Randonner en été

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Dans la région de l’éboulement de Goldau N° 1963
Arth-Goldau • SZ

Dans la région de l’éboulement de Goldau

Le 2 septembre 1806, 30 à 40 millions de mètres cubes de roche se détachent du Rossberg et s’effondrent dans la vallée. Trois villages détruits, 457 victimes. Deux siècles plus tard, les traces de la catastrophe sont encore bien visibles: ligne de rupture au sommet du Gnipen, blocs de pierre et rochers sur la pente et éboulis en bas de la vallée, où se trouve aujourd’hui le parc naturel et animalier de Goldau. L’itinéraire quitte la gare d’Arth-Goldau pour suivre le chemin de randonnée vers Härzigwald. Il traverse une zone urbaine et monte sur une pente de plus en plus raide. Ici et là, on voit depuis la forêt le Rigi et le lac de Zoug. Au printemps, le tapis de feuilles vertes et le parfum intense de l’ail des ours sont un enchantement pour la vue et l’odorat. Le point culminant est atteint à tout juste 1000 mètres d’altitude. On entre alors latéralement dans la zone de l’éboulement. Un panneau rappelle l’événement de 1806 et les victimes. Les amateurs de botanique peuvent faire ici une courte boucle supplémentaire pour découvrir peut-être un sabot de Vénus, l’une des plus belles orchidées. Dans la descente, le chemin serpente à travers de gros blocs de roche en direction de Goldau.
Entre l’Emmental et l’Oberland bernois N° 1964
Eriz, Säge • BE

Entre l’Emmental et l’Oberland bernois

Eriz: station terminus pour les bus et le trafic privé. Les marcheurs ne sont pas seuls ici, mais on est loin des grands flux touristiques. L’itinéraire débute sur une brève route asphaltée accédant à une ferme. Le chemin traverse une forêt offrant des endroits agréables pour des haltes et mène au Rotmoos, une réserve naturelle et un paysage marécageux issu de la forêt de conifères. Avec beaucoup de chance, on verra ici le grand tétras, aujourd’hui rare, qui habite de vastes territoires et des clairières préservées, ou des fleurs et des plantes particulières comme le trèfle d’eau ou le droséra. Jusqu’au Hängst, le tintement des cloches des animaux de pâturage est présent puis se transforme en sons plus doux, ceux d’un carillon éolien d’une jolie ferme sur le chemin. Lors de la descente vers le Bödeli, d’imposants conifères bordent le chemin. Après avoir traversé la route, on entend nettement la rivière Zulg. Ici commence un sentier d’énigmes qui pose d’épineuses questions sur la région. Attention: en cherchant la bonne réponse, on risque de manquer l’accueillant site de grillades au bord de la rivière. Une pause avant l’arrivée est de mise pour reprendre des forces avant la dernière partie.
Du charme à revendre près de Winterthour N° 1965
Rämismühle-Zell — Elgg • ZH

Du charme à revendre près de Winterthour

L’animation de Winterthour s’oublie après quelques minutes de trajet en RER. Dans un cadre charmant, la randonnée débute par une première montée courte mais exigeante, et se poursuit sans grand effort jusqu’à Lettenberg, où le Studio Blade fabrique des couteaux sur mesure. On a ici un avant-goût de la vue qui ravira plus tard les marcheurs. Beaucoup plus bas, Turbenthal, et au loin, les Alpes. Ceux qui n’ont pas pris de pique-nique pourront manger ensuite dans le superbe jardin de l’auberge Gyrenbad. D’ici, on n’est plus très loin des ruines du château de Schauenberg, où un foyer invite à une pause. Si la visibilité est bonne, le panorama s’étend jusqu’aux Alpes bernoises avec l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Il n’est guère étonnant que ce site ait été utilisé, après la destruction du château en 1344, comme élément d’un système d’alerte reliant l’Albis, le Pfannenstiel, l’Uetliberg, le Lägern, le Zürichberg et le Kyburg. La descente depuis ce lieu chargé d’histoire est agréable. Avant le dernier tronçon jusqu’à Elgg passant par un ravin ombragé, sauvage et romantique, parsemé de cascades, pourquoi ne pas s’asseoir dans le jardin de l’auberge Guhwilmühle et songer aux belles impressions de la journée?
Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes N° 1960
Pré-Petitjean — Glovelier • JU

Gorge sauvage dans les Franches-Montagnes

Cette randonnée le long du ruisseau Tabeillon fait découvrir la diversité du Jura en quatre bonnes heures, sur des pâturages verdoyants, le long d’étangs pittoresques, près de falaises calcaires abruptes et à travers de denses forêts de conifères. Le point de départ est la gare discrète de Pré-Petitjean. Le trajet jusqu’ici, s’il offre de belles vues, est une véritable prouesse ferroviaire. Une gare en rebroussement et des montées permettent de franchir 300 mètres de dénivelé sur une courte distance. La randonnée débute sur un large chemin d’où l’on voit la réserve naturelle de Plain de Saigne. Si l’on n’a pas encore fait de halte, on s’arrêtera aux étangs marécageux de Pré des Combes ou à l’étang de Bollement. Le long du chemin, une vieille roue hydraulique rappelle l’existence d’une scierie. La Combe Tabeillon s’étend à présent telle une entaille dans le paysage, des Franches-Montagnes vers Glovelier. Le sentier descendant en pente douce et le chemin de fer rouge traversent cette gorge sauvage, évoquant une forêt primitive. Cette zone humide, qui séduit par la richesse de sa flore et de sa faune, abrite notamment la rousserole effarvatte, le martin-pêcheur et le crapaud accoucheur.
Des méandres de la Sarine à la sauvage Gérine N° 1961
Grangeneuve — Marly, Gérine • FR

