Propositions de randonnées • Suisse Rando

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Circuit dans la vallée de Göschenen N° 0791
Göscheneralp — Göschenen • UR

Circuit dans la vallée de Göschenen

La vallée de Göschenen recèle de nombreux trésors, dont celui de Planggenstock, un agrégat de cristaux de 107 centimètres de long, pesant 300 kilos, qui dame le pion à tous les autres cristaux découverts dans les montagnes suisses et que l’on peut admirer au Musée d’histoire naturelle de Berne. Le gardien de la cabane de Bergsee connaît le lieu exact de sa découverte. Le Planggenstock, où les cristalliers se rendent régulièrement, se trouve en face de la terrasse de sa cabane. Au sud‑est du Planggenstock se trouve la Lochberglücke qui, pour les alpinistes entraînés, est le site d’accès à la vallée de Göschenen et le point de départ du grand circuit. De la cabane Albert‑Heim, dans la vallée d’Urseren, à celle de Damma, puis par les cabanes de la Chelenalp, du Bergsee, de la Voralp et de Salbit, ce trekking alpin s’effectue en quatre ou cinq jours. Le petit circuit dure le temps d’un week‑end: il quitte le lac de la Göscheneralp pour monter directement à la cabane de Bergsee. Entre les cabanes de la Voralp et de Salbit, on parcourt le chemin inauguré en 2010, qui comporte une échelle métallique de 45 mètres et le pont suspendu de Salbit, construit avec les matériaux de l’ancien pont de Trift. Ce qui frappe vraiment est l’aspect archaïque des paysages. Les champs de glace de la chaîne des Damma se dessinent à l’horizon, les moraines creusent des ornières dans la paroi rocheuse au bas des deux Sustenlimihorn, les éboulis de couleur rouille brillent sur les restes des glaciers qui s’élèvent jusqu’au Sustenjoch. Ceux qui s’aventurent ici ne doivent pas souffrir du vertige, avoir un pied sûr et des connaissances de la façon dont on progresse dans un terrain alpin.
Le long des bisses N° 0787
Ausserberg — Eggerberg • VS

Le long des bisses

La randonnée le long des bisses, qui mène d’Ausserberg jusqu’au bord de la Niwärch - un bisse construit en 1381 dans la vallée de Baltschieder - puis qui longe le bisse de la Gorperi vers Eggerberg, est l’une des plus spectaculaires de ce type en Valais. Si l’on ne souffre pas du vertige et que l’on a le pied sûr, on appréciera les fonds de précipices visibles depuis le chemin, exposé par endroits. L’itinéraire débute à la gare d’Ausserberg ou près de l’église. Il faut d’abord grimper à travers des champs parfois raides pour rejoindre le hameau de Niwärch. Le bisse coule au-dessus des maisons, là où les prairies d’un beau vert tendre alternent brusquement avec de l’herbe brune et sèche. Le chemin longe le cours d’eau jusqu’à Choruderri. Le tronçon suivant n’a plus de raison d’être depuis la construction de la conduite de Niwärch, longue de 1,7 kilomètre. Toutefois, depuis 1973, la section du CAS de la Blümlisalp et le groupe local du CAS d’Ausserberg maintiennent en état le bisse de la Niwärch et ses bazots (chéneau de bois) restaurés. Le passage dans les rochers est déconseillé aux âmes sensibles. Un petit sentier étroit, mais en bon état, passe ensuite à côté de profonds précipices après Ze Steinu, tout en bas de la vallée de Baltschieder. Sur l’autre versant du ruisseau, le bisse de la Gorperi descend en pente douce vers Eggerberg. Les passages exposés se contournent par des petits tunnels construits lors d’un assainissement complet réalisé autour de 1930. L’un des anciens bazots et un passage ont été reconstruits le long d’une paroi en surplomb: une belle décharge d’adrénaline! Mais même sans passer par le lieu-dit «Mehrheji» ou par l’ancienne Niwärch, il y a de quoi apprécier la randonnée dans cette vallée sauvage.
Le long du Val Müstair N° 0792
Ofenpass — Müstair • GR

Le long du Val Müstair

Les randonneurs qui apprécient les longues marches et le changement seront servis avec l’itinéraire panoramique entre le col de l’Ofen et Müstair. Le système cardio-vasculaire est tout d’abord mis à l’épreuve à Valbella sur un chemin raide mais sans danger. En arrivant sur les hauteurs, les amateurs de sommets seront fascinés par le paysage de pierres, d’éboulis et les forêts de conifères. Les courtes ascensions intermédiaires sont rapidement abordées, et la plus difficile est suivie d’une descente raide qui se sent dans les jambes. Cette variété rend attrayant le trajet au-dessus de la vallée de Dario Cologna. Le champion olympique et champion du monde de ski de fond a en effet grandi à Tschierv. La faune et la flore sont magnifiques. La vue sur la vallée et les villages est aussi impressionnante que celle qui s’étend sur la chaîne de montagnes et l’imposant massif de l’Ortles, symbole distinctif du Tyrol du sud limitrophe. Les différentes localités ont également beaucoup à offrir. Lü, par exemple, était la commune la plus élevée d’Europe, à 1920 mètres d’altitude, jusqu’à la fusion des communes en 2009. Toutes les communes de la vallée de Müstair ont alors fusionné pour devenir «Val Müstair». Lü est un secret d’initiés pour les botanistes et amateurs de la flore: des types rares d’orchidées, des Scrophulariaceae et des plantes médicinales y prospèrent. En raison du ciel dégagé et de l’altitude, la localité accueille l’Alpine Astrovillage, un centre dédié à l’observation des étoiles et à l’astrophotographie. Müstair, le village le plus à l’est de la Suisse, a également de quoi fasciner. Le couvent Saint-Jean, devenu célèbre, fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Réserve naturelle et agriculture N° 0860
Laupen — Murten • BE

