour Riethüsli, on suit le panneau indicateur vers Solitüde, un site idéal pour un premier arrêt, qui offre une belle vue sur les sommets alentour et la ville. Le chemin surplombe la vallée de la Demut et rejoint la forêt (Berneggwald). Nous voici près du premier des trois haut-lieux annoncés aux enfants: la grande balançoire de la Solitüde. Pendant des décennies, sur ces hauteurs, enfants et amoureux se sont balancés sur cette installation avant qu’elle ne soit remplacée, l’an dernier, par un engin plus silencieux et plus sûr. On trouve ici également un emplacement pour les grillades, parfait pour griller du «pain bâton» ou des cervelas. Après cette pause, l’attraction suivante ne se fait pas trop attendre. Au lieu-dit «Drei Weieren», des étangs et des établissements de bains accueillent les baigneurs qui plongent avec bonheur dans l’eau fraîche! Le restaurant Dreilinden, juste à côté, propose d’excellents plats ou une boisson rafraîchissante aux marcheurs. Le troisième point fort de la journée est proche: il s’agit d’un minigolf. Lorsque petits et grands ont fait le tour de la question, il ne leur reste plus qu’à quitter le Chrüzhof pour rejoindre par Ober Kapf le Schwarzer Bären, d’où le RER les ramène en 17 minutes à la gare principale de Saint-Gall.
Du Schwarzbubenland aux rives de la Birse N° 1036
Mariastein — Aesch (BL) • SO

Du Schwarzbubenland aux rives de la Birse

La randonnée commence à l’abbaye de Mariastein, bâtie au bord d’un plateau rocheux. On raconte que c’est là précisément qu’un jeune berger serait tombé de la falaise tandis que sa mère dormait dans une grotte pour se protéger de la chaleur de midi. Selon la légende, lorsque la mère s’éveilla, ne voyant plus son fils, elle se hâta de descendre dans la vallée où elle le retrouva, indemne. Il lui raconta avoir été rattrapé dans sa chute par une femme. On pensa qu’il s’agissait de l’apparition de Marie, mère de Dieu. Pour la remercier, une chapelle fut construite au-dessus de la grotte dans laquelle la mère s’était endormie. On peut voir une image pieuse dans la chapelle de la grotte située en contrebas de l’actuelle abbaye bénédictine. Cette grotte sainte sera suivie de grottes mystiques, mais les marcheurs passent tout d’abord devant le château fort de Rotberg, bâti au XIIIe siècle et transformé en auberge de jeunesse. Les groupes peuvent séjourner ici dans un décor unique. La montée raide vers le Blaueberg passe par le Chälegraben, au milieu duquel est installé un emplacement pour des grillades, près de petites et de grandes cavités rocheuses recouvertes de mousse. On dit, là encore, qu’une famille composée de géants aurait vécu dans cette gorge et que les enfants, en jouant et en se battant, laissèrent de larges empreintes de leurs talons et de leurs orteils, formant ainsi ce paysage de cavités et de grottes. Que d’histoires et de légendes, dont on parlera volontiers entre marcheurs, que ce soit devant une pâtisserie au restaurant Bergmatten, durant la randonnée sur la crête allongée du Blauen, où l’on traverse de belles forêts de hêtres, ou encore en buvant un verre de Pinot noir dans la petite cave à vins de la Vordere Klus ou, une fois au but, au restaurant Gasthof Mühle à Aesch.
Le royaume des orchidées N° 1046
Bargen, Busstation • SH

Le royaume des orchidées

Le Tannbüel est une terre isolée près de Bargen, à la pointe nord de la Suisse. Or, il s’agit d’une des régions les plus connues du pays pour les botanistes. Les amateurs d’orchidées viennent ici au printemps, pour voir fleurir des milliers de sabots de Vénus. A la fin du XIXe siècle, le Tannbüel est acquis par la ville de Schaffhouse. La population secouée par les crises économiques et la famine part s’installer dans les villes ou en Amérique et vend toutes ses possessions. Lorsque la ville achète le terrain, elle y plante des pins pour s’assurer de juteux bénéfices. Le bois est alors une matière première précieuse et la plus grande source d’énergie. Cependant, la forêt ne se développe pas aussi bien que prévu, les pins restant plutôt rares. Néanmoins, la forêt qui a poussé est intéressante d’un point de vue botanique. Elle présente un mélange de feuillus assez dense tout en restant suffisamment clairsemée pour que les orchidées, dont des sabots de Vénus, puissent idéalement s’y développer. En 1961, la région est mise sous protection par la Ville de Schaffhouse. Puis elle prend depuis des mesures d’entretien pour que la forêt ne se densifie pas trop. En effet, les sabots de Vénus et autres orchidées qui poussent au Tannbüel nécessitent un apport de lumière très particulier. En général, les sabots de Vénus fleurissent de fin mai à début juin et attirent des milliers d’amateurs d’orchidées dans le Tannbüel. Combinée à une randonnée dans le Hoher Randen, le long de la frontière, cette excursion dans la forêt de hêtres printanière, avec vue sur la Forêt-Noire, est une expérience très spéciale.
Joyau sur le Wannenberg N° 1047
Guntmadingen — Stn. Wilchingen-Hallau • SH