Des méandres de la Sarine à la sauvage Gérine

La randonnée débute à l’Institut agricole de Grangeneuve, où se trouve un sentier didactique forestier public, et mène rapidement à la magnifique abbaye d’Hauterive, nichée dans un méandre de la Sarine. Une vingtaine de moines cisterciens vivent dans ce lieu qui se visite avec un guide. Des poteaux ornés de personnages sculptés jalonnent le reste du chemin le long de la rivière et distraient à merveille les enfants. Il est toujours possible de faire une pause sur l’un des nombreux bancs de gravier, d’admirer les falaises de grès qui s’élèvent à pic et de jouer au bord de l’eau. Plus loin, on traverse pour la première fois la Sarine et on bifurque vers une forêt. Plusieurs foyers pour grillades sont installés sur le parcours. Après avoir traversé un pont en arc et dépassé la centrale électrique d’Hauterive, le chemin continue à serpenter le long de la Sarine jusqu’à l’embouchure de la Gérine. Là aussi, il est agréable de se reposer au milieu des beaux bosquets et sur les bancs de gravier ou de se baigner. Après quelques brèves montées sans difficultés, le dernier tronçon longe la Gérine en ligne droite. A l’arrivée à Marly, des restaurants permettent d’offrir aux enfants une glace bien méritée.
Autour de la ville de Neuchâtel N° 1810
Neuchâtel — Neuchâtel, Place Pury • NE

Autour de la ville de Neuchâtel

On connaît Neuchâtel, son château, son centre historique et ses bâtiments en pierres jaunes, mais moins ses alentours, avec ses forêts et ses rives urbaines. Cette randonnée, parfaite pour les périodes hivernales, en fait le joli tour. Partant de la gare, le bus conduit le randonneur à la station du Vallon de l’Ermitage, un nom de référence lorsqu’on parle des hauteurs de Neuchâtel. Passé le jardin botanique, l’itinéraire aborde la seule, mais solide grimpée du parcours. Le Centre Dürrenmatt, dont la bâtisse a été conçue par l’architecte tessinois Mario Botta, incite à s’arrêter, tout comme, un peu plus haut, les rochers de l’Ermitage d’où l’on admire le lac et la ville que l’on vient de quitter. La forêt, parsemée de rochers calcaires, propose maintenant un long épisode de marche à plat. Entre les arbres dénudés, on devine d’abord la clairière de Fontaine-André et son l’abbaye du 12e siècle. Le chemin passe ensuite sous le funiculaire mis en service en 1910 et qui relie La Coudre à Chaumont. A la Prise Gaubet, une clairière appréciée pour les loisirs, il descend lentement sur Saint-Blaise. On y voit d’abord des champs et un beau panorama sur la partie est du lac de Neuchâtel, puis des vignes. Saint-Blaise est un joli bourg viticole que l’on traverse avant de rejoindre les rives du lac. Modèle de renaturation, elles offrent des criques, des plans de roseaux, des sentiers engageants. Apparaît alors le jardin du musée du Laténium, avec ses reconstitutions de vestiges archéologiques et le parc animé des Jeunes Rives. En fin de randonnée, le port de Neuchâtel et le quai Osterwald adressent au randonneur un dernier salut à l’image de la Belle Epoque.
Dans le Val Terbi N° 1809
Courchapoix, village • JU

Dans le Val Terbi

Situé à l’est de Delémont (JU), le Val Terbi est idéal pour les randonnées à la fin d’automne. Et cela d’autant plus lorsque le soleil est de la partie et que le brouillard recouvre désespérément le Plateau. Une jolie boucle, qui part de Courchapoix et qui passe par Montsevelier pour revenir sur ses pas, permet d’apprécier la tranquillité et la configuration de l’endroit. Après avoir pris un peu de hauteur – histoire notamment de voir le dégagement qu’offre ce val –, et traversé quelques champs, le randonneur suit, presque à plat, la clairière, pénétrant, ici et là, dans les bois. Dans un pli du terrain, il découvre sur un panneau la légende des Hairodes, des petits nains, et peut visiter leur grotte. On apprend aussi que le lieu fut occupé par des charbonniers et des artisans du fer. Une fois les pentes boisées, qui tracent la frontière avec le canton de Soleure, définitivement quittées, l’itinéraire plonge au sud pour atteindre, dans un paysage vallonné, le village de Montsevelier avec ses anciennes fermes, son église au clocher imposant et dont les vestiges datent de 1635. Au sud de cette localité, après une petite côte bien raide, on peut admirer la place que Montsevelier a prise au cœur des collines environnantes. Le chemin se poursuit alors résolument en direction de l’ouest. Ici aussi, le dégagement sur le val est imposant. Du plat, un peu de descente, un peu de montée alternent sur ce parcours entre les champs. A main gauche, apparaît le village de Corban, à main droite, la vue sur la pente boisée qui a servi de décor au début de la randonnée. Quelques pas encore, et Courchapoix est là, invitant le randonneur à se restaurer avant de reprendre le bus.
Une escapade près de la ville de Fribourg N° 1838
Abbaye de Hauterive • FR