Réserve naturelle et agriculture

Si vous souhaitez faire une randonnée digne de ce nom, d’une durée de trois ou quatre heures, sans grandes dénivellations, qui passe à la fois par de vastes champs et des forêts ombragées, qui ne soit dépourvue ni d’une note historique ni d’une très belle réserve naturelle, l’itinéraire qui vous mène de Laupen à Morat est fait pour vous. Grâce à son altitude maximale de 600 mètres, il se parcourt toute l’année. Le départ a lieu dans la petite ville de Laupen, au confluent de la Sarine et de la Singine, connue pour son château construit au Xe siècle sur un promontoire rocheux stratégique. Après une demi‑heure de marche environ, on rejoint la réserve naturelle de l’Auried, un petit bijou qui comprend de nombreux étangs et mares. Avant la canalisation de la Sarine, il s’agissait d’un bras secondaire de la rivière. Par la suite, on y exploita une gravière. Un observatoire central offre une vue idéale sur les zones marécageuses et les petits lacs. C’est l’endroit rêvé pour une pause prolongée. L’Auried prouve aussi que les réserves naturelles et l’agriculture peuvent très bien vivre en harmonie. Dans l’eau et dans la roselière, on entend coasser et gazouiller sans relâche; un héron cendré attend patiemment une proie, tandis qu’un chevreuil s’avance prudemment le long de la rive. Plus loin, des vaches écossaises Highland broutent l’herbe et en face, près de la ferme de Risau, deux tracteurs s’activent dans les champs. La prome- nade passe à la fois par des terres cultivées et des forêts, par les villages de Liebistorf et de Salvenach, et descend enfin à Morat, où l’on peut se reposer dans l’un des restaurants de la charmante vieille ville médiévale en attendant le train du retour.
L’agriculture dans le Jura neuchâtelois N° 0861
Col de la Vue des Alpes • NE

L’agriculture dans le Jura neuchâtelois

L’altitude maximale de 1700 mètres de ses sommets font de la chaîne du Jura le petit frère des Alpes. Pourtant, pour le paysan dont les champs et les bêtes dépendent des conditions météorologiques, le Jura présente aussi des défis. L’eau de pluie pénètre à toute vitesse dans le sous‑sol karstique et en plusieurs endroits, l’eau des citernes est indispensable à la survie du bétail lors de sécheresses. En hiver, on enregistre des températures sibériennes, et les vents coupants peuvent balayer en toute saison les crêtes exposées. Certains hivers, comme le dernier, sont si longs que début juin, la neige recouvre encore les sommets. Primevère officinale et narcisse jaune poussent alors sur le tapis brun de l’herbe de l’année précédente. La randonnée entre le col de la Vue des Alpes et le Mont Racine est une superbe boucle aux nombreux atouts. D’une durée de cinq heures, elle est plutôt longue, mais les dénivellations sont limitées et se répartissent bien sur l’ensemble du trajet. Les belles vues sont nombreuses: lac de Neuchâtel et lac de Morat, Alpes et, de l’autre côté, Jura français. A noter que le lieu de départ situé sur le col de la Vue des Alpes n’est normalement accessible en car postal que le mercredi et le dimanche. Renseignez‑vous avant de partir. Ceux qui veulent terminer la randonnée agréablement s’installeront sur la terrasse du restaurant de la ferme de Gümmenen, près de la Tête de Ran, pour déguster à l’ombre des grands arbres une polenta ou un risotto préparés par l’hôtesse tessinoise. Juste à côté, vaches et bœufs broutent l’herbe délicieuse, et Shiva, le chien de la ferme, somnole le long du mur en se réveillant pourtant pour accueillir joyeusement chaque nouvel arrivant.
Viticulture dans les Grisons N° 0863
Malans — Fläsch • GR

Viticulture dans les Grisons

La «Bündner Herrschaft» n’est pas seulement la dénomination historique du district qui comprenait les quatre communes de Fläsch, Maienfeld, Jenins et Malans, mais un nom qui se rattache surtout au principal vignoble des Grisons. Les «Herrschäftler», ou seigneurs, ne désignent pas non plus les habitants de la région, mais les vins que l’on presse ici. Leur diversité est surprenante: pas moins de 45 cépages sont cultivés sur les pentes au doux relief. Celles‑ci sont idéalement orientées vers le sud‑ouest et peuvent souvent, grâce au foehn, bénéficier du soleil et emmagasiner de la chaleur lorsqu’ailleurs, le froid et le brouillard règnent en maîtres. En octobre, quand souffle ce foehn, les raisins sont littéralement «cuits», comme on aime à le dire ici. Les degrés Oechsle augmentent et offrent aux vignerons et aux amateurs un excellent vin, le «Föhnwein». La randonnée à travers la «Bündner Herrschaft» ne dure que trois heures, ce qui laisse le temps de déguster un bon vin dans un restaurant ou de visiter une cave, appelée ici «torkel». Chaque week‑end, d’avril à octobre, un pressoir ouvre ses portes à Maienfeld, et d’autres manifestations sont proposées (voir le site www.graubuendenwein.ch). A Fläsch, ceux qui souhaitent poursuivre la randonnée peuvent longer le Rhin jusqu’à Balzers ou repartir en direction de Malans en empruntant un autre itinéraire. La région est aussi la patrie de Heidi, le personnage peut‑être le plus célèbre des Grisons. Il y a 130 ans, Johanna Spyri s’est inspi- rée du paysage et des maisons pour écrire ce livre qui a connu un succès mondial. Au‑dessus de Maienfeld, la randonnée mène directement à la maison de Heidi et à l’étable des chèvres.
Là-haut, près des chèvres N° 0782
Urnäsch — Kronberg • AR