Joyau sur le Wannenberg

La promenade dans la réserve du Winterihau, ancien site d’extraction du fer pisolithique du Wannenberg, commence dans le petit village de Guntmadingen. Le chemin pédestre traverse d’abord des prairies flanquées de forêts. Dans la forêt, la pente devient très vite plus raide. Entre Schneeschmelzi et Erlenboden, le parcours passe sur la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Il se poursuit sur des chemins plats jusqu’à la Wasenhütte; où une place de pique-nique bien aménagée invite à des grillades. Le biotope n’est pas facile à trouver. Le mieux est de suivre la petite route forestière (non balisée en tant que chemin de randonnée) qui se dirige vers le nord à partir de la Wasenhütte. Après un trajet de 2 kilomètres assez plat mais riche en contours, on découvre un petit bloc erratique au bord du chemin (coordonnées: 681 050/281 100). Ici, il faut suivre un étroit sentier pédestre qui quitte la route sur la gauche. Voici déjà les premières fosses creusées il y a plusieurs siècles pour extraire le minerai de fer. La forêt devient rapidement plus clairsemée et cède la place à une végétation mixte et colorée. Plusieurs fosses sont remplies d’eau. Ces mares constituent l’espace vital de grenouilles, crapauds, salamandres et de diverses plantes aquatiques. Le sentier traverse le biotope en faisant mille et un détours avant de déboucher sur l’itinéraire de randonnée menant de la Wasenhütte à Wilchingen. Cette route de forêt est un peu monotone. Elle descend à travers le Wannenrain pour re* joindre la clairière d’Armenfeld où se trouve la bifurcation pour Wilchingen. Après une brève montée dans la forêt, on atteint le point de vue de Stuel. En traversant la forêt d’Oberholz, on arrive rapidement à Wilchingen.
Mystérieux Kesslerloch N° 1048
Thayngen, Bahnhof — Herblingen, Post • SH

Mystérieux Kesslerloch

Le public a découvert l’existence du Kesslerloch grâce au diorama du Museum zu Allerheiligen à Schaffhouse créé en 1939. La planche murale no 30 d’Ernst Hodel réalisée en 1941 comporte elle aussi des similitudes avec le Kesslerloch. Ces deux représentations ont donné une certaine vision du quotidien des chasseurs de rennes pendant des décennies. Croyant qu’ils habitaient dans des cavernes, on leur donna le nom d’«hommes des cavernes». Mais on se trompait. Cette randonnée permet de voir l’évolution des connaissances historiques. Aucun chemin de randonnée ne mène à la grotte de Kesslerloch. On peut s’y rendre au cours d’une randonnée jusqu’à Herblingen, mais il faut marcher une demi-heure sans croiser de panneau indicateur jaune, et de plus, principalement sur des routes. De la gare de Thayngen, on prend la direction de la marche du train. On traverse d’abord un passage souterrain, puis on passe devant une carrière de calcaire désaffectée et une ancienne cimenterie avant d’arriver à la grotte. Sur place, table et banc invitent à se ravitailler. A gauche de la grotte, un sentier mène aux places de parc réservées aux visiteurs et à la route pour Thayngen. Elle n’est pas très fréquentée, mais est sinueuse et les voitures y roulent vite. Le deuxième sentier suit la route en direction de Lohn. A la hauteur du chemin du Churzloch, le sentier pédestre balisé tourne à gauche. Il traverse ensuite le Langloch par une voie naturelle en forêt. Le chemin rejoint bientôt la route qu’il suit en descendant à gauche jusqu’à Hindere Feldbrunne. Il suit alors la lisière du bois avant de pénétrer dans le Schlossholz. Le dernier bout jusqu’à Herblingen se fait en rase campagne.
Vues splendides N° 1018
Stn. Hannig — Saas Fee • VS

Vues splendides

Dans le village des glaciers, les nuances sombres l’emportent: aussi bien les splendides décors montagneux que l’architecture révèlent l’atmosphère envoûtante du clair-obscur qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. La randonnée commence doucement à travers des ruelles tortueuses et légèrement en pente, en passant devant des granges et des chalets, jusqu’aux remontées mécaniques de Hannig. Tranquillement, la télécabine aux tons argentés délavée par le temps emmène les visiteurs à la station d’altitude. Celle-ci offre une vue splendide sur le trio qui trône en face: le Lagginhorn et le Weissmies, de véritables sommets des quatre mille, à côté du plus modeste Fletschhorn. On se laisse facilement tenter par un petit en-cas dans le restaurant d’altitude rustique. La randonnée de montagne vers Mällig n’est pas longue. Le chemin monte en serpentant. Après quelques virages, il redevient plat et mène à un point de vue splendide donnant sur l’Allalinhorn, l’Alphubel et la chaîne des Mischabel, orientée vers le nord. Après un peu plus d’une heure de marche, on atteint Mällig. Il ne reste maintenant plus qu’à admirer les Alpes bernoises. Dominés par les sommets impressionnants du Bietschhorn, de l’Aletschhorn et du Finsteraarhorn, les sommets défilent. En dépit de la beauté de toutes ces cimes étincelantes, ce point de vue invite à la descente. On redescend tout droit. Le chemin est très pierreux, serpente à travers des éboulis et des rochers, mais est toujours praticable. Au pt. 2274, un panneau indiquant le nord prête à confusion. On peut en effet descendre par le versant nord pour rejoindre Saas-Tamatten. Un peu plus au-dessus de ce charmant hameau, le sentier débouche sur le célèbre chemin d’altitude de Grächen. Il reste un tronçon agréable au milieu d’une belle forêt de mélèzes qui borde le versant oriental de Saas-Balen et Saas-Grund. Bientôt, nous rejoignons à nouveau les premières maisons de Saas-Fee.