Une escapade près de la ville de Fribourg

Cette escapade en terre fribourgeoise de neuf kilomètres donne l’occasion de profiter pleinement des magnifiques couleurs qu’offre la nature en automne. Cette boucle au relief agréable, à deux pas de la ville de Fribourg est bien accessible. Rendez-vous à l’Abbaye de Hauterive puis, à 50 m, il faut emprunter le chemin en gravier pour monter à Grangeneuve sur la droite. Après avoir passé la fromagerie, poursuivre vers la grande ferme de la Tioleyre et le 1er chemin à gauche donnera suite à la balade. A quelques centaines de mètres, à l’intersection, il faut opter pour le Sentier de la Tuffière par le Sac à gauche. Ce dernier longera les jolis méandres de la Sarine. Cette rivière prend naissance au col du Sanetsch en Valais et se jette dans l’Aar après avoir alimenté et passé dans divers lacs. Ce sentier bucolique guide les randonneurs à travers cette jolie forêt fribourgeoise. Il est agréable de prendre le temps de faire des petites pauses sur les bancs. C’est l’occasion d’apprécier la palette de couleurs des arbres qui surplombent le sentier. En 45 minutes environ, on rejoint le pont de la Tuffière qu’il faut traverser. A 50 mètres, suivre à gauche l’itinéraire balisé qui mènera les randonneurs par la rive droite à Hauterive, le point de départ. En fin de parcours, il est conseillé de prendre le temps d’admirer la célèbre Abbaye de Hauterive qui date du 12ème siècle. Riche en histoire, ce lieu culte est un bel endroit pour se ressourcer. Son magnifique jardin est le lieu parfait pour un petit bain de soleil. On peut sauter également faire quelques emplettes au magasin monastique. On y trouve des créations artistiques des moines, telles que des aquarelles ou des sculptures sur bois et pierre. Des produits culinaires sont en vente également dans ce magasin. Qui ne se laisserait pas tenter par du pain maison, des liqueurs locales ou encore des biscuits et confitures confectionnés sur place?
La région de Bellinzone côté soleil N° 1928
Bellinzona — Gudo, Serta • TI

La région de Bellinzone côté soleil

Le Tessin est l’une des régions viticoles traditionnelles de Suisse. Le merlot y est le principal cépage, que l’on cultive sur des parcelles de petite taille, exploitées à titre d’activité accessoire. C’est notamment dans la région de Bellinzone que ce vignoble s’épanouit. Les versants situés au nord de la rivière Ticino bénéficient en particulier d’un excellent ensoleillement. La «Via delle vigne», qui traverse le vignoble, débute à Sementina et mène à Gudo. Il est toutefois possible d’entamer le parcours à Bellinzone déjà et d’effectuer ainsi une randonnée facile et variée le temps d’un séjour d’une journée au Tessin. Le premier tronçon longe la rivière Ticino à travers le parc fluvial de Saleggi-Boschetti. Après un passage sous l’autoroute, le sentier grimpe le long du torrent Sementina. Le chemin viticole se dirige ensuite vers l’ouest en alternant montées et descentes. Çà et là, l’itinéraire passe par des zones boisées offrant de belles vues sur la plaine de Magadino et le Monte Tamaro. La végétation est la preuve éclatante de la douceur exceptionnelle du climat: outre les arbres à kaki, on trouve aussi quelques oliviers isolés et même des agaves.
Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois N° 1931
Wauwil — Alberswil, Dorf • LU

Vue étendue sur l’arrière-pays lucernois

C’est ici que le canton de Lucerne est le plus large. Là où, autrefois, il y avait un lac, asséché au milieu du XIXe siècle, s’étend aujourd’hui l’immense plaine du Wauwilermoos. Une partie de cet ancien site marécageux, devenu terre agricole, est une réserve d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale. Une tour d’observation offre une bonne vue d’ensemble. Depuis le château de Kastelen, la vue sur la région est encore plus étendue. La randonnée entre Wauwil et Albersil passe près de ses ruines. Chemin faisant, on admire le Rigi et le Pilate, et, en arrière-plan, les sommets des Alpes glaronnaises, uranaises et bernoises. L’itinéraire traverse d’abord le Wauwilermoos jusqu’à Schötz, puis passe par des prairies légèrement vallonnées jusqu’à la colline boisée du château. L’ancienne fortification, lieu de résidence des comtes de Kyburg, fut endommagée pendant la guerre des paysans puis tomba en ruine. Le site a été restauré au tournant du millénaire. A cette occasion, une tour d’observation en acier a été intégrée à l’édifice en pierre. De sa plateforme supérieure, une vue spectaculaire s’ouvre, au-delà des remparts, sur le Wauwilermoos et les Alpes.
Paysages alluviaux soleurois et argovien N° 1927
Olten — Aarau • SO