Là-haut, près des chèvres

La chèvre blanche est un signe distinctif de la région, au même titre que le bouvier de l’Appenzell ou la saucisse à bouillir. Après s’être maintenu très longtemps à un faible niveau, l’effectif caprin appenzellois est maintenant en lente augmentation, grâce à l’appétit retrouvé des Suisses pour le lait et le fromage de chèvre. Un troupeau de ces sympathiques bêtes vit sur l’alpe Blattendürren, en dessous du Kronberg, un sommet qui offre l’une des plus belles vues de la région d’Appenzell. Pour aller voir ces jolies chèvres, il faut quitter Urnäsch, rejoindre d’abord l’alpe Ober‑Guggeien et tourner sur la gauche pour monter à l’alpe Blattendürren. Après avoir repris des forces – et fait quelques caresses aux chèvres –, compter encore deux heures de pente assez raide pour monter au Kronberg. De l’auberge de Blattendürren, tourner à droite et rejoindre le sommet en passant par Grossbalmen et Kleinbetten. La vue panoramique fait oublier la fatigue de l’ascension. Ceux qui souhaitent marcher davantage peuvent emprunter un chemin en pente douce qui descend par la Scheidegg en direction d’Appenzell ou rejoindre Jakobsbad par une pente plus raide. Et si les efforts de la montée sont jugés suffisants, il suffit d’emprunter la télécabine du Kronberg qui descend toutes les demi‑heures dans la vallée.
Sur le sentier glaciologique N° 0783
Alp Sardasca • GR

Sur le sentier glaciologique

Le sentier didactique traverse la zone en aval du glacier (dite «marge proglaciaire») de la Silvretta qui, depuis 150 ans, ne cesse de reculer. Ce retrait a fait apparaître sur plus de 1550 mètres un jeune paysage unique en son genre, qui figure à l’Inventaire fédéral des marges proglaciaires et des plaines alluviales alpines. Le long de la boucle de 4 kilomètres, 15 panneaux donnent de nombreuses informations sur les glaciers, le climat et l’homme. Le chemin de randonnée de montagne mène presque jusqu’au glacier de la Silvretta et permet aux marcheurs de contempler de près le très rapide recul des «glaces éternelles». Le parcours dure deux heures, sans compter les arrêts devant les panneaux d’information. A proximité de la cabane Silvretta, des petits lacs de montagne invitent à une baignade avec vue sur le glacier. Il est conseillé de passer la nuit à la cabane, puisque la montée de deux bonnes heures entre l’Alp Sardasca et la cabane correspond à une dénivellation de près de 700 mètres. La terrasse ensoleillée et les environs proches de la cabane se prêtent bien à un arrêt prolongé, et le sentier didactique, l’un des itinéraires régionaux de «La Suisse à pied», se parcourt plus agréablement le lendemain, lorsque l’on est bien reposé. Une fois de retour à l’Alp Sardasca, on peut prendre le temps de boire une boisson fraîche au bar à sirops avant que le taxi de la société Gotschna ne nous emmène à Klosters.
De la Sarine à la Saane N° 0784
Château-d'Oex — Saanen • VD

De la Sarine à la Saane

L’itinéraire de Château‑d’OEx à Saanen est aisé, plus ou moins plat, et ne présente aucune difficulté même si le temps n’est pas au beau fixe. Du fait des nombreux barbecues et des aires de pique‑nique jalonnant la rive de la Sarine, l’itinéraire convient bien aux familles avec enfants en bas âge. A peine a‑t‑on laissé Château‑d’OEx derrière soi, que l’on parvient à un impressionnant pont suspendu. Erigé en 1883, le pont Turrian passe pour le plus ancien pont suspendu de Suisse romande. Et bien sûr, il oscille un peu lorsqu’on le franchit. Ensuite, le joli chemin de rive offre régulièrement une vue spectaculaire sur la Sarine, qui peut couler ici librement, sans endiguement. La cascade de Ramaclé tient la vedette en offrant un petit coin de paradis pour une baignade dans la Sarine. On traverse ensuite le hameau francophone de Gérignoz qui renferme quelques chalets anciens dans leurs plus beaux atours. Dès que le chemin se dirige de nouveau vers la Sarine, petits et grands doivent s’armer d’un peu de courage: un étroit pont rouillé est le seul passage possible sur la rivière. Plus tard, l’itinéraire monte vers les voies du chemin de fer Montreux‑Oberland Bernois, avant de redescendre vers la Saane, que l’on ne quitte ensuite pratiquement plus jusqu’à Saanen. Toutefois, plus on s’approche de Saanen, plus la rivière est domestiquée, la volonté humaine l’emportant sur la nature sauvage. On aperçoit finalement la gare fleurie si pittoresque de Saanen.
A travers la gorge de Viamala N° 0785
Zillis — Thusis • GR

A travers la gorge de Viamala

La randonnée de Zillis à Thusis conduit le randonneur au cœur de la gorge de Viamala et se divise en deux parties. Celle entre Zillis et le kiosque de Viamala est plus courte et plus facile. Outre la visite de l’église St‑Martin, on peut découvrir de beaux bâtiments anciens à Zillis et Reischen. Mais c’est au niveau du pont suspendu «Punt de Suransuns», sous le pont de la route nationale au‑dessus du Rhin postérieur, que l’ingénierie moderne atteint son apogée. Peu après, le centre de la gorge ne manquera pas d’impressionner le randonneur, avec ses parois rocheuses atteignant jusqu’à 300 mètres, ses vues spectaculaires en contrebas, ses ponts historiques et son escalier (payant) qui conduit jusqu’aux marmites glaciaires et aux impressionnantes formations rocheuses. On peut terminer la randonnée au niveau du kiosque de Viamala et monter en car postal en direction de Thusis ou Zillis (de mi‑avril à mi‑octobre), ou bien poursuivre en direction du nord jusqu’à Thusis, par ex. par la Veia Traversina. Cette portion de chemin de randonnée de montagne offre quelques parties exposées et franchit un ravin par la passerelle de la Traversina. L’escalier suspendu est la seconde idée de génie de l’ingénieur grison Jürg Conzett. L’élégante construction constituée de câbles d’acier et d’un escalier en bois suspendu en son centre n’est pas à la portée de tous. Une fontaine naturelle, de courts chemins exposés et un ravin enchanté agrémentent les dernières montées et descentes du parcours. La clairière Saint‑Albin, qui abrita la ruine de l’ancienne chapelle, est particulièrement romantique. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le château de Hohen Rätien avant de continuer via Sils en direction de Thusis.
Sur le chemin de Frère Nicolas N° 0786
Sarnen — Sachseln • OW

Sur le chemin de Frère Nicolas

En raison de sa faible altitude, la région du lac de Sarnen se prête presque toute l’année à des randonnées faciles. Un itinéraire charmant est celui qui suit les traces de Nicolas de Flüe, en passant près de plusieurs chapelles et édifices sacrés. Il commence à Sarnen. De la gare, on traverse le chef‑lieu d’Obwald en direction du sud‑est, jusqu’à la Melchaa. En haut, sur le plateau offrant une vue panoramique, la grande église paroissiale de Kerns, au clocher pointu en forme de flèche, est bien visible. Dans la niche se trouve une statue plus grande que nature de Nicolas de Flüe. Au centre du village, on s’éloigne de l’église pour monter vers la chapelle de St. Antoni. Au‑dessus de la porte d’entrée de cette chapelle bâtie en 1639, une danse des morts a été peinte sur le mur. La randonnée rejoint ensuite le Chemin de Frère Nicolas qui mène de Stans à Flüeli. L’itinéraire se poursuit par des collines arrondies offrant de belles vues, passe devant le couvent de Béthanie et mène à St. Niklausen. La chapelle Saint‑Nicolas se situe au‑dessus du petit village. Elle possède une tour, un cycle de fresques gothiques et un plafond baroque en bois. Le point fort de la randonnée est le passage par Flüeli‑Ranft. Dans cette gorge boisée retirée, Nicolas de Flüe, à la fois homme d’Etat, mystique et ascète, vécut les vingt dernières années de sa vie. Après sa mort, son humble lieu de retraite devint rapidement l’un des principaux lieux de pèlerinage de Suisse. Du petit village de Flüeli, au‑dessus de la chapelle de Frère Nicolas, on descend en direction du lac de Sarnen en suivant le «Chemin des visions». Ce sentier thématique débute à la maison natale de Frère Nicolas, à Flüeli, et se termine à Sachseln, où se trouve la tombe du saint. Sur le trajet, une série de sculptures métalliques représentent les visions religieuses de l’ermite. A Sachseln, l’église paroissiale Saint‑Théodule mérite une visite. Cet édifice de style baroque primitif est encore clairement marqué par l’époque de la fin de la Renaissance.
Fornogletscher N° 0829
Maloja • GR

Fornogletscher

La longue randonnée vers sa langue commence à l’arrêt de Cad'Maté, à Maloja, près d’un haut‑marais et sur l’imposante barre rocheuse qui mène dans le Val Bregaglia et ses célèbres marmites glaciaires. Le chemin très fleuri traverse la plaine, caractérisée par plusieurs vallums morainiques recouverts, de la fin de l’ère glaciaire, jusqu’au pont sur l’Orlegna. Le bassin de retenue aménagé ici offre une protection contre les crues qui très importante pour le Val Bregaglia. Après 1 heure 15 de marche, voici le ravissant Lägh da Cavloc, idéal pour une halte. Entouré de roches moutonnées boisées, de haut‑marais et d’alpages, ce lac est une cuvette creusée par le glacier. Le chemin se dirige ensuite presque à plat vers l’intérieur de la vallée par des forêts clairsemées. La zone en bordure du massif granitique du Val Bregaglia présente un grand intérêt géologique. Le long de la rivière, on trouve des pierres de différents types et notamment le granit typique de la région, qui contient de grands feldspaths. A Plan Canin, le chemin se sépare en direction du Val Muretto et du Vadrec del Forno. Si la vallée était jusqu’alors plutôt jolie, le paysage devient de plus en plus minéral, composé surtout d’éboulis et de roche. En 1850, la langue du glacier descendait jusqu’à 2040 mètres mais depuis, elle s’est retirée de plus de 2,5 kilomètres! La dernière partie de la montée, de la porte du glacier à la cabane del Forno (CAS), assez exposée (présence de câbles d’acier), offre une vue sur le paysage de haute altitude et passe par des parois formées de blocs de pierre. De la cabane, on peut rentrer par le bel itinéraire du chemin des crêtes (T4) qui passe sous les Pizzi dei Rossi et rejoint le Val Muretto. Sans l’ascension vers la cabane, la randonnée est raccourcie d’1 heure 30 environ (difficulté: T2).
Vers le glacier de Chaltwasser N° 0830
Simplon Hospiz — Unners Schallbett • VS