Paysages alluviaux soleurois et argovien

Le dense trafic routier et ferroviaire du Plateau suisse ne s’entend que de loin sur le parcours longeant l’Aar. Par bonheur, la randonnée traverse surtout des paysages alluviaux paisibles et charmants. La plus longue rivière suisse est un but de randonnée agréable en hiver également. Entre Olten et Aarau, des sentiers riverains la bordent presque sans interruption des deux côtés. En combinant des sections des deux rives, on obtient un itinéraire intéressant qui traverse une nature largement préservée, réservant quelques surprises. L’un des plus beaux tronçons se trouve près d’une structure plutôt oppressante. C’est au pied de la centrale nucléaire de Gösgen que l’Aar clapote gaiement comme un jeune ruisseau de montagne avant de se transformer un peu plus loin en un véritable fleuve. Le parc Bally à Schönenwerd mérite le détour, avec ses chemins et zones boisées aménagés de manière géométrique et ses éléments de jardin anglais. Une partie de l’itinéraire passe sur le «Solothurner Waldwanderweg». Des panneaux informent sur les liens existant entre l’exploitation forestière, la protection de la nature, le fonctionnement des centrales électriques et la protection contre les crues.
Dans la nature sauvage du Haut-Valais N° 1808
Giw — Simplon Hospiz • VS

Dans la nature sauvage du Haut-Valais

L’idée de cette balade est de relier à la force du mollet deux célèbres endroits. Au départ, il y a le petit village typique de Visperterminen, célèbre pour la production de son vin blanc, le fameux Heida, également parfois dénommé Païen. Et à l’arrivée, au Col du Simplon, on se retrouve sur un lieu de passage historique entre la Suisse et l’Italie, qui était déjà utilisé à l’âge de la pierre (soit il y a plus de 4000 ans). Afin de démarrer tout en douceur, c’est d’abord un petit télésiège qui nous emmène à Giw, point de départ de la randonnée. Un café sur la terrasse du restaurant, un regard sur les montagnes avoisinantes, notamment le Weisshorn, et c’est parti ! Après trois quarts d’heure de montée, sur un chemin facile, nous voilà au Col du Gibidum. En faisant un (tout petit) détour sur la gauche, on va découvrir le ravissant lac qui porte le même nom que le col. Puis on attaque la descente dans une vallée : le Nanztal. Les arbres qui s’étaient fait rares au Col du Gibidum sont à nouveaux nombreux. Au fond de cette vallée, dans la verdure, coule une rivière : la Gamsa, dont les eaux proviennent de la fonte du glacier de Gamsa et rejoignent le Rhône dans le village de Gamsen. On traverse la rivière par un pont et on monte gentiment en direction du Col de Bistinen, avec ses 2418 mètres le plus haut point du parcours. La beauté des mélèzes et des rhododendrons nous fait oublier la fatigue. Le sentier se fait plus étroit et moins régulier. Le décor devient minéral. Enfin, un fois le col franchi, la descente nous mène en direction du Simplon. Rapidement, nous apercevons le petit plateau sur lequel se trouve l’hospice qui marquera la fin de cette balade.
Vestiges au Val Calanca N° 1916
Selma • GR

Vestiges au Val Calanca

Landarenca, petit village sans voitures où il fait bon se restaurer et passer la nuit, occupe une position dominante. Une centaine de personnes y vivaient autrefois; aujourd’hui, elles ne sont plus que douze à l’année. La forêt s’interrompt sur d’anciennes terrasses agricoles. L’école est devenue un gîte et la poste un bistrot. La randonnée part de Selma. Pratique, le téléphérique qui mène à Landarenca fonctionne en libre-service, si bien qu’il n’est pas nécessaire de mémoriser les heures d’ouverture. Une fois arrivé à destination, il vaut la peine de flâner dans le village. En suivant le panneau indiquant Arvigo, les marcheurs prennent à gauche au sud du village, sur le chemin qui descend. Raide au départ, ce dernier traverse ensuite une forêt clairsemée plus plate offrant de beaux panoramas. Une fois la chapelle San Lucio e Gottardo et son éperon rocheux dépassés, le chemin recommence à grimper. Un nouveau passage plat à travers un paysage rocheux sauvage, puis l’itinéraire descend progressivement vers Arvigo en passant par le mayen de Mont. L’itinéraire rejoint la place du village en passant devant l’église. La façade de la «Casa di Circolo» est décorée des armoiries de toutes les communes du Val Calanca. Et le panneau instructif placé juste à côté présente toutes les armoiries des communes suisses. Un pont en arc permet de rejoindre la rive gauche de la Calancasca. Des criques de sable et des aires de baignade invitent régulièrement à la détente. Le chemin serpente ensuite à travers un talus d’éboulis où d’énormes rochers forment des tunnels et des coins enchanteurs. Après un défilé quasi aussi étroit qu’une gorge, la vallée s’élargit à nouveau et Selma apparaît. Le pont permet de rejoindre la rue principale et l’arrêt de bus.
La Bocchetta di Val Maggia N° 1813
Robièi • TI