Vers le glacier de Chaltwasser

La randonnée part du col du Simplon, un lieu chargé d’histoire entre le Valais et l’Italie. De l’hospice, le chemin de montagne monte en direction de l’est, vers une conduite d’eau. Il longe le ruisseau qui clapote gaiement tandis que l’on admire la vue sur la vallée du Rhône et les célèbres pointes des Alpes bernoises. Les prairies d’un beau vert cèdent la place à un désert de pierre et de roche. Il est dû au retrait, lors de ces 160 dernières années, du glacier de Chaltwasser scintillant dont la fonte est très rapide. Après avoir franchi des ruisseaux alimentés par l’eau de fonte, on parvient à l’imposante moraine riveraine (stade 1850). Dans la Chaltwassertälli, le chemin monte vers le col de la Chaltwasser. A tout juste 2800 mètres d’altitude, on voit à l’est un lac aux reflets turquoise qui emplit une cuvette libérée de sa glace. La cabane Monte Leone le surplombe sur la gauche. Le paysage est fascinant: pierres colorées et notes de couleur de la flore pionnière. Si l’on a le temps et le courage, il faut rejoindre en 10 minutes le balcon panoramique situé encore plus à l’est, qui offre une vue spectaculaire sur les cassures du glacier et une vue plongeante sur l’Alpe Veglia, en Italie. La suite du parcours s’effectue à la même altitude environ sur un sentier d’éboulis qui mène, de l’autre côté, à la Mäderlicke, le point le plus élevé de l’itinéraire. Après avoir jeté un dernier regard sur le Monte Leone, on emprunte le chemin en zigzags sur la pente raide du Bodmertälli, d’où l’on a une vue étendue sur la vallée du Rhône et la belle pyramide du Bietschhorn. Au point 2307, le chemin vire d’abord vers l’ouest (attention: ne pas manquer la bifurcation). En descendant à travers une forêt de mélèzes clairsemée, on rejoint l’arrêt de bus à l’Unners Schallbett.
Une crête magique N° 0789
Noiraigue • NE

Une crête magique

Le Creux du Van, ce majestueux cirque rocheux qui fait la fierté du canton de Neuchâtel, il faut le voir sous tous les angles. D’en haut, d’en bas, sur les côtés. La randonnée en boucle de Noiraigue à Noiraigue est idéale pour apprécier toutes ces facettes. Elle est exigeante, certes, mais combien belle! C’est au début surtout qu’il faut mouiller sa chemise. Après le passage de l’Areuse, la montée est là. On ne peut y échapper. Régulière jusqu’aux Oeillons, elle se fait franchement raide par la suite. Dans les 14 Contours, la vue se dégage. On s’élève. La vallée de La Sagne est presque à hauteur des yeux. Encore quelques pas entre les épicéas et les feuillus et, soudain, sans avertir, le cirque est là. Magnifique, impressionnant, inquiétant … Pour se rassurer, le regard se porte vers l’est. On y voit le lac de Neuchâtel, le lac de Bienne avec l’île de Saint-Pierre, chère à Rousseau. Les pâturages, situés au-delà du Mur de l’amitié – ce bel ouvrage de pierres sèches –, adoucissent le paysage. La Ferme du Soliat incite à faire une halte. L’endroit peut être très fréquenté. Il est au bout de la route carrossable. Parfois, au bord de la falaise, on fait de surprenantes rencontres: des bouquetins placides regardent passer les randonneurs. On les entend penser: «Que de monde ici …» C’est le moment de redescendre pour voir le Creux du Van d’en bas. Retour en forêt, sur des chemins qui conduisent en pente douce presque jusqu’au pied de la falaise. La Fontaine froide (4,1 degrés en permanence en raison du pergélisol) offre son eau. Un peu plus loin, la Ferme Robert, pleine d’histoire, invite à casser la croûte avant de rejoindre Noiraigue.
Avec les enfants à la cabane Coaz N° 0796
Stn Murtèl — Roseg • GR