La Bocchetta di Val Maggia

Le bout du Val Bavona est une région alpine tessinoise riche en lacs et dotée d’une faune, d’une flore et d’un monde minéral très diversifiés. À 1890 mètres, la vue sur le sommet du Basòdino et le Val Bavona est magnifique. Les randonneurs empruntent le téléphérique de San Carlo à Robièi, puis tournent à gauche pour entamer la première montée, qui mène le long d’un ruisseau sur un haut plateau. Une fois le ruisseau traversé, l’itinéraire suit un passage rocailleux jusqu’au bout du plateau puis, vers un lac, bifurque à droite sur un chemin de randonnée alpine en direction du Lago dei Matörgn. Sous le charme du glacier du Basòdino, le plus grand du Tessin, la randonnée se poursuit par monts et par vaux sur un chemin de randonnée de montagne puis débouche sur d’autres lacs, en dessous du col Bocchetta di Val Maggia. Sur ce tronçon, les roches moutonnées et dos de baleine laissés par le glacier sont bien visibles. Après une petite montée sur un terrain rocailleux, on atteint la frontière entre la Suisse et l’Italie. On est alors au bout de la Suisse, au sens propre comme au figuré, et les rencontres sont rares. Pour avoir une meilleure vue sur le paysage lacustre italien, les randonneurs au pied sûr peuvent monter encore un peu. Pour le retour par le Lago del Zött, le chemin bifurque juste après le petit lac sous le flanc. Dans la Valletta di Fiorina, le retour se fait sur le même chemin, en restant à droite au début du chemin de randonnée alpine. La dernière descente mène en zigzag au Lago del Zött puis longe le côté droit du mur du barrage, sur un revêtement dur, jusqu’au point de départ, à Robièi.
Nature sauvage au sud de Saas-Almagell N° 1815
Heidbodme — Mattmark • VS

Nature sauvage au sud de Saas-Almagell

On pourrait simplement rester au restaurant de montagne Heidbodme. La vue sur le panorama alpin de la vallée de Saas est si belle, la terrasse si confortable et le calme qui règne au-dessus du Furggtälli si relaxant. Mais la longue randonnée qui nous attend nous empêche de trop nous attarder. Le chemin de randonnée de montagne grimpe et pénètre dans l’austère Furggtälli. Des cordes ont été installées aux endroits particulièrement exposés. Plus on s’enfonce dans la vallée, plus l’environnement devient rocailleux. Au col d’Antrona, on passe sur de grandes plaques de roche. Le chemin s’envole le long de la frontière italo-suisse avant de mener au col de Jazzilücke en faisant un crochet par l’Italie et en tournant autour du Jazzihorn. L’itinéraire traverse une paroi rocheuse raide et exposée, qui est certes bien équipée de cordes, mais qui nécessite absolument de ne pas souffrir du vertige et d’avoir le pied sûr. Avec un peu de chance, on apercevra un aigle tournoyer. La vue plonge sur le Lago di Cingino. Le mur de barrage en moellons est l’endroit parfait pour apercevoir des bouquetins, qui viennent y lécher le sel. Derrière le Jazzilücke, on découvre la vallée de l’Ofental, un nouveau monde avec des montagnes et des glaciers impressionnants. Le chemin parcourt des versants caillouteux, puis de magnifiques vallées où coulent des rivières mugissantes, avant d’aboutir au lac de Mattmark. Une partie du glacier de l’Allalin s’est détachée lors de la construction du barrage en 1965. Quelque 500 000 m3 de glace se sont déversés sur les cabanes des ouvriers et 88 personnes, majoritairement des travailleurs italiens, ont perdu la vie. C’est le seul lac de retenue en Suisse qui a coûté la vie à autant de personnes.
A travers le Camin de Biancalan N° 1914
Rossa — Landarenca • GR

A travers le Camin de Biancalan

Le sentier à travers le Camin de Biancalan, un étroit corridor à l’extrémité est du Piz da Termin, relie les Alpes de Rossa et Augio avec les Alpes à partir de Landarenca. C’est un chemin ancestral emprunté par les habitants du Val Calanca depuis des siècles. A l’automne, il est préférable de partir tôt le matin: le soleil reste bas et, dès l’après-midi, il n’éclaire plus les sommets de plus de 2600 mètres. A Rossa, on peut s’offrir un espresso au bar du restaurant Valbella avant de démarrer la randonnée. On prend ensuite la direction de la vallée, passant l’église décorée par l’artiste David Tremlett, pour arriver à la chapelle du Calvario, peinte elle aussi, et poursuivre sur le chemin muletier vers le hameau d’alpage Pro de Leura. L’art sur les bâtiments est le fait de la fondation RossArte, une initiative des habitants pour repenser le rôle du Val Calanca dans un monde globalisé. Le sentier grimpe ensuite à travers la forêt jusqu’à l’alpage Stabiorell et change alors de direction. On évolue désormais plus bas dans la vallée, toujours à l’orée de la forêt, en passant par des pâturages parfois marécageux jusqu’à l’alpage Cascinarsa et en retournant en forêt jusqu’à l’alpage Naucal. De là, on aperçoit déjà la crête rocheuse qui plonge du Piz da Termin vers Sta. Domenica. Bientôt, on atteint le Camin de Biancalan. On a alors parcouru plus de la moitié du chemin. Il ne reste plus qu’à descendre, d’abord sur le sentier exposé via le Pianon de Piöv, puis à travers une forêt clairsemée de mélèzes jusqu’aux alpes Piöv di Dent et Piöv di Fuori. Après avoir passé une cuvette dans la forêt dense, on arrive au hameau d’alpage Bolif, où on descend encore sec jusqu’au petit village de Landarenca et au téléphérique.
De Calanca à Mesolcina N° 1915
Braggio — Grono, Paese • GR

De Calanca à Mesolcina

Braggio est un petit village de montagne sans voitures, accessible uniquement en téléphérique, le Filovia. Sa cinquantaine d’habitants regarde l’avenir avec confiance grâce au tourisme doux et à l’agriculture durable. Les marcheurs peuvent s’en rendre compte dès le début de la randonnée en dégustant un cappuccino ou un espresso à l’épicerie du village (negozio), lieu de rencontre animé des Braggiotti. D’autant plus qu’il vaut mieux ne pas commencer la randonnée trop tôt, sans quoi le premier tronçon se fait à l’ombre. Du centre de Braggio, l’itinéraire grimpe jusqu’à l’orée de la forêt près de Mondent. La montée douce et variée se fait principalement en forêt, bien que quelques endroits soient exposés vers l’aval. Près des ruines de la Cappella di Camercün, il est possible de faire une première pause. Un peu plus loin, vers la chapelle Sant’Antoni de Bolada, se trouve le point culminant de la randonnée et une aire de repos idéale pour profiter de la vue qui s’étend du Val Calanca au Zapporthorn. La descente jusqu’à Sta. Maria traverse les bois. Après dix minutes, le chemin se dédouble. Celui de droite mène à la tourbière protégée de Pian di Scignan. Peu après apparaissent les premières maisons de la commune de Sta. Maria, puis le village, dont l’église datant du XIIIe siècle est célèbre pour son plafond à caissons en bois. La descente vers Castaneda, à travers un bois de châtaigniers, conduit par des terrasses ancestrales restaurées aux ruines du moulin de Pisella, puis plus bas au but de la randonnée, Grono, dans la Valle Mesolcina.
Sur le Schauenberg par les voies historiques N° 1917
Dussnang, Brückenwaage — Elgg • ZH

Sur le Schauenberg par les voies historiques

Le Schauenberg, au-dessus d’Elgg (ZH), est un lieu d’importance historique. Cela se voit aux ruines du château fort qui s’y dressait vers l’an 1300. Il est plus difficile de comprendre pourquoi ce chemin menant aux ruines et répertorié dans l’inventaire des voies de communication historiques de Suisse (IVS) coïncide, comme tant d’autres, avec le réseau de chemins de Suisse Rando. C’est le mandat de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre et d’une mesure visant à préserver et entretenir ces voies historiques. En 2020, Suisse Rando a lancé un projet pour enregistrer la substance et l’état de ces chemins sur son réseau. Zurich était l’un des cantons-pilotes. Le chemin historique, large et bordé d’une vieille haie d’épineux, s’étend de la colline du château à l’ouest. La haie s’est beaucoup éclaircie, le chemin carrossable a perdu son caractère historique. Une randonnée sur le Schauenberg vaut tout de même la peine, rien que pour la vue sur la vallée de la Töss et les Alpes. En partant de Dussnang (TG), l’excursion devient une randonnée exigeante d’un jour. Le plus gros défi, la crête du Taneggerbärg, étroite et parsemée de passages accidentés, se présente dès le début. Après Niederwies, le chemin traverse des prairies en une succession de montées et de descentes, puis la forêt pour gravir le Chabishaupt. Entre les arbres, le Schauenberg est déjà visible. Au fond de la vallée est niché le lac Bichelsee. Une descente puis une montée raides et le Schauenberg est atteint. Sur le dernier tronçon vers Elgg se trouve encore un point d’orgue: le fossé Farenbachtobel, sauvage et romantique, et ses dix ponts.
Par les collines du Vorderland appenzellois N° 1918
Walzenhausen — Kaien • AR