Avec les enfants à la cabane Coaz

Cette randonnée panoramique de deux jours vers la cabane Coaz est intéressante, et pas seulement pour les familles. Elle débute à la station intermédiaire du téléphérique de Corvatsch, sur des chemins relativement plats et larges où les enfants pourront prendre de l’avance. La première heure ne présente aucune difficulté si ce n’est une courte montée sur la fin pour rejoindre le refuge de Fuorcla Surlej qui offre une vue magnifique sur le Piz Bernina et les montagnes environnantes. A partir de là, le chemin se rétrécit et est jalonné de ruisseaux, généralement dotés de passerelles en bois. Du fait de ces nombreux cours d’eau, mieux vaut prévoir davantage de temps avec des enfants. La cabane Coaz, trônant majestueusement sur le glacier de Roseg, est visible de loin, mais il reste encore un bon bout de chemin à faire le long du versant. Le deuxième jour, la randonnée se poursuit par la descente vers le lac glaciaire, plus éprouvante car parsemée de grosses pierres. Même si le chemin n’est jamais vraiment exposé ni dangereux, il convient là encore de prévoir suffisamment de temps. Si, la veille, les marmottes ne se sont pas montrées, c’est maintenant l’occasion de les observer. Le coin en regorge! A l’extrémité du lac glaciaire, un banc invite à faire une pause avant d’entamer la dernière étape vers l’hôtel Roseg. Celle‑ci peut en effet paraître longue sur le lit asséché de la rivière. Quelle chance qu’une calèche attende devant l’hôtel pour reconduire les randonneurs fatigués à Pontresina.
La crête au-dessus d’Adelboden N° 0788
Tschentenalp — Sillerenbühl • BE

La crête au-dessus d’Adelboden

La recherche de la Vogellisi débute sur la Tschentenalp. Sur un chemin qui doit être du goût de cette ancienne herboriste: il passe par une région sauvage et délaissée. Un remède secret contre les genoux flageolants serait le bienvenu sur le flanc sud du Gsür. La randonnée franchit transversalement l’énorme entonnoir du Stigelbach sur la pierre de schiste qui tombe abruptement. L’ascension vers l’Albristhore débute vers la Furggialp, d’abord par un pré raide, puis, à partir du col de Furggeli, par un grand champ d’éboulis. Ici, le sentier n’est plus marqué, et l’on doit faire soi-même des choix à certains endroits. Par moments, il faut également faire usage de ses mains, ce qui n’est pas pour les alpinistes novices. Les efforts dépensés durant l’ascension sont récompensés par le panorama superbe offert par le point le plus élevé de la chaîne du Niesen. La randonnée continue jusqu’au Lavey, sur la crête qui plonge vers Stigelschwand et d’où le parcours effectué est visible à tout moment. Au Seewlehore, on aperçoit le chemin quelques dizaines de mètres en contrebas, sans toutefois apercevoir le tracé qui descend. Le chemin de la crête se termine sur la crête du Lavey, où l’on peut poursuivre vers le col du Hahnenmoos ou vers la télécabine du Sillerenbahn. Les précipices sont à présent derrière. La Vogellisi a connu une fin différente: lors d’une journée d’octobre où le foehn soufflait, l’herboriste, âgée de plus de 90 ans, a soudain vu trouble, a trébuché et est tombée dans le précipice. Cela a brisé le cœur de son fier corbeau en plein vol, et l’oiseau magnifique est tombé de la crête d’Aemmerten avec la Vogellisi. Cette crête peut également être visitée sur le sentier Aeugi-Lowa.
Tour du sommet du Pilate N° 0790
Fräkmüntegg — Pilatus • LU

Tour du sommet du Pilate

Plusieurs itinéraires pédestres convergent en étoile vers le Pilate. Le Heitertannliweg, sur la face nord de la chaîne de montagne allongée, est particulièrement attrayant, loin de l’agitation autour du Pilate. L’ascension depuis le Fräkmüntegg offre un panorama plein de contrastes. La majeure partie du chemin assure une vue au loin sur le Plateau jusqu’au Jura et à la Forêt‑Noire. Le nom curieux du point de départ était auparavant appliqué à tout le massif: «fractus mons» signifie montagne cassée. Le nom ne pouvait mieux correspondre, car le Pilate se présente comme un massif déchiqueté, comme le montre clairement l’ascension sur le Heitertannliweg: le chemin étroit et rocailleux est très escarpé au bas des parois rocheuses et des gigantesques éboulis. La chapelle pittoresque de Klimsen se dresse de manière spectaculaire au bord du précipice. Un florissant hôtel de montagne se dressait autrefois à côté. Il a brûlé au XXe siècle et a finalement été rasé. Il vaut la peine de faire une halte pour observer la vue sur le lac des Quatre‑Cantons. Ensuite, la montée reprend par quelques virages en zigzag jusqu’à la plate‑forme panoramique qui mène de la station supérieure du train à crémaillère du Pilatusbahn à la pointe de l’Oberhaupt. Le Chriesiloch est franchi sur un escalier métallique escarpé et, après quelques mètres de dénivelé, on atteint le sommet de l’Oberhaupt. A présent, la vue est également dégagée au sud. Au loin se trouve Obwald et à l’arrière se dressent les sommets de Suisse centrale et les Alpes bernoises. Le retour vers la vallée s’effectue par le téléphérique vers Kriens ou par le train à crémaillère le plus raide du monde vers Alpnachstad.
Randonnée de l'après-midi à Zurich N° 0827
Albisrieden — Albisgütli • ZH