Par les collines du Vorderland appenzellois

Cette randonnée traverse les collines du Vorderland appenzellois. Elle démarre par un trajet en train à crémaillère de Rheineck à Walzenhausen. Cette localité n’est pas inconnue des randonneurs, puisque c’est là qu’arrive le populaire Witzweg, ou chemin des blagues. A la gare, le panneau indicateur accompagné d’une blague aide à s’élancer avec entrain vers Oberegg. De la rue principale, l’itinéraire bifurque à droite. La première montée se présente déjà, offrant une vue sur le lac de Constance. En traversant la forêt, on accède à l’aire de grillades Steigbüchel. De là, on est presque arrivé au Gebertshöchi, où une ruine rappelle les guerres d’Appenzell. Le chemin à travers les prairies mène au district d’Oberegg, une enclave des Rhodes-Intérieures au sein d’Appenzell Rhodes-Extérieures. On profite alors d’un superbe panorama sur l’Alpstein. A Blatten, le restaurant Sonne invite à une pause bien méritée. La randonnée reprend ensuite dans le paysage vallonné pour descendre jusqu’à Eschenmoos, puis arriver au village de Reute en traversant le Fallbach. Après avoir suivi la rue principale puis le ruisseau, le chemin monte vers Oberegg. A la sortie du village, l’itinéraire continue vers le hameau Risi avec un petit détour par l’auberge Wirtschaft Rütegg. Après avoir parcouru forêts et prairies, on arrive enfin à Kaien, point culminant de ce périple pédestre.
Dans la forêt de Grauholz, près de Berne N° 1919
Habstetten, Rössli • BE

Dans la forêt de Grauholz, près de Berne

Amanite épaisse, collybie savonneuse ou paxille enroulé, des noms étranges… Les couleurs et les formes des champignons sont elles aussi étonnantes. Leur partie visible est en fait leur appareil fructifère et c’est sous terre que se passent des choses surprenantes. Là, le mycélium forme de vrais réseaux qui relient les arbres entre eux, protègent leurs racines et renforcent le sol. Dès la fin de l’été, les champignons sont très nombreux. Ce circuit de découverte mène au Grauholz, une zone de détente proche de la ville de Berne. Le point de départ est Habstetten, un hameau au nord de Bolligen. De l’arrêt de bus de Rössli, on emprunte brièvement le chemin de randonnée en direction de Forsthaus sur une étroite route asphaltée jusqu’à la lisière de la forêt. Outre les champignons, le Grauholz réserve une autre surprise: depuis le Schwarzchopf, la vue sur le lac Moossee et le Jura est magnifique. Il est vrai qu’ici et là, on entend aussi le grondement de l’autoroute voisine. Le Schwarzchopf est le point culminant d’une crête boisée qui serpente en un arc de cercle du sud à l’est. Derrière la crête, seul règne le silence. Du Schwarzchopf, on descend vers Sädelbachhüttli. Pas moins de cinq sentiers se rejoignent à ce croisement où l’on trouve des tables de pique-nique, des foyers et un refuge forestier. Le chemin monte à nouveau vers Habstetten puis retourne au point de départ à plat ou en légère descente. La randonnée est courte, mais l’observation des champignons prend du temps. Il faut en prévoir encore plus pour remplir un panier de champignons comestibles. Le Canton de Berne autorise une cueillette maximale de 2 kilos et il n’existe aucune période dite de protection.
A l’assaut du col des Rangiers N° 1920
Séprais — Asuel, Maison communale • JU

A l’assaut du col des Rangiers

Cette randonnée débute par un bref passage sur le tracé de la balade de Séprais, où l’on voit des sculptures en plein air, exposées au vent et aux intempéries, au caractère éphémère. De l’arrêt de bus de Séprais, on suit ce chemin vers le village. Après une centaine de mètres, à une bifurcation, l’itinéraire quitte ce musée en plein air. Il faut partir à gauche par les prairies de Sur la Ravière pour rejoindre la forêt. C’est le début de la montée vers le col des Rangiers. On traverse par endroits des pâturages jurassiens jusqu’à ce que le chemin tourne enfin à gauche et rejoigne par un arc de cercle La Caquerelle et l’hôtel-restaurant du même nom. Il s’agit de l’un des nombreux établissements de l’Ajoie servant le fameux repas de la Saint-Martin, autour du 11 novembre. Ce repas copieux consiste en du porc sous toutes ses formes, du boudin noir au rôti, en passant par le jambon et le lard. Le restaurant se situe à l’ouest du haut plateau, près du col des Rangiers, qui est le point d’intersection entre le Clos du Doubs, les Franches Montagnes, l’Ajoie et la vallée de Delémont. La route du col est très appréciée des motards, que l’on entend de loin par les beaux jours d’été. Du restaurant La Caquerelle, le chemin mène directement à la route du col, qu’il suit sur 300 mètres en direction de l’ouest. Au niveau du gîte des Malettes, un ancien hôtel, emprunter le chemin à droite pour rejoindre Le Chételat, un autre sommet jurassien qui est le point culminant de la randonnée. Derrière lui, dans la cuvette, se trouve le village d’Asuel, le but de la randonnée. Le sentier descend en pente raide vers l’est à travers la forêt jusqu’au ruisseau de l’Erveratte, que l’on longe pour rejoindre Asuel. En sortant de la forêt, on voit la ruine du château d’Asuel trônant sur une colline à gauche. L’histoire du château du XIe siècle se découvre dans le petit musée du village.
D’alpage en alpage dans la vallée de Rychenbach N° 1912
Grosse Scheidegg — Gschwantenmad • BE