Randonnée de l'après-midi à Zurich

L’Uetliberg, avec ses innombrables chemins de randonnée, est une zone récréative de proximité variée. La plus connue est la randonnée panoramique sur le «Chemin des planètes», depuis la station Uetliberg de l’Uetlibergbahn jusqu’à la station de montagne du téléphérique d’Adliswil–Felsenegg. Ce chemin, adapté aux poussettes et aux sandales d’été, est très fréquenté. Mais tous ceux qui recherchent le calme en pleine nature ne le trouveront que là où aucun train ne les mène. Le point de départ de cette randonnée sur l’Uetliberg, sur des sentiers peu empruntés, est la station terminus du tram d’Albisrieden. Le chemin de randonnée monte en direction de la forêt et longe celle‑ci sur la droite. Ici déjà, une jolie vue sur la ville s’offre aux randonneurs. Pourtant ces derniers lui tournent le dos et montent de manière abrupte sur les hauteurs à travers la forêt, en passant sous la route et en traversant les rails du train Uetlibergbahn. Une grande aire de jeux avec un emplacement pour grillades et des tables invitent les randonneurs à faire une pause. Ceux qui n’ont pas emporté de pique‑nique pourront se ravitailler à la buvette «Teehütte Fallätsche» (ouverte dimanches et jours fériés). La grande montée est désormais terminée. A partir de là, le chemin monte tranquillement et l’on peut voir la ville et le lac en contrebas. Quelques marches conduisent à la tour panoramique et à l’Hôtel‑Restaurant Uto Kulm qui porte fièrement la mention «Top of Zurich». En fonction du temps, le randonneur pourra s’offrir une vue sur le lac et la région ou bien observer le sommet de l’Uetliberg se dresser au soleil au‑dessus de la mer de brouillard. Les randonneurs empruntent à présent une partie du «Chemin des planètes» pour quitter ce dernier et sa foule presque aussitôt et s’attaquer à la descente abrupte sur le Laternenweg. Les lanternes qui ont donné leur nom à ce sentier fonctionnaient à l’origine au gaz et n’ont été électrifiées qu’en 2003. Le but de cette randonnée est la station terminus du tram d’Albisgüetli.
Le Säntis: non-sportifs s’abstenir! N° 0779
Brülisau — Ebenalp • AI

Le Säntis: non-sportifs s’abstenir!

Avec son altitude de 2502 mètres, le Säntis domine toute la région du lac de Constance. C’est un passage obligé si l’on effectue un itinéraire de deux jours dans le massif de l’Alpstein! La randonnée débute à Brülisau, mène par une pente raide au r estaurant du Plattenbödeli, puis au lac de Sämtis, où les marcheurs peuvent se rafraîchir. Le chemin passe ensuite par la Widderalp et sa cabane, où l’on peut reprendre des forces, puis par la croupe de la Widderalpsattel pour rejoindre l’auberge du col du Rotstein. Le lendemain, il s’agit d’affronter l’ascension du Säntis par le Lisengrat. Le passage par cette crête magnifique a été creusé dans la montagne en 1904 et 1905, et exige du marcheur qu’il ait le pied sûr et ne souffre pas du vertige. Du sommet du Säntis, par beau temps, six pays sont visibles: la Suisse, bien sûr, mais aussi l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein, la France et l’Italie. Après une pause bien méritée, il faut descendre en pente raide, par le Öhrli, vers le Schäfler, un site panoramique. Le but de la randonnée de deux jours, l’Ebenalp, dont la télécabine descend à Wasserauen, est proche.
Passage de la Hundwiler Höhi N° 0780
Hundwil — Appenzell • AR

Passage de la Hundwiler Höhi

Le pays d’Appenzell est en fête cette année. Il y a 500 ans, il était le 13e canton à rejoindre la Confédération. Les Appenzellois célèbrent ce demi‑millénaire avec une série de fêtes et d’événements. La randonnée de Hundwil à Appenzell commence à la place de la Landsgemeinde de Hundwil (qui se prononce «Hondwil»), là où sera représenté le spectacle musical «Le Treizième Lieu». La montée vers la Hundwiler Höhi met les mollets à rude épreuve, mais vaut la peine non seulement pour la vue sur l’Alpstein et les vertes collines appenzelloises, mais aussi pour la récompense culinaire: une saucisse à bouillir appenzelloise que l’on ne saurait manquer de déguster. Sur le sommet proprement dit de la Hundwiler Höhi, juste à côté de l’auberge, la borne indique que l’on quitte Rhodes‑Extérieures pour fouler le sol de Rhodes‑Intérieures. Par une longue arête qui offre des deux côtés une vue dégagée sur les vallées, le sentier descend par Himmelberg et ses fermes dispersées, pour atteindre finalement le village affairé d’Appenzell. Le chemin aboutit directement sur la place de la Landsgemeinde qui, contrairement à son pendant de Hundwil en Rhodes‑Extérieures, est toujours utilisée.
Un chemin à parcourir pieds nus N° 0781
Jakobsbad — Gontenbad • AI

Un chemin à parcourir pieds nus

Depuis près de 400 ans, les personnes en quête de repos fréquentent les établissements de cure de l’Appenzell. Le chemin à parcourir pieds nus entre Jakobsbad et Gontenbad passe devant deux bâtiments historiques, et tient lieu lui aussi de cure de bien‑être pour nos pieds. Composé de copeaux de bois, de bains Kneipp, de passages dans une douce prairie et de boue dans laquelle on s’enfonce, ce chemin convient à toute la famille. Son point de départ se situe à la station inférieure de la télécabine du Kronberg. Bien indiqué, on ne peut guère le manquer. Au niveau du «Toobeschopf» (un musée gratuit sur l’extraction de la tourbe pratiquée autrefois en ces lieux), on peut aussi tremper ses bras dans un bain rafraîchissant aménagé selon la méthode du Dr Kneipp. L’itinéraire se poursuit par des prairies tendres en direction du golf, puis vers Gontenbad. A l’arrivée, on se lave les pieds dans un bassin installé sur la place située devant le home pour personnes âgées. La gare se trouve juste à côté. Cette excursion se combine bien avec une visite de la petite ville d’Appenzell ou, pour les plus sportifs, avec un parcours de cordes à la station inférieure de la télécabine de Kronberg.
L'arrière-pays de Delémont N° 0773
Delémont — Soyhières • JU

L'arrière-pays de Delémont

Au début de la randonnée qui traverse les quartiers de Delémont, difficile d’imaginer que quelques kilomètres et gouttes de sueur plus loin, on se retrouvera dans un paysage complètement isolé. Après avoir dépassé la dernière maison, on emprunte un chemin forestier qui monte jusqu’à l’arête de La Haute Borne. Sur les pâturages, les cloches des vaches carillonnent et les chats chassent les souris. L’ascension est derrière soi, la suite de l’itinéraire s’effectue à plat ou à la descente. Devant le restaurant, quelques hôtes sont déjà installés sous les arbres et invitent à s’asseoir à son tour à l’une des tables. Après une agréable pause, il est temps de s’attaquer à la pente raide à travers la forêt, qui descend à la ferme du Grand Brunchenal. Dans cette petite vallée, Delémont semble déjà bien loin. On n’entend pas le moindre bruit, à l’exception des aboiements du chien de la ferme. En longeant la lisière de la forêt, on rejoint en quelques minutes la combe du Vivier. Cette gorge boisée nous entraîne dans un autre univers, plus sombre. Entre les hauts arbres recouverts de lierre et de mousse, le sentier court le long du ruisseau qui gargouille. La localité suivante semble bien loin, et on ne rencontre guère d’autres marcheurs. Ce n’est pas le lieu idéal pour se raconter des histoires inquiétantes … Mais nous voilà au bout de la combe. Nous quittons l’ombre de la forêt pour retrouver le soleil. Les dernières centaines de mètres se font le long de la route jusqu’à ce que l’on rejoigne l’arrêt de bus à Soyhières.
Des hauteurs à la rive du Doubs N° 0774
St-Brais — St-Ursanne • JU

Des hauteurs à la rive du Doubs

A la vue des grandes armoiries dessinées sur le sol, devant la fontaine du village de St‑Brais, aucun doute ne subsiste: nous voilà dans le canton du Jura. Non loin du village, à gauche dans le sens de la marche, apparaissent d’impressionnants rochers dans la forêt. Dans les grottes situées en contrebas, différents objets datant du paléolithique, mais aussi de l’ère du bronze ont été découverts. On y a notamment trouvé des os d’ours des cavernes et une dent d’un homme de Néandertal. On suit d’abord la route peu fréquentée, avant de rejoindre une longue et impressionnante allée d’érables sycomores. Puis, un chemin longe l’arête, passant par des paysages variés de prairies et de forêts. Sur la gauche, on voit la large crête du Clos du Doubs. De ces hauteurs, la rivière, au fond de la vallée, n’est pas visible. A droite s’étalent les chaînes de collines boisées des Franches-Montagnes, et l’on voit la vallée de la Sorne, plus peuplée, entre Glovelier et Delémont. Entre prairies et pâturages, voici le village de Montmelon Dessus. Le chemin pédestre passe à quelques centaines de mètres de la petite localité qui ne possède aucun restaurant. Nous voici bientôt sur la rive du Doubs qui s’écoule calmement. Lors des chaudes journées d’été, de nombreux canoës glissent sur l’eau. La gare de St‑Ursanne est située à quelques minutes à pied, au‑dessus de la cité. Avant d’entamer la petite montée, on ira se balader dans cette charmante localité. La présence de nombreux touristes donne l’impression d’être en vacances, et les nombreux restaurants et magasins invitent à s’attarder dans ces lieux.
Le printemps sur le Seerücken N° 0776
Weinfelden — Altnau • TG

Le printemps sur le Seerücken

Lorsqu’avril touche à sa fin et que le mois de mai pointe le bout de son nez, que pommiers et poiriers se transforment en grands dômes blancs lumineux et que les collines du Seerücken sont enveloppées de myriades de petits points, la saison des randonnées est arrivée. Ce spectacle exceptionnel, mais bref, mérite le déplacement. Il faut bien choisir son jour et sa destination. Cette randonnée à travers la Thurgovie, «pays des pommes», débute à Weinfelden, aisément accessible en train. En traversant la petite ville le long de la Rathausstrasse, un petit crochet par la Frauenfelderstrasse vaut la peine: c’est ici que sont implantés les plus beaux bâtiments de la localité. A la sortie de la ville, le chemin monte vers l’Ottebärg. Là se dévoile un beau panorama, avec les Alpes encore recouvertes de neige, du Vorarlberg au Säntis en passant par la Suisse centrale. Et, devant ce paysage encore hivernal, les vastes collines qui s’étalent vers la frontière de la Thurgovie jusqu’au canton de Saint‑Gall. On traverse quelques villages coquets avant de poursuivre sur le Seerücken, sans aucune ascension ou pente digne d’être mentionnée. A l’entrée ouest de Birwinken, le chemin de randonnée traverse le verger d’Ueli Glauser, qui a remporté plusieurs prix pour son verger d’arbres à haute tige cultivés dans le respect de la nature. La dernière étape du tour, avant l’arrivée à Altnau, permet de distinguer l’immense surface du lac de Constance entre les pommiers. En fonction de son envie, le randonneur peut poursuivre sa route jusqu’au lac, d’où il peut prendre le train ou le bateau.