D’alpage en alpage dans la vallée de Rychenbach

La Grande Scheidegg est un point de départ idéal d’où l’on a une vue dégagée sur Grindelwald et la vallée du Rychenbach. Assez vite, le sentier grimpe au joli petit lac Hornseeli dans lequel se reflètent l’Eiger et le Wetterhorn. Ici débute une randonnée panoramique en altitude passant par plusieurs alpages. Elle permet d’admirer la chaîne de montagnes s’étendant du Wetterhorn aux Engelhörnern, qui fait partie du site du patrimoine mondial de l’Unesco Jungfrau-Aletsch. De Grindelfeld, le sentier se dirige vers la vallée. Les chemins de randonnée de montagne suivaient auparavant les routes alpines, mais ont récemment quitté le revêtement dur pour emprunter des sentiers oubliés. Le tracé historique a dû être partiellement restauré. A certains endroits, on le distingue à peine, mais le balisage est fiable. Avec un peu de curiosité et d’assurance, on découvre des itinéraires variés, qui prolongent un peu le temps de marche. Une bonne signalisation permet de trouver aisément des variantes plus directes ou ménageant les genoux. Pour faire une pause avant de rentrer, il suffit de longer le Rychenbach, depuis Gschwantenmad, et de rejoindre l’hôtel Rosenlaui.
Le plus haut bisse de Nendaz N° 1807
Combatzeline — Siviez (Super-Nendaz) • VS

Le plus haut bisse de Nendaz

Dans la commune de Nendaz se trouvent huit bisses, ces canaux d’irrigation historiques valaisans, qui sont tous longés de sentiers de randonnée. Le plus haut d’entre eux est le bisse de Chervé, près de Siviez (Super-Nendaz). Il n’est plus en activité, mais l’itinéraire qui le suit est une magnifique randonnée d’altitude entre Combatzeline et le lac de Cleuson aux eaux turquoise. Pour atteindre Combatzeline, il faut emprunter le télésiège «Novelli». Après une pause-café au restaurant Combatzeline, avec vue sur la vallée du Rhône, la randonnée commence. Elle suit le bisse au-dessus de la vallée. Le panorama sur les eaux turquoise et scintillantes du lac de Cleuson rend la randonnée plus aisée, alors que l’on tourne le dos à la belle vallée du Rhône. Toujours en hauteur, le chemin s’enfonce dans la vallée et les impressionnantes montagnes valaisannes se rapprochent. Au bout du bisse de Chervé, la descente vers le lac de barrage commence. Avec un peu de chance, on peut apercevoir des vaches d’Hérens, noires et imposantes, typiques du Valais. Une fois arrivé à la rive, on la suit jusqu’au barrage. En chemin, il est possible de s’octroyer une pause et de se rafraîchir les pieds dans l’eau froide. On traverse ensuite le mur du barrage avant de tourner à droite pour emprunter un petit chemin escarpé qui descend en zigzag. On se croirait alors dans un autre monde: le chemin traverse des fourrés de plantes indigènes ressemblant à une jungle. Le paysage change le long du chemin du retour et les fourrés sont remplacés par des marais. Fatigués, les randonneurs rejoignent bientôt le point de départ, Siviez, où ils peuvent trinquer à une randonnée réussie sur une terrasse.
Nuit en cabane dans le Val Calanca N° 1913
Rossa — Sta. Maria in Calanca • GR

Nuit en cabane dans le Val Calanca

Le Sentiero Alpino Calanca, long de 45 kilomètres, mène de l’hospice sur le San Bernardino à Sta. Maria in Calanca. Il suit toujours la crête principale de la chaîne de montagnes séparant les deux vallées italophones du sud des Grisons, le Val Mesolcina et le Val Calanca. Sur les trois étapes, il est rare de marcher en dessous de 2000 mètres, et bien que la randonnée ne passe que sur le territoire des Grisons, une ambiance tessinoise est souvent présente. Ceux qui ne disposent que de deux jours peuvent suivre un itinéraire intéressant. Lors du trajet vers Rossa, le village le plus reculé de la vallée, on découvre, bien assis dans le car postal, toute la beauté des vieux hameaux et des parois rocheuses abruptes. La montée à la Capanna Buffalora peut être éprouvante. De Rossa, le sentier s’élève en pente raide jusqu’à l’Alp de Calvaresc. L’alpage de caprins, avec sa vue imprenable, est le premier point fort du parcours. Plus que 45 minutes environ, et voici le but de l’étape, la Capanna Buffalora. Le deuxième jour, il faut tout d’abord monter assez brièvement vers le Pass de Buffalora et franchir la Cima de Nomnom. Ce passage-clé est sécurisé par des chaînes et des marches, mais mieux vaut ne pas souffrir de vertige. Ensuite, le sentier mène juste au-dessus de la limite de la forêt, par des prairies alpines en pente raide et près de très vieux mélèzes, jusqu’au Rifugio Alp di Fora. Cette étable transformée est idéale pour une halte. Dans la dernière partie de la randonnée, après la belle clairière de Pian di Renten, le chemin descend abruptement sur 900 mètres de dénivelé environ puis longe la petite route jusqu’à Sta. Maria in Calanca.